Numéro
32 - 25 avril 2021 Journée nationale
de commémoration le 28 avril
La lutte
pour la défense des vies est la lutte pour les
droits! -
Déclaration du Centre ouvrier du Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) - • Au-delà
des statistiques Journée nationale de
commémoration — 28 avril
-
Déclaration du Centre ouvrier du Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) - La Journée
nationale de commémoration se tient chaque année
pour commémorer les travailleurs tués au travail
et exiger que ceux qui ont été blessés
ou souffrent d'une maladie en raison de dangers et de conditions aux
endroits de travail reçoivent l'indemnisation et les
traitements qui conviennent à une personne humaine selon les
normes convenues par la classe ouvrière. Cette
année, cette journée est
commémorée dans des conditions
extrêmement difficiles. Les difficultés auxquelles
les travailleurs font face ne sont pas causées uniquement
par la pandémie de la COVID-19 et sa propagation qui
augmente en raison de variants plus virulents. Les
difficultés causées par la pandémie
sont aggravées par l'irresponsabilité des
gouvernements qui ne tiennent pas responsables les grands
intérêts d'affaires ou eux-mêmes
d'assurer des mesures de sécurité, surtout aux
endroits de travail. Au cours de l'année
écoulée, un des principaux fronts d'action a
été d'exiger des comptes aux grands employeurs, y
compris lorsque ce sont les gouvernements mêmes, parce qu'ils
ne protègent pas adéquatement les travailleurs.
À cet égard, un des aspects qui est
particulièrement préoccupant et qui doit
être traité est celui des problèmes de
santé mentale qui sont devenus aigus du fait que chacun a
été forcé de se débrouiller
seul et de déterminer lui-même ce qu'il en est et
ce qu'il faut faire ou ne pas faire. Les traitements abusifs et les
injustices ont également considérablement
augmenté, en particulier contre les femmes travailleuses et
les travailleurs des minorités, autochtones et migrants.
Lorsqu'ils sont maltraités, comme le sont les travailleurs
accidentés et les travailleurs retraités, tous
les travailleurs sont maltraités. Il ne peut y avoir de
sécurité lorsque la vie de chacun
dépend de la miséricorde de gouvernements qui ne
représentent pas leurs intérêts et
qu'il n'est pas permis aux travailleurs de s'organiser et de prendre la
parole de manière effective en leur propre nom. Les
gouvernements servent les intérêts des grandes
entreprises et les rendent même plus riches pendant que
d'autres souffrent. Cela a été
révélé à maintes reprises
au cours de l'année écoulée en raison
de leur réponse à la pandémie et des
conditions mêmes de la pandémie. Les travailleurs
continuent de produire et de fournir les biens et les services et
doivent être indemnisés, comme une question de
droit, lorsqu'ils tombent malades ou doivent travailler de longues
heures ou des quarts de travail irréguliers ou ont besoin de
services de garde pour leurs enfants ou d'aide pour s'occuper d'un
membre de la famille. La violation des conventions collectives et
toutes sortes d'injustices se produisent, appuyées par des
lois qui prétendent que ces violations sont
justifiées. Les travailleurs sont diffamés en
tant que fauteurs de troubles et criminalisés pour avoir
défendu leurs droits. Il est inadmissible d'accuser les
travailleurs d'être égoïstes, d'autant
plus que cela vient de ceux qui jouissent de positions de
privilège et de pouvoir et ne vivent pas la même
vie que ceux qui subissent le plus gros de leurs attaques. Les
gouvernements profitent également de l'urgence du moment
pour démanteler les régimes existants de
santé et de sécurité au travail. Ils
ont concentré entre les mains des ministres du gouvernement
des pouvoirs de police plus arbitraires pour établir et
enfreindre des règlements et gouverner par
décret. L'incohérence et la crise de confiance
dans le gouvernement qui en résultent provoquent une
insécurité
généralisée et nuisent à la
santé mentale de la population et au tissu social
même de la société. La vaste
restructuration néolibérale de l'État
se fait sous la fraude de la nécessité de faire
face aux circonstances extraordinaires, qu'il s'agisse de
répondre à la COVID-19 ou de
redémarrer l'économie. Le but des riches et de
leurs gouvernements n'est pas de protéger la population,
mais de concentrer plus de pouvoir entre leurs propres mains selon la
croyance usée à la corde que cela renforce leur
position concurrentielle. Tout cela marginalise encore plus les
travailleurs et les personnes qui n'ont pas leur mot à dire
dans les décisions qui affectent leur vie. Le 28
avril, mettons tout en oeuvre pour trouver les moyens d'affirmer et
d'exprimer le droit de tous les travailleurs canadiens à des
conditions de travail salubres et sécuritaires, à
une indemnisation adéquate en tant que droit en cas de
blessure ou de maladie, et au droit d'établir
eux-mêmes collectivement des conditions de travail
sécuritaires, pour leur propre bien et pour le bien de la
société. Forum
ouvrier fera sa contribution en publiant vos entrevues et vos
contributions sur cet important combat pour les droits et la vie de
tous et toutes jusqu'au Premier Mai 2021, lorsque les
travailleurs de tous les pays souligneront l'importance des combats
qu'ils mènent. Prenons tous la parole sur nos
préoccupations, nos conditions de travail et ce que nous
cherchons à réaliser. En ce moment, moins
de 30 % des travailleurs sont organisés en
syndicats au Québec et moins de 25 % dans
l'ensemble du Canada. En plus, la
dégénérescence des partis politiques
en un système de partis cartellisés mafieux
maintient aussi les travailleurs sans pouvoir de décider. La
réponse doit être d'affirmer le droit de prendre
la parole sur les sujets de préoccupation et de faire des
conditions de travail une question de notoriété
publique. Informer les travailleurs de ce qui se passe dans des
secteurs autres que le leur les aidera à se mobiliser et
à discuter de la direction de leur lutte pour les droits.
Ensemble, il est possible d'évaluer les conditions et le
travail effectué pour changer la situation d'une
manière qui favorise les travailleurs. Partout
au pays, les travailleurs et leurs familles traversent une
période difficile. Leur combat est un combat pratique pour
résoudre la crise en faveur des travailleurs et non des
riches. À cette occasion, le Centre ouvrier du Parti
communiste du Canada (marxiste-léniniste) se joint aux
travailleurs de tout le pays pour pleurer la perte de tous ceux qui
sont décédés des suites de la COVID-19
ou de toute maladie ou toute blessure subies au travail. Nous nous
joignons à la revendication de régimes
d'indemnisation appropriés en opposition à
l'offensive antisociale et à toutes les mesures visant
à les démanteler. Pleurons les morts !
Luttons pour les vivants!
Les plus
récentes statistiques de l'Association des commissions des
accidents du travail du Canada (ACATC) indiquent
qu'en 2019, 925 décès en milieu
de travail ont été recensés au Canada,
soit 882 victimes de sexe masculin et 43 de sexe
féminin. Parmi les personnes
décédées se trouvaient 29 jeunes
travailleurs âgés de 15 et 24
ans. Si on ajoute à ces cas
les 271 806 demandes acceptées
(comparativement à 264 438
l'année précédente) pour des heures de
travail perdues en raison d'une blessure ou d'une maladie
liée au travail, dont 33 615 demandes de
travailleurs âgés de 15 et 24
ans, et le fait que ces statistiques indiquent uniquement les accidents
déclarés et acceptés par les
commissions des accidents du travail, et il va sans dire que le nombre
total de travailleurs touchés est encore plus
élevé. En Ontario
seulement, en date du 16 avril, les statistiques des
réclamations liées à la COVID-19 de la
Commission de la sécurité
professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail
montrent que 21 133 réclamations ont
été acceptées (dont 46
décès jusqu'au 31 mars 2021), 2 007
réclamations ont été
rejetées, 259 sont encore en attente d'une
décision et 6 700 rapports d'incidents liés
à une exposition ont été
reçus. Il n'y a pas que
ces chiffres auxquels nous devons réfléchir.
Derrière chaque tragédie se trouvent des proches,
des membres de la famille, des amis et des collègues de
travail qui sont directement touchés, laissés
derrière et profondément marqués
— leur vie aussi a été
bouleversée à jamais.
Historique
En 1991, huit ans après
l'adoption du Jour de deuil par le Congrès du travail du
Canada, le Parlement du Canada a promulgué la Loi
sur le jour de compassion pour les travailleurs qui
énonce que le 28 avril est un jour de deuil
officiel. Le Jour de deuil est maintenant
commémoré dans environ 100 pays partout
dans le monde et est également reconnu comme le jour de
compassion pour les travailleurs et le jour international de compassion
pour les travailleurs par l'Organisation internationale du Travail
(OIT) et la Confédération syndicale
internationale (CSI). Pour obtenir plus de
renseignements statistiques, visitez le site du Programme
national de statistiques sur les accidents du travail de l'ACATC.
(Pour
voir les articles individuellement, cliquer sur le titre de l'article.)
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