Journée
nationale de commémoration — 28 avril
La lutte pour la défense des vies est la lutte pour les droits!
- Déclaration du Centre ouvrier du
Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) -
La Journée nationale de
commémoration se tient chaque année pour
commémorer les travailleurs tués au travail et
exiger que ceux qui ont été blessés ou souffrent
d'une maladie en raison de dangers et de
conditions aux endroits de travail reçoivent
l'indemnisation et les traitements qui conviennent
à une personne humaine selon les normes convenues
par la classe ouvrière.
Cette année, cette journée est commémorée dans
des conditions extrêmement difficiles. Les
difficultés auxquelles les travailleurs font face
ne sont pas causées uniquement par la pandémie de
la COVID-19 et sa propagation qui augmente en
raison de variants plus virulents. Les difficultés
causées par la pandémie sont aggravées par
l'irresponsabilité des gouvernements qui ne
tiennent pas responsables les grands intérêts
d'affaires ou eux-mêmes d'assurer des mesures de
sécurité, surtout aux endroits de travail.
Au cours de l'année écoulée, un des principaux
fronts d'action a été d'exiger des comptes aux
grands employeurs, y compris lorsque ce sont les
gouvernements mêmes, parce qu'ils ne protègent pas
adéquatement les travailleurs. À cet égard, un des
aspects qui est particulièrement préoccupant et
qui doit être traité est celui des problèmes de
santé mentale qui sont devenus aigus du fait que
chacun a été forcé de se débrouiller seul et de
déterminer lui-même ce qu'il en est et ce qu'il
faut faire ou ne pas faire. Les traitements
abusifs et les injustices ont également
considérablement augmenté, en particulier contre
les femmes travailleuses et les travailleurs des
minorités, autochtones et migrants. Lorsqu'ils
sont maltraités, comme le sont les travailleurs
accidentés et les travailleurs retraités, tous les
travailleurs sont maltraités. Il ne peut y avoir
de sécurité lorsque la vie de chacun dépend de la
miséricorde de gouvernements qui ne représentent
pas leurs intérêts et qu'il n'est pas permis aux
travailleurs de s'organiser et de prendre la
parole de manière effective en leur propre nom.
Les
gouvernements servent les intérêts des grandes
entreprises et les rendent même plus riches
pendant que d'autres souffrent. Cela a été révélé
à maintes reprises au cours de l'année écoulée en
raison de leur réponse à la pandémie et des
conditions mêmes de la pandémie. Les travailleurs
continuent de produire et de fournir les biens et
les services et doivent être indemnisés, comme une
question de droit, lorsqu'ils tombent malades ou
doivent travailler de longues heures ou des quarts
de travail irréguliers ou ont besoin de services
de garde pour leurs enfants ou d'aide pour
s'occuper d'un membre de la famille. La violation
des conventions collectives et toutes sortes
d'injustices se produisent, appuyées par des lois
qui prétendent que ces violations sont justifiées.
Les travailleurs sont diffamés en tant que
fauteurs de troubles et criminalisés pour avoir
défendu leurs droits. Il est inadmissible
d'accuser les travailleurs d'être égoïstes,
d'autant plus que cela vient de ceux qui jouissent
de positions de privilège et de pouvoir et ne
vivent pas la même vie que ceux qui subissent le
plus gros de leurs attaques.
Les gouvernements profitent également de
l'urgence du moment pour démanteler les régimes
existants de santé et de sécurité au travail. Ils
ont concentré entre les mains des ministres du
gouvernement des pouvoirs de police plus
arbitraires pour établir et enfreindre des
règlements et gouverner par décret. L'incohérence
et la crise de confiance dans le gouvernement qui
en résultent provoquent une insécurité généralisée
et nuisent à la santé mentale de la population et
au tissu social même de la société. La vaste
restructuration néolibérale de l'État se fait sous
la fraude de la nécessité de faire face aux
circonstances extraordinaires, qu'il s'agisse de
répondre à la COVID-19 ou de redémarrer
l'économie. Le but des riches et de leurs
gouvernements n'est pas de protéger la population,
mais de concentrer plus de pouvoir entre leurs
propres mains selon la croyance usée à la corde
que cela renforce leur position concurrentielle.
Tout cela marginalise encore plus les travailleurs
et les personnes qui n'ont pas leur mot à dire
dans les décisions qui affectent leur vie.
Le 28 avril, mettons tout en oeuvre pour
trouver les moyens d'affirmer et d'exprimer le
droit de tous les travailleurs canadiens à des
conditions de travail salubres et sécuritaires, à
une indemnisation adéquate en tant que droit en
cas de blessure ou de maladie, et au droit
d'établir eux-mêmes collectivement des conditions
de travail sécuritaires, pour leur propre bien et
pour le bien de la société.
Forum ouvrier fera sa
contribution en publiant vos entrevues et vos
contributions sur cet important combat pour les
droits et la vie de tous et toutes jusqu'au
Premier Mai 2021, lorsque les travailleurs de
tous les pays souligneront l'importance des
combats qu'ils mènent. Prenons tous la parole sur
nos préoccupations, nos conditions de travail et
ce que nous cherchons à réaliser. En ce moment,
moins de 30 % des travailleurs sont
organisés en syndicats au Québec et moins
de 25 % dans l'ensemble du Canada. En
plus, la dégénérescence des partis politiques en
un système de partis cartellisés mafieux maintient
aussi les travailleurs sans pouvoir de décider. La
réponse doit être d'affirmer le droit de prendre
la parole sur les sujets de préoccupation et de
faire des conditions de travail une question de
notoriété publique. Informer les travailleurs de
ce qui se passe dans des secteurs autres que le
leur les aidera à se mobiliser et à discuter de la
direction de leur lutte pour les droits. Ensemble,
il est possible d'évaluer les conditions et le
travail effectué pour changer la situation d'une
manière qui favorise les travailleurs.
Partout au pays, les travailleurs et leurs
familles traversent une période difficile. Leur
combat est un combat pratique pour résoudre la
crise en faveur des travailleurs et non des
riches. À cette occasion, le Centre ouvrier du
Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) se
joint aux travailleurs de tout le pays pour
pleurer la perte de tous ceux qui sont décédés des
suites de la COVID-19 ou de toute maladie ou toute
blessure subies au travail. Nous nous joignons à
la revendication de régimes d'indemnisation
appropriés en opposition à l'offensive antisociale
et à toutes les mesures visant à les démanteler.
Pleurons les morts !
Luttons pour les vivants!
Cet article est paru dans
Numéro 32 - 25 avril 2021
Lien de l'article:
https://cpcml.ca/francais/FO2021/Articles/FO06321.HTM
Site Web: www.pccml.ca
Email: redaction@cpcml.ca
|