Numéro 38 - 2 juin 2020
Défendons les droits des travailleurs
étrangers temporaires et des demandeurs d'asile
Droits et plein statut pour
tous les travailleurs
Manifestation
mobile
à
Montréal
Octroyez la
résidence permanente aux
migrants et aux demandeurs
d'asile maintenant!
Samedi 6
juin -- 11 h à 13 h
Devant les
bureaux de circonscription du
premier ministre Justin Trudeau
1100, boulevard
Crémazie Est
En voiture, à bicyclette, à
pied, en respectant la
distanciation sociale
Organisée par
Debout pour la dignité
|
|
• Action
militante
pour exiger la résidence permanente pour les
migrants et les demandeurs d'asile
• Les
Canadiens demandent un programme spécial pour
régulariser le statut des demandeurs d'asile qui
travaillent à combattre la COVID-19
• La
Chambre des communes rejette les motions qui
appellent à régulariser le statut des
travailleurs essentiels de première ligne
• L'unité
dans
l'action force une volte-face partielle sur
la politique d'immigration
Droits et plein statut pour tous
les travailleurs
Le samedi 23 mai, une manifestation
militante s'est tenue devant le bureau de
circonscription du premier ministre Justin Trudeau
à Montréal pour exiger l'octroi de la résidence
permanente aux migrants et aux demandeurs d'asile.
Plus d'une centaine de manifestants étaient sur
les lieux respectant les mesures de distanciation,
d'autres étaient à bicyclette et plus de 200
voitures en caravane ont circulé durant l'action
en klaxonnant.
L'action avait été
appelée par Debout pour la dignité à la suite de
l'envoi d'une lettre ouverte au premier ministre,
le 7 mai dernier, demandant la
régularisation du statut des migrants et des
demandeurs d'asile qui sont en situation précaire.
Ceux-ci travaillent dans les CHSLD et les
résidences pour personnes âgées depuis la crise
pandémique. Ils sont préposés aux bénéficiaires,
gardiens de sécurité, etc. Si les demandeurs
d'asile sont aptes à travailler dans les services
essentiels, ils sont également aptes à rester
comme résidents permanents au Canada, ont dit les
manifestants.
Frantz André, du Comité d'action des personnes
sans statut (CAPSS), a expliqué le but de l'action
: « Nous avons une manifestation mobile en ce
moment pour demander au gouvernement de Justin
Trudeau de donner un programme de régularisation
amenant à la résidence permanente à ceux et celles
qui continuent à être dans la rue et à prendre
soin de nos aînés. Ces gens prennent le risque
d'être infectés et contaminés, eux et leur
famille. On les reconnaît comme des anges
gardiens. Ce sont des humains avant d'être des
anges gardiens et on espère qu'ils ne vont pas
mourir pour devenir des anges gardiens.
« M. Trudeau et les autres membres du parlement
se doivent de donner ce programme de
régularisation. Nous savons que cela a déjà été
fait et que cela peut être fait encore. Démontrez
que vous êtes solidaires avec la communauté
haïtienne et les autres communautés qui ont, elles
aussi, des gens qui vont dans les centres pour
personnes âgées, les CHSLD et les résidences
privées. Nous avons eu monsieur François Marcelin,
un de nos compatriotes, qui travaillait deux
emplois pour prendre soin de sa famille, son
épouse et ses trois enfants et qui en quelques
jours a contracté la COVID-19. Il est décédé dans
les bras de sa femme le 16 avril. Son épouse
veut maintenant retourner en Haïti car elle
considère que le Canada l'a abandonnée, ne lui a
pas donné la résidence permanente et n'a pas pris
soin de son mari. »
Durant l'action, plusieurs ont pris la parole,
dont le Dr Wilner Cayo, président de Debout
pour la dignité qui a dit : « Vous êtes aux
premières lignes, vous êtes exploités par les
agences rapaces. Vous êtes oubliés par un
gouvernement qui nageait dans des surplus. Mais
vous êtes au rendez-vous pour soigner nos aînés.
Le temps de le dire, vous êtes devenus nos anges
gardiens. Vous êtes salués haut et fort par les
gouvernements provinciaux et fédéral qui ne
tarissent d'éloges à votre endroit, mais qui
refusent de vous traiter en humains. Nous sommes
venus vous le dire : vous êtes des humains à
part entière. Nous sommes fiers de votre
dévouement.
« On vous trimbale de centre en centre en mettant
votre vie en danger pour sauver d'autres vies.
Oui, plusieurs d'entre vous qui soignez nos aînés,
vous vous faites refuser des soins auxquels tout
citoyen normal a droit. Vos enfants même nés ici
au Québec ne sont pas admis aux services de garde
subventionnés. Les gouvernements prennent des
mesures extraordinaires en ces temps
extraordinaires, mais pas pour vous. Vous avez
peur qu'après vous serez sacrifiés et déportés.
Avec raison. Tout est possible quand le petit
calcul politique prend le dessus sur les valeurs
humanistes.
« Vous êtes
exploités par les agences et vous vous sentez
utilisés par les gouvernements. Vous craignez de
n'avoir été que la chair à canon de ce système qui
profite de vous une fois la pandémie terminée et
les besoins auront changé. Votre travail est
exemplaire, vous le payez même de votre vie.
Plusieurs de vos collègues sont morts dans
l'anonymat, à l'instar de Marcelin François, un
préposé mort au combat. Si la fatalité frappait,
vous n'auriez aucune économie à laisser, car au
salaire minimum vous ne pouvez pas vous loger
décemment. Votre contexte socio-économique est
plus que précaire. Pourquoi vous devriez encore
souffrir la peur de la déportation ?
« Messieurs les premiers ministres, cessez de
vous renvoyer la balle. Reconnaissez vraiment les
anges gardiens. Non en paroles, mais en action.
Vous avez pris beaucoup de mesures
exceptionnelles, des décisions extraordinaires.
Octroyer la résidence permanente à ces migrants
serait le remerciement censé et cohérent à
adresser à ces gens. Le Québec a besoin d'eux et
ils ont besoin du Québec, soyons solidaires. Ce
n'est pas de la charité, ils le méritent.
« François Legault disait que le Québec était
chanceux de les avoir, mais sont-ils malchanceux
en ayant ce type de leader au pouvoir. Dites-leur
merci en posant l'action juste en appuyant cette
démarche et en octroyant la résidence permanente à
ces valeureux, à ces valeureuses. C'est une
question de dignité. »
Les organisateurs prévoient d'autres actions à la
défense des travailleurs migrants et des
demandeurs d'asile dont un grand nombre sont
d'origine haïtienne qui vivent dans Montréal-Nord,
considéré comme un des arrondissements les plus
touchés à Montréal par la COVID-19.
Note
Voir la vidéo
de l'intervention de Frantz André du CAPSS à la
manifestation du 23 mai.
Dans le cadre de l'effort pour défendre les
droits des demandeurs d'asile et des travailleurs
étrangers temporaires qui sont aux premières
lignes de la lutte contre la COVID-19, la juste
demande que les gouvernements du Québec et fédéral
créent un programme spécial régularisant le statut
de ces travailleurs au pays mérite l'appui de
tous.
La pétition e-2600 (Citoyenneté et immigration) a
été adressée à la Chambre des Communes et lancée
par Arcelle Appolon de Montréal et mise en ligne
le 12 mai. Elle est parrainée par le député
néodémocrate Alexandre Boulerice (Rosemont—La
Petite-Patrie). En date du 28
mai 2020, 2 643 citoyens et
résidents permanents avaient signé la pétition en
ligne. Ceux qui sont intéressés à la signer
peuvent le faire jusqu'au 11 juin 2020.
Pour signer la pétition, cliquer ici.
Pétition au premier ministre
Attendu que :
- La pandémie de la COVID-19 représente une
situation exceptionnelle pour tous les habitants
du Canada et nécessite un effort de guerre pour
faire face à cet ennemi impitoyable ;
- Nous nous battons pour nous protéger et
surtout protéger les plus vulnérables, à savoir
les personnes âgées, celles vivant avec une
maladie chronique, ainsi que les quartiers
fragilisés ;
- Les demanderesses et demandeurs d'asile, malgré
l'insécurité chronique reliée à la précarité de
leur statut au Canada, jouent un rôle central dans
les services essentiels et plus particulièrement
dans les centres d'hébergement et de soins de
longue durée (CHSLD) et les résidences pour
personnes âgées fortement touchés par la
COVID-19 ;
- Ces personnes apportent dans des conditions
exceptionnelles leurs compétences, leur dévouement
et leur dignité afin de nous aider à combattre
cette pandémie, tout en risquant leur propre santé
et celle de leur famille ;
- L'expulsion du pays de ces anges gardiens,
aussitôt la bataille gagnée, irait à l'encontre de
nos valeurs québécoises et canadiennes.
Nous, soussignés, citoyens canadiens et
membres de la Concertation haïtienne pour les
migrant.es, prions le premier ministre de
faire preuve de leadership en mettant en place un
programme spécial assurant la régularisation du
statut pour des raisons humanitaires, pour les
demandeurs et demanderesses d'asile travaillant à
la lutte contre la COVID-19, contribuant ainsi à
la santé et à la sécurité de toute la population
canadienne.
Le lundi 25 mai, après un débat à la
Chambre des communes, le député néodémocrate de
Rosemont-La-Petite-Patrie, Alexandre Boulerice, a
demandé de prendre la parole en invoquant le
règlement : « Monsieur le Président, si vous
demandez l'avis de la Chambre, je crois que vous
constaterez qu'il y a un consentement pour
l'adoption de la motion suivante : que cette
Chambre reconnaisse la contribution des centaines
de travailleurs et de travailleuses essentiels,
notamment dans le milieu de la santé, au Québec et
ailleurs au Canada, qui sont des demandeurs
d'asile, et demande au gouvernement de travailler
avec le gouvernement du Québec afin de régulariser
rapidement leur statut d'immigration ainsi que
celui de leur famille dans un souci de
reconnaissance du travail accompli durant la crise
sanitaire actuelle. »
Le président de la Chambre, Anthony
Rota, député libéral de
Nipissing--Timiskaming, a ensuite demandé si André
Boulerice avait le consentement unanime de la
Chambre afin de proposer la motion, ce à quoi des
membres ont répondu « non », rejetant de fait
la motion.
Christine Normandin, députée de Saint-Jean pour
le Bloc québécois, a ensuite demandé de prendre la
parole en invoquant le règlement : « Monsieur
le Président, je demande le consentement de la
Chambre pour déposer la motion suivante : que
cette Chambre reconnaisse la contribution des
centaines de travailleurs essentiels, notamment
dans le milieu de la santé, au Québec et ailleurs
au Canada, qui sont des demandeurs d'asile, et
demande au gouvernement de travailler avec le
gouvernement du Québec et le reste du Canada afin
de prioriser et d'accélérer le traitement de leur
dossier ainsi que celui de leur famille dans un
souci de reconnaissance du travail accompli durant
la crise sanitaire actuelle. »
Le président de la Chambre Anthony Rota a fait
remarquer que cette motion est très semblable à la
précédente. Il a demandé si la membre du Bloc
avait le consentement unanime de la Chambre, ce à
quoi des membres du Parti conservateur ont répondu
« non », ce qui fait que la motion a été
rejetée.
À la suite des efforts déployés par les
nombreuses organisations à travers le Québec et le
Canada pour défendre les droits des demandeurs
d'asile et des travailleurs étrangers temporaires
sur la ligne de front de la lutte contre la
COVID-19, le gouvernement du Québec et le
gouvernement fédéral ont été contraints à un recul
partiel sur le traitement odieux des
demandeurs d'asile et des travailleurs migrants.
Voici une mise à jour sur ce qui s'est passé au
cours de la semaine dernière.
Ce qu'avait à dire le premier ministre du Québec
Il y a à peine une semaine, le jeudi 21 mai,
un journaliste a rappelé au premier ministre
François Legault qu'il y avait de plus en plus
d'appels « à ce que les demandeurs d'asile qui
sont également des travailleurs de première ligne
puissent rester au Canada ». Le journaliste a
poursuivi : « Ma question serait de savoir
pourquoi vous ne faites pas vous-même pression
pour cela et que pensez-vous de ces
appels ? »
« Ce sont deux enjeux différents, a répondu
Legault. Je veux être clair. Je suis très, très
reconnaissant du travail que font certains d'entre
eux dans nos résidences. Nous avons besoin d'eux,
nous avons la chance de les avoir, donc c'est très
bien. » Il a ensuite souligné que c'est le
gouvernement fédéral qui détermine si une personne
est acceptée ou non comme immigrante.
Legault a poursuivi en disant « nous devons être
prudents », se référant spécifiquement à ceux
qui traversent la frontière par le chemin Roxham
ou d'autres passages irréguliers. Il a
déclaré : « Nous ne pouvons pas ouvrir la
porte pour dire [que] si vous veniez illégalement,
si vous trouvez un emploi, ça va, je vous
accepterai en tant qu'immigrant. C'est pas la
façon dont cela fonctionne. Il y a des règles
[...] pour les personnes qui souhaitent devenir
immigrants et il y a des règles concernant les
demandeurs d'asile et leurs droits dans le pays
d'où ils viennent. » Il a ensuite conclu en
disant : « Je pense qu'il est important de
respecter les règles. »
Quatre jours plus tard, lors de sa conférence de
presse du 25 mai, Legault a fait la déclaration
suivante : « Je tiens à vous dire à quel
point nous sommes reconnaissants à toutes les
personnes qui sont allées travailler dans les
CHSLD [centres d'hébergement et de soins de longue
durée] depuis deux mois et demi, incluant les
demandeurs d'asile. » Il a dit : « Il
faut comprendre, les demandeurs d'asile, ce sont
des personnes qui sont entrées au Canada et le
critère pour savoir s'ils vont être acceptés comme
réfugiés, c'est de savoir si leur sécurité
physique est en danger dans leur pays [bien
sûr, le premier ministre contourne commodément
le fait qu'en ce qui concerne spécifiquement
leur travail dans les CHSLD, en raison de
l'irresponsabilité des gouvernements à tous les
niveaux ici au Canada, leur vie est également en
danger - note du FO]. Cela a toujours été
comme ça. Par contre, j'ai demandé spécifiquement
au ministre de l'Immigration, Simon
Jolin-Barrette, d'examiner les cas un par un, pour
voir si nous pouvons les qualifier comme
immigrants et les accueillir chez nous, non pas
comme réfugiés, mais comme immigrants. Donc on va
analyser chaque cas, un par un. Évidemment, c'est
une façon de leur dire merci. »
Pressé par les journalistes de dire s'il avait
changé de position, le premier ministre a
répondu : « Je n'ai pas changé d'avis. Ce que
je dis, c'est que nous avons deux enjeux
différents. [En ce qui a trait] aux demandeurs
d'asile, je veux être prudent, je ne veux pas
envoyer le message qu'à l'avenir, nous accepterons
tout le monde s'ils trouvent un emploi au Québec.
Voilà la situation. Mais nous avons également une
autre situation où il est vraiment essentiel de
faire travailler plus de personnes dans nos CHSLD.
Donc, ces personnes [...] travaillent déjà dans
des CHSLD, alors comment pouvons-nous les amener
via le processus d'immigration normal. C'est ce
que j'examine. Bien sûr, nous devrons également
discuter avec le gouvernement fédéral. Mais ce ne
sera pas en tant que demandeurs d'asile, car [...]
pour que [les demandeurs d'asile] soient acceptés,
ils doivent prouver que leur situation physique
est en danger dans leur pays. C'est une tout autre
histoire. »
Ce qu'avait à dire le premier ministre du Canada
Le lendemain, le premier ministre Trudeau a été
interrogé par une journaliste sur la question de
savoir si son gouvernement était prêt à s'engager
à traiter les demandes des demandeurs d'asile
haïtiens travaillant dans les CHSLD. Il a répondu
que depuis des semaines, le ministre de
l'Immigration, Marco Mendicino, travaillait dur
sur la question. « Nous savons qu'il y a des gens
extraordinaires qui font un travail héroïque dans
nos centres de soins à longue durée et que nous
devons chercher comment nous pouvons les aider et
nous sommes en train d'examiner de près cette
situation. »
Puis, lorsqu'on lui a demandé s'il était d'accord
avec le principe de régulariser le statut de
certaines personnes, d'accélérer le traitement de
leurs demandes ou de les transférer vers des
demandes de statut d'immigration pour les
remercier alors que le Québec semblait le
demander, Trudeau a répondu : « Ça fait
longtemps qu'on reconnaît que les gens qui
arrivent au pays contribuent à notre protection et
notre succès en tant que pays. Notre gouvernement
a toujours été ouvert à l'immigration, a toujours
valorisé les gens qui arrivent. Par rapport aux
demandeurs d'asile qui sont arrivés de façon
irrégulière, mais qui travaillent dans nos CHSLD,
qui font un travail héroïque pour protéger les
Canadiens, nous sommes en train de regarder
comment on peut reconnaître ce travail et
peut-être accélérer le processus [...]. »
La journaliste d'ajouter : « Je sens qu'il y
a un certain changement de position. Votre
vice-ministre, Mme Freeland, nous disait il y a
environ une semaine de cela, qu'on est un pays de
droit, il faut respecter les processus. Donc je
comprends que vous êtes prêts à contourner les
processus actuels pour faire ce
remerciement. »
« On est dans une situation particulière et
exceptionnelle, a répondu Trudeau. La crise de la
COVID-19 exige qu'on revoie différentes choses.
C'est sûr que notre système d'immigration est
ancré dans le respect des processus, et l'équité,
l'égalité pour tout le monde. C'est important de
suivre ces processus, mais dans une situation
exceptionnelle, on peut évidemment considérer des
exceptions. »
Une autre journaliste a demandé à Trudeau quelle
était son évaluation du nombre de demandeurs
d'asile irréguliers dont le statut devrait être
reconnu. Le premier ministre a dit : « Je
pense que les gens reconnaissent que des héros qui
font un travail exceptionnel dans des conditions
difficiles devraient recevoir une certaine forme
de reconnaissance, mais nous avons un système
d'immigration qui est robuste, rigoureux et
complexe, mais le ministre de l'Immigration est en
train de regarder attentivement quels seraient les
détails d'une telle approche. On comprend qu'il y
a un désir au sein de la population de reconnaître
et de remercier ces gens-là, mais nous nous devons
de s'assurer que ce soit fait de la bonne façon et
en bonne et due forme. »
Ce qu'avait à dire la vice-première ministre du
Canada
Plus tard dans la journée, la vice-première
ministre Chrystia Freeland a été invitée à
clarifier la position récemment adoptée par son
gouvernement sur la régularisation de la situation
de certains demandeurs d'asile travaillant dans
des CHSLD.
« Comme le premier ministre a dit, nous
comprenons toujours l'importance de l'immigration
pour notre pays. Nous sommes un gouvernement
ouvert à l'immigration. Aujourd'hui nous
comprenons que les gens du Canada, du Québec
apprécient extrêmement le travail que ces
demandeurs d'asile font et que les gens veulent
remercier ces personnes-là pour ce travail. Nous
comprenons cela. Nous pensons en même temps que
nous devons le faire comme il faut et nous devons
examiner comment nous pouvons le faire. [...].
« Le problème spécifique qui nous semble le plus
préoccupant en ce moment est celui des demandeurs
d'asile qui effectuent actuellement un travail
absolument essentiel et extraordinaire. Cela étant
dit, a conclu Freeland, c'est un problème majeur
et le ministre de l'Immigration, Marco Mendicino,
comme le premier ministre l'a dit, est en train
d'examiner la question. Et comme je l'ai dit, nous
devons le faire en étroite collaboration avec le
Québec. »
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