Un marché des céréales basé sur le développement et l’avantage réciproques
– Dougal MacDonald –
Les fermiers canadiens producteurs de canola affrontent de graves difficultés parce qu’ils ne peuvent pas vendre leur produit présentement à la Chine après avoir décidé en mars dernier d’en interdire l’importation. La Chine a affirmé que le canola canadien avait été infecté de parasites. En 2018, la Chine était le plus gros marché du Canada, achetant plus de 4 milliards de dollars de produits. En août 2018, avant l’interdiction, les experts prédisaient des livraisons record pour 2019. Près de 43 000 agriculteurs cultivent du canola, principalement en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba.
Les faits suggèrent que l’interdiction du canola par la Chine constitue principalement une mesure de représailles en réponse à l’arrestation de Meng Wanzhou, dirigeante principale des finances du géant de la communication Huawei, ordonnée par les États-Unis. Le gouvernement canadien a dit que le traité d’extradition conclu entre le Canada et les Etats-Unis obligeait légalement le Canada à détenir Meng, à la requête des États-Unis. La Chine qualifie d’« erreur » cette arrestation.
Les autorités américaines ont déclaré que Meng avait utilisé une filiale de Huawei pour faire des affaires en Iran, en violation des sanctions illégales imposées par les États-Unis. Cependant, la véritable raison sous-jacente à son arrestation réside dans les tentatives continuelles des États-Unis de dominer le secteur mondial des télécommunications aux dépens de leur principal rival, la Chine.
Il est clair que les producteurs de canola sont pris dans une toile complexe de nombreux événements sur lesquels ils n’ont aucun contrôle. Les cartels supranationaux dominent l’économie et le Canada continue de se prosterner devant les États-Unis sur le front politique. Pendant ce temps, les fermiers et les autres travailleurs du Canada qui veulent un commerce international basé sur le développement et l’avantage réciproques, manquent de contrôle sur leurs endroits de travail, sur l’ensemble de l’économie et sur la prise de décision politique.
L’absence de contrôle signifie que les agriculteurs et les travailleurs ne peuvent pas mettre de l’avant que le Canada doit d’abord avoir une économie interne diversifiée et indépendante. Si c’était le cas, ils pourraient trouver, à partir d’une base souveraine sous leur contrôle, des peuples à l’étranger qui sont prêts à commercer selon les principes modernes d’avantage et de développement réciproques, libres des guerres commerciales destructrices et des guerres véritables qui nécessitent une économie de guerre.
Dougal MacDonald est le candidat du PMLC dans la circonscription d’Edmonton-Strathcona.