22 février 2016 • N° 5 | PDF Numéros précédents
Définitions inacceptables du gouvernement libéral de la démocratie et des droits humains
Expansion de la présence militaire du Canada au Moyen-Orient
Il n’y a aucun souci pour le principe de la souveraineté et de l’égalité des nations, principe cher à l’humanité, dans le débat à la Chambre des communes sur l’expansion de la présence militaire canadienne au Moyen-Orient.
Jusqu’à présent le débat ne porte que sur comment le Canada peut mieux faire la guerre et quel rôle il peut jouer dans les guerres d’agression des États-Unis. Le gouvernement libéral prétend avoir trouvé le juste équilibre pour le Canada et la preuve en serait l’appréciation qu’a donnée le gouvernement des États-unis de ce nouveau rôle.
Le premier ministre Trudeau a décrit comme suit le changement de mission lors du débat du 17 février :
« Cette politique différait de celle du gouvernement précédent, qui préconisait le bombardement aérien. Elle différait également de celle de l’opposition officielle précédente, qui préconisait l’absence totale de contribution militaire. »
Pas un seul député n’a soulevé que les frappes des États-Unis en Syrie violent les lois internationales, sans parler des attaques à l’intérieur de la Syrie qui sont menées par des alliés des États-Unis et du Canada, soit l’Arabie saoudite et la Turquie. Certains députés qui se disent opposés à la guerre ont cependant déclaré que le responsable des problèmes est le gouvernement syrien « sanguinaire » et qu’il doit être chassé. Qui va le forcer à partir et comment et qui va assumer les conséquences de ce geste, ça on ne le dit pas.
Tout va dans le sens d’accommoder la quête de domination du Moyen-Orient par les États-Unis et son « pivot vers l’Asie », que les Canadiens sont censés accepter comme étant à la défense de la liberté, de la démocratie et des droits humains. On a du mal à comprendre comment la liberté, la démocratie et les droits humains peuvent être le fruit de l’agression, de l’invasion et de l’occupation de pays souverains.
Condamnation des activistes qui défendent les droits humains des Palestiniens
L’appui du gouvernement libéral à une motion des conservateurs condamnant les activistes qui défendent les droits humains des Palestiniens est le comble de l’hypocrisie. Ces activistes appellent au boycott des produits israéliens, en particulier ceux qui sont issus des colonies illégales de peuplement, et au désinvestissement dans les entreprises qui sont engagées dans cette occupation illégale. Les libéraux ne condamnent pas les colonies de peuplement illégal ou les actions terroristes brutales de certains colons. Ils accusent plutôt les activistes qui résistent à l’occupation israélienne illégale de leurs terres d’être la cause des problèmes en Palestine.
Cela n’est pas acceptable.
L’ONG Défense des Enfants International rapporte que les forces israéliennes ont tué 49 enfants palestiniens depuis octobre 2015, dont 17 filles. Plus de 180 Palestiniens ont été tués au total durant cette même période. L’organisation écrit que « les meurtres répétés et les tirs de l’armée israélienne contre les enfants et l’empêchement qui est fait aux ambulanciers de leur venir en aide médicalement sont des exemples d’exécutions extrajudiciaires ».
Le Centre d’étude des prisonniers palestiniens dit que 1900 Palestiniens ont été détenus par les forces israéliennes à Jérusalem-Est en 2015 et que les deux tiers d’entre eux étaient des mineurs. Les lois israéliennes adoptées en 2015 ont autorisé le recours à de vraies balles et à des tueurs embusqués contre ceux quil lanceraient des pierres et ont prescrit des sentences d’emprisonnement allant jusqu’à 20 ans pour le lancement de pierres.
Dans un communiqué de presse du 24 janvier, Affaires mondiales Canada (anciennement le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement) a lancé l’appel à la « retenue » en Cisjordanie. Le communiqué met un signe d’égalité entre les « initiatives palestiniennes pour obtenir le statut d’État » et les « colonies israéliennes en cours » et réitère que le Canada est un « allié et ami indéfectible d’Israël ».
En plus, l’ancien ministre libéral de la Justice Irwin Cotler a rencontré le ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion le 5 février pour discuter de ce qu’il appelle « le terrorisme en Israël ». Les médias ont rapporté que Cotler a « parlé à Dion de sa connaissance intime du phénomène du terrorisme ». Cotler n’a pas parlé du terrorisme d’État israélien rampant et des attaques terroristes qui sont perpétrées par les colons sur les terres palestiniennes. Il a plutôt parlé d’une amie de la famille qui selon lui « avait été assaillie et avait repoussé son assaillant ».
Les médias ont dit que Cotler aurait confié à Dion que ce genre de « terrorisme » fait l’objet de nombreux reportages en Israël mais pas au Canada, bien que les parlementaires en soient très préoccupés.
L’exemple du Yémen
Le gouvernement libéral appuie la vente d’armes de 14,8 milliards $ au Royaume de l’Arabie saoudite qui a été signée par une société de la couronne en 2014. Il dit que les détails et les raisons de la transaction sont un secret d’État. Voici ce que nous en savons :
Il s’agit de la vente d’un nombre non identifié de Véhicules blindés légers (VBL) fabriqués par General Dynamics Land Systems (GDLS). GDLS fabrique ces véhicules à l’intention de plusieurs forces armées. L’Arabie saoudite les a utilisés pour réprimer les manifestations de ses citoyens pour leurs droits. Les agences de nouvelles disent que les véhicules sont équipés de mitrailleuses et de canons antichars.
Le gouvernement vend ces armes à l’Arabie saoudite alors qu’elle mène une guerre brutale contre le peuple du Yémen au sujet de laquelle le gouvernement est également silencieux. Depuis le début des bombardements et de l’invasion du Yémen par l’Arabie saoudite en 2015, plus de 8000 personnes ont été tuées, dont plus de 2000 enfants, et plus de 16 000 blessées. L’infrastructure du Yémen a été une cible majeure des attaques saoudiennes, dont les hôpitaux, les écoles et les usines. L’Arabie saoudite effectue ces attaques avec l’appui ouvert des États-Unis et de la Grande-Bretagne, qui ont du personnel militaire dans des postes de commandement et de contrôle pour superviser les frappes aériennes. Le peuple du Yémen résiste farouchement à l’invasion et aux bombardements et est déterminé à repousser l’occupant.
Selon les Nations unies, quatre Yéménites sur cinq dépendent maintenant de l’aide humanitaire et plus de 2,6 millions de personnes ont reçu des rations alimentaires de l’ONU en janvier 2016. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (BCAH) a lancé un appel le 19 février à un financement de 1,8 milliard $ en 2016 pour une aide d’urgence pour sauver de la mort 13,6 millions de Yéménites.
L’Arabie saoudite a aussi annoncé le 11 février avoir pris la décision « finale » et « irréversible » d’envahir la Syrie en violation du droit international.
Le ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion prétend que le gouvernement libéral « est fermement opposé au bilan terrible en matière de droits de la personne en Arabie saoudite » mais affirme tout de même qu’il doit fournir les armes parce que « si nous devions résilier un contrat qui a été approuvé, il y aurait probablement des pénalités assez salées à payer pour les contribuables canadiens ». Dion a dit que si c’est un autre pays qui fournissait ces armes à l’Arabie saoudite, la situation des droits humains ne s’améliorerait pas pour autant. « Par ailleurs, ce qui se passerait très sûrement, c’est que l’équipement en question serait vendu à l’Arabie saoudite par un pays qui a moins de scrupules, et cela ne changerait pas un iota à la situation des droits de la personne en Arabie saoudite », a dit Dion au Sénat le 18 février.
Le 22 février, le réseau CBC rapportait que des carabines de tireurs d’élite LRT-3 fabriquées à Winnipeg par PGW Defence Technologies ont été saisies par des Yéminites qui se défendaient contre l’envahisseur saoudien. Les carabines LRT-3 ont une portée de précision de 1,8 km. CBC news ajoute que des armes pour une valeur de plus de 28 millions $ ont été exportées du Canada vers l’Arabie saoudite au cours des dix dernières années. Certains commentateurs soutiennent qu’il s’agit d’armes «détournées» mais c’est pour détourner l’attention du fait que le Canada arme un pays engagé dans une agression et une invasion à l’extérieur de ses frontières.
Le sort du peuple du Yémen suite à l’agression saoudienne n’a fait l’objet d’aucune mention à la Chambre des communes ou dans quelque communiqué du gouvernement alors que le nombre des victimes ne cesse d’augmenter et la crise humanitaire de s’aggraver.
Qu’est-ce que cela nous dit des définitions des libéraux de la démocratie et des droits humains ?
Que fait le Canada en Jordanie?
Le Canada a annoncé récemment une mobilisation de troupes en Jordanie mais n’a donné que peu d’explications sur ce qu’il fait dans ce pays.
Les agences de nouvelles rapportent que les États-Unis et la Grande-Bretagne tiennent un exercice en Jordanie, appelé Shamal Storm, qui mobilise des dizaines de milliers de soldats et des centaines de véhicules militaires. Alors que l’exercice est décrit comme un « test » en vue de l’envoi d’une force pour confronter la Russie, il est probable que l’exercice concerne aussi les routes de passage de la Jordanie en Syrie des forces anti-gouvernementales et l’objectif du changement de régime en Syrie. Le Sunday Express a écrit le 8 février que l’opération « va être un test de l’état de préparation du Royaume-Uni en vue d’une invasion de l’ampleur de la Guerre en Irak de 2003 », et un correspondant du Asia Times a écrit que les exercices sont « semblables à ceux qui ont préparé l’invasion de l’Irak » en 2003.
Est-ce que c’est une indication de ce que le Canada est réellement en train de faire?
Ce que les États-Unis et la Grande-Bretagne font en Jordanie illustre bien les dangers auxquels font face ce pays et d’autres de la région et que l’expansion militaire canadienne au Moyen-Orient n’a rien de démocratique ou de pacifique. Cela montre aussi que le gouvernement libéral de guerre ne parle pas franchement aux Canadiens.
Cela ne doit pas passer !
Au Parlement
Débat sur les plans de guerre du gouvernement
Le premier ministre Trudeau a déposé une motion à la Chambre des communes le 17 février demandant l’appui de la Chambre à l’expansion de la mission militaire du Canada en Irak et au lancement d’une nouvelle mission qui comprend l’envoi de soldats en Jordanie et au Liban. Comme le gouvernement conservateur avant eux, les libéraux affirment que malgré la prérogative du pouvoir exécutif en matière de guerre et de paix, ils choisissent d’en débattre au Parlement comme geste symbolique de démocratie.
Le premier ministre a débuté le débat sur la motion en répétant que les libéraux ont été élus avec la promesse de recentrer la mission militaire en Irak et en Syrie sur la formation des forces locales, un plus important soutien humanitaire et l’accueil immédiat de 25 000 réfugiés syriens au Canada. Loin d’annoncer la fin de la mission de combat, il a dit qu’il s’agissait d’une « stratégie claire, transparente et robuste pour l’Irak, la Syrie, le Liban, la Jordanie et l’ensemble de la région ».
On sait peu de choses sur ce que cela voudra dire précisément en Syrie, au Liban, en Jordanie et ailleurs mais le ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion a dit durant le débat qu’au Liban « nous participerons à la construction de nouveaux postes frontaliers et fournirons une formation pratique aux forces armées libanaises». En Jordanie, « le Canada tirera parti des relations qu’il a déjà établies avec les forces militaires, les agences de sécurité et les forces policières du pays » et « donnera de la formation technique, en plus d’améliorer les installations et l’équipement de formation ».
Les députés conservateurs ont réitéré leur demande que le Canada continue de participer aux frappes aériennes en Irak tout en disant appuyer les soi-disant mesures humanitaires et diplomatiques des libéraux. Dans son intervention, la chef intérimaire du Parti conservateur, Rona Ambrose, a qualifié le retrait des avions CF-18 canadiens de trahison des peuples irakien et syrien, de l’histoire militaire du Canada et du rôle du gouvernement dans le maintien de la sécurité des Canadiens et des Canadiennes.
Elle a dit : « Le premier ministre et le Cabinet ne nous ont donné aucune raison acceptable de mettre fin à la mission aérienne, aucune position stratégique, aucun impératif moral, aucun argument rationnel. Ils ont plutôt fait preuve de l’incohérence la plus complète. » Elle a également proposé un amendement à la motion du gouvernement qui dit que le Canada doit reprendre les bombardements à l’intérieur de l’Irak et de la Syrie.
À cela le premier ministre a répondu en associant madame Ambrose au soutien de l’ancien chef conservateur Stephen Harper à l’invasion de l’Afghanistan par les États-Unis en 2003. Il a dit : « La députée est-elle en désaccord avec l’ancien chef du Parti conservateur, qui, en 2003, a estimé que l’invasion de l’Afghanistan par George W. Bush constituait une cause juste ? Croit-elle que la cause n’était pas juste ? Il est important que le Canada intervienne, mais il doit le faire de façon appropriée, et c’est de cela dont il est question en ce moment.»
Le Nouveau Parti démocratique (NPD) s’est dit contre la motion parce qu’il reste trop de questions sans réponse au sujet de l’aspect militaire, de la stratégie de sortie et du fait que la prétention du gouvernement que ce n’est pas une mission de combat pose problème puisque c’en est clairement une. « Le premier ministre propose une mission sans fin, exactement ce qu’il critiquait l’année dernière », a dit le chef néo-démocrate Thomas Mulcair. Il a aussi reproché au gouvernement le fait que la mission n’est pas autorisée par les Nations unies ou par l’OTAN.
Mulcair a dit qu’il fallait porter plus attention à la « déradicalisation » au Canada, citant l’exemple des efforts de la Ville de Montréal dans ce domaine — qui soumet les jeunes à la surveillance et au profilage. Il a aussi demandé plus d’attention aux possibilités de bloquer le financement du terrorisme en général et de l’ÉIIL en particulier, notamment les poursuites contre des personnes et des groupes au Canada.
Il a terminé son intervention en répétant les prétentions utilisées pour justifier les efforts pour imposer un changement de régime en Syrie. Il a dit que la croissance de l’État islamique est due à l’incapacité des gouvernements de Syrie et d’Irak à « maintenir la paix et la sécurité ». Il n’a rien dit de l’instabilité imposée à ces pays par les guerres d’agression et de changement de régime des États-Unis, ou de leurs interventions dans la forme de parrainage d’escouades de la mort et de groupes fantoches dans la région.
Mulcair est allé jusqu’à répéter les prétentions de ceux qui veulent imposer un changement de régime à l’effet que les pourparlers de paix parrainés par les États-Unis en vue d’un cessez-le-feu en Syrie sont menacés par « les bombardements de la Russie en appui au dictateur sanguinaire Bachar el-Assad ». Autrement dit, il ne voit aucun problème à ce que les États-Unis bombardent la Syrie en violation du droit international, ni à ce que l’Arabie saoudite prépare une invasion de la Syrie. Pour lui le problème est le gouvernement ou le président élu de la Syrie.
Ni le Bloc québécois ni le Parti vert ne sont encore intervenus sur la motion. Le débat reprend sur les amendements proposés par Rona Ambrose à 11 heures le 22 février.
Le gouvernement et l’opposition s’unissent pour condamner l’opposition à l’occupation israélienne
Le porte-parole des conservateurs en matière d’affaires étrangères et député de Parry Sound-Muskoka, Tony Clement, a présenté une motion à la Chambre des communes le 18 février qui condamne l’activisme qui appelle au boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre l’occupation de la Palestine par Israël. La majorité libérale à la Chambre a indiqué qu’elle va s’unir aux conservateurs et voter en faveur de la motion tandis que le NPD, le Parti vert et le Bloc québécois vont voter contre elle. Le débat sur la motion va se terminer et être suivi d’un vote le lundi 22 février.
La motion se lit ainsi :
« Que, étant donné l’amitié et les relations économiques et diplomatiques de longue date qui unissent le Canada et Israël, la Chambre rejette la campagne du mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), [1] qui encourage la diabolisation et la délégitimation de l’État d’Israël, et prie le gouvernement de condamner toute tentative de la part d’organismes, de groupes ou de particuliers du Canada de promouvoir le mouvement BDS, ici et à l’étranger. »
Le mouvement BDS est un effort international qui a été initié en 2005 en réponse à un appel de groupes palestiniens. Entre autres choses, il vise des compagnies qui opèrent ou font des affaires dans les territoires occupés. C’est un effort pour forcer Israël à rendre des comptes de son occupation des territoires palestiniens et de l’impunité avec laquelle il commet des crimes contre le peuple palestinien. De nombreuses résolutions de l’ONU ont demandé à ce que l’occupation cesse, qu’Israël se conforme au droit international et ont affirmé les droits inaliénables du peuple palestinien sous l’occupation, dont son droit de résister. Les grandes puissances cependant, sous la direction des États-Unis et avec l’appui du Canada, bloquent la mise en oeuvre de ces résolutions. Elles appuient ouvertement les crimes d’Israël, y compris ses crimes de guerre, par le biais de la fourniture d’équipement militaire valant des milliards de dollars, des accords de commerce, de l’appui politique à l’occupation, et surtout en utilisant Israël pour faire avancer la politique impérialiste américaine au Moyen-Orient.
Pendant le débat, seuls les députés du Bloc québécois ont parlé d’une manière conforme au droit international et en exprimant l’opinion des Canadiens sur le sujet. Le Bloc a été le seul parti à même reconnaître qu’Israël est une puissance d’occupation et que l’opposition à l’occupation est légitime.
Monique Pauzé, la whip du Bloc québécois, a fait l’intervention suivante :
« Monsieur le Président, le mouvement BDS, soit Boycott, désinvestissement et sanctions, est une réponse citoyenne non violente et non antisémite. Elle ne vise pas les juifs en tant que juifs. Elle vise les politiques de l’État d’Israël que l’on peut contester. Par exemple, il peut s’agir des politiques de tous les gouvernements successifs envers le peuple palestinien : occupation, colonisation, blocus. Le Bloc québécois reconnaît que le boycottage est un droit démocratique de gens qui veulent critiquer pacifiquement les politiques d’un État. Ne pas partager le point de vue de la colonisation de la Palestine, par exemple, n’a rien d’antisémite et n’a rien d’antisioniste. C’est une opinion politique légitime qu’on peut partager ou non. On parle de diabolisation depuis tantôt. N’est-on pas ici en train de diaboliser toute personne qui ne pense pas comme nous ? »
En ce qui concerne les libéraux, le NPD et le Parti vert, ils ont tous dit clairement que leurs partis sont en désaccord avec le mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanctions contre Israël et ils ont même refusé de reconnaître que les Palestiniens sont un peuple vivant sous l’occupation, qui a le droit de résister par tous les moyens qu’il juge acceptables. Leurs discours partaient tous du même point de vue de démontrer qu’ils s’opposent à la campagne du BDS. Là où il différaient, c’est sur leur décision d’appuyer ou non la motion selon qu’ils considèrent qu’elle va trop loin ou non en associant la campagne de BDS au discours haineux.
Pour lire le texte intégral des interventions des partis au Parlement sur la motion contre le BDS, cliquer ici.
Note
1. Le Comité national palestinien de BDS qui coordonne la campagne internationale de BDS explique ainsi sa signification :
« Le boycott vise les produits et les entreprises (israéliennes et internationales ) qui profitent de la violation des droits des Palestiniens de même que les institutions sportives, culturelles et académiques israéliennes. N’importe qui peut boycotter les produits israéliens en s’assurant de ne pas acheter de produits fabriqués en Israël ou par des compagnies israéliennes. Les activistes de la campagne et les groupes demandent aux consommateurs de ne pas acheter de produits israéliens et aux entreprises de ne pas en acheter ou en vendre.
« Les institutions culturelles et académiques israéliennes aident directement à maintenir, défendre et blanchir l’oppression des Palestiniens parce qu’Israël essaie délibérément de rehausser son image internationale par le biais de ses coopérations académiques et culturelles. Dans le cadre du boycott, les personnalités académiques, les artistes et les consommateurs font campagne contre une telle coopération et ce ‘changement d’image’. De plus en plus d’artistes refusent d’exposer leurs oeuvres ou de se produire en Israël.
« Le désinvestissement vise à cibler les entreprises qui se font les complices de la violation des droits des Palestiniens et à faire en sorte que les portefeuilles d’investissement et les régimes de retraites des universités ne sont pas utilisés pour financer ces entreprises. Ces efforts contribuent à la conscientisation sur la réalité des politiques d’Israël et ils encouragent les entreprises à faire usage de leur influence économique pour faire pression sur Israël afin que celui-ci mette fin à sa négation systématique des droits des Palestiniens. »
Aujourd’hui
50e action hebdomadaire pour abroger la loi C-51, le 22 février à Vancouver
Lundi le 22 février 2016
16 heures
Waterfront Station
601 West Cordova St.
Organisé par le Groupe de travail pour arrêter la loi C-51
Non au terrorisme !
Non au racisme ! Non à l’islamophobie !
Notre sécurité est dans la lutte pour les droits de tous !
Pour sa 49e action hebdomadaire contre la loi C-51, le Groupe de travail pour arrêter la loi C-51 a déroulé ses bannières pour la première fois sur le Stanley Park Causeway. Des milliers de voitures sont passées devant les bannières et les pancartes qui demandaient l’abrogation de la loi C-51 et un grand nombre de conducteurs ont klaxonné en signe d’appui.
La 50e action hebdomadaire se tient lundi le 22 février, un piquet avec signature de la pétition, à la station de Skytrain Waterfront et d’autres événements se tiendront en février et en mars.