Numéro 46
27 novembre 2024
Reportage photo de novembre
Soutien indéfectible à la Résistance palestinienne
Dans ce numéro, LML Supplément présente des rapports et des photos d'actions menées à travers le Canada en soutien au peuple palestinien et à sa résistance au cours de la seconde moitié du mois de novembre. Ce numéro couvre également les actions internationales qui se sont déroulées tout au long de novembre. Ce qui est clair, c'est que les peuples du monde entier continuent d'exiger sans relâche la fin du génocide américano-israélien en Palestine et la fin de la complicité des gouvernements, des banques, des fabricants d'armes et des intérêts privés avec le génocide. Dans le monde entier, les actions se sont poursuivies avec beaucoup de conviction et de créativité pour le 14e mois consécutif.
CANADA
Journée d'action le 16 novembre contre les entreprises qui fournissent des pièces pour les avions de chasse F-35
Le 16 novembre, des Canadiens et des Québécois ont organisé des actions d'un bout à l'autre du pays devant des installations et des entreprises produisant des pièces pour l'avion de combat phare de Lockheed Martin, le F35, utilisé par l'armée de l'air israélienne pour bombarder Gaza et le Liban. Les manifestants ont exigé que le Canada cesse son soutien militaire aux forces américano-sionistes.
Des centaines d'activistes antiguerre et de sympathisants de la Résistance palestinienne ont participé à des piquets et à d'autres actions depuis Lunenburg, Dartmouth et Halifax en Nouvelle-Écosse jusqu'à Victoria en Colombie-Britannique, en passant par Moncton, Montréal, Ottawa, North York, Mississauga, Vaughan, Midland, Cambridge, Hamilton, Winnipeg, Calgary et Vancouver.
Des installations canadiennes telles que Magellan Aerospace à Winnipeg, Gastops à Ottawa et Stelia Aerospace à Lunenburg produisent des composants clés pour le F-35. Les composants fabriqués au Canada comprennent les empennages horizontaux, les détecteurs réacteurs et les cales pour les portes de la soute d'armement.
Les organisateurs ont expliqué que 100 entreprises canadiennes fabriquent des composants essentiels pour le chasseur F-35 de Lockheed Martin, capable de larguer des bombes GBU-31 JDAM de 925 kilogrammes, utilisées dans des attaques qui ont tué des dizaines de milliers de civils à Gaza et au Liban. L'armée de l'air israélienne bombarde des quartiers résidentiels, des hôpitaux et des camps de réfugiés à Gaza et au Sud-Liban, causant des pertes civiles catastrophiques et une destruction sans précédent. Le Canada est complice de cette violation du droit international humanitaire, de la Convention sur le génocide et de ses propres engagements dans le cadre du Traité sur le commerce des armes (TCA).
Les Canadiens et les Québécois exigent que le Canada cesse d'être complice du génocide américano-israélien. En manifestant devant les usines qui fabriquent les pièces du F-35 que les États-Unis fournissent à Israël, ils attirent l'attention sur la fausseté des affirmations du gouvernement canadien quand il prétend que le Canada ne fournit pas d'équipement militaire à Israël. Les Canadiens et les Québécois réclament un embargo sur les armes dès maintenant !
Dartmouth
Ottawa
Montréal
Midland
Vaughan
Mississauga
Hamilton
Cambridge
Winnipeg
Calgary
Vancouver Nord
Des auteurs canadiens se portent à la défense de la Palestine
(Photos du prix Giller : CanLit Responds)
Le 18 novembre, des auteurs et des travailleurs culturels canadiens ont dressé un piquet devant l'hôtel Park Hyatt de Toronto, où se tenait le 30e gala annuel du prix Giller. La Fondation Giller décerne le prix de la fiction canadienne, le prix littéraire le plus lucratif du Canada, lors d'un gala annuel. Le lauréat reçoit 100 000 dollars et les quatre finalistes 10 000 dollars chacun. Cette manifestation est la dernière action en date de la communauté littéraire pour exiger que la Fondation Giller coupe les ponts avec la Banque Scotia et d'autres commanditaires qui financent le génocide américano-sioniste à Gaza.
La question a été soulevée pour la première fois en novembre 2023, lorsque des manifestants ont perturbé la cérémonie de remise des prix. Trois personnes ont été arrêtées pour avoir demandé le désinvestissement de la Banque Scotia. Plus de 2 000 auteurs, bibliothécaires et éditeurs ont signé une pétition demandant l'abandon des accusations retenues contre eux. Depuis, le nom de la Banque Scotia a été discrètement retiré du prix, connu jusqu'à cette année sous le nom de Scotiabank Giller Prize, mais la fondation continue de recevoir des fonds de la Banque Scotia.
Les auteurs et autres travailleurs culturels ont multiplié leurs actions au cours de l'année écoulée, notamment en formant Canlit Responds pour « dégriffer, délégitimer et définancer les institutions qui investissent dans le génocide israélien et en tirent profit ». Canlit Responds fait partie de No Arms in the Arts, une large coalition de travailleurs culturels qui s'opposent à ce que leurs oeuvres artistiques soient utilisées pour blanchir l'image des profiteurs de guerre au Canada et à l'étranger. No Arms in the Arts a organisé un contre-programme de 11 jours aux Hot Docs financés par la Banque Scotia à Toronto en avril. Ce contre-programme comprenait des vigiles, des actions directes, des projections de films, de la poésie et des lectures d'auteurs palestiniens, ainsi que des tables rondes.
En juillet, Canlit Responds a envoyé une lettre à la Fondation Giller, signée par 45 auteurs, pour l'informer qu'ils retiraient leurs livres de la sélection pour le Prix Giller de la Banque Scotia 2024. Ils ont déclaré :
« En tant qu'auteurs, nous ne pouvons accepter que notre travail soit utilisé pour couvrir des commanditaires qui investissent activement dans le financement des armes et dans le génocide actuel des Palestiniens par Israël. Nous ne pouvons tolérer l'attitude de la Fondation Giller à l'égard de la solidarité avec la Palestine depuis novembre 2023 : la criminalisation de la protestation, ainsi que le silence et les tentatives de discréditer leurs propres auteurs qui se sont solidarisés avec les organisateurs communautaires et les Palestiniens. Tant que la Fondation Giller continuera de recevoir des fonds de commanditaires qui investissent directement dans l'occupation israélienne de la Palestine, elle restera complice d'un génocide. »
Dans leur lettre, les auteurs demandent à la Fondation Giller de couper les liens avec la Banque Scotia, principal bailleur de fonds du prix Giller, qui « a investi 500 millions de dollars dans Elbit Systems, un fabricant d'armes israélien responsable du drone Hermes, des bombes à fragmentation et du phosphore blanc utilisés contre les Palestiniens ». Ils exigent qu'aucun fonds ne soit accepté de la Fondation Azrieli, qui tire son nom de David Azrieli, qui, en tant que membre de la septième brigade de l'organisation paramilitaire sioniste Haganah, a participé à la Nakba. La Fondation Azrieli a versé des millions de dollars à des organisations telles que la Fondation Birthright Israel du Canada et l'Appel unifié d'Israël du Canada, afin de promouvoir « l'immigration en Israël » et d'étendre les colonies sionistes illégales sur les terres palestiniennes.
Les auteurs demandent à la Fondation Giller de couper les liens avec Indigo, dont les propriétaires, Heather Reisman et Gerald Schwartz, financent la Fondation HESEG, qui offre des incitations sous forme de bourses aux « soldats solitaires », des citoyens non israéliens, pour qu'ils servent dans les forces d'occupation israéliennes pour déplacer, terroriser et tuer des Palestiniens. Ils notent que Reisman a également cofondé le groupe de défense anti-palestinien appelé Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA) et qu'il est l'un des principaux donateurs de Hillel Ontario, une organisation sioniste d'étudiants sur les campus.
En conclusion, les auteurs déclarent : « Nous demandons instamment à nos pairs et aux autres auteurs de se joindre à nous en retirant leur oeuvre et leur travail du prix et de la fondation Giller – jusqu'à ce que toutes nos demandes soient satisfaites. »
Outre les auteurs qui ont retiré leurs livres du concours, deux des juges se sont également retirés. Le 26 septembre, le Toronto Star a publié une lettre ouverte de huit anciens lauréats du prix Giller : Suzette Mayr (2022), Johanna Skibsrud (2010), Michael Ondaatje (2000), Lynn Coady (2013), Madeleine Thien (2016), Omar El Akkad (2021), Sean Michaels (2014) et Sarah Bernstein (2023), exhortant le prix Giller à mettre fin à ses relations avec les entreprises responsables du financement du génocide des Palestiniens et demandant à la Banque Scotia et à d'autres entreprises de se désinvestir des sociétés dont les produits sont utilisés dans les massacres de Palestiniens.
Le soir du 18 novembre, outre le piquet devant la cérémonie de remise du prix Giller 2024 à Toronto, un contre-gala « Boycott Giller » a eu lieu de l'autre côté de la rue. C'était un des nombreux événements simultanés organisés dans tout le pays — la tournée Pas d'armement dans les arts —, notamment à Vancouver, Winnipeg, Fredericton et Halifax, au cours de laquelle des auteurs boycottant le prix Giller ont lu et célébré les oeuvres d'écrivains palestiniens. Ils se sont engagés à boycotter le prix Giller jusqu'à ce que la fondation renonce à ses commanditaires complices du génocide israélien en Palestine.
Grève étudiante pour la Palestine les 21 et 22 novembre
Les étudiants du Québec et du Canada ont participé à des grèves massives les 21 et 22 novembre en solidarité avec les peuples de Palestine et du Liban. Au Québec, les organisateurs ont rapporté qu'environ 50 000 étudiants de 42 universités et cégeps ont participé à la grève dans l'ensemble du Québec. Au Canada, des actions ont eu lieu dans des universités de la Nouvelle-Écosse à la Colombie-Britannique, avec des débrayages, des teach-ins et d'autres actions ces jours-là. Toutes ces actions s'inscrivaient dans le cadre d'actions étudiantes mondiales visant à soutenir la Palestine et le Liban contre le génocide et l'agression américano-israéliens.
Les actions étudiantes les plus importantes ont eu lieu à Montréal. Au Collège Dawson, les étudiants se sont rassemblés sur le campus où les cours de 10 000 étudiants avaient été annulés pour la journée du 21 novembre. Dans l'après-midi, des centaines d'étudiants en grève de Dawson et de l'Université McGill ont rejoint les étudiants en grève de l'Université Concordia, exigeant que leurs universités se désengagent des entreprises qui participent au génocide américano-israélien contre le peuple palestinien. Ils ont également demandé au gouvernement canadien de cesser de fournir des armes à Israël et de prendre clairement position contre le génocide.
Les étudiants ont réitéré leurs demandes que leurs institutions se désinvestissent d'Israël, cessent les partenariats académiques avec les institutions israéliennes et mettent fin aux partenariats avec les fabricants d'armes et les entreprises de défense, et condamnent l'utilisation de la police sur leurs campus pour réprimer ceux qui soutiennent la Palestine et s'opposent au génocide.
Les jeunes et les étudiants d'Amérique du Nord sont depuis longtemps à la tête de la lutte pour que les établissements d'enseignement coupent les liens avec le régime sioniste israélien et cessent de le soutenir, afin de contribuer à mettre fin à l'occupation de la Palestine.
Montréal
Étudiants de McGill
Teach-in à l'Université du Québec à Montréal
Toronto
Grève des étudiants pour la
Palestine au Humber College (à gauche) et à l'Université York,
le 21 novembre
Université de Toronto, Scarborough
Les actions de masse pour la Palestine se poursuivent
Région de la capitale nationale
Des centaines de personnes ont répondu à l'appel « On ne nous
fera pas taire » le samedi 23 novembre, au Monument pour les
droits de la personne à Ottawa. Dans leur appel à la
manifestation, les organisateurs ont souligné : « Lundi dernier,
des images du siège de l'hôpital de Kamal Adwan au nord de Gaza
ont été publiées, montrant des hommes forcés de rester debout en
sous-vêtements, les yeux bandés, et allant vers leur mort.
L'occupation perpétue des massacres à Gaza et au Liban en même
temps, et le taux de mortalité augmente à chaque seconde. Ici,
nous avons été assujettis à un vil étalement de violence
policière contre notre communauté, nous empêchant d'exercer
notre droit de manifester. Il ne s'agissait pas uniquement d'une
attaque contre nos personnes, mais d'une attaque contre nos
valeurs, notre droit de rassemblement pacifique et la cause
palestinienne. Nous ne pouvons et nous ne nous laisserons pas
intimidés et réduits au silence pendant que le gouvernement
canadien continue d'armer et de soutenir ce génocide. Nous ne
nous laisserons pas marginaliser ! Nous sommes un avec Gaza ! »
Lorsque les gens ont commencé à arriver au Monument pour les droits de la personne, il devenait évident que la police d'Ottawa avait augmenté ses effectifs, soutenue par la Police provinciale de l'Ontario, certaines personnes ayant vu une dizaine de fourgonnettes stationnées dans une rue transversale. Les gens discutaient ferme, se demandant pourquoi après un an de manifestations dans les rues d'Ottawa pour exiger une fin au génocide, les autorités avaient décidé de s'en prendre aux manifestants. Un couple montrait des images de leur fils, une des personnes ayant été brutalisées lundi par quatre agents de police qui l'ont assailli et poussé son visage contre le béton. Les gens ont discuté des événements des dernières semaines — les mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale contre les criminels de guerre Netanyahou et Gallant, et les deux événements bellicistes, le Forum d'Halifax sur la sécurité internationale et l'Assemblée parlementaire de l'OTAN à Montréal.
Une porte-parole du Mouvement de la jeunesse palestinienne, sur la question des mandats d'arrêt de la CPI et de la brutalité policière accrue, a dit : « Ces mandats d'arrêt sont le résultat direct du fait que nous, le peuple, nous sommes rassemblées, nous avons fait entendre nos voix, nous avons dérangé et nous avons manifesté dans nos rues semaine après semaine, jour après jour, et c'est exactement pourquoi le Canada et la police d'Ottawa veulent nous faire taire. »
Revenant sur la marche du lundi précédent, qui devait être une tournée au centre-ville des fabricants d'armes complices du génocide, elle a dit : « Nous devons nous poser la question, qui a donné l'ordre à la police d'Ottawa ce soir-là. Est-ce que c'est Lockheed Martin ? Est-ce que c'est l'ambassade sioniste ? ». Elle a aussi souligné que les forces policières au Canada se rendent en Israël pour des formations et pour tisser des liens avec les sionistes et que des membres du service de police d'Ottawa avaient visité Israël pendant cinq jours pour apprendre leurs tactiques d'interventions policières. « Ces tactiques sont celles qui sont utilisées contre les Palestiniens dans leur pays et, ici, elles sont utilisées contre nous parce que nous manifestons contre un génocide commis par des criminels de guerre », a-t-elle dit.
Les gens ont marché sur le trottoir jusqu'à Wellington, où ils ont commencé à marcher dans la rue, comme ils le font depuis plus d'un an, pour ensuite défiler dans le marché By. Lorsque les manifestants, parmi lesquels il y avait des enfants, sont arrivés devant l'ambassade des États-Unis, la police les a pris « en souricière ». Cette technique, qui se veut une méthode de « contrôle des foules », est très dangereuse, puisque les gens sont cernés et poussés par la police qui leur ordonne d' « aller par là », alors qu'il est impossible de bouger dans un sens ou dans l'autre et qu'il y a danger de tomber les uns contre les autres et de causer des blessures graves.
Les gens ont néanmoins continué de marcher dans un esprit de défiance, et plusieurs se sont ensuite rendus devant le poste de police d'Ottawa pour exiger la libération d'une jeune femme qui avait été arrêtée pendant la marche.
Le lendemain matin, les organisateurs palestiniens ont lancé l'appel de venir à nouveau au poste de police d'Ottawa, cette fois parce que Sarah, une porte-parole connue et appréciée du Mouvement de la jeunesse palestinienne, venait d'être arrêtée. Elle s'était rendue au poste de police pour s'occuper de la personne qui avait été arrêtée le jour précédent, et c'est elle qui s'est fait arrêter en vertu d'accusations bidon telles que « méfait, assemblée illégale, et conseiller aux autres de commettre des méfaits ». Les gens rassemblés devant le poste de police ont exprimé leur appui envers elle, scandant : « 50 000 personnes tuées, mais c'est nous que vous arrêtez ! » et exigeant que Sarah soit libérée.
23 novembre
A l'extérieur du poste de police, 24 novembre
Montréal24 novembre
Toronto
23 novembre
.
Windsor
19 novembre
24 novembre
Winnipeg
16 novembre
Edmonton
17 novembre
Coquitlam
Vigile à l'hôtel de ville, 24 novembre
Victoria
24 novembre
International
États-Unis
Chicago
8 novembre
16 novembre
Los Angeles
25 novembre
Angleterre
Londres
2 novembre
Leeds
9 novembre
Édinbourgh, Écosse
20 novembre
Irlande
Derry
10 novembre
Aéroport de Shannon
20 novembre
Limerick
2 novembre.
Oslo, Norvège
Le 3 novembre
Allemagne
Berlin
November 2
Hambourg
24 novembre
Darmstadt
6 novembre
Magdebourg20 novembre
Hilversum, Pays-Bas
6 novembre
Suisse
Genève
25 novembre
Zurich17 novembre
Vienne, Autriche
4 novembre
France
Paris
6 novembre
7 novembre
10 novembre
14 novembre
Toulouse
Toulouse.
Lyon
24 novembre
Lisbonne, Portugal
Manifestation contre un navire transportant des armements pour
Israël, 10 novembre
Turquie
Ankara
Des médecins demandent au gouvernement d'agir contre le génocide
israélien, 16 novembre
Haydarpasa
Manifestation contre l'accostage d'un navire transportant des
armes à destination d'Israël,
3 novembre
Bakou, Azerbaïdjan
Action de soutien à la Palestine au sommet sur le climat COP-29,
16 novembre
Sanaa, Yémen
8 novembre
22 novembre
Amman, Jordanie
8 novembre
Jeonju, Corée
Le 10 novembre
Le Caire, Egypte
Protestation contre le passage d'un navire transportant des
armes vers Israël, 3 novembre
Tangiers, Maroc
10 novembre
Pretoria, Afrique du Sud
9 novembre
10 novembre
San Juan, Puerto Rico
19 novembre
Chaletenango, Salvador
18 novembre
Rio De Janeiro, Brésil
Manifestation avant la rencontre du G-20, 17 novembre
Santiago, Chili
Manifestation contre la visite du président français Emmanuel
Macron, 20 novembre
Australie
Melbourne
16 novembre
Sydney
17 novembre
16 novembre
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