Numéro 34 - 11 mars 2016
Venezuela
Commémoration du troisième
anniversaire du décès du
président Hugo
Chávez
PDF
Forum international sur « Chávez : un dirigeant du 21e
siècle et l'unité de l'Amérique latine et des
Caraïbes » au Théâtre Teresa-Carreño de
Caracas, au Venezuela, le 5 mars 2016
Venezuela
• Commémoration du troisième
anniversaire du décès du président Hugo
Chávez
• Le président Maduro instaure un
nouveau système socialiste d'entreprise et appelle les
travailleurs à résister à la privatisation
• Le président des États-Unis
renouvelle l'ordonnance exécutive qualifiant le Venezuela de
menace à la sécurité nationale
Venezuela
Commémoration du troisième anniversaire
du décès du président Hugo Chávez
Le troisième anniversaire du décès
du président
vénézuélien et dirigeant de la Révolution
bolivarienne Hugo Chávez, le 5 mars 2013, a
été marqué par des cérémonies et des
rassemblements au Venezuela et dans le monde.
Au Venezuela, les événements se tiennent
du 5 au 15 mars et ont été lancés
à 10 heures le 5 mars par l'illumination d'un flambeau
en
l'honneur du président Chávez. Le brigadier
général Carlos Rodriguez Vencomo a dit que le flambeau
demeurera allumé pendant 365 jours et passera dans «
les quartiers, les rues et
les villes ». La tournée du flambeau a
débuté dans le quartier 23 de Enero dans la
municipalité bolivarienne Libertador à l'ouest de
Caracas, la capitale.
Des dirigeants de la région se sont aussi rendus
au Venezuela le 5 mars pour présenter leurs hommages au
côté du président vénézuélien
Nicolás Maduro. Étaient présents le
président bolivarien Evo Morales, le président
nicaraguayen Daniel Ortega, le président salvadorien Sanchez
Ceren, le premier ministre de
Saint-Vincent-et-les-Grenadines Ralph Gonsalves, le premier ministre
d'Antigua-et-Barbuda Gaston Brown, le premier ministre de la
République dominicaine Roosevelt Skerrit et le
vice-président cubain Miguel Diaz-Canel.
Ils se sont joints à des personnalités et
dirigeants politiques importants de même qu'à des
représentants de l'armée et d'autres secteurs de la
société vénézuélienne pour une
visite du Cuartel de la Montaña (la Caserne de la montagne), un
musée militaire qui est maintenant un mausolée qui abrite
la dépouille de Chávez.
Le président Maduro et les autres dignitaires ont
ensuite participé à
un forum international au Théâtre Teresa-Carreño de
Caracas intitulé «
Chávez : un dirigeant du 21e siècle et
l'unité de l'Amérique latine et
des Caraïbes ».
En Équateur, une cérémonie a eu
lieu le 4 mars devant la statue de
Simon Bolivar dans la capitale Quito, suivie d'une
cérémonie religieuse
à la basilique del Voto Nacional. Un concert a eu lieu en
l'honneur de
Chávez le 5 mars à la Chapelle de l'homme à
Quito.
Les Argentins se sont rassemblés le 4 mars
au parc Rivadavia dans la capitale, Buenos Aires, devant la statue de
Simon Bolivar.
En Bolivie, l'ambassade
vénézuélienne a lancé les activités
le 29 février qui ont compris une exposition de
photographies, un concert et une exposition de monnaies
commémoratives célébrant les 59 années
de vie de Hugo Chávez.
Cuba a célébré l'anniversaire
le 4 mars avec un hommage floral organisé par l'ambassade
du Venezuela et l'Institut cubain d'amitié avec les peuples
(ICAP) à l'avenue des Présidents à La Havane.
À Cuba, les étudiants vénézuéliens
en médecine et des membres des Forces armées
bolivariennes commémorent Hugo Chávez à
l'École latino-américaine de médecine à La
Havane le 5 mars 2016.
La jeunesse nicaraguayenne se rassemble à Managua en
mémoire de Hugo
Chávez
le 5 mars 2016.
Le troisième anniversaire du décès
de Hugo Chávez
est commémoré au Canada
Son Excellence Wilmer Omar Barrientos Fernández, ambassadeur du
Venezuela au Canada, lors de la commémoration à Gatineau
le 4 mars 2016
Au Canada, le legs du président Hugo
Chávez a été commémoré par une
cérémonie officielle organisée par l'ambassade du
Venezuela à Gatineau au Québec et par d'autres
événements dans différentes villes.
La cérémonie interreligieuse à
Gatineau a réuni des gens de tous les horizons, dont des
dirigeants religieux et politiques, des amis du Venezuela et des
membres du corps diplomatique de divers pays. Faisaient partie du
programme des performances musicales d'une chorale locale d'enfants et
d'artistes vénézuéliens. Des dirigeants
chrétiens et
islamiques ont souligné la fidélité du
président Chávez envers le sort des pauvres et des
opprimés et son travail plein d'abnégation pour
améliorer leurs conditions. Les ambassadeurs de Cuba, de
l'Équateur et de la Bolivie au Canada ont salué le
rôle qu'a joué Chávez pour unir les peuples de
l'Amérique latine et des Caraïbes et lutter contre le
libre-échange néolibéral mis de l'avant par les
États-Unis et pour des échanges et des relations qui
reposent sur l'avantage et le respect mutuels.
Les ambassadeurs au Canada des pays membres de Alliance bolivarienne
pour les peuples de Notre Amérique (ALBA)
Enfin, Son Excellence Wilmer Omar Barrientos
Fernández, ambassadeur du Venezuela au Canada, a parlé de
l'importance de Chávez. Barrientos a dit qu'il a
rencontré Hugo Chávez la première fois alors qu'il
avait 17 ans et que tous deux ont servi dans les forces
armées. Il a dit que les thèmes qui ont marqué la
vie de Chávez
continuent d'être de la plus haute importance :
dignité, souveraineté, paix, patrie et amour.
« Des millions de personnes se souviennent de
notre Commandant parce qu'il était un homme humble qui luttait
pour la justice et le bien du peuple et pour de nouvelles relations
entre les être humains » , a dit l'Ambassadeur
Barrientos. Il a mis en lumière de façon
particulière le caractère anti-impérialiste de la
Révolution bolivarienne
et le soutien indéfectible du président Chávez
à la cause du peuple palestinien, à
l'autodétermination du peuple portoricain et à la
résolution pacifique des conflits internationaux. Le legs du
président Chávez est perpétué par le
travail du président Maduro et dans les institutions importantes
qu'il a aidé à bâtir, comme l'ALBA, l'UNASUR, la
CELAC, BancoSUR, TeleSUR et Petrocaribe, a dit l'ambassadeur Barrientos.
Le président Maduro instaure un nouveau
système socialiste d'entreprise et appelle les travailleurs
à résister à la privatisation
Lors d'une rencontre avec les travailleurs au complexe
pétrochimique Ana Maria Campo dans l'État de Zulia, le
président vénézuélien Nicolás Maduro
a annoncé la création d'une Société de
production nationale dans le cadre d'un nouveau système
socialiste d'entreprise visant à coordonner les efforts entre
l'État, les communes et les
entreprises mixtes.
La Société sera dirigée par le
président de la Compagnie nationale de téléphone
(CANTV) Manuel Fernandez et coordonnera les entreprises publiques
clés. Le président Maduro a aussi dit que la nouvelle
entité luttera contre « la corruption qui s'est
emparée de tous les niveaux du processus de distribution comme
un cancer ».
Maduro a également annoncé la
création d'une nouvelle école de gestion socialiste pour
les employés du secteur public pour fournir l'enseignement
technique et une culture en milieu de travail guidée par «
une vision orientée vers la production ».
Au moment où le gouvernement prend des mesures
contre la guerre économique de l'oligarchie et pour renforcer
l'économie nationale, les partis de l'oligarchie à
l'Assemblée nationale tentent de privatiser les biens publics et
d'attaquer les droits des travailleurs.
Un projet de loi a été
présenté à l'Assemblée nationale le 2
mars qui a comme objectif déclaré de « renforcer la
production nationale ». Le législateur du Parti
socialiste unifié du Venezuela Hector Rodriguez a dit ceci
à son sujet: « quand vous commencez à lire la loi,
ce qu'elle prescrit c'est la privatisation des terres, des
industries de base, des sociétés
récupérées (expropriées) de l'État
et des mesures pour flexibiliser des lois du travail. »
Le président Maduro a dit que la loi «
veut enlever la terre aux paysans, aux autochtones. C'est absolument
illégal, immoral et contraire à la
Constitution ». Maduro a dénoncé le projet de
loi et exhorté les travailleurs à se mobiliser pour la
défense du secteur public.
« C'est une loi qui vise à privatiser et
piller le pays comme ils le faisaient quand ils gouvernaient, les Ramos
Allup [le président de l'Assemblée nationale] et
compagnie, quand ils ont privatisé SIDOR, CANT, VISA et
détruit la structure économique du pays. »
« La classe ouvrière doit descendre dans
la rue pour affronter et vaincre [la loi], vous pouvez compter sur mon
soutien pour la vaincre », a-t-il dit.
Le président des États-Unis renouvelle
l'ordonnance exécutive qualifiant le Venezuela de menace
à la sécurité nationale
L'Ordonnance exécutive imposant des sanctions
contre le Venezuela émise par le président
américain Barack Obama en mars 2015 a été
renouvelée pour une autre année. Le décret
déclare que le Venezuela est « une menace inhabituelle et
extraordinaire à la sécurité nationale et à
la politique étrangère des
États-Unis ». Dans une
entrevue en avril 2015, Obama a admis que le Venezuela ne pose pas
de menace à la sécurité nationale des
États-Unis mais il a dit que c'est ainsi qu'il fallait le
qualifier pour imposer des sanctions.
L'ordonnance
exécutive a été condamnée par tous
les 33 membres de la Communauté d'États
latino-américains et caraïbes (CELAC) et par l'Union des
nations sud-américaines (UNASUR).
Une déclaration unanime émise par la
CELAC appelait le gouvernement des États-Unis à annuler
le décret et, avec le gouvernement du Venezuela, à
« inaugurer un dialogue, sous les principes du respect de la
souveraineté, de la non-ingérence dans les affaires
internes des États, de l'autodétermination des peuples et
de l'ordre démocratique et
institutionnel, conformément au droit
international ».
Dans des déclarations publiées en ligne
le 4 mars, l'UNASUR déclarait : « Le
renouvellement des mesures unilatérales des États-Unis
contre le Venezuela est une déception pour les 12
États membres de l'UNASUR parce qu'il viole le principe de
non-intervention, réaffirmé par la réunion
ministérielle tenue le 9
mars 2015. »
La ministre des Affaires étrangères du
Venezuela, Delcy Rodriguez, a dit que l'ordonnance américaine
« incite les facteurs anti-démocratiques et violents de
l'opposition vénézuélienne à saper les
institutions du pays et ses autorités légitimes et
constitutionnelles ». Rodriguez a ajouté que le
décret est un effort pour créer les conditions
pour la restauration du néo-libéralisme partout en
Amérique latine et dans les Caraïbes.
Rodriguez a annoncé que suite à la
prolongation de l'ordonnance exécutive, le Venezuela va
entreprendre un examen de ses relations avec les États-Unis.
« Lorsque nous examinons ce qui s'est produit dans la
dernière année, nous voyons qu'une offensive
disproportionnée a été déployée
contre les gouvernements progressistes et
révolutionnaires de la région », a-t-elle
déclaré. Rodriguez a souligné que cette offensive
comprend maintenant de soi-disant coups d'État doux, comme la
guerre économique contre le Venezuela.
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
Site web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca
|