Le Marxiste-Léniniste

Numéro 1 - 6 janvier 2016

En 2016, le travail d'organisation sera la clé de notre victoire

Tout en oeuvre pour
le renouveau démocratique et
un gouvernement antiguerre!

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57e anniversaire du triomphe de la Révolution cubaine
Vive la Révolution cubaine!
L'Assemblée nationale du pouvoir populaire réitère la fidélité aux principes
et aux idéaux pour lesquels des générations de Cubains ont combattu

Le Comité central du Parti communiste tient son 12e plenum

212e anniversaire de la Révolution haïtienne
Les Haïtiens défendent la victoire historique des droits et la liberté
La crise électorale cause le report du deuxième tour
de l'élection présidentielle au 17 janvier


En 2016, le travail d'organisation sera la clé de notre victoire

Tout en oeuvre pour le renouveau démocratique
et un gouvernement antiguerre!


Aujourd'hui, alors que nous disons adieu à 2015 et entreprenons la nouvelle année, les peuples partout dans le monde aspirent à une société humaine, une société où tous les êtres humains peuvent s'épanouir et les barbaries du présent sont choses du passé. En cette occasion, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) salue ses membres et supporteurs et tous les travailleurs, jeunes, étudiants et aînés qui ont combattu durement en 2015 pour défaire la dictature et le gouvernement de guerre de Stephen Harper. Le but des larges masses du peuple était et est encore de mettre fin à l'offensive antinationale et à la destruction sociale qui ruinent des vies ici et à l'étranger. De grands efforts ont été faits à cet égard pour s'organiser pour investir le peuple du pouvoir de décider de ses affaires. Ce travail se poursuivra en 2016 et le mouvement communiste et ouvrier fera de la construction des Comités pour le renouveau démocratique et pour l'habilitation du peuple une priorité.

En ce début de nouvelle année, la société civile bourgeoise révèle de plus en plus sa barbarie. Bien que les problèmes de l'économie et des arrangements constitutionnels et politiques anachroniques ne soient pas la faute du peuple, les élites dominantes se sont lancées dans une offensive antisociale brutale. Cette offensive vise à déposséder le peuple de tout ce qui lui appartient de droit et s'accompagne de guerres d'agression et d'occupation contre les peuples de pays étrangers pour effectuer des changements de régime et leur voler ce qui leur appartient de droit. La destruction des forces productives sur une très grande échelle crée de graves dangers pour les peuples du monde et aussi pour l'environnement naturel.

Que voyons-nous au pays et à l'étranger ? Voyons-nous ce que nous croyons être là, ou faut-il que nous levions le voile de l'ignorance imposée en donnant une expression à nos préoccupations et en démêlant ce qui se passe de manière à résoudre les problèmes en faveur de l'humanité ?

Établir une autorité publique qui répond aux besoins de l'époque

Après délibérations sur les réalisations du mouvement ouvrier et communiste en 2015, le PCC(M-L) a conclu que ce qu'on appelle la société civile est un concept en lambeaux parce que tout ce qui reste de l'autorité publique ce sont les pouvoirs policiers. Ces pouvoirs policiers sont à l'extérieur du gouvernement de droit. Le gouvernement de droit légitime le pouvoir ; les pouvoirs policiers ne le font pas. Les pouvoirs policiers sont utilisés pour décider qui punir et sur quelle base. Ils jouent un rôle de premier plan dans le maintien de la personne de l'État qui comprend à la fois le gouvernement et les pouvoirs policiers, ce qui se fait en assurant l'obéissance au gouvernement et aux pouvoirs policiers.

L'obligation première de l'État est de défendre le bien-être de la personne de l'État. En fait, c'est ainsi que sont sécurisées ce qu'on appelle les libertés. Dans cette équation, l'État prend la position absolue, ce qui explique pourquoi l'élite parle constamment du besoin d'un équilibre entre les droits et la sécurité. Cela n'a rien à voir avec défendre les droits qui appartiennent au peuple. Or, il devient difficile de légitimer le pouvoir quand tout ce qui concerne les rapports que les êtres humains doivent entretenir entre eux pour vivre est dicté de l'extérieur du gouvernement de droit.

Loin de légitimer le pouvoir, les événements en cours révèlent que la société civile est établie et maintenue par des pouvoirs policiers. Ce qui montre que les peuples ne sont plus desservis par ce qu'on appelle la société civile. L'histoire récente a révélé que non seulement cette société civile est-elle établie et soutenue par les pouvoirs policiers, mais que les élites dominantes veulent aussi réécrire les constitutions pour intégrer au gouvernement de droit les pouvoirs policiers qui sont présentement à l'extérieur du gouvernement de droit. On voit là la grande irrationalité de la pensée et de l'action des élites dominantes dans les remparts de l'impérialisme. Elles veulent si désespérément voir leur désir se réaliser quelle que soit la réalité que chacune de leurs déclarations et chacun de leurs gestes révèlent une folie hors de contrôle. Elles deviennent à cause de cela de plus en plus vengeresses quand leurs agissements irrationnels ne leur donnent pas les résultats voulus.

Qu'il s'agisse de la direction de l'économie, des lois qui déterminent ce que chacun peut et ne peut pas faire, de l'identité qui nous définit ou des valeurs que nous sommes censés épouser, tout cela est décidé par les pouvoirs policiers et le gouvernement, qui ensemble constituent la personne de l'État. La promesse de la société civile d'apporter l'égalité, la prospérité et des relations de paix entre les nations et au sein des nations est en lambeaux. Plus la promesse devient illusion, plus les élites dominantes disent agir en son nom.

Tel est ce que nous voyons. Une fois qu'on sait que les droits que devait procurer la société civile ont été définis par les pouvoirs policiers en tant que droits de propriété ou pour préserver les droits de propriété, il s'ensuit qu'il faut une définition moderne des droits basée sur le principe que tous ont des droits du fait qu'ils sont des êtres humains. Il faut aussi établir des arrangements qui avantagent les peuples, pas les oligarques financiers dont le pouvoir est en train de déchirer la société et provoque des guerres pour le repartage du monde.

Et quand tout ce qui reste du bien public sont les pouvoirs policiers, où est le « bien » que le peuple voudrait voir rétabli et à qui faire appel pour le rétablir ?

Voilà les défis que nous devons relever en 2016. Ou faut-il être poussé à la folie par les idéaux utopiques libéraux de ce qui pourrait être si seulement nous adoptions la bonne façon de penser et d'agir ? Les droits individuels et collectifs peuvent-ils être harmonisés sur la base des attentes alimentées par les illusions libérales ? Ou le fait de succomber aux illusions libérales va-t-il ouvrir la porte à différentes formes de châtiment individuel et collectif ?

Ensemble, apportons à la société une définition moderne des droits

Quel travail devons-nous accomplir en 2016 ? Que nous réserve la nouvelle année ? Comment pouvons-nous répondre aux grandes préoccupations du peuple d'une façon à déboucher sur des solutions qui ouvrent la voie au progrès de la société ?

Le PCC(M-L) est d'avis qu'un bon point de départ est de reconnaître que les problèmes qui existent nous donnent en fait un aperçu du nouveau monde qui demande à naître. Pour que naisse le Nouveau et que les problèmes soient résolus, il incombe à la classe ouvrière de proposer que l'économie soit organisée de façon à assumer ses responsabilités envers le peuple et la société. Elle doit priver le droit de monopole de son pouvoir de priver les vrais producteurs de ce qui leur appartient de droit. Une nouvelle direction est requise pour résoudre les contradictions et les problèmes fondamentaux de l'économie et mobiliser tout le pouvoir de l'économie socialisée, et en particulier le facteur humain/conscience sociale.

Le capital financier est incapable d'harmoniser les individus et les collectifs, alors il recourt de plus en plus aux pouvoirs policiers pour exercer le pouvoir de l'autorité publique. Or, les pouvoirs policiers peuvent certainement faciliter le vol mais ils ne peuvent pas résoudre les problèmes de l'économie.

L'économie est un tout intégré. Il lui faut un équilibre pour fonctionner. Le droit individuel ne peut pas être réduit à un droit de propriété qu'il faut garantir à tout prix. Il est nécessaire de reconnaître au départ les droits des véritables producteurs. Le droit individuel doit être défini sur une nouvelle base et les droits collectifs mis sur un pied d'égalité et les deux doivent être harmonisés dans le contexte des intérêts généraux de la société, ces intérêts généraux étant plus grands que la somme des parties.

Les élites au pouvoir, avec leurs experts, sommités académiques et les médias monopolisés, ne cessent néanmoins de blâmer la classe ouvrière et le peuple pour leur propre incapacité à résoudre les contradictions fondamentales de l'économie. Elles ont en horreur leur résistance et les luttes pour leurs droits, même leur droit d'être. Plus les contradictions inhérentes aux rapports de production déchirent la société, plus elles deviennent irrationnelles. On le voit par exemple dans leur refus de renouveler le processus politique de manière à éliminer l'influence du pouvoir et du privilège et de permettre au peuple de participer à la création des conditions de sa propre existence. On le voit dans les manoeuvres frauduleuses et l'utilisation de deux poids deux mesures pour essayer de dissimuler leurs motifs étroits. L'usage accru des tribunaux, des prisons et des camps de détention pour garder le peuple sous contrôle et le déploiement de la police et des forces armées pour faire disparaître les problèmes sont des gestes de désespoir, pas des tentatives de trouver des solutions aux problèmes qui existent.

Le peuple et son existence ne sont pas la cause des problèmes au pays et des guerres à l'étranger. Bien au contraire, c'est la résistance du peuple qui crée la perspective qui permet d'aller de l'avant, qui donne une direction et ouvre la voie à un avenir brillant. Les actions qui criminalisent les travailleurs et les peuples quand ils essaient de résoudre les problèmes auxquels eux et la société sont confrontés révèlent une vision du monde criminelle à laquelle on doit aussi s'opposer.

Le travail d'organisation sera la clé de notre victoire

Le PCC(M-L) est d'avis qu'en 2016 le travail d'organisation va être la clé de la victoire. Le Parti consacre tous ses efforts à aider la classe ouvrière à mettre à son ordre du jour la nécessité de développer son organisation, sa pensée, sa politique pratique et son habilitation politique afin qu'elle puisse influencer de manière certaine les affaires du pays et exercer un contrôle sur les secteurs de base de l'économie. Cela veut dire priver ceux qui possèdent et contrôlent la grande richesse sociale, la bourgeoisie impérialiste et son État, du pouvoir de priver la classe ouvrière du pouvoir et de son droit de renouveler la démocratie et de donner une nouvelle direction à l'économie.

Pour que la classe ouvrière devienne un Front prolétarien dynamique, elle doit avoir ses propres formes organisationnelles, sa théorie et sa politique pratique. Pour aller de l'avant, le mouvement communiste et ouvrier doit s'appuyer sur lui-même et voir ce dont il a besoin pour réaliser ses tâches dans les conditions objectives données. Succomber aux chants des sirènes qui nous invitent à convaincre la bourgeoisie impérialiste de changer et d'agir de façon prosociale n'est pas une option. Le changement se produit quand la classe ouvrière, qui produit la richesse dont la société dépend pour vivre, est organisée et poursuit sa politique indépendante, sa théorie et ses actions avec analyse.

Cette année, le PCC(M-L) va aussi mettre tout son poids derrière les efforts des Jeunes pour le renouveau démocratique, pour faire en sorte qu'une atmosphère politique règne partout au pays. Les jeunes vont s'organiser pour défaire les tentatives de liquider le mouvement politique du peuple au moyen de l'irrationalité et de l'incohérence postmodernes. Les programmes volontaristes qui prétendent fournir des solutions progressistes tandis que le droit de conscience et les actes de ceux qui n'acceptent pas de rentrer dans le rang sont criminalisés doivent être dénoncés. C'est seulement en mobilisant tout le monde dans des forums politiques où les gens peuvent exprimer leurs préoccupations, voir comment y répondre et discuter de solutions éclairées qu'on crée les conditions qui permettent aux jeunes de se bâtir un brillant avenir.

En 2016, travaillons à établir une autorité publique qui correspond aux besoins de l'époque. Faisons ce qu'il faut pour que la société se dote d'une définition moderne des droits !

En 2016, mettons tout en oeuvre pour le renouveau
démocratique et un gouvernement antiguerre !

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57e anniversaire du triomphe de la Révolution cubaine

Vive la Révolution cubaine!




Toronto
Célébration du 57e anniversaire de la Révolution cubaine
Samedi, 9 janvier 2016 à 18 heures

Casa Maiz, 1280, avenue Finch Ouest (à l'est de Keele), unité 204
Pour l'affiche, cliquer ici.
Organisé par le Forum de Toronto sur Cuba, l'Association Juan Gualberto des Cubains à Toronto, l'AACC-Toronto, et d'autres organisations
Information: http://www.torontoforumoncuba.com

Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) se joint au peuple cubain et aux peuples partout dans le monde pour célébrer le 57e anniversaire du triomphe de la Révolution cubaine. En cet important anniversaire, le Parti transmet ses militantes salutations révolutionnaires au dirigeant légendaire du peuple cubain, le camarade Fidel Castro, au camarade Raúl Castro qui dirige audacieusement Cuba au travers des complexités et des difficultés de la période actuelle afin de fortifier la révolution et de garantir le bien-être du peuple, ainsi qu'au peuple cubain, dont les réalisations exceptionnelles au pays et à l'étranger sont célébrées par les peuples du monde comme étant les leurs et seront suivies de beaucoup d'autres.

Depuis le 1er 1959, lorsque la révolution cubaine a triomphé, Cuba révolutionnaire a accompli de grandes choses sur tous les fronts de la vie et du travail. Elle a accompli cela en dépit du blocus brutal et inhumain des impérialistes américains conçu pour affamer le peuple, écraser ses efforts pour créer une société centrée sur l'humain et défaire la révolution.

Cet anniversaire-ci a lieu dans le contexte de la rénovation et de la consolidation continues de l'économie socialiste de Cuba et des développements importants dans l'année depuis que les relations diplomatiques avec les États-Unis ont été rétablies. Alors que le retour des cinq héros antiterroristes cubains dans leur pays et que d'autres développements sont historiques et des accomplissements importants, l'obstacle principal au développement requis de l'économie cubaine et à la pleine normalisation des relations continue d'être le blocus criminel des États-Unis. Le blocus doit être levé immédiatement !

Le PCC(M-L) en appelle à tous à tout mettre en oeuvre en 2016 pour approfondir l'amitié entre les peuples cubain et canadien et s'assurer que le blocus des États-Unis soit levé une fois pour toutes !

Vive la Révolution cubaine !

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L'Assemblée nationale du pouvoir populaire réitère
la fidélité aux principes et aux idéaux pour lesquels
des générations de Cubains ont combattu


Le 29 décembre 2015 s'est tenue la 6e Période ordinaire de sessions de la 8e Législature de l’Assemblée nationale du Pouvoir populaire, la deuxième de ses réunions bisannuelles. En session plénière, les députés ont approuvé le Plan économique national et de Budget de l'État de 2016 qui ont été examinés en détail par les commissions parlementaires permanentes pendant les trois jours qui ont précédé la session plénière.

Remarques du président Castro

Le président des Conseils d'État et des ministres et général de l'armée, Raoul Castro Ruz, a déclaré dans ses remarques de clôture de la session que l'histoire de la Révolution cubaine est remplie de chapitres glorieux en réponse aux défis, aux dangers et aux menaces.

Le président Castro a noté qu'en dépit de la crise économique et de l'embargo économique, commercial et financier imposé par les États-Unis contre Cuba, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 4 % en 2015 et continuera de croître en 2016, bien qu'à un rythme plus modeste.

Le président Castro a mentionné que le nombre de touristes étrangers qui ont visité le pays cette année a atteint 3,5 millions, le nombre le plus élevé de son histoire. Il a aussi réaffirmé que le gouvernement cubain a l'intention d'honorer les engagements qu'il a pris suite aux accords qu'il a conclus sur la renégociation de la dette du pays.

En ce qui concerne la question des relations avec les États-Unis, le président Castro a souligné que Cuba a réitéré constamment au gouvernement des États-Unis que la normalisation des relations bilatérales est conditionnelle au retrait du blocus. « L'essentiel aujourd'hui est que le président Barack Obama fasse usage avec détermination de ses vastes prérogatives exécutives afin de modifier l'application du blocus, ce qui donnera du sens à ce que nous avons obtenu et permettra de réaliser des progrès solides », a-t-il dit.

Le président Castro a réitéré que le territoire occupé illégalement par la base navale des États-Unis à Guantanamo doit être retourné à Cuba. Il a aussi réaffirmé que dans les relations avec les États-Unis, « l'on ne saurait prétendre que Cuba abandonne la cause de l'indépendance ou renonce aux principes et aux idéaux pour lesquels plusieurs générations de Cubains ont lutté durant un siècle et demi ».

Un dossier connexe sur lequel le président cubain s'est penché est le sort de milliers de migrants cubains qui se trouvent coincés au Costa Rica en route pour les États-Unis. Cuba demande depuis longtemps que les États-Unis mettent fin à la politisation de leur politique de migration qui encourage une migration illégale, dangereuse et désordonnée.

Le mois dernier, le Nicaragua a fermé ses frontières et interdit l'afflux de personnes tentant d'entrer au pays. Le Guatemala et Bélize ont rapidement suivi l'exemple du Mexique qui a déclaré qu'il refusera d'accueillir des migrants parce que ses lois actuelles sur la migration lui interdisent de les accueillir. Cependant, une entente a été conclue le 28 décembre avec le Costa Rica qui permet la relocalisation de milliers de Cubains. Selon un communiqué de la présidence du Costa Rica, les pays se sont entendus pour que des avions puissent amener un certain nombre de Cubains au Salvador, où ils pourraient prendre des autobus qui les amèneraient au Guatemala pour ensuite traverser au Mexique, selon Prensa Latina.

« Notre gouvernement a été en contact depuis le début de cette situation avec les gouvernements de la région, afin de trouver une solution adéquate et rapide, comme l'a également demandé le Pape François, en prenant en considération les conditions difficiles dans lesquelles ces personnes se trouvent », a dit Castro.

Remarques d'autres dirigeants cubains

À l'occasion de la célébration, le 1er janvier, de l'anniversaire du triomphe de la révolution, le président de l'Assemblée nationale, Esteban Lazo, a reconnu la contribution du peuple à l'édification d'un système socialiste prospère et durable. Il a souligné les efforts déployés par les députés et délégués pour répondre aux propositions, aux griefs et aux suggestions du public.

Lazo a aussi fait valoir que le droit à l'indépendance, à la souveraineté et à l'autodétermination est essentiel à la défense du peuple cubain. Il a réaffirmé que « les relations économiques, diplomatiques et politiques avec quelque pays que ce soit ne peuvent jamais être négociées en présence d'agression, de menace ou de coercition de la part d'une puissance étrangère ».

Marino Murillo, membre du Bureau politique du Parti et vice-président du Conseil des ministres et ministre de l'Économie et de la Planification, a expliqué que la croissance de 4 % du PIB de Cuba était en grande partie due à l'acquisition d'avances en espèces, aux contrats pour garantir le crédit ainsi qu'à la tendance à la baisse des prix à l'importation.

Murillo a indiqué que tous les secteurs ont connu une augmentation par rapport à 2014 et a souligné plus spécifiquement la croissance de 16,9 % dans l'industrie sucrière, de 11,9 % dans l'industrie de la construction et de 9,9 % dans l'industrie manufacturière.

Il a souligné la nécessité de prioriser et de protéger les producteurs domestiques afin de réduire davantage les importations. Il a ajouté que le salaire mensuel moyen des travailleurs dans le secteur des entreprises publiques avait augmenté bien qu'il soit toujours inadéquat compte tenu des prix au détail.

Murillo a donné un aperçu des principaux domaines où les efforts du pays sont concentrés pour atteindre la croissance économique voulue en 2016. Parmi ceux-ci, il y a les devises fortes et la nécessité de s'en servir avec une plus grande efficacité, la nécessité de profiter de la tendance à la baisse des prix, l'usage rationnel des approvisionnements et des fournitures, et des taux de consommation qui favorisent l'épargne.

Il a annoncé une prévision de croissance de 2 % l'année prochaine, les secteurs les plus en croissance étant la construction, l'hôtellerie et la restauration, l'agriculture, l'élevage, la foresterie, le transport, l'entreposage, les communications, l'industrie sucrière et l'approvisionnement en électricité, en eau et en gaz. Il a ajouté que « compte tenu de la crise mondiale actuelle, une croissance de 2 % du produit intérieur brut en 2016 est positive ».

La ministre des Finances et des Prix, Lina Pedraza, a dit que les calculs liés à la mise en oeuvre du budget de l'État de 2015 étaient basés sur le Plan économique, et que les prévisions de revenus nets ont été atteintes à 97 % et que celles des coûts l'ont été à 96 % du total estimé.

Elle a dit que le budget de cette année consacrait 30 % et 23 % de ses ressources respectivement à la santé et à l'éducation publiques, et que 9 milliards de pesos étaient attribués au secteur de l'entreprise, principalement au ministère de l'Agriculture, aux entreprises AZCUBA (dans l'industrie sucrière) ainsi qu'à l'industrie alimentaire.

Le Budget de l'État de 2016 a été approuvé unanimement par les députés. Il comprend un déficit fiscal de 6 000 223 200 pesos, ce qui représente 7,1 % du PIB, selon les prix courants.

Élection d'un nouveau membre du Conseil d'État et de juges non professionnels de la Cour suprême

Au cours de la session de l'après-midi, les députés ont élu Jennifer Bello Martinez, présidente de la Fédération des étudiants et étudiantes d'université, membre du Conseil d'État, en remplacement d'Abelardo Colomé Ibarra, qui a été relevé de ses responsabilités au conseil pour des raisons de santé.

C'est la première fois qu'un dirigeant étudiant détient un poste au sein de cet important organisme gouvernemental, une expression de la confiance en la jeunesse révolutionnaire, écrit Granma International.

En plus, 285 juges non professionnels ont été élus à la Cour suprême du peuple (CSP), dont 28 à la chambre militaire et 257 à d'autres chambres de la CSP.

Examen de la réalité économique de Cuba par les commissions parlementaires

La performance et les prévisions économiques pour 2016 ont été minutieusement analysées par les dix commissions permanentes de l'Assemblée nationale réunies au Centre des Congrès à la Havane du 26 au 28 décembre.

Le ministre de l'Économie et de la Planification, Marino Murillo, a indiqué que 58 % des ressources prévues dans le Plan économique de l'année prochaine iront vers des investissements dans des domaines clés du développement du pays, tels le tourisme, qui recevra 1,3 milliard de pesos, l'industrie pétrolière, les sources d'énergie renouvelables et l'agriculture, qui se voit allouer 600 millions de pesos.

Lors des dernières sessions des commissions parlementaires, Murillo a appelé à une politique continue d'épargnes, à l'accroissement de la production de biens matériels et à la réduction des importations.

Miguel Diaz-Canel Bermudez, premier vice-président des Conseils d'État et des ministres, a participé à la Commission sur l'Éducation, la Culture, la Science, la Technologie et l'Environnement, qui a analysé la mise en oeuvre d'innovations scientifiques en production alimentaire.

Pendant la discussion sur le lien entre l'université et la société, Rodolfo Alarcon Ortiz, le ministre de l'Éducation supérieure, a analysé les principaux changements qui sont effectués dans ce secteur.

Parmi les changements les plus significatifs on compte la réduction, dès septembre prochain, à quatre ans la période pour l'obtention d'un diplôme en études pédagogiques ; l'intégration d'universités ; la création d'un cycle plus court en éducation supérieure comme nouveau niveau d'éducation et l'inclusion de la langue anglaise comme condition obligatoire dans toutes les études universitaires.

Cette commission a aussi souligné le rôle de la famille, de l'école et d'autres institutions dans la formation de valeurs. Suite à la présentation d'un rapport par le ministère de la Culture sur le problème de l'indiscipline sociale en éducation et dans d'autres domaines, les députés ont décidé d'étudier la question d'une culture d'ensemble pour la société.

La Commission de la Santé et des Sports a discuté des préparatifs pour la participation du pays aux Jeux olympiques d'été 2016 au Brésil, de la démographie cubaine, du vieillissement de la population, des services funèbres et des soins de santé primaires.

La Commission de la Défense a mis à son ordre du jour l'impact de la sécheresse qui a sévi dans 137 municipalités, dont 37 ont été affectées de façon modérée, 50 de façon sévère et 50 de façon très sévère.

Intervenant à la Commission des Services à l'enfance, de la Jeunesse et des Droits égaux pour les femmes, le président de l'Assemblée nationale, Esteban Lazo, qui est également membre du Bureau politique du Parti communiste de Cuba, a affirmé la nécessité d'encourager les travailleurs du secteur non étatique. Plus d'un demi-million de Cubains travaillent dans ce secteur, et trois travailleurs sur dix sont des jeunes, avec un nombre proportionnellement égal de femmes.

La Commission des Relations internationales a mis l'accent sur le prochain Quatrième sommet de la Communauté d'États latino-américains et caraïbes (CELAC) qui doit se tenir le 27 janvier à Quito, en Équateur, et qui se penchera sur la réduction de l'inégalité sociale dans la région. La commission a fait part des propositions qui doivent y être présentées.

En plus, le ministre des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a présenté le bilan de la politique étrangère cubaine pour l'année 2015 et a affirmé qu'il s'agissait là d'un travail extraordinaire. Pour l'année qui vient, Rodriguez a affirmé que tout progrès à venir dans les relations entre Cuba et les États-Unis requiert le retrait de l'embargo et le retour du territoire de Guantanamo.

Sur la question des liens avec les pays de la région, Rodriguez a expliqué que Cuba a poursuivi sa lutte contre l'assaut de l'impérialisme américain et de l'oligarchie et à la défense des processus révolutionnaires dans des pays comme le Venezuela, l'Équateur, la Bolivie et le Nicaragua.

(Granma International, Prensa Latina, Xinhua. Photos : CubaDebate)

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Le Comité central du Parti communiste tient
son 12e plenum


Le douzième plenum du Comité central du Parti communiste de Cuba (PCC) s'est réuni le 26 décembre. La réunion a été présidée par Raúl Castro Ruz en sa qualité de Premier secrétaire du Parti. Elle a évalué la rénovation du modèle économique et social cubain de développement socialiste et le rapport du progrès des objectifs du travail adoptés à la Première conférence nationale du Parti en janvier 2012.

Le journal Granma a rapporté que lors de la réunion, les dirigeants du PCC ont analysé les aspects reliés à l'organisation politique du Parti et le rôle dirigeant des militants du Parti à tous les niveaux pour assurer le plein respect des politiques économiques et sociales de la révolution.

Plusieurs orateurs ont parlé de l'influence positive sur le travail quotidien de l'organisation et de la continuité des lignes directrices qui ont été mises de l'avant par le Premier secrétaire à la conclusion de cette conférence.

Le plenum a mis en lumière que des progrès ont été accomplis dans le fonctionnement des structures du Parti à tous les niveaux et comment ses organisations se sont concentrées, lors de leurs rencontres et sessions plénières, sur l'application des Lignes directrices de politique économique et sociale établies par le 6e Congrès du Parti en 2011.

Cependant, il a été reconnu que des lacunes demeurent dans le travail de l'organisation, qui doivent être rectifiées dans les plus brefs délais.

Le plenum a considéré comme étant approprié de poursuivre la discussion sur les questions liées à la rénovation du modèle de développement du pays et de reprendre leur analyse en janvier.

Les membres du Comité central ont aussi analysé la performance de l'économie cubaine en 2015, de même que les rapports du Plan économique et du Budget d'État pour 2016, qui ont été soumis pour approbation à l'Assemblée nationale du pouvoir populaire le 29 décembre.

(Granma International, Prensa Latina. Photo : Granma International)

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212e anniversaire de la Révolution haïtienne

Les Haïtiens défendent la victoire historique
des droits et la liberté


« Le combat de Vertières » par Patrick Nez, une peinture à l'huile sur canevas, tirée de l'art haïtien parmi la diaspora. La bataille de Vertières a été le combat décisif de la révolution haïtienne, en novembre 1803.

Le 1er janvier 2016 était le 212e anniversaire de la révolution haïtienne. À partir de 1791, la résistance organisée du peuple asservi de la colonie française de Saint-Domingue a pris forme et a finalement renversé l'esclavage et le pouvoir colonial. Les révolutionnaires dirigés par Toussaint l'Ouverture et Jean-Jacques Dessalines ont successivement repoussé les puissances européennes française, espagnole et britannique et établi fièrement leur république indépendante, Haïti, en 1804.

La révolution haïtienne a été un développement extraordinaire de la lutte pour l'émancipation des travailleurs partout dans le monde et de la lutte pour établir les droits de citoyenneté sur une base moderne, où ils appartiennent aux personnes en vertu du fait qu'elles sont des êtres humains membres d'un corps politique. Ce fut une rupture décisive avec la conception des droits des puissances coloniales reposant sur la propriété et un système de privilèges. Les réalisations remarquables d'Haïti ont encore aujourd'hui une grande importance pour son peuple et pour tous les peuples du monde qui luttent pour de nouveaux arrangements qui reconnaissent les droits sur une base moderne.

De 1804 à nos jours, les puissances coloniales et impériales n'ont cessé d'exercer leur vengeance sur le projet haïtien d'édification nationale afin d'asservir le peuple une fois de plus afin que son exemple historique ne puisse inspirer d'autres nations et d'autres peuples dans leurs luttes contre l'esclavage, le colonialisme et l'impérialisme.

Un grave assaut a été commis contre le peuple haïtien en 2004 lorsqu'un coup d'État militaire a été orchestré contre le président démocratiquement élu d'Haïti Jean-Bertrand Aristide par les États-Unis, la France et le Canada.

Les gouvernements libéraux de Jean Chrétien et de Paul Martin ont été mêlés de près à cette sale affaire. Denis Paradis, le secrétaire d'État à la Francophonie (actuellement député libéral de Brome-Missisquoi) a joué un rôle clé en 2003 dans la mise en oeuvre de ce coup d'État. En janvier 2003, Paradis a organisé un événement « diplomatique » à Ottawa, appelé l'Initiative d'Ottawa sur Haïti, au cours duquel les représentants des États-Unis, de la France, du Canada et de l'Organisation des États américains ont convenu de la nécessité de renverser Aristide et d'imposer une « tutelle » à Haïti.[1] Le successeur de Paradis à titre de ministre responsable de la Francophonie a été Denis Coderre, le maire actuel de Montréal, qui a également servi comme conseiller spécial sur Haïti auprès du premier ministre Paul Martin. En février 2004, un an après la réunion d'Ottawa, les troupes canadiennes ont pris possession de l'aéroport de Port-au-Prince pendant que les marines américains enlevaient Aristide et l'amenaient de force hors du pays.

Ce coup a ouvert la voie à la « démocratie des escadrons de la mort » qui sont utilisés pour réprimer brutalement les forces progressistes et populaires en Haïti. Le Canada, la France et les États-Unis se sont complètement déshonorés non seulement en organisant le coup d'État mais aussi, de concert avec les Nations unies et des légions de soi-disant organisations non gouvernementales (ONG), en ne permettant pas à Haïti de se remettre du séisme dévastateur du 12 janvier 2010.

L'occupation étrangère continue et l'humiliation d'Haïti doivent cesser. Sous le couvert de l'ONU, la force de paix de la MINUSTAH en Haïti a été directement impliquée dans la répression des actions populaires du peuple haïtien contre la domination de la politique et de l'économie d'Haïti par des forces étrangères. En outre, la police nationale d'Haïti (PNH), reconnue pour sa brutalité et sa corruption, a été dissoute par Aristide puis rétablie après le coup d'État et ses membres ont été formés par les forces de police canadiennes. Beaucoup d'ONG en Haïti ont été mises sur pied par les impérialistes pour faire le sale boulot de désorganiser la mobilisation politique du peuple pour l'indépendance et l'autodétermination. Avec le coup d'État et la destruction nationale imposés à Haïti, ces ONG opèrent souvent sous le couvert de remplacer les services publics et les programmes sociaux détruits par les impérialistes.

Les conséquences du coup d'État de 2004 se voient également dans la crise et la corruption qui ont été imposées au système électoral en Haïti et font en sorte que le peuple ne puisse pas élire un gouvernement qui défend ses intérêts. Le président sortant, Michel Martelly, un disciple de la dictature détestée des Duvalier, a été pratiquement nommé par les États-Unis afin de défendre le droit de monopole et faciliter la poursuite du pillage d'Haïti et de son peuple. La crise politique est telle que l'élection présidentielle, qui devait connaître un second tour le 27 décembre 2015, a été complètement discréditée et reportée au 17 janvier.

L'esprit indomptable des révolutionnaires haïtiens vit dans leurs descendants qui vont sûrement l'emporter encore une fois. À l'occasion de l'anniversaire de leur exploit, LML transmet ses salutations révolutionnaires militantes à l'héroïque peuple d'Haïti et à tous les membres de la diaspora, y compris ceux qui font partie des rangs de la classe ouvrière canadienne et québécoise. Les tentatives d'asservir de nouveau Haïti témoignent du profond racisme et de la profonde inhumanité de l'impérialisme et de la nécessité de régler nos comptes avec eux une fois pour toutes. Les Canadiens épris de paix et de justice doivent poursuivre le travail pour s'assurer qu'Haïti obtienne justice, et surtout que le Canada cesse son ingérence diplomatique, militaire et policière dans les affaires haïtiennes et fournisse réparation pour son rôle criminel dans le coup d'État de 2004.

Tous avec le peuple haïtien pour que justice soit faite !

Note

1. «Le Coup d'Etat US et Français en Haïti. Révélation sur une réunion secrète à Ottawa dont l'objectif fut de renverser le président Aristide» - Le-Blog-Sam-La-Touch.over-blog.com

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La crise électorale cause le report du deuxième
tour de l'élection présidentielle au 17 janvier


Port-au-Prince, le 12 novembre 2015. Une des manifestations de masse contre la fraude qui marque l'élection présidentielle haïtienne. (J. Voordouw)

Suite aux actions politiques concertées du peuple haïtien à la défense de ses droits, le second tour de l'élection présidentielle haïtienne a été reporté du 27 décembre au 17 janvier. Cela se produit au milieu d'une crise parmi les cercles dirigeants du pays, soutenus par les États-Unis, qui n'ont pas été en mesure de donner une légitimité au processus électoral qui maintient la grande majorité des Haïtiens dépourvus de pouvoir tandis que ce sont les puissances étrangères qui décident de tout. Le peuple haïtien dit non à encore plus de tentatives des États-Unis, de la France et d'autres puissances coloniales de s'ingérer dans ses élections et de bloquer ses efforts pour décider de son propre destin.

Les résultats du premier tour de scrutin, tenu le 24 octobre, ont déterminé que Jovenel Moïse du parti PHTK au pouvoir et Jude Célestin, ancien conseiller du gouvernement haïtien précédent de René Préval et ancien chef de l'entreprise étatique de construction d'Haïti, seront les principaux candidats à s'affronter lors du deuxième tour.

Cependant, non seulement près de 70 % des électeurs n'ont pas voté lors du premier tour, mais il a été révélé que près de 23 % des électeurs admissibles n'étaient même pas inscrits pour voter, soit près de 10 % de plus que lors de l'élection précédente en 2010. En dépit du refus des Haïtiens de participer et des rapports faisant état d'irrégularités[1], le gouvernement américain, les observateurs internationaux, le parti au pouvoir ainsi que le Conseil électoral provincial haïtien ont tous approuvé les résultats du premier tour des élections comme étant justes et légitimes. Les Haïtiens rejettent ces « résultats » et exigent que les autorités rendent des comptes de leurs actions.

Le 17 décembre, le peuple haïtien a tenu des manifestations à l'échelle nationale pour protester contre le trafiquage des bulletins de vote par le parti au pouvoir et il continue d'exiger une enquête indépendante sur la fraude électorale. Après des semaines de manoeuvres dilatoires, le premier ministre haïtien, Evans Paul, a demandé à une commission électorale spéciale de se pencher sur la présumée fraude électorale et lui a donné trois jours pour conclure son enquête. La commission, toutefois, n'a même pas été capable de tenir sa première réunion, étant elle-même embourbée dans la crise, ce qui a placé les élections dans une impasse et mené à l'annonce que le vote du 27 décembre est annulé. Le président Michel Martelly a tenté de résoudre l'impasse en déclarant que le prochain tour de scrutin aura lieu le 17 janvier, ce qui est la date ultime, selon le Conseil électoral provincial, si l'inauguration du nouveau président doit respecter l'échéancier constitutionnel du 7 février.

Note

1. « Un autre coup d'État appuyé par les États-Unis en Haïti - La violence et la fraude utilisées pour priver les Haïtiens de leur droit de vote », LML, le 4 novembre 2015 - N ° 39.

(Sources : Haïti Sentinel, Telesur)

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