Numéro 1 - 6 janvier
2016
En 2016, le travail
d'organisation sera la clé de notre victoire
Tout en oeuvre pour
le renouveau démocratique et
un gouvernement antiguerre!
- Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste),
1er janvier 2016 -
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57e
anniversaire
du
triomphe
de
la
Révolution
cubaine
• Vive la Révolution cubaine!
• L'Assemblée nationale du pouvoir
populaire réitère la fidélité aux principes
et aux idéaux pour lesquels des générations de
Cubains ont combattu
• Le Comité central du Parti communiste
tient son 12e plenum
212e anniversaire de
la Révolution haïtienne
• Les Haïtiens défendent la
victoire historique des droits et la liberté
• La crise électorale cause le report du
deuxième tour
de l'élection présidentielle au 17
janvier
En 2016, le travail d'organisation sera
la clé de notre victoire
Tout en oeuvre pour le renouveau démocratique
et
un gouvernement antiguerre!
- Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste), 1er janvier 2016 -
Aujourd'hui, alors que nous disons adieu à 2015
et entreprenons la nouvelle année, les peuples partout dans le
monde aspirent à une société humaine, une
société où tous les êtres humains peuvent
s'épanouir et les barbaries du présent sont choses du
passé. En cette occasion, le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) salue ses membres
et supporteurs et tous les travailleurs, jeunes, étudiants et
aînés qui ont combattu durement en 2015 pour
défaire la dictature et le gouvernement de guerre de Stephen
Harper. Le but des larges masses du peuple était et est encore
de mettre fin à l'offensive antinationale et à la
destruction sociale qui ruinent des vies ici et à
l'étranger. De grands
efforts ont été faits à cet égard pour
s'organiser pour investir le peuple du pouvoir de décider de ses
affaires. Ce travail se poursuivra en 2016 et le mouvement communiste
et ouvrier fera de la construction des Comités pour le renouveau
démocratique et pour l'habilitation du peuple une
priorité.
En ce début de nouvelle année, la
société civile bourgeoise révèle de plus en
plus sa barbarie. Bien que les problèmes de l'économie et
des arrangements constitutionnels et politiques anachroniques ne soient
pas la faute du peuple, les élites dominantes se sont
lancées dans une offensive antisociale brutale. Cette offensive
vise à déposséder le
peuple de tout ce qui lui appartient de droit et s'accompagne de
guerres d'agression et d'occupation contre les peuples de pays
étrangers pour effectuer des changements de régime et
leur voler ce qui leur appartient de droit. La destruction des forces
productives sur une très grande échelle crée de
graves dangers pour les peuples du monde et aussi
pour l'environnement naturel.
Que voyons-nous au pays et à
l'étranger ? Voyons-nous ce que nous croyons être
là, ou faut-il que nous levions le voile de l'ignorance
imposée en donnant une expression à nos
préoccupations et en démêlant ce qui se passe de
manière à résoudre les problèmes en faveur
de l'humanité ?
Établir une autorité publique qui
répond aux besoins de l'époque
Après
délibérations sur les
réalisations du mouvement ouvrier et communiste en 2015, le
PCC(M-L) a conclu que ce qu'on appelle la société civile
est un concept en lambeaux parce que tout ce qui reste de
l'autorité publique ce sont les pouvoirs policiers. Ces
pouvoirs policiers sont à l'extérieur du gouvernement de
droit. Le gouvernement de droit légitime le pouvoir ; les
pouvoirs policiers ne le font pas. Les pouvoirs policiers sont
utilisés pour décider qui punir et sur quelle base. Ils
jouent un rôle de premier plan dans le maintien de la personne de
l'État qui comprend à la fois le gouvernement et
les pouvoirs policiers, ce qui se fait en assurant l'obéissance
au gouvernement et aux pouvoirs policiers.
L'obligation première de l'État est de
défendre le bien-être de la personne de l'État. En
fait, c'est ainsi que sont sécurisées ce qu'on appelle
les libertés. Dans cette équation, l'État prend la
position absolue, ce qui explique pourquoi l'élite parle
constamment du besoin d'un équilibre entre les droits et la
sécurité. Cela n'a rien à voir avec
défendre les droits qui appartiennent au peuple. Or, il devient
difficile de légitimer le pouvoir quand tout ce qui concerne les
rapports que les êtres humains doivent entretenir entre eux pour
vivre est dicté de l'extérieur du gouvernement de droit.
Loin de légitimer le pouvoir, les
événements en cours révèlent que la
société civile est établie et maintenue par des
pouvoirs policiers. Ce qui montre que les peuples ne sont plus
desservis par ce qu'on appelle la société civile.
L'histoire récente a révélé que non
seulement cette société civile est-elle établie et
soutenue par les pouvoirs policiers,
mais que les élites dominantes veulent aussi
réécrire les constitutions pour intégrer au
gouvernement de droit les pouvoirs policiers qui sont
présentement à l'extérieur du gouvernement de
droit. On voit là la grande irrationalité de la
pensée et de l'action des élites dominantes dans les
remparts de l'impérialisme. Elles veulent si
désespérément voir
leur désir se réaliser quelle que soit la
réalité que chacune de leurs déclarations et
chacun de leurs gestes révèlent une folie hors de
contrôle. Elles deviennent à cause de cela de plus en plus
vengeresses quand leurs agissements irrationnels ne leur donnent pas
les résultats voulus.
Qu'il s'agisse de la direction de l'économie, des
lois qui déterminent ce que chacun peut et ne peut pas faire, de
l'identité qui nous définit ou des valeurs que nous
sommes censés épouser, tout cela est décidé
par les pouvoirs policiers et le gouvernement, qui ensemble constituent
la personne de l'État. La promesse de la société
civile d'apporter
l'égalité, la prospérité et des relations
de paix entre les nations et au sein des nations est en lambeaux. Plus
la promesse devient illusion, plus les élites dominantes disent
agir en son nom.
Tel est ce que nous voyons. Une fois qu'on sait que les
droits que devait procurer la société civile ont
été définis par les pouvoirs policiers en tant que
droits de propriété ou pour préserver les droits
de propriété, il s'ensuit qu'il faut une
définition moderne des droits basée sur le principe que
tous ont des droits du fait qu'ils sont des êtres
humains. Il faut aussi établir des arrangements qui avantagent
les peuples, pas les oligarques financiers dont le pouvoir est en train
de déchirer la société et provoque des guerres
pour le repartage du monde.
Et quand tout ce qui reste du bien public sont les
pouvoirs policiers, où est le « bien » que
le peuple voudrait voir rétabli et à qui faire appel pour
le rétablir ?
Voilà les défis que nous devons relever en
2016. Ou faut-il être poussé à la folie par les
idéaux utopiques libéraux de ce qui pourrait être
si seulement nous adoptions la bonne façon de penser et
d'agir ? Les droits individuels et collectifs peuvent-ils
être harmonisés sur la base des attentes alimentées
par les illusions libérales ? Ou
le fait de succomber aux illusions libérales va-t-il ouvrir la
porte à différentes formes de châtiment individuel
et collectif ?
Ensemble, apportons à la société
une définition moderne des droits
Quel travail devons-nous accomplir en 2016 ? Que
nous réserve la nouvelle année ? Comment
pouvons-nous répondre aux grandes préoccupations du
peuple d'une façon à déboucher sur des solutions
qui ouvrent la voie au progrès de la
société ?
Le PCC(M-L) est d'avis qu'un bon point de départ
est de reconnaître que les problèmes qui existent nous
donnent en fait un aperçu du nouveau monde qui demande à
naître. Pour que naisse le Nouveau et que les problèmes
soient résolus, il incombe à la classe ouvrière de
proposer que l'économie soit organisée de façon
à assumer ses
responsabilités envers le peuple et la société.
Elle doit priver le droit de monopole de son pouvoir de priver les
vrais producteurs de ce qui leur appartient de droit. Une nouvelle
direction est requise pour résoudre les contradictions et les
problèmes fondamentaux de l'économie et mobiliser tout le
pouvoir de l'économie socialisée, et en particulier le
facteur humain/conscience sociale.
Le capital financier est incapable d'harmoniser les
individus et les collectifs, alors il recourt de plus en plus aux
pouvoirs policiers pour exercer le pouvoir de l'autorité
publique. Or, les pouvoirs policiers peuvent certainement faciliter le
vol mais ils ne peuvent pas résoudre les problèmes de
l'économie.
L'économie est un tout intégré. Il
lui faut un équilibre pour fonctionner. Le droit individuel ne
peut pas être réduit à un droit de
propriété qu'il faut garantir à tout prix. Il est
nécessaire de reconnaître au départ les droits des
véritables producteurs. Le droit individuel doit être
défini sur une nouvelle base et les droits collectifs mis sur un
pied
d'égalité et les deux doivent être
harmonisés dans le contexte des intérêts
généraux de la société, ces
intérêts généraux étant plus grands
que la somme des parties.
Les élites au pouvoir, avec leurs experts,
sommités académiques et les médias
monopolisés, ne cessent néanmoins de blâmer la
classe ouvrière et le peuple pour leur propre incapacité
à résoudre les contradictions fondamentales de
l'économie. Elles ont en horreur leur résistance et les
luttes pour leurs droits, même leur droit d'être. Plus les
contradictions inhérentes aux rapports de production
déchirent la société, plus elles deviennent
irrationnelles. On le voit par exemple dans leur refus de renouveler le
processus politique de manière à éliminer
l'influence du pouvoir et du privilège et de permettre au peuple
de participer à la création des conditions de sa propre
existence. On le voit
dans les manoeuvres frauduleuses et l'utilisation de deux poids deux
mesures pour essayer de dissimuler leurs motifs étroits. L'usage
accru des tribunaux, des prisons et des camps de détention pour
garder le peuple sous contrôle et le déploiement de la
police et des forces armées pour faire disparaître les
problèmes sont des gestes de désespoir, pas
des tentatives de trouver des solutions aux problèmes qui
existent.
Le peuple et son existence ne sont pas la cause des
problèmes au pays et des guerres à l'étranger.
Bien au contraire, c'est la résistance du peuple qui crée
la perspective qui permet d'aller de l'avant, qui donne une direction
et ouvre la voie à un avenir brillant. Les actions qui
criminalisent les travailleurs et les peuples quand ils essaient de
résoudre les problèmes auxquels eux et la
société sont confrontés révèlent une
vision du monde criminelle à laquelle on doit aussi s'opposer.
Le travail d'organisation sera la clé de notre
victoire
Le PCC(M-L) est d'avis qu'en 2016 le travail
d'organisation va être la clé de la victoire. Le Parti
consacre tous ses efforts à aider la classe ouvrière
à mettre à son ordre du jour la nécessité
de développer son organisation, sa pensée, sa politique
pratique et son habilitation
politique afin qu'elle puisse influencer de manière certaine les
affaires du pays et exercer un contrôle sur les secteurs de base
de l'économie. Cela veut dire priver ceux qui possèdent
et contrôlent la grande richesse sociale, la bourgeoisie
impérialiste et son État, du pouvoir de priver la classe
ouvrière du pouvoir et de son droit de renouveler la
démocratie et de donner une nouvelle direction à
l'économie.
Pour que la classe ouvrière devienne un Front
prolétarien dynamique, elle doit avoir ses propres formes
organisationnelles, sa théorie et sa politique pratique. Pour
aller de l'avant, le mouvement communiste et ouvrier doit s'appuyer sur
lui-même et voir ce dont il a besoin pour réaliser ses
tâches dans les conditions objectives données.
Succomber aux chants des sirènes qui nous invitent à
convaincre la bourgeoisie impérialiste de changer et d'agir de
façon prosociale n'est pas une option. Le changement se produit
quand la classe ouvrière, qui produit la richesse dont la
société dépend pour vivre, est organisée et
poursuit sa politique indépendante, sa théorie et ses
actions avec
analyse.
Cette année, le PCC(M-L) va aussi mettre tout son
poids derrière les efforts des Jeunes pour le renouveau
démocratique, pour faire en sorte qu'une atmosphère
politique règne partout au pays. Les jeunes vont s'organiser
pour défaire les tentatives de liquider le mouvement politique
du peuple au moyen de l'irrationalité et de l'incohérence
postmodernes. Les programmes volontaristes qui prétendent
fournir des solutions progressistes tandis que le droit de conscience
et les actes de ceux qui n'acceptent pas de rentrer dans le rang sont
criminalisés doivent être dénoncés. C'est
seulement en mobilisant tout le monde dans des forums politiques
où les gens peuvent exprimer leurs
préoccupations, voir comment y répondre et discuter de
solutions éclairées qu'on crée les conditions qui
permettent aux jeunes de se bâtir un brillant avenir.
En 2016, travaillons à établir une
autorité publique qui correspond aux besoins de l'époque.
Faisons ce qu'il faut pour que la société se dote d'une
définition moderne des droits !
En
2016, mettons tout en oeuvre pour le renouveau
démocratique et un gouvernement antiguerre !
57e anniversaire du triomphe de la
Révolution cubaine
Vive la Révolution cubaine!
Toronto
Célébration du 57e
anniversaire de la Révolution cubaine
Samedi, 9
janvier 2016 à 18 heures
Casa Maiz,
1280, avenue Finch Ouest (à l'est de Keele), unité 204
Pour
l'affiche, cliquer ici.
Organisé
par
le
Forum
de
Toronto
sur
Cuba, l'Association Juan Gualberto des
Cubains à
Toronto, l'AACC-Toronto, et d'autres organisations
Information:
http://www.torontoforumoncuba.com
|
|
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) se joint au peuple cubain et aux peuples
partout dans le monde pour célébrer le 57e anniversaire
du triomphe de la Révolution cubaine. En cet important
anniversaire, le Parti transmet ses militantes salutations
révolutionnaires au dirigeant légendaire du peuple
cubain, le camarade Fidel
Castro, au camarade Raúl Castro qui dirige audacieusement Cuba
au travers des complexités et des difficultés de la
période actuelle afin de fortifier la révolution et de
garantir le bien-être du peuple, ainsi qu'au peuple cubain, dont
les réalisations exceptionnelles au pays et à
l'étranger sont célébrées par les peuples
du monde comme étant les leurs et
seront suivies de beaucoup d'autres.
Depuis le 1er 1959, lorsque la
révolution cubaine a triomphé, Cuba
révolutionnaire a accompli de grandes choses sur tous les fronts
de la vie et du travail. Elle a accompli cela en dépit du blocus
brutal et inhumain des impérialistes américains
conçu pour affamer le peuple, écraser ses efforts pour
créer une société centrée sur
l'humain et défaire la révolution.
Cet anniversaire-ci a lieu dans le contexte de la
rénovation et de la consolidation continues de l'économie
socialiste de Cuba et des développements importants dans
l'année depuis que les relations diplomatiques avec les
États-Unis ont été rétablies. Alors que le
retour des cinq héros antiterroristes cubains dans leur
pays et que d'autres
développements sont historiques et des accomplissements
importants, l'obstacle principal au développement requis de
l'économie cubaine et à la pleine normalisation des
relations continue d'être le blocus criminel des
États-Unis. Le blocus doit être levé
immédiatement !
Le PCC(M-L) en appelle à tous à tout
mettre en oeuvre en 2016 pour approfondir l'amitié entre les
peuples cubain et canadien et s'assurer que le blocus des
États-Unis soit levé une fois pour toutes !
Vive
la
Révolution
cubaine !
L'Assemblée nationale du pouvoir populaire
réitère
la fidélité aux principes et aux
idéaux pour lesquels
des générations de Cubains
ont combattu
Le 29 décembre 2015 s'est tenue la 6e
Période ordinaire de sessions de la 8e Législature de
l’Assemblée nationale du Pouvoir populaire, la deuxième
de ses réunions
bisannuelles. En session plénière, les
députés ont approuvé le Plan économique
national et de Budget de l'État de 2016 qui ont
été examinés en détail par les commissions
parlementaires permanentes
pendant les trois jours qui ont précédé la session
plénière.
Remarques du président Castro
Le président des Conseils d'État
et des
ministres et général de l'armée, Raoul Castro Ruz,
a déclaré dans ses remarques de clôture de la
session que l'histoire de la Révolution cubaine est remplie de
chapitres glorieux en réponse aux défis, aux dangers et
aux menaces.
Le président Castro a noté qu'en
dépit de la crise économique et de l'embargo
économique, commercial et financier imposé par les
États-Unis contre Cuba, le produit intérieur brut (PIB) a
augmenté de 4 % en 2015 et continuera de croître en
2016, bien qu'à un rythme plus modeste.
Le président Castro a mentionné que le
nombre de touristes étrangers qui ont visité le pays
cette année a atteint 3,5 millions, le nombre le plus
élevé de son histoire. Il a aussi réaffirmé
que le gouvernement cubain a l'intention d'honorer les engagements
qu'il a pris suite aux accords qu'il a conclus sur la
renégociation de la dette du pays.
En ce qui concerne la question des relations avec les
États-Unis, le président Castro a souligné que
Cuba a réitéré constamment au gouvernement des
États-Unis que la normalisation des relations bilatérales
est conditionnelle au retrait du blocus. « L'essentiel
aujourd'hui est que le président Barack Obama fasse usage avec
détermination
de ses vastes prérogatives exécutives afin de modifier
l'application du blocus, ce qui donnera du sens à ce que nous
avons obtenu et permettra de réaliser des progrès
solides », a-t-il dit.
Le président Castro a
réitéré que le territoire occupé
illégalement par la base navale des États-Unis à
Guantanamo doit être retourné à Cuba. Il a aussi
réaffirmé que dans les relations avec les
États-Unis, « l'on ne saurait prétendre que
Cuba abandonne la cause de l'indépendance ou renonce aux
principes et aux idéaux pour lesquels
plusieurs générations de Cubains ont lutté durant
un siècle et demi ».
Un dossier connexe sur lequel le président cubain
s'est penché est le sort de milliers de migrants cubains qui se
trouvent coincés au Costa Rica en route pour les
États-Unis. Cuba demande depuis longtemps que les
États-Unis mettent fin à la politisation de leur
politique de migration qui encourage une migration illégale,
dangereuse et
désordonnée.
Le mois dernier, le Nicaragua a fermé ses
frontières et interdit l'afflux de personnes tentant d'entrer au
pays. Le Guatemala et Bélize ont rapidement suivi l'exemple du
Mexique qui a déclaré qu'il refusera d'accueillir des
migrants parce que ses lois actuelles sur la migration lui interdisent
de les accueillir. Cependant, une entente a été conclue
le 28 décembre avec le Costa Rica qui permet la relocalisation
de milliers de Cubains. Selon un communiqué de la
présidence du Costa Rica, les pays se sont entendus pour que des
avions puissent amener un certain nombre de Cubains au Salvador,
où ils pourraient prendre des autobus qui les amèneraient
au Guatemala pour ensuite traverser au
Mexique, selon Prensa Latina.
« Notre gouvernement a été en
contact depuis le début de cette situation avec les
gouvernements de la région, afin de trouver une solution
adéquate et rapide, comme l'a également demandé le
Pape François, en prenant en considération les conditions
difficiles dans lesquelles ces personnes se trouvent », a
dit Castro.
Remarques d'autres dirigeants cubains
À l'occasion de la célébration, le
1er janvier, de l'anniversaire du triomphe de la révolution, le
président de l'Assemblée nationale, Esteban Lazo, a
reconnu la contribution du peuple à l'édification d'un
système socialiste prospère et durable. Il a
souligné les efforts déployés par les
députés et
délégués pour répondre aux propositions,
aux griefs et aux suggestions du public.
Lazo a aussi fait valoir que le droit à
l'indépendance, à la souveraineté et à
l'autodétermination est essentiel à la défense du
peuple cubain. Il a réaffirmé que « les
relations économiques, diplomatiques et politiques avec quelque
pays que ce soit ne peuvent jamais être négociées
en présence d'agression, de menace ou de coercition de la
part d'une puissance étrangère ».
Marino Murillo, membre du Bureau politique du Parti et
vice-président du Conseil des ministres et ministre de
l'Économie et de la Planification, a expliqué que la
croissance de 4 % du PIB de Cuba était en grande partie due
à l'acquisition d'avances en espèces, aux contrats pour
garantir le crédit ainsi qu'à la tendance à la
baisse des prix
à l'importation.
Murillo a indiqué que tous les secteurs ont connu
une augmentation par rapport à 2014 et a souligné plus
spécifiquement la croissance de 16,9 % dans l'industrie
sucrière, de 11,9 % dans l'industrie de la construction et
de 9,9 % dans l'industrie manufacturière.
Il a souligné la nécessité de
prioriser et de protéger les producteurs domestiques afin de
réduire davantage les importations. Il a ajouté que le
salaire mensuel moyen des travailleurs dans le secteur des entreprises
publiques avait augmenté bien qu'il soit toujours
inadéquat compte tenu des prix au détail.
Murillo a donné un aperçu des principaux
domaines où les efforts du pays sont concentrés pour
atteindre la croissance économique voulue en 2016. Parmi
ceux-ci, il y a les devises fortes et la nécessité de
s'en servir avec une plus grande efficacité, la
nécessité de profiter de la tendance à la baisse
des prix, l'usage rationnel des
approvisionnements et des fournitures, et des taux de consommation qui
favorisent l'épargne.
Il a annoncé une prévision de croissance
de 2 % l'année prochaine, les secteurs les plus en
croissance étant la construction, l'hôtellerie et la
restauration, l'agriculture, l'élevage, la foresterie, le
transport, l'entreposage, les communications, l'industrie
sucrière et l'approvisionnement en électricité, en
eau et en gaz. Il a ajouté que
« compte tenu de la crise mondiale actuelle, une croissance
de 2 % du produit intérieur brut en 2016 est
positive ».
La ministre des Finances et des Prix, Lina Pedraza, a
dit que les calculs liés à la mise en oeuvre du budget de
l'État de 2015 étaient basés sur le Plan
économique, et que les prévisions de revenus nets ont
été atteintes à 97 % et que celles des
coûts l'ont été à 96 % du total
estimé.
Elle a dit que le budget de cette année
consacrait 30 % et 23 % de ses ressources respectivement
à la santé et à l'éducation publiques, et
que 9 milliards de pesos étaient attribués au secteur de
l'entreprise, principalement au ministère de l'Agriculture, aux
entreprises AZCUBA (dans l'industrie sucrière) ainsi qu'à
l'industrie
alimentaire.
Le Budget de l'État de 2016 a été
approuvé unanimement par les députés. Il comprend
un déficit fiscal de 6 000 223 200 pesos, ce qui
représente 7,1 % du PIB, selon les prix courants.
Élection d'un nouveau membre du Conseil
d'État et de juges non professionnels de la Cour suprême
Au cours de la session de l'après-midi, les
députés ont élu Jennifer Bello Martinez,
présidente de la Fédération des étudiants
et étudiantes d'université, membre du Conseil
d'État, en remplacement d'Abelardo Colomé Ibarra, qui a
été relevé de ses responsabilités au
conseil pour des raisons de santé.
C'est la première fois qu'un dirigeant
étudiant détient un poste au sein de cet important
organisme gouvernemental, une expression de la confiance en la jeunesse
révolutionnaire, écrit Granma International.
En plus, 285 juges non professionnels ont
été élus à la Cour suprême du peuple
(CSP), dont 28 à la chambre militaire et 257 à d'autres
chambres de la CSP.
Examen de la réalité économique de
Cuba par les commissions parlementaires
La performance et les prévisions
économiques pour 2016 ont été minutieusement
analysées par les dix commissions permanentes de
l'Assemblée nationale réunies au Centre des
Congrès à la Havane du 26 au 28 décembre.
Le ministre de l'Économie et de la Planification,
Marino Murillo, a indiqué que 58 % des ressources
prévues dans le Plan économique de l'année
prochaine iront vers des investissements dans des domaines clés
du développement du pays, tels le tourisme, qui recevra 1,3
milliard de pesos, l'industrie pétrolière, les sources
d'énergie
renouvelables et l'agriculture, qui se voit allouer 600 millions de
pesos.
Lors des dernières sessions des commissions
parlementaires, Murillo a appelé à une politique continue
d'épargnes, à l'accroissement de la production de biens
matériels et à la réduction des importations.
Miguel Diaz-Canel Bermudez, premier
vice-président des Conseils d'État et des ministres, a
participé à la Commission sur l'Éducation, la
Culture, la Science, la Technologie et l'Environnement, qui a
analysé la mise en oeuvre d'innovations scientifiques en
production alimentaire.
Pendant la discussion sur le lien entre
l'université et la société, Rodolfo Alarcon Ortiz,
le ministre de l'Éducation supérieure, a analysé
les principaux changements qui sont effectués dans ce secteur.
Parmi les changements les plus significatifs on compte
la réduction, dès septembre prochain, à quatre ans
la période pour l'obtention d'un diplôme en études
pédagogiques ; l'intégration
d'universités ; la création d'un cycle plus court en
éducation supérieure comme nouveau niveau
d'éducation et l'inclusion de la langue anglaise comme
condition obligatoire dans toutes les études universitaires.
Cette commission a aussi souligné le rôle
de la famille, de l'école et d'autres institutions dans la
formation de valeurs. Suite à la présentation d'un
rapport par le ministère de la Culture sur le problème de
l'indiscipline sociale en éducation et dans d'autres domaines,
les députés ont décidé d'étudier la
question d'une culture d'ensemble pour la
société.
La Commission de la Santé et des Sports a
discuté des préparatifs pour la participation du pays aux
Jeux olympiques d'été 2016 au Brésil, de la
démographie cubaine, du vieillissement de la population, des
services funèbres et des soins de santé primaires.
La Commission de la Défense a mis à son
ordre du jour l'impact de la sécheresse qui a sévi dans
137 municipalités, dont 37 ont été
affectées de façon modérée, 50 de
façon sévère et 50 de façon très
sévère.
Intervenant à la Commission des Services à
l'enfance, de la Jeunesse et des Droits égaux pour les femmes,
le président de l'Assemblée nationale, Esteban Lazo, qui
est également membre du Bureau politique du Parti communiste de
Cuba, a affirmé la nécessité d'encourager les
travailleurs du secteur non étatique. Plus d'un demi-million de
Cubains travaillent dans ce secteur, et trois travailleurs sur dix sont
des jeunes, avec un nombre proportionnellement égal de femmes.
La Commission des Relations internationales a mis
l'accent sur le prochain Quatrième sommet de la
Communauté d'États latino-américains et
caraïbes (CELAC) qui doit se tenir le 27 janvier à Quito,
en Équateur, et qui se penchera sur la réduction de
l'inégalité sociale dans la région. La commission
a fait part des propositions qui doivent y
être présentées.
En plus, le ministre des Affaires
étrangères, Bruno Rodriguez, a présenté le
bilan de la politique étrangère cubaine pour
l'année 2015 et a affirmé qu'il s'agissait là d'un
travail extraordinaire. Pour l'année qui vient, Rodriguez a
affirmé que tout progrès à venir dans les
relations entre Cuba et les États-Unis requiert le retrait de
l'embargo et le retour du territoire de Guantanamo.
Sur la question des liens avec les pays de la
région, Rodriguez a expliqué que Cuba a poursuivi sa
lutte contre l'assaut de l'impérialisme américain et de
l'oligarchie et à la défense des processus
révolutionnaires dans des pays comme le Venezuela,
l'Équateur, la Bolivie et le Nicaragua.
Le Comité central du Parti communiste tient
son
12e plenum
Le douzième plenum du Comité central du
Parti communiste de Cuba (PCC) s'est réuni le 26
décembre. La réunion a été
présidée par Raúl Castro Ruz en sa qualité
de Premier secrétaire du Parti. Elle a évalué la
rénovation du modèle économique et social cubain
de développement socialiste et le rapport du progrès des
objectifs du travail
adoptés à la Première conférence nationale
du Parti en janvier 2012.
Le journal Granma a rapporté que lors
de la réunion, les dirigeants du PCC ont analysé les
aspects reliés à l'organisation politique du Parti et le
rôle dirigeant des militants du Parti à tous les niveaux
pour assurer le plein respect des politiques économiques et
sociales de la révolution.
Plusieurs orateurs ont parlé de l'influence
positive sur le travail quotidien de l'organisation et de la
continuité des lignes directrices qui ont été
mises de l'avant par le
Premier secrétaire à la conclusion de cette
conférence.
Le plenum a mis en lumière que des progrès
ont été accomplis dans le fonctionnement des structures
du Parti à tous les niveaux et comment ses organisations se sont
concentrées, lors de leurs rencontres et sessions
plénières, sur l'application des Lignes directrices de
politique économique et sociale établies par le 6e
Congrès du Parti en
2011.
Cependant, il a été reconnu que des
lacunes demeurent dans le travail de l'organisation, qui doivent
être rectifiées dans les plus brefs délais.
Le plenum a considéré comme étant
approprié de poursuivre la discussion sur les questions
liées à la rénovation du modèle de
développement du pays et de reprendre leur analyse en janvier.
Les membres du Comité central ont aussi
analysé la performance de l'économie cubaine en 2015, de
même que les rapports du Plan économique et du Budget
d'État pour 2016, qui ont été soumis pour
approbation à l'Assemblée nationale du pouvoir populaire
le 29 décembre.
212e anniversaire de la Révolution
haïtienne
Les Haïtiens défendent la victoire
historique
des droits et la liberté
« Le combat de
Vertières »
par Patrick Nez, une peinture à l'huile sur canevas,
tirée de l'art haïtien parmi la diaspora. La bataille de
Vertières a été le combat décisif de la
révolution haïtienne, en novembre 1803.
Le 1er janvier 2016 était le 212e anniversaire de
la révolution haïtienne. À partir de 1791, la
résistance organisée du peuple asservi de la colonie
française de Saint-Domingue a pris forme et a finalement
renversé l'esclavage et le pouvoir colonial. Les
révolutionnaires dirigés par Toussaint l'Ouverture et
Jean-Jacques Dessalines ont
successivement repoussé les puissances européennes
française, espagnole et britannique et établi
fièrement leur république indépendante,
Haïti, en 1804.
La révolution haïtienne a été
un développement extraordinaire de la lutte pour
l'émancipation des travailleurs partout dans le monde et de la
lutte pour établir les droits de citoyenneté sur une base
moderne, où ils appartiennent aux personnes en vertu du fait
qu'elles sont des êtres humains membres d'un corps politique. Ce
fut une rupture
décisive avec la conception des droits des puissances coloniales
reposant sur la propriété et un système de
privilèges. Les réalisations remarquables d'Haïti
ont encore aujourd'hui une grande importance pour son peuple et pour
tous les peuples du monde qui luttent pour de nouveaux arrangements qui
reconnaissent les droits sur une base
moderne.
De 1804 à nos jours, les puissances coloniales et
impériales n'ont cessé d'exercer leur vengeance sur le
projet haïtien d'édification nationale afin
d'asservir le peuple une fois de plus afin que son exemple historique
ne puisse inspirer d'autres nations et d'autres peuples dans leurs
luttes contre l'esclavage, le colonialisme et
l'impérialisme.
Un grave assaut a été commis contre le
peuple haïtien en 2004 lorsqu'un coup d'État militaire a
été orchestré contre le président
démocratiquement élu d'Haïti Jean-Bertrand Aristide
par les États-Unis, la France et le Canada.
Les gouvernements libéraux de Jean
Chrétien et de Paul Martin ont été
mêlés de près à cette sale affaire. Denis
Paradis, le secrétaire d'État à la Francophonie
(actuellement député libéral de
Brome-Missisquoi) a joué un rôle clé en 2003 dans
la mise en oeuvre de ce coup d'État. En janvier 2003, Paradis a
organisé un événement
« diplomatique » à Ottawa, appelé
l'Initiative d'Ottawa sur Haïti, au cours duquel les
représentants des États-Unis, de la France, du Canada et
de l'Organisation des États américains ont convenu de la
nécessité de renverser Aristide et d'imposer une
« tutelle » à Haïti.[1] Le
successeur de Paradis à titre de ministre
responsable de la Francophonie a été Denis Coderre, le
maire actuel de Montréal, qui a également servi comme
conseiller spécial sur Haïti auprès du premier
ministre Paul Martin. En février 2004, un an après la
réunion d'Ottawa, les troupes canadiennes ont pris possession de
l'aéroport de Port-au-Prince pendant que les marines
américains
enlevaient Aristide et l'amenaient de force hors du pays.
Ce coup a ouvert la voie
à la
« démocratie des escadrons de la mort »
qui sont utilisés pour réprimer brutalement les forces
progressistes et populaires en Haïti. Le Canada, la France et les
États-Unis se sont complètement déshonorés
non seulement en organisant le coup d'État mais aussi, de
concert avec les Nations unies et des
légions de soi-disant organisations non gouvernementales (ONG),
en ne permettant pas à Haïti de se
remettre du séisme dévastateur du 12 janvier 2010.
L'occupation étrangère continue et
l'humiliation d'Haïti doivent cesser. Sous le couvert de l'ONU, la
force de paix de la MINUSTAH en Haïti a été
directement impliquée dans la répression des actions
populaires du peuple haïtien contre la domination de la politique
et de l'économie d'Haïti par des forces
étrangères. En outre, la police
nationale d'Haïti (PNH), reconnue pour sa brutalité et sa
corruption, a été dissoute par Aristide puis
rétablie après le coup d'État et ses membres ont
été formés par les forces de police
canadiennes. Beaucoup d'ONG en Haïti ont été mises
sur pied par les impérialistes pour faire le sale boulot de
désorganiser la mobilisation politique du peuple
pour l'indépendance et l'autodétermination. Avec le coup
d'État et la destruction nationale imposés à
Haïti, ces ONG opèrent souvent sous le couvert de remplacer
les services publics et les programmes sociaux détruits par les
impérialistes.
Les conséquences du coup d'État de 2004 se
voient également dans la crise et la corruption qui ont
été imposées au système électoral en
Haïti et font en sorte que le
peuple ne puisse pas élire un gouvernement qui défend ses
intérêts. Le président sortant, Michel Martelly, un
disciple de la dictature détestée des Duvalier, a
été pratiquement nommé par les
États-Unis afin de défendre le droit de monopole et
faciliter la poursuite du pillage d'Haïti et de son peuple. La
crise politique est telle que l'élection présidentielle,
qui devait connaître un second tour le 27 décembre 2015, a
été complètement discréditée et
reportée au 17 janvier.
L'esprit indomptable des révolutionnaires
haïtiens vit dans leurs descendants qui vont sûrement
l'emporter encore une fois. À l'occasion de l'anniversaire de
leur exploit, LML transmet ses
salutations révolutionnaires militantes à
l'héroïque peuple d'Haïti et à tous les membres
de la diaspora, y compris ceux qui
font partie des rangs de la classe ouvrière canadienne et
québécoise. Les tentatives d'asservir de nouveau
Haïti témoignent du profond racisme et de la profonde
inhumanité de l'impérialisme et de la
nécessité de régler nos comptes avec eux une fois
pour toutes. Les Canadiens épris de paix et de justice doivent
poursuivre le travail pour s'assurer
qu'Haïti obtienne justice, et surtout que le Canada cesse son
ingérence diplomatique, militaire et policière dans les
affaires haïtiennes et fournisse réparation pour son
rôle criminel dans le coup d'État de 2004.
Tous
avec
le
peuple
haïtien
pour
que
justice soit
faite !
Note
1. «Le
Coup
d'Etat
US et Français en Haïti.
Révélation sur une réunion secrète à
Ottawa dont l'objectif fut de renverser le président
Aristide» - Le-Blog-Sam-La-Touch.over-blog.com
La crise électorale cause le report du
deuxième
tour de l'élection présidentielle au 17
janvier
Port-au-Prince, le 12
novembre 2015. Une des
manifestations de masse contre la fraude qui marque l'élection
présidentielle haïtienne. (J. Voordouw)
Suite aux actions politiques concertées du peuple
haïtien à la défense de ses droits, le second tour
de l'élection présidentielle haïtienne a
été reporté du 27 décembre au 17 janvier.
Cela se produit au milieu d'une crise parmi les cercles dirigeants du
pays, soutenus par les États-Unis, qui n'ont pas
été en mesure de donner une légitimité au
processus électoral qui maintient la grande majorité des
Haïtiens dépourvus de pouvoir tandis que ce sont les
puissances étrangères qui décident de tout. Le
peuple haïtien dit non à encore plus de tentatives des
États-Unis, de la France et d'autres puissances coloniales de
s'ingérer dans ses élections et de bloquer ses efforts
pour décider de son propre
destin.
Les résultats du premier tour de scrutin, tenu le
24 octobre, ont déterminé que Jovenel Moïse du parti
PHTK au pouvoir et Jude Célestin, ancien conseiller du
gouvernement haïtien précédent de René
Préval et ancien chef de l'entreprise étatique de
construction d'Haïti, seront les principaux candidats à
s'affronter lors du deuxième tour.
Cependant, non seulement près de 70 % des
électeurs n'ont pas voté lors du premier tour, mais il a
été révélé que près de
23 % des électeurs admissibles n'étaient même
pas inscrits pour voter, soit près de 10 % de plus que lors
de l'élection précédente en 2010. En dépit
du refus des Haïtiens de participer et des rapports
faisant état d'irrégularités[1], le gouvernement
américain, les observateurs internationaux, le parti au pouvoir
ainsi que le Conseil électoral provincial haïtien ont tous
approuvé les résultats du premier tour des
élections comme étant justes et légitimes. Les
Haïtiens rejettent ces « résultats »
et exigent que les autorités rendent des
comptes de leurs actions.
Le 17 décembre, le peuple haïtien a tenu des
manifestations à l'échelle nationale pour protester
contre le trafiquage des bulletins de vote par le parti au pouvoir et
il continue d'exiger une enquête indépendante sur la
fraude électorale. Après des semaines de manoeuvres
dilatoires, le premier ministre haïtien, Evans Paul, a
demandé à une
commission électorale spéciale de se pencher sur la
présumée fraude électorale et lui a donné
trois jours pour conclure son enquête. La commission, toutefois,
n'a même pas été capable de tenir sa
première réunion, étant elle-même
embourbée dans la crise, ce qui a placé les
élections dans une impasse et mené à l'annonce que
le vote du 27
décembre est annulé. Le président Michel Martelly
a tenté de résoudre l'impasse en déclarant que le
prochain tour de scrutin aura lieu le 17 janvier, ce qui est la date
ultime, selon le Conseil électoral provincial, si l'inauguration
du nouveau président doit respecter l'échéancier
constitutionnel du 7 février.
Note
1. « Un
autre coup d'État
appuyé par les États-Unis en Haïti - La violence et
la fraude utilisées pour priver les Haïtiens de leur droit
de vote », LML, le 4 novembre 2015 - N ° 39.
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Marxiste-Léniniste
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