Numéro 37
26 juillet 2024
26 juillet
71e anniversaire de l'assaut contre les casernes de
Moncada et
Carlos Manuel de Cespedes
Jour de la Rébellion nationale à Cuba!
• Tous en appui au peuple cubain et à sa révolution !
• Fidel Castro : « Moncada nous a enseigné comment transformer nos revers en victoires »
26 juillet
71e anniversaire de l'assaut contre les casernes de
Moncada
et Carlos Manuel de Cespedes
Tous en appui au peuple cubain et à sa révolution !
Commémoration du 70e anniversaire de l'attaque des
casernes de
Moncada et Carlos Manuel de Cespedes, 26 juillet
2023
Le 26 juillet est l'une des dates les plus importantes célébrées à Cuba, le Jour de l'assaut de Moncada, ou le Jour de la Rébellion nationale. Il y a 71 ans jour pour jour, la jeunesse révolutionnaire dirigée par Fidel Castro a lancé une attaque contre les casernes de Moncada et de Carlos Manuel Céspedes à Santiago de Cuba et Bayamo respectivement, deux des principales garnisons de la dictature réactionnaire de Fulgencio Batista. Moncada en particulier était le bastion militaire du régime dans le sud de Cuba, la deuxième caserne en importance du pays et un symbole de son pouvoir. La stratégie était de saisir les armes, les distribuer au peuple et déclencher une insurrection nationale qui non seulement renverserait la dictature de Batista mais affirmerait aussi l'indépendance et la souveraineté de Cuba. Les attaques ont été menées par une organisation créée en 1952 sous la direction de Fidel Castro.
Des près de 120 jeunes participant à l'attaque, près de 70 ont été tués et plusieurs autres ont ensuite été torturés et exécutés. Les survivants, dont Fidel Castro, ont subi un procès et ont été condamnés à d'importantes peines d'emprisonnement. À son procès, avec une grande prescience, Fidel Castro a prononcé son fameux discours L'Histoire m'acquittera, où il a présenté les objectifs nationaux et sociaux du mouvement révolutionnaire qui a fini par triompher de la dictature le 1er janvier 1959.
Ci-haut : Les martyrs de Moncada; Fidel emprisonné
après
l'assaut contre Moncada. Ci-bas : Fidel, réclamant
le droit
de se défendre, prononce son célèbre discours «
L'Histoire
m'acquittera ».
La plupart des combattants de Moncada qui ont été emprisonnés, y compris Fidel Castro, ont été libérés après avoir obtenu une amnistie en mai 1955 en raison de la grande mobilisation du peuple cubain en appui aux objectifs de l'action. Ils se regrouperaient plus tard au Mexique, où les joindraient Che Guevara et d'autres, et retourneraient pour poursuivre la lutte armée un an et demi plus tard.
Ci-haut, Raul Castro (à gauche), Fidel Castro (au centre)
et les
autres combattants de Moncada libérés de prison en mai
1955
Cette action audacieuse est devenue le cri de ralliement de la lutte de la jeunesse de Cuba pour un avenir radieux pour elle et pour la nation. Elle a joué un rôle décisif à galvaniser la lutte du peuple cubain dans l'affirmation de sa souveraineté, menant ultimement à la victoire de la Révolution cubaine en 1959. L'action a aussi éveillé l'esprit révolutionnaire des peuples du monde.
Encore aujourd'hui, cette action audacieuse du 26 juillet 1953 est le symbole de l'esprit et de l'audace révolutionnaires du peuple cubain. Elle est le symbole de la reconnaissance de son droit de décider de son propre destin, libre d'ingérence ou de domination étrangères. C'est ce même esprit de rébellion qui a non seulement permis à Cuba de résister au blocus génocidaire des impérialistes américains, mais aussi de consolider la révolution et de veiller au bien-être de son peuple tout en élargissant l'aide internationaliste aux peuples du monde, malgré les difficultés.
Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) envoie ses salutations révolutionnaires au peuple cubain et à sa direction et fait part de sa profonde appréciation de l'esprit qui anime Cuba et qui lui permet de voler de ses propres ailes et d'aller de l'avant, la tête haute. Cet esprit est invincible, puisqu'il défend une cause qui est juste, une cause qu'il partage par ailleurs avec les peuples du monde entier.
Le PCC(M-L) salue les réalisations de la Révolution cubaine et le travail sans relâche du peuple cubain et de son Parti communiste pour renouveler le socialisme pour qu'il soit fidèle à ses objectifs dans les conditions actuelles. Le PCC(M-L) appelle la classe ouvrière et le peuple à intensifier son appui à Cuba révolutionnaire. Cet appui est d'autant plus important que les États-Unis ont intensifié leurs sanctions, leur désinformation et leur ingérence pour imposer la contre-révolution au nom de grands idéaux. Alors que le peuple cubain affirme ses droits humains et offre généreusement une grande aide aux peuples du monde pour qu'ils fassent de même, les impérialistes américains et leurs alliés continuent d'attaquer brutalement tous ces pays et ces peuples qui défendent leur droit d'être. Il faut rejeter avec fermeté un tel niveau d'inhumanité ignoble.
Affirmer le droit de Cuba de suivre une voie indépendante veut dire contribuer à l'affirmation de notre propre droit et de celui du monde entier de faire de même.
Viva Cuba !
Longue vie à la révolution cubaine !
Levez le blocus maintenant !
« L'Histoire m'acquittera », affiche produite par
René
Mederos, qui fait partie d'une série d'affiches
commandées par
le Parti communiste de Cuba en 1973 à l'occasion du 20e
anniversaire de l'attaque de Moncada. Les autres affiches
montrent la situation intenable dans laquelle se trouvait
le
peuple cubain en 1953 sous la domination des États-Unis,
la
préparation de l'attaque, et enfin le lancement de
l'attaque
sous la direction de Fidel, avec les patriotes déguisés
en
soldats.
Ne ménageons aucun
effort pour
la pétition exigeant la levée du blocus des États-Unis
et le
retrait de Cuba de la liste des États soutenant le
terrorisme
À l'occasion de la Journée de la Moncada, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) appelle les Canadiens et les Québécois à ne ménager aucun effort pour obtenir des signatures pour la pétition sur le site web du Parlement du Canada demandant au gouvernement du Canada d'exiger que les États-Unis mettent fin à leur blocus de Cuba et qu'ils retirent Cuba de leur liste d'États soutenant le terrorisme. Le 18 juin, la pétition e-5014 a été ouverte aux signatures qui, à la veille de la Journée Moncada, sont au nombre de 712. Le blocus des États-Unis contre Cuba et l'inscription fallacieuse de Cuba sur la liste des États soutenant le terrorisme visent à empêcher le peuple cubain de poursuivre la voie qu'il a choisie et son projet d'édification nationale socialiste. Ces actions des États-Unis sont illégitimes, injustes et violent profondément les droits humains du peuple cubain.
La pétition a été initiée par Pierre Hivon de Ste-Marcelline et est ouverte aux signatures jusqu'au 16 octobre. Comme elle a dépassé les 500 signatures, elle sera présentée au Parlement par Gabriel Ste-Marie, député du Bloc Québécois de Joliette qui l'a parrainée, après quoi le gouvernement devra répondre dans un délai de 45 jours.
Ne ménageons aucun effort pour obtenir des signatures pour la pétition ! Appelez trois amis pour qu'ils demandent chacun à trois amis d'appeler trois de leurs amis. Obtenez le plus grand nombre de signatures possible pour gagner plus de soutien pour Cuba et la juste cause de son peuple de vivre libre de toute ingérence et agression étrangères !
Tous ensemble pour obtenir le maximum de signatures
pour la
pétition !
Mettez fin au blocus des États-Unis contre
Cuba !
Retirez Cuba de la liste des États soutenant le
terrorisme !
Pétition au gouvernement du Canada
Attendu que :
- Les relations économiques, historiques et culturelles qu'entretiennent les peuples québécois et canadien avec le peuple cubain sont nombreuses et importantes;
- Le blocus de Cuba dure depuis 60 ans et que le Canada y est opposé;
- La communauté internationale a maintes fois manifesté son appui envers le peuple cubain, notamment par le biais de votes à l'Assemblée générale des Nations unies;
- Les effets de l'embargo ont aggravé les pénuries affectant la vie quotidienne des résidents de l'île;
- Les sanctions économiques américaines et le blocus économique envers Cuba enfreignent le droit international, ainsi que le droit à l'autodétermination et les droits de la personne du peuple cubain.
Nous, soussignés, résidents du Québec et du Canada, prions le gouvernement du Canada de
Scanner le code pour signer la pétition |
1. Demander aux représentants des États-Unis, par l'intermédiaire de la ministre des Affaires étrangères, la levée du blocus de Cuba ainsi que le retrait de cette dernière de la liste des États soutenant le terrorisme;
2. Réaffirmer l'importance des droits de la personne du peuple cubain, qui se doivent d'être respectés et par conséquent dénoncer le blocus contre Cuba comme un des principaux obstacles à la pleine jouissance des droits humains du peuple cubain;
3. Agir immédiatement en vue de préserver la souveraineté du Québec et du Canada, en veillant à ce que les sociétés québécoises et canadiennes et autres entités, particulièrement gouvernementales, ne participent pas à l'application des sanctions économiques des États-Unis contre Cuba;
4. Veiller à ce que les relations qu'entretiennent le Québec et le Canada avec Cuba demeurent fondées sur l'égalité et le respect de la souveraineté, de l'indépendance et du droit à l'autodétermination.
Pour signer la pétition, cliquer
ici.
Fidel Castro : « Moncada nous a enseigné comment transformer nos revers en victoires »
L'article qui suit provient de l'équipe de rédaction du site web Fidel Soldado de Las Ideas et publié initialement dans Cubadebate le 20 juillet 2020.
[Le 26 juillet,] le début d'une lutte sera commémoré. « Ce n'était pas la fin, mais le commencement », a dit une fois Fidel Castro. Le 26 juillet est et demeurera l'une des pages les plus importantes de l'histoire cubaine. Sous la direction de Fidel, les attaques contre les casernes de Moncada et de Carlos Manuel de Cespedes ont ébranlé la dictature de Batista jusque dans ses fondements.
Ce jour-là, lorsque tout le monde était prêt, le manifeste de Moncada, écrit par le jeune poète Raul Gomez Garcia, suivant les conseils de Fidel, a été lu tout haut. Gomez Garcia a lu son poème « Nous sommes déjà au combat » et Fidel a brièvement exhorté les participants :
« Vous pourrez vaincre dans quelques heures ou être vaincus, mais de toute façon – écoutez bien, camarades ! – de toute façon ce mouvement triomphera. Si vous vainquez demain, ce à quoi aspirait Martí se fera plus vite. Si le contraire se passait, votre geste servira d'exemple au peuple cubain pour prendre le drapeau et aller de l'avant. »
La victoire allait se produire quelques années plus tard, lorsque les Barbus, dirigés par Fidel, sont descendus victorieux du Sierra Maestra le 1er janvier 1959.
Cubadebate et le site web Fidel Soldado de las Ideas proposent aujourd'hui de retracer le parcours de cette date historique, par la voix des discours que le Commandant en chef a donnés lors de diverses célébrations du 26 juillet.
Fidel Castro à Santiago de Cuba, 26 juillet 2003
Au moment du triomphe de la révolution le 26 juillet 1959, devant un rassemblement de paysans, Fidel a dit :
« En l'apercevant aujourd'hui, en voyant le sommet élevé où nous avons planté notre drapeau, j'étais si heureux que j'ai vu dans l'espace de cette minute tous les sacrifices que nous avons faits et tous les sacrifices que nous devrons faire à l'avenir, récompensés. »
Un an plus tard, se rappelant cette même journée, dans les contreforts de Mercedes de la Sierra Maestra, il a évoqué :
« [...] le 26 juillet et Sierra Maestra; ce sont deux noms qui doivent éveiller de vifs sentiments dans le coeur de chacun de nous. »
« Ainsi, ce 26 juillet a été pour nous l'instant où quand une lutte semble se terminer, lorsque l'effort pour entreprendre la lutte pour la libération de notre peuple semblait atteindre son apogée, ce n'était pas la fin, mais le commencement. »
« Mais il n'en a pas toujours été ainsi, et en revanche, le souvenir de ce tout premier 26 juillet nous est venu à l'esprit, cet après-midi où tout semblait amer et douloureux, alors que la douleur de la mort de nos camarades pesait sur nos âmes ainsi que la douleur de la défaite qui faisait en sorte que le pays devait attendre, le temps de cette attente étant impossible à mesurer à ce moment-là.
« Et notre peuple est un de ces peuples qui n'a jamais hésité devant le sacrifice, un de ces peuples qui n'a jamais hésité devant le prix qu'il était obligé de payer pour sa dignité et sa liberté, un peuple qui n'a jamais hésité et qui n'hésitera jamais devant le prix à payer pour son bonheur. »
Fidel s'adresse aux résidents de Santiago le 26 juillet
1967.
À l'occasion du 30e anniversaire de Moncada à Santiago de Cuba le 26 juillet 1983, le Commandant a dit :
« En une seule chose nous sommes encore tels que nous étions le 26 juillet 1953 : nous avons la même foi dans le destin de la patrie, la même confiance dans les vertus de notre peuple, la même foi dans la victoire, la même capacité de rêver que tout ce qui fera la réalité de demain sera supérieur aux rêves d'hier déjà réalisés. »
Il parlerait aussi des nouveaux jours, de la révolution et de la décision de la rectifier le 26 juillet 1987 :
« Le 26 juillet 1953, rectifier voulait dire lutter pour éradiquer l'ancien, pour ouvrir une voie, pour faire une révolution, pour créer une nouvelle vie; c'est-à-dire, la nécessité de rectifier aussi aujourd'hui. Rectifier a un sens des plus vaste, et je suis en fait satisfait, stimulé même par ce que je vois, les résultats que je constate, même si nous savons que nous sommes toujours loin d'avoir atteint notre plein potentiel, et que beaucoup d'autres possibilités nous attendent. »
Plus récemment, en 1998 à Santiago de Cuba, après plusieurs années de la révolution au pouvoir, lors de l'événement central pour le 45e anniversaire des attaques contre les casernes de Moncada et de Carlos Manuel de Cespedes, il a souligné :
« Nous croyons que nous avons accompli notre devoir, toute une génération, ayant combattu sans répit ou repos pendant 45 ans depuis ce 26 juillet 1953, debout sans broncher dans nos tranchées, dans nos principes, avec les mêmes idées qui nous ont inspirés ce jour-là. »
« Nous soutenons Fidel ! », La Havane, 26
juillet 1959
Au sujet de la signification de la date, lors de la célébration du 49e anniversaire en 2002 à Ciego de Avila, il a fait valoir :
« [...] que sont-ils en ce 26 juillet ? Une voie indestructible qui unit la pensée, l'héroïsme et la volonté de lutte du bastion inexpugnable par l'indépendance duquel Martí voulut empêcher et empêcha que le voisin puissant et expansionniste du Nord ne s'étende dans les Antilles et ne retombe avec ce surcroît de force sur nos terres d'Amérique. »
Fidel à Pinar del Río le 26 juillet 1976
Il a rappelé à l'occasion du 50e anniversaire des attaques la validité des idées révolutionnaires et son impact sur le peuple : « Le Programme de la Moncada a été achevé et parachevé. Voilà beau temps que nous poursuivons des rêves bien plus élevés et jusque-là inimaginables.
« Nous livrons aujourd'hui de grandes batailles dans le domaine des idées et nous faisons face à des problèmes associés à la situation mondiale, peut-être la plus critique qu'ait vécue l'humanité.
« Je tiens à vous dire quelque chose de semblable à ce que j'avais dit devant le tribunal illégal qui m'avait jugé et condamné pour la lutte que j'avais engagée avec d'autres voilà aujourd'hui cinquante ans, mais ce n'est pas moi seul qui l'affirme cette fois : c'est un peuple ayant mené à bien une Révolution profonde, transcendante et historique et ayant su la défendre qui vous le dit et le prédit : Condamnez-moi, peu importe ! Les peuples auront le dernier mot ! »
Discours au Forum ouvert en souvenir du 47e anniversaire
de
l'attaque des casernes de Moncada le 26 juillet 1953,
dans le
square provisoire de la Révolution à Pinar del Rio, le 5
août
2000
À l'occasion du 11e anniversaire de l'attaque des casernes de Moncada et Carlos M. de Cespedes organisé dans la ville de Santiago de Cuba où le peuple répond aux mesures anti-cubaines adoptées la veille par l'Organisation des États américains.
(cubadebate, 20 juillet 2020. Traduit de l'espagnol par LML. Photos : Estudios Revolución / Fidel Soldado de las Ideas, L. Lockwood)
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