Numéro 114 - 1er décembre 2021
Un statut pour tous et toutes !
Des actions d'un bout à l'autre du pays pour exiger un statut de résident permanent pour tous les migrants
Des soins de santé pour tous et toutes !
• Forum public de Migrante Alberta
• Les travailleurs sans papiers prennent la parole
• Une coalition du Manitoba demande que tous les résidents aient accès aux soins de santé
Un statut pour tous et toutes!
Le Réseau des droits des migrants (MRN) organise des actions d'un
océan à l'autre du 3 au 5 décembre sous le thème « Dites à
votre député : Nous vivons ici ! La crise, c'est
maintenant ! », pour demander aux députés d'appuyer la
revendication d'un statut d'immigration complet et permanent pour tous
et toutes. Des organisations de partout au pays demandent des rencontres
avec les députés le 3 décembre et organisent des actions publiques aux
bureaux des députés les 4 et 5 décembre.
Dans une lettre adressée au nouveau cabinet Trudeau le 29 octobre, le MRN écrit :
« Nous vous demandons d'assurer immédiatement le statut de résident
permanent à chaque résident du pays aujourd'hui, et de faire en sorte
que tous les futurs migrants arrivent avec le statut de résident
permanent. Le Canada est passé à un système marqué par un caractère
temporaire permanent : il y avait au
moins 1 146 008 migrants ayant des permis temporaires
le 30 décembre 2020, et au moins 500 000 personnes
de plus qui étaient sans papiers, contre seulement 184 000
nouveaux résidents permanents la même année. Plus de 1,6 million de
migrants dans le pays – un résident
sur 23 – sont confrontés chaque jour à l'exclusion et à
l'exploitation. Afin de construire une société juste et d'assurer une
véritable reprise après la pandémie, les migrants doivent bénéficier de
la résidence permanente pour qu'ils aient les mêmes droits et
protections que les autres résidents. »
La lettre demande au gouvernement d'adopter des changements
politiques et législatifs importants afin de garantir que tous les
migrants obtiennent le statut de résident permanent ou la citoyenneté et
de protéger et défendre les droits des migrants en mettant fin à toutes
les détentions arbitraires et injustes des travailleurs migrants qui
ont perdu
leur statut sans que ce soit leur faute; en levant les politiques
et pratiques restrictives et arbitraires d'Immigration, Réfugiés et
Citoyenneté Canada qui rendent presque impossible l'obtention du statut
permanent pour les travailleurs migrants et leurs familles, les
personnes sans papiers, les étudiants internationaux et d'autres;
en
fournissant des soins de santé de base et d'autre soutien, y compris des
vaccinations et une aide financière pendant la pandémie et en mettant
fin au système de traite des êtres humains et d'esclavage moderne qui
rend les gens vulnérables à l'exploitation et aux attaques contre eux.
Il est intéressant de noter que le discours du Trône du 22
novembre prône ceci, sous le thème : « C'est le moment de défendre
la diversité et l'inclusion » : « Les Canadiens comprennent
que l'égalité, la justice et la diversité constituent à la fois la fin
et les moyens pour vivre ensemble. La lutte contre le racisme systémique, le sexisme, la discrimination,
les inconduites et la violence, y compris dans nos propres
institutions, demeurera une grande priorité. »
C'est l'État, et non les travailleurs du Canada et du Québec, qui
crée des catégories de personnes et fait de la discrimination sur la
base de la race, de l'ethnie, du statut d'immigration, etc. C'est l'État
canadien, à travers tous les niveaux de gouvernement et les systèmes de
maintien de l'ordre, qui est à l'origine du « racisme systémique, du
sexisme, de la discrimination, des inconduites et de la violence »,
comme en témoigne le traitement des travailleurs migrants et des
personnes sans statut au Canada. MRN indique : « Le premier
ministre Trudeau a déjà commencé ce mandat en agissant contre les
migrants. Il a laissé expirer le volet du secteur des soins de santé[1] du programme de la voie
d'accès de la résidence temporaire à la résidence permanente, alors
que 13 000 des 20 000 places n'étaient pas pourvues.
Plus de 10 000 d'entre nous ont signé une pétition demandant
au gouvernement de permettre aux réfugiés et aux
sans-papiers de faire une demande. »
Forum ouvrier appelle tout le monde à se joindre aux actions
organisées du 3 au 5 décembre par le Réseau des droits des
migrants, dans l'esprit de prendre ensemble une position audacieuse à la
défense des droits de toutes et de tous et d'exiger la fin de la
criminalisation des travailleurs migrants et de leurs familles ainsi que
des
travailleurs sans papiers qui ont des droits du fait qu'ils sont
humains, des droits que le Canada doit respecter et soutenir. Pour des
informations sur les actions dans votre communauté, cliquez ici.
Notes 1. Du 6 mai
au 5 novembre, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a
accepté les demandes de statut de résident permanent de près
de 20 000 travailleurs temporaires du secteur de la santé.
Des soins de santé pour tous et toutes!
Le 15 novembre, Migrante Alberta a organisé le Forum Justice
pour les migrants – Des soins de santé pour tous ! dans le cadre de
sa campagne d'actions pour le droit de tous aux soins de santé.
Migrante Alberta a souligné : « Alors que nous sommes toujours au
coeur de la 4e vague de cette pandémie mondiale,
plusieurs résidents qui n'ont pas de statut d'immigration ne peuvent
toujours pas avoir accès aux soins de santé. Ils sont nos voisins et nos
amis, qui font partie de la main-d'oeuvre essentielle ». Par cette
campagne, Migrante Alberta affirme que les soins de santé sont un droit
qui appartient à tous.
Des soins de santé pour tous ! revendique :
- le libre accès à la vaccination, à la preuve de vaccination et aux traitements pour la COVID-19;
- l'élargissement du libre accès, y compris pour les femmes enceintes et les soins tertiaires;
- une couverture universelle sans égard au statut, sans périodes d'attente;
- l'appui à des soins de santé communautaires et sensibles aux besoins des migrants; et
- la résidence permanente dès leur arrivée.
Même la prestation de soins de santé pour les tests de COVID-19, la
vaccination et les traitements en Alberta est contradictoire,
irrationnelle et inhumaine, et les travailleurs sans papiers ne peuvent
accéder aux soins de santé publics pour des problèmes de santé non liés à
la COVID. Jusqu'à tout récemment, une carte d'assurance-santé valide était
exigée
pour obtenir un rendez-vous pour la vaccination. En réponse à cela,
Migrante et d'autres organisations ont travaillé avec des médecins pour
ouvrir des cliniques sécuritaires où les travailleurs migrants peuvent
se faire vacciner. S'il est vrai que tout le monde peut maintenant avoir
accès à la vaccination à un des centres de Services de santé de
l'Alberta (AHS), ce n'est pas très connu et les messages indiquent que
les gens doivent apporter leur carte d'assurance-santé. Les pharmacies ne
vaccineront pas les gens n'ayant pas de carte d'assurance-santé valide, même si
c'est le seul endroit où on peut obtenir le vaccin dans plusieurs
communautés rurales. Les gens sans carte d'assurance-santé valide ne peuvent
obtenir
un test de COVID-19 d'un site des AHS et doivent obtenir un test au
privé et en assumer eux-mêmes les frais. Même lorsque les travailleurs
sans papiers réussissent à se faire vacciner, ils ne peuvent obtenir le
code QR requis pour avoir accès aux commerces et à d'autres
établissements non essentiels.
Sandra Azocar des Amis de l'assurance-santé a expliqué que le
gouvernement Kenney a créé une situation encore plus précaire en
retirant les dispositions permettant aux médecins d'invoquer la bonne
foi pour les patients qui n'avaient pas de preuve d'identité ou une
carte d'assurance-santé valide. En date du 31 mars 2020, Santé Alberta
ne
couvre plus les services donnés dans un bureau de médecin ou dans un
hôpital sans une carte d'assurance-santé de l'Alberta valide.
En pleine pandémie, l'Agence des services frontaliers du Canada a
recommencé à expulser les travailleurs sans-papiers. L'inquiétude que
des informations soient partagées avec l'Agence des services frontaliers
du Canada est un autre obstacle quand il est question de demander des
soins de santé. On rapporte aussi que plusieurs travailleurs
migrants dans les régions rurales n'ont pas été informés qu'ils peuvent
être vaccinés.
En
Alberta, les travailleurs migrants qui ont perdu leur statut pendant la
pandémie ne sont admissibles qu'à une extension de six mois de leurs
soins de santé, même si Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
reconnaît qu'il y a eu d'importants retards dans le traitement des cas.
Toute personne dont la demande de rester au Canada a été
refusée est non admissible.
Les gouvernements qui engendrent et perpétuent des systèmes d'une
telle brutalité et sont si indifférents à la vie même des gens, sur la
base de leur statut d'immigration, ne sont pas aptes à gouverner.
Il faut affirmer et garantir les droits où que soient les gens, pas
seulement là où ils sont nés. Les travailleurs migrants qui ont perdu
leur statut doivent sans délai avoir plein accès aux soins de santé et
leur statut doit être régularisé immédiatement. À ce jour, pas un seul
parti de l'Assemblée législative n'a répondu aux besoins des
travailleurs
migrants ni appuyé la régularisation et le statut pour tous.
Les travailleurs sans papiers ont des réclamations réelles et
légitimes envers la société en tant qu'êtres humains et parce qu'ils
contribuent à la société. Ils sont des « travailleurs essentiels »,
comme nous l'avons vu au Canada pendant la pandémie. Ils prennent la
parole en leur propre nom et brisent le silence, réclamant ce qui leur
revient
de droit parce qu'ils sont des êtres humains. Ils contribuent à la lutte
pour les droits de tous et à l'édification de sociétés qui défendent
les droits de tous.
Les organisations de défense des droits des migrants estiment
qu'il pourrait y avoir entre 500 000 et 800 000
travailleurs sans papiers vivant au Canada. En 2008, il y
avait 58 000 travailleurs étrangers temporaires qui vivaient
et travaillaient en Alberta. En 2019, ils n'étaient plus
que 10 000, mais ce nombre ne tient pas compte des milliers de
travailleurs qui ont perdu leur statut et sont devenus sans-papiers. En
ce moment, 475 professions sont jugées non admissibles par le
gouvernement Kenney et ce nombre devrait augmenter à mesure que les
permis de travail se terminent.
Des travailleurs ont perdu leur statut en raison des retards
dans le traitement des demandes pendant la pandémie. Plusieurs ont été
victimes du programme 4 et 4 de Jason Kenney lorsqu'il était
ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration. En vertu des nouvelles
règles mises en place par Jason Kenney, après avoir travaillé au
Canada pendant quatre ans, les migrants devaient quitter le pays pendant
quatre ans avant de présenter une nouvelle demande. Bien que les
libéraux de Justin Trudeau aient annulé cette directive, rien n'a été
fait pour ceux qui ont perdu leur statut et qui n'ont aucune voie vers
la résidence permanente à partir du Canada. Parmi les autres raisons de
la perte de statut, citons le non renouvellement des permis de travail
ou le licenciement de travailleurs pour avoir défendu leurs droits et
s'être opposés aux attaques contre eux. De nombreux travailleurs
sans papiers se sont endettés auprès de trafiquants d'êtres humains
et/ou ont payé des frais exorbitants à des « consultants en
immigration »
ou à des écoles, dont certaines ont prétendu frauduleusement qu'ils
seraient admissibles à un permis de travail après l'obtention de leur
diplôme. Les soins de santé pour tous et la régularisation des
travailleurs sans papiers sont une dette du Canada envers eux, en tant
que pays qui se livre à la traite des travailleurs migrants.
Les travailleurs sans papiers prennent courageusement la parole et
méritent l'appui complet de tous les Canadiens dans leur lutte pour des
soins de santé pour tous et pour la régularisation et un statut pour
tous !
Lors
d'un récent forum organisé par Women for Rights and Empowerment, un
travailleur a expliqué qu'il est venu au Canada avec un permis de
travail, travaillant pour une entreprise qui a enfreint ses droits de
travailleur et les droits de tous les travailleurs étrangers temporaires
que l'entreprise de nettoyage embauchait. Avec d'autres
travailleurs, il a joué un rôle de premier plan dans la campagne
d'organisation d'un syndicat qui a été couronnée de succès. Cependant,
il a perdu son statut en 2017 et demeure sans papiers. Malgré son
statut de sans papiers, il continue à s'exprimer, à défendre les
travailleurs migrants et à les organiser à la défense de leurs droits et
des droits
de tous.
Un travailleur sans papiers a partagé son expérience lors du forum «
Des soins de santé pour tous » de Migrante. Il a expliqué qu'il est
arrivé au Canada en 2014 comme technicien industriel qualifié.
Après avoir quitté les Philippines et travaillé à Hong Kong
pendant 12 ans, il a payé un courtier 3500 dollars américains
juste pour obtenir une entrevue pour un emploi au Canada. Il a réussi et
est venu au Canada avec un contrat de deux ans, avec l'assurance qu'il
était maintenant sur la voie de la résidence permanente. Au lieu de
cela, avec le ralentissement dans le secteur du pétrole et du gaz, aucun
des travailleurs étrangers temporaires embauchés par son
employeur n'a vu ses contrats renouvelés, et il a perdu son statut
en 2017. Un consultant en immigration a promis de l'aider et l'a
escroqué de 5 000 dollars, soit toutes ses économies, sans
obtenir aucun résultat pour lui. Maintenant, le travailleur et sa
partenaire sont tous deux sans papiers, avec deux enfants nés au Canada
qui
sont citoyens. Il a expliqué que la pandémie a rendu la vie encore plus
difficile pour les travailleurs sans papiers, que plusieurs d'entre eux
ont perdu leur emploi et leur accès aux soins de santé et sont plus
vulnérables que jamais à la surexploitation par les employeurs.
Les travailleurs migrants font une contribution immense à la société
canadienne, mais eux et leurs familles sont victimes d'une
discrimination flagrante et sont traités comme étant jetables par l'État
canadien. Ils luttent pour survivre, vivant dans le stress et
l'angoisse de recevoir un ordre d'expulsion ou d'être détenus et envoyés
en détention
préventive. Cette discrimination organisée par l'État et cette violation
de leurs droits doivent cesser. Fini les promesses creuses et les
platitudes ! Un statut pour les réfugiés, pour les étudiants, les
travailleurs et les sans-papiers, un statut pour tous et toutes !, est une
revendication légitime pour humaniser notre société.
La lutte pour la santé des enfants de travailleurs sans papiers
nés au Canada
De nombreux travailleurs sans papiers ont des enfants nés au
Canada qui sont citoyens canadiens. Migrante Alberta a mené une campagne
fructueuse en faveur des soins de santé pour les enfants de
travailleurs sans papiers nés au Canada. Il semble maintenant que le
gouvernement de l'Alberta a concocté des critères non divulgués pour
priver
ces enfants de soins de santé.
Le
site Web de l'AHS (Services de santé de l'Alberta) indique que « si un
enfant est citoyen canadien et que le parent est physiquement présent en
Alberta et a l'intention d'y rester, l'enfant pourrait être admissible à
la couverture de l'AHCIP (Régime d'assurance-maladie de l'Alberta),
indépendamment de l'admissibilité de son
parent ».
Sur quelle base le gouvernement albertain déclare-t-il qu'un citoyen
canadien vivant en Alberta « pourrait » être admissible à la
couverture des soins de santé ? Il ne le dit pas. Cela rend encore
plus difficile les décisions déjà difficiles que doivent prendre les
travailleurs sans papiers confrontés à l'expulsion. Les agents de
l'Agence
des services frontaliers du Canada ont dit cruellement aux travailleurs
et travailleuses sans papiers de l'Alberta qu'ils risquaient d'être
expulsés, mais pas leurs enfants. On leur donne le « choix » entre
le retrait volontaire, qui offre une possibilité de retour au Canada
dans le futur, et l'expulsion sans pratiquement aucune chance de retour.
Il
semble maintenant que si les enfants restent au Canada pour aller à
l'école, en demeurant avec la famille élargie ou d'autres aidants, ils
peuvent être privés de soins de santé. C'est le signe d'un gouvernement
hors de contrôle, pour qui les travailleurs migrants et leurs familles
ne sont pas des êtres humains mais des choses à utiliser et à jeter, et
pour qui les droits reconnus par la loi sont des choses à violer en
toute impunité. Cela doit cesser ! Régularisation immédiate et
statut pour tous et toutes !
Au Manitoba, une coalition de quinze organisations revendique «
Des soins de santé pour tous ! ». Elle exhorte le gouvernement
à passer une loi qui garantit une couverture universelle et gratuite de
soins de santé pour tous les résidents du Manitoba peu importe leur
statut d'immigration, dont les demandeurs d'asile, les
travailleurs migrants, les étudiants internationaux, les enfants à la
charge des résidents temporaires et les résidents sans papiers.
Plusieurs
personnes n'ont pas d'assurance-santé, ni d'assurance privée onéreuse
qui n'offre qu'une couverture partielle. Les étudiants internationaux
étaient couverts par le régime de santé public jusqu'en 2018
lorsque le gouvernement a mis fin à la couverture, une démarche qui
devait, selon lui, permettre d'« épargner » 3
millions de dollars. Les étudiants internationaux sont perçus comme des «
vaches à lait » et paient des frais de scolarité exorbitants, ce
qui au Manitoba représente des frais de scolarité en moyenne trois fois plus
élevés que ceux payés par les citoyens canadiens et les résidents
permanents. « Le gouvernement doit cesser de traiter les êtres humains
comme des numéros à des fins économiques, et commencer à apprécier la
valeur qui est en nous. Il doit nous inclure dans le régime
d'assurance-santé », a dit Judith Oviosun, coordonnatrice des
campagnes provinciales du chapitre manitobain de la Fédération
canadienne des étudiantes et étudiants, lors d'une conférence de presse
le 25
novembre.
Les étudiants internationaux et les travailleurs migrants sans carte
d'assurance-santé du Manitoba ont un autre problème. Parce qu'ils n'ont
pas de carte d'assurance-santé, ils ne peuvent pas obtenir la carte de
preuve de vaccination exigée par les employeurs et ne peuvent pas avoir
accès aux commerces et à plusieurs autres établissements.
Les travailleurs migrants qui ont un permis de travail depuis moins
d'un an se font refuser les soins de santé publics et doivent obtenir
leur propre couverture. Les travailleurs qui ont perdu leur statut ne
sont pas admissibles aux soins de santé. La couverture de santé privée
se limite habituellement aux cas d'urgence, dit Diwa Marcelino,
organisatrice avec Migrante Manitoba.
Parce
que la couverture des soins de santé est liée à leur permis de travail
avec un employeur, les travailleurs migrants sont plus vulnérables face
au harcèlement, aux mauvaises conditions de travail et à la
discrimination, a dit Diwa Marcelino. « Les travailleurs migrants
doivent recevoir des soins de santé en tant que droit. Ils ne veulent
pas
que la santé soit suspendue au-dessus de leur tête comme une carotte
pour qu'ils se taisent, ne fassent pas de bruit et continuent d'être
exploités par leurs employeurs », a-t-elle dit.
« Des soins de santé pour tous » a lancé une pétition sur le
site web de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, qui a
obtenu près de 500 signatures en date du 24 novembre. L'opposition
néodémocrate s'est engagée à relire à répétition la pétition à
l'Assemblée législative dans un effort pour forcer le gouvernement à
revenir en arrière.
La pétition appelle le gouvernement du Manitoba à :
- Offrir immédiatement une couverture universelle et gratuite à
tous les résidents du Manitoba peu importe leur statut, dont les
demandeurs d'asile, les travailleurs migrants, les étudiants
internationaux, les enfants à la charge des résidents temporaires et les
résidents sans- papiers. Ceci doit être enchâssé de façon permanente
dans la
législation.
- Exhorter le ministre de la Santé à lancer une campagne de
communication multilingue pour fournir l'information sur la couverture
élargie à tous les résidents concernés.
- Exhorter le ministre de la Santé à informer toutes les
institutions de santé et les fournisseurs de couverture élargie pour les
personnes sans assurance-santé et expliquer en détail comment les
changements de politique et de protocole nécessaires seront mis en
oeuvre.
- Exhorter le ministre de la Santé à mettre en place et appliquer
de robustes politiques de confidentialité et à donner au personnel la
formation permettant de protéger la sécurité des résidents ayant un
statut d'immigration précaire et de faire en sorte qu'ils puissent avoir
accès aux soins de santé sans courir le risque de ne plus pouvoir
rester au
Canada.
Pour signer la pétition, cliquer ici.
(Pour voir les articles individuellement, cliquer sur le titre de l'article.)
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