Information sur les concessions que Glencore cherche à dicter
La section locale 7085 du Syndicat des Métallos explique sur son site Web que le régime de concessions de Glencore est en vigueur depuis l’acquisition de la fonderie Brunswick en 2013, lorsqu’il a fusionné avec Xstrata.
Le 29 juin, la section locale 7085 du Syndicat des Métallos a publié un rapport intitulé « Informations sur nos négociations ».
Se référant aux concessions imposées aux travailleurs lors de la dernière convention collective en 2014, le rapport indique :
« En 2014, la compagnie a négocié davantage de concessions avec le syndicat, affirmant que nous devions (à nouveau) accepter des concessions pour tenter d’obtenir un investissement d’environ 230 millions de dollars pour une nouvelle usine. Après que nous ayons accepté des concessions de 20 millions, la nouvelle usine n’a jamais été approuvée et nous n’avons jamais récupéré notre argent. Au lieu de cela, ils ont construit la première des trois phases d’une nouvelle usine d’acide qui coûte environ 20 millions de dollars, donc, en théorie, le syndicat a payé pour cette phase. »
Le rapport détaille ensuite certaines des concessions imposées aux travailleurs lors de leur dernière convention collective en 2014. Des concessions ont notamment été accordées sur les indemnités de vacances, l’allocation pour des outils et le régime d’assurance-médicaments, et la principale concession a été celle sur le régime de retraite.
Le rapport dit :
« La plus grande concession que nous ayons eue a touché notre régime de retraite. Nous sommes passés d’un régime dans lequel la compagnie versait elle-même la pension à un nouveau régime à cotisations déterminées (CD) (nouveaux employés et employés avec 12 ans de service ou moins) dans lequel la compagnie verse 5 % de votre salaire de base (pas de primes selon le quart de travail, pas d’heures supplémentaires ou de tout autre revenu). Les employés ont alors la possibilité de payer jusqu’à 4 % et s’ils contribuent, l’entreprise versera 0,5 % par tranche de 1 % versée par l’employé. Tout cela représentera 11 % de leur salaire horaire de base, tous les autres revenus sont exclus.
« Donc, cela étant dit, certains employés durant les cinq ans n’ont pas récupéré le salaire qu’ils recevaient avant la dernière convention collective. »
Les concessions exigées présentement par la direction de Glencore
Voici un résumé, tiré du même rapport du 29 juin, des concessions que Glencore réclame actuellement aux travailleurs et qu’ils refusent.
« La compagnie paie les 40 heures par semaine du président du syndicat depuis le début des années 1990. » « Ils veulent qu’il retourne à son poste et lui donne 24 heures (soit 2 quarts de travail, car il travaille par quart) à prendre quand il le souhaite. »
Dans la dernière offre de la compagnie en date du 18 septembre, sur laquelle les travailleurs ont même refusé de voter, cette demande reste inchangée.
« Responsable de la sécurité : Notre comité mixte sur la santé et la sécurité dispose de ‘conditions d’affectation à une tâche’ qui permet au président du syndicat de passer 40 heures par semaine à ‘s’assurer de la santé et la sécurité des employés et à garantir le respect des lois, politiques et procédures’ qui sont en vigueur depuis 1990 et que l’entreprise souhaite supprimer. Elle veut qu’il s’occupe de santé/sécurité seulement lorsque la compagnie le décide. »
Dans sa dernière offre, Glencore propose que le président du syndicat bénéficie d’un congé payé de 6 heures par semaine. L’entreprise a déclaré avec arrogance qu’il s’agissait là d’une mesure positive, dans la mesure où elle ramènerait la question de la sécurité au plancher de production et favoriserait l’interaction entre les superviseurs, les travailleurs et le personnel de soutien, au lieu que les travailleurs aient à appeler le bureau de la sécurité lorsqu’un problème de sécurité se pose. Il s’agit là d’un refus de la part de l’entreprise d’exercer ses responsabilités sur le plancher de l’usine en empêchant les travailleurs d’interrompre la production lorsqu’un problème de sécurité se pose. Les travailleurs affirment qu’ils doivent constamment se battre pour obtenir même l’autorisation de se rendre au bureau pour expliquer ce qui s’est passé et discuter de la marche à suivre. Sans un bureau géré à plein temps par un représentant des travailleurs, la situation ne peut que s’aggraver.
« Mesures disciplinaires : Notre convention collective stipule que si vous recevez un avertissement écrit, il sera supprimé dans 6 mois, et si vous êtes suspendu, il sera supprimé dans 10 mois. Désormais, la compagnie souhaite conserver votre suspension dans votre dossier pendant 15 mois ‘à condition qu’aucune autre mesure disciplinaire n’ait été enregistrée au cours de cette période’. Il s’agit d’une autre stratégie que l’entreprise souhaite utiliser pour licencier des employés. »
La nouvelle offre de la compagnie, après plus de cinq mois de lockout et d’opposition militante des travailleurs, prévoit que les lettres de suspension soient conservées dans les dossiers des employés pendant 14 mois et soient supprimées à ce moment-là uniquement si aucune autre mesure disciplinaire n’a été enregistrée au cours de cette période.
« Régime de retraite anticipée sur une base volontaire : La compagnie souhaite éliminer ce programme qui a été négocié depuis le début des années 90. Il reste une minorité d’employés sur le plan et il est financé à 110 %, nous demandons donc de laisser le plan se pérenniser. »
Dans son offre la plus récente, la compagnie a toujours l’intention de mettre fin au plan d’ici 2024. Elle a proposé que le plan soit mis à la disposition des personnes âgées de 59 ans ayant 32 ans de service (au lieu de 58/32) en 2023.
« Le régime de retraite à cotisations déterminées » : Nous demandons seulement une augmentation de 2 % pour passer de 11 % à 13 %, ou laisser les employés utiliser toutes leurs primes, leurs heures supplémentaires et autres avantages sociaux pour bénéficier de leur retraite afin d’obtenir une pension équitable.
Dans sa dernière offre, la compagnie affirme qu’elle ne peut pas améliorer ses contributions au régime à cotisations déterminées de la fonderie, car le même régime existe à de nombreuses autres usines de Glencore, ce qui signifie qu’il faudrait tous les modifier. Au lieu de cela, la compagnie propose un paiement unique de 800 $ (moins les retenues d’impôt sur le revenu) pour un compte collectif d’épargne libre d’impôt.
« Maladie et accident de travail : Nous avons toujours négocié un langage pour protéger nos collègues malades ou qui ont subi un accident au travail. Au cours de la dernière convention collective, l’entreprise a licencié tous nos employés atteints de maladies professionnelles et accidentés qui étaient tellement handicapés qu’ils ne pouvaient pas revenir au travail. Ils continuent de recevoir leur indemnisation pour invalidité de longue durée ou les accidents du travail, mais n’avaient pas le droit d’utiliser notre régime d’avantages sociaux pour des médicaments ou des soins dentaires.
La compagnie refuse de remédier à la situation en termes de libellé de la convention collective qui protégerait les travailleurs en cas de tragédie.
Le rapport conclut :
« Ce sont les principales raisons pour lesquelles nous avons voté à plus de 90 % contre cette offre. Tout ce que nous voulons, c’est une offre juste et être traité avec le RESPECT que nous méritons. »