La division du corps politique en Grande-Bretagne
- Workers' Weekly -
Les élections des
eurodéputés au
Parlement européen se sont déroulées en
Grande-Bretagne le 23 mai. Elles ont été
présentées comme des élections dont personne
ne
voulait, car il est envisagé que les
eurodéputés
élus ne siègent pas avant l'échéance
révisée du Brexit, le 31 octobre. Les partis
principaux de Westminster ont à
peine une position cohérente en tant que partis et le
Parti du
Brexit a été enregistré à l'origine
comme
une société à responsabilité
limitée, et non comme un parti avec des membres.
Dans le même
temps,
les contradictions au sein de l'Union européenne (UE)
s'intensifient, notamment entre la France et l'Allemagne, qui
dominent
le projet européen. Ils sont de plus en plus en
désaccord
et de plus en plus dans la tourmente à l'interne.
On ne peut donc pas vraiment se demander s'il est
plus
avantageux de rester dans l'Union européenne ou de la
quitter,
compte tenu de la nature de ce « projet
européen ». L'argument selon lequel quitter est
la
seule option en raison de la nature néolibérale de
l'UE
et de sa concentration du pouvoir ne tient pas, car la classe
ouvrière et les
peuples britanniques ne peuvent simplement pas échapper
à
l'ordre du jour néolibéral de cette manière.
De
même, l'argument selon lequel rester basé sur le
fait que
l'UE garantira les droits ou est internationaliste a le
défaut
que l'UE est en proie à ces contradictions et que la
vision
d'une « Europe sociale » qui favorise
systématiquement les
citoyens et leurs droits continue de reculer.
La question est que le peuple doit s'opposer aux
injustices auxquelles il est confronté dans sa vie
quotidienne.
Ces injustices font partie intégrante de la soi-disant
démocratie libérale qui caractérise le
système politique en place et qui fait face à une
telle
crise, en Grande-Bretagne et dans l'Union européenne, sans
illusions ni idées préconçues. Il
doit discuter de ses positions et voir si les conditions sont
réunies pour ce à quoi il aspire. Et il doit savoir
ce
qui est nécessaire pour faire émerger les
conditions de
ses droits et en faire l'ordre du jour. En d'autres termes, le
peuple
doit résister à la tentation de transformer les
partisans
de rester ou de sortir en choses plutôt qu'en êtres
humains
ayant leurs propres droits et intérêts.
La question au coeur
des
considérations pour le peuple est que, Brexit ou pas, il
reste
à déterminer où se situe le pouvoir
politique.
Quelle que soit la relation entre la Grande-Bretagne et l'UE, ou
entre
la Grande-Bretagne et les États-Unis, la classe
ouvrière
et les peuples de ce pays et de l'Europe, ou les relations
d'État au sein du «
Royaume-Uni », il reste nécessaire d'investir
le
peuple du pouvoir de contrôler et de prendre les
décisions
concernant ses propres affaires politiques, dont tout le reste
dépend. Ainsi, on peut affirmer que Brexit ou non-Brexit
n'est
pas une décision politique sur laquelle le corps politique
doit
se scinder, se ranger du côté de l'un ou de l'autre,
comme si tout le reste dépendait de cette décision
politique. Voir les choses de cette façon revient à
réduire les gens à des spectateurs, à des
meneurs
de claque ou à des râleurs.
Pour
une
solution
dans
laquelle le peuple parle en son propre nom !
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 23 - 15 juin 2019
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