Numéro 23 - 15 juin 2019
La
valse-hésitation de l'Accord commercial
Canada-États-Unis-Mexique
L'ordre du
jour
commercial agressif
des États-Unis ébranle les
arrangements en place
- K.C. Adams
-
Opposition à
l'offensive
antisociale en Ontario
• Des actions
à l'échelle de la province marquent un an
de résistance au gouvernement Ford
Soutenons la juste lutte du peuple coréen
pour la paix et la réunification
• Opposons-nous
au
rôle
du
Canada
dans l'agression dirigée par les
États-Unis contre la République populaire
démocratique de Corée
- Parti communiste
du
Canada (marxiste-léniniste) -
• La RPDC
appelle les États-Unis à marquer le premier
anniversaire
de l'historique Déclaration commune en la mettant en
oeuvre
dans un esprit nouveau
• 19e
anniversaire
de l'historique Déclaration
commune Nord-Sud du 15 juin 2000
Défendons les droits des immigrants et des
réfugiés aux États-Unis
• La
résistance au profilage et aux fouilles des patrouilles
frontalières
• Le
Nouveau-Mexique poursuit l'administration Trump pour ses
politiques
d'immigration
• Poursuite
contre le refus illégal de libération
conditionnelle
aux demandeurs d'asile
- Union
américaine
des libertés civiles -
• Une
injonction de la Cour fédérale des
États-Unis
bloque
en partie le mur frontalier
• Les
fonctionnaires de Trump veulent utiliser des bases militaires
pour
emprisonner 5000 enfants sans papiers
Élection du Parlement européen 2019
• Un
Parlement européen fragmenté
• La
division du corps politique en Grande-Bretagne
La valse-hésitation de
l'Accord
commercial Canada-États-Unis-Mexique
- K.C. Adams -
Les disputes qui entourent l'Accord commercial
Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) reflètent la
collusion
et la rivalité interimpérialistes qui existent
entre les
sections rivales de l'oligarchie financière mondiale.
Cette
collusion et cette rivalité posent le très
sérieux
danger d'une guerre interimpérialiste mondiale mobilisant
les
armées des
grandes puissances. Les Canadiens doivent assumer leur
responsabilité sociale en dénonçant et en
isolant
les fanatiques proguerre des partis cartellisés au pouvoir
au
Parlement fédéral et faire du Canada une zone de
paix.
La Forteresse
Amérique du Nord, sous le diktat de l'impérialisme
américain, semble avoir du mal à se prendre en
main. Les
contradictions au sein de l'élite dirigeante qui
proviennent
de la rivalité d'intérêts privés ne
cessent
de
refaire surface et provoquent une guerre civile. Entre-temps, les
travailleurs s'avancent de plus en plus pour faire leurs
réclamations à la société comme ils
se
doivent de le faire et pour parler en leur propre nom.
Peu après son élection, le
président Trump a annoncé que les trois pays de
l'Amérique du Nord devaient négocier un nouvel
ALÉNA sinon les États-Unis allaient s'en retirer
unilatéralement. Ces négociations, qui sont
devenues un
mélodrame quotidien dans lequel des personnalités
politiques rivalisent et essaient de se promouvoir et d'avancer
leur
carrière, n'ont produit une entente de principe que
récemment.
Avant que l'ACEUM n'ait pu être soumis
à la
ratification des différentes assemblées
législatives, le pouvoir exécutif étasunien
l'a
fait dérailler en imposant des tarifs sur l'acier et
l'aluminium
canadiens et mexicains, invoquant des raisons de «
sécurité nationale ». Les
États-Unis
ont retiré ces tarifs le 17 mai, sans expliquer
comment la menace à la sécurité nationale
des
États-Unis avait été écartée
et en
indiquant que les tarifs pourraient être rétablis
à
tout moment.
Une fois de plus cependant, avant même que
ne
débute le processus de ratification de l'ACEUM, le
président Trump a perturbé le processus en
menaçant d'imposer des tarifs sur toutes les exportations
mexicaines vers les États-Unis à moins que les
autorités mexicaines n'empêchent les migrants de
s'approcher de la frontière et d'entrer aux
États-Unis.
Puis, le 7 juin, le président Trump a
annoncé via Twitter qu'un accord avait été
conclu
avec le Mexique pour réduire le flux de migrants à
la
frontière sud-ouest des États-Unis et que, par
conséquent, les tarifs douaniers imposés le 10
juin
avaient été suspendus indéfiniment.
Les accords des impérialistes
américains
ne valent pas
le papier sur lequel ils sont écrits
Il semble que les accords commerciaux globaux
soient
devenus dépassés alors que les gros joueurs de
l'oligarchie financière, surtout les impérialistes
américains, réclament la flexibilité de
pouvoir
agir en dehors de tout arrangement général. Comment
expliquer sinon le recours soudain des États-Unis au
prétexte de la sécurité nationale pour
imposer des tarifs sur l'acier et l'aluminium à ceux qui
sont
censés être leurs partenaires en Amérique du
Nord
afin de faire dérailler l'ACEUM, et surtout l'excuse de
l'immigration ?
Tous les arrangements
internationaux, y compris les Nations unies, l'OTAN,
l'Organisation
mondiale du commerce, l'Union européenne et le Tribunal
international sont attaqués par leurs membres puissants
comme
étant trop restrictifs pour leurs intérêts
nationaux. Ces intérêts nationaux
représentent en
fait les intérêts privés d'oligarques
financiers rivaux qui ont une portée et un pouvoir
mondiaux.
Par exemple, la Turquie, qui est membre de l'OTAN,
défie l'exigence que les membres de l'OTAN doivent acheter
essentiellement de l'armement américain et a
décidé d'acheter le système de
défense
antimissile russe S-400. Chose encore plus importante, les
restrictions
au sein de l'OTAN sont contestées par les pays de la
vieille
Europe.
Ceux-ci ont formé leur propre alliance militaire
européenne appelée Coopération
structurée
permanente (CSP) à l'extérieur de l'OTAN et sans la
Grande-Bretagne. Cette nouvelle structure militaire
européenne a
publié ce que les hauts représentants
américains
appellent des « mesures restrictives » qui sont
des
règles en vertu desquelles la plus
grande partie des armes de la CSP doivent être produites et
achetées en Europe. C'est un défi direct à
la
domination des États-Unis sur les ventes d'armes mondiales
et
cela a rendu l'élite dirigeante impérialiste
américaine furieuse, comme il fallait s'y
attendre.[1]
L'ACEUM n'est qu'un des nombreux
mélodrames
parmi d'autres dans le monde de la collusion et de la
rivalité
impérialistes
Les luttes internes et les grands gestes
théâtraux entourant l'ACEUM reflètent la
concurrence qui existe entre les membres de l'oligarchie
financière et leurs entreprises mondiales qui cherchent
à
dominer leurs secteurs non seulement en Amérique du Nord,
mais
en Europe et au-delà. La rivalité dans le monde est
devenue particulièrement aiguë
dans le secteur de la technologie où la domination des
États-Unis est contestée. Des disputes se
développent aussi en agriculture, dans la production de
véhicules, dans le pétrole et le gaz naturel, dans
l'aluminium, les avions commerciaux et les armements.
Ces conflits entre des compagnies
spécifiques
dirigées par les États-Unis et des concurrents
basés en Chine, en Russie et en Europe sont importants et
mobilisent une large gamme d'intérêts privés
rivaux
dans le monde. Ces conflits intermonopolistes comprennent aussi
la
course des puissances impérialistes pour dominer et
contrôler des secteurs
économiques spécifiques et de régions
entières. Les impérialistes américains,
forts de
leurs centaines de bases militaires et d'armadas navales dans le
monde,
sont déterminés à préserver leur
domination
dans les Amériques et les Caraïbes, en Europe, en
Asie et
en Afrique et à contrer l'influence croissante de
puissances
mondiales en développement
comme la Chine, la Russie et d'autres.
Les impérialistes américains ont
embrasé l'Asie de l'Ouest et l'Afrique du Nord avec le
changement de régime, la guerre et la destruction des
puissances
qu'ils ne sont pas capables de contrôler. Ailleurs, ils ont
imposé un blocus génocidaire à la
République populaire démocratique de Corée,
à Cuba et au Venezuela. Ils ont déclaré que
l'Amérique latine doit être leur chasse
gardée,
poursuivant la tradition de la doctrine Monroe
impérialiste du
XIXe siècle, qui considère que les nations
souveraines
n'ont pas le droit de tracer leur propre voie de
développement.
Les oligarques américains lancent une
attaque
contre leur concurrent technologique Huawei
Les États-Unis, avec l'appui apparent des
autorités canadiennes, ont banni l'entreprise
technologique
chinoise Huawei et ses produits des États-Unis et ont
interdit
tout usage ou coopération avec des entreprises
américaines et menacent de pénalités
sévères tous ceux qui continuent de faire affaire
avec
elle. Cela a suscité de la résistance partout
dans le monde parce que les produits et la technologie
avancée
de Huawei sont déjà largement utilisés en
Europe
et ailleurs, notamment en Grande-Bretagne et au Canada. Dans le
cadre
de la campagne mondiale contre leur concurrent grandissant
Huawei, les
États-Unis ont ordonné au Canada d'arrêter la
dirigeante de Huawei Meng Wanzhou alors
qu'elle était en transit à l'aéroport de
Vancouver
en route vers le Mexique. Elle a été détenue
et
est menacée d'extradition vers les États-Unis pour
avoir
soi-disant enfreint l'embargo américain contre l'Iran.
Les statistiques sur le commerce entre les
États-Unis et la Chine montrent avec quelle
rapidité ces
attaques et ces événements pénètrent
différents secteurs. La chute des importations chinoises
de
produits agricoles américains a été
très
rapide ; celles-ci ont chuté d'un montant annuel
de 25,7 milliards de dollars en 2014
à 21,8 milliards en 2017. À cause des
attaques
soutenues de l'impérialisme américain contre Huawei
et
d'autres intérêts chinois, on prévoit que
cela va
baisser jusqu'à 6,5 milliards en 2019. À
cause
de la complicité active du Canada avec les
impérialistes
américains dans cette attaque contre un concurrent
mondial, les
entreprises canadiennes ont elles aussi connu une chute de leurs
exportations vers la Chine, surtout des principaux produits
agricoles,
de même que des problèmes en ce qui concerne
d'autres
partenariats.
L'impérialisme américain
brise
le Plan d'action
global conjoint avec l'Iran de 2015
En 2018, les
États-Unis ont rompu unilatéralement l'accord
nucléaire international de 2015 avec l'Iran. Ils
demandent
que les autres fassent de même et coupent leurs relations
économiques ou autres avec l'Iran.
Les entités économiques qui enfreignent l'embargo
américain de l'Iran se voient interdire l'accès au
marché américain ou toute relation d'affaires avec
les
entreprises qui sont liées aux États-Unis sous
peine
de sanctions en vertu des lois américaines, dont un
exemple est
la persécution de la dirigeante de Huawei Meng Wanzhou. La
réintroduction d'un
embargo américain contre l'Iran après que le
différent sur le programme nucléaire de l'Iran ait
été résolu a provoqué des conflits
significatifs à l'échelle mondiale.
Les États-Unis s'attaquent au gaz naturel
russe
qui leur fait concurrence
L'embargo des États-Unis sur le
pétrole et
le gaz iraniens a été élargi aux
exportations de
gaz russe vers l'Europe. Les États-Unis veulent faire
dérailler le nouveau partenariat Russie/Europe de gazoduc
jumelé Nord Stream qui fournit directement du gaz naturel
au
marché de l'UE par la mer Baltique et évite ainsi
le
territoire de l'Ukraine.
Les oligarques américains du pétrole
liés à la fracturation aux États-Unis
exportent
maintenant du gaz de fracturation sous forme de gaz naturel
liquéfié (GNL) partout dans le monde et veulent les
droits exclusifs en Europe, sans la concurrence provenant du gaz
russe
moins cher non liquéfié arrivant par gazoduc. Ils
qualifient le GNL
américain
de « gaz de la liberté » et insistent
pour que
tous l'achètent plutôt que le « gaz
répressif » de la Russie et de l'Iran.
L'ACEUM dans le contexte de la concurrence et de
la
rivalité mondiales au sein du système
impérialiste
d'États dominé par les États-Unis
La révision de l'ALÉNA et la
ratification
de son remplacement par l'ACEUM se font dans le cadre de
l'intensification de la collusion et de la rivalité entre
les
sections rivales de l'oligarchie financière mondiale. Dans
leur
course à l'hégémonie mondiale, les
oligarques des
États-Unis font face au développement inégal
des
forces productives
sous l'impérialisme. De nouvelles forces de
l'économie
mondiale telles que la Chine, l'Inde, l'Indonésie et
d'autres,
et de vieux joueurs qui ont retrouvé leur force comme la
Russie
et d'autres en Europe réclament leur place et refusent de
plus
en plus de plier l'échine devant l'oligarchie
financière
américaine autrefois incontestée et son pouvoir
militaire mercenaire et d'État.
La ratification ou la
non-ratification
de
l'ACEUM est moins importante pour les impérialistes
américains dans cette période où les accords
internationaux sont ignorés de manière
routinière
selon les demandes d'intérêts privés
particuliers.
La menace de guerres plus vastes grandit à mesure que la
rivalité et
son pendant, la collusion, s'intensifient parmi les
puissants secteurs de l'oligarchie financière
internationale,
alors que ceux-ci et les États et les armées qu'ils
contrôlent luttent pour des positions qui les
avantagent.
Le monde moderne des forces productives
socialisées et du commerce mondial requiert la
coopération de tous les peuples du monde et de leurs pays
souverains. Il faut créer de nouveaux arrangements qui
reposent
sur l'avantage réciproque, le développement
et la
coopération de tous les pays souverains, sans
ingérence
dans le droit de toutes les nations de bâtir leur propre
avenir
selon leur propre matériel de pensée et leur
conscience
sociale.
La responsabilité sociale des Canadiens est
d'extirper le pays de la domination et du contrôle de
l'impérialisme américain et de son ingérence
et de
son agression contre les peuples du monde alors qu'il tente
d'éliminer toutes les forces qui lui font concurrence dans
sa
campagne pour reprendre le contrôle du monde entier. Dans
cette
prise en
main de la responsabilité sociale dans un monde aux prises
avec
un danger croissant de guerre mondiale, une question centrale est
de
faire du Canada une zone de paix, d'isoler les fanatiques
proguerre des
partis cartellisés du Parlement et de bâtir de
nouvelles
institutions sociales, économiques et politiques,
conformes aux
conditions modernes, qui
garantissent le bien-être, la sécurité et les
droits de tous.
Note
1. La possibilité
pour les
États membres de l'Europe de participer à la CSP -
sur
une base volontaire - a été introduite par
l'article 42(6) du Traité de Lisbonne sur l'Union
européenne en décembre 2017. Cet article
prévoit que les États membres dont les
capacités
militaires remplissent
des critères plus élevés et qui ont pris des
engagements plus contraignants les uns envers les autres dans ce
domaine établiront une coopération
structurée
permanente dans le cadre de l'UE (tiré du site web de la
CSP/PESCO)
(Photos : LML, Code
Pink)
Opposition à l'offensive
antisociale en Ontario
À Saint-Thomas, Ontario, 7 juin 2019
Le 7 juin était le premier anniversaire de
l'élection du gouvernement de Doug Ford en Ontario, une
année au cours de laquelle des actions vigoureuses ont
été organisées pour résister à
l'offensive antisociale néolibérale de ce
gouvernement.
Les travailleurs et travailleuses de tout l'Ontario ont tenu des
actions du 5 au 8 juin pour marquer cet anniversaire par une
affirmation de la défense des droits de tous et toutes et
ont
déclaré que leurs revendications doivent être
à l'ordre du jour et non la devise antisociale du
gouvernement
Ford que «
l'Ontario est ouverte aux affaires ». Des personnes de tous
les
horizons ont fait savoir que les Ontariens et Ontariennes n'ont
pas
voté pour le programme de payer les riches du gouvernement
Ford.
Que ce soit aux niveaux provincial ou fédéral, les
travailleurs et travailleuses rejettent les gouvernements qui
prétendent que, parce qu'ils ont remporté les
élections, ils ont le mandat de faire ce qu'ils veulent,
quelles
que soient les revendications du peuple
Plus de 50 actions ont eu lieu à
travers la
province, y compris de nombreux piquetages devant les bureaux de
circonscription des députés du Parti
progressiste-conservateur. À certains endroits, les
travailleurs
ont organisé des programmes éducatifs à
l'heure du
dîner pour s'informer sur ce que le gouvernement
conservateur est
en train de
faire. Les enseignants, les travailleurs de l'éducation,
les
étudiants, les parents, les professionnels de la
santé et
du secteur public et les défenseurs des services publics,
ainsi
que ceux qui
protestaient contre les réductions du financement des
thérapies pour l'autisme figuraient au premier rang de
deux
journées actions, avec ceux qui se mobilisent pour
défendre les
droits des plus vulnérables et des travailleurs qui
occupent des
emplois précarisés. Les réductions des
prestations
aux
personnes handicapées, le recul sur
l'équité
salariale, la réduction du financement de l'aide juridique
et
l'inaction face aux changements climatiques faisaient
également
partie des préoccupations de ceux qui sont descendus dans
la
rue.
Ces actes de
résistance organisée sont plus importants que
jamais, car
le gouvernement Ford a montré qu'il n'y a pas de limite
à
ce qu'il s'abaissera à faire pour poursuivre l'offensive
antisociale. Il veut couper et restructurer tant qu'on le
laissera
faire, peu importe les conséquences pour les couches les
plus
vulnérables de la société. Il prétend
qu'il doit trouver des « gains
d'efficacité »
de 6 milliards de dollars pour équilibrer le budget.
Les
travailleurs, les femmes, les jeunes et d'autres collectifs ont
montré qu'ils refusent d'être
déshumanisés
et d'être réduits à des objectifs de
réduction et de restructuration des programmes sociaux et
des
services publics qu'ils ont réussi à
préserver au fil des décennies. Ils ne consentent
pas
à ce que ce programme antisocial soit mis en oeuvre au nom
du
peuple.
Dans une convocation aux journées d'action
du 5
juin, Chris Buckley, président de la
Fédération du
travail de
l'Ontario (FTO), déclare : « La promesse de campagne
du
premier ministre que 'pas un seul emploi' ne serait perdu
à
cause des compressions était juste de la propagande
électorale. Ce gouvernement ne parle même pas
à ses
électeurs. Les députés continuent d'annuler
leurs
réunions et ont même appelé la police contre
les
personnes âgées qui envoyaient pacifiquement le
message
qu'elles ne voulaient pas de coupes du gouvernement. » La
FTO
note que le gouvernement Ford continue de réduire les
services
publics et que les réductions de financement ont
entraîné des licenciements dans des services
importants
tels que la santé et l'éducation.
Alors que ces actions de défense des droits
se
poursuivent, il est nécessaire que les travailleurs
abordent la
question clé de s'investir de pouvoir politique afin de
mettre
en place de nouveaux arrangements politiques et
économiques
servant leurs intérêts et non des
intérêts
d'affaires privés. Cela est également important
dans le
contexte des prochaines élections fédérales,
où les travailleurs et travailleuses peuvent utiliser leur
voix
pour exprimer leurs revendications et prendre les positions
nécessaires pour défendre les droits de tous.
Est de l'Ontario
À Ottawa, deux rassemblements ont eu lieu,
l'un
au parc Preston et l'autre au palais de justice de la rue Elgin,
à côté de l'hôtel de ville. Ce dernier
a
réuni quelque 600 personnes sur l'heure du
dîner.
Ottawa
Kingston
Lindsay
Centre de l'Ontario
Le 6 juin à Toronto, des rencontres
ouvertes
ont eu lieu dans plus de 200 écoles avec la
participation
des parents, des éducateurs et des élèves.
Les
rencontres avaient lieu 30 minutes avant le début des
cours.
Des blitz de sensibilisation et de distribution de
tracts ont été organisés dans divers
quartiers de
Toronto et dans la région du Niagara.
À Scarborough, les postiers se sont
rassemblés au centre de tri de Postes Canada et une autre
action
a eu lieu au centre civique de Scarborough.
À l'autre bout de la région
métropolitaine de Toronto, une marche militante à
Mississauga a réuni des centaines de personnes qui ont
manifesté leur volonté de résister aux
coupures
imposées par le gouvernement dans les services publics,
l'éducation, la santé et d'exiger un travail
décent.
À Hamilton, plus de 200 travailleurs
et
militants sociaux se sont réunis à l'hôtel de
ville
pour un festival de la résistance. Les travailleurs, y
compris
la section locale 1005 du Syndicat des métallos avec
ses
drapeaux, ont déclaré qu'ils continuaient de
résister aux attaques du gouvernement Ford contre leurs
droits,
qu'il s'agisse des
salaires, des pensions et des avantages sociaux ou de la
santé
et de la sécurité. Le Réseau ontarien des
groupes
de travailleurs accidentés avait inscrit sur sa
bannière : « L'indemnisation est un
droit ! »
Port Hope
Whitby
Scarborough
Toronto
Région de York
Woodbridge
Mississauga
Hamilton
Sud-Ouest de l'Ontario
Les militants ont organisé une marche de
quatre
kilomètres entre Waterloo et Kitchener pour dire au
gouvernement
Ford : « Nous n'avons pas voté pour
cela ! »
Le Conseil du travail du district de Guelph a
coparrainé avec des organisations environnementales un
rassemblement et une marche vers l'usine d'embouteillage
Nestlé
à Aberfoyle, où la société
prélève de l'eau de l'aquifère des Six
Nations. Le
but était de dénoncer le fait que le gouvernement
Ford a
ouvert
l'environnement au pillage des firmes
multinationales.
À St-Thomas, les travailleurs de la
région
de London ont organisé un rassemblement animé.
À Chatham, des travailleurs
représentant
de nombreux secteurs de l'économie locale ont
participé
à une manifestation au bureau de circonscription du
député conservateur Rick Nicholls.
Les participants à un forum public à
Windsor, le 7 juin, ont lancé un Non !
retentissant
aux attaques contre les programmes sociaux promues par le
gouvernement
Ford. Le forum était organisé par la Coalition pour
l'éducation publique de Windsor Essex. Le
conférencier
principal était Sam Hammond, président de la
Fédération des
enseignantes et des enseignants élémentaires de
l'Ontario.
Kitchener-Waterloo
Guelph
Saint-Thomas
Chatham-Kent
Windsor
Nord de l'Ontario
À Sudbury, un vigoureux rassemblement a eu
lieu
à l'hôtel de ville.
Une marche funèbre à North Bay,
circonscription du ministre des Finances Fedeli, a
souligné les
effets dévastateurs des coupures sur les services et les
programmes.
North Bay
Bracebridge
Sudbury
Sault Sainte-Marie; Thunder Bay
Soutenons la juste lutte du peuple
coréen pour la
paix et la réunification
- Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste), 15 juin 2019 -
Le rôle de l'armée canadienne dans
l'application de sanctions injustes et criminelles contre la
République populaire démocratique de Corée
(RPDC)
suscite de vives inquiétudes. Ces activités
surviennent
à un moment où les peuples du monde s'opposent
à
toute intervention étrangère et demandent que les
conflits soient résolus par les moyens
pacifiques et diplomatiques. Les sanctions sévères
prises
par les États-Unis contre la RPDC compromettent la
création de conditions propices aux relations
intercoréennes et aux négociations de paix entre
les
États-Unis et la RPDC et les empêchent d'aller plus
loin.
Le 3 juin, le ministère de la
Défense
nationale du Canada a annoncé que les forces militaires
canadiennes déploieront le NCSM Regina, le
ravitailleur
naval Asterix et un CP-140 Aurora dans le cadre de
l'opération NEON, « afin d'appuyer les sanctions
imposées contre la Corée du nord ». Le
communiqué du
ministère cite le lieutenant-général Mike
Rouleau,
commandant des opérations interarmées du Canada,
qui
déclare que l'opération NEON est « la
contribution
du Canada à cette initiative multinationale à
l'appui de
la paix et de la sécurité dans la péninsule
coréenne ». Le ministre de la Défense
nationale Harjit S. Sajjan affirme que « les
Canadiens peuvent être fiers du travail que les Forces
armées canadiennes accomplissent aux côtés de
nos
alliés et partenaires dans la région de
l'Asie-Pacifique.
Cela comprend les contributions à l'opération NEON
dans
le cadre des sanctions imposées par le Conseil de
sécurité des Nations unies. Ces sanctions jouent un
rôle essentiel en appuyant
la sécurité mondiale et la prospérité
dans
la région. »
C'est un sophisme qui ne trompe personne. Les
peuples du
monde ont vu de leurs yeux comment les efforts conjugués
de la
RPDC et de la République de Corée ont
créé les conditions permettant aux
États-Unis de
commencer le processus de normalisation des relations avec la
RPDC au
cours des 18 derniers mois. Cela comprend les
déclarations
claires de la RPDC sur les raisons pour lesquelles elle doit
développer sa dissuasion nucléaire et
que, si elle est en mesure d'assurer la sécurité de
la
RPDC et de la péninsule coréenne dans son
ensemble par le biais de négociations, cette dissuasion ne
sera
plus nécessaire. Les sanctions n'ont joué aucun
rôle dans la réalisation de cet objectif.
Objectivement, les sanctions contre la RPDC font
beaucoup de tort aux citoyens de la RPDC et en même temps
elles
accroissent les tensions. Elles n'ont jamais contribué
à
la sécurité dans la région. Qui plus est,
elles
sont contraires aux principes à la base du droit
international.
La RPDC n'a jamais, par principe, compromis sa
souveraineté ou
cédé aux sanctions. Les sanctions n'ont pas non
plus
empêché la RPDC de trouver les moyens de se
défendre
contre toute agression extérieure, y compris le
développement de sa dissuasion
nucléaire. L'ingéniosité, la
persévérance et la capacité productive du
peuple
coréen ont permis à la RPDC de surmonter ces
sanctions
injustes à maintes reprises et de se procurer la
sécurité dont elle a besoin et de maintenir ainsi
la paix
dans la région et dans
le monde.
Les sanctions n'ont pas non plus contribué
à la prospérité. Bien que les
États-Unis,
le Canada et d'autres prétendent que ces sanctions
défendent les droits humains, elles font en
réalité le contraire. Elles constituent une
atteinte aux
droits fondamentaux des citoyens de la RPDC, leur causant de
grandes
difficultés en les privant des relations
commerciales normales et des nécessités de base.
Les
sanctions bloquent le projet conjoint de développement
économique à Kaesong, par exemple. Cette importante
entreprise qui renforce la prospérité mutuelle du
Nord et
du Sud a été directement sabotée par les
sanctions.
Le gouvernement canadien prétend
défendre
la primauté du droit et que le Canada est un pays de
maintien de
la paix. Que faut-il y comprendre quand il agit comme un voyou
qui
applique le régime de sanctions illégales des
impérialistes américains ? C'est
déshonorant
pour les Canadiens et contraire à leur volonté. Les
Canadiens ne se
voient pas comme les exécuteurs de la volonté de
l'impérialisme américain.
Si le Canada tenait vraiment à promouvoir
la paix
et la sécurité dans la péninsule
coréenne,
il demanderait aux États-Unis de respecter l'accord commun
de
juin 2018 et de prendre des mesures concrètes en vue
de
l'établissement de nouvelles relations avec la RPDC au
lieu de
chercher à accroître les conflits et les tensions.
De
plus, le
Canada doit réparer ses crimes passés contre la
RPDC en
tant que participant agresseur à la guerre de Corée
qui a
divisé la Corée et au cours de laquelle de
terribles
crimes ont été commis par les États-Unis et
leurs
alliés. Plus de 4 millions de Coréens, dont de
nombreux
de civils, ont été tués pendant la guerre,
Pyongyang a été rasée, la RPDC et son peuple
ont
subi d'énormes destructions causées par les
bombardements
intensifs des villes, des barrages et des centrales
électriques,
les bombes au napalm et la guerre biologique.
Le Canada doit être une force pour la paix
dans la
péninsule coréenne en mettant fin à la
participation de l'armée canadienne à de telles
coalitions multinationales qui sillonnent les mers en gendarmes
autoproclamés pour réaliser les visées de
domination mondiale de l'impérialisme américain
même au pris de la destruction de nations entières.
Le
Canada doit jouer le rôle d'encourager des relations
multiformes
avec la
RPDC fondées sur les principes de non-ingérence
dans les
affaires internes de chacun
et l'avantage réciproque. Il
devrait soutenir toutes les initiatives du peuple coréen
telles
que
la Déclaration intercoréenne de Panmunjom
d'avril 2018 qui font progresser la cause de la paix et de
la
réunification de la Corée. C'est ce que veulent les
Canadiens et c'est ce que souhaite le peuple coréen. Ce
sera une
contribution à la paix et à la stabilité
dans la
péninsule coréenne et dans le monde.
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) appelle les Canadiens à
s'opposer
résolument à l'opération NEON en tant
qu'acte
d'agression contre la RPDC. Il est important que les Canadiens
restent
informés de l'évolution de la situation dans la
péninsule coréenne et ne soient pas la proie de la
propagande de peur et guerrière qui ne sert pas du tout la
cause
de la paix ni leur
désir de faire du Canada une zone de paix.
Ne touchez pas
à la RPDC !
Mettez fin aux sanctions contre la RPDC !
Non à la participation du Canada aux agressions contre la
RPDC !
Au Sommet RPDC-États-Unis du 12 juin 2018
Le 3 juin, veille du premier anniversaire de
l'historique premier Sommet entre le président de la
République populaire démocratique de Corée
(RPDC)
Kim Jong Un et le président américain Donald Trump,
le
ministère des
Affaires étrangères de la RPDC a publié une
déclaration résumant
l'année écoulée depuis cette première
réunion le 12 juin 2018 à Singapour.
Le ministre des Affaires étrangères
commence par noter que le Sommet RPDC-États-Unis
était un
événement capital qui a inspiré
l'espoir au peuple coréen et à l'humanité
tout
entière et que c'était le début d'un jour
nouveau
dans les relations entre la RPDC et les États-Unis,
adversaires
depuis près de 70 ans. Il souligne que le
Sommet RPDC-États-Unis a montré au monde que
«
même les pays aux relations les plus hostiles pourraient
constituer un moyen d'établir de nouvelles relations une
fois
qu'ils auront pris des mesures politiques décisives pour
défendre la paix et la stabilité, en accordant la
priorité absolue à ces questions ».
Il poursuit en soulignant que le gouvernement de
la RPDC
au cours de l'année écoulée a
travaillé
sans relâche pour établir de « nouvelles
relations
entre la RPDC et les États-Unis, instaurer un
régime de
paix durable et stable dans la péninsule coréenne
et
réaliser la dénucléarisation de la
péninsule coréenne, comme il est stipulé
dans la
Déclaration commune du 12 juin 2018 entre la
RPDC et
les États-Unis ... » signée par les deux
dirigeants lors des tout premiers pourparlers
États-Unis-RPDC.
Toutefois, ajoute-t-il, les États-Unis
n'ont pas
rendu la pareille dans le même esprit et envisagent
toujours
« de nous anéantir par la force »,
choisissent
d'ignorer leur obligation d'agir conformément à la
lettre
et à l'esprit de la Déclaration commune
RPDC-États-Unis et continuent d'insister
unilatéralement
pour que la RPDC soit la
première à procéder à la
dénucléarisation.
La déclaration du ministère des
Affaires
étrangères indique que la position et l'approche
des
États-Unis ont été clairement
exposées lors
du deuxième Sommet RPDC-États-Unis, tenu à
Hanoi
en février de cette année. Elle souligne
qu'à ce
moment-là,
« les États-Unis ont commis la plus grande erreur en
ratant l'occasion de leur vie » et en insistant
pour que la RPDC démantèle son arsenal
nucléaire
en tant que condition préalable aux négociations,
alors
que cette demande unilatérale est inacceptable.
La déclaration du ministère des
Affaires
étrangères de la RPDC indique que si les
États-Unis avaient abordé les relations
bilatérales avec une « position sérieuse et
une
attitude sincère pour les mettre en oeuvre » et
« avaient fait tant soit peu un premier pas pour
aider », la question de la
dénucléarisation de
la péninsule coréenne
aurait progressé.
Le ministère des Affaires
étrangères de la RPDC se réfère
également à la déclaration de politique
majeure du
président Kim à l'Assemblée populaire
suprême de la RPDC du 13 avril de cette année,
dans
laquelle il soulignait qu'étant donné «
l'hostilité profondément enracinée entre la
RPDC
et les États-Unis », il faudrait que les
deux parties renoncent à leurs demandes
unilatérales pour
mettre en oeuvre l'Accord du sommet du 12 juin 2018 et,
comme
la RPDC avait déjà pris des mesures dans ce sens,
les
États-Unis doivent faire de même.
Le ministère des Affaires
étrangères de la RPDC rappelle aux
États-Unis que
la Déclaration commune du 12 juin 2018 «
constitue l'engagement que les deux pays ont pris envers le monde
et
l'humanité, et que c'est la tâche qui incombe aux
deux
parties d'en être ensemble redevables ».
La déclaration du ministère des
Affaires
étrangères affirme que la RPDC reste fermement
attachée à la mise en oeuvre de bonne foi de la
Déclaration commune RPDC-États-Unis du 12
juin 2018. Mais elle avertit que si
les États-Unis ne s'acquittent pas de leurs obligations et
continuent de recourir à leur politique hostile à
l'égard de la RPDC, le sort de la Déclaration
commune
RPDC-États-Unis sera incertain.
La déclaration souligne que le sort de la
Déclaration commune RPDC-États-Unis du 12 juin
2018
est entre les mains des États-Unis et appelle le
gouvernement
des États-Unis à réfléchir à
l'année écoulée, à cesser de mettre
à l'épreuve la patience de la RPDC et à se
joindre
de nouveau à la RPDC dans un effort sincère et
sérieux pour
réaliser
les nobles objectifs de la Déclaration commune.
Toronto
Samedi
15
juin
-
14
h à 18 h
Centre
communautaire
TNG,
349, rue Ontario
Information:
416-768-1107
ou
courriel:
corfedca@yahoo.ca
|
|
Le 15 juin 2019 est le 19e
anniversaire
de la Déclaration commune historique Nord-Sud
signée par
le dirigeant de la République populaire
démocratique de
Corée (RPDC), Kim Jong Il, et le président de la
République de Corée, Kim Dae Jung. Cette
déclaration historique a inspiré la nation
coréenne tout entière et toute
l'humanité éprise de paix. La Déclaration
commune
a
créé les conditions permettant au peuple
coréen,
au nord au sud, de resserrer ses liens et d'être à
l'aise
dans le travail commun pour résoudre les problèmes,
faire
avancer son projet d'édification nationale de
réunification nationale et de mettre fin à la
division
injuste et continue de son pays, et
progresser ensemble en tant que pays uni et indépendant
vers un
avenir brillant et prospère.
Par la suite, de 2000 à 2008,
sous la
direction des présidents progressistes Kim Dae Jung et Roh
Moo-hyun, des progrès ont été accomplis dans
le
renforcement des relations intercoréennes, notamment par
la
création en 2002 du complexe industriel de Kaesong
situé au nord de la zone démilitarisée. Ce
projet
très réussi entrepris
conjointement par la RPDC et la Corée du sud a permis
à 123 sociétés sud-coréennes
employant 53 000 travailleurs et 800 travailleurs
de la
RPDC de produire une grande variété de textile, de
céramique et d'autres produits destinés au
marché
intérieur et à l'exportation.
La Déclaration commune du 15 juin 2000 a
été suivie par l'accord du 4 octobre 2007 entre la
République de Corée et la RPDC, qui a permis de
développer et de renforcer les progrès accomplis
à
la suite de la Déclaration commune du 15 juin 2000. Les
États-Unis, craignant une Corée unie et
indépendante, qui constituerait un moteur
économique et
un facteur de paix dans le monde, ont ensuite cherché
à
enrayer ces développements positifs en promouvant deux
anticommunistes, l'un après l'autre, en tant que
président de la RDC. De 2008 à 2016, Lee Myung Bak,
un
ancien maire de Séoul, et Park Gyeun-hye, ont
commencé
entre eux à saboter le travail accompli par les
administrations
précédentes pour renforcer et normaliser les liens
qui
avaient été tissés, notamment par la
décision unilatérale de Park Gyeun-hye de mettre
fin en
2016 au projet commun à Kaesong.
Après la destitution de Park Gyeun-hye pour
corruption, les électeurs de l'élection
présidentielle de mai 2017 ont élu Moon
Jae-in, qui
s'était engagé pendant la campagne
électorale
à donner un second souffle aux relations nord-sud. Au
cours de
son premier mandat, le président Moon s'est attaché
en
priorité à rétablir les liens nord-sud et
a été réceptif aux propositions de Kim Jong
Un et
de la RPDC qui ont finalement conduit à la
Déclaration de
Panmunjom pour la paix, la prospérité et
l'unification de
la péninsule coréenne, signée par les deux
dirigeants le 27 avril 2018. Cet accord historique
réaffirmait tous les accords précédents et
allait
plus loin, en déclarant, entre
autres mesures importantes, que les deux parties s'abstiendraient
de
toute provocation militaire. Cette déclaration a
été célébrée à juste
titre
par le peuple coréen et l'humanité éprise de
paix
comme un grand pas en avant pour les relations
intercoréennes et
pour la paix dans la péninsule coréenne et dans le
monde.
Ce qui a continué de faire obstacle aux
aspirations du peuple coréen et à son projet
d'édification nationale, ce sont les machinations et la
perfidie
des impérialistes américains qui ont
été
à l'origine responsables de la division de la Corée
en 1945 et qui continuent aujourd'hui de maintenir la
Corée
divisée. La domination militaire,
économique et politique et la militarisation de la
République de Corée par les impérialistes
américains et leurs tentatives d'étouffer la RPDC
par le
biais d'une série de sanctions injustes et brutales du
Conseil
de sécurité de l'ONU, visent toutes à
réaliser les intérêts géopolitiques de
l'impérialisme américain en Asie de l'Est et la
région
indopacifique dans le cadre de leur quête pour la
domination
mondiale. Au cours de ce processus, les États-Unis ont
procédé à une arsenalisation de la RDC afin
de
s'en servir comme une passerelle pour menacer la Chine et la
Russie.
Le gouvernement canadien joue également un
sale
rôle dans la région en participant à des
provocations et agressions contre la RPDC, comme il le fait au
Venezuela. La semaine dernière, le gouvernement Trudeau a
annoncé par l'intermédiaire du ministère de
la
Défense nationale que l'armée canadienne va
continuer
pendant deux autres années de surveiller les
expéditions
à destination
et en provenance de la RPDC afin d'appliquer les sanctions
injustes
imposées par l'ONU, une opération commencée
il y a
un peu plus d'un an.
La domination militaire des États-Unis en
Corée du sud est telle que la Corée du sud est
obligée de payer environ un milliard de dollars par an
pour
couvrir le coût du maintien de 28 000 soldats
américains sur son territoire, ainsi que pour l'entretien
des
bases et des installations militaires américaines. De
plus, la
RDC est l'un des plus
gros acheteurs d'armes américaines. Malgré
l'article
no 2 de la Déclaration de Panmunjom selon laquelle la
République de Corée et la RPDC «
travailleront
ensemble pour atténuer la grave tension militaire et
à
éliminer effectivement le danger de guerre dans la
péninsule coréenne », cela a
été
difficile à réaliser en raison de l'armée
américaine en RDC et le Traité de défense
mutuelle
RDC-États-Unis de 1953 que les États-Unis ont
imposé à la République de Corée en
1953
après la Guerre de Corée. Les termes du
traité
forcent la République de Corée à prendre
part aux
exercices militaires Key Resolve et Foal Eagle, qui constituent
des
tentatives à peine voilées de
menacer la RPDC et les pays qui prennent sa défense, la
Chine et
la Russie. En outre, les États-Unis ont jusqu'à
présent refusé de mettre en oeuvre les engagements
qu'ils
avaient pris à la suite de l'Accord du Sommet
RPDC-États-Unis signé à Singapour le 12
juin
dernier, dont le deuxième des quatre articles indique
notamment
que :
« La RPDC et les États-Unis conjugueront leurs
efforts
pour instaurer un système de paix permanent et durable
dans la
péninsule coréenne. »
Entre-temps, le peuple coréen continue de
s'organiser et de prendre position pour la défense de la
paix et
de la souveraineté. Des actions sont menées chaque
jour
pour s'opposer à la présence militaire
américaine
et demander au gouvernement Moon de continuer à
établir
des relations pacifiques avec la RPDC. Des activistes organisent
des
actions devant l'ambassade américaine à
Séoul
chaque semaine, appelant au retrait des troupes
américaines et
de leur arsenal du sol coréen. Des activistes de la paix
mènent également des actions à Busan, dans
l'île de Jeju et ailleurs. Et c'est la chose
déterminante.
Ce sont les Coréens qui montrent par leurs actes qu'ils
décideront de l'avenir de la
Corée. Tenir tête aux menaces et au diktat
américains est à la base des droits principes qui
guident
le
mouvement de réunification coréen : la
réunification sera réalisée
indépendamment,
sans ingérence extérieure, grâce à
l'unité politique du peuple coréen malgré
ses
différends idéologiques et de manière
pacifique.
À cette occasion, engageons-nous, en tant
que
peuple canadien fraternel épris de paix, à
renforcer
notre soutien à la lutte courageuse et
déterminée
du peuple coréen pour la paix, la réunification et
le
progrès de la Corée.
Défendons les droits des
immigrants et des réfugiés aux
États-Unis
Les personnes qui sont injustement victimes du
profilage des agents des patrouilles du Service des douanes et de
la
protection des frontières des États-Unis, qui
montent
à bord d'autobus et exigent des documents de
citoyenneté,
résistent et défendent leurs droits et les droits
de tous
ceux qui sont victimes de profilage, de harcèlement et
qui,
dans certains cas, sont détenus. Les gens ne sont pas
tenus
d'avoir avec eux une preuve de citoyenneté lorsqu'ils
voyagent,
sauf s'ils doivent franchir la frontière. Cependant, les
agents
du Service de l'immigration et de l'application des règles
douanières (ICE) et les patrouilles du Service des douanes
et de
la protection des frontières (CBP), de
façon arbitraire, montent à bord d'autobus et
exigent une
preuve de citoyenneté. Ils le font en se basant sur le
profilage
racial et ciblent ceux qui selon eux semblent être des
immigrants.
Ces interventions ont souvent lieu dans les
autobus et
les trains qui font la liaison entre New York et Syracuse ou
Rochester,
ainsi que dans les autobus qui partent de Philadelphie et
traversent la
Pennsylvanie. Les États de la Nouvelle-Angleterre sont
également touchés, tout comme l'État de
Washington.
Comme en témoigne une personne victime de
ce
profilage : « J'étais très en
colère
parce qu'ils faisaient manifestement du profilage. »
Elle
est Portoricaine et citoyenne américaine. « Ils ont
vraiment ignoré toutes les personnes
blanches. » Elle
a vu les agents descendre les allées, et s'arrêter
seulement devant les personnes de
couleur pour leur demander : « Êtes-vous
d'ici ?
Avez-vous vos papiers ? »
Les voyageurs à bord d'autobus et de trains
du
nord des États-Unis disent qu'ils sont
arrêtés,
interrogés et détenus de plus en plus
fréquemment.
Les défenseurs des droits soulignent que ces
contrôles et
ces fouilles sont illégaux. Un passager ne peut être
détenu et interrogé par les agents de la CBP sans
motif
de soupçon que la
personne est en infraction, et ce soupçon ne peut pas
être
fondé sur la couleur de la peau d'une personne, sa
capacité de parler anglais ou son incapacité
à
produire des documents, étant donné qu'elle ne
traverse
pas la frontière.
Ce type de fouilles et contrôles
illégaux a
lieu jusqu'à trois fois par jour dans certaines gares
d'autobus
du nord, même dans celles qui n'ont pas de liaisons
directes vers
la frontière. Ces contrôles entraînent des
retards
et des correspondances ratées et aussi la détention
à long terme d'immigrants qui n'ont commis aucun crime et
qui
sont
détenus à cause du profilage racial.
Selon la loi de l'immigration, les agents ont le
pouvoir
de fouiller sans mandat les véhicules qui se trouvent
«
à une distance raisonnable de toute frontière
extérieure des États-Unis ». Selon le
CBP cela
inclut tout véhicule qui se trouve à moins
de 160
kilomètres de toute frontière terrestre ou
maritime.
Cette vaste zone englobe des
régions où vit plus de la moitié de la
population
américaine, toute la côte est et la côte ouest
ainsi
que toute la Nouvelle-Angleterre, la Floride et la plus grande
partie
de l'État de New York. Les autobus sont souvent à
des
centaines de kilomètres de la frontière nord ou
sud, mais
les agents du CBP interviennent quand même.
C'est le long de la frontière nord que la
majorité des fouilles et des contrôles ont lieu.
Face aux
condamnations massives de ces activités illégales
par les
passagers - citoyens et non-citoyens - Greyhound, la plus grande
compagnie de bus des États-Unis, s'est plainte au
gouvernement.
Selon des incidents signalés à des
avocats
ou décrits dans des documents judiciaires, dans le
Vermont, en
Floride, en Californie, à Détroit, à
Rochester,
à Spokane et ailleurs, des agents sont montés
à
bord d'autobus et ont demandé aux passagers où ils
étaient nés ou exigé de voir leurs papiers.
Des
passagers ont filmé ou photographié plusieurs
de ces interactions dans le cadre de leur résistance, et
leur
diffusion en ligne a provoqué l'indignation et leur
condamnation. On peut ainsi voir le CBP en
train d'interroger des citoyens, des titulaires de la carte verte
et
des bénéficiaires du programme DACA [Action
différée pour les arrivées d'enfance] - et
dans
certains cas,
l'arrestation de citoyens et d'immigrants en situation
régulière sous prétexte que leurs documents
sont
faux.
La forte opposition et la lutte continue contre le
profilage racial du gouvernement, les fouilles, les
contrôles et
les détentions injustes sont un élément
important
de la lutte pour défendre les droits de tous.
(Voice of
Revolution.
Traduction: LML)
- Bureau de la gouverneure du
Nouveau-Mexique, Lujan Grisham -
La gouverneure Michelle Lujan Grisham a
annoncé,
au nom de l'État du Nouveau-Mexique, qu'elle poursuit en
justice
le gouvernement des États-Unis pour tenter
d'empêcher la
mise en liberté sans discernement par l'administration
Trump des
migrants dans les communautés des régions
frontalières de cet État, en violation de la
politique de
la « mise en liberté sécuritaire »
du
gouvernement fédéral, ce qui fait en sorte que des
individus et des familles sont laissés à
eux-mêmes
et doivent être pris en main par les gouvernements locaux
et des
organisations à but non lucratif. La plainte vise aussi
à
obtenir un remboursement pour les coûts encourus par
l'État en raison de la
dérogation du gouvernement fédéral à
sa
responsabilité d'administrer le système
d'immigration de
ce pays et les demandes d'asile.
Déposée auprès de la Cour de
district des États-Unis pour le district du
Nouveau-Mexique, la
plainte de la gouverneure et de la ville d'Albuquerque en tant
que
codemanderesse conteste l'abandon par le gouvernement
fédéral de son programme de mise en liberté
sécuritaire de longue date, qui permettait aux personnes
demandant asile d'obtenir
de l'aide en attendant d'arriver à leur destination finale
pendant que leur demande est traitée. On a laissé
tomber
cette politique de façon soudaine et illégale, sans
avertissement et sans permettre aux juridictions
concernées de
dire leur mot, y compris l'État et la ville d'Albuquerque.
Les
décisions politiques du gouvernement fédéral
ont
eu de
nombreuses et multiples répercussions sur l'État du
Nouveau-Mexique et sur les demandeurs d'asile, qui ont dû
subvenir à leurs besoins dans les communautés du
Nouveau-Mexique adjacentes à la frontière. Alors
que
l'État et les communautés frontalières ont
tenté d'éviter une exacerbation de la crise
humanitaire
déclenchée par cette politique, le
prix à payer pour le Nouveau-Mexique a été
très élevé et il n'y a aucune indication que
la
situation va s'améliorer.
L'État et la ville demandent au tribunal
d'annuler la résiliation par le gouvernement
fédéral de sa politique de mise en liberté
sécuritaire, puisqu'elle est sans valeur et sans effet
juridique. Ils
demandent aussi que la Cour impose des injonctions
préliminaires
et permanentes exigeant des défendeurs en question de
fournir
aux individus et aux familles
demandeurs d'asile une aide équivalente à celle
prévue dans la politique de mise en liberté
sécuritaire, et qu'elle exige un remboursement des
dépenses
encourues par l'État et la ville à la suite de
l'abandon
illégal de la politique de mise en liberté
sécuritaire.
La plainte nomme le secrétaire par
intérim
du département de la Sécurité
intérieure
des États-Unis, Kevin McAleenan, le directeur par
intérim
du Service de l'immigration et de l'application des règles
douanières (ICE),
Mark Morgan, le directeur adjoint du ICE, Matthew Albence, la
directrice générale associée des
Opérations
d'application de la loi et de
renvoi du ICE, Nathalie Asher, et la dirigeante de la Patrouille
frontalière des États-Unis, Carla Provost.
« L'administration Trump a
systématiquement
et de toute évidence échoué dans sa
réponse
à la crise humanitaire à notre frontière
méridionale et au traitement des questions
légitimes touchant à la sécurité
frontalière, a dit la gouverneure Lujan Grisham. Le
président a montré à maintes reprises qu'il
n'était intéressé qu'à
démoniser les
gens vulnérables qui arrivent à la
frontière,
incitant des craintes non fondées au sujet de la
sécurité nationale tout en n'entreprenant aucune
action
pour, de façon concrète et proactive,
protéger les
immigrants et nos communautés de la frontière
méridionale de la traite des personnes et du narcotrafic.
Il y a
une absence de leadership. Ce sont les
communautés du Nouveau-Mexique qui ont pallié le
vide qui
a été créé. Mais des solutions
à
long terme sont requises. Le but de la poursuite juridique est de
protéger, de façon équitable, les
Nouveaux-Mexicains et les gouvernements locaux, d'une part, et
les
demandeurs d'asile de l'Amérique centrale et d'ailleurs
qui ont
souffert de la négligence
des décideurs de Washington, de l'autre. »
« Ce sont les organisations et volontaires
religieux locaux qui doivent réparer les
dégâts de
l'administration fédérale sur la question de
l'immigration, a dit le maire Tim Keller. Lorsque le gouvernement
fédéral a abandonné la politique de 'mise en
liberté sécuritaire', il a abandonné les
États frontaliers. Les membres compatissants de la
communauté d'Albuquerque ont répondu à
l'appel et
sont venus en aide à ces familles dépourvues au
moment de
transiter par notre ville dans leur difficile voyage, et notre
ville a
répondu à l'appel en appuyant nos voisins et amis
dans
cet effort. Il est temps que l'administration
fédérale
fasse sa part et assume ses responsabilités juridiques
envers
ces familles, notre État et notre ville. »
En avril, le comté de San Diego a
déposé une poursuite semblable auprès de la
Cour
de district des États-Unis de la Californie du Sud.
- Union américaine des
libertés civiles -
L'Union américaine pour les
libertés
civiles (ACLU) de la Louisiane
a intenté une poursuite aujourd'hui contre
l'administration
Trump pour
son refus systématique d'accorder leur libération
à des centaines de
personnes qui languissent dans les prisons d'immigration
après
avoir
demandé l'asile légalement aux
États-Unis.
La poursuite en recours collectif a
été
intentée devant le Tribunal de District des
États-Unis
pour le District de Columbia, au nom de 12 plaignants
nommés qui, comme des centaines d'autres migrants, ont
demandé l'asile à des points d'entrée
officiels
conformément à la loi fédérale et ont
ensuite été confinés et envoyés dans
des
prisons
éloignées en Louisiane et en Alabama.
Parce que la loi leur nie le droit de demander
leur
libération à un juge de l'immigration, ils se sont
tournés vers le Département de la
sécurité
intérieure (DSH) qui est lié par des règles
qui
favorisent leur libération sur parole. Le Service de
l'immigration et de l'application des règles
douanières (ICE),
l'agence du DDSH qui est chargée de détenir ou
de relâcher les migrants, a cependant totalement
rejeté
leur libération conditionnelle même lorsque les
demandeurs
ont une cause d'asile sérieuse et satisfont aux exigences
légales.
Selon la poursuite, la politique d'ICE requiert
que les
demandeurs soient libérés s'ils établissent
leur
identité et démontrent qu'ils ne constituent pas un
danger, et ne risquent pas de s'enfuir.
« Comme des centaines de personnes qui sont
détenues dans de multiples centres de détention
d'ICE
dans l'extrême sud, nos plaignants demandeurs d'asile sont
punis
pour avoir observé la loi », a dit l'avocate
superviseure principale du SPLC (Centre juridique pour mettre fin
à la pauvreté dans les États du Sud), Luz
Virginia
Lopez. «
Ils ont suivi le processus légal en se présentant
d'abord
à un point d'entrée, et c'est ainsi que les
États-Unis les remercient, avec cruauté et au
mépris de la loi. »
Les approbations de libération
conditionnelle ont
fortement chuté sous le président Trump. Il y a
moins de
dix ans, environ 90 % des demandeurs d'asile
étaient
libérés. Aujourd'hui, au bureau local d'ICE de la
Nouvelle-Orléans, qui est responsable des demandeurs
d'asile
confinés dans plusieurs États du sud-est, la
libération
conditionnelle a été accordée seulement dans
deux
cas sur 130 en 2018.
« Ici en Louisiane, des milliers
d'immigrants et
de demandeurs d'asile subissent maintenant des conditions
brutales et
inhumaines dans nos centres de détention et nos prisons,
avec
pratiquement aucun espoir de libération », a
dit
Bruce Hamilton, avocat à l'ACLU en Louisiane et partenaire
juridique dans cette cause. « Nous intentons cette
poursuite pour mettre fin aux abus et forcer l'administration
Trump
à respecter la loi. » La poursuite met aussi en
lumière l'impact du traitement déshumanisant, en
particulier le recours abusif à l'isolement cellulaire et
les
soins de santé inadéquats, qui est chose
quotidienne dans
les prisons d'immigration, lesquelles sont souvent à but
lucratif.
« Dans tout le pays, il y a un large
consensus
à l'effet que l'incarcération fait plus de mal que
de
bien à nos communautés », a dit
l'avocate
Laura Rivera. « Pourtant, alors que les réformes de
la
justice criminelle mènent à une baisse des taux
d'incarcération, cette administration remplit les prisons
et les
centres de détention d'un
nombre record de migrants, plus de 53 000 selon le
dernier
décompte. Cela cause des souffrances sans bornes et est
illégal. J'ai passé une semaine au Centre de
traitement
d'ICE de Pine Prairie en Louisiane et j'ai vu des autobus
s'aligner
l'un après l'autre devant le centre pour décharger
leur
cargaison humaine. De nombreux
immigrants passent des mois dans ces centres et ce sont les
contribuables qui paient la note. »
(30
mai 2019.
Traduction: LML)
Le vendredi 24 mai, un juge
fédéral
a empêché l'administration Trump de construire des
segments du mur le long de la frontière méridionale
et a
bloqué le transfert de près de 1 milliard de
dollars du département de la Défense
destinés au
mur.
Le juge de district des États-Unis, Haywood
Gilliam Jr., du district Nord de la Californie, a accordé
une
injonction temporaire à la suite de la poursuite
entamée
par
l'Union américaine des libertés civiles (ACLU) au
nom du
Sierra Club et de la Coalition des communautés
frontalières méridionales.
Par suite d'une dispute en février au
Congrès sur la question du budget, alors que le
président
Trump s'est retrouvé sans les sommes qu'il avait
demandées pour son mur frontalier, celui-ci a
déclaré une urgence nationale afin d'obtenir les
fonds du
département de la Défense pour la construction du
mur.
Jugeant que la construction dans certaines
régions du Texas et de l'Arizona pourrait causer des
«
torts irréparables » à l'environnement
et que
les demandeurs pouvaient « démontrer de façon
plausible » que l'administration Trump avait «
outrepassé son autorité statutaire », le
juge
Gilliam a affirmé que l'injonction temporaire
était justifiée.
Gilliam a soulevé la question de la
séparation des pouvoirs entre les trois branches de
gouvernement, en particulier le pouvoir législatif
d'attribuer
des fonds. « Le contrôle 'absolu' du Congrès
des
dépenses fédérales — même si ce
contrôle devait frustrer les intentions de la branche
exécutive quant aux initiatives qu'elle juge importantes
— n'est
pas un défaut du système constitutionnel, a
écrit
Gilliam dans sa décision de 56 pages. C'est un rouage
de ce
système, un rouage essentiel. »
Le juge Gilliam a cité les essais
fédéralistes de James Madison sur l'importance de
limiter
la branche exécutive dans son appropriation de pouvoirs
qui
relèvent d'autres branches gouvernementales. « En
somme,
la position défendue lorsque le Congrès refuse une
demande de l'exécutif de s'approprier des fonds et que
l'exécutif trouve
néanmoins le moyen de dépenser ces fonds 'sans le
Congrès' n'est pas compatible avec les principes de base
de la
séparation des pouvoirs qui remonte au début de
notre
République », écrit Gilliam.
L'ACLU a maintenu que le recours à la
déclaration d'urgence pour recueillir des fonds pour la
construction du mur après que le Congrès ait
refusé au président Trump les 5 milliards de
dollars
qu'il demandait était illégal. L'avocat de l'ACLU,
Dror
Ladin, a dit que la cour avait bloqué tous les projets de
construction immédiats liés au
mur.
Gloria Smith, l'avocate du Sierra Club, a dit que
la
décision était aussi une victoire pour
l'environnement.
« Les murs divisent les quartiers, rendent les inondations
encore
plus dangereuses, détruisent la flore et la faune et
gaspillent
des ressources qui devraient plutôt servir aux
infrastructures
dont ces communautés ont vraiment besoin »,
a-t-elle dit.
Des responsables de l'administration Trump du
département de la Santé et des Services sociaux
(HHS) se
sont récemment rendus à la base militaire de Fort
Benning
en Géorgie dans le cadre des plans d'emprisonner 5 000
enfants
immigrants sans papiers. Le HHS est responsable du placement des
enfants une fois qu'ils ne sont plus détenus par
Immigration and
Customs Enforcement (ICE) qui est censé les garder pendant
un
maximum de 72 heures. Généralement, ils sont
placés dans des églises ou auprès
d'organisations
caritatives similaires ou dans des familles. Maintenant,
l'administration maintient les enfants dans des conditions
similaires
à la prison pendant de plus longues périodes.
Fort Benning est l'une
des
trois bases militaires que le HHS envisage d'utiliser, les autres
étant
Fort Still en Oklahoma et la base aérienne de Malmstrom
dans le
Montana. Les fonctionnaires décident quels bâtiments
déjà en place peuvent être utilisés
pour
accueillir les enfants et quelles portions du territoire des
bases
pourraient être utilisées pour
construire davantage de « villes-tentes ».
Le HHS travaille en collaboration avec le
Pentagone, ce
qui indique que le HHS en tant qu'agence est
intégré
à l'application de la loi, plutôt que d'agir en tant
qu'agence non policière des services sociaux. «
À
la demande du département américain de la
Santé et
des Services sociaux (HHS) et avec le soutien du
Département
américain de la
défense (DoD), HHS procédera à une
évaluation sur site de la propriété
inutilisée par le DoD en vue de son utilisation future
comme
abri temporaire d'urgence pour des enfants étrangers non
accompagnés », a déclaré HHS dans
un
communiqué.
Les défenseurs des droits soulignent que le
fait
de loger des enfants dans des conditions similaires à une
prison
nuit aux enfants qui n'ont commis aucun crime et qui ont le droit
d'asile et le droit, en tant qu'êtres humains, d'être
traités avec dignité et d'avoir tous leurs droits,
y
compris les droits à l'éducation et aux soins de
santé prévus. Un
certain nombre d'enfants sont décédés alors
qu'ils
étaient sous la garde d'ICE, principalement par manque de
soins
de santé. L'utilisation de bases militaires rend
également beaucoup plus difficile pour les avocats et les
défenseurs des droits d'aider les jeunes, car
l'accès aux
bases est restreint.
Ce qu'il faut, c'est que les enfants soient
immédiatement placés dans leur famille qui vit
déjà pour la plupart aux États-Unis, ou dans
des
logements qui existent dans toutes les communautés du pays
pour
les jeunes dans le besoin.
Élimination de l'enseignement scolaire
pour les
jeunes détenus
Plus
de 63 % des
migrants appréhendés à la frontière
en mai
étaient des enfants et des familles, principalement
d'Amérique centrale. Les agents du Service de la douane et
de la
protection des frontières des États-Unis (CBP) ont
arrêté plus de 144 000 personnes, dont
beaucoup
d'enfants dont certains sont des mineurs
non accompagnés. Ces jeunes seront détenus parfois
pendant des mois ou plus. Des milliers d'autres s'ajoutent aux
personnes déjà détenues injustement et
inhumainement dans des « villes-tentes », des
niches
à chien et autres installations similaires à une
prison.
Malgré cela, le gouvernement a annoncé l'annulation
des
cours d'anglais, de
l'aide juridique et des activités de loisirs pour les
enfants en
détention.
Le département de la Sécurité
intérieurese prépare également à
emprisonner davantage de bébés. Ils ont
acheté 2,2 millions de couches pour
bébé qui
seront entreposées dans un nouveau centre de
détention
fait de tentes au Texas, ainsi que 20 000 biberons
et 3 000 lingettes pour bébés.
Les documents de la Cour font état de
conditions
« analogues à une prison », qui peuvent
infliger des dommages psychologiques à ceux détenus
dans
les centres de détention, y compris ceux de Floride et du
Texas où sont détenus des milliers de jeunes.
Élection du Parlement
européen 2019
Tout comme l’Europe des monopoles est
fragmentée,
les élections du nouveau Parlement européen ont
produit
un parlement fragmenté. Tous deux sont
déchirés
par des intérêts privés rivaux en lice pour
le
contrôle des peuples dont les États-nations ne
représentent plus leur droit souverain de décider
eux-mêmes. Un article de German Foreign Policy, par
exemple,
décrit l'impact de l'introduction de l'euro sur les
États
membres de l'Union européenne, 1er janvier 1999.
German Foreign Policy rapporte : «
Selon une
étude récente de la Fondation Bertelsmann,
l'industrie
allemande, représentée par la
Fédération
des industries allemandes (BDI), est la plus grande gagnante de
l'Union
européenne (UE), avec 86 milliards d'euros par an,
grâce au marché commun. En février dernier,
le
Centre de
politique européenne (CEP) soulignait que l'Allemagne
était la plus grande bénéficiaire de
l'euro :
depuis sa création, la monnaie unique a
généré près de 1,9 billion
d'euros
pour la puissance centrale, tout en coûtant à
l'Italie 4,3 billions d'euros. Alors que la BDI parle de
l'UE en
termes élogieux, près d'un quart de la population
de l'UE est menacée par la pauvreté et l'exclusion
sociale. »
La croissance annuelle du revenu par habitant, par
exemple en Espagne (589), en Grèce (401), en Pologne (382)
ou en
Bulgarie (193) est beaucoup plus faible qu'en Allemagne (1
024).[1]
« L'Allemagne est non seulement le principal
bénéficiaire du marché commun, mais aussi le
principal bénéficiaire de l'introduction de l'euro.
Cela
a été confirmé par une étude
publiée
en février par le CEP de Fribourg.[2]
L'étude souligne qu'en 2017, le produit
intérieur
brut (PIB) de
l'Allemagne aurait été de 280 milliards
d'euros de
moins, sans la monnaie unique de l'UE. Au total, depuis
l'introduction
de l'euro, jusqu'en 2017, l'Allemagne a gagné
près
de 1,9 billion d'euros, soit environ 23 116 euros par
habitant.[3] Toutefois, le
CEP
souligne également
que, sur les huit pays de l'euro étudiés, seuls les
Pays-Bas affichaient un résultat positif - plus
de 346
milliards d'euros jusqu'en 2017 inclus,
soit 21 003
euros par habitant. La France et l'Italie, cependant, ont
été les grands perdants. Le PIB français
serait
de 374 milliards d'euros de plus, celui de l'Italie,
même
de 530 milliards d'euros de plus, si la monnaie commune
n'avait
pas été introduite, rapporte le CEP. De 1999
à 2017, la France a perdu environ 3,6 milliards
d'euros (55 996 euros par habitant). Au cours de la
même
période, l'Italie a perdu plus de 4,3 billions
d'euros
(73 605 euros par
habitant). »
En 2017, selon Eurostat, l'office statistique
de
l'UE, 22,5 % de la population de l'Union était
menacée de pauvreté et d'exclusion sociale[3], soit
à peine 1,2 % de moins que dix ans plus
tôt
(23,7 % en 2008). En 2017, la proportion des
personnes
dans l'UE, qui étaient toujours classées comme
étant menacées de pauvreté, après
avoir
reçu leurs prestations d'aide sociale, était
de 16,9 %, soit plus qu'en 2008 (16,6 %).
Seuls
sept pays de l'UE ont réussi à réduire leurs
proportions de 2008, tandis que dans 19 pays de l'UE,
elles
ont continué à augmenter. Selon Eurostat,
en 2017, 6,9 % de la population de l'UE est
« en
situation de privation matérielle
sévère ». Ces chiffres renvoient au
seuil de
risque de pauvreté déterminé au niveau
national,
dont les faibles niveaux sont eux-mêmes des indicateurs de
l'écart de prospérité qui existe au sein de
l'Union européenne. Alors qu'en Allemagne,
en 2017, les personnes menacées de pauvreté
étaient les adultes seuls ayant un revenu inférieur
à 13 152 euros par an, en Grèce - avec
des
dépenses de subsistance similaires à divers
égards
- seules les personnes ayant un revenu inférieur
à 4 560 euros par an étaient
considérées comme menacées de
pauvreté. En
Lituanie, en 2017, le seuil était de 3 681
euros,
et en Bulgarie de 2 150 euros. Comme mentionné
ci-dessus, la BDI parle de l'UE comme étant un «
royaume
de prospérité [...] avec un niveau
élevé de
responsabilité sociale ». [4]
« De nombreux pays d'Europe orientale et
d'Europe
du Sud-Est sont devenus des sites de production à faible
coût pour les entreprises allemandes, ce qui a
alimenté
l'énorme succès d'exportation de l'industrie
allemande,
et même l'a rendu possible. Le commerce allemand avec toute
la
région est en plein essor. Les échanges commerciaux
entre l'Allemagne et le groupe de Visegrad (la Hongrie, la
Pologne, la
République tchèque et la Slovaquie) ont
été
d'environ 256 milliards en 2017, soit nettement plus
que les
échanges avec la Chine (environ 170 milliards). Une part
importante du commerce allemand avec le groupe de Visegrad se
compose
d'échanges de livraison
entre des usines allemandes en Allemagne et leurs filiales dans
les
pays du groupe de Visegrad. Grâce à sa situation
géographique au coeur du continent et à ses
relations
traditionnelles, l'Allemagne a profité plus que tous les
autres
pays de l'UE de son élargissement vers l'Est. La
Grande-Bretagne, à la périphérie occidentale
de
l'UE, offre un
exemple du contraire. Comme les experts de l'Institut
économique
allemand (IW, Cologne) l'ont indiqué en octobre, la
Grande-Bretagne « a peu
bénéficié » de
l'élargissement
de l'UE vers l'Est. Par conséquent, elle joue « un
rôle beaucoup moins important » que l'Allemagne
dans
les chaînes de production de l'Union
européenne. »[5]
L'UE reste le marché de vente le plus
important
de l'économie allemande. En 2017, l'Allemagne a
exporté environ 750 milliards vers d'autres pays
membres de
l'UE, soit 58,6 % de ses exportations totales,
accumulant
ainsi un excédent d'exportation de près de 160
milliards.[6]
Ces
énormes avantages expliquent
la satisfaction de la grande majorité des entrepreneurs
allemands envers l'UE, malgré le mécontentement
croissant
des petites et moyennes entreprises allemandes.[7]
Les résultats des élections
Les élections au Parlement européen
ont eu
lieu dans les 28 États membres de l'UE, en hausse par
rapport à 12 en 1994. Le taux de participation a
été de 50,5 %, le plus
élevé
en 20 ans. Le Parti populaire européen (PPE) a
remporté 180 sièges (35 de moins qu'en 2014),
et
l'Alliance progressiste des
socialistes et démocrates (S&D) 146 sièges
(40
de moins qu'en 2014). Ensemble, ils ont obtenu 326
sièges, mais pas la majorité au sein du parlement
qui
compte 751 députés.
Les médias parlent d'une « vague
verte », car les verts ont augmenté le nombre
de
leurs députés de 50 à 67,
grâce
à une forte représentation en Allemagne et en
France.
En Allemagne, le parti Vert a presque
doublé ses
votes par rapport à 2014 et est arrivé en
deuxième place avec 20,5 % des voix.
En France, La République en Marche (LREM)
du
président Emmanuel Macron et le Rassemblement national de
Marine
Le Pen entrent dans le nouveau Parlement européen avec 23
sièges chacun. Le Rassemblement national a recueilli un
nombre
record de voix (5,3 millions, contre 4,7 millions
en 2014),
plus que
le 23,3 % des suffrages exprimés pour le LREM.
Europe-Ecologie-Les-Verts de Yannick Jadot a pris la
troisième
place avec 13,5 % des suffrages, « une
augmentation
significative » par rapport à leur score
de 9,9 % des suffrages en 2014 et plus
qu'estimé
dans les sondages préélectoraux.
En Italie, « le parti d'extrême droite
de
Matteo Salvini a cimenté son emprise sur le paysage
électoral avec 34,3 %, au détriment de
son
partenaire de la coalition du gouvernement national, le
Mouvement 5 Étoiles, qui a obtenu la moitié
moins de
voix
(17,1 %) pour arriver en troisième »,
rapporte
France 24.
Forza Italia de l'ancien premier ministre Silvio Berlusconi a
obtenu
moins de 9 % des voix.
En Autriche, le grand vainqueur des
élections
européennes serait le chancelier Sebastian Kurz. «
Au beau
milieu d'une crise gouvernementale provoquée par le
scandale de
corruption de son partenaire dans la coalition, son parti, l'OVP,
a
augmenté de 7 % sa part du vote et obtient sept
sièges au nouveau parlement européen. Par
ailleurs, en République tchèque, le parti du
premier
ministre populiste, Andrej Babis, l'ANO, a remporté le
plus
grand nombre de voix, alors que Babis fait face à des
accusations de fraude portant sur le détournement de fonds
de
l'UE. Il en va de même pour le premier ministre bulgare
Boyko
Borissov, dont le GERB s'est renforcé malgré les
récents scandales », rapporte EURACTIV.com.
[8]
En Grèce, « le premier ministre,
Alexis
Tsipras, à la suite de défaites cuisantes aux mains
de
l'opposition conservatrice du Nouveau Parti démocratique
(PPE)
aux élections européennes et locales, a
annoncé
des élections anticipées, qui auront lieu sans
doute
le 30 juin. »
« Toute la gauche européenne a vu sa
représentation baisser, passant de 52
à 39
députés. »
« La Coalition européenne du
mouvement
d'opposition polonais, composée de la Plateforme civique
(PO),
dirigée par l'ancien président du Conseil
européen, Donald Tusk, et d'un groupe de partis de gauche
et
ruraux, a obtenu 38,3 %, mais reste toujours
derrière
le Parti droit et justice (PiS) au pouvoir. Le fait que
l'opposition
unie n'ait pas
réussi à
l'emporter sur le parti au pouvoir est une défaite en soi.
Le
résultat serré place les deux camps sur une
trajectoire
de collision frontale pour les élections nationales en
automne,
ce qui pour l'instant ne présage rien de bon pour
l'opposition. »
En Hongrie, le Parti Fidesz du premier ministre
Viktor
Orban « a été pratiquement le seul parti du
continent à remporter une majorité absolue
avec 52,3 % des suffrages. Le seul autre parti qui
remporté une majorité absolue est le Parti
travailliste
de Malte. »
En Grande-Bretagne, le nouveau Parti du Brexit de
Nigel
Farage a remporté 31,7 % des suffrages
et 29
des 73 sièges de la Grande-Bretagne. Le Parti
conservateur
n'a recueilli que 8,7 % des suffrages, tandis que le Parti
travailliste de Jeremy Corbyn a recueilli 14,1 % des
suffrages. Les
libéraux-démocrates et les verts ont obtenu de
«
solides résultats historiques ».
Selon France 24, « les résultats
des
élections de dimanche devraient remodeler la coalition au
pouvoir de l'UE, car les partis d'extrême droite, les verts
et
les libéraux proeuropéens ont fait de gros gains
aux
dépens des partis de l'establishment de gauche et de
droite. » [9]
Notes
1. Giordano Mion, Dominic
Ponattu : « Ökonomische Effekte des
EU-Binnenmarktes in
Europas Ländern und Regionen. Herausgegeben von der
Bertelsmann
Stiftung ». Gütersloh 2019.
2. « L´euro
a 20
ans : qui sont les perdants ? Qui sont les
gagnants ?
Une étude empirique », Alessandro Gasparotti et
Matthias Kullas, Les Études du CEP, Fribourg,
février 2019
3. « Tendance
à la
baisse pour la proportion de personnes menacées de
pauvreté ou d'exclusion sociale dans l'UE »,
Eurostat
Communiqué de presse, 159/2018 - 16 octobre
2018
4. « Gemeinsamer
Appell der
deutschen Wirtschaft : Wirtschaft für
Europa »,
bdi.eu, 5 septembre 2019.
5. Michael Hüther,
Matthias
Diermeier, Markos Jung, Andrew Bassilakis : « If
Nothing is
Achieved : Who Pays for the Brexit ? »,
Intereconomics 5/2018, 274-280.
6. « EU weiterhin mit
Abstand wichtigster Handelspartner Deutschlands »,
handelsblatt.com, 7 mai 2018.
7. Voir : «
Europas
Achsen », german-foreign-policy.com, 3
juillet 2018.
8. « Farage tops poll
and
Remain parties surge as EU polls spell out UK's
divide »,
Benjamin Fox, EURACTIV.com, 27 mai 2019.
9. « Populist push,
green
wave, establishment in turmoil : a round-up of the EU
elections », France 24, 28
mai 2019.
(German Foreign
Policy)
- Workers' Weekly -
Les élections des
eurodéputés au
Parlement européen se sont déroulées en
Grande-Bretagne le 23 mai. Elles ont été
présentées comme des élections dont personne
ne
voulait, car il est envisagé que les
eurodéputés
élus ne siègent pas avant l'échéance
révisée du Brexit, le 31 octobre. Les partis
principaux de Westminster ont à
peine une position cohérente en tant que partis et le
Parti du
Brexit a été enregistré à l'origine
comme
une société à responsabilité
limitée, et non comme un parti avec des membres.
Dans le même
temps,
les contradictions au sein de l'Union européenne (UE)
s'intensifient, notamment entre la France et l'Allemagne, qui
dominent
le projet européen. Ils sont de plus en plus en
désaccord
et de plus en plus dans la tourmente à l'interne.
On ne peut donc pas vraiment se demander s'il est
plus
avantageux de rester dans l'Union européenne ou de la
quitter,
compte tenu de la nature de ce « projet
européen ». L'argument selon lequel quitter est
la
seule option en raison de la nature néolibérale de
l'UE
et de sa concentration du pouvoir ne tient pas, car la classe
ouvrière et les
peuples britanniques ne peuvent simplement pas échapper
à
l'ordre du jour néolibéral de cette manière.
De
même, l'argument selon lequel rester basé sur le
fait que
l'UE garantira les droits ou est internationaliste a le
défaut
que l'UE est en proie à ces contradictions et que la
vision
d'une « Europe sociale » qui favorise
systématiquement les
citoyens et leurs droits continue de reculer.
La question est que le peuple doit s'opposer aux
injustices auxquelles il est confronté dans sa vie
quotidienne.
Ces injustices font partie intégrante de la soi-disant
démocratie libérale qui caractérise le
système politique en place et qui fait face à une
telle
crise, en Grande-Bretagne et dans l'Union européenne, sans
illusions ni idées préconçues. Il
doit discuter de ses positions et voir si les conditions sont
réunies pour ce à quoi il aspire. Et il doit savoir
ce
qui est nécessaire pour faire émerger les
conditions de
ses droits et en faire l'ordre du jour. En d'autres termes, le
peuple
doit résister à la tentation de transformer les
partisans
de rester ou de sortir en choses plutôt qu'en êtres
humains
ayant leurs propres droits et intérêts.
La question au coeur
des
considérations pour le peuple est que, Brexit ou pas, il
reste
à déterminer où se situe le pouvoir
politique.
Quelle que soit la relation entre la Grande-Bretagne et l'UE, ou
entre
la Grande-Bretagne et les États-Unis, la classe
ouvrière
et les peuples de ce pays et de l'Europe, ou les relations
d'État au sein du «
Royaume-Uni », il reste nécessaire d'investir
le
peuple du pouvoir de contrôler et de prendre les
décisions
concernant ses propres affaires politiques, dont tout le reste
dépend. Ainsi, on peut affirmer que Brexit ou non-Brexit
n'est
pas une décision politique sur laquelle le corps politique
doit
se scinder, se ranger du côté de l'un ou de l'autre,
comme si tout le reste dépendait de cette décision
politique. Voir les choses de cette façon revient à
réduire les gens à des spectateurs, à des
meneurs
de claque ou à des râleurs.
Pour
une
solution
dans
laquelle
le peuple parle en son propre nom !
(Pour voir les articles
individuellement, cliquer sur le titre de l'article.)
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