Numéro 16 - 28 avril 2018
Journée internationale
d'unité et de lutte de la classe ouvrière
Tout en oeuvre pour bâtir le
Nouveau!
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Journée
internationale
d'unité
et
de
lutte
de
la
classe
ouvrière
• Tout en oeuvre pour bâtir le Nouveau!
Le troisième
Sommet historique intercoréen pave la voie à une paix
permanente dans la péninsule coréenne
• La Corée est une! Félicitations!
• Déclaration de Panmunjom pour la
paix,
la prospérité et l'unification de la péninsule
coréenne
• Transcription de la conférence de
presse
du président Moon Jae-in et du président Kim Jong Un
• Le secrétaire présidentiel
principal aux communications publiques informe les médias sur la
réunion entre les deux dirigeants
• Le gouvernement canadien continue ses
activités contre la RPD de Corée
États-Unis
• Un autre débrayage national
réussi des étudiants
• De vigoureuses manifestations du mouvement
anti-guerre dénoncent les frappes contre la Syrie
Supplément
Cuba
• Le Parti communiste appuiera et soutiendra
résolument le nouveau président
Journée internationale
d'unité et de lutte de la classe ouvrière
Tout en oeuvre pour bâtir le Nouveau!
Pendant que les
travailleurs partout sur la planète se préparent à
célébrer le Premier Mai 2018, des contingents de la
classe ouvrière internaitonale réfléchissent
à leur situation et à leurs demandes. À Cuba, les
travailleurs célèbrent leur pouvoir populaire et
s'engagent à prendre d'autres mesures pour consolider leur
économie socialiste. Dans le monde capitaliste, les travailleurs
savent d'expérience directe
que
les problèmes auxquels ils font face au travail et
plus généralement dans la vie et la société
sont liés à ce problème non résolu que le
pouvoir politique est entre les mains d'intérêts de classe
qui leur sont opposés. Pour résoudre ces problèmes
récurrents, la classe
ouvrière doit collectivement résoudre la question de qui
décide. Les travailleurs doivent pour cela s'appuyer sur leur
propre pensée, leurs propres institutions, leur unité et
force numérique et leur détermination à devenir
une
force politique indépendante qui résout les
problèmes par des actions avec analyse. Ils doivent s'attaquer
aux problèmes
économiques et sociaux en tant que force unie toujours plus
consciente de sa responsabilité sociale de se constituer en la
nation et de donner à la société un but prosocial.
C'est ce qui leur donnera confiance dans leur capacité à
bâtir le Nouveau. Quoi qu'il arrive, ils ne doivent pas chercher
des solutions auprès d'une élite dominante qui sert des
intérêts privés supranationaux. L'histoire a
montré que cette élite dominante qui contrôle
présentement le processus politique ne permettra rien qui soit
favorable aux travailleurs.
Cette conscience des travailleurs de la
nécessité de s'unir et de s'appuyer sur eux-mêmes
pour changer les choses en faveur du peuple provient de la lutte de
classe qu'ils mènent et qui devient une expérience de
classe sociale. L'expérience directe, lorsque
résumée, produit une nouvelle conception du monde, qui
n'est pas basée sur le pragmatisme comme la conception du monde
de classe sociale des impérialistes qui possèdent et
contrôlent l'économie de base et l'État. La
conception du monde pragmatique est opportuniste et
intéressée et elle sert à justifier ce qui ne se
justifie pas. Sa devise est que la fin justifie les moyens et que rien
ne réussit mieux que le succès. Si ses tenants
n'obtiennent pas le succès voulu, ils se vangent de ceux qui
leur font obstacle. Les
arrangements que ces derniers mettent en place imposent aux
travailleurs leur conception du monde et pensée
arriérées pour les maintenir sous leur contrôle.
Partant de leur notion que dans la société d'aujourd'hui
chacun doit pouvoir à ses besoins de lui-même, ils veulent
que les travailleurs s'occupent chacun de leurs affaires et
délaissent les affaires de la société ou du corps
politique. Ils veulent qu'ils soient apolitiques et inactifs
collectivement.
La conception du monde de
l'élite dominante, qui est basée sur la défense de
ses intérêts privés, est de se servir de ses
positions de pouvoir et de privilège pour maintenir la
société divisée entre les gouvernants et les
gouvernés. Leur processus politique voit à ce qu'aucune
discussion n'ait lieu sur les solutions qui soient favorables au peuple
et
sur comment les travailleurs aborderaient les problèmes. Il
force les individus à voir les problèmes de
manière individuelle et à se débrouiller chacun de
son côté. Pour « réussir » chacun de
leur côté, les individus sont censés agir seuls
devant l'État pour obtenir ce à quoi ils ont droit.
Entre-temps, les institutions d'État ne prétendent
même plus avoir affaire à des collectifs
qui représentent les travailleurs, mais reconnaissent par contre
les collectifs qui représentent les riches. Elles ne
reconnaissent pas la nécessité de changement qui est
objective parce que cela porte atteinte aux intérêts
privés et aux privilèges de classe de la minorité
riche. Tout comme la nature de classe de la minorité riche
l'amène à manipuler
l'économie et l'État pour servir ses
intérêts privés étroits, elle l'amène
aussi à ne pas vouloir démocratiser le processus
électoral pour que les citoyens puissent participer directement
à la gouvernance. Ceux qu'on appelle les représentants du
peuple, qui représentent en fait des intérêts de
classe étrangers au peuple, sont appelés à
gouverner à sa
place.
Depuis quelque temps, il est devenu à la mode
pour la classe dominante de dire que les mesures qu'elle prend pour
défendre ses intérêts privés étroits
et ses privilèges de classe sont synonymes de l'intérêt
national. Et ce, même si les mesures prises ne
résolvent aucun des problèmes de base et mènent
à des crises économiques
récurrentes qui font des ravages, au maintien du diktat
antidémocratique et à la violence et la guerre sans fin.
Les travailleurs savent qu'ils peuvent défendre
leurs intérêts individuels et collectifs et leurs droits
s'ils s'unissent dans l'action pour défendre les droits de tous
et le grand intérêt collectif du corps politique. Cela
veut dire se mobiliser dans leurs propres organisations, avec leur
propre pensée, pour mettre à contribution la force du
nombre en
appui à des actions conscientes pour réaliser les
réformes politiques qui vont les investir du pouvoir. Eux seuls
ont intérêt à défendre leurs droits et
à résoudre les problèmes auxquels le peuple et
l'économie sont confrontés, pour ainsi forcer les
parasites qui ne sont pas leurs pairs à reculer.
Les réunions du jeudi de la section 1005 des Métallos
à Hamilton, qui ont lieu sans faute depuis 2003, sont un forum
où les travailleurs peuvent discuter de leurs
préoccupations et développer leur politique
indépendante.
Pour résoudre les problèmes auxquels la
société est confrontée, la minorité riche
qui domine aurait à subordonner ses intérêts
privés et ses privilèges de classe au caractère
socialisé de l'économie et à donner un but moderne
à la société, soit de s'assurer que les droits de
tous soient garantis. Au lieu de cela, elle se sert de son pouvoir pour
imposer la domination d'intérêts privés et du
privilège de classe et pour bloquer la voie vers l'avant. Le
pouvoir politique entre les mains de l'élite
privilégiée dominante ne s'exerce plus par un
gouvernement des lois. Les gouvernements des pouvoirs de police, du
pouvoir exécutif permanent sous prétexte d'états
d'exception permanents, éliminent
les mécanismes du système politique qui étaient
autrefois considérés comme les voies dites par lesquelles
le peuple pouvait autrefois réclamer ses droits. Selon
l'élite dominante, le seul choix qu'il reste aux travailleurs
est de renoncer à la résistance aux atteintes à
leurs droits, voire même de renoncer à leurs droits, de
trahir leur conscience et de
baisser les bras.
Le renouveau démocratique du processus politique
devient donc une nécessité urgente. Ce Premier Mai, alors
qu'une élection générale va bientôt
être déclenchée en Ontario et à l'approche
d'une élection générale au Québec à
l'automne, et alors que les travailleurs dans toutes les provinces
affrontent une offensive antisociale de plus en plus
brutale, peu importe quel parti forme le gouvernement, la voie vers
l'avant pour les travailleurs est d'entreprendre le renouveau politique
démocratique.
Tout en oeuvre pour
bâtir le Nouveau!
Faisons
du
Premier
Mai
un
Succès!
Tous aux activités du Premier
Mai 2018!
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Le troisième Sommet historique
intercoréen pave la voie à
une paix permanente dans la péninsule coréenne
La Corée
est une! Félicitations!
Alors que le Sommet intercoréen se terminait
à Panmunjom, dans la
zone démilitarisée (DMZ) au 38e parallèle, et
que ses résultats
extraordinaires étaient annoncés, on a entendu partout
dans le monde un
soupir de soulagement collectif suivi d'expressions d'espoir et de
joie. La Corée est une !
Les Coréens ont établi leur propre ordre
du jour pour parvenir à la
paix, à l'unification de leur nation et à la
prospérité. Ils l'ont fait
en ne permettant pas d'intrusion et d'ingérence de
l'extérieur.
Ils ont déclaré au monde entier que les menaces
d'apocalypse que les
impérialistes
américains brandissent contre la
République populaire
démocratique de Corée pour la forcer à se plier
leurs demandes ne marcheront pas car la Corée est une et ne sera
plus
divisée. C'est une très bonne nouvelle pour le peuple
coréen et les peuples du
monde.
C'est seulement lorsqu'on défend les
intérêts des peuples que des
solutions pacifiques peuvent être trouvées. Le monde
entier en a été
témoin le 27 avril et les peuples ont partout
exprimé leur admiration
et leur gratitude. Le haut niveau de culture démontré par
les
deux chefs
d'État, le président Moon de la République de
Corée et le
président Kim de la République populaire
démocratique de Corée, et leurs
organisations, dans les préparatifs et par leurs gestes pendant
l'événement,
a créé une atmosphère de calme et d'optimisme qui
fait
honneur au peuple
coréen et à ses dirigeants.
Partant de l'objectif d'obtenir des résultats
concrets pour les aspirations de la nation coréenne à
l'unité et à la paix,
tout a été fait pour assurer le succès des
pourparlers. Aucun incident
fâcheux et pas de grand mélodrame, contrairement à
ce qui se passe régulièrement dans
le camp
impérialiste. À la vue du
monde entier, les deux hommes d'État ont se sont
rencontrés pour régler
des
affaires politiques sérieuses d'une manière qui favorise
leur peuple, défend sa dignité et ses aspirations
profondes et contribue
à la
cause de la paix sur la péninsule
coréenne et ailleurs.
Le Sommet a démontré que lorsque l'objectif n'est pas la
domination et
la
destruction mais la recherche de solutions qui favorisent les peuples,
les problèmes peuvent être résolus et cela suscite
l'appui enthousiaste des peuples.
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) exprime sa
confiance dans la réalisation des décisions
annoncées dans la
Déclaration conjointe pour
la paix, la prospérité et l'unification de la
péninsule coréenne. Nous
souhaitons au peuple coréen et à ses dirigeants pleins
succès dans la
réalisation de leurs aspirations historiques.
Déjà, la DMZ, un
symbole de guerre et de division imposé depuis des
années, est devenue
un symbole de paix, d'espoir et d'unification. Cette réalisation
nous
convainc que des mesures pratiques continueront d'être prises qui
permettent d'atteindre les résultats souhaités
tels qu'énoncés dans la
Déclaration conjointe adoptée à Panmunjom.
La Corée est
une ! Félicitations !
Déclaration de Panmunjom pour la paix, la
prospérité et l'unification de la péninsule
coréenne
Le président de la Commisson des affaires
d'État Kim Jong un et le président Moon Jae-in sont
escortés par la garde d'honneur traditionnelle
sud-coréenne vers une place près de la Maison de la paix
pour la cérémonie de bienvenue officielle et l'inspection
de la garde.
Le 27 avril 2018, à une période
de haute signification marquée par
le changement historique intervenu dans la péninsule
coréenne, Kim
Jong-un, président du Comité des affaires d'État
de la République
populaire démocratique de Corée, et Mun Jae-in,
président de la
République de Corée, ont, conformément à
l'aspiration
unanime de la nation entière à la paix, à la
prospérité et à la
réunification, tenu une conférence au sommet Nord-Sud
dans le « Maison
de la paix » à Panmunjom.
Les chefs suprêmes du Nord et du Sud ont
déclaré solennellement
aux 80 millions de Coréens et au monde entier qu'il n'y
aura plus de
guerre et qu'une époque nouvelle, époque de paix, est
inaugurée dans la
péninsule coréenne.
Suivant leur ferme volonté de mettre fin au plus
tôt à la division
et à l'affrontement de vieille date, legs de la guerre froide,
d'ouvrir
hardiment une époque nouvelle, époque de
réconciliation nationale, de
paix et de prospérité, d'améliorer et
développer toujours plus
activement les rapports Nord-Sud, les chefs suprêmes du Nord et
du Sud
ont
déclaré, à Panmunjom, lieu historique, ce qui
suit :
1. Le Nord et le Sud amélioreront et
développeront sur tous les
plans et de façon remarquable leurs rapports pour renouer les
liens du
sang coupés de la nation et hâter un avenir de
prospérité commune et de
réunification dans l'indépendance.
L'amélioration et le développement des
rapports Nord-Sud sont le
voeu unanime de la nation entière et une exigence urgente de
l'époque
qui ne souffre plus d'ajournement.
i) Le Nord et le Sud ont
réaffirmé le principe d'indépendance
nationale selon lequel notre nation doit décider elle-même
de son
destin et sont convenus d'appliquer en tous points les
déclarations et
tous les accords déjà adoptés entre eux pour
inaugurer une phase de
tournant au niveau de l'amélioration et du développement
de leurs
rapports.
ii) Le Nord et le Sud
ouvriront dans les meilleurs délais le
dialogue et des négociations dans tous les domaines, dont des
pourparlers à haut rang, pour prendre des mesures actives visant
à
appliquer les points convenus lors de la conférence au sommet.
iii) Le Nord et le Sud sont
convenus d'établir dans la zone de
Kaesong le bureau commun de liaison Nord-Sud où les
autorités des deux
parties stationneront en permanence en vue d'une consultation
étroite
entre les autorités des deux parties, d'échanges et d'une
coopération
non gouvernementaux satisfaisants.
iv) Le Nord et le Sud sont
convenus d'activer une coopération, des
échanges, le va-et-vient et des contacts dans différents
domaines de
toutes les couches sociales afin de favoriser l'atmosphère de
réconciliation et d'union nationales.
Ils promouvront activement,
sur le plan intérieur, à l'occasion des
journées significatives pour le Nord comme pour le Sud, dont
le 15
Juin, des festivités communes nationales avec la participation
des
autorités, des parlements, des partis politiques, des
organisations
d'autonomie régionale, des organisations non gouvernementales et
de
toutes les couches sociales, pour stimuler l'atmosphère de
réconciliation et de coopération, et, sur le plan
extérieur,
participeront en commun aux compétitions internationales, dont
les Jeux
asiatiques 2018, pour démontrer au monde entier
l'intelligence, le
talent et l'union de la nation.
v) Le Nord et le Sud sont
tombés d'accord pour s'attacher à régler
d'urgence les problèmes humanitaires engendrés par la
division
nationale et pour ouvrir des pourparlers de la Croix-Rouge Nord-Sud en
vue de résoudre par consultation les différents
problèmes, dont les
retrouvailles entre proches et parents dispersés.
Dans l'immédiat, des
retrouvailles entre proches et parents dispersés auront lieu
à l'occasion du 15 août prochain.
vi) Le Nord et le Sud sont
convenus, en vue d'un développement
équilibré de l'économie nationale et d'une
prospérité commune, de
promouvoir activement les points convenus dans la Déclaration
du 4
Octobre et, en premier lieu, de prendre des mesures pratiques visant
à
relier les réseaux ferroviaires et routiers des côtes est
et ouest, à
les moderniser et à les mettre en fonctionnement.
2. Le Nord et le Sud s'attacheront en commun
à atténuer la
grave tension militaire et à éliminer effectivement le
danger de guerre
dans la péninsule coréenne.
La réduction de la tension militaire et
l'élimination du danger de
guerre dans la péninsule coréenne s'avèrent
particulièrement
importantes pour le destin de la nation et cruciales pour une vie
pacifique et stable des Coréens.
i) Le Nord et le Sud sont
convenus de cesser sur tous les plans,
notamment sur terre, sur mer et dans l'air, tous genres d'actes
d'hostilité l'un à l'égard de l'autre de nature
à provoquer une tension
et un conflit militaire.
Dans l'immédiat, ils
sont convenus de cesser à partir du 1er mai
l'émission par haut-parleur et l'épandage de tracts et
tous les autres
actes d'hostilité dans les parages de la ligne de
démarcation
militaire, d'en supprimer les moyens correspondants et de transformer
la zone démilitarisée en une zone de paix réelle.
ii) Le Nord et le Sud sont
convenus de prendre des mesures
effectives visant à convertir les parages de la « limite
nord » de la
mer de l'Ouest en zone de paix pour prévenir des conflits
militaires
éventuels et à permettre une pêche en
sûreté.
iii) Le Nord et le Sud sont
convenus, en fonction de l'activation
de la coopération, des échanges, du va-et-vient et des
contacts entre
eux, de prendre différentes mesures visant à les assurer
sur le plan
militaire.
En vue de résoudre sans délai par
consultation les problèmes
militaires surgis entre eux, le Nord et le Sud sont convenus d'ouvrir
de fréquents pourparlers entre les autorités militaires,
dont ceux avec
ministre des Forces armées populaires, et, en premier lieu, des
pourparlers militaires au rang de généraux dans le
courant du mois de
mai.
3. Le Nord et le Sud collaboreront activement
à l'instauration
d'un système de paix permanent et durable dans la
péninsule coréenne.
Mettre un terme à l'état d'armistice
anormal actuel dans la
péninsule coréenne et y installer un système de
paix durable sont une
tâche historique qui ne souffre plus de retard.
i) Le Nord et le Sud ont
réaffirmé leur accord de non-agression
stipulant la non-emploi de toute forme de force armée pour
convenir de
le respecter rigoureusement.
ii) Le Nord et le Sud sont
convenus de procéder au désarmement par
étape en fonction de l'atténuation de la tension
militaire et de
l'établissement de la confiance militaire effective entre eux.
iii) Le Nord et le Sud sont
convenus de promouvoir activement
l'ouverture de pourparlers tripartites entre le Nord, le Sud et les
États-Unis ou de pourparlers quadripartites entre le Nord, le
Sud, la
Chine et les États-Unis en vue de proclamer la fin de la guerre
cette
année marquée par le 65e anniversaire de la
conclusion de l'accord
d'armistice, de convertir celui-ci en un accord de paix et d'instaurer
un système de paix permanent et durable.
iv) Le Nord et le Sud ont
confirmé l'objectif commun d'aboutir à
une péninsule coréenne sans armes nucléaire
grâce à une
dénucléarisation complète.
Le Nord et le Sud ont partagé l'avis que les
mesures actives prises
par le Nord revêtent une importance considérable pour la
dénucléarisation de la péninsule coréenne
et sont convenus de
s'acquitter chacun de ses responsabilités et de son rôle.
Le Nord et le Sud se sont accordés pour
s'attacher à s'assurer du
soutien et de la coopération de la communauté
internationale pour la
dénucléarisation de la péninsule coréenne.
Les chefs suprêmes du Nord et du Sud sont
convenus de discuter
sérieusement et fréquemment des problèmes majeurs
de la nation à
travers des conférences régulières et par des
liaisons téléphoniques
directes, d'approfondir ainsi la confiance mutuelle et de travailler
ensemble à élargir davantage la tendance favorable au
développement
durable
des rapports Nord-Sud, à la paix, à la
prospérité et à la réunification
de la péninsule coréenne.
Dans l'immédiat, le Président Mun Jae-in
visitera Pyongyang en automne de l'année courante.
Panmunjom, le 27 avril 2018
Kim Jong-un
Président du Comité des affaires d'État
de la République populaire démocratique de Corée
Moon Jae-in
Président
de la République de Corée
(Source :
Naenara. Photo: Korea.net)
Transcription de la conférence de presse du
président Moon Jae-in et du président Kim Jong Un
Le président Moon Jae-in et le président Kim Jong Un
applaudissent après la signature de la Déclaration de
Panmunjom
Ce qui suit est la transcription non officielle de la
conférence de presse conjointe du président Moon Jae-in
et
du président Kim Jong Un suite à la signature de la
Déclaration de Panmunjom
Président Moon
Compatriotes sud et nord-coréens, le
président Kim et moi avons tenu une réunion historique et
conclu un accord important qui repose sur vos aspirations. Nous
n'allons pas nous faire la guerre et nous déclarons une nouvelle
ère de paix.
Au cours des
dernières décennies, nous avons souffert les
tragédies de la sécession mais maintenant nous sommes
ici, ensemble, parce que nous avons surmonté toutes ces
épreuves. Le président Kim et moi avons convenu et
confirmé que notre objectif est la
dénucléarisation de la péninsule coréenne.
Il est vraiment significatif à cet égard que
la Corée du nord ait déclaré qu'elle allait
arrêter tout développement nucléaire et cela
constitue un nouveau départ très important.
La Corée du sud et du nord vont coopérer
de façon plus étroite ; au moyen de l'accord de
trêve et de paix, nous allons mettre fin au régime de la
guerre froide et bâtir un système permanent pour la paix.
L'ordre international, y compris la péninsule coréenne,
peut être transformé par cet important accord. Nous
croyons qu'il n'y aura
plus de provocations et d'hostilités sur terre, en mer et dans
les airs. Nous allons mettre en place des mesures pour prévenir
de telles confrontations. La zone démilitarisée va
devenir une véritable place pour la paix et nous allons
prévenir les confrontations militaires accidentelles en mer afin
que les pêcheurs du sud et du nord puissent vaquer à
leurs affaires.
Je veux remercier et rendre hommage à la
détermination brave et courageuse du président Kim qui a
rendu tout cela possible. Nous allons travailler ensemble aux
développements futurs.
Le président Kim et moi avons fermement
confiance l'un en l'autre et nous allons organiser des réunions
et des discussions téléphoniques régulières
en vue de la réunification. À partir de maintenant, nous
n'allons pas retourner en arrière.
Compatriotes coréens, de concert avec le
président Kim, je vais travailler fort à l'unification,
à [inaudible] et à la paix. Nous avons juste
débuté ce pas en avant. Notre personnel de niveau
opérationnel va coopérer étroitement et
négocier. Toutes les couches de la société et du
pays vont être mobilisées dans les échanges. Nous
allons reprendre
les réunions des familles séparées et elles vont
pouvoir échanger des lettres. Il y aura un bureau de liaison
conjoint entre le sud et le nord dans lequel du personnel du nord et du
sud sera en poste.
Il est à espérer que le nord et le sud
vont examiner et entreprendre le développement plus
poussé d'institutions.
Le président Kim et moi avons établi un
jalon pour la réunification, la paix et la
prospérité qui ne va pas chanceler. Grâce à
la détermination du président Kim, nous avons atteint
cette décision humaine qui est un cadeau aux peuples du monde et
au peuple coréen. Cette annonce est réellement
exceptionnelle. C'est la première fois qu'un
dirigeant coréen du nord se présente devant le
monde entier pour faire une telle annonce.
Je tiens à vous remercier encore une fois,
président Kim, pour votre détermination et votre geste
courageux.
Merci.
Kim Jong Un
Compatriotes coréens au pays et à
l'étranger, le président Moon et moi nous sommes
rencontrés au village de Panmunjom animés d'une immense
obligation envers l'histoire, pour la première fois. Afin de
faire un succès de ces pourparlers et du Sommet, le
président Moon et tout le personnel de la Corée du sud
ont
travaillé très fort et je voudrais vous en remercier. Je
veux aussi remercier tous les Coréens du sud de leur
hospitalité et de nous avoir accueillis de façon si
chaleureuse.
Le nord et le sud ont perdu
tant de temps avant de se rencontrer à nouveau. Nous avons
attendu cette réunion pendant longtemps. Nous sommes une nation,
nous ne pouvons pas être séparés et nous partageons
le même sang, et c'est ce que je ressens très fort.
Nous vivons très près l'un de l'autre et
nous ne devons pas nous affronter ; nous sommes des frères
et une nation qui doit vivre ensemble. Nous devons paver la voie
à un avenir nouveau où tout le peuple peut vivre en paix.
C'est la raison pour laquelle je suis venu ici.
Le président Moon et moi avons pris cette
question au sérieux et nous avons tenu des discussions
sincères sur plusieurs sujets. La nation entière doit
pouvoir vivre sans [inaudible] et nous avons confirmé notre
détermination envers un avenir de paix. Nous avons
déjà convenu de mesures et de plans pour mettre en oeuvre
les accords déjà
conclus. Nous allons changer la situation en nous en tenant à
ces accords.
Pour la paix, la prospérité et
l'unification de la péninsule coréenne, nous avons conclu
un accord et signé la déclaration qui reflète
l'accord. La déclaration ne devrait pas connaître
l'histoire tragique des accords précédents. Nous allons
donc travailler ensemble étroitement à la mise en oeuvre
entière et couronnée de succès de la
déclaration.
Je souhaite sincèrement que les Coréens
du sud et du nord pourront évoluer librement sur la voie que
j'ai prise aujourd'hui. Nous allons être un une fois de plus
alors que nous partageons la même langue, la même culture
et le même sang.
Compatriotes coréens au pays et à
l'étranger, il n'y a rien que nous ne puissions accomplir si
nous travaillons vraiment fort. En étant animés de
confiance, nous devrions penser à la signification de ces
relations et même en accélérer le
développement. Nous pouvons même réaliser la
réunification.
L'histoire ne peut être faite que du dur labeur
des générations. La réconciliation, la paix et la
prospérité de la nation ne peuvent se réaliser que
si nous accomplissons nos devoirs sincèrement. Il y aura
peut-être des écueils et des reculs. On n'obtient rien
sans épreuves. Un échec peut paver la voie à la
victoire ou au succès. En surmontant ces
difficultés, nous allons jeter un regard en arrière avec
affection aux temps difficiles du passé alors que nous
célébrons le nouvel avenir. Progressons ensemble,
étape par étape, vers cet avenir brillant.
Je souhaite sincèrement que cette
déclaration va tous vous satisfaire, avec de hautes
espérances et aspirations à la paix et à
l'unification.
Je tiens à remercier tous les Coréens de
leur appui inébranlable et de leurs attentes envers ce Sommet.
Je veux remercier les journalistes qui ont prêté attention
à cette occasion historique.
Le secrétaire présidentiel principal aux
communications publiques informe les médias
sur la réunion entre les deux dirigeants
Le président MoonJae-In et le président de la Commission
des Affaires d'État Kim Jong Un se rencontrent pour la
première fois.
Je vais vous informer des conversations qui n'ont pas
été rapportées publiquement entre le
président Moon Jae-in et le président de la Commission
des Affaires d'État Kim Jong Un lors de leur rencontre
historique sur la ligne de démarcation militaire et des
échanges amicaux qu'ils ont tenus par la suite.
D'abord, les dirigeants de la Corée du nord et
de la Corée du sud se sont rencontrés pour la
première fois.
Au moment de sa poignée de main historique avec
le président Kim, le président Moon a demandé
« Vous êtes venu au sud, mais quand pourrai-je venir au
nord ? » Le président Kim a répondu en
traversant la ligne de démarcation militaire pour passer au sud
en disant : « Pourquoi ne traversons-nous pas
immédiatement ? » Il a pris le président
Moon par la main et a traversé au côté nord de la
ligne de démarcation militaire avec lui. Voilà pourquoi
le président Kim et le
président Moon se sont fait photographier du côté
nord, ce qui n'avait pas été planifié.
Le président Kim Jong Un et le président Monn Jae-In
reviennent du côté sud après avoir franchi la ligne
de démarcation militaire vers le nord.
Alors qu'il était escorté par une garde
d'honneur, le président Moon a dit au président
Kim : « Les dignitaires étrangers aiment aussi la
garde d'honneur traditionnelle. » Il a ajouté :
« Malheureusement, vous ne pouvez voir que la version
simplifiée de la routine traditionnelle de la garde d'honneur.
Si vous venez à Cheong
Wa Dae [la Maison Bleue de la présidence], nous pouvons vous
présenter un bien meilleur
spectacle. »
Les dirigeants sont escortés par la garde d'honneur
coréenne traditionnelle.
|
Le président Kim a répondu : «
Ah oui ? Je viendrai visiter Cheong Wa Dae dès que vous m'y
inviterez. »
Peu après, une inspection de la garde d'honneur
a eu lieu.
Après avoir inspecté la garde d'honneur,
le président Kim a échangé des poignées de
main avec les délégués officiels des deux
côtés et a dit : « Certains des
représentants qui sont venus ici aujourd'hui doivent repartir
après l'inspection de la garde d'honneur. »
Le président Moon a répondu :
« Si c'est le cas, j'espère que tous les
délégués officiels du sud et du nord peuvent se
regrouper pour une photo commémorative avant que certains
d'entre eux ne s'en retournent au nord. » Son voeu a
été exaucé et une session de photo impromptue
a eu lieu.
Alors qu'il regardait la peinture intitulée
« La montagne de Bukhansan », par Min Joung-ki
à la Maison de la Paix, le président Kim a demandé
au président Moon : « Quelles techniques le peintre
a-t-il utilisées pour réaliser cette
oeuvre ? » et le président Moon a répondu
que l'oeuvre était de style occidental mais
que les techniques utilisées étaient orientales.
Ils ont échangé à 9 h 48
quelques mots dans la salle de réception.
Le président Moon a présenté
« Hunminjeongeum », une oeuvre photographique de Kim
Jung-man exposée sur le mur arrière de la salle de
réception.
Le président Moon a dit : « Il s'agit
d'une photo d'une oeuvre calligraphique d'une citation du
Hunminjeongeum créé par le roi Sejong. » Le
président Moon a aussi expliqué la signification de
certains des mots coréens anciens utilisés dans le
Hunminjeongeum.
Il a dit que la première lettre de deux de ces
mots avait été mise en relief par la couleur et qu'elles
représentaient les noms de famille du président Kim et de
lui-même. Le président Kim a souri et a dit que le
gouvernement de la Corée du sud avait fait preuve d'une grande
minutie.
Le président Moon a demandé au
président Kim : « Comment vous êtes-vous
rendu ? » et le président Kim a
répondu : « Je suis venu ici en automobile par
Gaeseong tôt ce matin. Je présume que vous êtes
aussi parti tôt ce matin ? »
Le président Moon a dit : « Le voyage
a duré à peine une heure puisque je n'étais
qu'à 52 kilomètres d'ici. »
Le président Kim a dit en souriant :
« On me dit que vous aviez le sommeil difficile et qu'on vous
éveillait au petit matin pour que vous participiez
aux réunions du Conseil national de sécurité
à cause de nous. Vous avez sûrement l'habitude maintenant
de vous lever tôt le matin. »
Le président Moon a répondu aux
commentaires du président Kim : « Je dormirai bien
dorénavant, sans tracas, puisque vous avez donné votre
parole lorsque notre envoyé spécial a visité le
nord. »
Le président Kim a dit : « Je vais
m'assurer que vous pourrez dormir sans tracas. Lorsque tantôt
j'ai traversé la distance d'à peine 200
mètres, je me suis demandé pourquoi cette distance a
semblé si grande et pourquoi le parcours a été si
difficile. Je pensais d'abord vous rencontrer à Pyongyang, mais
maintenant je me rends
compte que c'est mieux de se rencontrer ici. Un grand nombre de
personnes ayant de grandes attentes nous observent en ce moment
à l'endroit même qui est devenu un symbole de la
confrontation. En parcourant le chemin aujourd'hui, j'ai vu que ceux
qui s'inquiétaient de frappes de la part de l'armée
nord-coréenne, y compris les résidents de
l'île de Yeonpyeong, les transfuges nord-coréens et les
personnes déplacées, misaient énormément
sur notre réunion d'aujourd'hui. Je suis impatient de saisir
cette occasion pour que nous puissions guérir les blessures
entre le nord et le sud. La ligne de démarcation, qui en
réalité n'est pas très haute, pourrait
disparaître à mesure que les gens y
passent et la foulent de leurs pieds. »
Le président Moon a dit : « En venant
ici de Cheong Wa Dae, beaucoup de gens sont venus me voir pour me
souhaiter bonne route le long du chemin. Les gens misent beaucoup sur
notre réunion d'aujourd'hui. Les résidents de
Daeseong-dong sont tous sortis et se sont fait photographier ensemble.
Nous avons une lourde responsabilité.
Je souhaite que notre réunion d'aujourd'hui à Panmunjom
engendre d'autres réunions à Pyongyang, à
Séoul, à Jeju et à la montagne de
Baekdusan. »
Le président Moon a dirigé son regard
vers les peintures sur le mur de la Maison de la paix et a
expliqué : « À gauche est la peinture des
chutes de Jang Baek et à droite est la peinture de Seongsan
Ilchulbong sur l'île de Jeju. »
Le président Kim a dit : « Le
président semble en savoir plus sur le Mont Paekdu que
moi », ce à quoi le président Moon a
répondu : « Je n'ai jamais visité le mont
Paekdu, mais beaucoup de gens ont voyagé dans ce coin de pays
via la Chine. J'aimerais bien visiter le mont Paekdu via le
côté nord. »
Les dirigeants participent à une cérémonie de
plantation d'un pin
|
Le président Kim a dit : « Ce qui
m'inquiète d'une visite du président Moon c'est que notre
système de transport est défaillant, et vous pourriez le
trouver inconfortable. Ceux qui sont allés aux Jeux olympiques
de PyeongChang ont été impressionnés par la
rapidité du train à grande vitesse de PyeongChang. Comme
vous avez
l'habitude de ces choses au sud, vous serez peut-être
déconcertés lors de votre visite au nord. Nous allons
nous préparer pour rendre votre séjour
confortable. »
Le président Moon a dit : « Lorsque
les chemins de fer du nord et du sud seront une fois de plus
réunis, tous pourront utiliser le train à grande vitesse.
C'est une des stipulations des ententes du 15 juin et du 14
octobre, mais nous n'avons pas été en mesure de la mettre
en oeuvre depuis une décennie. Nous regrettons que les
progrès qui allaient bon train aient arrêté suite
à la
détérioration des relations sud-nord. Le président
Kim a redonné vie aux développements rompus depuis
dix ans par sa courageuse décision aujourd'hui. »
En réponse, le président Kim a dit,
« En même temps que les attentes sont
élevées, il y a aussi des points de vue sceptiques qui
circulent. Des accords très étendus ont été
conclus par le passé, mais nous n'avons pas réussi
à les mettre en oeuvre depuis plus de dix ans. Certaines
personnes émettent donc des doutes face à la mise en
oeuvre de
tout accord qui sera conclu lors de la réunion d'aujourd'hui. Au
cours de ma courte marche, je me suis demandé s'il nous a
vraiment fallu 11 ans pour en arriver là. Cependant, au
cours des 100 derniers jours, nous avons fait des efforts
constants pour accomplir ce que nous n'avons pas pu accomplir au cours
des 11 dernières
années. Si nous avançons main dans la main avec une
détermination ferme, la situation ne va pas empirer par rapport
à ce qu'elle est présentement. »
Le président Kim a ajouté : «
Je pensais que notre réunion ici serait inconfortable. En fait,
je me sens maintenant à l'aise grâce à la lettre
personnelle du président et à la conversation que j'ai
eue avec les envoyés spéciaux sud-coréens. Je
pense que la confiance mutuelle est importante. »
Montrant la 1re vice-directrice du
département auprès du Comité central du Parti des
travailleurs, Kim Yo Jong, qui accompagnait le président Kim, le
président Moon a dit : « La première
vice-directrice
du département Kim est devenue célèbre en
Corée du sud. » Cette mention a suscité un
grand éclat de rire chez les délégués
officiels, faisant rougir la première vice-directrice du
département.
Le président Moon a poursuivi en disant :
«
Aujourd'hui le président Kim et moi sommes les personnages
principaux. En apprenant une leçon des échecs
passés, nous ferons un bon travail. Comme les accords
passés ont été conclus à mi-parcours ou
tardivement à la fin du mandat d'une administration, leur mise
en oeuvre a échoué lorsqu'il y a eu un
changement d'administration. Environ un an s'est écoulé
depuis que j'ai pris mes fonctions de président. J'espère
que le président Kim sera en mesure de maintenir le rythme tel
qu'annoncé dans son message du Nouvel An à la
réunion
d'aujourd'hui pendant que je suis au pouvoir. »
Le président Kim a dit : « Le
département de Kim Yo Jong a inventé une expression,
'accélération comme un cheval qui peut
galoper 10 000 milles par jour' et a ajouté :
« Faisons-en le rythme des progrès vers l'unification des
deux Corées ». Les gens ont ri et le président
du Comité de préparation du Sommet intercoréen,
Im Jong-seok, a ajouté : « On dit qu'il ne faut pas
ralentir en marchant sur de la glace mince. » Le
président Moon a dit « Les leçons du passé
nous disent que la vitesse est ce qui compte. »
Le président Kim a répondu : «
Rencontrons-nous plus souvent à partir de maintenant. Nous
devrions être pleinement déterminés à ne pas
revenir au point de départ. » Il a continué :
« Répondons aux attentes des peuples pour la construction
d'un monde meilleur. Je promets que nous allons réussir à
l'avenir. »
Le président Moon a dit : « J'ai entendu
dire qu'il y avait eu un malheureux accident dans le Nord. Vous avez
dû être occupé à traiter cette situation. On
m'a dit que vous êtes allé à l'hôpital pour
rencontrer les victimes en personne et préparer un train
spécial pour eux. »
Le président Kim a dit : « Je suis venu
ici
pour mettre fin à l'histoire de confrontation et pour travailler
main dans la main avec vous afin de surmonter les obstacles qui nous
séparent. Je suis arrivé avec la confiance qu'un avenir
meilleur nous attend. »
Le président Moon a répondu : «
C'est
nous deux qui traitons de première main les problèmes de
la péninsule coréenne, mais nous devons aussi travailler
de concert avec le monde entier, nous devons prendre l'initiative de
gérer nos affaires afin que les pays voisins puissent nous
suivre. »
(27 avril 2018. Korea.net. Traduit de
l'anglais par
LML)
Le gouvernement canadien continue ses activités
contre la RPD de Corée
La
ministre
des
Affaires
étrangères
du
Canada,
Chrystia
Freeland, a émis un communiqué le 27 avril, le jour de
l’historique Sommet intercoréen, dans lequel elle dit que
«le Canada est encouragé par le dialogue de haut niveau
entrepris aujourd’hui entre la Corée du nord et la Corée
du sud. Nous reconnaissons que la résolution des
problèmes dans la péninsule coréenne exige un
engagement continu et nous croyons qu'une solution diplomatique
à la situation dans la péninsule coréenne est
essentielle et possible.
Malheureusement,
le
gouvernement
du
Canada
n’a
pas
joint ses efforts à ceux des
dirigeants de la République populaire démocratique de
Corée (RPDC) pour instituer des mesures pratiques pour mettre
fin à la confrontation de la guerre froide et favoriser une
solution pacifique aux problèmes laissés par l’histoire.
Il a plutôt réitéré la position anti-RPDC
adoptée par les impérialistes anglo-américains et
continue les gestes d’ingérence dans les affaires
coréennes, en exerçant une pression inacceptable et
en maintenant le blocus naval, qui est en soi un acte de guerre.
Appeler cela un «engagement diplomatique» ne change pas le
fait qu’un blocus naval est un acte de guerre qui a pour
conséquence d’élever les tensions sur la péninsule
coréenne.
La
ministre
dit
:
« Tel que
discuté lors de la réunion des ministres des Affaires
étrangères du G7, tenue à Toronto plus tôt
cette semaine, ainsi que lors de mes récentes rencontres
bilatérales au Japon et en Corée du Sud, la situation
dans la péninsule coréenne n’est pas uniquement un enjeu
régional : elle est aussi une question de paix et de
sécurité internationales.
« L'engagement
diplomatique est un facteur crucial pour résoudre les tensions
de longue date dans la péninsule coréenne. À cette
fin, nous exhortons également la Corée du Nord à
prendre des mesures concrètes en vue d'un
démantèlement complet, vérifiable et
irréversible des programmes d'armes de destruction massive et de
missiles balistiques.
« Le Canada
espère que ces pourparlers constitueront la base d'un
progrès significatif vers la paix et la stabilité dans la
région — et d’un avenir meilleur pour toute la population dans
la péninsule coréenne, particulièrement les
nord-coréens, qui souffre depuis trop longtemps. »
Le
28
avril,
le
réseau
CBC
a
rapporté que l'armée
canadienne se joint à la Grande-Bretagne, aux États-Unis
et à l'Australie pour surveiller les transferts entre navires
pour soi-disant mettre en oeuvre les sanctions de l'ONU qui visent
à étrangler la RPDC et son peuple.
Le
Canada
et
les
pays
du
G7
sont à contre-courant du sentiment des
peuples de Corée et du monde dans cette affaire. Il est
inacceptable que le gouvernement canadien se livre à ce genre de
démagogie à propos de la recherche de solutions
diplomatiques, de la paix et du droit international et qu’il persiste
à opposer comme ennemis ceux qui cherchent des solutions
pacifiques aux problèmes qui n’ont pas été
causés par eux, comme la division de la Corée et le refus
des États-Unis de signer un trait de paix permanent. Cette
position se méritera la condamnation du peuple coréen,
des peuples des pays belligérants du blocus naval et de tous les
pays de la région qui sont touchés par le blocus et les
tensions qu’il cause.
Le
gouvernement
du
Canada
envoie
un
effectif
de soutien de 40 personnes et
un aéronef de patrouille à long rayon d'action, un CP-140
Aurora, à la base aérienne de Kadena sur l'île
d'Okinawa, dans le sud du Japon. L'avion et le personnel proviennent de
la base des Forces canadiennes de Comox, en Colombie-Britannique.
La
ministre
des
Affaires
étrangères,
Chrystia
Freeland,
et
le ministre de la Défense, Harjit Sajjan, ont
déclaré le 28 avril :
« Le Canada est
déterminé à préserver la paix et la
sécurité dans la péninsule coréenne, et il
croit qu'une solution
diplomatique à la crise nord-coréenne est essentielle et
possible. Nous
accueillons favorablement les récentes déclarations de la
Corée du nord
annonçant la suspension envisagée de ses essais
nucléaires et de ses
lancements
de missiles balistiques intercontinentaux.
« Nous appuyons
entièrement le régime de sanctions du Conseil de
sécurité des Nations unies, qui exerce des pressions sur
la Corée du
nord afin qu'elle change de cap et qu'elle abandonne de façon
complète,
vérifiable et irréversible ses programmes de missiles
balistiques et
d'armes de destruction massive.
« Dans cette optique,
le gouvernement du Canada annonce aujourd'hui
sa participation à une initiative visant à contrer les
tactiques de
contournement des sanctions maritimes de la Corée du nord, en
particulier son recours au transbordement entre navires, en violation
des résolutions du Conseil de sécurité des Nations
unies. Le Canada a
déployé un avion de patrouille maritime des Forces
armées canadiennes
(FAC) dans la région en soutien à cet effort, qui
s'ajoute aux
ressources fournies par les États-Unis et le Royaume-Uni.
« La participation du
Canada à cette initiative coordonnée
constitue une manifestation de solidarité internationale en
faveur de
la paix et de la sécurité dans la péninsule
coréenne. »
Toujours le 28 avril, l'Australie a offert un
avion de surveillance
P-8A pour aider à surveiller le respect des sanctions par la
Corée du
nord. Le premier ministre australien Malcolm Turnbull a confirmé
la
participation de son pays dans les patrouilles :
Nous avons un avion de
surveillance P-8A qui va travailler
dans la région pour surveiller le respect des sanctions, et cela
fait
partie de notre collaboration avec nos partenaires dans le cadre de cet
exercice visant à faire appliquer ces sanctions de l'ONU. ...
Ce qui s'est passé,
c'est que les sanctions ont été contournées par
le transbordement des matériaux d'un navire à l'autre ...
d'ajouter à
la surveillance de la région , ce qui permet d'identifier ces
choses et
ensuite, bien sûr, ceux qui y participent peuvent être
tenus
responsables et doivent rendre des comptes.
La décision de l'Australie et du Canada de
déployer des avions de
patrouille survient après qu'un navire de guerre britannique
soit
arrivé au Japon ce mois-ci pour se joindre aux efforts de
surveillance
des sanctions imposées à la Corée du nord sur son
programme nucléaire
et de missiles.
« Le Japon se félicite de ces
activités (de surveillance) pour
maintenir la pression maximale sur la Corée du nord tout en
maintenant
la solidarité de la communauté
internationale », a déclaré le
gouvernement japonais dans un communiqué qui fait
référence aux gestes
posés par l'Australie, le Canada et la Grande-Bretagne.
États-Unis
Une autre débrayage national réussi des
étudiants
Washington DC, le 20 avril 2018
Le débrayage national étudiant aux
États-Unis est un mouvement propulsé et dirigé par
les étudiants. Dans une déclaration émise avant le
récent débrayage national étudiant organisé
le 20 avril, les organisateurs ont proclamé leur
objectif : « Nous protestons contre le refus du
Congrès, des États et des autorités locales de
faire
quelque chose pour prévenir la violence armée. Les
États-Unis sont le seul pays du monde où un si grand
nombre de gens sont tués avec des fusils et cependant nos
dirigeants ne font rien à ce sujet. Dans certains États,
il est plus difficile de s'inscrire pour voter que d'acheter un fusil.
Il semble que pour certains politiciens, un vote est plus
dangereux qu'un fusil. Nous sommes en train de changer cette
situation. »
Le débrayage du 20 avril a
été un autre succès. Des étudiants
de 2 487 endroits dans tous les cinquante États ont
quitté leurs classes à 10 heures. « Nous
débrayons pour ceux qui sont morts aux mains de la violence
armée, pour parler des vrais problèmes auxquels notre
pays fait face, et pour trouver des solutions aux
problèmes dont nos dirigeants ne se sont pas
occupés », lit-on dans la déclaration.
Les solutions que les étudiants mettent de
l'avant comprennent : des conseillers, pas des policiers ;
démilitarisation de la police ; de l'art, pas de
l'artillerie et des bouquins pas des balles. Ils s'opposent à ce
que les enseignants agissent comme une police, en disant « Armez
les enseignants avec des ressources, pas des
fusils ». Ils disent aussi que leur voix doit être
entendue et que c'est par leur résistance organisée qu'un
changement qui sert leurs intérêts peut être
réalisé. Dans ce contexte, des chapitres du
débrayage étudiant national sont en train d'être
établis afin de fournir des solutions et d'engager les
étudiants dans l'activité politique.
Leur déclaration formule trois demandes :
« Le débrayage
national étudiant marque le lancement d'un mouvement de la
jeunesse tourné vers l'avenir qui a une stratégie, un
plan d'action et qui est là pour de bon. »
« Nous avons un
objectif en trois parties :
Rendre redevables les
représentants élus
Promouvoir des solutions à la violence armée
Démystifier le système politique et y mobiliser les
étudiants. »
New York
Buffalo, État de New York
South Burlington, Vermont
Washington, DC
Great Barrington, Massachusetts
Gaithersburg, Maryland
Madison, Wisconsin
Milwaukee, Wisconsin
Chicago Illinois
Saint-Paul, Minnesota
Des Moines, Iowa
Saint-Louis, Missouri
Nashville, Tennessee
Athens, Georgia
Parkland, Florida
Blue Valley, Kansas
Denver, Colorado
Columbine, Colorado
Desert Vista, Arizona
Houston, Texas
Los Angeles, Californie
Bakersfield, Californie
Portland, Oregon
Anchorage, Alaska; Fairbanks, Alaska
De vigoureuses manifestations du mouvement anti-guerre
dénoncent les frappes contre la Syrie
Des actions antiguerre ont été
organisées à l'échelle des États-Unis
les 14 et 15 avril. Les manifestants ont
dénoncé le bombardement illégal de la Syrie de
Trump et déclaré : Ne touchez pas à la
Syrie ! Mettons fin à toutes les guerres des
États-Unis immédiatement ! Des manifestations
régionales à
Washington, DC, à New York, à Chicago et à Los
Angeles ont rassemblé les gens pour demander que les
États-Unis mettent fin à leurs guerres
immédiatement et ferment toutes leurs bases à
l'étranger. Les participants ont aussi demandé que les
États-Unis sortent des Philippines et de la Corée.
Partout, les manifestants ont demandé qu'on arrête de
financer la guerre et qu'on finance plutôt leurs droits. Ils ont
aussi dénoncé les crimes violents qui sont commis au
pays, dont les homicides commis par la police, et mis en lumière
le lien entre le recours à la force par le gouvernement à
l'étranger et son recours à la force et à la
violence au pays. Sur des pancartes on pouvait lire :
Démilitarisons la police et Ramenez toutes les troupes
américaines au pays immédiatement.
Des dizaines d'actions ont eu lieu dans les villes du
nord au sud et de l'est à l'ouest. Elles ont exprimé la
position antiguerre que la majorité prend de plus en plus et son
rejet d'un gouvernement de guerre et d'une économie de guerre
qui ne fournissent pas de sécurité au pays ou à
l'étranger. Dans plusieurs endroits, les étudiants
mobilisés dans
des débrayages et dans des actions contre la violence
armée se sont joints aux actions, comme l'ont fait de nombreux
jeunes sans papier qui s'opposaient aux raids contre les immigrants et
leur déportation. La conscience grandit, comme le
démontrent les pancartes, que la sécurité n'est
pas dans le recours accru à la force et à la violence,
mais dans
la défense des droits de tous, à l'étranger et au
pays.
Washington, DC
Buffalo, New York
New York City
Boston, Massachusetts
Durham, Caroline du Nord
Salt Lake City, Utah
Springfield, Missouri
Nashville, Tennessee
Lake City, Floride
Houston, Texas; Dallas, Texas
Los Angeles, Californie
Oakland, Californie
Portland, Oregon
(Photos: Voice of Revolution)
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Marxiste-Léniniste
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Courriel: redaction@cpcml.ca
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