Le Marxiste-Léniniste

Numéro 16 - 28 avril 2018

Journée internationale d'unité et de lutte de la classe ouvrière

Tout en oeuvre pour bâtir le Nouveau!

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Journée internationale d'unité et de lutte de la classe ouvrière
Tout en oeuvre pour bâtir le Nouveau!

Le troisième Sommet historique intercoréen pave la voie à une paix
permanente dans la péninsule coréenne

La Corée est une! Félicitations!
Déclaration de Panmunjom pour la paix, la prospérité et l'unification de la péninsule coréenne
Transcription de la conférence de presse du président Moon Jae-in et du président Kim Jong Un
Le secrétaire présidentiel principal aux communications publiques informe les médias sur la réunion entre les deux dirigeants
Le gouvernement canadien continue ses activités contre la RPD de Corée

États-Unis
Un autre débrayage national réussi des étudiants
De vigoureuses manifestations du mouvement anti-guerre dénoncent les frappes contre la Syrie

Supplément
Cuba

Le Parti communiste appuiera et soutiendra résolument le nouveau président


Journée internationale d'unité et de lutte de la classe ouvrière

Tout en oeuvre pour bâtir le Nouveau!

Pendant que les travailleurs partout sur la planète se préparent à célébrer le Premier Mai 2018, des contingents de la classe ouvrière internaitonale réfléchissent à leur situation et à leurs demandes. À Cuba, les travailleurs célèbrent leur pouvoir populaire et s'engagent à prendre d'autres mesures pour consolider leur économie socialiste. Dans le monde capitaliste, les travailleurs savent d'expérience directe que les problèmes auxquels ils font face au travail et plus généralement dans la vie et la société sont liés à ce problème non résolu que le pouvoir politique est entre les mains d'intérêts de classe qui leur sont opposés. Pour résoudre ces problèmes récurrents, la classe ouvrière doit collectivement résoudre la question de qui décide. Les travailleurs doivent pour cela s'appuyer sur leur propre pensée, leurs propres institutions, leur unité et force numérique et leur détermination à devenir une force politique indépendante qui résout les problèmes par des actions avec analyse. Ils doivent s'attaquer aux problèmes économiques et sociaux en tant que force unie toujours plus consciente de sa responsabilité sociale de se constituer en la nation et de donner à la société un but prosocial. C'est ce qui leur donnera confiance dans leur capacité à bâtir le Nouveau. Quoi qu'il arrive, ils ne doivent pas chercher des solutions auprès d'une élite dominante qui sert des intérêts privés supranationaux. L'histoire a montré que cette élite dominante qui contrôle présentement le processus politique ne permettra rien qui soit favorable aux travailleurs.

Cette conscience des travailleurs de la nécessité de s'unir et de s'appuyer sur eux-mêmes pour changer les choses en faveur du peuple provient de la lutte de classe qu'ils mènent et qui devient une expérience de classe sociale. L'expérience directe, lorsque résumée, produit une nouvelle conception du monde, qui n'est pas basée sur le pragmatisme comme la conception du monde de classe sociale des impérialistes qui possèdent et contrôlent l'économie de base et l'État. La conception du monde pragmatique est opportuniste et intéressée et elle sert à justifier ce qui ne se justifie pas. Sa devise est que la fin justifie les moyens et que rien ne réussit mieux que le succès. Si ses tenants n'obtiennent pas le succès voulu, ils se vangent de ceux qui leur font obstacle. Les arrangements que ces derniers mettent en place imposent aux travailleurs leur conception du monde et pensée arriérées pour les maintenir sous leur contrôle. Partant de leur notion que dans la société d'aujourd'hui chacun doit pouvoir à ses besoins de lui-même, ils veulent que les travailleurs s'occupent chacun de leurs affaires et délaissent les affaires de la société ou du corps politique. Ils veulent qu'ils soient apolitiques et inactifs collectivement.

La conception du monde de l'élite dominante, qui est basée sur la défense de ses intérêts privés, est de se servir de ses positions de pouvoir et de privilège pour maintenir la société divisée entre les gouvernants et les gouvernés. Leur processus politique voit à ce qu'aucune discussion n'ait lieu sur les solutions qui soient favorables au peuple et sur comment les travailleurs aborderaient les problèmes. Il force les individus à voir les problèmes de manière individuelle et à se débrouiller chacun de son côté. Pour « réussir » chacun de leur côté, les individus sont censés agir seuls devant l'État pour obtenir ce à quoi ils ont droit. Entre-temps, les institutions d'État ne prétendent même plus avoir affaire à des collectifs qui représentent les travailleurs, mais reconnaissent par contre les collectifs qui représentent les riches. Elles ne reconnaissent pas la nécessité de changement qui est objective parce que cela porte atteinte aux intérêts privés et aux privilèges de classe de la minorité riche. Tout comme la nature de classe de la minorité riche l'amène à manipuler l'économie et l'État pour servir ses intérêts privés étroits, elle l'amène aussi à ne pas vouloir démocratiser le processus électoral pour que les citoyens puissent participer directement à la gouvernance. Ceux qu'on appelle les représentants du peuple, qui représentent en fait des intérêts de classe étrangers au peuple, sont appelés à gouverner à sa place.

Depuis quelque temps, il est devenu à la mode pour la classe dominante de dire que les mesures qu'elle prend pour défendre ses intérêts privés étroits et ses privilèges de classe sont synonymes de l'intérêt national. Et ce, même si les mesures prises ne résolvent aucun des problèmes de base et mènent à des crises économiques récurrentes qui font des ravages, au maintien du diktat antidémocratique et à la violence et la guerre sans fin.

Les travailleurs savent qu'ils peuvent défendre leurs intérêts individuels et collectifs et leurs droits s'ils s'unissent dans l'action pour défendre les droits de tous et le grand intérêt collectif du corps politique. Cela veut dire se mobiliser dans leurs propres organisations, avec leur propre pensée, pour mettre à contribution la force du nombre en appui à des actions conscientes pour réaliser les réformes politiques qui vont les investir du pouvoir. Eux seuls ont intérêt à défendre leurs droits et à résoudre les problèmes auxquels le peuple et l'économie sont confrontés, pour ainsi forcer les parasites qui ne sont pas leurs pairs à reculer.


Les réunions du jeudi de la section 1005 des Métallos à Hamilton, qui ont lieu sans faute depuis 2003, sont un forum où les travailleurs peuvent discuter de leurs préoccupations et développer leur politique indépendante.

Pour résoudre les problèmes auxquels la société est confrontée, la minorité riche qui domine aurait à subordonner ses intérêts privés et ses privilèges de classe au caractère socialisé de l'économie et à donner un but moderne à la société, soit de s'assurer que les droits de tous soient garantis. Au lieu de cela, elle se sert de son pouvoir pour imposer la domination d'intérêts privés et du privilège de classe et pour bloquer la voie vers l'avant. Le pouvoir politique entre les mains de l'élite privilégiée dominante ne s'exerce plus par un gouvernement des lois. Les gouvernements des pouvoirs de police, du pouvoir exécutif permanent sous prétexte d'états d'exception permanents, éliminent les mécanismes du système politique qui étaient autrefois considérés comme les voies dites par lesquelles le peuple pouvait autrefois réclamer ses droits. Selon l'élite dominante, le seul choix qu'il reste aux travailleurs est de renoncer à la résistance aux atteintes à leurs droits, voire même de renoncer à leurs droits, de trahir leur conscience et de baisser les bras.

Le renouveau démocratique du processus politique devient donc une nécessité urgente. Ce Premier Mai, alors qu'une élection générale va bientôt être déclenchée en Ontario et à l'approche d'une élection générale au Québec à l'automne, et alors que les travailleurs dans toutes les provinces affrontent une offensive antisociale de plus en plus brutale, peu importe quel parti forme le gouvernement, la voie vers l'avant pour les travailleurs est d'entreprendre le renouveau politique démocratique.

Tout en oeuvre pour bâtir le Nouveau!
Faisons du Premier Mai un Succès!

 

Tous aux activités du Premier Mai 2018!

CALENDRIER D'ÉVÉNEMENTS

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Le troisième Sommet historique intercoréen pave la voie à
une paix permanente dans la péninsule coréenne

La Corée est une! Félicitations!

Alors que le Sommet intercoréen se terminait à Panmunjom, dans la zone démilitarisée (DMZ) au 38e parallèle, et que ses résultats extraordinaires étaient annoncés, on a entendu partout dans le monde un soupir de soulagement collectif suivi d'expressions d'espoir et de joie. La Corée est une !

Les Coréens ont établi leur propre ordre du jour pour parvenir à la paix, à l'unification de leur nation et à la prospérité. Ils l'ont fait en ne permettant pas d'intrusion et d'ingérence de l'extérieur. Ils ont déclaré au monde entier que les menaces d'apocalypse que les impérialistes américains brandissent contre la République populaire démocratique de Corée pour la forcer à se plier leurs demandes ne marcheront pas car la Corée est une et ne sera plus divisée. C'est une très bonne nouvelle pour le peuple coréen et les peuples du monde.

C'est seulement lorsqu'on défend les intérêts des peuples que des solutions pacifiques peuvent être trouvées. Le monde entier en a été témoin le 27 avril et les peuples ont partout exprimé leur admiration et leur gratitude. Le haut niveau de culture démontré par les deux chefs d'État, le président Moon de la République de Corée et le président Kim de la République populaire démocratique de Corée, et leurs organisations, dans les préparatifs et par leurs gestes pendant l'événement, a créé une atmosphère de calme et d'optimisme qui fait honneur au peuple coréen et à ses dirigeants.

Partant de l'objectif d'obtenir des résultats concrets pour les aspirations de la nation coréenne à l'unité et à la paix, tout a été fait pour assurer le succès des pourparlers. Aucun incident fâcheux et pas de grand mélodrame, contrairement à ce qui se passe régulièrement dans le camp impérialiste. À la vue du monde entier, les deux hommes d'État ont se sont rencontrés pour régler des affaires politiques sérieuses d'une manière qui favorise leur peuple, défend sa dignité et ses aspirations profondes et contribue à la cause de la paix sur la péninsule coréenne et ailleurs. Le Sommet a démontré que lorsque l'objectif n'est pas la domination et la destruction mais la recherche de solutions qui favorisent les peuples, les problèmes peuvent être résolus et cela suscite l'appui enthousiaste des peuples.

Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) exprime sa confiance dans la réalisation des décisions annoncées dans la Déclaration conjointe pour la paix, la prospérité et l'unification de la péninsule coréenne. Nous souhaitons au peuple coréen et à ses dirigeants pleins succès dans la réalisation de leurs aspirations historiques. Déjà, la DMZ, un symbole de guerre et de division imposé depuis des années, est devenue un symbole de paix, d'espoir et d'unification. Cette réalisation nous convainc que des mesures pratiques continueront d'être prises qui permettent d'atteindre les résultats souhaités tels qu'énoncés dans la Déclaration conjointe adoptée à Panmunjom.

La Corée est une ! Félicitations !

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Déclaration de Panmunjom pour la paix, la prospérité et l'unification de la péninsule coréenne


Le président de la Commisson des affaires d'État Kim Jong un et le président Moon Jae-in sont escortés par la garde d'honneur traditionnelle sud-coréenne vers une place près de la Maison de la paix pour la cérémonie de bienvenue officielle et l'inspection de la garde.

Le 27 avril 2018, à une période de haute signification marquée par le changement historique intervenu dans la péninsule coréenne, Kim Jong-un, président du Comité des affaires d'État de la République populaire démocratique de Corée, et Mun Jae-in, président de la République de Corée, ont, conformément à l'aspiration unanime de la nation entière à la paix, à la prospérité et à la réunification, tenu une conférence au sommet Nord-Sud dans le « Maison de la paix » à Panmunjom.

Les chefs suprêmes du Nord et du Sud ont déclaré solennellement aux 80 millions de Coréens et au monde entier qu'il n'y aura plus de guerre et qu'une époque nouvelle, époque de paix, est inaugurée dans la péninsule coréenne.

Suivant leur ferme volonté de mettre fin au plus tôt à la division et à l'affrontement de vieille date, legs de la guerre froide, d'ouvrir hardiment une époque nouvelle, époque de réconciliation nationale, de paix et de prospérité, d'améliorer et développer toujours plus activement les rapports Nord-Sud, les chefs suprêmes du Nord et du Sud ont déclaré, à Panmunjom, lieu historique, ce qui suit :

1. Le Nord et le Sud amélioreront et développeront sur tous les plans et de façon remarquable leurs rapports pour renouer les liens du sang coupés de la nation et hâter un avenir de prospérité commune et de réunification dans l'indépendance.

L'amélioration et le développement des rapports Nord-Sud sont le voeu unanime de la nation entière et une exigence urgente de l'époque qui ne souffre plus d'ajournement.

i) Le Nord et le Sud ont réaffirmé le principe d'indépendance nationale selon lequel notre nation doit décider elle-même de son destin et sont convenus d'appliquer en tous points les déclarations et tous les accords déjà adoptés entre eux pour inaugurer une phase de tournant au niveau de l'amélioration et du développement de leurs rapports.

ii) Le Nord et le Sud ouvriront dans les meilleurs délais le dialogue et des négociations dans tous les domaines, dont des pourparlers à haut rang, pour prendre des mesures actives visant à appliquer les points convenus lors de la conférence au sommet.

iii) Le Nord et le Sud sont convenus d'établir dans la zone de Kaesong le bureau commun de liaison Nord-Sud où les autorités des deux parties stationneront en permanence en vue d'une consultation étroite entre les autorités des deux parties, d'échanges et d'une coopération non gouvernementaux satisfaisants.

iv) Le Nord et le Sud sont convenus d'activer une coopération, des échanges, le va-et-vient et des contacts dans différents domaines de toutes les couches sociales afin de favoriser l'atmosphère de réconciliation et d'union nationales.

Ils promouvront activement, sur le plan intérieur, à l'occasion des journées significatives pour le Nord comme pour le Sud, dont le 15 Juin, des festivités communes nationales avec la participation des autorités, des parlements, des partis politiques, des organisations d'autonomie régionale, des organisations non gouvernementales et de toutes les couches sociales, pour stimuler l'atmosphère de réconciliation et de coopération, et, sur le plan extérieur, participeront en commun aux compétitions internationales, dont les Jeux asiatiques 2018, pour démontrer au monde entier l'intelligence, le talent et l'union de la nation.

v) Le Nord et le Sud sont tombés d'accord pour s'attacher à régler d'urgence les problèmes humanitaires engendrés par la division nationale et pour ouvrir des pourparlers de la Croix-Rouge Nord-Sud en vue de résoudre par consultation les différents problèmes, dont les retrouvailles entre proches et parents dispersés.

Dans l'immédiat, des retrouvailles entre proches et parents dispersés auront lieu à l'occasion du 15 août prochain.

vi) Le Nord et le Sud sont convenus, en vue d'un développement équilibré de l'économie nationale et d'une prospérité commune, de promouvoir activement les points convenus dans la Déclaration du 4 Octobre et, en premier lieu, de prendre des mesures pratiques visant à relier les réseaux ferroviaires et routiers des côtes est et ouest, à les moderniser et à les mettre en fonctionnement.

2. Le Nord et le Sud s'attacheront en commun à atténuer la grave tension militaire et à éliminer effectivement le danger de guerre dans la péninsule coréenne.

La réduction de la tension militaire et l'élimination du danger de guerre dans la péninsule coréenne s'avèrent particulièrement importantes pour le destin de la nation et cruciales pour une vie pacifique et stable des Coréens.

i) Le Nord et le Sud sont convenus de cesser sur tous les plans, notamment sur terre, sur mer et dans l'air, tous genres d'actes d'hostilité l'un à l'égard de l'autre de nature à provoquer une tension et un conflit militaire.

Dans l'immédiat, ils sont convenus de cesser à partir du 1er mai l'émission par haut-parleur et l'épandage de tracts et tous les autres actes d'hostilité dans les parages de la ligne de démarcation militaire, d'en supprimer les moyens correspondants et de transformer la zone démilitarisée en une zone de paix réelle.

ii) Le Nord et le Sud sont convenus de prendre des mesures effectives visant à convertir les parages de la « limite nord » de la mer de l'Ouest en zone de paix pour prévenir des conflits militaires éventuels et à permettre une pêche en sûreté.

iii) Le Nord et le Sud sont convenus, en fonction de l'activation de la coopération, des échanges, du va-et-vient et des contacts entre eux, de prendre différentes mesures visant à les assurer sur le plan militaire.

En vue de résoudre sans délai par consultation les problèmes militaires surgis entre eux, le Nord et le Sud sont convenus d'ouvrir de fréquents pourparlers entre les autorités militaires, dont ceux avec ministre des Forces armées populaires, et, en premier lieu, des pourparlers militaires au rang de généraux dans le courant du mois de mai.

3. Le Nord et le Sud collaboreront activement à l'instauration d'un système de paix permanent et durable dans la péninsule coréenne.

Mettre un terme à l'état d'armistice anormal actuel dans la péninsule coréenne et y installer un système de paix durable sont une tâche historique qui ne souffre plus de retard.

i) Le Nord et le Sud ont réaffirmé leur accord de non-agression stipulant la non-emploi de toute forme de force armée pour convenir de le respecter rigoureusement.

ii) Le Nord et le Sud sont convenus de procéder au désarmement par étape en fonction de l'atténuation de la tension militaire et de l'établissement de la confiance militaire effective entre eux.

iii) Le Nord et le Sud sont convenus de promouvoir activement l'ouverture de pourparlers tripartites entre le Nord, le Sud et les États-Unis ou de pourparlers quadripartites entre le Nord, le Sud, la Chine et les États-Unis en vue de proclamer la fin de la guerre cette année marquée par le 65e anniversaire de la conclusion de l'accord d'armistice, de convertir celui-ci en un accord de paix et d'instaurer un système de paix permanent et durable.

iv) Le Nord et le Sud ont confirmé l'objectif commun d'aboutir à une péninsule coréenne sans armes nucléaire grâce à une dénucléarisation complète.

Le Nord et le Sud ont partagé l'avis que les mesures actives prises par le Nord revêtent une importance considérable pour la dénucléarisation de la péninsule coréenne et sont convenus de s'acquitter chacun de ses responsabilités et de son rôle.

Le Nord et le Sud se sont accordés pour s'attacher à s'assurer du soutien et de la coopération de la communauté internationale pour la dénucléarisation de la péninsule coréenne.

Les chefs suprêmes du Nord et du Sud sont convenus de discuter sérieusement et fréquemment des problèmes majeurs de la nation à travers des conférences régulières et par des liaisons téléphoniques directes, d'approfondir ainsi la confiance mutuelle et de travailler ensemble à élargir davantage la tendance favorable au développement durable des rapports Nord-Sud, à la paix, à la prospérité et à la réunification de la péninsule coréenne.

Dans l'immédiat, le Président Mun Jae-in visitera Pyongyang en automne de l'année courante.

Panmunjom, le 27 avril 2018

Kim Jong-un
Président du Comité des affaires d'État
de la République populaire démocratique de Corée

Moon Jae-in
Président
de la République de Corée

(Source : Naenara. Photo: Korea.net)

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Transcription de la conférence de presse du président Moon Jae-in et du président Kim Jong Un


Le président Moon Jae-in et le président Kim Jong Un applaudissent après la signature de la Déclaration de Panmunjom

Ce qui suit est la transcription non officielle de la conférence de presse conjointe du président Moon Jae-in et du président Kim Jong Un suite à la signature de la Déclaration de Panmunjom

Président Moon

Compatriotes sud et nord-coréens, le président Kim et moi avons tenu une réunion historique et conclu un accord important qui repose sur vos aspirations. Nous n'allons pas nous faire la guerre et nous déclarons une nouvelle ère de paix.

Au cours des dernières décennies, nous avons souffert les tragédies de la sécession mais maintenant nous sommes ici, ensemble, parce que nous avons surmonté toutes ces épreuves. Le président Kim et moi avons convenu et confirmé que notre objectif est la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Il est vraiment significatif à cet égard que la Corée du nord ait déclaré qu'elle allait arrêter tout développement nucléaire et cela constitue un nouveau départ très important.

La Corée du sud et du nord vont coopérer de façon plus étroite ; au moyen de l'accord de trêve et de paix, nous allons mettre fin au régime de la guerre froide et bâtir un système permanent pour la paix. L'ordre international, y compris la péninsule coréenne, peut être transformé par cet important accord. Nous croyons qu'il n'y aura plus de provocations et d'hostilités sur terre, en mer et dans les airs. Nous allons mettre en place des mesures pour prévenir de telles confrontations. La zone démilitarisée va devenir une véritable place pour la paix et nous allons prévenir les confrontations militaires accidentelles en mer afin que les pêcheurs du sud et du nord puissent vaquer à leurs affaires.

Je veux remercier et rendre hommage à la détermination brave et courageuse du président Kim qui a rendu tout cela possible. Nous allons travailler ensemble aux développements futurs.

Le président Kim et moi avons fermement confiance l'un en l'autre et nous allons organiser des réunions et des discussions téléphoniques régulières en vue de la réunification. À partir de maintenant, nous n'allons pas retourner en arrière.

Compatriotes coréens, de concert avec le président Kim, je vais travailler fort à l'unification, à [inaudible] et à la paix. Nous avons juste débuté ce pas en avant. Notre personnel de niveau opérationnel va coopérer étroitement et négocier. Toutes les couches de la société et du pays vont être mobilisées dans les échanges. Nous allons reprendre les réunions des familles séparées et elles vont pouvoir échanger des lettres. Il y aura un bureau de liaison conjoint entre le sud et le nord dans lequel du personnel du nord et du sud sera en poste.

Il est à espérer que le nord et le sud vont examiner et entreprendre le développement plus poussé d'institutions.

Le président Kim et moi avons établi un jalon pour la réunification, la paix et la prospérité qui ne va pas chanceler. Grâce à la détermination du président Kim, nous avons atteint cette décision humaine qui est un cadeau aux peuples du monde et au peuple coréen. Cette annonce est réellement exceptionnelle. C'est la première fois qu'un dirigeant coréen du nord se présente devant le monde entier pour faire une telle annonce.

Je tiens à vous remercier encore une fois, président Kim, pour votre détermination et votre geste courageux.

Merci.

Kim Jong Un

Compatriotes coréens au pays et à l'étranger, le président Moon et moi nous sommes rencontrés au village de Panmunjom animés d'une immense obligation envers l'histoire, pour la première fois. Afin de faire un succès de ces pourparlers et du Sommet, le président Moon et tout le personnel de la Corée du sud ont travaillé très fort et je voudrais vous en remercier. Je veux aussi remercier tous les Coréens du sud de leur hospitalité et de nous avoir accueillis de façon si chaleureuse.

Le nord et le sud ont perdu tant de temps avant de se rencontrer à nouveau. Nous avons attendu cette réunion pendant longtemps. Nous sommes une nation, nous ne pouvons pas être séparés et nous partageons le même sang, et c'est ce que je ressens très fort.

Nous vivons très près l'un de l'autre et nous ne devons pas nous affronter ; nous sommes des frères et une nation qui doit vivre ensemble. Nous devons paver la voie à un avenir nouveau où tout le peuple peut vivre en paix. C'est la raison pour laquelle je suis venu ici.

Le président Moon et moi avons pris cette question au sérieux et nous avons tenu des discussions sincères sur plusieurs sujets. La nation entière doit pouvoir vivre sans [inaudible] et nous avons confirmé notre détermination envers un avenir de paix. Nous avons déjà convenu de mesures et de plans pour mettre en oeuvre les accords déjà conclus. Nous allons changer la situation en nous en tenant à ces accords.

Pour la paix, la prospérité et l'unification de la péninsule coréenne, nous avons conclu un accord et signé la déclaration qui reflète l'accord. La déclaration ne devrait pas connaître l'histoire tragique des accords précédents. Nous allons donc travailler ensemble étroitement à la mise en oeuvre entière et couronnée de succès de la déclaration.

Je souhaite sincèrement que les Coréens du sud et du nord pourront évoluer librement sur la voie que j'ai prise aujourd'hui. Nous allons être un une fois de plus alors que nous partageons la même langue, la même culture et le même sang.

Compatriotes coréens au pays et à l'étranger, il n'y a rien que nous ne puissions accomplir si nous travaillons vraiment fort. En étant animés de confiance, nous devrions penser à la signification de ces relations et même en accélérer le développement. Nous pouvons même réaliser la réunification.

L'histoire ne peut être faite que du dur labeur des générations. La réconciliation, la paix et la prospérité de la nation ne peuvent se réaliser que si nous accomplissons nos devoirs sincèrement. Il y aura peut-être des écueils et des reculs. On n'obtient rien sans épreuves. Un échec peut paver la voie à la victoire ou au succès. En surmontant ces difficultés, nous allons jeter un regard en arrière avec affection aux temps difficiles du passé alors que nous célébrons le nouvel avenir. Progressons ensemble, étape par étape, vers cet avenir brillant.

Je souhaite sincèrement que cette déclaration va tous vous satisfaire, avec de hautes espérances et aspirations à la paix et à l'unification.

Je tiens à remercier tous les Coréens de leur appui inébranlable et de leurs attentes envers ce Sommet. Je veux remercier les journalistes qui ont prêté attention à cette occasion historique.

(Photos: Korea.net)

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Le secrétaire présidentiel principal aux communications publiques informe les médias
sur la réunion entre les deux dirigeants


Le président MoonJae-In et le président de la Commission des Affaires d'État Kim Jong Un se rencontrent pour la première fois.

Je vais vous informer des conversations qui n'ont pas été rapportées publiquement entre le président Moon Jae-in et le président de la Commission des Affaires d'État Kim Jong Un lors de leur rencontre historique sur la ligne de démarcation militaire et des échanges amicaux qu'ils ont tenus par la suite.

D'abord, les dirigeants de la Corée du nord et de la Corée du sud se sont rencontrés pour la première fois.

Au moment de sa poignée de main historique avec le président Kim, le président Moon a demandé « Vous êtes venu au sud, mais quand pourrai-je venir au nord ? » Le président Kim a répondu en traversant la ligne de démarcation militaire pour passer au sud en disant : « Pourquoi ne traversons-nous pas immédiatement ? » Il a pris le président Moon par la main et a traversé au côté nord de la ligne de démarcation militaire avec lui. Voilà pourquoi le président Kim et le président Moon se sont fait photographier du côté nord, ce qui n'avait pas été planifié.


Le président Kim Jong Un et le président Monn Jae-In reviennent du côté sud après avoir franchi la ligne de démarcation militaire vers le nord.

Alors qu'il était escorté par une garde d'honneur, le président Moon a dit au président Kim : « Les dignitaires étrangers aiment aussi la garde d'honneur traditionnelle. » Il a ajouté : « Malheureusement, vous ne pouvez voir que la version simplifiée de la routine traditionnelle de la garde d'honneur. Si vous venez à Cheong Wa Dae [la Maison Bleue de la présidence], nous pouvons vous présenter un bien meilleur spectacle. »


Les dirigeants sont escortés par la garde d'honneur coréenne traditionnelle.

Le président Kim a répondu : « Ah oui ? Je viendrai visiter Cheong Wa Dae dès que vous m'y inviterez. »

Peu après, une inspection de la garde d'honneur a eu lieu.

Après avoir inspecté la garde d'honneur, le président Kim a échangé des poignées de main avec les délégués officiels des deux côtés et a dit : « Certains des représentants qui sont venus ici aujourd'hui doivent repartir après l'inspection de la garde d'honneur. »

Le président Moon a répondu : « Si c'est le cas, j'espère que tous les délégués officiels du sud et du nord peuvent se regrouper pour une photo commémorative avant que certains d'entre eux ne s'en retournent au nord. » Son voeu a été exaucé et une session de photo impromptue a eu lieu.

Alors qu'il regardait la peinture intitulée « La montagne de Bukhansan », par Min Joung-ki à la Maison de la Paix, le président Kim a demandé au président Moon : « Quelles techniques le peintre a-t-il utilisées pour réaliser cette oeuvre ? » et le président Moon a répondu que l'oeuvre était de style occidental mais que les techniques utilisées étaient orientales.

Ils ont échangé à 9 h 48 quelques mots dans la salle de réception.

Le président Moon a présenté « Hunminjeongeum », une oeuvre photographique de Kim Jung-man exposée sur le mur arrière de la salle de réception.

Le président Moon a dit : « Il s'agit d'une photo d'une oeuvre calligraphique d'une citation du Hunminjeongeum créé par le roi Sejong. » Le président Moon a aussi expliqué la signification de certains des mots coréens anciens utilisés dans le Hunminjeongeum.

Il a dit que la première lettre de deux de ces mots avait été mise en relief par la couleur et qu'elles représentaient les noms de famille du président Kim et de lui-même. Le président Kim a souri et a dit que le gouvernement de la Corée du sud avait fait preuve d'une grande minutie.

Le président Moon a demandé au président Kim : « Comment vous êtes-vous rendu ? » et le président Kim a répondu : « Je suis venu ici en automobile par Gaeseong tôt ce matin. Je présume que vous êtes aussi parti tôt ce matin ? »

Le président Moon a dit : « Le voyage a duré à peine une heure puisque je n'étais qu'à 52 kilomètres d'ici. »

Le président Kim a dit en souriant : « On me dit que vous aviez le sommeil difficile et qu'on vous éveillait au petit matin pour que vous participiez aux réunions du Conseil national de sécurité à cause de nous. Vous avez sûrement l'habitude maintenant de vous lever tôt le matin. »

Le président Moon a répondu aux commentaires du président Kim : « Je dormirai bien dorénavant, sans tracas, puisque vous avez donné votre parole lorsque notre envoyé spécial a visité le nord. »

Le président Kim a dit : « Je vais m'assurer que vous pourrez dormir sans tracas. Lorsque tantôt j'ai traversé la distance d'à peine 200 mètres, je me suis demandé pourquoi cette distance a semblé si grande et pourquoi le parcours a été si difficile. Je pensais d'abord vous rencontrer à Pyongyang, mais maintenant je me rends compte que c'est mieux de se rencontrer ici. Un grand nombre de personnes ayant de grandes attentes nous observent en ce moment à l'endroit même qui est devenu un symbole de la confrontation. En parcourant le chemin aujourd'hui, j'ai vu que ceux qui s'inquiétaient de frappes de la part de l'armée nord-coréenne, y compris les résidents de l'île de Yeonpyeong, les transfuges nord-coréens et les personnes déplacées, misaient énormément sur notre réunion d'aujourd'hui. Je suis impatient de saisir cette occasion pour que nous puissions guérir les blessures entre le nord et le sud. La ligne de démarcation, qui en réalité n'est pas très haute, pourrait disparaître à mesure que les gens y passent et la foulent de leurs pieds. »

Le président Moon a dit : « En venant ici de Cheong Wa Dae, beaucoup de gens sont venus me voir pour me souhaiter bonne route le long du chemin. Les gens misent beaucoup sur notre réunion d'aujourd'hui. Les résidents de Daeseong-dong sont tous sortis et se sont fait photographier ensemble. Nous avons une lourde responsabilité. Je souhaite que notre réunion d'aujourd'hui à Panmunjom engendre d'autres réunions à Pyongyang, à Séoul, à Jeju et à la montagne de Baekdusan. »

Le président Moon a dirigé son regard vers les peintures sur le mur de la Maison de la paix et a expliqué : « À gauche est la peinture des chutes de Jang Baek et à droite est la peinture de Seongsan Ilchulbong sur l'île de Jeju. »

Le président Kim a dit : « Le président semble en savoir plus sur le Mont Paekdu que moi », ce à quoi le président Moon a répondu : « Je n'ai jamais visité le mont Paekdu, mais beaucoup de gens ont voyagé dans ce coin de pays via la Chine. J'aimerais bien visiter le mont Paekdu via le côté nord. »


Les dirigeants participent à une cérémonie de plantation d'un pin

Le président Kim a dit : « Ce qui m'inquiète d'une visite du président Moon c'est que notre système de transport est défaillant, et vous pourriez le trouver inconfortable. Ceux qui sont allés aux Jeux olympiques de PyeongChang ont été impressionnés par la rapidité du train à grande vitesse de PyeongChang. Comme vous avez l'habitude de ces choses au sud, vous serez peut-être déconcertés lors de votre visite au nord. Nous allons nous préparer pour rendre votre séjour confortable. »

Le président Moon a dit : « Lorsque les chemins de fer du nord et du sud seront une fois de plus réunis, tous pourront utiliser le train à grande vitesse. C'est une des stipulations des ententes du 15 juin et du 14 octobre, mais nous n'avons pas été en mesure de la mettre en oeuvre depuis une décennie. Nous regrettons que les progrès qui allaient bon train aient arrêté suite à la détérioration des relations sud-nord. Le président Kim a redonné vie aux développements rompus depuis dix ans par sa courageuse décision aujourd'hui. »

En réponse, le président Kim a dit, « En même temps que les attentes sont élevées, il y a aussi des points de vue sceptiques qui circulent. Des accords très étendus ont été conclus par le passé, mais nous n'avons pas réussi à les mettre en oeuvre depuis plus de dix ans. Certaines personnes émettent donc des doutes face à la mise en oeuvre de tout accord qui sera conclu lors de la réunion d'aujourd'hui. Au cours de ma courte marche, je me suis demandé s'il nous a vraiment fallu 11 ans pour en arriver là. Cependant, au cours des 100 derniers jours, nous avons fait des efforts constants pour accomplir ce que nous n'avons pas pu accomplir au cours des 11 dernières années. Si nous avançons main dans la main avec une détermination ferme, la situation ne va pas empirer par rapport à ce qu'elle est présentement. »

Le président Kim a ajouté : « Je pensais que notre réunion ici serait inconfortable. En fait, je me sens maintenant à l'aise grâce à la lettre personnelle du président et à la conversation que j'ai eue avec les envoyés spéciaux sud-coréens. Je pense que la confiance mutuelle est importante. »

Montrant la 1re vice-directrice du département auprès du Comité central du Parti des travailleurs, Kim Yo Jong, qui accompagnait le président Kim, le président Moon a dit : « La première vice-directrice du département Kim est devenue célèbre en Corée du sud. » Cette mention a suscité un grand éclat de rire chez les délégués officiels, faisant rougir la première vice-directrice du département.

Le président Moon a poursuivi en disant :  « Aujourd'hui le président Kim et moi sommes les personnages principaux. En apprenant une leçon des échecs passés, nous ferons un bon travail. Comme les accords passés ont été conclus à mi-parcours ou tardivement à la fin du mandat d'une administration, leur mise en oeuvre a échoué lorsqu'il y a eu un changement d'administration. Environ un an s'est écoulé depuis que j'ai pris mes fonctions de président. J'espère que le président Kim sera en mesure de maintenir le rythme tel qu'annoncé dans son message du Nouvel An à la réunion d'aujourd'hui pendant que je suis au pouvoir. »

Le président Kim a dit : « Le département de Kim Yo Jong a inventé une expression, 'accélération comme un cheval qui peut galoper 10 000 milles par jour' et a ajouté : « Faisons-en le rythme des progrès vers l'unification des deux Corées ». Les gens ont ri et le président du Comité de préparation du Sommet intercoréen, Im Jong-seok, a ajouté : « On dit qu'il ne faut pas ralentir en marchant sur de la glace mince. » Le président Moon a dit « Les leçons du passé nous disent que la vitesse est ce qui compte. »

Le président Kim a répondu : « Rencontrons-nous plus souvent à partir de maintenant. Nous devrions être pleinement déterminés à ne pas revenir au point de départ. » Il a continué : « Répondons aux attentes des peuples pour la construction d'un monde meilleur. Je promets que nous allons réussir à l'avenir. »

Le président Moon a dit : « J'ai entendu dire qu'il y avait eu un malheureux accident dans le Nord. Vous avez dû être occupé à traiter cette situation. On m'a dit que vous êtes allé à l'hôpital pour rencontrer les victimes en personne et préparer un train spécial pour eux. »

Le président Kim a dit : « Je suis venu ici pour mettre fin à l'histoire de confrontation et pour travailler main dans la main avec vous afin de surmonter les obstacles qui nous séparent. Je suis arrivé avec la confiance qu'un avenir meilleur nous attend. »

Le président Moon a répondu : « C'est nous deux qui traitons de première main les problèmes de la péninsule coréenne, mais nous devons aussi travailler de concert avec le monde entier, nous devons prendre l'initiative de gérer nos affaires afin que les pays voisins puissent nous suivre. »

(27 avril 2018. Korea.net. Traduit de l'anglais par LML)

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Le gouvernement canadien continue ses activités contre la RPD de Corée

La ministre des Affaires étrangères du Canada, Chrystia Freeland, a émis un communiqué le 27 avril, le jour de l’historique Sommet intercoréen, dans lequel elle dit que «le Canada est encouragé par le dialogue de haut niveau entrepris aujourd’hui entre la Corée du nord et la Corée du sud. Nous reconnaissons que la résolution des problèmes dans la péninsule coréenne exige un engagement continu et nous croyons qu'une solution diplomatique à la situation dans la péninsule coréenne est essentielle et possible.

Malheureusement, le gouvernement du Canada n’a pas joint ses efforts à ceux des dirigeants de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) pour instituer des mesures pratiques pour mettre fin à la confrontation de la guerre froide et favoriser une solution pacifique aux problèmes laissés par l’histoire. Il a plutôt réitéré la position anti-RPDC adoptée par les impérialistes anglo-américains et continue les gestes d’ingérence dans les affaires coréennes, en exerçant une pression inacceptable et  en maintenant le blocus naval, qui est en soi un acte de guerre. Appeler cela un «engagement diplomatique» ne change pas le fait qu’un blocus naval est un acte de guerre qui a pour conséquence d’élever les tensions sur la péninsule coréenne.

La ministre  dit :

« Tel que discuté lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7, tenue à Toronto plus tôt cette semaine, ainsi que lors de mes récentes rencontres bilatérales au Japon et en Corée du Sud, la situation dans la péninsule coréenne n’est pas uniquement un enjeu régional : elle est aussi une question de paix et de sécurité internationales.

« L'engagement diplomatique est un facteur crucial pour résoudre les tensions de longue date dans la péninsule coréenne. À cette fin, nous exhortons également la Corée du Nord à prendre des mesures concrètes en vue d'un démantèlement complet, vérifiable et irréversible des programmes d'armes de destruction massive et de missiles balistiques.

« Le Canada espère que ces pourparlers constitueront la base d'un progrès significatif vers la paix et la stabilité dans la région — et d’un avenir meilleur pour toute la population dans la péninsule coréenne, particulièrement les nord-coréens, qui souffre depuis trop longtemps. »  

Le 28 avril, le réseau CBC a rapporté que l'armée canadienne se joint à la Grande-Bretagne, aux États-Unis et à l'Australie pour surveiller les transferts entre navires pour soi-disant mettre en oeuvre les sanctions de l'ONU qui visent à étrangler la RPDC et son peuple.

Le Canada et les pays du G7 sont à contre-courant du sentiment des peuples de Corée et du monde dans cette affaire. Il est inacceptable que le gouvernement canadien se livre à ce genre de démagogie à propos de la recherche de solutions diplomatiques, de la paix et du droit international et qu’il persiste à opposer comme ennemis ceux qui cherchent des solutions pacifiques aux problèmes qui n’ont pas été causés par eux, comme la division de la Corée et le refus des États-Unis de signer un trait de paix permanent. Cette position se méritera la condamnation du peuple coréen, des peuples des pays belligérants du blocus naval et de tous les pays de la région qui sont touchés par le blocus et les tensions qu’il cause.

Le gouvernement du Canada envoie un effectif de soutien de 40 personnes et un aéronef de patrouille à long rayon d'action, un CP-140 Aurora, à la base aérienne de Kadena sur l'île d'Okinawa, dans le sud du Japon. L'avion et le personnel proviennent de la base des Forces canadiennes de Comox, en Colombie-Britannique.

La ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, et le ministre de la Défense, Harjit Sajjan, ont déclaré le 28 avril :

« Le Canada est déterminé à préserver la paix et la sécurité dans la péninsule coréenne, et il croit qu'une solution diplomatique à la crise nord-coréenne est essentielle et possible. Nous accueillons favorablement les récentes déclarations de la Corée du nord annonçant la suspension envisagée de ses essais nucléaires et de ses lancements de missiles balistiques intercontinentaux.

« Nous appuyons entièrement le régime de sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies, qui exerce des pressions sur la Corée du nord afin qu'elle change de cap et qu'elle abandonne de façon complète, vérifiable et irréversible ses programmes de missiles balistiques et d'armes de destruction massive.

« Dans cette optique, le gouvernement du Canada annonce aujourd'hui sa participation à une initiative visant à contrer les tactiques de contournement des sanctions maritimes de la Corée du nord, en particulier son recours au transbordement entre navires, en violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Le Canada a déployé un avion de patrouille maritime des Forces armées canadiennes (FAC) dans la région en soutien à cet effort, qui s'ajoute aux ressources fournies par les États-Unis et le Royaume-Uni.

« La participation du Canada à cette initiative coordonnée constitue une manifestation de solidarité internationale en faveur de la paix et de la sécurité dans la péninsule coréenne. »

Toujours le 28 avril, l'Australie a offert un avion de surveillance P-8A pour aider à surveiller le respect des sanctions par la Corée du nord. Le premier ministre australien Malcolm Turnbull a confirmé la participation de son pays dans les patrouilles :

Nous avons un avion de surveillance P-8A qui va travailler dans la région pour surveiller le respect des sanctions, et cela fait partie de notre collaboration avec nos partenaires dans le cadre de cet exercice visant à faire appliquer ces sanctions de l'ONU. ...

Ce qui s'est passé, c'est que les sanctions ont été contournées par le transbordement des matériaux d'un navire à l'autre ... d'ajouter à la surveillance de la région , ce qui permet d'identifier ces choses et ensuite, bien sûr, ceux qui y participent peuvent être tenus responsables et doivent rendre des comptes.

La décision de l'Australie et du Canada de déployer des avions de patrouille survient après qu'un navire de guerre britannique soit arrivé au Japon ce mois-ci pour se joindre aux efforts de surveillance des sanctions imposées à la Corée du nord sur son programme nucléaire et de missiles.

« Le Japon se félicite de ces activités (de surveillance) pour maintenir la pression maximale sur la Corée du nord tout en maintenant la solidarité de la communauté internationale », a déclaré le gouvernement japonais dans un communiqué qui fait référence aux gestes posés par l'Australie, le Canada et la Grande-Bretagne.

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États-Unis

Une autre débrayage national réussi des étudiants


Washington DC, le 20 avril 2018

Le débrayage national étudiant aux États-Unis est un mouvement propulsé et dirigé par les étudiants. Dans une déclaration émise avant le récent débrayage national étudiant organisé le 20 avril, les organisateurs ont proclamé leur objectif : « Nous protestons contre le refus du Congrès, des États et des autorités locales de faire quelque chose pour prévenir la violence armée. Les États-Unis sont le seul pays du monde où un si grand nombre de gens sont tués avec des fusils et cependant nos dirigeants ne font rien à ce sujet. Dans certains États, il est plus difficile de s'inscrire pour voter que d'acheter un fusil. Il semble que pour certains politiciens, un vote est plus dangereux qu'un fusil. Nous sommes en train de changer cette situation. »

Le débrayage du 20 avril a été un autre succès. Des étudiants de 2 487 endroits dans tous les cinquante États ont quitté leurs classes à 10 heures. « Nous débrayons pour ceux qui sont morts aux mains de la violence armée, pour parler des vrais problèmes auxquels notre pays fait face, et pour trouver des solutions aux problèmes dont nos dirigeants ne se sont pas occupés », lit-on dans la déclaration.

Les solutions que les étudiants mettent de l'avant comprennent : des conseillers, pas des policiers ; démilitarisation de la police ; de l'art, pas de l'artillerie et des bouquins pas des balles. Ils s'opposent à ce que les enseignants agissent comme une police, en disant « Armez les enseignants avec des ressources, pas des fusils ». Ils disent aussi que leur voix doit être entendue et que c'est par leur résistance organisée qu'un changement qui sert leurs intérêts peut être réalisé. Dans ce contexte, des chapitres du débrayage étudiant national sont en train d'être établis afin de fournir des solutions et d'engager les étudiants dans l'activité politique.

Leur déclaration formule trois demandes :

« Le débrayage national étudiant marque le lancement d'un mouvement de la jeunesse tourné vers l'avenir qui a une stratégie, un plan d'action et qui est là pour de bon. »

« Nous avons un objectif en trois parties :

Rendre redevables les représentants élus
Promouvoir des solutions à la violence armée
Démystifier le système politique et y mobiliser les étudiants. »

New York


Buffalo, État de New York


South Burlington, Vermont


Washington, DC

Great Barrington, Massachusetts


Gaithersburg, Maryland


Madison, Wisconsin


Milwaukee, Wisconsin

Chicago Illinois


Saint-Paul, Minnesota


Des Moines, Iowa


Saint-Louis, Missouri

Nashville, Tennessee

Athens, Georgia

Parkland, Florida


Blue Valley, Kansas

Denver, Colorado


Columbine, Colorado


Desert Vista, Arizona

Houston, Texas


Los Angeles, Californie

Bakersfield, Californie

Portland, Oregon


Anchorage, Alaska; Fairbanks, Alaska

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De vigoureuses manifestations du mouvement anti-guerre dénoncent les frappes contre la Syrie

Des actions antiguerre ont été organisées à l'échelle des États-Unis les 14 et 15 avril. Les manifestants ont dénoncé le bombardement illégal de la Syrie de Trump et déclaré : Ne touchez pas à la Syrie ! Mettons fin à toutes les guerres des États-Unis immédiatement ! Des manifestations régionales à Washington, DC, à New York, à Chicago et à Los Angeles ont rassemblé les gens pour demander que les États-Unis mettent fin à leurs guerres immédiatement et ferment toutes leurs bases à l'étranger. Les participants ont aussi demandé que les États-Unis sortent des Philippines et de la Corée. Partout, les manifestants ont demandé qu'on arrête de financer la guerre et qu'on finance plutôt leurs droits. Ils ont aussi dénoncé les crimes violents qui sont commis au pays, dont les homicides commis par la police, et mis en lumière le lien entre le recours à la force par le gouvernement à l'étranger et son recours à la force et à la violence au pays. Sur des pancartes on pouvait lire : Démilitarisons la police et Ramenez toutes les troupes américaines au pays immédiatement.

Des dizaines d'actions ont eu lieu dans les villes du nord au sud et de l'est à l'ouest. Elles ont exprimé la position antiguerre que la majorité prend de plus en plus et son rejet d'un gouvernement de guerre et d'une économie de guerre qui ne fournissent pas de sécurité au pays ou à l'étranger. Dans plusieurs endroits, les étudiants mobilisés dans des débrayages et dans des actions contre la violence armée se sont joints aux actions, comme l'ont fait de nombreux jeunes sans papier qui s'opposaient aux raids contre les immigrants et leur déportation. La conscience grandit, comme le démontrent les pancartes, que la sécurité n'est pas dans le recours accru à la force et à la violence, mais dans la défense des droits de tous, à l'étranger et au pays.

Washington, DC


Buffalo, New York


New York City


Boston, Massachusetts

Durham, Caroline du Nord


Salt Lake City, Utah


Springfield, Missouri


Nashville, Tennessee

Lake City, Floride

Houston, Texas; Dallas, Texas


Los Angeles, Californie


Oakland, Californie



Portland, Oregon

(Photos: Voice of Revolution)

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