Le Marxiste-Léniniste

Numéro 23 - 12 mai 2015

70e anniversaire de la victoire contre le fascisme en Europe

Honneur aux peuples combattants qui ont écrasé le fascisme!

L'étrange déclaration du premier ministre du Canada
à l'occasion du Jour de la victoire

Il y a 70 ans, l'Armée rouge prenait Berlin
- Sputnik International -


Dans l'actualité
Les nationalistes de Kiev commémorent la Deuxième Guerre mondiale
en jurant de «détruire Moscou»

Les Canadiens commémorent le massacre d'Odessa en exigeant le retrait
des troupes d'Ukraine et en appelant à la défaite du gouvernement Harper


Affiches de la Grande Guerre patriotique
Un appel aux armes à la défense de la mère patrie

Supplément
70e anniversaire de la victoire sur le fascisme en Europe


70e anniversaire de la victoire contre le fascisme en Europe

Honneur aux peuples combattants
qui ont écrasé le fascisme!


L'Union soviétique et l'Armée rouge tiennent la parade de la victoire à Moscou, le 24 juin 1945. Les emblèmes nazis sont jetés au sol aux pieds du leadership soviétique qui préside l'événement du haut du Mausolée de Lénine. Cliquer sur l'image pour l'agrandir.

Le 9 mai 2015 est le 70e anniversaire de la capitulation totale de l'Allemagne nazie dans la Deuxième Guerre mondiale. En cette occasion, LML rend hommage aux peuples combattants du monde qui ont écrasé le fascisme, en particulier les peuples de l'Union soviétique qui ont porté le plus lourd fardeau dans la lutte pour éradiquer la peste nazie. Honneur aussi aux partisans de tous les pays occupés qui ont sacrifié leur vie dans la résistance à l'occupant fasciste. Tous ont combattu pour que plus jamais l'humanité ne connaisse le fascisme et la guerre.


Capture du drapeau nazi par le Régiment de la Chaudière, de Québec (Archives nationales du Canada)

Le Canada, auquel s'est jointe Terre-Neuve, a envoyé quelque 1,1 million de soldats combattre dans la guerre, dont plus de 130 000 Québécois. Ils se sont illustrés dans maintes batailles et campagnes, notamment dans le débarquement de Normandie, la campagne d'Italie et la libération de la Hollande.

Les sacrifices que les peuples ont consentis pour écraser le fascisme nous appellent aujourd'hui à intensifier la lutte contre les guerres d'agression et d'occupation et contre l'utilisation de la force pour résoudre les conflits entre nations.

Notre principale contribution aujourd'hui à la victoire de cette cause est d'intensifier notre travail pour mettre fin à la participation du Canada aux guerres et aux agressions des États-Unis en Irak, en Syrie, en Ukraine, pour défaire le gouvernement Harper en 2015 et instaurer un gouvernement antiguerre qui sera un facteur de paix dans le monde.

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L'étrange déclaration du premier ministre du Canada
à l'occasion du Jour de la victoire

Le premier ministre du Canada Stephen Harper a fait une déclaration étrange le 8 mai 2015 pour marquer le Jour de la victoire en Europe. Il a salué la contribution des Canadiens et des Terre-Neuviens à l'effort de guerre, a cité les pertes que leur sacrifice leur a coûtées et a ensuite rappelé que dans deux ans nous allons célébrer le 150e anniversaire de la Confédération canadienne. Il a fait une vague référence aux « alliés » mais n'en a salué aucun. Il n'a pas cité les sacrifices et les pertes des autres peuples, en particulier ceux de l'ancienne Union soviétique sans lesquels le fascisme n'aurait pas été vaincu. Il a reconnu les pertes des Canadiens et Terre-Neuviens mais n'a pas mentionné la contribution des Premières Nations et celles de tous les Canadiens et Canadiennes venus ici après la guerre, après avoir combattu les nazi-fascistes dans leur pays d'origine. C'est ni plus ni moins nier le gigantesque sacrifice des peuples du monde qui se sont unis derrière une même cause dans un grand Front antifasciste. Il n'a exprimé aucun remords pour le fait que le Canada a donné refuge à des nazis déguisés en personnes déplacées, leur permettant ainsi de s'en tirer impunis pour les crimes commis durant la guerre. Il n'a pas cru bon tenir personne responsable des crimes hitlériens.

Selon le premier ministre, « pour les Canadiens, ce jour est une occasion de s'arrêter un instant pour rendre hommage aux plus d'un million de courageux Canadiens et Terre-Neuviens qui, aux côtés des Alliés, ont mis leur vie en péril pour mettre fin à la tyrannie en Europe. Ils l'ont fait pour protéger les valeurs de liberté et de démocratie qui sont si chères aux Canadiens, et parce que c'est ce qu'il convenait de faire.

« Ce jour est également l'occasion d'honorer la mémoire des plus de 45 000 généreux marins, soldats et aviateurs ayant consenti l'ultime sacrifice, et des plus de 55 000 autres qui ont été blessés au cours de la Seconde Guerre mondiale. Nous leur serons toujours reconnaissants, ainsi qu'à leurs familles, pour les services qu'ils ont rendus à notre pays.

« Dans des endroits comme Ortona, Juno Beach, Caen, la poche de Falaise et l'Escaut, où les Canadiens ont remporté d'importantes victoires contre les nazis, résonne encore l'honneur de nos vaillants militaires qui ont combattu avec tant de courage pour la liberté. »

Contrairement au premier ministre,  en honorant tous ceux et celles qui ont donné leur vie et consenti d'énormes sacrifices les Canadiens ne créent pas de division fausse entre ceux qui sont nés au Canada et ceux qui provenaient d'autres pays ou qui ont fait leur contribution dans d'autres pays. Nombreux sont ceux dans les rangs de la classe ouvri re et du peuple du Canada qui ont combattu comme partisans dans leurs pays d’origne en Europe et aussi en Corée, en Chine, aux Philippines, en Birmanie, en Inde, dans d'autres pays d'Asie et en Afrique du Nord et dans les autres pays qui ont été occupés par les nazis allemands, les militaristes japonais et les fascistes italiens et ont lutté contre les occupants étrangers. Il y a au Canada des gens de tous les pays qui ont combattu pendant la guerre pour réaliser leur aspiration de paix,   de liberté et de démocratie. Eux aussi sont Canadiens, même si le premier ministre du Canada nie honteusement leur existence.


À gauche : Des soldats des Premières Nations de Moose Factory, du nord de l'Ontario.
À droite : des soldats canadiens d'origine chinoise.




Des partisans en Europe durant la Deuxième Guerre mondiale. Haut à gauche : Partisanes russes, membres du Front antifasciste des femmes. Haut à droite : Partisans juifs de Biélorussie. Bas à gauche : Jeunes partisans yougoslaves. Bas à droite : Membres du détachement de partisans Sydir Kovpak en Ukraine.


À gauche : Partisans philippins à la Bataille de Bataan en 1942. À droite : Soldats indiens du 7e Régiment Rajput en Birmanie en 1944.

À l'occasion du 70e anniversaire de la défaite du nazi-fascisme en Europe, le peuple canadien rend aussi un profond hommage aux femmes et aux hommes qui ont travaillé dans les usines et les champs pour approvisionner les forces alliées. Il reconnaît les milliers de membres des Premières Nations qui ont donné leur vie pour repousser l'hydre fasciste en terres étrangères. Ils ont consenti l'ultime sacrifice pour assurer la paix, la liberté et la démocratie et à ce jour les Canadiens leur rendent un profond hommage même si le premier ministre refuse de les reconnaître.

La déclaration de Stephen Harper offre un contraste frappant avec ce que les dirigeants des pays avec lesquels le Canada était allié durant la guerre ont dit à l'époque au sujet de la Russie, de ses dirigeants et de son sacrifice durant la guerre.

Winston Churchill, premier ministre de la Grande-Bretagne, discours à la Chambre des Communes, 8 septembre 1942 :

« Ce fut pour moi une expérience d'un grand intérêt que de rencontrer le premier ministre Staline... Dans cette lutte acharnée, il est très heureux pour la Russie d'avoir ce grand chef de guerre déterminé à sa tête. C'est un homme d'une personnalité exceptionnelle, fait pour ces temps sombres et tumultueux où la vie l'a plongé ; un homme au courage et à la volonté inépuisables, et un homme direct au discours tranchant, ce qui, ayant été élevé à la Chambre des communes, ne me dérange pas, particulièrement quand j'ai moi-même quelque chose à dire.

« Par-dessus tout, c'est un homme d'un humour salvateur, ce qui est d'une grande importance pour tous les hommes et toutes les nations, surtout pour les grands hommes et les grandes nations. Staline m'a donné une impression de profonde sagesse, de calme et d'une absence totale d'illusions. Je crois que j'ai suscité chez lui le sentiment que nous étions de bons et fidèles camarades dans cette guerre - mais cela, après tout, ce sont les actes et non les paroles qui le prouveront. »

Franklin D. Roosevelt, président des États-Unis, lettre à Staline, 5 février 1943 :

« En tant que commandant en chef des forces armées des États-Unis d'Amérique, je vous félicite pour la brillante victoire à Stalingrad des armées sous votre commandement suprême. Les 162 jours de combats épiques pour la ville qui a toujours honoré votre nom et le résultat décisif que tous les Américains célèbrent aujourd'hui restera un des plus beaux chapitres de cette guerre des peuples unis contre le nazisme et ses émules. Les commandants et les combattants de vos armées au front et les hommes et les femmes qui les ont soutenus dans les usines et les campagnes se sont unis pour couvrir de gloire les armes de leur pays et pour inspirer, par leur exemple de détermination renouvelée, les nations unies à conjuguer toutes leurs énergies afin de provoquer la défaite finale et la capitulation inconditionnelle de l'ennemi commun. »

Franklin D. Roosevelt, lettre à Staline, 23 février 1943 :

« Au nom du peuple des États-Unis, je tiens à exprimer à l'Armée rouge, à l'occasion de son 25e anniversaire, notre profonde admiration pour ses magnifiques exploits sans égal dans toute l'histoire. Depuis de nombreux mois, en dépit de pertes énormes en approvisionnement, en matériel de transport et en territoire, l'Armée rouge a privé de la victoire un ennemi des plus puissants. Elle l'a arrêté à Leningrad, à Moscou, à Voronej, dans le Caucase et, enfin, à la bataille immortelle de Stalingrad, l'Armée rouge a non seulement vaincu l'ennemi, mais a lancé la grande offensive qui se poursuit sur tout le front de la Baltique à la mer Noire. La retraite forcée de l'ennemi lui coûte de lourdes pertes, en hommes, en matériel et en territoire et surtout détruit son moral. De tels exploits ne peuvent être accomplis que par une armée qui possède une direction expérimentée, une bonne organisation, une formation adéquate et surtout une détermination à vaincre l'ennemi quels que soient les sacrifices. Dans le même temps, je tiens également à rendre hommage au peuple russe qui a donné naissance à l'Armée rouge et de qui elle dépend pour ses hommes, ses femmes et son approvisionnement. Eux aussi sont engagés entièrement dans l'effort de guerre et font le sacrifice suprême. L'Armée rouge et le peuple russe ont, sans le moindre doute, condamné les armées de Hitler à une défaite ultime et ont gagné l'admiration durable du peuple des États-Unis. »

Général américain Douglas McArthur, Commandant suprême allié du Pacifique Sud-Ouest :

« L'ampleur et la grandeur de cet effort en font le plus grand exploit militaire de toute l'histoire. »

Frank Knox, secrétaire américain à la Marine :

« Nous et nos alliés devons reconnaître que nous avons une dette éternelle de gratitude envers les armées et les peuples d'Union soviétique. »

Henry L. Stimson, secrétaire américain à la Guerre :

« L'histoire ne connaît pas de plus grande preuve de courage que celui montré par les peuples d'Union soviétique. »


Conférence des puissances alliées : Union soviétique, États-Unis et Grande-Bretagne, à Téhéran, 1943

Alors quel est le problème, M. Harper ? Pourquoi lui est-il si difficile de saluer le sacrifice des peuples soviétiques comme si cela lui restait en travers de la gorge ? Il est important de savoir pourquoi ce premier ministre garde le silence sur la signification de la contribution des communistes à la Deuxième Guerre mondiale, lui qui ne rate pas une occasion de se répandre en injures contre les communistes. Il n'a pas de difficulté par contre à louanger les fascistes en Ukraine, des pays baltes et des Balkans et à les présenter comme des combattants pour la liberté. Il est clair que le premier ministre est attiré par tout ce contre quoi les Canadiens ont combattu durant la Deuxième Guerre mondiale.

Les dommages faits par ceux qui poursuivent l'anticommunisme de la guerre froide à ce jour et qui cherchent à assimiler le communisme au fascisme à dessein pour faire croire que les fascistes étaient des combattants de la liberté ne sont pas insignifiants. Cet extrémisme a fait et continue de faire beaucoup de tort. Les guerres d'agression et d'occupation contre les peuples de divers pays aujourd'hui ne sont pas étrangères à ces tentatives de renverser la victoire sur le fascisme et de nier sa signification pour l'humanité. Ces gens ne sont pas aptes à occuper ces fonctions d'État et doivent en être démis.

La seule activité internationale à laquelle a participé le premier ministre pour marquer cet important anniversaire est la cérémonie du 4 mai en Hollande, où plus de 6000 soldats canadiens ont donné leur vie pour libérer le peuple néerlandais de l'occupation nazie en 1945. Il est resté silencieux encore une fois sur le rôle indispensable de l'Armée rouge dans les victoires qu'ont pu remporter les forces canadiennes et anglo-américaines après le 6 juin 1944 dans l'ouest de l'Europe.

Un des aspects les plus significatifs de cet anniversaire est que les dirigeants de la plupart des pays d'Europe, comme ceux du Canada et des États-Unis, ont refusé l'invitation de la Russie à participer aux célébrations du Jour de la victoire à Moscou. Ils ont profité de l'occasion pour répéter leur mensonge que la Russie a attaqué l'Ukraine, ce qui montre qu'ils ont repris à leur compte la logique fasciste hitlérienne selon laquelle aussi évident que soit le mensonge il suffit de le répéter assez souvent pour qu'il soit reconnu comme vérité.

Tout comme pour les fascistes allemands, les convictions idéologiques servent à justifier ce qui est injustifiable. Lorsque les nazis sont arrivés au pouvoir en Allemagne et qu'ils ont entrepris de soumettre le peuple allemand, ils se sont mis à éliminer systématiquement tous les dissidents avec une férocité inégalée. C'était l'instrument de l'impérialisme allemand agressif à l'époque où les hitlériens nourrissaient leur folie de dominer le monde et se préparaient à plonger l'humanité dans l'abysse d'une guerre mondiale. Tout cela se faisait au nom des valeurs allemandes et des plus grands idéaux, tout comme aujourd'hui Harper cherche à cacher son extrémisme en invoquant les valeurs canadiennes et de grands idéaux.

Lorsque le premier ministre et d'autres parlent des pertes encourues par le Canada durant la Deuxième Guerre mondiale, ils le font pour justifier leurs desseins d'aujourd'hui. Ils invoquent les pertes en vies humaines pour s'associer à la cause de la liberté et de la démocratie pour être mieux en mesure de donner une façade à leurs politiques guerrières et prétendre les poursuivre au nom de « valeurs canadiennes ». C'est ce qui explique leur silence sur la contribution de tous les peuples du monde, surtout les peuples de l'ancienne Union soviétique, qui y ont perdu plus de 27 millions de leurs fils et filles pour sauver l'humanité du fléau fasciste et préserver leur liberté dans leur patrie socialiste.

Alors pourquoi Stephen Harper veut-il faire abstraction du contexte de la guerre ? C'est pour détourner l'attention du fait qu'il soutient les héritiers de l'« Armée des insurgés ukrainiens » de Stepan Bandera, financée et armée par les nazis et responsable du massacre de 60 000 à 100 000 polonais en Volhynie et en Galicie pour établir une « Ukraine de race pure ». Est-ce pour cacher l'affinité avec le programme idéologique et politique néonazi de la junte ukrainienne soutenue par le Canada, les États-Unis, la Grande-Bretagne et d'autres pays de l'Union européenne aujourd'hui ? Est-ce pour détourner l'attention du fait que les tentatives actuelles d'isoler la Russie s'inscrivent dans les ambitions des États-Unis et des puissances d'Europe de dominer l'Asie en vue de la domination mondiale ? L'arrogance et l'hypocrisie de ces pays qui continuent d'imposer la « solution finale » aux Palestiniens et de détruire des pays comme la Libye, la Syrie, le Liban, l'Iran et d'autres sont sans borne. Ayant échoué à s'emparer de l'Afghanistan depuis le début du XIXe siècle, ils s'avancent maintenant sur les pas de Napoléon, du kaiser Guillaume et de Hitler et, comme eux, ils sous-estiment encore une fois la Russie et menacent de plonger les peuples du monde dans une autre conflagration mondiale.

(Photos : LML, Archives nationales du Canada, Wikipedia.)

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Il y a 70 ans, l'Armée rouge prenait Berlin


Artillerie soviétique, avril 1945, avant de passer à l'offensive contre Berlin

Le 9 mai est le 70e anniversaire de la capitulation inconditionnelle de la garnison nazie allemande du Reichstag qui marque la fin de la Bataille de Berlin.

La Bataille de Berlin, qui a fait rage du 25 avril au 2 mai 2015, a été le point culminant dramatique d'une guerre brutale de quatre ans entre l'Allemagne nazie et l'Union soviétique, une bataille qui est connue en Russie sous le nom de Grande Guerre patriotique.

Au printemps 1945, les combats sur le territoire de l'Allemagne nazie étaient menés par les forces soviétiques, américaines, britanniques et françaises. Les forces soviétiques étaient à 60 kilomètres de Berlin, alors que les unités de pointe des forces américaines et britanniques avaient atteint le fleuve Elbe qui est à 110-120 kilomètres de la capitale allemande.

Pour les nazis, Berlin était non seulement un centre politique mais un des plus importants centres militaro-industriels de l'Allemagne. En préparation de la bataille, le gros des forces de la Wermacht avait été concentré près de Berlin. Environ 200 bataillons du Volkssturm (milice nationale) avaient été déployés dans la ville avec plus de 200 000 soldats dans la garnison.

La défense de la ville avait été soigneusement planifiée et préparée. La zone de défense de Berlin comprenait trois périmètres circulaires. Le périmètre extérieur longeait les fleuves, les canaux et les lacs sur une distance de 25 à 40 kilomètres du centre de la capitale. Il comprenait de grandes zones fortifiées converties en poches de résistance.

Le périmètre intérieur de 6 kilomètres, qui était la principale ligne de défense du district fortifié, longeait les banlieues de Berlin. Des obstacles antichars et des barbelés avaient été disposés dans les rues. Le troisième périmètre, celui de l'intérieur de la ville, longeait le chemin de fer. Toutes les rues menant au centre-ville étaient bloquées au moyen d'obstacles de toutes sortes, tranchées, fortifications, barricades et bunkers et les ponts étaient munis d'explosifs, prêts à être détruits. Les forces nazies allemandes entendaient utiliser le métro de Berlin long de 80 kilomètres pour des mouvements partiels de troupes.

Dans le but d'assurer le commandement et le contrôle effectifs de la défense, les forces nazies allemandes ont divisé Berlin en neuf secteurs. Le corridor central, où étaient situées les principales agences du gouvernement et de l'administration, notamment le Reichstag et la Chancellerie impériale, était le secteur le plus fortifié.

Le plan du Haut commandement du Soviet suprême était de faire une série de frappes puissantes sur une vaste zone, diviser les forces de l'ennemi dans la ville, les encercler et les détruire une après l'autre.

Chronologie des opérations de l'Armée soviétique

Les opérations à Berlin ont débuté le 16 avril. Après de puissantes frappes d'artillerie et aériennes, les forces du premier front biélorusse commandées par le maréchal Gueorgui Joukov ont affronté l'ennemi sur le fleuve Oder. Au même moment, les troupes du premier front ukrainien commandées par le maréchal Ivan Koniev ont traversé le fleuve Neisse. En dépit d'une forte résistance, les forces soviétiques ont percé les défenses de l'ennemi.

Le 20 avril, l'assaut a débuté par une attaque à l'artillerie de longue portée sur Berlin menée par le premier front biélorusse. En soirée du 21 avril, ses unités de pointe ont atteint les banlieues nord-est de la ville.

Les forces du premier front ukrainien ont effectué une manoeuvre rapide pour atteindre Berlin par le sud et l'ouest. Le 21 avril, ayant franchi 45 kilomètres, les unités de chars sont entrées dans la banlieue sud de la ville. Tirant profit des succès des divisions blindées, les unités combinées du groupe d'assaut du premier front ukrainien ont fait une percée rapide vers l'ouest.

Le 25 avril, les forces des premiers fronts ukrainien et biélorusse ont fait une jonction à l'ouest de Berlin, complétant l'encerclement du groupe de défense de Berlin fort de 500 000 soldats incluant la Wermacht, les SS, les forces de sécurité et de police et la Volkssturm, de même que 3000 canons de haut calibre et 250 chars. Les forces de l'Armée rouge comprenaient 464 000 soldats, 12 700 canons et mortiers, 2100 unités de roquettes d'artillerie et 1500 chars et pièces d'artillerie automotrices.

Le deuxième front biélorusse a franchi l'Oder et, brisant les défenses de l'ennemi, il avait franchi 20 kilomètres au 25 avril. Il a immobilisé la 3e Armée de chars allemande, l'empêchant l'être utilisée aux abords de Berlin.

Même si sa défaite était inévitable, le groupe de défense de Berlin a opposé une forte résistance, Les forces soviétiques l'ont disséqué en trois poches isolées dans des combats de rue féroces du 26 au 28 avril.

Les combats se sont poursuivis jour et nuit. S'approchant du centre de la ville, les soldats soviétiques ont progressé rue par rue et édifice par édifice. Certains jours, c'est plus de 300 édifices qui ont été pris. Les combats de corps-à-corps ont fait rage dans les stations de métro, les lignes souterraines d'utilité publique et les tunnels. La forme principale de l'attaque était centrée sur le groupe d'assaut comprenant des unités de fusilliers et de chars renforcées par l'artillerie avec canons de 152 et 202 mm pour le tir à bout portant.

Les chars étaient utilisés dans le cadre d'unités de combat aux armes combinées ou dans des corps de blindés sous le commandement opérationnel d'armées à armes combinées ou opérant au sein de leurs zones d'assaut. Les tentatives d'utiliser les chars de façon indépendante ont mené à de lourdes pertes aux mains de l'artillerie et des lance-roquettes antichars Panzerfaust.

L'utilisation massive de bombardiers était rendue difficile par la fumée épaisse qui s'échapppait de la ville. Les frappes aériennes sur des cibles dans la ville ont été faites les 25 et 26 avril par plus de 2049 avions.

Le 28 avril, les défenseurs de Berlin ne contrôlaient plus que le centre de la ville, frappé de tous côtés par l'artillerie soviétique. Le même jour, en soirée, des unités de la Troisième Armée d'assaut du premier front biélorusse se sont approchées du Reichstag.


L'armée soviétique hisse le drapeau de la victoire sur le Reichstag, Berlin, 1er mai 1945.

La garnison du Reichstag comprenait environ 1000 soldats et officiers, renforcée par des unités comme la Division SS Norland, le bataillon français de la 15e Division de grenadiers Charlemagne de la Waffen SS et le Bataillon latvien de la 15e Division de grenadiers de la Waffen SS, environ 5000 soldats en tout. La garnison était équipée d'un grand nombre de mitraillettes et de lance-roquettes antichars, dont les Panzerfaust, et de pièces d'artillerie. De profondes tranchées avaient été creusées, et des obstacles et des emplacements d'artillerie et de mitrailleuses entouraient l'édifice.

Le 30 avril, les unités de la Troisième Armée d'assaut du premier front biélorusse ont attaqué la garnison du Reichstag qui a offert une forte résistance. C'est seulement en soirée, après des assauts répétés, que les soldats soviétiques ont pu entrer dans l'édifice.

Les nazis se sont battus férocement. Des combats corps-à-corps ont eu lieu dans les corridors et les escaliers. Les unités d'assaut ont pris contrôle du Reichstag marche par marche, salle par salle et étage par étage. La bataille pour le premier étage du Reichstag a duré 21 heures 45 minutes.

Les soldats soviétiques ont marqué chaque étape de leur progression, de l'entrée principale du Reichstag jusqu'au toit, en y déployant des drapeaux rouges, petits et grands. Dans la nuit du 30 avril au premier mai, la Bannière de la Victoire (le drapeau d'assaut de la 150e Division de fusiliers) a été déployée sur le toit du Reichstag. Le combat pour le Reichstag s'est poursuivi jusqu'au matin du premier mai alors que des groupes ennemis, retranchés dans la cave, ne se sont rendus que le 2 mai.

Les Allemands ont perdu 2000 soldats et officiers dans la lutte pour le Reichstag. Les Soviétiques ont capturé 2600 soldats, 1800 fusils et mitrailleuses, 59 pièces d'artillerie et 15 chars et canons d'assaut.

Le premier mai, des unités de la Troisième Armée d'assaut, progressant à partir du nord, ont fait jonction avec la Huitième Armée de la garde. Plus tard dans la journée, deux centres importants de la défense de Berlin, la Citadelle Spandau et la Tour de Flak (Tour du Jardin zoologique), se sont rendus.

Le matin du 2 mai, les forces nazies allemandes ont envoyé ce message, en russe : « Veuillez cesser de tirer. Nous avons envoyé des négociateurs au pont de Postdam. » Dans une rencontre avec les Soviétiques, au nom des forces allemandes, le général Helmut Weidling a fait part de leur volonté de cesser toute résistance ; traversant du côté des Soviétiques à 6 heures du matin, Weidling a écrit un ordre de reddition qui a été retransmis par haut-parleur et par radio. En déroute et abandonnés, les derniers résistants allemands ont été décimés ou capturés le 5 mai. Certains ont réussi à passer à l'ouest en traversant l'Elbe et se sont joints aux unités allemandes et aux réfugiés qui étaient passés à la zone d'occupation américaine. Le reste de la garnison de Berlin, environ 134 000 soldats, s'est rendu.


Dernières batailles de Berlin, mai 1945

Les résultats de la Bataille de Berlin

On estime que la bataille a causé la mort de 125 000 civils berlinois sur une population de 2 millions, et la destruction de zones entières de la ville. Des quelque 250 000 édifices de la ville, environ 30 000 ont été entièrement détruits, plus de 20 000 partiellement détruits et plus de 150 000 endommagés. Plus du tiers des stations de métro de la ville ont été inondées et détruites par des sapeurs de la Division SS Nordland et 225 ponts ont été détruits par les sapeurs nazis.

Les combats contre des groupes séparés cherchant à fuir Berlin vers l'ouest ont pris fin le 5 mai. Dans la nuit du 8 au 9 mai, les forces nazies ont signé l'Acte de capitulation militaire.

Dans la bataille de Berlin, les forces soviétiques ont encerclé et détruit la plus grande force ennemie de l'histoire des guerres. Ils ont détruit 70 divisions d'infanterie et 23 divisions de chars et de mitrailleuses motorisées et capturé 480 000 soldats.

La Bataille de Berlin a également causé de lourdes pertes aux forces soviétiques. Elles y ont perdu 78 291 soldats et 274 814 soldats ont été blessés. Les pertes allemandes sont estimées à 100 000 morts et 220 000 blessés.

Plus de 600 participants à la Bataille de Berlin ont été décorés du titre de Héros de l'Union soviétique ; 13 ont reçu la deuxième Médaille de l'Étoile d'or de Héros de l'Union soviétique.

Depuis 2007, la Bannière de la Victoire de la 150e Division de fusilliers déployée sur le toit du Reichstag est devenue le drapeau officiel de la Victoire en Russie.

(2 mai 2015. Traduction : LML)

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Dans l'actualité

Les nationalistes de Kiev commémorent la Deuxième Guerre mondiale en jurant de «détruire Moscou»

Les nationalistes d'extrême-droite et collaborateurs nazis ont commémoré la fin de la Deuxième Guerre mondiale en se rassemblant le 7 mai, au Centre de la renaissance nationale de Kiev, pour marquer le « Jour du souvenir des victimes de la Deuxième guerre mondiale » créé récemment. Lors du rassemblement, ils ont lancé l'appel à Kiev à prendre en main sa « mission historique » de détruire Moscou, de libérer le peuple russe et de lui permettre de façonner sa propre destinée. Les participants à l'événement du 7 mai étaient des vétérans de la 14e Division de grenadiers de la Waffen SS, de l'Armée insurrectionnelle d'Ukraine (UPA) et des membres des bataillons de volontaires néo-nazis qui combattent côte-à-côte avec les troupes gouvernementales contre le peuple de Donetsk et de Lougansk.

Y était aussi présent Yuri Sirotyuk, un membre du parti politique fasciste Svoboda. Le site web officiel du Parti a affiché le discours qu'il a présenté au rassemblement. « Nous allons nous débarasser du poids mort de l'impérialisme », aurait dit Sirotyuk. « C'est pourquoi notre mission historique est de continuer les actions de nos prédécesseurs, de détruire Moscou et de libérer le peuple russe et lui permettre de façonner sa propre destinée. »

« Je pense que si nous le voulons vraiment, nous pouvons le faire. Un autre problème est le fait que l'Ukraine, malheureusement, n'est pas encore un pouvoir national ukrainien. Il y a une partie du leadership politique de l'Ukraine qui est indifférente envers la nation ukrainienne. Ces dirigeants ukrainiens regardent avec indifférence des officiers ukrainiens se faire tuer. Cependant ça leur fait quelque chose quand leurs actions en bourse baissent et qu'ils pensent à leurs usines qui sont en Russie. »

Selon le site web, la rencontre faisait partie du projet des « Dialogues historiques » et son thème était :

« La Deuxième Guerre mondiale et la guerre russo-ukrainienne de 2014-2015 : parallèles et caractéristiques communes ».

(Sputnik International)

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Les Canadiens commémorent le massacre d'Odessa en exigeant le retrait des troupes d'Ukraine et en appelant à la défaite du gouvernement Harper


Le 2 mai 2015, des actions ont eu lieu à Montréal, Ottawa, Toronto, Calgary, Vancouver et dans d'autres villes pour marquer le 1er anniversaire du massacre de plus de 100 personnes à la Maison des syndicats d'Odessa, une ville portuaire du sud de l'Ukraine. Ce crime a été perpétré par le régime néonazi de Petro Poroshenko installé au pouvoir par le coup instigué par les États-Unis en février 2014 qui a renversé le président Viktor Ianoukovitch.

Le massacre d'Odessa a été commis par des bandes néonazies aidées de la police qui ont attaqué une manifestation pacifique de citoyens russes et d'autres nationalités alors qu'ils faisaient signer des pétitions qui dénonçaient le gouvernement. Les néonazis ont d'abord mis le feu au campement des protestataires qui était situé dans un parc en face de la Maison des syndicats. Ils ont alors fabriqué et lancé des cocktails Molotov sur les protestataires qui cherchaient refuge dans la Maison des syndicats pour échapper à cette violence. Les néonazis, qui portaient des armes de poing, des bâtons et d'autres armes, les ont suivis à l'intérieur de l'édifice, les ont frappés, tués et incendiés. Certains des corps brûlés qui ont été retirés de l'incendie avaient des trous de balles à la tête.

Un des objectifs des actions en commémoration d'Odessa était d'informer les Canadiens sur ce qui se passe en Ukraine sous la poigne de fer du régime de Poroshenko qui jouit de l'appui total et reçoit des armes du gouvernement Harper. On a fait remarquer lors des actions que le peuple d'Ukraine fait face chaque à la terreur fasciste et que les médias monopolisés font de la désinformation pour empêcher les Canadiens de tirer les conclusions qui s'imposent sur ce qui se passe en Ukraine.

Montréal


L'action de Montréal a eu lieu au Parc Norman Bethune en face de l'Université Concordia. Des participants ont illustré ce qui se passe à Odessa en décrivant comment leurs amis et leurs parents en Ukraine ont été tués et leurs maisons, écoles de quartier et hôpitaux détruits. Ils ont dit que le gouvernement Harper doit rendre des comptes de son appui ouvert au gouvernement néonazi de ce pays.

Tous ont entonné le « Sviachtchennaïa Voïna » (Guerre sacrée), un des chants les plus célèbres de la Grande Guerre patriotique de l'Union soviétique (1941-1945) qui a contribué à cimenter l'unité du peuple dans la lutte contre le fascisme.

Les organisateurs ont informé les participants des différentes activités qui sont organisées le 9 mai, jour du 70e anniversaire de la victoire contre le fascisme et ils ont appelé tout le monde à y prendre part.

Toronto


Le ruban orange et noir de Saint-Georges évoque les plus grands honneurs qui sont conférés en Russie et les grands sacrifices qu'a fait le peuple russe pendant la Deuxième Guerre mondiale.

À Toronto, les victimes du massacre d'Odessa ont été commémorées par un piquetage au centre-ville en face du Dundas Square. Des centaines de personnes se sont arrêtées pour observer les danses et la musique de style foule-éclair qui évoquaient le massacre d'Odessa.

Une marche a suivi au centre-ville sous les slogans : Harper, cesse de soutenir les nazis en Ukraine ! Pas de guerre en Ukraine ! Cessez de démoniser la Russie ! Soldats canadiens, hors d'Ukraine ! Souvenez-vous d'Odessa ! Nous n'oublierons pas ! Nous ne pardonnerons pas ! Des participants ont dit que la brutalité du massacre d'Odessa nous ramène aux jours de la terreur nazie de Bandera en Ukraine et a pour but de soumettre le peuple par la terreur. Les manifestants ont dénoncé l'envoi de troupes canadiennes en Ukraine par le gouvernement Harper sous prétexte d'y « former » l'armée ukrainienne.

Des activistes du PCC(M-L) ont participé aux actions de Toronto et la dirigeante nationale du Parti marxiste-léniniste du Canada a parlé au nom du Parti. Elle a dit que tous les Canadiens doivent exiger des comptes de Stephen Harper et du gouvernement canadien en entier qui appuient un gouvernement illégitime à Kiev et travailler ensemble à défaire le gouvernement de guerre de Stephen Harper en 2015.

L'action s'est terminée par une minute de silence à la mémoire des victimes d'Odessa et un lancement de ballons noirs à l'extérieur du Consulat russe.

Calgary


Vancouver

Le rassemblement de Vancouver pour commémorer le massacre d'Odessa s'est tenu à Stanley Park. Les orateurs ont traité à la fois de la nature de ce crime et du danger géopolitique de fascisme en Ukraine que fait courir l'impérialisme américain avec l'aide du gouvernement Harper qui, comme le fait les États-Unis, arme et entraîne le régime issu du coup en Ukraine. Des chansons et poèmes ont été interprétés. Des orateurs ont dit que le Canada a besoin d'un gouvernement antiguerre qui ne va pas organiser des coups d'État, des guerres et des occupations dans d'autres pays.

Janine Solanski, la directrice du Mouvement contre la guerre et l'occupation, a dit que les Canadiens doivent prendre position contre le fascisme et l'ingérence des États-Unis en Ukraine. Roger Annis, un travailleur à la retraite du secteur de l'aéronautique, a parlé de sa visite en Ukraine. Il a dit que le peuple y veut la fin de la guerre pour que les relations avec le reste du pays soient normalisées et que leurs droits nationaux et linguistiques soient respectés au moyen d'une nouvelle constitution ou d'autres arrangements. Au nom du PCC(M-L), Charles Boylan a blâmé directement l'impérialisme américain et le gouvernement installé par le coup pour la violence des bandes nazi-fascistes. Il a parlé du danger que fait courir l'envoi de troupes américaines et canadiennes en Ukraine, dénoncé le gouvernement canadien pour son rôle en Ukraine et demandé le retour au pays des troupes canadiennes et l'instauration d'un gouvernement antiguerre au Canada. Il a salué le peuple héroïque d'Odessa et les peuples de toute l'Union soviétique pour leur victoire historique sur le nazi-fascisme dans la Grande Guerre patriotique dont le 70e anniversaire est célébré le 9 mai.

(Photos : LML, D. Nekhoroshkov, A. Bogatyrev)

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Affiches de la Grande Guerre patriotique

Un appel aux armes à la défense de la mère patrie


L'esprit de Staline, solide et fort, notre armée et notre pays ! (1939); La mère patrie nous appelle ! (1941)


Battez-vous bravement, fils de Souvorov et de Tchapaïev ! (1941)


L'ennemi n'échappera pas à la vengeance du peuple ! (1941) ; Gloire aux héros partisans qui affaiblissent les arrières des fascistes ! (1941)


Frappe-les avec force mon fils ! (1941)


L'ennemi va crouler sous l'avalanche de notre acier ! (1941) ;
Tout pour le front ! Tout pour la victoire ! (1941)


Vers la victoire ! (1942)


Mort aux occupants allemands ! L'Oural [industrie] travaille pour l'armée (1942)


Le balai de l'Armée rouge va nous débarasser de cette vermine ! (1943)


Notre bannière est la bannière de la victoire ! (1945) ; Pour la victoire ! (1945)


Notre victoire ! (1945)

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