Le Marxiste-Léniniste

Numéro 130 - 26 juillet 2010

57e anniversaire de l'attaque de la caserne de Moncada

Vive la Révolution cubaine!


Célébrations nationales de la Journée de Moncada à Santa Clara, Cuba.

Vive la Révolution cubaine !
La journée de Moncada à Cuba
Fidel rend hommage aux martyrs du 26 juillet

Nicaragua
31e anniversaire de la Révolution sandiniste

Honduras
Pas d'adhésion à l'OÉA sans démocratie -Front national de la résistance populaire

Venezuela
Rupture des relations avec la Colombie - Eva Golinger, Postcards from the Revolution
Un des plus grands terroristes latino-américains est capturé - Jean-Guy Allard et Eva Golinger

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57e anniversaire de l'attaque de la caserne de Moncada

Vive la Révolution cubaine !

À l'occasion du 57e anniversaire de l'historique attaque de la caserne de Moncada, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) transmet ses salutations révolutionnaires au peuple cubain et à ses dirigeants. Bien que l'attaque ait échoué, cette action audacieuse impulsa un essor décisif à la lutte du peuple cubain pour affirmer sa souveraineté, menant à la victoire de la Révolution en 1959.

En 1953, Cuba était gouvernée par le régime fantoche du dictateur Fulgencio Batista, à la solde des États-Unis. Le 26 juillet, un groupe de jeunes mené par le légendaire leader de la Révolution cubaine Fidel Castro entreprit de changer la situation en lançant une attaque contre les casernes Moncada et Carlos Manuel de Cespedes de l'armée de Batista, l'une à Santiago de Cuba et l'autre à Bayamo. La caserne de Moncada était le centre d'opération de l'armée de Batista dans le sud et la deuxième plus grande garnison du pays.

Environ 120 jeunes prirent part à l'attaque, dont environ 70 furent tués et plusieurs torturés et exécutés après l'attaque. Les survivants, parmi lesquels se trouvait Fidel Castro, furent traduits en justice et condamnés à de lourdes peines de prison. La plupart d'entre eux, dont Fidel Castro, furent libérés après une amnistie en mai 1955. L'amnistie avait été accordée à cause des grandes mobilisations populaires en appui aux rebelles emprisonnés. À son procès, Fidel Castro prononça son célèbre discours « L'histoire m'acquittera » dans lequel il énonça les objectifs nationaux et sociaux du mouvement révolutionnaire qui allait triompher le 1er janvier 1959.

À l'occasion de la Journée de Moncada, le PCC(M-L) lance l'appel à la classe ouvrière et au peuple à multiplier les efforts pour soutenir Cuba révolutionnaire, surtout en ce moment où partout dans le monde les impérialistes étasuniens sont en désespoir de cause devant la volonté des peuples de suivre une voie indépendante et deviennent dangereux. Nous devons continuer d'exiger la levée du blocus criminel contre Cuba, nous opposer à toute provocation et toute campagne de désinformation contre Cuba et exiger la libération immédiate des cinq héros cubains injustement emprisonnés aux États-Unis pour avoir protéger leur pays contre des attentats terroristes lancés à partir des États-Unis.

À l'occasion de l'anniversaire de l'attaque de Moncada, le PCC(M-L) salue le peuple cubain et son indomptable esprit de sacrifice à la défense de ses principes et de ses idées.

Libérez les Cinq Cubains !
Intensifions l'appui à Cuba révolutionnaire !
Vive la Révolution cubaine !

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La journée de Moncada à Cuba

Santa Clara, Cuba: Les Cubains sont accueillis par le président Raul Castro
qui a présidé aux cérémonies principales de ce jour d'anniversaire.  (Cubadebate)

Des célébrations pour marquer la journée de Moncada ont lieu partout à Cuba et aussi à l'échelle internationale, organisées par des amis et supporteurs du peuple cubain et de sa révolution.

L'honneur de tenir les principales célébrations pour la journée de Moncada revient cette année à la province centrale de Villa Clara. Chaque année, cet honneur est accordé aux gens qui se dénotent par leur succès dans la réalisation de leurs objectifs économiques et sociaux pour l'année, un incitatif de compétition amicale entre tous les Cubains – individus, compagnies, secteurs, municipalités et provinces – dans l'amélioration de leur travail de la Révolution. La décision reconnaît les efforts menant au succès de la province malgré une situation complexe caractérisée par une lutte contre les restrictions économiques déclenchées par la crise mondiale et par le blocus étasunien imposé à l'île, blocus à la fois économique, financier et commercial.

Les festivités nationales auront lieu au carré Ernesto Ché Guevara dans la ville de Santa Clara le 26 juillet alors que les responsables peaufinent les préparatifs. Depuis juin, des centaines de Cubains y travaillent quotidiennement pour embellir le site. Les résidents réparent et peignent des murs, faisant la vérification des systèmes électriques et téléphoniques et entretenant les jardins qui entourent le site historique, ou reposent les restes du Ché et de ses camarades tombés en Bolivie.

Des célébrations ont débuté à Villa Clara le samedi soir alors que les talents musicaux les plus prestigieux de la province se sont produits lors d'un gala politique et culturel au théâtre La Caridad. Avant le spectacle, il y a eu une exposition intitulée « 50 Razones en Saludo al 26 » (50 raisons de célébrer le 26), organisée par l'Association cubaine des communicateurs sociaux, mettant en vedette des oeuvres contemporaines de graphisme esthétique ayant comme thème les principales réalisations de Cuba au cours des 50 ans de la révolution.

Ailleurs au pays, de nombreux événements ont aussi contribué à commémorer cet important anniversaire dans la vie de la révolution cubaine.

Dans la province de Camagüey, des secteurs ainsi que des entreprises au rendement exceptionnel ont été honorés par le président de l'Assemblée nationale du pouvoir populaire à Camagüey, Luis Ynchausti, à l'occasion de la cérémonie provinciale tenue samedi pour célébrer la journée de Moncada. Parmi eux se trouvaient l'Administration provinciale de l'industrie de la pêche, la délégation provinciale de l'industrie du fer, du métal et de la machinerie lourde (SIME) et la délégation des ressources hydrauliques.

Parmi les autres secteurs ayant mérité des diplômes pour leur excellent rendement il y a le ministère de la Science, la Technologie et de l'Environnement (CITMA), qui continue d'obtenir des rendements remarquables depuis dix ans, et l'administration locale de l'Institut national des sports, de l'éducation physique et de la récréation (INDER). Le Banco popular de Ahorro (BPA), la banque d'épargne gérée par l'État cubain, a aussi été honorée au cours de la cérémonie célébrant le 57e anniversaire de la journée historique. Parmi les activités, un message de reconnaissance a été envoyé de la part de la population de Camagüey aux Cinq Patriotes cubains incarcérés injustement aux États- Unis.


Célébration de la Journée de Moncada à Guimara, Camagüey, le 24 juillet 2010. (Radio Cadena Agramonte)

À Guaïmaro, au Camagüey, les objectifs du programme de Moncada ont été réalisés grâce à des améliorations au niveau du logement, de la sécurité d'emploi et aussi dans les secteurs de l'éducation et de la santé publique, entre autres, ce qui lui a mérité d'obtenir les honneurs pour la célébration provinciale de la journée de Moncada. Notons que parmi ces succès, il y a la rénovation d'installations détruites en partie ou en totalité par l'ouragan Ike en 2008, dont plusieurs se consacrent au développement du secteur du bétail, principale source économique et industrie emblématique de cette municipalité.

Dans des déclarations à la presse, le premier secrétaire du Parti communiste de Cuba à Guaïmaro, Hector Rodriguez Beltran, a dit que ce qui a été accompli servira de point de départ pour la mise en oeuvre d'autres projets visant à favoriser la croissance économique.

Dans la province de Las Tunas, il y a eu des célébrations le 21 juillet dans la municipalité de Jésus Ménendez, présidées par Teresa Amarelle Boue, première secrétaire du Parti à cet endroit. Les travailleurs et leurs familles ont réitéré leur patriotisme et leur loyauté envers la révolution par des slogans remplis d'émotion. Ils ont rendu hommage aux héros et aux martyrs du 26 juillet 1953. La municipalité de Jésus Ménendez accumule des résultats positifs en production commerciale et alimentaire, ainsi que dans les tâches d'entretien et de restauration des maisons affectées lors du passage de l'ouragan Ike. Dans cette municipalité, plus de 7 537 maisons ont été complètement restaurées, ce qui représente plus de 51 % des plus de 14 600 maisons endommagées.

Dans la même veine, le territoire du nord a terminé la première moitié de l'année avec un chiffre de 123 % en production commerciale ainsi que 103,6 % dans la vente de produits avec un progrès certain en exportation et en production laitière.


Célébration de la Journée de Moncada à Jesus Menendez, Las Tunas, le 21 juillet 2010. Sur la bannière: «L'aube de la victoire».(Periodico26)

Au cours de la cérémonie, les organisations les plus productives et 45 institutions économiques et de production de la province ont été récompensées et ont reçu leurs diplômes de Liliam Gonzalez Rodriguez, présidente de l'Assemblée provinciale de pouvoir populaire. La première secrétaire locale, Boue, a décerné le drapeau à la municipalité de Jésus Ménendez, l'honorant ainsi pour son rendement exceptionnel, ainsi que des certificats aux municipalités de Colombia et Las Tunas pour leurs réalisations.

Boue a félicité les gens pour les progrès accomplis, et a fait valoir l'urgence de renforcer la production alimentaire, qui utilise maintenant plus de 80 000 hectares sur une base de l'usufruit, renforçant ainsi les mesures d'épargne ainsi qu'une utilisation améliorée des ressources humaines, matérielles et financières disponibles dans la province.

(Radio Cadena Agramonte, Prensa Latina, Périodico 26)

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Fidel rend hommage aux martyrs du 26 juillet

Le matin du 24 juillet, le commandant en chef, Fidel Castro, est allé rendre hommage aux Martyrs du 26 juillet au Mausolée qui leur est consacré dans la commune d'Artemisa. Accompagné des commandants de la Révolution, Ramiro Valdés Menéndez et Guillermo García Frías, des combattants d'Artemisa Ramón Pez Ferro et Gelasio Fernández ainsi que d'autres invités, le leader historique de la Révolution cubaine a évoqué les nombreux souvenirs des préparatifs et de l'action héroïque du 26 juillet 1953. Il a mis un accent spécial sur l'énorme contribution des combattants d'Artemisa.



(Cubadebate)

Fidel Castro a rappelé l'esprit de lutte des jeunes d'Artemisa et souligné que « s'il y avait quelque chose qui m'enthousiasmait c'était de voir combien ils étaient révolutionnaires les étudiants d'ici. Ils figuraient parmi les plus combatifs qu'il y avait à Cuba. »

Fidel Castro a également conversé avec le secrétaire du Parti et avec le président de l'Assemblée du Pouvoir populaire de la commune auxquels il a posé des questions sur la récolte de goyaves, de mangues et d'autres fruits sur ce territoire ainsi que sur la marche de la plantation de canne à sucre.

À la fin de cette rencontre émouvante avec ses camarades de tant de batailles révolutionnaires, le commandant en Chef Fidel Castro leur a lu son Message aux Combattants Révolutionnaires d'Artemisa et de tout Cuba :

Message aux combattants révolutionnaires d'Artemisa et de tout Cuba
- le 24 juillet 2010 -

Chers camarades :

Lundi prochain, le 26 juillet, cela fera 57 ans de lutte sans trêve pour l'indépendance de la Patrie.

Rares sont ceux, dont moi, qui ont le privilège de vivre encore. Dans mon cas personnel, je remercie les combattants d'Artemisa qui sont entrés et qui m'ont évacué quand j'étais à proximité de l'entrée, essayant d'empêcher qu'une mitrailleuse ne tire sur les combattants auxquels j'avais donné l'ordre de se retirer.

Notre pensée révolutionnaire est partie de l'idée de José Marti selon laquelle : « La Patrie c'est l'humanité » ! et notre pensée évolue en permanence.

Le simple fait d'avoir mené cette lutte durant si longtemps, constitue une preuve de ce que peut obtenir un petit pays face au gigantesque pouvoir de l'empire.

En une année comme celle qui s'écoule, au cours de laquelle nous nous approchons chaque jour plus d'événements dramatiques, je me sens dans l'obligation de rappeler les camarades courageux qui se trouvent dans les prisons de haute sécurité des États-Unis.

La haine que ces camarades éveillent chez ceux qui dirigent cet empire, incapable de comprendre combien ils les placent haut, est grotesque.

Ces camarades, tout comme nos représentants diplomatiques dans ce pays et dans beaucoup d'autres au danger similaire, restent aux postes que le devoir leur assigne, imperturbables face à de grands risques dont ils ont parfaitement conscience.

Les nouvelles qui sont publiées chaque jour, confirment progressivement nos vues sur la gravité des dangers qui planent sur toute l'Humanité.

Rien ne peut, cependant, nous arracher le droit de célébrer le jour de gloire et de bonheur que constitue pour notre peuple le 26 juillet.

Personne ne peut non plus, nous priver du droit de rêver qu'il est encore possible que notre espèce survive aux épreuves difficiles qui nous attendent dans un avenir très proche.

Je vous félicite avec joie et avec la dignité que nous ont laissée en legs nos ancêtres tout au long de presque deux siècles de lutte !

Fidel Castro Ruz
Le 24 juillet 2010

(Radio Havana Cuba)

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Nicaragua

31e anniversaire de la Révolution sandiniste

Managua, Nicaragua, le 19 juillet 2010

Le 19 juillet, le Nicaragua a célébré le 31e anniversaire de la Révolution sandiniste de 1979 et les succès du gouvernement de Daniel Ortega depuis le retour au pouvoir des sandinistes, il y a de cela trois ans et demi. En cette heureuse occasion, Le Marxiste-Léniniste transmet ses félicitations les plus chaleureuses au peuple du Nicaragua et à son parti révolutionnaire qui, par leur persévérance et leur abnégation, ont surmonté tous les obstacles qui se posent au peuple nicaraguayen dans ses efforts consacrés à la libération nationale.

Depuis que le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) a remporté les élections nationales le 10 janvier 2007, après 17 années de régimes néolibéraux, des succès incontestables ont été réalisés dans presque tous les secteurs. Cependant, les résultats du gouvernement sandiniste ont été particulièrement remarquables dans le domaine des programmes sociaux, grâce à la mise en oeuvre de profonds principes humanitaires, dont le développement de nombreux programmes pour venir en aide aux sections les plus vulnérables de la société.

Dans le secteur de la santé, cette deuxième phase de la révolution a beaucoup accompli dans l'amélioration du bien-être de la population par la mise en oeuvre de soins de santé gratuits depuis le début de 2007, la construction de quelques douzaines d'hôpitaux et de centres de santé et la formation de personnel médical.

Conformément au principe que les Nicaraguayens ont le droit à des logements convenables, le gouvernement sandiniste a construit des milliers de nouvelles maisons pour les familles pauvres et a contribué à la restauration de logements en mauvais état.

Des programmes tels usura cero (« usure zéro »), hambre cero (« faim zéro »), et callas para el pueblo (« les rues pour le peuple ») ont transformé les conditions de vie d'une grande section de la population nicaraguayenne, augmentant la production, surtout en alimentation.

Le 19 juillet, dans la ville de Managua, la capitale, le dirigeant sandiniste et président, Daniel Ortega, a pris la parole lors d'une célébration de masse. Il a parlé du travail accompli par les sandinistes au cours de cette deuxième phase de leur gouvernement. Environ un demi million de résidents de la capitale et d'autres départements du pays se sont rassemblés pour l'événement sur la place publique des rives du lac Managua pour célébrer la victoire de 1979, qui a mis fin à quatre décennies de dictature somoziste et a ouvert la voie à l'édification nationale prosociale à l'intention des larges masses du peuple nicaraguayen.

Dans son discours, le président Ortega a énuméré les milliers de titres de propriété qui ont été autorisés depuis 2007 ainsi que le retour des terres ancestrales en tant que propriété commune à la population indigène de la région antillaise du Nicaragua. Il a aussi rappelé les efforts déployés pour augmenter la production d'électricité, lesquels efforts, grâce à l'appui de Cuba et du Venezuela, ont rendu possible l'élimination des pannes de courant, et a salué en tant que victoire stratégique la décision du Nicaragua de devenir membre de l'Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA).

Ortega a invité les gens à manifester leur appui à ce travail accompli lors des élections de 2011, lesquelles détermineront si le FSLN méritera un autre mandat de cinq ans.

Les sources sandinistes de Prensa Latina ont mis l'emphase sur le remarquable appui populaire grandissant dont jouit le gouvernement d'unité nationale et de réconciliation dirigé par Daniel Ortega, et sont optimistes quant aux résultats des élections de 2011, face à une opposition divisée et n'offrant aucun projet politique sérieux et crédible.

(Prensa Latina, Granma International: Voz del Sandinismo)

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Honduras

Pas d'adhésion à l'OÉA sans démocratie

L'OÉA (Organisation des États américains) se réunira vendredi le 30 juillet pour son assemblée générale comme le prescrit la résolution adoptée lors de sa dernière assemblée à Lima, au Pérou, pour résoudre la crise au Honduras et décider si les conditions dans ce pays permettent qu'il soit réadmis au sein de l'organisation dont il a été expulsé le 4 juillet 2009, suite au putsch du 28 juin de la même année.

Grâce à la résolution de Lima, les États membres ont chargé le secrétaire général, José Miguel Insulza, de créer une Commission de haut niveau chargée de visiter le Honduras pour constater si les droits humains, la primauté du droit et l'ordre démocratique constitutionnel ont été entièrement rétablis par l'administration Lobo. La Commission informera alors l'assemblée générale de ses résultats et l'assemblée générale prendra une décision de refuser, de reporter ou de permettre la réadmission de l'État membre expulsé. Si les résultats révèlent que les conditions se sont améliorées alors l'assemblée décidera sans doute de réadmettre le Honduras et si elles ne sont pas remplies, la réadmission sera reportée jusqu'à ce qu'elles le soient.

Les conditions ne se sont manifestement pas améliorées au Honduras où la répression, la persécution et les violations systématiques des droits à l'encontre des chefs de la résistance, des dirigeants du mouvement populaire, des journalistes, des magistrats, des militants des droits humains, des médias indépendants, ou toute personne critique du coup d'État, ont été documentées par des organismes indépendants et que plusieurs organisations internationales de défense des droits et la Commission interaméricaine des droits de l'OÉA ont clairement fait connaître à travers ses nombreux rapports. Durant l'administration de Lobo, plus de 10 journalistes ont été assassinés ainsi que plusieurs membres de la résistance.

Mais le secrétaire général de l'OÉA a fermé les yeux devant cette réalité et a fait pression, avec l'aide des États-Unis et d'alliés régionaux, pour réadmettre rapidement le Honduras. En outre, la résolution de Lima a été ignorée et la Commission spéciale de haut niveau ne s'est pas rendue au Honduras où ses conclusions décourageraient évidemment toute réadmission rapide.

En outre, lors du sommet présidentiel 2010 de la SICA (Sistema de la Integración Centroamericana) tenu le 20 juillet, à San Salvador, les présidents d'Amérique centrale, à l'exception du président Ortega du Nicaragua, ont réadmis le Honduras à l'organisation sous-régionale (en violation de ses propres règles qui précisent que cette décision doit être adoptée à l'unanimité) et ont cyniquement loué le succès de M. Lobo dans le rétablissement de la démocratie, la primauté du droit et la sauvegarde des droits humains, même si la répression, la violence et les violations des droits humains continuent d'être documentées.

Face à cette imposition imminente et frauduleuse qui nuirait grandement à notre lutte en blanchissant le coup d'État et en renforçant le régime et l'impunité des putschistes, le Front national de résistance populaire exige :

1) que le mandat de la résolution de Lima soit totalement respecté par le secrétaire général Insulza, en organisant une visite exploratoire de la Commission spéciale de haut niveau au Honduras qui doit ensuite rendre compte de ses conclusions à l'assemblée générale avant que toute nouvelle décision sur le Honduras soit prise ;

2) que l'OÉA tienne compte du Front national de la résistance populaire et de sa position avant de réadmettre le Honduras ;

3) que l'OÉA reconnaisse les violations constantes des droits, la répression systématique et la persécution auxquelles nos gens sont soumis au Honduras, comme les rapports de l'IAHC, de l'ONU et de plusieurs autres organisations des droits humains l'ont documentées ;

4) que l'OÉA contribue à démanteler le contrôle total des putschistes sur les institutions du Honduras et reconnaisse que le Honduras est encore contrôlé par les mêmes personnes qui ont organisé et exécuté le coup ;

5) que l'OÉA reconnaisse que la Cour suprême, le procureur général, l'ombudsman et la majorité des pouvoirs judiciaire et exécutif du gouvernement sont toujours contrôlés par les putschistes et devraient être entièrement réformés ;

6) que l'OÉA s'assure que l'ex-président Zelaya, qui a été nommé coordonnateur du FNRP et est toujours en exil, puisse retourner en toute sécurité et de plein droit ;

7) que l'OÉA s'assure que la persécution contre les membres de la résistance, les juges critiques du coup d'État et les anciens membres du cabinet de l'ex-président Zelaya cesse immédiatement ;

8) que l'OÉA reconnaisse que M. Lobo a lui-même déclaré qu'un coup d'État a eu lieu le 28 juin 2009 et que par conséquent le rétablissement de la démocratie constitutionnelle au Honduras passe nécessairement par une Assemblée nationale constituante ;

9) que l'OÉA soutienne le retour de la démocratie et la protection des droits humains au Honduras, la lutte contre l'état actuel d'impunité et d'absence de justice et que les putschistes soient tenus responsables de leurs crimes contre notre peuple.

Le Front national de la résistance populaire affirme ainsi :

a) Que nous ne reconnaissons pas M. Lobo comme notre président, que la campagne et le processus électoral par lequel il a été élu ne sont pas valides ou légitimes car ils ont été organisés par le régime de facto et sous leur répression et censure, qu'ils n'étaient donc pas libres et équitables, qu'il n'y avait pas d'observateurs internationaux légitimes (OÉA, ONU, UE) et la majorité de la population s'est abstenue de voter.

b) Que nous exigeons la création d'une Assemblée nationale constituante pour permettre le retour dans notre pays de l'ordre constitutionnel démocratique.

c) Que nous ne reconnaissons pas la mise sur pied unilatérale d'une Commission vérité par M. Lobo et nous ne reconnaissons que la Commission vérité organisée par la Plate-forme des droits humains.

d) Qu'il n'y a pas de gouvernement de la réconciliation ou de l'unité et que l'armée est en plein contrôle des postes stratégiques comme le sont les putschistes.

e) Que le représentant de M. Lobo aux négociations de l'OÉA est la même personne qui représentait le dictateur de facto Roberto Michelleti, M. Arturo Corrales.

f) Nous dénonçons et condamnons la manipulation de l'information qui a fait pression pour une réadmission rapide du Honduras, sans que les conditions soient remplies.

g) Que nous sommes persécutés et réprimés par le régime Lobo.

Tegucigalpa, le 19 juin 2010

(Traduit de l'espagnol par Le Marxiste-Léniniste)

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Venezuela

Rupture des relations avec la Colombie

Le président Chavez a ordonné l'alerte maximale à la frontière entre le Venezuela et la Colombie après que le gouvernement Uribe ait lancé de graves accusations contre le Venezuela, notamment que le gouvernement Chavez abriterait des terroristes et un camp d'entraînement pour terroristes.

La Colombie prétend que le Venezuela abrite des « terroristes » des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et de l'Armée de libération nationale (ELN) et qu'il accueille plusieurs « camps d'entraînement de terroristes » près de la frontière qui sépare les deux pays.

Lors d'une session extraordinaire de l'OÉA au siège social de l'organisation à Washington, le 22 juillet, convoquée à la requête du gouvernement Uribe, l'ambassadeur de la Colombie Luis Alfonso Hoyos a présenté des images vidéos et télévisuelles prises d'ordinateurs confisqués durant l'invasion illégale d'une partie de l'Équateur le 1er mars 2008, au cours de laquelle ont été tués le chef des FARC Raul Reyes et une dizaine d'autres citoyens colombiens, équatoriens et mexicains. Hoyos a également présenté plusieurs cartes et photographies générées par ordinateur de prétendus membres des FARC à l'intérieur du Venezuela.

Pas de preuve réelle

Or, aucune des ces images n'a été vérifiée par des sources autres que celles du gouvernement colombien. La Colombie a également utilisé des images satellites prises grâce à Google Earth pour « prouver » qu'il y a une coordination des membres du FARC au Venezuela.

Les photographies offertes par Hoyos n'étaient pas authentifiées, ne portaient ni date ni heure, et on n'y voyait que des membres des FARC et de l'ELN dans différentes régions côtières et dans la jungle.

Le Venezuela et la Colombie sont séparées par une région montagneuse et une jungle et les deux bordent la mer des Caraïbes. Ils partagent un même climat et une même végétation.

L'ambassadeur du Venezuela à l'OÉA Roy Chaderton a dit qu'à son avis les photographies ont été prises en Colombie. « Pour moi, cela ressemble à la plage de Santa Marta », a-t-il répondu à l'affirmation de Hoyos à l'effet que la photo, sur laquelle on voit un membre des FARC buvant de la bière sur la plage, a été prise à Chichirrivichi, un village du Venezuela.

« Il n'y a aucune preuve que ces photos ont été prises à ces endroits », a dit Chaderton, ajoutant que la « preuve » offerte par la Colombie est « confuse, imprécise et non convaincante ».

L'armée vénézuélienne a vérifié et examiné soigneusement les endroits signalés et coordonnés présentés par l'administration Uribe jeudi dernier et n'y a trouvé aucun des « sites de terroristes » ou « camps d'entraînement » de guérilla.

En arrivant au premier endroit indiqué dans le rapport de la Colombie, censé être un camp d'entraînement de terroristes d'alias Ruben Zamora, l'armée vénézuélienne n'a trouvé qu'une ferme de bananiers, de yucca et de maïs. Au deuxième endroit, où devait se situer le camp du commandant des FARC Ivan Marquez, il n'y avait qu'un grand champ sans structure ou présence humaine.

Intervention internationale

En conclusion de son exposé flamboyant de deux heures, Hoyos a demandé une « intervention internationale » au Venezuela pour vérifier la présence de camps d'entraînement et a donné au Venezuela « un ultimatum de 30 jours ».

« La Colombie demande une commission internationale incluant tous les pays de l'OÉA qui se rendra au Venezuela pour vérifier chaque allégation des sites terroristes et de coordination », a-t-il dit, ajoutant : « Nous donnons au gouvernement vénézuélien 30 jours », sans toutefois préciser ce qui se produira ensuite.

Hoyos a accusé le gouvernement du Venezuela de faciliter le trafic de la drogue, le blanchiment de l'argent, la vente d'armes illégales, les attaques contre les forces armées colombiennes et est allé jusqu'à prétendre que le gouvernement Chavez « écrase toute opposition » au Venezuela et « ne respecte pas les principes de la démocratie ».

Or, il a également dit que son gouvernement ne serait pas disposé à entendre « les accusations et les insultes » du gouvernement du Venezuela.

La Colombie fait tout simplement écho à la position de Washington, qui accuse le Venezuela d'abriter et de donner refuge à des membres des FARC depuis sept ans. Mais le gouvernement étasunien n'a toujours pas, lui non plus, présenté de preuve à cet effet et se contredit souvent dans ses accusations, ce qui semble confirmer l'absence de preuves solides.

En mars 2010, le général du Southern Command (SOUTHCOM) des États-Unis Douglas Fraser a dit n'avoir vu aucune preuve de liens entre le Venezuela et les FARC. « Nous n'avons pas vu de liens spécifiques qui me permette d'attester d'un rapport direct entre le gouvernement et les terroristes », a-t-il déclaré lors d'une audience du Comité sénatorial étasunien.

Or, le lendemain le général Fraser a dit à la presse : « Il y a en effet des preuves historiques documentées de liens entre le gouvernement du Venezuela et les FARC. »

Il faisait sans doute référence aux gouvernements vénézuéliens précédents, comme celui de Carlos Andres Perez (1989-1993) ou de Rafael Caldera (1994-1998), qui avaient permis l'établissement d'un bureau des FARC à l'intérieur même du palais présidentiel. Le président Chavez a fermé ce bureau lorsqu'il est arrivé à la présidence au début de 1999.

Cela pourrait aussi être une référence aux requêtes spécifiques de deux présidents colombiens, Andres Pastrana et Alvaro Uribe, demandant les services de médiation de Chavez dans la libération d'otages des FARC.

En septembre 2007, avec l'autorisation du président Alvaro Uribe, qui en avait fait personnellement la demande, le président Chavez avait accepté de jouer le rôle de médiateur pour obtenir la libération de plusieurs otages détenus par les FARC à l'intérieur du territoire colombien. C'est pour cette raison, et pour cette raison seulement, que Chavez avait rencontré le commandant des FARC Ivan Marquez et obtenu la libération de Claras Rojas et de Consuelo Ganzalez en janvier 2008.

Car à part ces situations, le gouvernement du Venezuela a toujours refusé d'entretenir des liens ou de soutenir les FARC ou toute autre armée, de la Colombie ou d'ailleurs.

Rupture des relations

Après l'intervention de la Colombie à l'OÉA, le président Chavez a annoncé la rupture complète des relations avec la Colombie.

« Cela me peine d'annoncer que nous allons rompre toutes les relations avec la Colombie. Nous n'avons pas le choix si nous voulons défendre notre dignité et notre souveraineté. »

Il a également ordonné à l'armée de protéger toutes les régions frontalières. « J'ai ordonné l'alerte maximale à nos frontières. Uribe est un mafioso et un menteur et il est capable de tout », a-t-il dit, rappelant que le président colombien a ordonné l'invasion du territoire de l'Équateur en 2008 et ensuite menti au président Rafael Correa au sujet de ce qui s'était produit.

Le Venezuela a accusé la Colombie d'avoir échoué à régler ses propres conflits intérieurs, dont la guerre civile qui dure depuis 60 ans et qui a un impact sérieux sur les pays voisins à cause de la violence et du trafic de drogue aux frontières. Plus de 4 millions de Colombiens fuyant la violence dans leur pays vivent aujourd'hui au Venezuela.

Le « spectacle » de la Colombie à l'OÉA semble s'inscrire dans un effort pour justifier une attaque préventive contre le Venezuela. L'année dernière, la Colombie a ouvert son territoire à sept bases militaires étasuniennes suivant une entente que les forces de l'air des États-Unis jugent nécessaire pour « mener une pleine gamme d'opérations militaires » partout en Amérique latine pour « combattre la menace constante que représentent les gouvernements anti-américains dans la région ».

(Traduit de l'anglais par Le Marxiste-Léniniste)

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Un des plus grands terroristes
latino-américains est capturé

Francisco Chavez Abarca a été arrêté alors qu'il essayait d'entrer au Venezuela muni d'un faux passeport. Le Salvadorien est connu comme le « bras droit » du terroriste cubain Luis Posada Carriles, l'auteur d'attentats à la bombe et d'autres actes terroristes commis contre Cuba au cours des quarante dernières années.

C'est le président vénézuélien Hugo Chavez qui a annoncé la capture du terroriste Francisco Chavez Abarca qui s'est produite lorsqu'il a essayé jeudi dernier d'entrer dans l'aéroport international du Venezuela avec un faux passeport.


Ce criminel surnommé le « Ventru » (El Panzon) est l'auteur d'une série d'attentats à la bombe qui ont tué le jeune touriste italien Fabio di Celmo en 1997 et a recruté, formé et dépêché des mercenaires à La Havane en plus d'avoir lui-même effectué trois voyages dans l'île pour y mener des attaques contre des installations cubaines.

Le président Chavez a révélé que l'arrestation d'« El Panzon » a été faite lors d'une opération de renseignements le soir du 1er juillet lorsque le criminel a essayé d'entrer au Venezuela. Abarca a été arrêté à l'aéroport de Maiquetia alors qu'il arrivait d'un vol commercial en provenance du Costa Rica et il a été tout de suite conduit aux quartiers généraux du Service de renseignements bolivarien (Sebin).

« Qu'est-ce que venait faire Abarca au Venezuela ? Qui l'attendait ? », a demandé le président Chavez avant d'annoncer que le terroriste serait déporté à Cuba sur la base d'une requête d'Interpol pour son arrestation.


Photo signalétique de Francis Chavez Abarca, suite à son arrestation au Venezuela  (Postcards from the Revolution)

« Mon coeur me dit que cet homme est venu ici pour me tuer », a-t-il dit au sujet de la mission du salvadorien dans ce pays d'Amérique latine.

« Posada Carriles doit être très nerveux du fait que nous ayons capturé l'un des principaux membres de sa bande », a dit le dirigeant vénézuélien. Le Venezuela demande toujours l'extradition de Luis Posada Carriles que le gouvernement des États-Unis protège depuis qu'il est entré illégalement dans ce pays en mai 2005 via le Texas. Posada Carriles, qui a été naturalisé citoyen vénézuélien, a fui la justice du Venezuela en s'échappant d'une prison vénézuélienne en 1985 suite à son arrestation pour son rôle dans l'attentat contre un avion cubain en 1976 dont les 73 passagers ont péri.

Le criminel salvadorien que Luis Posada Carriles a embauché en 1997 est le dirigeant notoire d'une bande de gangsters qui a fait les manchettes au El Salvador pour ses activités illicites, qui vont du vol de voitures au trafic de drogue et de fausse monnaie.

Tandis que Posada, le terroriste le plus notoire du continent, se pavane aux États-Unis sous la protection de l'administration Obama, censément en attente d'un procès qui n'arrive jamais et acclamé comme un héros par la mafia cubaine, Chavez Abarca a fait deux ans de prison au Salvador non pas pour terrorisme mais pour son rôle de chef d'un gang de vols de voitures.

Une mafia criminelle

Francisco « le ventru » Chavez Abarca a été impliqué au début des années 90 dans le trafic de drogue et d'argent contrefait au Guatemala. C'est au fil de ces opérations illicites, que Posada supervisait, qu'il est devenu petit à petit son confident.

Le terrorisme

Le complot de 1997 pour semer la terreur à Cuba a été fomenté dans les bureaux de la Fondation nationale cubano-américaine (FNCA) fondée en septembre 1981 sous la direction de l'administration Reagan-Bush et dirigée par l'agent de la CIA Jorge Mas Canosa.

L'association de Chavez Abarca avec Posada Carriles a été exposée par le mercenaire salvadorien Ernesto Cruz Leon suite à son arrestation à La Havane après les attaques qui ont entraîné la mort du touriste italien Fabio di Celmo et causé des dommages à plusieurs installations touristiques d'importance à Cuba. Cruz Leon a confessé avoir travaillé sous la direction de Posada Carriles. Il a aussi admis avoir été entraîné par Chavez Abarca à placer des explosifs à Cuba.

Le terroriste salvadorien a fait trois voyages à Cuba en avril et en mai 1997, tous très brefs, au cours desquels il a placé le premier explosif qui a enclenché la campagne de terreur de 1997. Une bombe faite de 600 grammes de C-4, placée par Chavez Abarca dans une toilette de l'Hôtel Melia Cohiba, a explosé le 12 avril 1997, causant des dommages matériels à l'édifice touristique et semant la peur parmi les visiteurs et les invités de l'hôtel espagnol.

Le 24 mai 1997, alors que Chavez Abarca était au Mexique, une bombe a aussi explosé à l'entrée des bureaux de l'entreprise Cubanacan, une agence touristique cubaine.

Chavez Abarca a également coopéré avec Posada Carriles pour recruter d'autres terroristes en Amérique centrale dont les Guatémaltèques Maria Elena Gonzalez, Nader Kamal Musalam Barakat, également connu sous le nom de Miguel Abraham Herrera Morales, et Jazid Ivan Fernandez Mendoza, tous arrêtés à La Havane en mars 1998 alors qu'ils tentaient de faire entrer des explosifs à Cuba.

Kamal Nadel a expliqué à son procès comment Chavez Abarca lui a fourni des matériaux explosifs et des détonateurs et lui a enseigné comment fabriquer des bombes. Chavez Abarca a également recruté Otto Rene Rodriguez Llerena qui s'est rendu à la Havane le 3 août 1997 avec 1519 kilogrammes d'explosifs plastiques C-4 et a placé une bombe dans le lobby de l'Hôtel Melia Cohiba. Il a été capturé à son arrivée à La Havane le 10 juin 1998 en provenance du Guatemala.

Au Venezuela

Francisco Chavez Abarca a été déporté mercredi vers Cuba après avoir été interrogé pendant plusieurs jours par le Sebin, le service de renseignements du Venezuela. Le Salvadorien a avoué qu'il devait rencontrer deux Vénézuéliens pour se faire expliquer où placer la bombe dans la capitale vénézuélienne. Le but était de créer une atmosphère de peur et de panique en vue de la campagne des élections législatives de septembre prochain.

Chavez Abarca a aussi avoué avant d'être déporté qu'il a reçu de « fortes sommes d'argent » de ses acolytes vénézuéliens et qu'il devait les aider « à organiser des attaques contre des partis politiques » pour créer des tensions et des divisions et perturber le processus électoral. Il devait notamment « brûler des pneus dans les rues », « détonner des explosifs » à différents endroits du pays et créer une « vague de terreur » pour perturber et discréditer les prochaines élections et ensuite dépeindre le gouvernement du Venezuela comme un gouvernement « incapable de défendre son territoire ».

Le terroriste d'Amérique centrale a admis avoir agi sur les ordres de son patron Luis Posada Carriles, qui vit libre à Miami en dépit des procédures criminelles et de la requête d'extradition levée contre lui par le Venezuela. Il a dit avoir communiqué avec Posada Carriles par le biais d'un certain « Daniel » qui lui a communiqué le message de se rendre au Venezuela où il devait rencontrer « deux Vénézuéliens dans un restaurant près de l'aéroport à Catia la Mar ».

Le département de la Justice des États-Unis, qui a fait parvenir la semaine dernière sa première réponse au gouvernement vénézuélien dans l'affaire Posada, demande des preuves supplémentaires de ses « activités terroristes ». Des documents déclassifiés du FBI qualifient le Cubain d'origine de « terroriste » mais font aussi état de son travail passé avec la CIA, ce qui pourrait bien être, selon plusieurs, la raison pour laquelle les États-Unis le protègent.

(Traduit de l'anglais par Le Marxiste-Léniniste)

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