Base manufacturière oui!
Destruction nationale non!
Non à la fermeture de l'usine de turbine de
Siemens!
L'annonce par le monopole allemand Siemens de la
fermeture d'une usine de turbines à Hamilton, en Ontario, jetant
500 travailleurs à la rue, est un autre coup porté
à l'économie socialisée du Canada. Le
Marxiste-Léniniste appelle tous les Canadiens à
prendre position contre cette fermeture. Les gouvernements du Canada et
de
l'Ontario doivent assumer leur responsabilité sociale et prendre
des mesures d'urgence pour empêcher cette fermeture.
Siemens est un monopole mondial qui voit le Canada comme
un pays d'arrière-cour ou une colonie. Il dit avoir l'intention
d'investir 130 millions $ dans l'expansion d'une usine en Caroline
du Nord, ancien état esclavagiste, pour produire les turbines
à gaz de 60 hertz présentement fabriquées à
Hamilton. Le pdg de la compagnie, Peter
Löscher, a exprimé son mépris total pour le Canada
et les besoins de son économie socialisée et de sa
population lorsqu'il a dit : « Avec cette
décision, nous poursuivons notre stratégie de croissance
aux États-Unis, qui est pour nous un marché plus
important. »
Voilà le visage de la négation du droit
public par le droit de monopole. Elle représente la
négation du Canada en tant que nation, la négation de la
capacité de l'économie socialisée du Canada
à suffire à ses besoins en machinerie lourde. Siemens
veut effacer toute perspective d'indépendance du Canada en
matière de fabrication de turbines
parce que c'est ce qu'exigent ses intérêts étroits.
Le marché des turbines est en pleine croissance au Canada. En
plus des turbines à gaz et à vapeur, le Canada a besoin
de turbines pour l'éolien et l'hydro-électricité,
et les monopoles mondiaux comme Siemens et GE le savent très
bien. Il y a une âpre concurrence entre eux pour ce marché
et leurs
lobbyistes font pression auprès des gouvernements et parlent de
« turbines vertes » qui peuvent être
construites si les services publics sont disposés à
contribuer certains « incitatifs ».
Siemens concentre ses opérations dans les
Amériques à son usine dans l'ancien État
esclavagiste qu'est la Caroline du Nord, où il a reçu des
« incitatifs » importants du gouvernement
étasunien et où il se voit assurer un approvisionnement
ininterrompu de main-d'oeuvre à bon marché, non
syndiquée.
Les Canadiens
rejettent l'arrogant droit de monopole.
Ils rejettent ce chantage, cette destruction de la base
manufacturière du Canada et cette négation du droit
public. Ils veulent développer une économie
diversifiée qui suffit à ses besoins, centrée sur
une base manufacturière solide, des services publics et des
programmes sociaux, une économie
qui fonctionne en harmonie et qui n'est pas en proie aux crises
périodiques.
Face à cette menace de fermeture de l'usine de
Hamilton, Le Marxiste-Léniniste appelle les
travailleurs à exiger que les gouvernements du Canada et de
l'Ontario prennent immédiatement les mesures suivantes :
1. Dire à Siemens qu'il n'a pas le droit de
fermer l'usine de turbine de Hamilton et qu'il doit lever la menace
immédiatement.
2. Si Siemens ne retire pas immédiatement sa
menace de fermeture, le capital-argent et le capital-marchandise
(machines et équipement) des opérations de Siemens
ailleurs au Canada ne doit pas quitter le Canada.
3. Le gouvernement fédéral doit
entreprendre d'exproprier l'usine de Hamilton et de la convertir en une
entreprise publique au service des besoins du Canada en turbines
à gaz et en turbines de toute sorte.
4. Le gouvernement doit mobiliser l'expertise actuelle
(ouvriers, techniciens et ingénieurs de l'usine de Hamilton et
des universités canadiennes) pour transformer l'usine à
turbine de Hamilton en entreprise publique et en un centre
d'enseignement et en faire une base du secteur manufacturier au service
des besoins des six grandes régions du
Canada (Maritimes, Québec, Sud de l'Ontario, Prairies,
Colombie-Britannique et le Nord).
5. Si Siemens persiste à traiter le Canada comme
un pays d'arrière-cour et une colonie en refusant de fabriquer
des turbines ici, il doit se voir interdire d'exporter des turbines au
Canada.
6. Adopter comme politique générale que
tous les monopoles de la machinerie doivent produire au Canada ce
qu'ils vendent au Canada et que tout fabriquant au Canada qui exporte
des machines dans les pays petits ou en voie de développement
mette en place un mécanisme de transfert de la technologie de
fabrication à ces pays, pour qu'ils
puissent eux aussi construire une industrie autonome de la machinerie.
Le Marxiste-Léniniste appelle tous les
travailleurs et leurs alliés à soutenir les travailleurs
de l'usine de Siemens à Hamilton. Leur cause est notre
cause ! Leur lutte est notre lutte pour une base
manufacturière et contre la destruction nationale. Le Canada
dispose des ouvriers, techniciens, ingénieurs et autres experts
pouvant
fabriquer des turbines de toute catégorie, en plus des
matières premières, de l'acier et du fer. La destruction
de la production de valeur manufacturière ajoutée
affaiblit l'ensemble de l'économie. Cela réduit la
quantité totale de valeur ajoutée (produit social) dont
disposent l'économie et la population du Canada, surtout quand
on sait que ces
machines achetées à l'étranger sont de plus en
plus dispendieuses. Cela ne doit pas passer !
Un Canada populaire est impossible sans une
économie qui suffit à ses besoins et sans une base
manufacturière.
Défendons nos confrères de Hamilton pour
une économie diversifiées qui suffit à ses
besoins !
Non à la brutalité
policière et au profilage racial et social!
Les déploiements musclés, l'intimidation
et les agents provocateurs: rien de cela
ne fera accepter l'impunité
- Serge Lachapelle -
Le 15 mars, près d'un millier de personnes, pour
la plupart des jeunes, se sont donné rendez-vous au métro
Pie-IX à Montréal pour souligner la 14e Journée
internationale contre la brutalité policière. Il y avait
parmi eux les jeunes de la rue qui doivent composer tous les jours avec
le harcèlement policier, les victimes de la brutalité
policière, dont
un fort contingent des amis de Fredy Villanueva, et les gens du
Collectif opposé à la brutalité policière
(COBP), de la Coalition contre la répression et les abus
policiers (CRAP) et du Mouvement action justice (MAJ). Autrement dit,
tous ceux et celles qui refusent d'admettre que la brutalité
policière, le profilage racial et social et l'impunité
n'existent pas ou sont tout au plus des cas d'exception.
Le
vaste
déploiement policier avec ses policiers
à chevaux, à bicyclette, policiers en civils et policiers
en hélicoptère, sans compter les agents provocateurs
dissimulés parmi la foule, étaient en soi un virulent
plaidoyer contre cette brutalité. Les manifestants
étaient accueillis par un intimidant cordon de policiers en
tenue de combat, qui
proféraient des insultes à l'endroit des manifestants. Il
y avait des policiers sur le toit du métro et on avait
même fermé une bonne partie de la station pour
empêcher les manifestants de s'y réfugier en cas d'attaque
policière.
Avant même que la manifestation ne se mette en
branle, les policiers se sont livrés à de l'intimidation
en procédant à des fouilles abusives et à des
arrestations illégales. On a même procédé
à l'arrestation de la personne qui avait la
responsabilité d'amener le camion avec le système de son
ainsi que la bannière de tête.
Profitant d'un acte de vandalisme contre des voitures de
police à St-Henri la semaine dernière, les
autorités et les médias ont immédiatement
relié cet acte aux organisateurs de la Journée
internationale contre la brutalité policière,
préparant ainsi le terrain pour une attaque en règle
contre les jeunes venus condamner la transformation de
problèmes sociaux en problèmes de loi et ordre.
Tout en ignorant les revendications tout à fait
légitimes des manifestants, les journalistes des médias
monopolisé ont repris cette calomnie mensongère en
dépeignant les organisateurs et les manifestants comme des gens
avec un potentiel de violence. D'ailleurs ils ont eu beaucoup de
difficulté à avoir des entrevues car plusieurs jeunes les
ont
envoyés promener, les accusant de répandre la
désinformation, ce qui s'est vérifié dans leurs
reportages du lendemain.
Malgré tout cela, le responsable du module des
relations médias du Service de police de la Ville de
Montréal (SPVM), Ian Lafrennière, a pu
déclarer qu'il allait « tout faire pour
encadrer la manifestation afin que les gens puissent
s'exprimer ». De quelle liberté d'expression
parle-t-il quand tout est fait pour intimider ceux qui
mettent en cause les agissements policiers ?
Mais comme l'a souligné Sophie
Sénécal, du COBP, malgré cette campagne de peur
nous
ne sommes pas effrayés. « Nous allons manifester
contre les abus policiers, le profilage racial et social. »
Elle a également dénoncé ce qu'elle
appelle la marchandisation de la police, en référence au
fait que le SPVM loue désormais ses services moyennant
rétribution. « On a donc raison de dire que la police
est vraiment au service des riches. »
Puis le cortège s'est mis en branle pour
emprunter les rues d'Hochelaga-Maisonneuve. Les manifestants ont
reçu l'appui des résidents dont plusieurs ont une
expérience directe avec le harcèlement policier.
Jamais le slogan « Qui nous protège de
la police ? » n'est apparu avec plus de justesse quand
les manifestants ont dû procéder eux-même à
l'expulsion d'une demi douzaine
d'agents provocateurs de la police à l'intérieur de la
manifestation. (Voir la vidéo)
C'est après avoir bloqué tous les
accès du métro Préfontaine qu'on a lancé
l'escouade anti-émeute contre les manifestants, procédant
à l'arrestation de plus d'une centaine d'entre eux dont 17
seront accusés en vertu du code criminel.
Ian
Lafrennière
du SPVM vient de déclarer
que : « Compte tenu de ce qui s'était
passé en 2009, le bilan est quand même positif cette
année, tant au niveau des arrestations que des
dommages. »
Comment est-ce possible que l'arrestation de 100
personnes, dont un homme de 73 ans agressé violemment, soit
qualifiée de bilan positif sans qu'aucun responsable du
gouvernement n'élève la voix?
Ce qui devient de plus en plus clair, c'est que les
forces policières, avec l'arrogance de ceux qui ont le pouvoir
de
l'État derrière eux, voudraient faire taire ceux qui
osent
se dresser contre leur brutalité. Tout cela doit cesser
immédiatement. Toutes ces accusations doivent être
retirées et nous devons continuer de dire Non ! à
l'impunité
policière, et de dénoncer l'utilisation de la
répression contre ceux qui défendent leurs droits.
Vidéo:
Expulsion des
agents
provocateurs infiltrés dans la manif
Enquête sur le profilage racial à la Ville
de Montréal
Lors d'un point de presse tenu le 10 mars dans ses
locaux de la rue Saint-Jacques, la Commission des droits de la personne
et des droits de la jeunesse a procédé au lancement de
son document de consultation sur le profilage racial. La salle qui
était remplie à pleine capacité témoignait
de la préoccupation grandissante de la population face au
profilage racial.
Il s'agit d'un document qui orientera les
échanges lors des audiences publiques sur le profilage racial et
ses conséquences, qui seront tenues en mai et juin 2010 par la
Commission.
Comme le souligne le document : « Cette
consultation s'inscrit dans la poursuite de l'action de la Commission,
dont le mandat est d'assurer la promotion et le respect des principes
reconnus dans la Charte des droits et libertés de la
personne au Québec, et de faire enquête sur toute
situation qui lui paraît constituer un
cas de discrimination. La Commission à également pour
mission de veiller à la protection de l'intérêt de
l'enfant et au respect de ses droits reconnus par la Loi sur la
protection de la jeunesse et la Loi sur le système de
justice pénale pour les adolescents. »
« Les témoignages recueillis par la
Commission au cours de l'automne, ainsi que les résultats de
recherches et d'analyses présentés dans le document de
consultation, illustrent de façon éloquente les effets de
ces expériences de profilage racial sur la vie et le parcours de
trop de jeunes au Québec », a déclaré
le président de la
Commission, monsieur Gaétan Cousineau.
« Les victimes de profilage ont non seulement
porté des faits troublants à l'attention de la
Commission, mais se sont également ouvertes sur les sentiments
de peur, d'injustice, de méfiance et parfois de désespoir
ressentis à la suite de ces situations de profilage
racial », a ajouté monsieur Cousineau.
La présentation du document se tient au moment
où le coroner poursuit son enquête sur la mort de Fredy
Villanueva.
La Ville de Montréal, qui continue de nier
l'existence du profilage racial, s'est livrée à des
commentaires odieux, et ce par la voix de son avocat Me Pierre
Boisvert.
Lors des audiences de l'Enquête publique sur la mort de Fredy
Villanueva, alors qu'il formulait une objection à une question
d'Alexandre Popovic, porte-parole de la Coalition contre la
répression et les abus
policiers, il a dit :
« Fredy Villanueva a été victime de son propre
comportement, celui de son frère et ceux de ses
collègues. »
Ce qui est encore plus inadmissible c'est la
déclaration du coroner qui a insisté sur le fait que son
enquête doit permettre à toutes les parties
d'« explorer des voies incompatibles ». Cela
inclut examiner la possibilité que Fredy Villanueva ait
contribué à causer son propre décès, a-t-il
ajouté.
Et Me Michael Stober de la Fraternité des
policiers et policières de Montréal de rajouter :
« Il avait raison de dire ce qu'il avait à dire. Il y
a un point de vue à défendre. »
D'ailleurs, l'attitude des policiers face à la
question du profilage racial est pour le moins ambiguë. Comme l'a
mentionné Emerson Douyon, membre de la Commission des droits de
la personne et professeur honoraire de criminologie à
l'UQAM : « Ce que nous avons remarqué, c'est
qu'il y a toute une contradiction dans l'attitude
des policiers. D'une part, ils nient l'existence du profilage dans
leurs rangs et, d'autre part, ils donnent une formation sur le
profilage. » Pour régler le problème, il
faudra aller plus loin et ne pas se satisfaire de solutions de
façade, prévient-il.
Ontario
Les demandes de concessions
de Vale Inco sont fermement rejetées:
tous au rassemblement du 22 mars!
- Dave Starbuck --
Les travailleurs de Vale Inco en grève depuis le
13 juillet à Sudbury et Port Colborne, ont massivement
rejeté l'offre de Vale Inco de cinq ans, comprenant des
concessions sur les retraites, les primes et droits de transfert. Le 11
mars, à Sudbury, des 2371 votes exprimés au total par les
membres de la section locale 6500 du Syndicat des
Métallos, seulement 266 ont été en faveur de
l'acceptation de l'offre : 2105 ou 88,7 % étaient pour
le rejet. Le lendemain, les travailleurs de Port Colborne ont
également rejeté l'offre de Vale. Sur les 112
travailleurs admissibles à voter à la section locale
6200, 108 ont voté, et de ce nombre, 106 voix étaient en
faveur du rejet de
l'offre, et seulement deux l'ont acceptée, soit un taux de rejet
de 98,1 %
« Bien que personne ne soit heureux que la
grève continue », a déclaré John Fera,
président de la section locale 6500, « cela fait du
bien de voir l'appui des membres et leur volonté d'obtenir un
accord équitable. C'est notre espoir que Vale Inco comprendra la
nécessité de négocier un contrat équitable
pour nos
membres et de veiller à ce que cette grève soit
résolue. Nous croyons que nous devrions envisager une nouvelle
date pour recommencer les négociations afin que cette
grève soit réglée. »
« Nos membres sont en colère et
déçus », affirme Wayne Rae, président
de la section locale 6200 du Syndicat des Métallos, dans un
communiqué de presse. « Nos membres ressentent tous
les effets après 8 mois sur la ligne de piquetage, mais ils ont
envoyé un message clair à Vale qu'ils doivent être
traités avec
équité, respect et dignité. Ils méritent un
contrat qui profite à nos travailleurs et nos
collectivités, ainsi que l'entreprise. »
Le vote est intervenu après dix jours de
pourparlers sous la médiation entre la société et
le syndicat, à Toronto. La nouvelle offre de Vale n'a
changé que très légèrement par rapport
à l'offre finale de
l'entreprise de juillet dernier. Les modifications semblent plus
conçues pour fournir une défense à la compagnie
lors de l'audience sur
sa mauvaise foi le 30 mars devant la Commission des relations de
travail de l'Ontario, que de former la base d'un règlement
digne.
Elles incluent plusieurs aspects expressément pour provoquer les
travailleurs : une durée de convention de cinq ans avec une
augmentation de seulement quatre-vingts cents sur la durée du
contrat ;
l'absence d'un protocole de retour au travail qui garantit que tous les
travailleurs seraient de retour au travail en temps opportun, l'absence
d'un accord par la société d'abandonner toutes les
poursuites judiciaires contre le syndicat et les militants, et
d'abroger
la résiliation des travailleurs licenciés, et une prime
de production par opposition à une
prime à la signature.
Tout cela contribue à accroître la
colère des travailleurs. Les modifications au régime
à prestations déterminées de retraite pour les
travailleurs en poste permettrait de mettre les pensions Vale sur un
pied d'égalité avec le régime de retraite
négocié par le syndicat Mine Mill des TCA d'Xstrata, mais
la pérennité du régime de pensions
demeure vulnérable, puisque Vale continue de vouloir introduire
un régime de cotisations déterminées pour les
nouveaux employés. Les modifications apportées à
la prime de nickel change la façon dont la prime serait
calculée, mais maintiendrait un plafond de 20 %.
Après le vote, Vale a annoncé le 14 mars
qu'elle va de l'avant avec ses plans d'engager plus de mercenaires dans
une tentative d'augmenter la production de ses opérations
à Sudbury. La société a repris en septembre
dernier une partie de l'exploitation du cuivre et, en janvier, a remis
partiellement en marche la fonderie de nickel afin
de traiter les stocks de nickel extrait. En février, la
société a annoncé son intention de reprendre
l'exploitation du nickel à ses mines Coleman et Creighton en
faisant appel à un sous-traitant de l'extérieur. Le
concentré de nickel doit être fondu et les lingots d'oxyde
de nickel expédiés à sa raffinerie de Clydach, au
Pays de Galles. Vale a également
repris la production partielle à la mine Ovoid et au
concentrateur de Voisey Bay.
Après huit mois de lock-out, les travailleurs ont
rejeté la dernière offre de la compagnie par un
pourcentage supérieur au vote de l'été dernier qui
donnait à l'exécutif un mandat de grève. Cela
montre que Vale échoue lamentablement dans ses tentatives
d'imposer de nouveaux arrangements dans les relations de travail au
Canada. Les travailleurs
de Vale Inco ne sont pas disposés à accepter le diktat de
monopole qui leur enlève leurs droits et leur dignité.
Ils sont conscients des luttes menées par ceux qui les ont
précédés pour établir un syndicat comme
organisation de défense de la classe ouvrière, à
laquelle ils doivent tous les gains arrachés sur le plan des
salaires et des avantages sociaux
et de la santé et sécurité au travail. Ils luttent
pour un niveau de vie de standard canadien pour eux et leurs familles,
y compris pour les générations futures, en s'opposant aux
tentatives de la compagnie d'imposer un régime de pension
à cotisations déterminées aux nouveaux
employés et en défendant les pensions qui existent.
Le 22 mars, qui marquera le début du
neuvième mois de grève, il y aura un rassemblement
à Sudbury. On prévoit que ce sera la plus grande
manifestation de toute l'histoire de Sudbury. Des autobus viendront de
Toronto et de plusieurs villes du nord de l'Ontario. On attend
également une trentaine de délégués de
syndicats étrangers,
notamment du Brésil, d'Allemagne, d'Australie,
d'Indonésie et d'Afrique. Les participants exigeront que Vale
retourne à la table de négociation sans
précondition et négocie une convention collective qui
reconnaît la dignité du travail et les réclamations
légitimes des travailleurs à la valeur ajoutée
qu'ils produisent.
Plein appui aux travailleurs
en lock-out de Lake Erie US Steel!
Le 14 mars, plus de 1500 personnes ont participé
dans une manifestation organisée par la section 8782 du Syndicat
des Métallos aux portes de l'usine de US Steel Lake Erie Works
à Nanticoke au sud-ouest de Hamilton. L'occasion était le
premier anniversaire des mises à pieds faites par US Steel
à Lake Erie en violation de l'entente que
l'entreprise a signée avec le gouvernement canadien en vertu de
la Loi sur Investissement Canada lorsqu'elle a
acheté. Stelco en 2007. Environ 800 travailleurs ont
été mis à pieds dans le cours de l'année
et, le 3 août dernier, US Steel a décrété un
lock-out contre tous les travailleurs quand ils ont refusé
d'accepter les concessions que
ce géant américain de l'acier demandait. Plus de 1000
métallos de Lake Erie sont en lock-out. La concession principale
demandée par US Steel était l'élimination du fonds
de pension à prestations déterminées et son
remplacement par un fonds à contributions
déterminées. L'entreprise exige aussi une
réduction de salaire de 3 dollars de l'heure par
le biais d'un gel salarial, l'élimination des ajustements au
coût de la vie, l'élimination des clauses de partage des
profits, l'introduction de co-paiements dans les avantages sociaux et
la réduction des primes de séparation. Le maintien du
fonds de pension à prestations déterminées faisait
partie de l'entente avec le gouvernement en vertu de laquelle
US Steel a été autorisé à s'emparer de
Stelco.
Les travailleurs de US Steel et leurs familles ont
manifesté côte à côte avec des contingents de
travailleurs luttant eux aussi pour restreindre le droit de monopole.
Les travailleurs de la section locale 1005 du Syndicat des
Métallos qui mènent un dur combat contre US Steel
étaient là en nombre avec une grande bannière qui
disait « Ne
touchez pas à nos pensions ! » La section locale
1005 organise un grand rassemblement le 1er mai contre la perte des
emplois manufacturiers et la destruction nationale et une
conférence le 2 mai sur l'édification nationale. Les
travailleurs de Vale Inco de la section 6500 du Syndicat des
Métallos, maintenant en grève depuis plus de 8
mois, sont aussi venus en grand nombre de Sudbury. Également
présents étaient les travailleurs de la section locale
504 des Travailleurs canadiens de l'automobile dont l'employeur, le
monopole allemand Siemens a annoncé la fermeture de l'usine de
turbines de Hamilton en juillet 2011 et le déplacement de sa
production vers les États-Unis. La
manifestation comprenait aussi presque tous les syndicats membres du
Conseil du Travail de Hamilton , des travailleurs du Syndicat des
travailleurs de l'énergie de l'Ontario, presque tous les
syndicats membres du Conseil des métiers de la construction et
un vaste contingent du Conseil de Toronto du Syndicat des
Métallos.
Le président de la section locale 8782, Bill
Ferguson, a souhaité la bienvenue à tous et agi comme
maître de cérémonie. Ken Georgetti, le
Président du Congrès du Travail du Canada, Sid Ryan, le
président de la Fédération des travailleurs de
l'Ontario et Ken Neumann, le directeur national du Syndicat des
Métallos étaient les orateurs invités au
nom du mouvement syndical. Des politiciens fédéraux,
provinciaux et municipaux ont aussi pris la parole dont les maires de
Norfolk et de Haldimand Dennis Travale et Marie Trainer; le chef du NDP
fédéral Jack Layton; Diane Finley, la
députée fédérale de Haldimand-Norfolk; la
chef du NPD de l'Ontario. Andrea Horwath et le député
provincial
conservateur de Haldimand-Norfolk, Toby Barrett.
Le gouvernement fédéral a intenté
une poursuite contre US Steel pour avoir violé son entente en
vertu de la Loi sur Investissement Canada et un des
objectifs des organisateurs de la manifestation était justement
d'exiger que les gouvernements fédéral et de l'Ontario
ainsi que tous les politiciens défendent les travailleurs contre
les
monopoles internationaux , en particulier les monopoles
étrangers, qui bouleversent la vie des travailleurs et
l'économie. Les travailleurs avaient tous à l'esprit la
crise du secteur manufacturier qui détruit la nation. Les
exemples à Hamilton même sont légion, notamment
avec
US Steel à Lake Erie et Hamilton Works et maintenant avec
Siemens.
Très présente également était la
préoccupation pour les pensions, bien exprimée par la
bannière de la section 1005 « Ne touchez pas à
nos pensions ! »
Mark Talbot, le vice-président de la section 8782
a conclu la manifestation en remerciant tout le monde d'être
venu, surtout les travailleurs de Vale Inco venus de Sudbury. Il a
demandé à tous de participer au rassemblement du 1er mai
organisé par les métallos de la section 1005 au Palais
des congrès sur le thème « Base
manufacturière,
Oui ! Destruction nationale, non ! »
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