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Québec
L'éducation est un droit!
Vigoureuse manifestation à Montréal
contre les projets de loi sur la gouvernance
Le 1er octobre, plus de 500 personnes se sont
rassemblées à 12 h 30 au Carré Berri à
Montréal pour exiger le retrait des projets de loi 38 et 44 sur
la gouvernance des cégeps et universités du
Québec. Dès leur présentation à
l'Assemblée nationale par la ministre de l'Éducation, du
Loisir et du Sport, Michelle Courchesne, les projets de loi ont
provoqué une vive opposition dans le milieu de
l'éducation. La présence à la manifestation de
plusieurs associations étudiantes, fédérations et
syndicats provenant des communautés collégiales et
universitaires illustrait bien cette opposition.
Avant le départ du contingent, les
représentants de l'Association pour une solidarité
syndicale étudiante (ASSÉ), qui avait convoqué la
manifestation, se sont adressés aux manifestants.
Ces projets de loi tentent « d'occulter la
véritable crise de l'éducation au Québec,
c'est-à-dire la marchandisation de
l'éducation », a dénoncé Christian
Pépin, porte-parole de l'ASSÉ.
« Il
faut rappeler que la direction de l'UQAM manquait de financement. C'est
pour ça qu'elle s'est tournée vers le
privé », a ajouté le porte-parole. On se
souviendra que c'est à la suite du scandale financier de
l'îlot Voyageur que la ministre Courchesne a déposé
ces projets de loi qui entre autres donnent une très grande
place
au
privé.
Si le projet de loi est adopté, les conseils
d'administration seront composés à 60 % de membres
dits « indépendants ». Comme l'a
souligné la Fédération étudiante
universitaire du Québec (FEUQ) lors des consultations sur les
projets de loi, aucune place n'est réservée aux
étudiants sur ces conseils.
D'ailleurs de nombreuses pancartes et slogans
traduisaient cette aspiration des étudiants, professeurs et
employés des collèges et universités de participer
dans toutes les prises de décision. Une étudiante qui
tenait une pancarte sur laquelle on pouvait lire :
« Achetez un cégep, appelez au 1-800-
Courchesne », a dit qu'avec ces
projets de loi, « le privé s'accapare les instances
de gérance des cégeps et des universités et il
mettra tout à son avantage ».
Puis le cortège s'est mis en branle pour
emprunter la rue Ste-Catherine et se rendre devant les bureaux du
ministère de l'Éducation ou d'autres orateurs ont pris la
parole.
La Fédération québécoise des
professeures et professeurs d'université (FQPPU) demande des
états
généraux sur l'éducation. « On pourrait
avoir une idée exacte de l'état actuel des
universités au Québec et prévoir ensuite un plan
de développement qui soit cohérent », a
expliqué Max Roy, président de la FQPPU.
Comme l'a souligné le communiqué conjoint
distribué pour l'occasion, « dans leur opposition
à la marchandisation de l'éducation, les
communautés collégiales et universitaires refusent
l'application de critères de performance fondés sur la
rentabilité économique des programmes d'études,
qui menacerait des domaines de formation
nécessaires au développement d'une société
moderne. »
C'est pour cette raison que les syndicats et
associations exigent :
- Le retrait des projets de loi 38 et 44 ;
- Que la gestion des institutions d'enseignement
supérieur relève essentiellement de la
responsabilité des communautés collégiales et
universitaires en respect du principe de
collégialité ;
- La reconnaissance des missions d'éducation, de
recherche et de service à la collectivité des
cégeps et universités et leur responsabilité
à rendre compte du passé, du présent et du futur,
par la préservation, le développement et la transmission
des connaissances ;
- Un réinvestissement massif en éducation
postsecondaire afin d'assurer la qualité et
l'accessibilité de l'éducation au Québec.
1er octobre: Journée
internationale des personnes aînées
C'est à l'État que revient la
responsabilité
d'assurer une retraite à l'abri du besoin
pour toutes les personnes aînées
- Serge Lachapelle -
Le 1er octobre a été
décrété par l'ONU en 1990 la Journée
internationale des personnes aînées. À cette
occasion, la ministre responsable des Ainées du Québec,
Marguerite Blais a fait parvenir aux différents médias un
article étrangement intitulée « Les
aînés, une force productive essentielle ».
La ministre nous apprend qu'« au cours de la
dernière décennie, le taux des personnes de 65 ans ou
plus encore au travail ou à la recherche d'un emploi a presque
doublé. En 1999, 3,9 % des personnes de 65 ans ou plus
participait au marché du travail. Aujourd'hui, ce taux est de
7 %, avec 64 000 emplois au Québec
occupés par des aînés. Un sondage Ipsos Descarie
nous indique que 260 000 personnes de 65 ans ou plus, soit le quart des
1,1 million de personnes aînées qui n'occupent pas
d'emploi, souhaiteraient retourner sur le marché du
travail. »
Tout le reste est de la même eau. Il est
imprégné du caractère antisocial des
libéraux qui considèrent que les personnes
aînées sont un fardeau pour la société. De
plus, ces statistiques ne nous disent pas si ces personnes
âgées sont retournées sur le marché du
travail parce qu'ils ne pouvaient vivre avec une maigre pension de
retraite et de
surcroît non indexée au coût de la vie. Ce sont ces
mêmes libéraux qui répandent depuis des
années avec l'appui des médias monopolisés la
campagne hystérique sur le vieillissement de la population qui
est utilisé comme un prétexte pour l'intensification de
l'offensive antisociale.
L'hypocrisie sur la prétendue
préoccupation
des libéraux pour la situation des personnes aînées
est apparue de façon on ne peut plus claire quand, la veille de
la Journée internationale des personnes aînées,
plus
de 5 000 d'entre eux provenant de tous les coins du Québec ont
manifesté devant l'Assemblée nationale pour
réclamer de nouveau,
comme c'est le cas depuis trois ans, la création d'une table de
travail avec le gouvernement pour discuter de la protection de leur
pouvoir d'achat. « Nous ne demandons pas la lune : nous
enjoignons la présidente du Conseil du trésor à
s'asseoir avec nous pour engager un véritable dialogue
tourné vers la recherche de
solutions », a souligné la présidente de
l'Association des retraitées et retraités de
l'éducation et des autres services publics du Québec
(AREQ), Mariette Gélinas.
« Quand des milliers de personnes
aînées provenant de toutes les régions du
Québec sortent dans la rue pour exprimer leur impatience, c'est
le signe d'une détermination grandissante. Nous n'allons pas
baisser les bras. Le gouvernement a le devoir de nous entendre et de
respecter ses engagements », a ajouté la
présidente de
l'AREQ Saguenay-Lac-Saint-Jean, Lise Lapointe.
On se souviendra que lors de la dernière campagne
électorale, le Parti libéral reconnaissait la
problématique que vivaient les personnes retraitées de
l'État et s'était engagé, par la voix de la
ministre responsable des Aînés, à continuer de
travailler activement avec les associations de personnes
retraitées à la recherche d'une solution juste et
équitable. « Les élections sont passées
et, neuf mois plus tard, nous attendons toujours la
concrétisation de l'engagement du Parti
libéral », a conclu la présidente de l'AREQ
Saguenay-Lac-St-Jean.
Par ailleurs, à la même date l'an dernier
plus de 1 000 personnes retraitées de l'État
s'étaient déplacées pour appuyer leurs
représentants qui étaient entendus à
l'Assemblée nationale, dans le cadre du dépôt du
rapport d'un comité de travail sur le coût de
l'indexation des régimes de retraite. Aucune suite n'a
été donnée à cette commission
parlementaire.
La situation précaire dans laquelle se retrouvent
des milliers de personnes aînées au Québec est un
solide plaidoyer pour une nouvelle direction au Québec, une
nouvelle direction qui mettra en place un État moderne qui
s'assurera que ceux et celles qui ont contribué toute leur vie
à l'avancement de la société puissent vivre une
retraite active à
l'abri du besoin et qui libérera le plein potentiel des
personnes aînées.
Alberta
Pour un gouvernement qui garantit
les droits de tous!
- Peggy Morton -
La vérité sur les plans du gouvernement de
l'Alberta pour réduire les soins déjà très
limités aux personnes âgées commence à
percer à travers le voile de désinformation et de
mensonges du Parti conservateur au pouvoir. La stratégie du
parti au pouvoir en Alberta pour faire passer ses projets antisociaux,
qui se heurtent à une forte opposition
populaire, est d'essayer de créer le maximum de confusion, de
désinformation et de désorientation. Le ministre de la
Santé, Ron Liepert, a été on ne peut plus
explicite
quand il a dit que la stratégie de la
« troisième voie » de l'ex-premier
ministre Ralph Klein avait échoué parce qu'il disait
à l'avance à la population ce qu'il avait
l'intention de faire. Le régime d'El Stelmach en serait,
semble-t-il, arrivé à la conclusion que cette
stratégie revient en quelque sorte à donner de
l'information à l'ennemi.
D'abord, il y a eu l'annonce que 150 lits allaient
être fermés à l'Hôpital Alberta d'Edmonton,
mais on a appris par la suite qu'il s'agissait en réalité
de 264 lits. Puis, on a annoncé que 300 lits de soins intensifs
allaient être mis au « rancart » puisque
les patients de ce département allaient être
déplacés dans de « nouveaux
espaces ». Mais on a tôt fait d'apprendre que les
« nouveaux espaces » en question n'étaient
pas du tout nouveau et qu'il ne s'agissait pas de lits en situation de
soins intensifs. Il s'agirait de lits
« virtuels » et les « nouveaux
espaces », ce sont les chambres à coucher dans les
domiciles privés.
Une fuite d'information en
provenance de l'agence responsable de la gestion des services de
santé en Alberta (AHS) a permis de voir l'ampleur réelle
de l'offensive que le gouvernement Stelmach prépare dans la
santé. Elle comprend entre autres la fermeture de plus de la
moitié des lits de soins de longue durée qui seront
convertis en lits de
soins privés. La fuite provient d'un représentant du
ministère de la Santé et d'un représentant de
l'association des pourvoyeurs de services de santé au nouveau
comité gouvernemental chargé de proposer une nouvelle
déréglementation des services gratuits. Ils ont dit que
dans le rapport qu'ils préparaient, on avait
« identifié des mésententes
dans le secteur des services à long terme concernant certaines
initiatives en cours ». Ils demandaient que les personnes
qui vont bientôt, dans leur vie, devoir recourir à des
soins
de longue durée ou qui résident présentement dans
des centres de soins de longue durée et les organisations qui
les représentent soient informées des changements
proposés avant qu'ils ne soient appliqués. Il semble
maintenant que le gouvernement ait mis un terme aux travaux de ce
comité.
C'est la concentration des pouvoirs entre les mains
d'une seule commission responsable de tous les services de santé
qui a permis qu'on jette le voile du secret sur les plans du
gouvernement. Cette commission est la source de la
désinformation dans les médias et des menaces contre tous
les intervenants du secteur de la santé qui voudraient
opposer l'intégrité professionnelle et le bien public aux
intentions du parti au pouvoir. Les plans du gouvernement comprennent
aussi une offensive contre les employés du secteur public. Les
fonctionnaires qui sont à l'emploi de la commission sont
considérés comme des fonctionnaires non pas de
l'État mais du parti au pouvoir et on leur a assigné
la tâche de répandre de fausses informations. Le
gouvernement a aussi tenté de mettre au silence les travailleurs
et les professionnels de la santé avec le « Code de
conduite » qui interdit à tout employé des
services de santé de dire des choses qui donnent une mauvaise
image à la AHS.
Prenez par exemple les propos de Marianne Stewart, haut
fonctionnaire de la AHS, rapportés par le Edmonton Journal :
« Certains groupes de personnes âgées sont sur
la liste pour les soins de longue durée, mais en
réalité elles ont besoin d'une place avec beaucoup moins
de services. »
De 2000 à 2005, cinq documents importants sur les
soins de longue durée qui
contiennent des centaines de recommandations ont
été rendus publics . La conclusion de toutes
ces études était quasi unanime : Les
aînés arrivent dans les institutions de soins de longue
durée dans un état beaucoup plus fragile, avec des
problèmes de santé
beaucoup plus complexes et des besoins plus grands que jamais. Les
études concluent qu'il faut plus de lits de soins de longue
durée et un personnel plus nombreux. On reconnaissait
également la nécessité de procurer aux
employés de la santé des salaires et des conditions de
travail qui conviennent. Mais tout cela a été
balayé sous le tapis et le
gouvernement a trouvé un nouveau slogan pour les
aînés : en accordant moins de soins aux personnes
âgées, on leur permet d'être « plus
autonomes ».
La désinformation vise un but bien précis
et c'est d'empêcher le peuple d'exercer son droit souverain de
décider de ses affaires. La nécessité de soutenir
le pouvoir des citoyens de se rassembler, de discuter et de prendre des
décisions sur les questions qui les concernent et de mener
l'action avec analyse devient encore plus pressant sous le
gouvernement Stelmach.
Qui décide ? Nous décidons !
Le parti au pouvoir en Alberta a obtenu l'appui de moins
de 18 % des électeurs inscrits aux dernières
élections. On avait d'ailleurs assisté au plus faible
taux de participation à une élection provinciale de
l'histoire, ce qui est une expression du profond mécontentement
du peuple
face au processus politique et de la prise du conscience du fait que ce
processus ne fait que perpétuer et légitimer le pouvoir
en place. Les gens veulent pouvoir exercer un contrôle sur leurs
affaires et veulent avoir leur mot à dire sur les
décisions
pour mettre fin à cette situation où les gouvernements
des riches mènent une offensive continuelle contre
eux et leurs droits.
Ce n'est pas seulement le Parti conservateur le
problème, c'est tout le système électoral qui
porte au pouvoir des partis politiques comme mécanisme pour
marginaliser le peuple. Le fait que le parti au pouvoir puisse agir de
cette façon alors que les citoyens n'ont aucun recours devient
intolérable. Les gens se tournent d'abord vers l'opposition,
mais l'« opposition » joue le jeu du parti au
pouvoir et est d'accord avec lui quand il affirme que la
priorité est de « réduire les
coûts ». Les gens réclament qu'on augmente les
investissements dans les programmes sociaux et qu'on garantisse le
droit à la santé pour tous. Il est évident qu'ils
ne peuvent plus remettre leur
pouvoir de décider entre les mains des autres. Les
décisions de haut en bas bloquent la création
d'alternatives. C'est pourquoi le PCC(M-L) concentre tous ses efforts
sur l'habilitation des collectifs de travailleurs, pour qu'ils dirigent
et donnent l'exemple de comment participer aux prises de
décisions et qu'ils constituent une opposition
effective.
En tant que travailleurs, nous devons nous donner les
moyens du pouvoir, nous devons devenir des politiciens ouvriers et
exercer notre droit de résoudre les problèmes
économiques, politiques et sociaux de la société.
Il s'agit du travail crucial de bâtir les Comités pour le
renouveau démocratique où les citoyens et
résidents se regroupent pour
formuler les programmes qui servent leurs intérêts.
Manifestations contre les fermetures de lits et les
attaques contre le droit à la santé
Le 25 septembre dernier, à midi, près de
500 personnes se sont rassemblées à l'extérieur du
bureau de la circonscription de Fort Saskatchewan-Vegreville du
député et premier ministre de l'Alberta, Ed Stelmach. Le
personnel de l'hôpital Alberta d'Edmonton, les membres du
Syndicat des employés provinciaux de l'Alberta (AUPE), des
infirmières représentant les Infirmières unies de
l'Alberta, des employés d'hôpitaux, des
aînés et des gens de toutes provenances sont venus
exprimer leur détermination à mettre fin aux attaques
contre le droit à des services de santé. Le rassemblement
était organisé par les Amis de l'assurance-maladie. Parmi
les orateurs, il y avait David Eggen des
Amis de l'assurance-maladie, Bev Dick, vice-présidente des
Infirmières unies de l'Alberta, et Doug Knight, président
de l'AUPE. Les orateurs reflétaient la détermination de
chacun de sauvegarder l'hôpital Alberta d'Edmonton et de bloquer
les plans annoncés de fermer 300 lits pour les soins d'urgence
et les plans secrets de fermer des lits pour des
soins de longue durée.
Plusieurs personnes ont signé et ont pris des
copies de la pétition que l'AUPE fait circuler largement pour le
redéveloppement de l'hôpital Alberta d'Edmonton
plutôt que sa fermeture. La pétition lance l'appel au
maintien de tous les services, programmes et lits qui sont
présentement en fonction à cet hôpital. L'AUPE
demande à tous
de télécharger la pétition et de recueillir assez
de signatures pour remplir une feuille.
Le 24 septembre dernier, les étudiantes
infirmières ont organisé un rassemblement devant le
siège du parlement. Les étudiantes dont la plupart
terminent leur dernière année d'études seront
incapables de se trouver un emploi en Alberta à cause du gel
d'embauche décrété par le gouvernement albertain.
L'Association et le Collège des infirmières
agréées de l'Alberta estiment que la province manque
jusqu'à 1 300 infirmières agréées. Quinn
Grundy, un étudiant infirmier et un des organisateurs du
rassemblement, a dit que plus 1 000 étudiants gradués en
soins infirmiers se retrouvent sans aucune perspective d'emploi en
Alberta et devront quitter la province.
Dans les années 90, plusieurs infirmières
ont dû quitter l'Alberta vers les États-Unis ou d'autres
provinces afin de trouver de l'emploi ou ont tout simplement
abandonné le métier d'infirmière. Depuis ce temps,
il y a toujours eu une pénurie d'infirmières en Alberta.
Pendant des années les autorités régionales de la
santé ont prétendu qu'elles ne
pouvaient pas ouvrir de nouveaux lits et réduire les temps
d'attente parce qu'il y avait une pénurie d'infirmières.
Maintenant elles ont décidé qu'il y en a trop.
Un autre rassemblement organisé par l'AUPE s'est
tenu le 17 septembre à 16 h au centre-ville de Red Deer. Les
travailleurs du secteur de la santé ont scandé:
« Sauvegardons nos services de
santé ! » Ils ont souligné que tous les
patients méritent d'être en sécurité. Un
travailleur a bien résumé ce message par ces
paroles : « Arrêtez de tuer des gens en coupant
le nombre de lits d'hôpital. »
Le prochain rassemblement est prévu le 5 octobre
prochain.
Les certificats de sécurité
Charkaoui libre: Le dernier droit d'une longue lutte
- Coalition Justice pour Adil Charkaoui,
27 septembre 2009 -
Les messages de félicitation et de joie ne
cessent d'affluer, de Halifax à Vancouver, en réponse
à la décision de la Cour fédérale, jeudi
dernier, de retirer immédiatement toutes les conditions d'Adil
Charkaoui et de faire tomber son certificat de sécurité
dans les jours à venir. La Coalition Justice pour Adil Charkaoui
désire remercier les milliers
de personnes qui ont contribué, de diverses façons,
à cet heureux dénouement. Sans l'appui qu'il a
reçu au cours des dernières six années et demie —
les lettres, actions et manifestations dans les rues, visites aux
députés, appui juridique, moral et financier,
prières, poésie, photographies, articles, présence
à la cour, bannières, cartes postales, et bien
plus —, Adil Charkaoui ne serait pas en train de célébrer
cette énorme victoire. Il s'agit d'une victoire pour toutes les
personnes qui ont participé à la campagne contre les
certificats de sécurité, et pour toutes les personnes qui
ont à coeur la liberté, la dignité et
l'égalité.
Alors même que nous célébrons, nous
sommes conscients que la lutte de la famille Charkaoui n'est pas encore
finie.
Ce mercredi se tiendra une audience secrète entre
la juge, les avocats du gouvernement fédéral et les
avocats spéciaux. C'est à la suite de cette audience — de
laquelle Adil Charkaoui, ses avocates et le public sont exclus — que la
juge fera tomber le certificat de sécurité et qu'elle
décidera si elle permet au gouvernement d'aller en appel.
La Coalition Justice pour Adil Charkaoui est d'avis que
le gouvernement n'a aucune base pour aller en appel et considère
sa demande comme une tentative désespérée de
sauver la face aux dépens de la réputation d'Adil
Charkaoui. La Cour fédérale a conclu que la divulgation
de certaines informations provenant du dossier secret ne
compromettrait d'aucune façon la sécurité
nationale. Plutôt que de les divulguer et d'ainsi permettre
à Adil Charkaoui de contester l'information qui l'a privé
de sa liberté pendant six ans et demi, le gouvernement a choisi
de retirer la preuve, se sauvant comme un voleur dans la nuit.
Malheureusement, c'est exactement le genre de comportement
auquel ceux et celles qui suivent ce dossier ont appris à
s'attendre de la part du SCRS.
Parallèlement à cette décision, qui
pourrait survenir dès mercredi, les avocates d'Adil Charkaoui
ont demandé à la juge de la Cour fédérale,
Tremblay Lamer, de sanctionner le gouvernement pour les nombreux abus
commis dans son dossier, incluant l'utilisation d'information obtenue
sous la torture et de renseignements douteux, les mensonges
et la mauvaise foi.
La priorité pour Adil Charkaoui est de
rétablir sa réputation. Il demande au gouvernement
fédéral des excuses en bonne et due forme et qu'il
admette avoir fait une erreur en émettant un certificat de
sécurité contre lui.
Bien que la décision juridique s'applique au cas
particulier de Charkaoui et qu'elle ne sonne pas la fin du
régime des certificats de sécurité, il n'en
demeure pas moins que politiquement un coup dur à
été porté contre ce système injuste,
inconstitutionnel et cruel.
Quatre autres hommes et leurs familles demeurent l'objet
d'un certificat de sécurité : Hassan Almrei, en
détention à résidence à Toronto ;
Mahmoud Jaballah, en assignation à résidence avec toute
sa famille à Toronto ; Mohammad Mahjoub, seul à la
prison de Guantanamo de Kingston ; et Mohamed Harkat, qui a aussi
remporté une victoire importante la semaine dernière,
dans laquelle la plupart de ses conditions qui lui étaient
imposées ont été retirées.
Coalition Justice pour Adil Charkaoui
justiceforadil@riseup.net
www.adilinfo.org
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
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