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Le Sommet du G20
Le Sommet du G20 montre mieux que
tout autre que
les travailleurs doivent s'intéresser
à leurs propres
besoins, points de vue, pensée, ordre du jour et organisation.
Les regroupements et les plans des impérialistes doivent
être considérés comme
étant sans importance
pour le peuple, une diversion et un blocage de
l'organisation
et de la lutte pour résoudre les problèmes
auxquels font face les peuples,
l'économie socialisée et
l'édification nationale.
Les chefs de 19 pays, les représentants de
l'Union européenne et de la Banque centrale d'Europe et les
directeurs du Fonds monétaire international, de la Banque
mondiale, du Comité monétaire et financier international
et du Comité pour le développement se réunissent
à Pittsburgh, en Pennsylvanie, les 24 et 25 septembre. (Voir la
liste des 19
pays ci-dessous.)
Selon le site web du G20, à l'ordre du jour du
sommet il y a l'« examen des progrès
réalisés depuis les sommets de Washington et de Londres
et discussion sur d'autres mesures à prendre pour un
rétablissement solide et durable face à la crise
financière et économique mondiale ».
Le mouvement ouvrier doit prendre note du fait que le
G20, le G8, le G7, le G2 et même le G14 sont des diversions bien
calculées des États-Unis, de l'Union européenne et
du Japon. Leur objectif est de maintenir les pays en voie de
développement les plus puissants, comme la Chine, l'Inde et le
Brésil, et les pays capitalistes développés moins
grands, comme le Canada, l'Argentine et plusieurs pays d'Europe,
fermement dans les griffes du système impérialiste
d'États mené aujourd'hui par les États-Unis.
Toutes les mesures et propositions provenant de ces regroupements
impérialistes visent « un rétablissement
solide et durable » en plaçant le fardeau de la crise
sur le dos de
la classe ouvrière et des pays plus faibles.
Ces regroupements impérialistes n'ont aucun
intérêt à agir dans le sens des
intérêts de la classe ouvrière et des peuples
opprimés du monde qui subissent les conséquences de la
crise économique. Le système impérialiste
d'États existe pour exploiter la classe ouvrière de ces
pays et les peuples pris dans leur étau. La guerre en Irak et en
Afghanistan et l'intensification des attaques contre le Pakistan, les
innombrables accords de libre-échange, les conditions de
commerce inégales imposées aux pays les plus
opprimés et la dette perpétuelle sont les
éléments d'une stratégie pour maintenir les
peuples asservis, sans le pouvoir ni les ressources matérielles
nécessaires pour s'attaquer aux
problèmes sociaux et économiques qui déchirent
leur société.
Ceux qui manifestent et qui dénoncent le sommet
du G20 ont tous les droits de le faire et doivent être
appuyés et encouragés par tous les moyens possibles. La
négation de leur droit de manifester montre concrètement
à quel point l'autorité est en contradiction avec les
conditions qui existent : que les peuples doivent se gouverner
eux-
mêmes et que l'autorité, y compris la police, ne peut agir
avec impunité. Elle doit répondre de ses actes et
être harmonisée avec les conditions contemporaines. Les
manifestants disent à leur façon que le système
impérialiste d'États a fait son temps, qu'il est un
système dépassé ayant pleinement
démontré par ses nombreux échecs, ses guerres
constantes et son incapacité à résoudre les
problèmes sociaux et économiques du monde qu'il est
inapte à régir les affaires du monde et qu'il doit faire
place à la gouvernance par les travailleurs et les peuples qui
trouveront les façons d'avancer en partant de leur propre
matériel de pensée et sans ingérence
extérieure. C'est par le rejet et le
renversement du système impérialiste d'États et de
sa stratégie de guerre, d'exploitation et d'ingérence
dans les affaires des autres qu'un nouveau monde va naître. La
classe ouvrière et sa direction communiste ont la
responsabilité sociale de diriger en pratique ce rejet du
système impérialiste d'États et toutes ses
organisations militaires,
économiques et politiques et de préparer les conditions
pour une alternative pro-sociale.
L'empire américain mène le monde vers le
chaos et la ruine dans ses efforts pour secourir sa domination du monde
par la guerre et en transférant le fardeau de la crise
économique sur le dos de sa propre classe ouvrière et sur
celui des peuples et pays du monde. L'impérialisme
américain a des bases militaires et des flottes navales qui
menacent
le monde entier, qui intimident ceux qui défendent leurs droits
et qui font la guerre impunément, au mépris total du
droit international.
L'empire américain doit être
démantelé !
Ces rencontres des regroupements impérialistes
ont pour fonction de prévenir l'émergence de concurrents
et la remise en question du statut de superpuissance de l'empire
américain et de projeter une image de toute puissance sans
alternative possible. Mais ces tentatives sont vaines
face au mouvement progressiste de l'humanité. La classe
ouvrière et les peuples du monde entreprennent de définir
et de réaliser leurs projets d'édification nationale et
d'investir le peuple du pouvoir souverain en opposition au
système impérialiste d'États. Même la petite
et héroïque nation du Honduras, par sa courageuse
résistance au coup d'État,
est devenue une épine au pied de l'impérialisme
américain. Les peuples refusent d'arrêter de
résister et de combattre pour leurs droits, droits qui leur
appartiennent du fait de leur existence en tant qu'êtres humains.
La classe ouvrière des pays capitalistes
développés a rétabli ses partis communistes,
renforce sa résistance à l'offensive antisociale et
réunit les conditions subjectives pour une alternative
pro-sociale. Les travailleurs ne doivent pas se laisser
détourner de leur marche vers l'avant par l'image de toute
puissance et les beaux discours des grands porte-parole des
impérialistes. Ce n'est que de la frime et des mots creux pour
apaiser les travailleurs et leur direction et les détourner de
leurs projets d'édification nationale pour affranchir leurs pays
du système impérialiste d'États, donner à
leurs droits une garantie constitutionnelle et se placer en position de
pouvoir résoudre les problèmes d'une économie
socialisée et d'un mode de vie moderne sans exploitation ni
oppression de classe. Les travailleurs et leurs alliés doivent
s'unir
dans leurs propres regroupements au pays et à l'échelle
mondiale et élaborer leur stratégie et programme pour
bâtir une alternative au système impérialiste
d'États.
Le Sommet du G20 montre mieux que tout autre que les
travailleurs doivent s'intéresser à leurs propres
besoins, points de vue, pensée, ordre du jour et organisation.
Les regroupements et les plans des impérialistes doivent
être considérés comme étant sans importance
pour le peuple, une diversion et un blocage de l'organisation et de la
lutte
pour résoudre les problèmes auxquels font face les
peuples, l'économie socialisée et l'édification
nationale.
À bas le système impérialiste
d'États mené par l'empire américain et tous ses
regroupements !
Travailleurs et peuples du monde, unissez-vous pour une
alternative pro-sociale !
Les pays et les organisations du G20
Il y a 20 membres du G20, soit 19 pays et l'Union
européenne et le regroupement comprend les ministres des
Finances et les gouverneurs des banques centrales :
* Afrique du Sud : Président Jacob Zuma
* Allemagne : Chancelière Angela Merkel
* Arabie saoudite : Roi Abdullah
* Argentine : Présidente Cristina
Fernández de Kirchner
* Australie : Premier ministre Kevin Rudd
* Brésil : Président Luiz
Inácio Lula da Silva
* Canada : Premier ministre Stephen Harper
* Chine : Président Hu Jintao
* États-Unis : Président Barack Obama
* France : Président Nicolas Sarkozy
* Inde : Premier ministre Manmohan Singh
* Indonésie : Président Susilo
Bambang Yudhoyono
* Italie : Premier ministre Silvio Berlusconi
* Japon : Premier ministre Yukio Hatoyama
* Mexique : Président Felipe Calderón
* Royaume-Uni : Premier ministre Gordon Brown
* Russie : Président Dmitry Medvedev
* République de Corée :
Président Lee Myung-bak
* Turquie : Premier ministre Recep Tayyip Erdo an
Le vingtième membre est l'Union
européenne, représentée par la présidence
du conseil et la Banque centrale européenne.
En plus de ces 20 membres, les institutions et forums
suivants participent aux rencontres du G20 par l'entremise de leurs
directeurs :
* Fonds monétaire international
* Banque mondiale
* Comité monétaire et financier
international
* Comité du FMI et de la Banque mondiale pour le
développement
Forum de Sao Paulo, Mexique, 20-23
août 2009
Déclaration finale
La XVe Rencontre du Forum de Sao Paulo a eu lieu du 20
au 23 août 2009 à Mexico avec la participation de 520
délégués provenant de 32 pays d'Amérique
latine et des Caraïbes et de 38 invités représentant
63 partis et organisations politiques, forces populaires, progressistes
et de gauche. La Rencontre avait comme thème principal :
« Les options de la gauche latino-américaine face
à la crise capitaliste ».
Le Parti du travail du Mexique et le Parti de la
Révolution démocratique étaient les hôtes de
la Rencontre et les délégués ont approuvé
la déclaration suivante :
1. Le Forum de Sao Paulo (FSP) a conservé son
identité anti-impérialiste et
anti-néolibérale depuis sa création il y a
près de 20 ans. Les rencontres ont été un lieu de
réflexion continue sur les problèmes et la crise du
capitalisme, un endroit où proposer différentes
idées pour la préparation d'alternatives
démocratiques et populaires. Si le FSP est
né dans les conditions où le néolibéralisme
semblait s'imposer sans résistance, aujourd'hui avec le
bicentenaire de nombreux processus d'indépendance
latino-américains et caribéens, nous pouvons affirmer en
toute certitude que le FSP a maintenu au cours des années une
lutte constante contre des politiques qui ont démontré
leur faillite et leur
échec, tout en luttant pour réaliser les rêves et
les causes des Libérateurs.
2. La profonde crise capitaliste qui a
éclaté l'année dernière, avec son
épicentre aux États-Unis, s'est répercutée
sur tous les pays du monde et menace d'être longue. Elle
s'accompagne d'autres crises qui s'abattent sur le monde :
environnementale, énergétique et alimentaire, qui
contribuent toutes à accentuer les crises politiques et
sociales dans différents pays et différentes
régions. Ajoutons que l'Amérique latine et les
Caraïbes connaissent une grave crise de la sécurité
publique.
En conclusion, nous faisons face à une crise
systématique qui remet en question non seulement le
modèle néolibéral actuel mais aussi et surtout le
mode de production capitaliste comme tel. Nous ratifions ce que nous
avons déclaré à la rencontre de Montevideo
l'année dernière : « Nous vivons non
seulement une époque de
changements mais aussi un changement d'époque. »
3. La crise mondiale, avec tous ses niveaux et toutes
ses facettes, nous a éloignés de l'objectif des Nations
Unies, tel qu'exprimé dans les Objectifs du Millénaire,
soit de réduire la pauvreté et la faim dans le monde. Ce
que nous voyons aujourd'hui, et qui s'aggravera dans les mois à
venir, c'est le chômage et une chute rapide du niveau de vie
de centaines de millions de personnes. Notons à cet égard
la situation des femmes qui sont appelées à en subir une
part disproportionnée.
La crise demeure néanmoins une occasion de mettre
fin au monde unipolaire, notamment avec la tendance à la
formation de blocs économiques dans différentes
régions. Nous observons également un déclin du
pouvoir hégémonique des États-Unis bien qu'ils
continuent d'être la plus grande économie du monde, qu'ils
préservent la plus grande
puissance militaire et qu'ils continuent de contrôler les
principaux moyens de communication.
4. La crise et l'échec du
néolibéralisme avaient été prédits
par différents secteurs de la gauche. Le FSP avait très
clairement identifié les dangers qui accompagnaient le
monétarisme, l'État minimum, la
déréglementation, la
« flexibilité », la libéralisation
commerciale et financière et le Consensus de Washington. Or, la
crise actuelle
n'est pas que financière et ne peut s'expliquer uniquement par
l'absence de contrôles qu'encourage le
néolibéralisme et l'affaiblissement des institutions de
Bretton Woods. La crise actuelle est plus profonde que celle de 1929 et
elle va durer longtemps à cause de ce qui se produit durant une
phase d'expansion maximum et d'hégémonie du mode de
production capitaliste.
5. Le dénouement de la crise ouvre plusieurs
grandes options d'avenir qui seront le fruit de deux mouvements
combinés : la lutte de classe dans chaque pays et les
conflits entre les États et les blocs régionaux. Il est
probable que cette interrelation engendre des modèles
économiques et politiques distincts : certains seront
conservateurs, d'autres progressistes et d'autres suivront la voie du
socialisme.
6. La XVe Rencontre du Forum de Sao Paulo salue le 50e
anniversaire de la Révolution cubaine et reconnaît
l'exemple de cette révolution qui, par sa résistance
historique, apporte une contribution fondamentale à une nouvelle
ère de virage vers la gauche sur notre continent.
Nous réitérons notre condamnation du
blocus impérialiste étatsunien et nous réaffirmons
notre demande que soient libérés les cinq combattants
antiterroristes cubains, injustement emprisonnés aux
États-Unis.
7. Bon nombre de pays d'Amérique latine et des
Caraïbes connaissent depuis plus d'une décennie maintenant
un processus de changements qui se caractérise par la
montée de la lutte pour la souveraineté et pour les
droits et le bien-être des peuples. La crise aura un impact et
peut entraîner un recul par rapport aux progrès
réalisés pour ce qui est
de la croissance économique, de l'emploi et de la lutte à
la pauvreté. Mais cela exposera les limites et les
problèmes de cette économie basée principalement
sur l'exportation et contrôlée par de puissants oligopoles
détachés des modèles de développement au
service des peuples, de leur bien-être, du progrès et de
la liberté.
Il faut néanmoins noter que la crise n'affectera
pas tous les pays de la même façon. Les pays qui sont
principalement des exportateurs et qui dépendent beaucoup des
États-Unis, comme le Mexique, connaîtront un
ralentissement économique important et la crise y sera plus
longue. Dans le cas des pays gouvernés par la gauche, il y aura
de
meilleures possibilités de surmonter les problèmes,
surtout s'ils s'appliquent à renforcer leur économie
intérieure et l'intégration régionale. Il faut
cependant mentionner que bien que la marge de manoeuvre de ces
gouvernements pourrait être réduite, la crise peut tout de
même mener à des transformations en profondeur.
8. La droite latino-américaine a mis au point
différentes stratégies pour résister au
progrès de la gauche et pour saboter ses gouvernements, partis
et mouvements. D'une part, elle a ranimé le militarisme et la
criminalisation de la contestation sociale, ainsi que des tendances
anticommunistes et racistes. Par contre, la droite se maintient par son
contrôle des principaux médias et s'en sert pour
discréditer les partis politiques et renforcer son pouvoir
politique extra-parlementaire. Il faut noter que, surtout dans la
région andine, le processus de changements se caractérise
entre autres par la lutte pour inclure les peuples originaux, les
peuples autochtones et la majorité marginalisée dans le
processus politique grâce à différents mouvements
sociaux.
Nous dénonçons la stratégie de la
droite consistant à utiliser la lutte contre le crime
organisé comme prétexte pour faire la promotion de
politiques de loi et ordre qui militarisent la société,
réduisent l'espace pour l'action politique de la gauche,
criminalisent la lutte sociale et encouragent la terreur au sein de la
population, et qui justifient des
actions toujours plus répressives. C'est notamment le cas au
Mexique et en Colombie, mais aussi au Pérou et au Honduras.
Le Forum de Sao Paulo continuera d'analyser les
stratégies de la droite pour en bloquer la propagation et
poursuivra les efforts pour accroître les forces de la gauche.
9. La XVe Rencontre a eu l'occasion d'analyser la
situation générale en Amérique latine et dans les
Caraïbes et note la réaction de la droite et de
l'impérialisme face à la crise, notamment la
militarisation du continent, la réactivation de la
Quatrième Flotte des États-Unis, la criminalisation de la
politique et de la contestation sociale et les
tentatives d'imposer des traités de libre-échange qui
garantissent leurs intérêts et leur contrôle des
marchés et des ressources naturelles. Il a également
analysé plus en détail trois cas
spécifiques : le Honduras, Porto Rico et la Colombie. Nous
dénonçons le coup d'État au Honduras, qui est une
tentative de la droite d'utiliser les méthodes les
plus brutales et donc de ralentir le progrès des forces
progressistes et de gauche. La XVe Rencontre a entrepris de continuer
d'appuyer la lutte du peuple hondurien et d'exiger la libération
immédiate de tous les prisonniers politiques, la fin de la
répression, le rétablissement immédiat et
inconditionnel du président Zelaya dans ses fonctions ainsi que
le rétablissement de l'ordre constitutionnel et des
libertés politiques. La XVe Rencontre s'est engagée
à favoriser l'unité de toutes les forces progressistes et
de gauche au Honduras, à appuyer la résistance populaire
et à appuyer l'option de la gauche aux prochaines
élections.
10. Le colonialisme existe toujours, tant au niveau
politique qu'au niveau culturel, et cela est inacceptable. La XVe
Rencontre s'engage à renforcer la lutte pour
l'indépendance complète de Porto Rico et pour sa
réintégration souveraine dans la communauté des
nations latino-américaines et caribéennes. Nous exigeons
la libération de tous les
prisonniers politiques portoricains. Nous dénonçons
également le maintien de la colonisation de peuples
américains par l'Europe : Aruba, Bonaire, Curaçao,
Martinique, Guadeloupe et Guyane, qui ont le droit à
l'autodétermination.
11. La XVe Rencontre s'oppose à la
réactivation de la Quatrième Flotte du Southern Command
étatsunien et condamne vigoureusement l'accord entre les
États-Unis et le gouvernement de la Colombie sur l'utilisation
de bases militaires sur le territoire national de ce pays. Cet accord
porte atteinte à la souveraineté de la Colombie et
constitue
une menace directe pour l'Équateur, le Venezuela et la Bolivie,
avec des conséquences pour la stabilité et la coexistence
pacifique de l'ensemble de l'Amérique latine et des
Caraïbes. Nous lançons l'appel aux partis et aux forces
populaires, progressistes et de gauche du continent et du monde
à s'opposer à la présence militaire des
États-Unis et à
mobiliser contre la militarisation. Nous reprenons l'appel à des
actions contre les bases militaires lancé par des partis membres
du FSP, notamment en Argentine, au Venezuela et en Colombie. Nous
dénonçons également l'appui des gouvernements du
Mexique et du Pérou à cette mesure, ce qui illustre leur
subordination aux intérêts des États-
Unis.
12. La gauche est présente parmi le peuple en
lutte et organisé, ainsi que parmi les partis, les
représentations parlementaires et les gouvernements municipaux,
provinciaux et nationaux. Sa force principale est dans l'organisation
et la mobilisation populaire qui continuent de s'exprimer par
différentes formes partout en Amérique latine et dans
lesquelles on remarque le rôle des peuples originaux et
autochtones, comme en Bolivie, et dans l'importante lutte des peuples
des Amazones au Pérou.
La crise force les gouvernements populaires,
progressistes et de gauche à radicaliser leur option en faveur
de l'intervention de l'État, de l'investissement populaire, du
marché intérieur et de l'abandon du modèle
économique basé sur l'exportation et le contrôle de
sociétés multinationales, et nécessairement en
faveur de l'intégration régionale. Ils
devront agir de façon plus décisive pour défendre
l'économie populaire, combattre la pauvreté et
l'inégalité. Il est urgent d'instituer des
réformes en profondeur pour changer les structures
économiques et politiques et pour arrêter la
détérioration écologique.
Plus de démocratie, plus de participation et plus
d'organisation sociale, tels sont les outils du changement. Il est
nécessaire d'accroître la participation populaire aux
luttes sociales et à la récupération de
l'administration de l'État. Nous avons également la
responsabilité de forger et de consolider, dans chacun de nos
pays, l'unité des forces
politiques et sociales qui sont en faveur du changement pour le
progrès, la justice et la démocratie participative.
13. Les gouvernements et les forces populaires,
progressistes et de gauche d'Amérique latine et des
Caraïbes doivent approfondir l'intégration régionale
et créer des organisations administratives supranationales sur
les plans politique, économique, social, culturel et
économique. Ils doivent avancer dans l'établissement d'un
bloc de nations
capable d'affronter le monde dans l'unité et de négocier
sa place. Pour ce faire, nous devons encourager les différents
processus d'intégration de manière complémentaire
en renforçant les outils d'intégration qui existent
déjà : UNASUR, MERCOSUR, CAN, ALBA, CARICOM, SICA,
etc., pour ainsi atteindre l'objectif stratégique d'une
véritable intégration de l'Amérique latine et des
Caraïbes.
14. Il est nécessaire que les partis et les
gouvernements populaires, progressistes et de gauche d'Amérique
latine et des Caraïbes participent au débat sur le nouvel
ordre mondial qui surgira après la crise et qui est
déjà disputé. Il s'agit de proposer de nouvelles
règles et de nouvelles institutions internationales qui
donneront aux pays du monde,
et en particulier aux pays en voie de développement, une plus
grande capacité de financer leur économie et de
réglementer le commerce, l'investissement et le mouvement des
capitaux.
15. La XVe Rencontre du Forum de Sao Paulo approuve un
plan de travail pour la prochaine année qui propose :
De soutenir les gouvernements progressistes et de
gauche, par un débat et un échange permanent de
l'information entre les dirigeants des partis du FSP sur
l'évolution de la situation en Amérique latine et dans
les Caraïbes et des gouvernements de la région et en
créant à cette fin un Observatoire des gouvernements
progressistes et de
gauche.
De soutenir décidément la gauche au
Honduras suivant les conditions énoncées dans la
résolution adoptée à cette fin.
De contribuer au renforcement des mouvements sociaux et
d'assurer une pleine coordination avec les peuples originaux et
autochtones d'Amérique latine et des Caraïbes.
De forger et de consolider dans chacun de nos pays
l'unité des forces politiques et sociales qui sont pour le
changement, le progrès, la justice et la démocratie
participative.
De renforcer les partis et les mouvements sociaux et
politiques par des mécanismes effectifs de démocratie
interne, par la formation des nouvelles générations, par
l'établissement de liens fermes avec les mouvements et les
leaders populaires par des contacts ouverts et unificateurs et par la
promotion de l'unité des forces politiques et sociales qui
sont pour le changement comme base de la victoire, le
développement de la lutte de classe contre le capitalisme et de
l'espace pour l'unité dans l'action.
De soutenir les processus électoraux de 2009 et
2010 avec deux objectifs : ne pas céder de gouvernements
à la droite et accroître l'espace de la gauche. À
cette fin, il a été résolu d'envoyer des
observateurs électoraux.
De porter une attention spéciale à la
situation au Mexique, en Colombie et au Pérou en vue d'une
réunion en 2010 du Groupe de travail dans chacun de ces pays
pour
débattre de leur situation nationale et de ce que peut faire le
Forum de Sao Paulo pour apporter un soutien réel.
De convoquer une Réunion continentale des
mouvements sociaux et populaires, des partis progressistes et de
gauche, des membres du Forum et des organisations de la
société civile et des organisations pour la paix et
contre la présence militaire impérialiste dans la
région, notamment les bases militaires étatsuniennes en
Colombie et la
Quatrième Flotte du Southern Command.
De célébrer un sommet à
caractère continental dont le thème central et unique
sera le problème du colonialisme dans notre Amérique.
De coordonner les actions du Forum de Sao Paulo avec la
lutte des immigrants latino-américains et caribéens aux
États-Unis.
De réformer le Secrétariat exécutif
du Forum de Sao Paulo pour qu'à l'avenir il soit
constitué d'un Secrétaire exécutif nommé
par le Groupe de travail et de trois secrétaires adjoints
nommés par les secrétariats régionaux (cône
Sud, Amazones andines, Amérique centrale et Caraïbes)
conformément à la résolution à cet effet.
16. Durant la XVe Rencontre a eu lieu la Première
Assemblée de la Jeunesse du FSP. Nous considérons qu'il
s'agit d'un important pas en avant pour la gauche
latino-américaine et nous reconnaissons la détermination,
la vision et la capacité politique de la jeunesse du FSP qui ont
fait en sorte que cette Première Assemblée devienne
réalité.
Nous soutenons les résolutions prises par la Première
Assemblée de la jeunesse et nous considérons que ces
efforts doivent être permanents, qu'ils méritent une
attention de premier ordre et qu'il faut leur accorder tout le soutien
nécessaire.
La XVe Rencontre fait siennes les résolutions des
réunions des autorités nationales,
parlementaires, écoles et fondations, mouvements
populaires sociaux, autochtones et de descendance africaine,
culture, et femmes. Le Groupe de travail fera tout ce qui est
nécessaire pour promouvoir et réaliser les
résolutions
adoptées.
17. La XVe Rencontre du Forum de Sao Paulo rend hommage
au camarade Armando Chavarria, leader historique du PRD du Mexique,
assassiné lâchement le jour de l'ouverture du forum. Elle
est également reconnaissante envers Juan Bosch et Marco
Benedetti qui symbolisent le courage et l'esprit de la lutte pour une
nouvelle Amérique.
18. Nous convoquons la XVIe Rencontre du Forum de Sao
Paulo à Buenos Aires, en Argentine, en août 2010, à
l'occasion de notre vingtième anniversaire.
19. Les délégués à la XVe
Rencontre du FSP ont exprimé leur appréciation des
efforts déployés par les partis hôtes, le PT et le
PRD du Mexique, pour le succès de cette importante rencontre de
la gauche latino-américaine.
Mexico, 23 août 2009
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Marxiste-Léniniste
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