Numéro 150 - 1er
septembre 2009
70e anniversaire de l'invasion de la
Pologne par l'Allemagne nazie
La trahison de la
répétition
de la falsification de l'histoire
La
bannière de la paix et de la démocratie hissée sur
le Reichtag, à Berlin, le 2 mai 1945,
signifiant la victoire sur le fascisme en Europe.
• La trahison
de la répétition de la falsification de l'histoire
• Causes et leçons de la Deuxième
Guerre mondiale - Deux discours de Hardial Bains, septembre
1989
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70e anniversaire de l'invasion de la
Pologne par l'Allemagne nazie
La trahison de la répétition
de la falsification de l'histoire
Le 1er septembre est le 70e anniversaire de l'invasion
de la Pologne par l'Allemagne nazie. Pour les éléments
les plus réactionnaires de la société, cet
anniversaire, ainsi que le 70e anniversaire du Pacte
germano-soviétique de non-agression le 23 août, sont
l'occasion de répéter les faussetés historiques
originalement répandues par les nazis et
leurs alliés. Pourquoi continue-t-on de répandre ces
falsifications qui ont pourtant été
réfutées maintes et maintes fois par l'histoire ? Ce
ne peut être que pour les mêmes raisons qui ont
poussé à leur invention il y a 70 ans : créer
la confusion idéologique pour que les peuples acceptent la
domination et tournent le dos aux idéaux
progressistes et démocratiques.
Le 22 août le quotidien The Globe and Mail
publiait un article intitulé « The treachery that
won't stop haunting Europe » (La trahison qui ne cesse de
hanter l'Europe), écrit par Robert Lawson. L'article
était publié la veille de la « Journée
européenne de commémoration des victimes du stalinisme et
du
nazisme » proclamée par le Conseil de l'Europe. Par
le
mensonge et la désinformation, s'appuyant sur des affirmations
provenant principalement de sources nazies, l'article cherche à
son tour à nous convaincre que le Pacte
germano-soviétique de non-agression de 1939 a
« causé » la Deuxième Guerre
mondiale, plus précisément en
donnant « le feu vert » à l'invasion de la
Pologne par l'Allemagne nazie. Il est intéressant de remarquer
que l'auteur omet de mentionner que la Pologne avait signé un
pacte de non-agression avec l'Allemagne en 1934 et que la
Grande-Bretagne et la France avaient émis une déclaration
conjointe de non-agression avec les Allemands en
1938. Si c'était correct de la part de la Pologne, de la
Grande-Bretagne et de la France de signer des pactes de non-agression
avec l'Allemagne, pourquoi était-ce inacceptable de la part de
l'Union soviétique ?
L'article de Lawson ne dit rien de nouveau. Il ne fait
que ressasser la même vieille propagande anti-stalinienne et
anticommuniste qui est répandue depuis des décennies.
Dans les Causes et les leçons de la Deuxième Guerre
mondiale (1990), Hardial Bains fait remarquer ceci :
« Par des commentaires de toutes sortes, on
tente d'insinuer qu'Hitler et Staline, l'Allemagne et l'Union
soviétique furent responsables au même titre de l'invasion
et de la destruction de la Pologne. [...] Cela comme tel n'est pas
"nouveau". En effet, il s'agit de la même propagande que celle
qui a été faite durant la guerre par les nazis, de
même que par les réactionnaires polonais et les
partisans de l'apaisement avec Hitler en Angleterre, en France et aux
États-Unis à l'époque. »
Lawson cherche à étayer son argument en
citant des événements hors contexte, en dehors d'un
compte-rendu cohérent des faits historiques, comme si le Pacte
germano-soviétique était tombé du ciel et avait
provoqué l'invasion de la Pologne sans préalable, un
autre de ces mystères de l'histoire, et qui aurait eu pour but
de donner à Hitler la
possibilité de « sécuriser son flanc
est ». En contraste avec cette approche ahistorique, Hardial
Bains explique : « Les facteurs qui
préparèrent les conditions de l'attaque
hitlérienne contre la Pologne sont nombreux. On en trouve les
origines dans la conclusion de la Première Guerre mondiale, qui
fut une guerre entre
brigands impérialistes pour le repartage du monde. Suite
à la victoire des forces anglo-franco-américaines, le
Traité de Versailles fut imposé à l'Allemagne de
sorte à renforcer la domination des impérialistes
anglo-français en Europe et dans les colonies. Il imposait
à l'Allemagne des réparations de guerre injustes et si
énormes qu'elles causèrent son
effondrement économique et de grandes épreuves pour le
peuple allemand. Hitler exploita le mécontentement populaire
pour se hisser au pouvoir. »
Après avoir clarifié que les capitalistes
monopolistes américains ont systématiquement reconstruit
la puissance économique et militaire de l'Allemagne après
le Traité de Versailles, voyant dans l'Allemagne nazie
« une arme leur servant à terroriser et à
dominer toute l'Europe et à détruire l'Union
soviétique socialiste », Hardial
Bains explique : « En attaquant la Pologne, Adolf
Hitler ne faisait que donner suite à la politique
anglo-américaine le poussant vers l'Est [pour attaquer l'Union
soviétique - ndlr], tout en suivant son plan tel que
décrit dans Mein Kampf consistant à
accroître l'"espace vital" de l'Allemagne en s'emparant de
l'Ukraine pour
ensuite asservir le monde entier. Après tout, en septembre 1939
l'Allemagne avait déjà un passé d'agresseur. Elle
avait occupé l'Autriche et envahi la Tchécoslovaquie, ce
qui lui avait permis de devenir le pays le plus puissant de l'Europe.
L'Union soviétique fit appel aux deux principales puissances non
agressives d'Europe, l'Angleterre et la
France, pour qu'elles signent un traité d'assistance mutuelle
qui, fût-il signé, aurait pu épargner à
l'Europe la Deuxième Guerre mondiale, ou du moins
l'abréger et la rendre moins destructrice. Il ne s'agissait pas
d'un pacte de non-agression. Ce devait être un traité qui
garantissait l'assistance mutuelle dans le cas où l'un des pays
co-signataires était
attaqué par l'Allemagne d'Hitler. Tous les efforts de l'Union
soviétique pour amener les autres puissances à signer une
telle entente d'assistance mutuelle
échouèrent. »
Dans son article Lawson fait une référence
en passant, sans le préciser, aux événements qui
ont véritablement scellé le sort des peuples d'Europe. Il
écrit : « Une série de gaffes
diplomatiques dans les années 1930, notamment l'Accord de Munich
de 1938, menèrent à l'échec des efforts pour
apaiser Hitler. » Le pacte de
Munich entre Hitler, Mussollini, la Grande-Bretagne et la France, qui
devait censément amener la paix, n'était donc qu'une
gaffe diplomatique ? Pas du tout ! C'était la
continuation, comme le mentionne Lawson lui-même, de la longue
politique d'apaisement de Hitler suivie par la Grande-Bretagne et la
France durant les années qui ont
précédé l'invasion de la Pologne. La politique
anglo-française d'apaisement faisait contraste aux efforts
soutenus de l'Union soviétique pour bâtir la
sécurité collective contre Hitler par des traités
d'assistance mutuelle et au développement rapide, dans de
nombreux pays, du front uni des peuples contre le fascisme.
Les impérialistes anglo-français
rejetèrent les propositions répétées de
l'Union soviétique en vue d'établir une
sécurité collective parce qu'ils espéraient qu'en
conciliant avec les nazis ils pourraient inciter Hitler à
attaquer l'Union soviétique. Même après l'invasion
de la Pologne par l'Allemagne nazie, en 1939, le
« soutien » de la
Grande-Bretagne à la Pologne se résumait à rien de
plus qu'une condamnation de l'Allemagne à la radio et à
une déclaration de guerre, mais les huit mois qui ont suivi
furent appelés « fausse guerre ». Pas un
seul soldat britannique n'a mis le pied en sol polonais pendant six
ans ! Quant à la France, à cause de la trahison
interne
elle capitulait à l'invasion nazie en moins d'un an,
littéralement sans combattre, même si son armée
était quatre fois plus grande que celle d'Hitler.
L'Allemagne, l'Italie, la France et la Grande-Bretagne
signèrent l'exécrable Accord de Munich en Allemagne le 29
septembre 1938. Ce pacte continuait la politique
anglo-américaine d'apaisement en donnant l'assentiment de la
Grande-Bretagne et de la France aux demandes d'Hitler. Il fut
dénoncé publiquement, même par des chefs politiques
de Grande-Bretagne, comme Churchill, qui le qualifia de
« défaite non mitigée », et Lloyd
George. Hardial Bains explique : « Aujourd'hui, cet
épisode honteux de l'histoire de ces pays ne fait pas l'objet
d'une propagande aussi tapageuse que celle au sujet du pacte de
non-agression signé entre Staline et Hitler. C'est par la
trahison de l'Angleterre et de la France à Munich que fut
scellé le sort des peuples d'Europe. L'annexion qui s'ensuivit
des territoires sudètes par Hitler détruisit le
système de défense de la Tchécoslovaquie et rendit
inévitable l'occupation de toute la Tchécoslovaquie. Le
sacrifice de la Tchécoslovaquie fut, à toutes fins
pratiques, une déclaration de
la part de l'Angleterre et de la France qu'elles ne s'allieraient pas
à l'Union soviétique. La politique de l'Angleterre, de la
France et même du Canada, dont témoigne le journal
personnel de Mackenzie King, le premier ministre d'alors, était
de pousser Hitler vers l'Est et finalement l'amener à attaquer
l'Union soviétique. »
Dans son article du Globe and Mail Lawson
ramène l'histoire des prétendus « protocoles
secrets » en annexe au Pacte de non-agression
germano-soviétique, protocoles qui, dit-on, contenaient un
accord de partage de la Pologne entre Hitler et Staline et
prévoyaient l'établissement de
« sphères d'influence »
d'un commun accord. Cette histoire provient directement de la
propagande nazie de l'époque. S'il y avait eu une
« entente secrète » pour se partager la
Pologne, comment expliquer que l'Union soviétique ait
été le seul pays à retirer ses forces
armées de toutes les régions qu'elles avaient
libérées durant la Deuxième Guerre mondiale, y
compris la Pologne ? Hardial Bains fait remarquer à ce
sujet : « Les hitlériens apportèrent un
supposé protocole aux procès de Nuremberg pour justifier
leur agression contre la Pologne, mais celui-ci fut rejeté,
jugé frauduleux. La signature de Molotov était de toute
évidence une contrefaçon et l'Union soviétique
rejeta ces
documents "secrets" avec tout le mépris qu'ils
méritaient, comme le firent également plusieurs autres
gouvernements. Mais voilà qu'on a à nouveau
déterré ces documents qu'on dit maintenant "authentiques"
et qu'on qualifie de "découverte" exposant les visées
"diaboliques" de Staline. » Le Pacte de non-agression
germano-soviétique stipule
tout simplement que l'Allemagne n'attaquera pas l'Union
soviétique et que l'Union soviétique n'attaquera pas
l'Allemagne. L'Union soviétique ne se faisait pas d'illusion sur
les intentions des nazis mais la signature du pacte lui donnait 22 mois
de plus pour bâtir sa défense. Lorsque l'Allemagne attaqua
l'Union soviétique le 22 juin 1941, le pacte
fut immédiatement annulé et, comme l'histoire l'a
montré, l'Union soviétique a joué un rôle
majeur dans la lutte pour déjouer les visées de
domination mondiale d'Hitler.
Lawson laisse voir le but véritable de son
article lorsqu'il omet de mentionner que l'invasion nazie a fait plus
de six millions de morts parmi les Polonais. Ce fait ne serait pas
digne de mention dans ce récit particulier de l'histoire. Il
choisit plutôt de ressortir le vieux mensonge bien connu que les
soviétiques auraient exécuté 15 000 officiers
polonais (Lawson dit qu'il s'agissait
d'« intellectuels » !) dans la forêt
de Katyn. Cette histoire a été
répétée et répétée, à
la manière du « grand mensonge » de
Goebbels. Comme le fait remarquer Hardial Bains : « En
fait, cette histoire au sujet d'officiers soviétiques, qui
auraient fusillé des officiers
polonais et les auraient enterrés dans des fosses communes dans
la forêt de Katyn, a été présentée
pour la première fois à la mi-avril 1943 par la machine
de propagande de Goebbels. [...] Durant la guerre les alliés
reconnurent que ce crime avait été commis par les nazis.
En janvier 1944, l'ambassadeur américain Harriman
délégua sa fille, Kathie
Harriman, à Katyn durant une enquête soviétique sur
ces exécutions. Kathie Harriman adhéra aux conclusions
des Soviétiques. D'ailleurs un tas de preuves circonstancielles
pointaient en direction des nazis. La méthode d'extermination de
masse n'était-elle pas la pratique courante des nazis ? Les
fosses communes étaient creusées par les
victimes qui étaient ensuite fusillées. De plus, les
officiers polonais ont été tués par des balles
allemandes. Personne ne pouvait expliquer pourquoi des
Soviétiques auraient tué ces hommes en 1940, alors que
l'Union soviétique n'était pas en guerre. »
Les impérialistes et la bourgeoisie
réactionnaire ont plusieurs raisons de répéter la
falsification de l'histoire et de tenter de culpabiliser Staline.
D'abord, ils veulent à tout prix préserver le statu quo
et ils sont terrifiés à l'idée de leur
déchéance. Le communisme moderne incarne leurs plus
grandes craintes, à tel point qu'ils veulent empêcher
toute
discussion sur le sujet. Deuxièmement, ils cherchent à
désorienter les travailleurs et la jeunesse et à les
empêcher de s'emparer des perspectives d'avenir qui s'offrent
à eux. Ils veulent duper les naïfs, justifier la
réaction et faire la promotion de réformes
réactionnaires au nom du changement. Ils veulent terroriser les
peuples au point de leur faire
renoncer à tout désir de changement
révolutionnaire. Troisièmement, cela fait partie de leur
offensive antisociale mondiale contre le changement et le nouveau. Cela
comprend l'établissement d'une alliance criminelle avec
quiconque veut se joindre à eux, y compris les pires
réactionnaires du passé et du présent.
Quatrièmement, c'est une tentative de
détourner l'attention de leurs propres crimes commis au nom de
la « démocratie » et un prétexte
pour commettre d'autres crimes contre les peuples du monde.
Cinquièmement, c'est une tentative de faire revivre
l'anticommunisme, de le remettre sur le piédestal d'où il
a été décidément délogé
durant la Deuxième Guerre mondiale à
cause de l'énorme contribution de l'Union soviétique
à la défaite du fascisme. Ils veulent faire de Staline,
de l'Union soviétique et du communisme des boucs
émissaires pour les problèmes du monde d'aujourd'hui,
dont ils sont eux-mêmes la cause.
En rétablissant les faits historiques, Hardial
Bains donne la réponse qui convient aux tentatives de fausser
l'histoire par la propagande anticommuniste :
« Aujourd'hui les soi-disant gouvernements
démocratiques au Canada, aux États-Unis et ailleurs
répètent toutes les accusations fascistes contre le
communisme, contre tous ces
hommes et femmes respectés qui ont combattu le fléau du
fascisme, contre ceux qui ont su se gagner l'amour et l'admiration des
exploités et opprimés du monde, contre ceux qui ont servi
de rempart contre le fléau nazi, et surtout contre Joseph
Staline. Malgré cette propagande et ces accusations, les peuples
des pays dont le sol a été foulé par le
nazisme se souviennent de Joseph Staline et lui conservent un immense
respect. Ils se souviennent des exploits de l'Armée rouge et des
forces antifascistes. Ils ont vu ce que l'Armée rouge et les
forces antifascistes ont fait pour protéger les
peuples. »
(Hardial Bains, Les causes et les
leçons de la Deuxième Guerre mondiale, Institut
Marx, Engels, Lénine, Staline, Toronto, 1990)
Causes et leçons de la Deuxième Guerre
mondiale
- Deux discours de Hardial Bains,
septembre 1989 -
À l'occasion du 50e anniversaire de l'invasion de
la Pologne par l'Allemagne d'Hitler, Hardial Bains avait
prononcé deux importants discours, l'un à Montréal
le 1er septembre 1989 et l'autre à Halifax le 21 septembre 1989.
Les deux discours sont parus sous forme de brochure sous le
titre : Les causes et les leçons de la Deuxième
Guerre mondiale, Institut MELS, Toronto, 1990.
Lors du rassemblement à Montréal le 1er
septembre 1989, le camarade Hardial Bains a commencé son
discours en disant que la guerre déclenchée cinquante ans
plus tôt, le jour où l'Allemagne nazie a envahi la
Pologne, la Grande-Bretagne déclarant la guerre à
l'Allemagne deux jours plus tard, fut une grande tragédie pour
les peuples du
monde. La Grande-Bretagne n'avait pas déclaré la guerre
quand les forces de l'Axe constitué de l'Allemagne nazie, de
l'Italie fasciste et du Japon militariste sont intervenues en Espagne,
avaient envahi l'Abyssinie, la Chine, l'Albanie, l'Autriche et la
Tchécoslovaquie. Elle avait suivi alors une politique
d'apaisement, espérant que l'Allemagne
attaque et détruise l'Union soviétique. Ainsi, la guerre
garda son caractère interimpérialiste, une guerre pour le
repartage du monde, jusqu'à l'attaque de l'Allemagne contre
l'Union soviétique le 22 juin 1941. C'est alors seulement
qu'elle prit le caractère d'une guerre antifasciste de
libération nationale.
Cinquante ans plus tard, a dit le camarade Bains, nous
voyons s'amonceler les mêmes nuages annonciateurs d'une
guerre interimpérialiste et pourtant les leçons de cette
grande tragédie, qui a coûté la vie à
cinquante millions de personnes, sont perdues pour les puissances
impérialistes.
Pourquoi cette tragédie s'est-elle produite et
qui en sont les responsables ? Les États-Unis voulaient
l'hégémonie en Europe, contre leur rivale et
alliée, la Grande-Bretagne. Ils ont re-financé et
réarmé l'Allemagne en espérant que le renforcement
de l'Allemagne ouvrirait l'Europe au capital financier
américain. En même temps, la Grande-Bretagne, suivie de la
France, incitaient l'Allemagne nazie à
aller vers l'Est, à attaquer l'Union soviétique.
C'était une politique intéressée, à courte
vue, qui devait conduire à la catastrophe que fut la
Deuxième Guerre mondiale.
Les grandes puissances suivent encore aujourd'hui une
politique à courte vue, a dit le camarade Bains. Les
États-Unis, sous prétexte de protéger la
démocratie, cherchent à former, sous leur direction, un
front uni de toutes les forces fascistes du monde avec comme force
principale les classes et les couches réactionnaires et la
classe ouvrière
comme rempart contre la révolution, l'indépendance, la
liberté et le progrès. Ils ont entrepris de le faire
immédiatement après la Deuxième Guerre mondiale
avec les nazis et fascistes de différents pays, y compris
l'Allemagne, et en se servant de l'Allemagne de l'Ouest comme champ
d'opération. Aujourd'hui, a-t-il dit, les prétendus
démocrates
auxquels ils s'associent en Pologne, en Union soviétique ou en
Hongrie, sont les forces collaborationnistes de l'époque qui
servent leurs nouvelles visées impérialistes.
À l'opposé, a souligné le camarade
Bains, se trouvait la politique léniniste-stalinienne de l'Union
soviétique. Il a dit :
« Dans le cadre de politique
léniniste-stalinienne de l'Union soviétique, aucun pays
n'a été envahi par celle-ci. Aucun pays n'a jamais
été occupé ou annexé, et même juste
après la Révolution d'Octobre, au nom de la paix, l'Union
soviétique a accepté de céder de larges
territoires de la Russie à l'Allemagne. Le gouvernement
soviétique a fait d'énormes sacrifices pour
épargner aux peuples d'Europe les souffrances de la guerre. La
politique léniniste-stalinienne était entièrement
fondée sur l'appui aux peuples du monde en lutte pour leur
libération, non pas sur leur asservissement, non pas sur la
colonisation des autres pays. Bien au contraire, c'est la politique
léniniste-stalinienne qui accorda à la Finlande et aux
États baltes leur indépendance. Aucun gouvernement russe
bourgeois ou tsariste n'avait accepté de reconnaître les
droits de ces nations à l'indépendance. La Constitution
léniniste-stalinienne reconnut le principe du droit des nations
à l'autodétermination, y compris la sécession.
C'est le gouvernement bolchevik qui a publié tous les
traités secrets et exposé les visées
réelles de la Grande-Bretagne, de la France et des autres
puissances qui cherchaient à conquérir des colonies pour
les piller. Il dénonça tous les accords
impérialistes conclus par le tsar et le gouvernement provisoire.
Sous la direction de Staline, l'Union soviétique fut le seul
pays à retirer ses troupes de toutes les régions qu'elle
avait aidé à libérer durant la Deuxième
Guerre mondiale. Elle l'a fait d'elle-même après la
guerre. »
Le camarade Bains a souligné que la politique
léniniste-stalinienne est une politique de liberté,
d'indépendance et de progrès. Ce n'est pas une politique
d'asservissement. Si la politique léniniste-stalinienne ne vise
pas à asservir d'autres peuples, ne cherche pas à diviser
le monde selon ses intérêts, il est impossible alors
qu'elle conduise à une
guerre pour le repartage du monde, car ce genre de guerre a lieu entre
États impérialistes rivaux. C'est pourquoi, lorsque la
Deuxième Guerre mondiale a éclaté, c'était
une guerre entre puissances impérialistes qui n'a revêtu
un caractère antifasciste que lorsque l'Union soviétique
y prit part en tant que défenseur de la liberté et de la
démocratie.
Hitler profita de la politique d'apaisement de l'Angleterre et de la
France et de leur refus de conclure un pacte d'assistance mutuelle avec
l'Union soviétique, pour faire des percées dans sa
rivalité inter-impérialiste avec l'Angleterre et la
France. Il attaqua et occupa leurs alliés à l'Est, la
République de Pologne, elle-même une puissance
impérialiste.
Le refus de l'Angleterre et de la France de profiter de la politique de
paix et de bon voisinage de l'Union soviétique et de signer un
pacte d'assistance mutuelle avec l'Union soviétique conduisit
à une des plus grandes tragédies de l'histoire de la
nation polonaise.
Les événements qui suivirent, a
souligné le camarade Bains, démontrèrent la vraie
nature des garanties que l'Angleterre et la France avaient
données à leur alliée la Pologne. Alors que les
armées hitlériennes détruisaient l'État
polonais et massacraient avec une barbarie sans précédent
le peuple polonais, la Grande-Bretagne larguait des tracts sur
l'Allemagne et pas un seul soldat britannique ne mit le pied sur le
territoire polonais et aucun ne devait le faire de toute la
guerre ! La France, avec son armée de quatre millions
d'hommes massée devant moins d'un million d'Allemands, resta les
bras croisés. Et pourtant aujourd'hui on dit que les
États-Unis, la Grande-Bretagne et la
France « défendaient la Pologne » tandis
que Staline « l'occupait ». Les faits sont que le
17 septembre 1939, l'État polonais s'étant
écroulé, ses dirigeants ayant fuit en Roumanie,
l'Armée rouge soviétique entra sur les territoires
d'Ukraine et de Biélorussie, annexés par la Pologne
durant la Guerre russo-polonaise de 1919-1920, sauvant ainsi la
population de ces territoires de la sauvagerie
nazie et avançant sa ligne de défense de plusieurs
centaines de kilomètres à l'Ouest.
Une fois la Pologne dans les griffes d'Hitler, les nazis
commirent les pires crimes jamais perpétrés contre une
nation. De tous les pays d'Europe, proportionnellement à sa
population, c'est la Pologne qui a subi les plus grandes pertes
humaines avec 6 millions de morts, dont 2 700 000 Juifs polonais, 50
000 Tsiganes, 12 000 malades mentaux et
handicapés et des milliers de prisonniers de guerre. En moins de
six semaines d'occupation nazie, 40 000 intellectuels et
personnalités politiques avaient été
assassinées.
En examinant l'histoire de la Deuxième Guerre
mondiale, et plus particulièrement cette phase
interimpérialiste, a dit le camarade Bains, nous trouvons le
cynisme de la politique américaine et britannique. Les
Anglo-Américains ne voulaient pas d'un traité
d'assistance mutuelle avec l'Union soviétique parce que cela
aurait signifié que leur arme,
Hitler, aurait été paralysée. Ils
refusèrent jusqu'à la toute dernière minute
d'entrer en négociation sérieuse avec l'Union
soviétique ; sur le plan diplomatique ils
insultèrent l'Union soviétique à maintes reprises,
tenant des pourparlers sans sa participation, etc. Mais qu'est-il
advenu de leur politique sans principes et dangereuse ? La
politique léniniste-stalinienne de défense de l'Union
soviétique, cette politique de paix et de bon voisinage, a
détruit les plans des Américains, des Britanniques et des
Français de pousser l'Allemagne nazie contre elle.
Le 24 août 1939, l'Union soviétique signa
un traité de non-agression avec l'Allemagne après que la
Grande-Bretagne, la France et la Pologne eurent indiqué
clairement qu'elles ne voulaient pas d'un traité d'assistance
mutuelle, ni d'un traité de défense collective comprenant
des obligations militaires sérieuses qui auraient
renforcé l'Union
soviétique ainsi qu'elles-mêmes. Dans cette situation,
l'Union soviétique avait sérieusement besoin de temps
pour poursuivre la consolidation de sa défense. Une des
conséquences de la signature du Traité de non-agression
fut que, pour un temps, Hitler n'attaquerait pas l'Union
soviétique. Pendant vingt-deux mois la frontière
occidentale de l'Union
soviétique demeura sûre. Le traité de non-agression
et l'amélioration des relations commerciales avec l'Allemagne
s'avérèrent dans l'intérêt des peuples
soviétiques. L'histoire a également prouvé par la
suite, durant la guerre antifasciste, que les intérêts de
l'URSS coïncidaient avec les intérêts fondamentaux
des peuples des autres pays.
Aujourd'hui, a dit le camarade Bains, on prétend
que ce pacte contenait un protocole secret prévoyant le partage
de la Pologne et de sphères d'influence. Il n'a jamais
existé de tel protocole. Les documents de cette nature
présentés par les nazis aux procès de Nuremberg
ont
été rejetés comme des faux.
La politique de l'Union soviétique, a-t-il dit,
la politique de l'humanité progressiste et démocratique
à l'époque, a créé en fait les conditions
nécessaires à la destruction de Hitler, car lorsque
Hitler a attaqué l'Union soviétique, le caractère
de la guerre a changé. L'Union soviétique n'avait de
revendication territoriale envers aucun pays. Elle ne
demandait pas un repartage du monde. Alors le 22 juin 1941, lorsque
Hitler a violé le Traité de non-agression, il attaquait
non pas une puissance impérialiste, non pas un rival dans ses
colonies, mais un État socialiste. La lutte devint
nécessairement une lutte antifasciste. Elle inspira des millions
d'hommes et de femmes dans le monde à se lancer
dans la guerre antifasciste. Ce fut d'ailleurs le facteur principal de
la victoire des forces antifascistes sur le nazisme allemand.
Aujourd'hui toute cette histoire est falsifiée, a
dit le camarade Bains. Le but de la falsification est d'encourager les
forces fascistes, de leur donner tout le soutien dont elles ont besoin
pour s'organiser. Le but est de préparer les forces fascistes et
de présenter au monde le mensonge et les prétentions sans
fondement au sujet de la
« politique stalinienne », qui serait selon eux
la politique la plus dangereuse, la plus agressive et la plus fasciste.
Les impérialistes et leurs apologistes attribuent à
Staline tout ce qu'ils ont fait et font eux-mêmes. Ils cherchent
à faire croire que Staline et Hitler sont du pareil au
même. Mais ça ne marche pas car les collaborateurs
d'Hitler étaient du côté des États-Unis, pas
avec Staline. Toute cette propagande vise à endormir les peuples
et à leur donner un faux sens de sécurité,
à leur faire croire qu'il n'y a plus de danger de fascisme.
Cinquante ans après la catastrophe de la
Deuxième Guerre mondiale, a souligné le camarade Bains,
les leçons criantes sont que nous devons êtres
armés idéologiquement et clairs sur qui est l'ennemi, qui
s'apprête à plonger les peuples dans la catastrophe, qui
organise en vue une guerre cataclysmique. Les attaques contre le nom et
l'oeuvre de
Staline sont lancées à dessein pour créer une
psychologie bien particulière et une grande confusion
idéologique pour que les gens acceptent le fascisme et tournent
le dos aux forces progressistes et démocratiques, pour que les
jeunes se nourrissent d'idéaux nazis et fascistes. La même
politique intéressée suivie par la Grande-Bretagne et les
États-Unis avant et après la Deuxième Guerre
mondiale conduira
à une troisième guerre mondiale.
Le camarade Bains a déclaré que les
peuples du monde doivent combattre la politique des États-Unis.
Ils doivent défendre la politique léniniste-stalinienne.
Ce n'est pas une question idéologique, c'est une question de
défendre la paix, la liberté et le progrès. Il a
dit :
« Défendre la politique
léniniste-stalinienne signifie défendre une politique qui
est contre la guerre impérialiste. N'est-ce pas un fait
qu'après s'être emparés du pouvoir en Russie les
bolcheviques mirent fin à la guerre
interimpérialiste ? Ils ont instauré la paix. Ils
furent un facteur de paix en Europe à l'époque de la
Première Guerre mondiale. Ils furent un facteur de paix à
l'époque de la Deuxième Guerre mondiale également.
Tant que Staline a vécu, pas un pays n'a eu à se
préoccuper de l'Union soviétique. Tous savaient qu'il ne
leur viendrait aucun mal de l'Union soviétique.
« Tous les peuples épris de
liberté, tous ceux qui désirent la paix dans le monde
doivent se faire entendre. Ils doivent défendre la politique
léniniste-stalinienne de paix, contre l'agression, contre
l'intervention, contre l'occupation, contre le repartage
impérialiste du monde. C'est la leçon que chacun doit
tirer de l'histoire des cinquante dernières années. Ce
sont les seules leçons à tirer. »
Il a soutenu que rester sur la défensive sur ces
questions ne peut qu'engendrer la même tragédie qui a eu
lieu il y a cinquante ans, mais à une échelle beaucoup
plus grande. L'histoire nous enseigne que nous devons
nous préparer à toute éventualité,
même si au début notre force est réduite. Nous
devons mener la lutte idéologique
pour faire connaître au monde nos positions, nos motivations, nos
principes et nos convictions marxistes-léninistes. La classe
ouvrière et le peuple, qui sont épris de liberté,
ne veulent pas que nous nous taisions. Ils veulent que nous expliquions
ces événements historiques et la réalité
d'aujourd'hui.
Il a souligné que la mentalité de la
Grande-Bretagne, des États-Unis et de la France dans les
années trente était de considérer le communisme
comme un ennemi plus grand que le fascisme. C'est la mentalité
des États-Unis et de leurs semblables dans les années
quatre-vingt. C'est le communisme qu'ils veulent combattre, pas le
fascisme. Mais la
débâcle les attend, comme lors de la Deuxième
Guerre mondiale.
Notre Parti, a déclaré le camarade Bains,
dira toujours la vérité sur ces questions, il combattra
toujours la guerre impérialiste. Si la guerre éclate, il
lancera l'appel à renverser tout gouvernement qui voudrait
entraîner le pays dans la guerre et luttera pour la paix et la
sécurité parmi les peuples du monde. Sur cette base, il
luttera pour la paix.
Il faut vaincre la falsification de l'histoire
Dans son discours à Halifax, en
Nouvelle-Écosse, le 21 septembre 1989, le camarade Bains est
revenu sur certains points plus en détail. Il a dit que la
destruction de la Pologne par l'Allemagne nazie, entreprise le 1er
septembre 1939, était l'un des actes les plus perfides et
barbares de
l'histoire de l'humanité, que ce soit l'histoire moderne ou
ancienne.
Il a souligné l'importance capitale de s'opposer
aux mensonges derrière l'invasion de la Pologne par l'Allemagne
nazie, notamment le mensonge que l'objectif de Staline en signant le
pacte de non-agression avec l'Allemagne était de donner le
« feu vert » à l'offensive nazie contre la
Pologne pour ensuite s'en emparer lui-même. Si
l'on permet que s'établisse ce climat de falsification
historique, a-t-il dit, cela encourage l'émergence de forces
fascistes et hitlériennes du même genre que dans les
années trente et quarante. La vérité peut
être vérifiée dans les documents de
l'époque, facilement accessibles, et l'issue de la guerre
elle-même est porteuse de vérité, l'Union
soviétique ayant porté le fardeau des pertes les plus
lourdes dans un effort héroïque pour se libérer et
sauver les peuples d'Europe de la destruction aux mains des
hitlériens.
Examinant les facteurs de l'attaque hitlérienne
contre la Pologne, le camarade Bains a souligné que leur origine
peut être retracée à la conclusion de la
Première Guerre mondiale, cette guerre de brigands
impérialistes pour le repartage du monde. Le Traité de
Versailles a été imposé à l'Allemagne pour
renforcer la domination anglo-française de
l'Europe et des colonies. L'impérialisme anglo-français
imposait à l'Allemagne de lourdes et injustes réparations
de guerre, avec des conséquences terribles pour le peuple
allemand, ce qu'Hitler exploita dans son ascension au pouvoir. En
même temps, les États-Unis suivirent une politique de
reconstruction économique et de réarmement de
l'Allemagne. Ils voyaient en Allemagne nazie l'arme dont ils avaient
besoin pour terroriser et dominer l'ensemble de l'Europe et
détruire l'Union soviétique socialiste. Le gouvernement
britannique, face au choix entre renforcer le fascisme contre le
socialisme, au risque de sa propre destruction, et conclure une
alliance militaire avec l'URSS pour le
bien des deux, a choisi de permettre au fascisme de se renforcer.
Hitler, cependant, comme les événements l'ont
prouvé, n'avait aucune intention d'épargner ni la
Grande-Bretagne ni la France dans sa conquête du monde. En
attaquant la Pologne, Hitler ne faisait que répondre à la
politique anglo-américaine le poussant vers l'Est et appliquer
son
plan annoncé dans Mein Kampf, d'élargir le lebensraum
(« espace vital ») de l'Allemagne en s'emparant
de l'Ukraine.
Contre la menace hitlérienne, l'Union
soviétique a proposé à la Grande-Bretagne et
à la France la signature d'un traité d'assistance
mutuelle avec des clauses militaires. Si ce traité avait
été signé, a souligné le camarade Bains,
cela aurait pu épargner à l'Europe la Deuxième
Guerre mondiale, ou du moins l'abréger et la rendre moins
destructrice.
Mais la Grande-Bretagne et la France ont plutôt choisi de signer
l'Accord de Munich avec l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste, une
trahison qui a scellé le sort de l'Europe, notamment en
cédant la Tchécoslovaquie et sa puissante industrie
d'armements à Hitler et poussant l'Allemagne nazie vers l'Est,
contre l'Union soviétique. Le gouvernement
polonais, lui aussi impérialiste, a adopté la même
position, qu'il devait payer chèrement, de refuser un
traité d'assistance mutuelle avec l'Union soviétique, de
pousser l'Allemagne vers l'Est, même d'annexer une partie de la
Tchécoslovaquie. Toutes ces puissances redoutaient davantage le
communisme et les luttes de libération nationales des
peuples que le fascisme.
Le camarade Bains a cité Staline qui en mars 1939
déclarait que l'absence de résistance de l'Angleterre, de
la France et d'autres puissances à l'agression
hitlérienne ne venait pas de leur faiblesse. Ces États
pris ensemble étaient incontestablement plus forts que
l'Allemagne tant au point de vue économique que militaire. En
réalité, leur politique
était une politique de concessions aux agresseurs, ils voulaient
encourager l'Allemagne à marcher encore plus vers l'Est, laisser
se déchaîner la guerre et en faire une guerre mondiale.
Le camarade Bains a souligné que les
prétentions des historiens anglo-américains que
l'Angleterre a « sauvé
l'humanité » en déclarant la guerre à
l'Allemagne sont complètement fausses. La Grande-Bretagne, la
France et les États-Unis n'ont rien fait avant septembre 1939
pour s'opposer aux interventions et aux invasions de
l'Éthiopie, de la Chine, de l'Albanie et de l'Espagne par
l'Allemagne, l'Italie et le Japon, sans parler de l'Autriche et de la
Tchécoslovaquie. Tous les appels de l'Union soviétique
à l'établissement d'une sécurité collective
contre l'agression sont restés sans réponse. À son
VIIIe Congrès, l'Internationale communiste appela à la
formation d'un Front
uni contre le fascisme. Les communistes dans les soi-disant
démocraties qui ont répondu à l'appel de
l'Internationale communiste de bâtir des fronts unis contre le
fascisme furent impitoyablement pourchassés. Les historiens
anglo-américains prétendent que Staline voulait
conquérir le monde. Pourtant, on ne trouve pas un seul cas
d'annexion d'un
seul territoire par l'Union soviétique du vivant de Staline. Par
contre, après la Deuxième Guerre mondiale, les
États-Unis ont soutenu les forces fascistes en Grèce et
un régime fasciste y fut instauré avec l'aide des chars
d'assaut des généraux américains et britanniques.
Ils ont réorganisé et réintégré les
forces nazies en Allemagne fédérale, en
violation des Accords de Potsdam. En Iran, ils ont établi la
dictature fasciste du chah, en Corée du Sud celle de Syngman
Rhee, au Vietnam, celle de Bao-Dai. La liste est longue. Une autre
accusation portée contre Staline est qu'il a
écrasé ses adversaires idéologiques. Staline n'a
rien fait de tel. Ce sont les États-Unis qui se sont
livrés à une chasse
aux sorcières anticommuniste avec McCarthy, soutenu les
régimes qui massacraient les communistes. Ce sont eux qui ont
lancé la politique brutale d'« endiguement du
communisme » et créé l'OTAN en tant
qu'instrument d'agression et de guerre impérialistes.
Le camarade Bains a rappelé que lorsque
l'Armée rouge est entrée en Pologne le 17 août
1939, la Pologne était déjà pratiquement conquise,
le gouvernement s'était effondré et avait fui le pays.
L'Armée rouge a pris principalement des territoires ukrainiens
et biélorusses, sauvant des millions de gens du sort que Hitler
avait réservé au reste de
la Pologne.
En conclusion, a dit le camarade Bains, l'important
à retenir est que toute cette propagande sur la Deuxième
Guerre mondiale a un but. Ce but est d'organiser un mouvement fasciste
et de justifier l'agression fasciste. Si la bourgeoisie
anglo-américaine y parvient, cela provoquera une catastrophe,
tout aussi grande que celle causée par la
politique anglo-américaine avant la Deuxième Guerre
mondiale. Une répétition de cette politique conduira
à une troisième guerre mondiale et il faut
l'empêcher.
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