Accueil |
Archives | English
Non au coup d'État au Honduras! Le
président démocratiquement élu par le peuple,
Manuel Zelaya, doit être rétabli dans ses fonctions!
- Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste), 28 juin 2009 -
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) dénonce avec véhémence
le coup d'État commis au Honduras contre le gouvernement
démocratiquement élu du président Manuel Zelaya.
On ne doit pas laisser passer cet acte criminel et
anti-démocratique de mutinerie des putschistes contre
l'autorité civile. Le PCC(M-L) appelle le
gouvernement canadien à faire savoir clairement qu'il rejette le
coup et qu'il ne reconnaîtra que le gouvernement de Manuel Zelaya
comme le seul représentant du peuple du Honduras.
Le coup a été perpétré
tôt le matin du 28 juin par des soldats de l'armée du
Honduras qui ont encerclé la résidence du
président, désarmé ses forces de
sécurité et l'ont amené par avion au Costa Rica
sous menace de mort. Un référendum national sur la
convocation d'une assemblée constituante pour réformer la
constitution devait avoir lieu ce
jour-là. Les militaires avaient déjà donné
signe de leur sédition en refusant d'obéir à
l'autorité civile et de distribuer le matériel de
référendum, ce qui avait occasionné le renvoi le
24 juin du général Romeo Vasquez et la démission
du ministre de la Défense Edmundo Orellana.
Le PCC(M-L) dénonce également l'acte
hostile contre les gouvernements du Venezuela, du Nicaragua et de Cuba
dont les ambassadeurs au Honduras ont aussi été
kidnappés le 28 juin.
Toute l'Amérique latine vit de différentes
manières l'éclosion du profond désir des peuples
d'être maîtres de leur destinée sur la base de
conditions favorables créées par des décennies de
sacrifices et de persévérance, un désir
inspiré par les exemples de Bolivar et de Marti, de diverses
traditions nationales patriotiques et de l'esprit
internationaliste de la révolution cubaine. Les forces
rétrogrades, anti-nationales et réactionnaires au
Honduras et ailleurs dans les Amériques croient que l'histoire
est arrivée à sa fin et qu'ils peuvent façonner le
monde à leur manière. Tandis le monde est en changement,
elles ne peuvent voir leur « avenir » que dans
les vieux
arrangements de corruption et de violence en vertu desquels la
volonté et l'organisation sociale du peuple peuvent être
niées et renversées par le moyen sinistre de coups
d'État et d'assassinats. Cela ne doit pas passer !
Non au coup d'État
Honduras ! Défendons la volonté souveraine du peuple
hondurien et de son gouvernement ! Le Canada doit exiger le retour
immédiat du président Manuel Zelaya !
Réflexions du camarade Fidel Castro
Une erreur suicidaire
- 28 juin 2009 -
J'ai écrit voilà trois jours dans mes
Réflexions du jeudi 25 au soir : « Nous ignorons
ce qu'il se passera cette nuit ou demain au Honduras, mais la conduite
courageuse de Zelaya passera à l'Histoire. »
J'avais aussi écrit deux paragraphes plus
haut : « Ce qu'il se passe dans ce pays sera un test
pour l'OÉA et pour l'administration
étasunienne. »
L'antédiluvienne institution
interaméricaine, qui s'était réunie le lendemain
à Washington, avait promis dans une résolution en
demi-teinte et tiède de faire aussitôt les
démarches pertinentes pour chercher une harmonie entre les
parties en conflit. Autrement dit une négociation entre les
putschistes et le président constitutionnel du Honduras.
Le haut gradé, qui restait à la tête
des forces armées honduriennes, se prononçait
publiquement contre les positions du président, dont il ne
reconnaissait l'autorité que du bout des lèvres.
Les putschistes n'attendaient pas autre chose de
l'OÉA. Peu leur importait la présence d'un grand nombre
d'observateurs internationaux qui étaient arrivés dans le
pays pour attester d'une consultation populaire et avec lesquels le
président Zelaya s'était entretenu jusque tard dans la
nuit. Ce matin, au petit jour, ils ont lancé contre la
résidence
du président environ deux cents soldats de métier bien
entraînés et armés qui, écartant rudement
l'escouade de la garde d'honneur, ont séquestré Zelaya,
qui dormait alors, l'ont conduit à la base aérienne,
l'ont fait monter de force dans un avion et amené au Costa Rica.
C'est à huit heures et demie du matin que nous
avons appris par TeleSur cet assaut contre la maison
présidentielle et l'enlèvement. Le président n'a
pas pu assister au lancement de la consultation populaire qui devait se
dérouler ce dimanche-ci. On ignorait encore tout de son sort.
La télévision officielle a
été interrompue. Les putschistes souhaitaient
empêcher une divulgation prématurée de leur
trahison à travers TeleSur et CubaVisión Internacional,
qui informaient des faits. Aussi ont-ils suspendu les centres de
retransmission et fini par couper le courant dans tout le pays. Le
Congrès et les hauts tribunaux, impliqués
dans la conspiration, n'avaient pas encore publié les
décisions qui la justifiaient. Ils ont d'abord fait leur coup
d'État inqualifiable, puis l'ont légalisé.
Le peuple s'est réveillé, a
constaté ce fait acquis et a commencé à
réagir avec indignation. La destination de Zelaya était
toujours inconnue.
Trois heures après, la réaction populaire était
telle qu'on a vu des femmes frapper du poing des soldats dont les
fusils leur tombaient presque des mains tant ils étaient
désarçonnés et nerveux. Au départ, on
aurait dit
qu'ils livraient un étrange combat contre des
fantômes ; plus tard, ils ont tenté de bloquer de
leurs mains les objectifs des caméras de TeleSur, tremblant, ils
visaient
les reporters. Parfois, quand les gens avançaient, ils
reculaient. A un moment donnée, les putschistes ont
envoyé des transports
blindés armés de canons et de mitrailleuses alors que la
population discutait
sans peur avec les occupants des blindés. Étonnante
réaction populaire !
Vers deux heures de l'après-midi, en coordination
avec les putschistes, une majorité domestiquée du
Congrès a renversé Zelaya,
le président
constitutionnel, et nommé un nouveau chef d'État [le
président du Congrès du Honduras Roberto Micheletti],
affirmant au monde, après avoir présenté une
signature falsifiée, qu'il avait démissionné.
Quelques minutes après, depuis un aéroport costaricien,
Zelaya a informé de ce qu'il se passait et a démenti
catégoriquement avoir démissionné. Les
conspirateurs se sont couverts de ridicule aux yeux du monde.
Bien d'autres choses se sont déroulées
aujourd'hui. CubaVisión a consacré
tout son temps à démasquer le putsch,
informant constamment notre population.
Certains faits ont revêtu un caractère
nettement fasciste. Bien que prévisibles, ils ne cessent
d'étonner.
La cible fondamentale des putschistes a
été, après Zelaya, Patricia Rodas, la ministre
hondurienne des Affaires étrangères. Ils ont
dépêché un autre détachement chez elle.
Courageuse et résolue, il a agi vite et n'a pas perdu une minute
pour dénoncer le putsch par tous les moyens. Notre ambassadeur,
Juan Carlos Hernández, était entré en contact
avec elle pour s'informer de la situation, comme l'ont fait d'autres
ambassadeurs. À un moment donné, elle a demandé
aux représentants diplomatiques du Venezuela, du Nicaragua et de
Cuba de la rejoindre, car, férocement harcelée, elle
avait besoin d'une protection diplomatique. Notre ambassadeur, qui
avait été autorisé dès le premier instant
à
offrir le plus grand appui possible à la ministre
constitutionnelle et légale, s'est alors rendu chez elle.
Alors que les ambassadeurs étaient
déjà avec elle, le commandement putschiste envoie le
commandant Oceguera l'arrêter. Les ambassadeurs forment un
écran devant elle et informent le militaire qu'elle se trouve
sous protection diplomatique et qu'elle ne se déplacera qu'en
leur compagnie. Oceguera discute avec eux respectueusement. Quelques
minutes après, de douze à quinze hommes en battle-dress
et encagoulés pénètrent dans la résidence.
Les trois ambassadeurs font alors bloc autour de Patricia ; les
encagoulés agissent brutalement et parviennent à
séparer les ambassadeurs vénézuélien et
nicaraguayen, mais le nôtre, Hernández, est
accroché si fort à son bras que les encagoulés
les traînent tous les deux jusqu'à une fourgonnette, les
conduisent jusqu'à la base aérienne, parviennent à
les séparer et emmènent Patricia. Alors que notre
ambassadeur est arrêté, Bruno Parrilla, notre ministre des
Relations extérieures, qui a eu des nouvelles de
l'enlèvement, parvient à l'avoir sur son portable, mais
un des encagoulés tente
brutalement de le lui arracher. Notre ambassadeur, qui avait
déjà reçu des coups chez Patricia, lui crie :
« Ne me bouscule pas, cojones ! » Je ne me
rappelle pas si Cervantès a déjà utilisé ce
mot, mais notre ambassadeur Juan Carlos Hernández a
sûrement enrichi notre langue.
Après, les encagoulés l'ont
abandonné sur une route, loin de l'ambassade, et l'ont averti
avant de le libérer que s'il parlait, il risquait de lui arriver
quelque chose de pire. « Rien n'est pire que la
mort ! », leur a-t-il rétorqué dignement,
« et pourtant vous ne me faites pas peur. » Les
habitants de l'endroit l'ont
aidé à regagner l'ambassade d'où il est
aussitôt entré de nouveau en contact avec Bruno.
On ne peut négocier avec les hauts gradés
putschistes. Il faut exiger leur démission, et que des officiers
plus jeunes et non compromis avec l'oligarchie se substituent à
eux. Sinon, il n'y aura jamais de gouvernement « du peuple,
par le peuple et pour le peuple » au Honduras.
Les putschistes, acculés et isolés, n'ont
aucune échappatoire possible si on leur fait face avec
fermeté.
Jusqu'à Mme Clinton a déclaré dans
l'après-midi que Zelaya était le seul président
hondurien. Et les putschistes, sans l'appui des États-Unis,
n'osent même pas respirer.
Encore en pyjama voilà quelques heures, Zelaya
sera reconnu par le monde entier comme le seul président
constitutionnel du Honduras.
Fidel Castro Ruz
28 juin 2009
18 h 14
Nouvelles sur le coup d'État
Zelaya confirme qu'il se trouve au Costa Rica
Le président du Honduras Manuel Zelaya a
confirmé qu'il se trouvait au Costa Rica, après avoir
été enlevé de force à sa résidence
par des militaires honduriens.
Dans une communication téléphonique avec
le réseau de télévision
vénézuélien Telesur, il a clairement fait savoir
qu'il demeurait président, qu'il n'a pas demandé l'asile
politique et qu'il a l'intention de participer à une
réunion des présidents de l'Amérique centrale
prévue à Managua, Nicaragua, pour y condamner le coup
d'État contre son
pays et exiger le rétablissement de l'ordre constitutionnel.
Le
président du Honduras Manuel Zelaya [gauche] avec le
président du Costa Rica Oscar Arias lors d'une conférence
de presse à l'aéroport de Jan Santamaria à
Alajuela, Costa Rica, le 28 juin 2009.
|
Zelaya a appelé le peuple hondurien, ses
organisations sociales et syndicats à s'unir et à lutter
pacifiquement pour leurs droits, sans violence, par la
désobéissance civile.
« Les chefs des forces armées m'ont
trompé et m'ont offensé, ils ont pris ma maison d'assaut
tôt le matin, enfonçant la porte », a-t-il
expliqué. « Il s'agit d'un enlèvement brutal
contre ma personne, sans autre justification que notre désir de
faire le bien au Honduras et d'instituer un processus de
démocratie
participative. »
Il a dit qu'aujourd'hui « nous devions tenir
un référendum consultatif, comme le fait normalement tout
autre sondeur international ».
Le but du référendum était de
connaître l'avis du peuple sur la tenue d'un vote en novembre sur
la convocation d'une Assemblée constituante en vue d'une
réforme de la Constitution.
Cela ne saurait justifier l'interruption de la
démocratie ou un coup d'État, a-t-il dit.
Nous n'avons aucun moyen de communiquer avec le peuple
parce que la diffusion par radio et télévision a
été coupée, ainsi que l'électricité,
a-t-il expliqué.
Le peuple a le droit de résister si ses droits
sont violés, comme le prévoit l'Article 3 de la
Constitution, a-t-il noté.
Selon Zelaya, le coup a été
perpétré par une élite vorace qui jouit de pouvoir
et d'influence dans l'État et dans l'économie nationale,
un petit groupe qui défend une position contraire à ce
que défendent beaucoup de soldats et d'officiers de
l'armée.
Les Honduriens sont appelés à
résister
Les gens déposent des bulletins de vote
symboliques en guise d'appui au président Manuel Zelaya
dans les
rues près de la résidence présidentielle à
Tegucigalpa, Honduras, le 28 juin 2009.
Un homme montre sa carte
d'identité après avoir voté symboliquement.
Parlant à la télévision de Telesur
avant son enlèvement, la ministre des Affaires
étrangères du Honduras Patricia Rodas a lancé
l'appel au peuple à descendre dans la rue pour résister
au coup d'État contre le président Manuel Zelaya.
Seule la lutte du peuple rendra possible le retour
à la normalité institutionnelle, a-t-elle dit, accusant
le Congrès national et les Forces armées de
complicité dans ce coup et d'avoir menacé la vie du
président.
Dans ses remarques à Telesur, la diplomate
hondurienne a particulièrement tenu
responsable le président du Congrès Roberto Micheletti et
les puissants groupes qui possèdent les médias.
Elle a confirmé qu'à titre de ministre des
Affaires étrangères elle a officiellement convoqué
une réunion d'urgence du Conseil permanent de l'Organisation des
États américains pour condamner le coup et adopter des
mesures pour rétablir l'ordre constitutionnel :
« Nous n'accepterons comme valable de la part
de l'OÉA que la condamnation du complot des forces de
sédition contre l'État de droit et contre le peuple et la
demande du retour à l'ordre constitutionnel et du retour du
président enlevé à sa résidence.
« Nous espérons que l'OÉA ne
tournera pas le dos au peuple hondurien comme dans le passé et
qu'elle ne reconnaîtra aucun autre gouvernement qu'on pourrait
tenter d'y établir illégalement.
« Nous n'accepterons le coup en aucune
circonstance. Le peuple recourra à la prérogative
constitutionnelle pour mener la bataille lorsque ses droits sont
violés. »
Tous les postes de radio et d'autres médias ont
été fermés par les putschistes, qui ont
également coupé l'électricité dans la
ville, a-t-elle dit. Ils veulent faire croire au peuple que rien ne
s'est produit. Pas une seule organisation médiatique
possédée par l'oligarchie ne diffuse de l'information sur
ce qui se passe, a-t-elle ajouté.
La ministre a informé que les gens continuent de
descendre dans la rue « car c'est là que nous allons
mener la résistance populaire ».
Elle a dit que des hélicoptères et des
avions survolaient la capitale pour terroriser la population et qu'on
craignait que le téléphone soit coupé.
« Nous essayons de contacter les ambassades, mais cela n'a
pas été possible jusqu'à
présent. »
L'ambassade des États-Unis ne retourne pas les
appels et n'a fait aucun commentaire, a ajouté la ministre des
Affaires étrangères.
Prensa Latina rapporte que les chaînes de
télévision 8 et 36, Maya TV et plusieurs postes de radio
ont été fermés. Quelques semaines à peine
avant
l'interruption de la télédiffusion, l'annonceur de la
chaîne 8 a demandé aux gens de se rassembler sur la place
La Libertad pour défendre leur président.
Enlèvement des ambassadeurs
vénézuélien, cubain et nicaraguayen au Honduras
Suite à l'enlèvement du président
Zelaya, les militaires ont aussi enlevé les ambassadeurs du
Venezuela,
de Cuba et du Nicaragua au Honduras, en compagnie de la ministre des
Affaires étrangères du Honduras Patricia Rodas, selon
l'ambassadeur du
Venezuela à l'Organisation des États américains
(OÉA), Roy Chaderton.
L'ambassadeur en a fait l'annonce un peu avant midi
dimanche, durant une réunion d'urgence de l'OÉA à
Washington convoquée en réponse au coup d'État
militaire.
« Pardonnez l'interruption, ceci est une
affaire urgente. Je viens d'apprendre à l'instant que les
ambassadeurs du Nicaragua, de Cuba et du Venezuela et la ministre des
Affaires étrangères Patricia Rodas ont été
enlevés par un groupe d'officiers militaires en cagoule »,
a dit Chaderton.
La ministre Rodas a confirmé l'enlèvement
dans une brève communication téléphonique à
la chaîne Telesur à Caracas, pendant que
l'enlèvement se produisait, selon Telesur.
Caracas, Venezuela, 28
juin 2009: Les manifestants démontrent
leur appui au président Manuel Zelaya devant l'ambassade du
Honduras avec une banderole sur laquelle on lit: «Honduriens, ne
soyez pas dupes [du coup d'État]». Dimanche le
président du Venezuela Hugo Chavez [affiche à droite] a
mis ses troupes en état d'alerte.
L'OÉA convoque une réunion d'urgence
L'Organisation des États américains
(OÉA) a convoqué une réunion d'urgence de son
Conseil permanent dimanche pour discuter du coup d'État au
Honduras, où un groupe d'officiers militaires ont enlevé
le président Manuel Zelaya.
La réunion convoquée par le
secrétaire général de l'OÉA José
Miguel Insulza était prévue pour 15h00 heure locale.
L'ONU condamne le coup d'État
Le dimanche 28 juin, le président de
l'Assemblée générale de l'ONU et ancien ministre
des Affaires étrangères du Nicaragua Miguel D'Escoto a
condamné de façon claire, directe et décisive le
coup d'État contre le président constitutionnel du
Honduras Manuel Zelaya. D'Escoto a immédiatement
convoqué son cabinet de crise pour une réunion d'urgence
à son bureau à l'ONU pour évaluer la situation, a
dit son porte-parole Enrique Yeves à Prensa Latina.
« La situation se détériore
parce que, malheureusement, en Amérique latine nous nous
souvenons encore du bruissement de sabre dans les baraques
militaires », lit-on dans une déclaration de M.
D'Escoto citée par le porte-parole.
Exprimant sa grande inquiétude face à
cette violation de l'État de droit, le président de
l'Assemblée générale a dit :
« C'est une réalité que nous croyions nous
être débarrassés au XXIe siècle mais
voilà que ces incidents au Honduras montrent le
contraire. » Il a également demandé qu'on
assure la sécurité physique du
président Zelaya.
Le porte-parole de M. D'Escoto a également fait
remarquer que le cabinet de crise de l'Assemblée
générale condamne toute tentative de
déstabilisation contre la souveraineté du peuple au
Honduras.
Le président de l'Assemblée
générale de l'ONU a dit qu'il faut faire tout ce qui est
possible pour que le Honduras retourne à la normalité
démocratique, pour que la loi soit respectée dans ce pays
et, par dessus tout, que la volonté populaire d'affirmer les
droits démocratiques ne soit pas bloquée. Il a
lancé l'appel aux présidents de l'Amérique
centrale, de l'Amérique latine et des Caraïbes et du monde
à « immédiatement élever la voix contre
la tentative de coup d'État et en solidarité avec le
président constitutionnel du Honduras ».
Les États-Unis sont appelés à
condamner le coup d'État
M. D'Escoto a invité le président des
États-Unis Barack Obama à immédiatement condamner
le coup d'État militaire. Il a invoqué les
déclarations faites par le président au récent
Sommet des Amériques concernant sa nouvelle politique envers
l'Amérique latine.
« Beaucoup se demandent si cette tentative de coup
d'État fait partie de cette nouvelle politique, puisqu'il est
bien connu que l'armée hondurienne a une histoire de soumission
totale aux États-Unis », a dit le président de
l'Assemblée générale.
C'est pourquoi il est essentiel, pour ne laisser de
place à aucun doute, que le président Obama condamne
immédiatement le coup contre le président Zelaya, a dit
D'Escoto. « La seule solution à la crise actuelle est
le rétablissement immédiat de Zelaya dans ses fonctions
et pouvoirs que lui a conférés la souveraineté
populaire par le
scrutin », a-t-il dit, ajoutant qu'« aucune autre
alternative ne serait acceptable pour la communauté
internationale ».
L'Union européenne condamne le coup d'État
L'Union européenne a condamné le coup
d'État militaire au Honduras et demandé le retour
immédiat du président destitué. Une
déclaration des 27 ministres des Affaires
étrangères de l'UE qualifie le renversement de Zelaya de
« violation inacceptable de l'ordre constitutionnel
au Honduras ». L'UE appelle « à la
libération immédiate du président et un retour
rapide à la normalité constitutionnelle ».
Ministre des Affaires étrangères
du Venezuela : L'Amérique latine doit garantir la
défaite du coup d'État au Honduras - Ministère des Affaires étrangères
du Venezuela, 28 juin 2009 -
Le ministre des Affaires étrangères du
Venezuela Nicolàs Maduro Moros a dit dimanche, du Palais
présidentiel de Miraflores, que l'Amérique latine doit
garantir la défaite du coup d'État contre le
président du Honduras Manuel Zelaya et traduire en justice les
responsables.
« L'Amérique latine doit garantir la
défaite de ce coup d'État et doit également exiger
le rétablissement, sans condition, du président Manuel
Zelaya dans ses fonctions et voir à ce que justice soit faite
dans toute sa mesure pour que l'extrême droite enragée
reçoive un message claire : qu'elle ne peut pas s'attaquer
aux processus
démocratiques enclenchés par le peuple », a
dit le ministre.
Il a également dit qu'il est évident que
les personnes responsables du coup, « ceux qui n'ont pas
montré leur visage mais qui seront découverts à la
fin, doivent être traduits devant la justice internationale pour
avoir violé la Charte démocratique et les droits
constitutionnels du peuple hondurien ».
« Tôt ou tard le peuple,
accompagné par les gouvernements d'Amérique latine et des
Caraïbes, va renverser ce coup d'État fomenté par
ces fascistes qui ont enlevé le président Zelaya et ses
principaux collaborateurs et qui continuent de détenir la
ministre des Affaires étrangères Patricia
Rodas », a dit le diplomate vénézuélien.
Il a souligné que les médias cherchent
à justifier le coup. « C'est la chaîne Telesur
[basée au Venezuela] qui a brisé la dictature
médiatique. Les dictateurs médiatiques de l'oligarchie
hondurienne et de l'oligarchie continentale ont tenté d'imposer
le silence. »
À titre d'information
Déclaration du ministre Kent
- Ministère des Affaires
étrangères et Commerce international, 28 juin 2009 -
Le ministre d'État des Affaires
étrangères (Amériques), l'honorable Peter Kent, a
fait la déclaration suivante sur la situation au Honduras :
« Le Canada condamne le coup d'État
qui a eu lieu cette fin de semaine au Honduras et demande à
toutes les parties en présence de faire preuve de retenue et de
rechercher une solution pacifique à l'actuelle crise politique,
une solution qui respecte les normes démocratiques et la
primauté du droit, y compris la Constitution
hondurienne.
« La gouvernance démocratique est un
pilier essentiel de l'engagement accru du Canada dans les
Amériques, et nous sommes profondément
préoccupés par ce qui s'est passé au Honduras.
« Nous continuerons de suivre de près
l'évolution de la situation sur place. Par le biais de notre
mission auprès de l'Organisation des États
américains, nous travaillons également de concert avec
nos partenaires hémisphériques afin de déterminer
quel rôle peut jouer l'Organisation pour aider à
dénouer la situation.
« Le gouvernement du Canada invite les
Canadiens se trouvant au Honduras à faire preuve de prudence.
Les personnes qui envisagent d'effectuer un voyage dans ce pays sont
priées de consulter la rubrique « Conseils aux
voyageurs » d'Affaires étrangères et Commerce
international Canada, qui sera maintenue à
jour. »
Les Canadiens au Honduras sont encouragés
à éviter les secteurs à risque de confrontation et
de s'inscrire en ligne auprès d'Affaires
étrangères et Commerce international Canada à
www.voyage.gc.ca.
Les Canadiens ayant besoin d'assistance consulaire
d'urgence doivent communiquer avec le bureau canadien situé
à Tegucigalpa au (504) 232-4551, ou avec l'ambassade canadienne
à San José, au Costa Rica, au (506) 2242-4400. De
même, les Canadiens peuvent téléphoner à
frais virés au Centre des opérations d'urgence du
Ministère au
613-996-8885 ou par courriel à sos@international.gc.ca.
La rubrique « Conseils aux
voyageurs » a été mise à jour et un
avertissement d'éviter tout voyage non essentiel dans la
capitale a été ajouté.
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
Site web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca