Le Marxiste-Léniniste

Numéro 124 - 29 juin 2009

Non au coup d'État au Honduras! Le président démocratiquement élu par le peuple, Manuel Zelaya, doit être rétabli dans ses fonctions!


Des supporters du président du Honduras Manuel Zelaya bloquent la voie a des camions militaires
près de la résidence présidentielle à Tegucigalpa, le 28 juin 2009.

Non au coup d'État au Honduras! Le président démocratiquement élu par le peuple, Manuel Zelaya, doit être rétabli dans ses fonctions! - Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste)
Réflexions du camarade Fidel Castro: Une erreur suicidaire
Nouvelles sur le coup d'État

À titre d'information
Déclaration du ministre Kent - Ministère des Affaires étrangères et Commerce international

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Non au coup d'État au Honduras! Le président démocratiquement élu par le peuple, Manuel Zelaya, doit être rétabli dans ses fonctions!

Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) dénonce avec véhémence le coup d'État commis au Honduras contre le gouvernement démocratiquement élu du président Manuel Zelaya. On ne doit pas laisser passer cet acte criminel et anti-démocratique de mutinerie des putschistes contre l'autorité civile. Le PCC(M-L) appelle le gouvernement canadien à faire savoir clairement qu'il rejette le coup et qu'il ne reconnaîtra que le gouvernement de Manuel Zelaya comme le seul représentant du peuple du Honduras.

Le coup a été perpétré tôt le matin du 28 juin par des soldats de l'armée du Honduras qui ont encerclé la résidence du président, désarmé ses forces de sécurité et l'ont amené par avion au Costa Rica sous menace de mort. Un référendum national sur la convocation d'une assemblée constituante pour réformer la constitution devait avoir lieu ce jour-là. Les militaires avaient déjà donné signe de leur sédition en refusant d'obéir à l'autorité civile et de distribuer le matériel de référendum, ce qui avait occasionné le renvoi le 24 juin du général Romeo Vasquez et la démission du ministre de la Défense Edmundo Orellana.

Le PCC(M-L) dénonce également l'acte hostile contre les gouvernements du Venezuela, du Nicaragua et de Cuba dont les ambassadeurs au Honduras ont aussi été kidnappés le 28 juin.

Toute l'Amérique latine vit de différentes manières l'éclosion du profond désir des peuples d'être maîtres de leur destinée sur la base de conditions favorables créées par des décennies de sacrifices et de persévérance, un désir inspiré par les exemples de Bolivar et de Marti, de diverses traditions nationales patriotiques et de l'esprit internationaliste de la révolution cubaine. Les forces rétrogrades, anti-nationales et réactionnaires au Honduras et ailleurs dans les Amériques croient que l'histoire est arrivée à sa fin et qu'ils peuvent façonner le monde à leur manière. Tandis le monde est en changement, elles ne peuvent voir leur « avenir » que dans les vieux arrangements de corruption et de violence en vertu desquels la volonté et l'organisation sociale du peuple peuvent être niées et renversées par le moyen sinistre de coups d'État et d'assassinats. Cela ne doit pas passer !

Non au coup d'État Honduras ! Défendons la volonté souveraine du peuple hondurien et de son gouvernement ! Le Canada doit exiger le retour immédiat du président Manuel Zelaya !

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Réflexions du camarade Fidel Castro

Une erreur suicidaire

J'ai écrit voilà trois jours dans mes Réflexions du jeudi 25 au soir : « Nous ignorons ce qu'il se passera cette nuit ou demain au Honduras, mais la conduite courageuse de Zelaya passera à l'Histoire. »

J'avais aussi écrit deux paragraphes plus haut : « Ce qu'il se passe dans ce pays sera un test pour l'OÉA et pour l'administration étasunienne. »

L'antédiluvienne institution interaméricaine, qui s'était réunie le lendemain à Washington, avait promis dans une résolution en demi-teinte et tiède de faire aussitôt les démarches pertinentes pour chercher une harmonie entre les parties en conflit. Autrement dit une négociation entre les putschistes et le président constitutionnel du Honduras.

Le haut gradé, qui restait à la tête des forces armées honduriennes, se prononçait publiquement contre les positions du président, dont il ne reconnaissait l'autorité que du bout des lèvres.

Les putschistes n'attendaient pas autre chose de l'OÉA. Peu leur importait la présence d'un grand nombre d'observateurs internationaux qui étaient arrivés dans le pays pour attester d'une consultation populaire et avec lesquels le président Zelaya s'était entretenu jusque tard dans la nuit. Ce matin, au petit jour, ils ont lancé contre la résidence du président environ deux cents soldats de métier bien entraînés et armés qui, écartant rudement l'escouade de la garde d'honneur, ont séquestré Zelaya, qui dormait alors, l'ont conduit à la base aérienne, l'ont fait monter de force dans un avion et amené au Costa Rica.

C'est à huit heures et demie du matin que nous avons appris par TeleSur cet assaut contre la maison présidentielle et l'enlèvement. Le président n'a pas pu assister au lancement de la consultation populaire qui devait se dérouler ce dimanche-ci. On ignorait encore tout de son sort.

La télévision officielle a été interrompue. Les putschistes souhaitaient empêcher une divulgation prématurée de leur trahison à travers TeleSur et CubaVisión Internacional, qui informaient des faits. Aussi ont-ils suspendu les centres de retransmission et fini par couper le courant dans tout le pays. Le Congrès et les hauts tribunaux, impliqués dans la conspiration, n'avaient pas encore publié les décisions qui la justifiaient. Ils ont d'abord fait leur coup d'État inqualifiable, puis l'ont légalisé.

Le peuple s'est réveillé, a constaté ce fait acquis et a commencé à réagir avec indignation. La destination de Zelaya était toujours inconnue. Trois heures après, la réaction populaire était telle qu'on a vu des femmes frapper du poing des soldats dont les fusils leur tombaient presque des mains tant ils étaient désarçonnés et nerveux. Au départ, on aurait dit qu'ils livraient un étrange combat contre des fantômes ; plus tard, ils ont tenté de bloquer de leurs mains les objectifs des caméras de TeleSur, tremblant, ils visaient les reporters. Parfois, quand les gens avançaient, ils reculaient. A un moment donnée, les putschistes ont envoyé des transports blindés armés de canons et de mitrailleuses alors que la population discutait sans peur avec les occupants des blindés. Étonnante réaction populaire !

Vers deux heures de l'après-midi, en coordination avec les putschistes, une majorité domestiquée du Congrès a renversé Zelaya, le président constitutionnel, et nommé un nouveau chef d'État [le président du Congrès du Honduras Roberto Micheletti], affirmant au monde, après avoir présenté une signature falsifiée, qu'il avait démissionné. Quelques minutes après, depuis un aéroport costaricien, Zelaya a informé de ce qu'il se passait et a démenti catégoriquement avoir démissionné. Les conspirateurs se sont couverts de ridicule aux yeux du monde.

Bien d'autres choses se sont déroulées aujourd'hui. CubaVisión a consacré tout son temps à démasquer le putsch, informant constamment notre population.

Certains faits ont revêtu un caractère nettement fasciste. Bien que prévisibles, ils ne cessent d'étonner.

La cible fondamentale des putschistes a été, après Zelaya, Patricia Rodas, la ministre hondurienne des Affaires étrangères. Ils ont dépêché un autre détachement chez elle. Courageuse et résolue, il a agi vite et n'a pas perdu une minute pour dénoncer le putsch par tous les moyens. Notre ambassadeur, Juan Carlos Hernández, était entré en contact avec elle pour s'informer de la situation, comme l'ont fait d'autres ambassadeurs. À un moment donné, elle a demandé aux représentants diplomatiques du Venezuela, du Nicaragua et de Cuba de la rejoindre, car, férocement harcelée, elle avait besoin d'une protection diplomatique. Notre ambassadeur, qui avait été autorisé dès le premier instant à offrir le plus grand appui possible à la ministre constitutionnelle et légale, s'est alors rendu chez elle.

Alors que les ambassadeurs étaient déjà avec elle, le commandement putschiste envoie le commandant Oceguera l'arrêter. Les ambassadeurs forment un écran devant elle et informent le militaire qu'elle se trouve sous protection diplomatique et qu'elle ne se déplacera qu'en leur compagnie. Oceguera discute avec eux respectueusement. Quelques minutes après, de douze à quinze hommes en battle-dress et encagoulés pénètrent dans la résidence. Les trois ambassadeurs font alors bloc autour de Patricia ; les encagoulés agissent brutalement et parviennent à séparer les ambassadeurs vénézuélien et nicaraguayen, mais le nôtre, Hernández, est accroché si fort à son bras que les encagoulés les traînent tous les deux jusqu'à une fourgonnette, les conduisent jusqu'à la base aérienne, parviennent à les séparer et emmènent Patricia. Alors que notre ambassadeur est arrêté, Bruno Parrilla, notre ministre des Relations extérieures, qui a eu des nouvelles de l'enlèvement, parvient à l'avoir sur son portable, mais un des encagoulés tente brutalement de le lui arracher. Notre ambassadeur, qui avait déjà reçu des coups chez Patricia, lui crie : « Ne me bouscule pas, cojones ! » Je ne me rappelle pas si Cervantès a déjà utilisé ce mot, mais notre ambassadeur Juan Carlos Hernández a sûrement enrichi notre langue.

Après, les encagoulés l'ont abandonné sur une route, loin de l'ambassade, et l'ont averti avant de le libérer que s'il parlait, il risquait de lui arriver quelque chose de pire. « Rien n'est pire que la mort ! », leur a-t-il rétorqué dignement, « et pourtant vous ne me faites pas peur. » Les habitants de l'endroit l'ont aidé à regagner l'ambassade d'où il est aussitôt entré de nouveau en contact avec Bruno.

On ne peut négocier avec les hauts gradés putschistes. Il faut exiger leur démission, et que des officiers plus jeunes et non compromis avec l'oligarchie se substituent à eux. Sinon, il n'y aura jamais de gouvernement « du peuple, par le peuple et pour le peuple » au Honduras.

Les putschistes, acculés et isolés, n'ont aucune échappatoire possible si on leur fait face avec fermeté.

Jusqu'à Mme Clinton a déclaré dans l'après-midi que Zelaya était le seul président hondurien. Et les putschistes, sans l'appui des États-Unis, n'osent même pas respirer.

Encore en pyjama voilà quelques heures, Zelaya sera reconnu par le monde entier comme le seul président constitutionnel du Honduras.

Fidel Castro Ruz
28 juin 2009
18 h 14

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Nouvelles sur le coup d'État

Zelaya confirme qu'il se trouve au Costa Rica

Le président du Honduras Manuel Zelaya a confirmé qu'il se trouvait au Costa Rica, après avoir été enlevé de force à sa résidence par des militaires honduriens.

Dans une communication téléphonique avec le réseau de télévision vénézuélien Telesur, il a clairement fait savoir qu'il demeurait président, qu'il n'a pas demandé l'asile politique et qu'il a l'intention de participer à une réunion des présidents de l'Amérique centrale prévue à Managua, Nicaragua, pour y condamner le coup d'État contre son pays et exiger le rétablissement de l'ordre constitutionnel.


Le président du Honduras Manuel Zelaya [gauche] avec le président du Costa Rica Oscar Arias lors d'une conférence de presse à l'aéroport de Jan Santamaria à Alajuela, Costa Rica, le 28 juin 2009.

Zelaya a appelé le peuple hondurien, ses organisations sociales et syndicats à s'unir et à lutter pacifiquement pour leurs droits, sans violence, par la désobéissance civile.

« Les chefs des forces armées m'ont trompé et m'ont offensé, ils ont pris ma maison d'assaut tôt le matin, enfonçant la porte », a-t-il expliqué. « Il s'agit d'un enlèvement brutal contre ma personne, sans autre justification que notre désir de faire le bien au Honduras et d'instituer un processus de démocratie participative. »

Il a dit qu'aujourd'hui « nous devions tenir un référendum consultatif, comme le fait normalement tout autre sondeur international ».

Le but du référendum était de connaître l'avis du peuple sur la tenue d'un vote en novembre sur la convocation d'une Assemblée constituante en vue d'une réforme de la Constitution.

Cela ne saurait justifier l'interruption de la démocratie ou un coup d'État, a-t-il dit.

Nous n'avons aucun moyen de communiquer avec le peuple parce que la diffusion par radio et télévision a été coupée, ainsi que l'électricité, a-t-il expliqué.

Le peuple a le droit de résister si ses droits sont violés, comme le prévoit l'Article 3 de la Constitution, a-t-il noté.

Selon Zelaya, le coup a été perpétré par une élite vorace qui jouit de pouvoir et d'influence dans l'État et dans l'économie nationale, un petit groupe qui défend une position contraire à ce que défendent beaucoup de soldats et d'officiers de l'armée.

Les Honduriens sont appelés à résister


Les gens déposent des bulletins de vote symboliques en guise d'appui au président Manuel Zelaya
dans les rues près de la résidence présidentielle à Tegucigalpa, Honduras, le 28 juin 2009.
Un homme montre sa carte d'identité après avoir voté symboliquement.

Parlant à la télévision de Telesur avant son enlèvement, la ministre des Affaires étrangères du Honduras Patricia Rodas a lancé l'appel au peuple à descendre dans la rue pour résister au coup d'État contre le président Manuel Zelaya.

Seule la lutte du peuple rendra possible le retour à la normalité institutionnelle, a-t-elle dit, accusant le Congrès national et les Forces armées de complicité dans ce coup et d'avoir menacé la vie du président.

Dans ses remarques à Telesur, la diplomate hondurienne a particulièrement tenu responsable le président du Congrès Roberto Micheletti et les puissants groupes qui possèdent les médias.

Elle a confirmé qu'à titre de ministre des Affaires étrangères elle a officiellement convoqué une réunion d'urgence du Conseil permanent de l'Organisation des États américains pour condamner le coup et adopter des mesures pour rétablir l'ordre constitutionnel :

« Nous n'accepterons comme valable de la part de l'OÉA que la condamnation du complot des forces de sédition contre l'État de droit et contre le peuple et la demande du retour à l'ordre constitutionnel et du retour du président enlevé à sa résidence.

« Nous espérons que l'OÉA ne tournera pas le dos au peuple hondurien comme dans le passé et qu'elle ne reconnaîtra aucun autre gouvernement qu'on pourrait tenter d'y établir illégalement.

« Nous n'accepterons le coup en aucune circonstance. Le peuple recourra à la prérogative constitutionnelle pour mener la bataille lorsque ses droits sont violés. »

Tous les postes de radio et d'autres médias ont été fermés par les putschistes, qui ont également coupé l'électricité dans la ville, a-t-elle dit. Ils veulent faire croire au peuple que rien ne s'est produit. Pas une seule organisation médiatique possédée par l'oligarchie ne diffuse de l'information sur ce qui se passe, a-t-elle ajouté.

La ministre a informé que les gens continuent de descendre dans la rue « car c'est là que nous allons mener la résistance populaire ».

Elle a dit que des hélicoptères et des avions survolaient la capitale pour terroriser la population et qu'on craignait que le téléphone soit coupé. « Nous essayons de contacter les ambassades, mais cela n'a pas été possible jusqu'à présent. »

L'ambassade des États-Unis ne retourne pas les appels et n'a fait aucun commentaire, a ajouté la ministre des Affaires étrangères.

Prensa Latina rapporte que les chaînes de télévision 8 et 36, Maya TV et plusieurs postes de radio ont été fermés. Quelques semaines à peine avant l'interruption de la télédiffusion, l'annonceur de la chaîne 8 a demandé aux gens de se rassembler sur la place La Libertad pour défendre leur président.

Enlèvement des ambassadeurs vénézuélien, cubain et nicaraguayen au Honduras

Suite à l'enlèvement du président Zelaya, les militaires ont aussi enlevé les ambassadeurs du Venezuela, de Cuba et du Nicaragua au Honduras, en compagnie de la ministre des Affaires étrangères du Honduras Patricia Rodas, selon l'ambassadeur du Venezuela à l'Organisation des États américains (OÉA), Roy Chaderton.

L'ambassadeur en a fait l'annonce un peu avant midi dimanche, durant une réunion d'urgence de l'OÉA à Washington convoquée en réponse au coup d'État militaire.

« Pardonnez l'interruption, ceci est une affaire urgente. Je viens d'apprendre à l'instant que les ambassadeurs du Nicaragua, de Cuba et du Venezuela et la ministre des Affaires étrangères Patricia Rodas ont été enlevés par un groupe d'officiers militaires en cagoule », a dit Chaderton.

La ministre Rodas a confirmé l'enlèvement dans une brève communication téléphonique à la chaîne Telesur à Caracas, pendant que l'enlèvement se produisait, selon Telesur.


Caracas, Venezuela, 28 juin 2009: Les manifestants démontrent leur appui au président Manuel Zelaya devant l'ambassade du Honduras avec une banderole sur laquelle on lit: «Honduriens, ne soyez pas dupes [du coup d'État]». Dimanche le président du Venezuela Hugo Chavez [affiche à droite] a mis ses troupes en état d'alerte.

L'OÉA convoque une réunion d'urgence

L'Organisation des États américains (OÉA) a convoqué une réunion d'urgence de son Conseil permanent dimanche pour discuter du coup d'État au Honduras, où un groupe d'officiers militaires ont enlevé le président Manuel Zelaya.

La réunion convoquée par le secrétaire général de l'OÉA José Miguel Insulza était prévue pour 15h00 heure locale.

L'ONU condamne le coup d'État

Le dimanche 28 juin, le président de l'Assemblée générale de l'ONU et ancien ministre des Affaires étrangères du Nicaragua Miguel D'Escoto a condamné de façon claire, directe et décisive le coup d'État contre le président constitutionnel du Honduras Manuel Zelaya. D'Escoto a immédiatement convoqué son cabinet de crise pour une réunion d'urgence à son bureau à l'ONU pour évaluer la situation, a dit son porte-parole Enrique Yeves à Prensa Latina.

« La situation se détériore parce que, malheureusement, en Amérique latine nous nous souvenons encore du bruissement de sabre dans les baraques militaires », lit-on dans une déclaration de M. D'Escoto citée par le porte-parole.

Exprimant sa grande inquiétude face à cette violation de l'État de droit, le président de l'Assemblée générale a dit : « C'est une réalité que nous croyions nous être débarrassés au XXIe siècle mais voilà que ces incidents au Honduras montrent le contraire. » Il a également demandé qu'on assure la sécurité physique du président Zelaya.

Le porte-parole de M. D'Escoto a également fait remarquer que le cabinet de crise de l'Assemblée générale condamne toute tentative de déstabilisation contre la souveraineté du peuple au Honduras.

Le président de l'Assemblée générale de l'ONU a dit qu'il faut faire tout ce qui est possible pour que le Honduras retourne à la normalité démocratique, pour que la loi soit respectée dans ce pays et, par dessus tout, que la volonté populaire d'affirmer les droits démocratiques ne soit pas bloquée. Il a lancé l'appel aux présidents de l'Amérique centrale, de l'Amérique latine et des Caraïbes et du monde à « immédiatement élever la voix contre la tentative de coup d'État et en solidarité avec le président constitutionnel du Honduras ».

Les États-Unis sont appelés à condamner le coup d'État

M. D'Escoto a invité le président des États-Unis Barack Obama à immédiatement condamner le coup d'État militaire. Il a invoqué les déclarations faites par le président au récent Sommet des Amériques concernant sa nouvelle politique envers l'Amérique latine. « Beaucoup se demandent si cette tentative de coup d'État fait partie de cette nouvelle politique, puisqu'il est bien connu que l'armée hondurienne a une histoire de soumission totale aux États-Unis », a dit le président de l'Assemblée générale.

C'est pourquoi il est essentiel, pour ne laisser de place à aucun doute, que le président Obama condamne immédiatement le coup contre le président Zelaya, a dit D'Escoto. « La seule solution à la crise actuelle est le rétablissement immédiat de Zelaya dans ses fonctions et pouvoirs que lui a conférés la souveraineté populaire par le scrutin », a-t-il dit, ajoutant qu'« aucune autre alternative ne serait acceptable pour la communauté internationale ».

L'Union européenne condamne le coup d'État

L'Union européenne a condamné le coup d'État militaire au Honduras et demandé le retour immédiat du président destitué. Une déclaration des 27 ministres des Affaires étrangères de l'UE qualifie le renversement de Zelaya de « violation inacceptable de l'ordre constitutionnel au Honduras ». L'UE appelle « à la libération immédiate du président et un retour rapide à la normalité constitutionnelle ».

Ministre des Affaires étrangères du Venezuela : L'Amérique latine doit garantir la défaite du coup d'État au Honduras - Ministère des Affaires étrangères du Venezuela, 28 juin 2009 -

Le ministre des Affaires étrangères du Venezuela Nicolàs Maduro Moros a dit dimanche, du Palais présidentiel de Miraflores, que l'Amérique latine doit garantir la défaite du coup d'État contre le président du Honduras Manuel Zelaya et traduire en justice les responsables.

« L'Amérique latine doit garantir la défaite de ce coup d'État et doit également exiger le rétablissement, sans condition, du président Manuel Zelaya dans ses fonctions et voir à ce que justice soit faite dans toute sa mesure pour que l'extrême droite enragée reçoive un message claire : qu'elle ne peut pas s'attaquer aux processus démocratiques enclenchés par le peuple », a dit le ministre.

Il a également dit qu'il est évident que les personnes responsables du coup, « ceux qui n'ont pas montré leur visage mais qui seront découverts à la fin, doivent être traduits devant la justice internationale pour avoir violé la Charte démocratique et les droits constitutionnels du peuple hondurien ».

« Tôt ou tard le peuple, accompagné par les gouvernements d'Amérique latine et des Caraïbes, va renverser ce coup d'État fomenté par ces fascistes qui ont enlevé le président Zelaya et ses principaux collaborateurs et qui continuent de détenir la ministre des Affaires étrangères Patricia Rodas », a dit le diplomate vénézuélien.

Il a souligné que les médias cherchent à justifier le coup. « C'est la chaîne Telesur [basée au Venezuela] qui a brisé la dictature médiatique. Les dictateurs médiatiques de l'oligarchie hondurienne et de l'oligarchie continentale ont tenté d'imposer le silence. »

(Sources : Prensa Latina, Venezuelanalysis.com, Associated Press, Agence France Presse)

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À titre d'information

Déclaration du ministre Kent

Le ministre d'État des Affaires étrangères (Amériques), l'honorable Peter Kent, a fait la déclaration suivante sur la situation au Honduras :

« Le Canada condamne le coup d'État qui a eu lieu cette fin de semaine au Honduras et demande à toutes les parties en présence de faire preuve de retenue et de rechercher une solution pacifique à l'actuelle crise politique, une solution qui respecte les normes démocratiques et la primauté du droit, y compris la Constitution hondurienne.

« La gouvernance démocratique est un pilier essentiel de l'engagement accru du Canada dans les Amériques, et nous sommes profondément préoccupés par ce qui s'est passé au Honduras.

« Nous continuerons de suivre de près l'évolution de la situation sur place. Par le biais de notre mission auprès de l'Organisation des États américains, nous travaillons également de concert avec nos partenaires hémisphériques afin de déterminer quel rôle peut jouer l'Organisation pour aider à dénouer la situation.

« Le gouvernement du Canada invite les Canadiens se trouvant au Honduras à faire preuve de prudence. Les personnes qui envisagent d'effectuer un voyage dans ce pays sont priées de consulter la rubrique « Conseils aux voyageurs » d'Affaires étrangères et Commerce international Canada, qui sera maintenue à jour. »

Les Canadiens au Honduras sont encouragés à éviter les secteurs à risque de confrontation et de s'inscrire en ligne auprès d'Affaires étrangères et Commerce international Canada à www.voyage.gc.ca.

Les Canadiens ayant besoin d'assistance consulaire d'urgence doivent communiquer avec le bureau canadien situé à Tegucigalpa au (504) 232-4551, ou avec l'ambassade canadienne à San José, au Costa Rica, au (506) 2242-4400. De même, les Canadiens peuvent téléphoner à frais virés au Centre des opérations d'urgence du Ministère au 613-996-8885 ou par courriel à sos@international.gc.ca.

La rubrique « Conseils aux voyageurs » a été mise à jour et un avertissement d'éviter tout voyage non essentiel dans la capitale a été ajouté.

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