Les travailleurs migrants défendent un statut pour toutes et tous maintenant !

Dans le cadre des actions nationales pour exiger que le gouvernement Trudeau tienne sa promesse de régulariser le statut de tous les travailleurs migrants, l'Alliance des travailleurs migrants pour le changement a organisé une action militante à Toronto le 16 décembre. Les travailleurs migrants et leurs sympathisants se sont rassemblés devant le sapin de Noël du Nathan Phillips Square pour transmettre un message au premier ministre Trudeau et au ministre de l'Immigration, Marc Miller. Un à un, les travailleurs migrants ont parlé de leur situation et des conséquences de leur statut injuste de sans-papiers ou de travailleurs précaires, incapables de changer d'employeur, d'accéder aux soins de santé, de retourner dans leur pays d'origine, même pour faire le deuil du décès d'un parent ou pour voir leurs enfants.

Certains ont lu des extraits des lettres qu'ils ont écrites à Justin Trudeau et à Marc Miller pour demander au gouvernement libéral de tenir sa promesse faite il y a deux ans de régulariser le statut de tous les travailleurs migrants. L'Alliance des travailleurs migrants pour le changement avait rassemblé et préparé des centaines de lettres de ce type, chacune racontant une histoire de discrimination et de difficultés imposées par une politique d'immigration qui permet la surexploitation des travailleurs migrants, des réfugiés, des travailleurs sans papiers et des étudiants internationaux et qui leur refuse un statut et des droits égaux à ceux de tous les travailleurs canadiens.

Syed Hussan, directeur exécutif de l'Alliance des travailleurs migrants pour le changement, a dénoncé le gouvernement pour les expulsions en cours, 39 par jour, alors que le gouvernement a promis, et réitéré sa promesse il y a quelques jours, de régulariser tout le monde. Il a déclaré : « Il est absurde et injuste d'expulser aujourd'hui des personnes qui seront peut-être régularisées demain. » Il a souligné que depuis que la promesse a été faite, plus de 21 000 personnes ont été expulsées et a réitéré la demande de statut pour toutes et tous présentée par tous les orateurs.

Syed a expliqué l'hypocrisie et l'irrationalité des règles actuelles que les migrants doivent suivre pour obtenir le statut de résident permanent. Par exemple, le travail de la plupart des travailleurs dans le domaine de la santé et des soins à domicile, des emplois essentiels, ne peut pas être pris en compte pour l'obtention du statut de résident permanent. Des centaines de milliers de personnes sont concernées parce qu'il n'existe pas de programme fédéral permettant à la plupart d'entre elles de présenter une demande. Les étudiants étrangers se voient accorder un permis de travail d'un an lorsqu'ils obtiennent leur diplôme et doivent occuper un emploi de catégorie supérieure pendant 365 jours pour pouvoir demander le statut de résident permanent, mais comme leur permis de travail d'un an a expiré pendant ce temps, ils ne peuvent pas déposer de demande et deviennent sans papiers. Ces permis de travail ont été renouvelés trois fois, mais le gouvernement fédéral a annoncé qu'il n'y aurait plus de renouvellement à partir de la fin de l'année.

Avec beaucoup de courage, tous les orateurs ont parlé de leurs propres luttes et difficultés et ont lancé un appel pour que cesse la violation continue de leurs droits et des droits de tous les travailleurs migrants, réfugiés et étudiants internationaux.

Après les discours, la manifestation s'est déplacée vers un carrefour très fréquenté du centre-ville où quelques-unes des centaines de lettres ont été déposées dans une boîte aux lettres. Les manifestants se sont engagés à poursuivre la lutte jusqu'à ce que l'objectif d'un statut pour toutes et tous soit atteint.


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Volume 53 Numéro 12 - Décembre 2023

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