Forum ouvrier

1er mai 2020

Premier Mai 2020

Notre sécurité est dans la défense des droits de tous et toutes!


Des forums ouvriers virtuels le Premier Mai
Un autre moment déterminant
Deux mondes s'affrontent - Hardial Bains


Notre sécurité est dans la défense des droits de tous!

Des forums ouvriers virtuels le Premier Mai


Forum en français
Vendredi 1er mai à 19 h HAE

Forum en anglais
Dimanche 3 mai de 14 h à 16 h HAE

Organisé par le Centre ouvrier du PCC(M-L)
Pour s'inscrire écrire à : centreouvrier@cpcml.ca

Partout au Canada et dans le monde, ce sont les travailleurs qui, en luttant pour défendre leurs droits, défendent les droits de tous et nous protègent pendant cette pandémie de la COVID-19.

À l'occasion du Premier Mai 2020, dans les conditions de la pandémie mondiale de la COVID-19, le Centre ouvrier du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) organise plusieurs rencontres vidéo pour fournir un forum ouvrier aux travailleurs qui sont aux premières lignes de la lutte pour leurs droits et pour les droits de tous, pour témoigner de leur expérience et la partager.

Ce que la pandémie révèle avant toute chose, surtout maintenant que les travailleurs se font dire de retourner au travail pour redémarrer l'économie et « revenir à la normale », est que notre société ne peut pas se permettre cette approche du « on continue comme d'habitude » qui a causé tant de dévastation.

Les conditions de la pandémie illustrent de manière on ne peut plus claire que les politiques néolibérales antisociales sont destructrices et créent des ravages que les peuples paient de leur vie.

On lit sur une murale à Madrid : Nous n'allons pas revenir à la normale parce que la normale est le problème (No volveremos a la normalidad porque la normalidad era el problema).

Dans cet esprit, le Centre ouvrier du PCC(M-L) appelle les travailleurs à faire du Premier Mai 2020 un point tournant de la lutte des travailleurs pour s'affirmer et s'investir de pouvoir. Les travailleurs ne doivent plus jamais être laissés dans l'ignorance pendant que des décisions sont prises qui affectent leur vie. Plus jamais doivent-ils se faire dire quoi faire sans qu'ils aient un mot décisif à dire. Ils doivent être ceux qui déterminent ce qui doit être fait. Les travailleurs doivent continuer, pendant et après la pandémie, de se mettre en position de garantir que ce qu'ils disent est fait.

Ceux qui désirent participer aux consultations vidéo, contactez-nous à centreouvrier@cpcml.ca.

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Un autre moment déterminant


« Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas arbitrairement,
dans les conditions choisies par eux, mais dans des conditions directement données
et héritées du passé. » - Karl Marx

Le Premier Mai 2020 est célébré partout dans le monde dans les conditions de la pandémie de la COVID-19. En cette occasion, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) transmet ses salutations révolutionnaires aux travailleurs de tout le Canada et à nos camarades fraternels et aux travailleurs de tous les pays. Partout, les travailleurs sont aux premières lignes de la lutte pour faire en sorte que cette crise ne soit pas résolue sur leur dos ou en faveur des riches. C'est la lutte des travailleurs pour leurs droits qui donne aux droits une signification moderne - que les droits ne sont pas des privilèges, accessibles à certains et pas à tous, et qu'ils ne peuvent pas être accordés et retirés selon les caprices d'élites dirigeantes qui agissent au service d'intérêts privés étroits. C'est la lutte pour garantir les droits qui ouvre la voie au progrès de la société. Rien n'illustre mieux que la situation créée dans cette pandémie que notre sécurité est dans la lutte pour les droits de tous et de toutes.

Au Canada et dans les provinces, après trois décennies de destruction nationale par l'application des politiques néolibérales antisociales, la conception d'une société qui voit « au plus grand bien pour le plus grand nombre » a été complètement détruite. En conséquence, même si les élites dirigeantes sont obligées d'appeler à l'unité et à la coopération du peuple, elles sont incapables de cacher le fait que leurs décisions servent uniquement leur intérêt.

Les circonstances réelles révèlent que nous sommes tous ensemble dans cette situation et c'est en jouant chacun son rôle, en reconnaissant la nécessité, en se joignant à une lutte commune que nous parviendrons à vaincre la pandémie. Mais le vocabulaire de guerre de ceux qui ont usurpé les rôles de gouvernants et leur empressement à instituer des pouvoirs spéciaux sont une déclaration de l'élite qu'elle veut utiliser l'urgence pour imposer à la société des objectifs étroits et privés. Malgré les tonnes d'argent que les gouvernements dépensent au nom d'aider les gens à passer à travers la situation difficile, le rôle du peuple est de se débrouiller avec ce qu'on lui donne et de faire ce qu'on lui dit.

Malgré cela, les travailleurs, non seulement ceux regroupés dans des syndicats mais aussi ceux qui cherchent à s'organiser pour mieux se protéger, s'expriment et prennent des positions sérieuses pour faire savoir ce dont ils ont besoin et comment les choses doivent être faites. Les gouvernements à tous les niveaux réagissent en tergiversant sur l'existence d'équipements protecteurs en quantité suffisante et de forces suffisantes pour s'acquitter de leur responsabilité et sur la possibilité ou non d'avoir des conditions de travail sécuritaires. Ils croient que les travailleurs seront satisfaits de savoir que tout est décidé à leur place, allant jusqu'à priver la main-d'oeuvre essentielle du facteur humain requis pour accomplir la tâche. Les employeurs, les administrateurs, les représentants gouvernementaux et les représentants politiques continuent d'agir comme si rien n'avait changé en ce qui concerne la direction de l'économie et qui les décisions doivent servir, même en cette situation d'urgence. En même temps, l'élite dirigeante se sert de la crise pour introduire de nouveaux pouvoirs de police et mettre en place de nouveaux mécanismes pour payer les riches.

Où en serons-nous quand la crise s'apaisera et que, comme on le prévoit, l'économie sera en ruine ? Les travailleurs peuvent-ils se permettre d'être spectateurs des luttes intestines au Parlement, aux assemblées législatives et à l'Assemblée nationale ou que l'alternative est de renforcer l'emprise des partis cartellisés sur le gouvernement grâce à des formes de coopération désormais appelées « parlement administratif » ? Tout est fait pour maintenir les travailleurs sans pouvoir. Les travailleurs doivent déjà se battre bec et ongles pour obtenir des mesures de protection, pour leur santé et leur sécurité et celles de leur famille et de leur communauté, alors qu'en sera-t-il après la pandémie ?

Les travailleurs n'ont jamais accepté qu'ils n'ont pas leur mot à dire sur leurs conditions de vie et de travail et ils ne le feront pas non plus à l'avenir. Ils n'acceptent pas que les gens soient abandonnés à leur sort, forcés de trouver les moyens de survivre, par asservissement économique et politique à des intérêts privés étroits et par soumission aux États-Unis. Ils n'acceptent pas la prétention des élites dirigeantes qu'il est impossible d'avoir une économie indépendante qui suffit à ses besoins et un pays qui entretient des relations fraternelles avec les autres nations.

En ce Premier Mai 2020, dans des conditions de pandémie, les conditions exigent que la classe ouvrière assume son rôle historique de diriger tous les travailleurs dans la lutte pour  leurs droits d'une manière qui défende les droits de tous. Le PCC(M-L) appelle ses organisations à travers le pays à s'assurer que les forums ouvriers mettent en évidence ce qui est pertinent et décisif dans ces luttes, permettant ainsi à la classe ouvrière de développer la confiance et la perspective nécessaires pour mener à bien sa lutte. C'est ainsi que la classe ouvrière constituera elle-même la nation et investira le peuple du pouvoir souverain.

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Deux mondes s'affrontent

Il y a actuellement deux mondes qui s'affrontent. D'une part il y a le monde de la bourgeoisie, de la contre-révolution, de la régression et de l'offensive antisociale. Ce monde de la réaction et de la guerre foule aux pieds le droit des peuples du monde de choisir le système qu'ils veulent. Puis il y a le monde de la classe ouvrière et de l'humanité progressiste, le monde de la révolution et du progrès de la société. C'est le monde des programmes prosociaux, le monde de l'unité et de la lutte des peuples de tous les pays.

Alors que le monde de la bourgeoisie est en décadence, le monde de la classe ouvrière doit être créé à partir de zéro. Le monde de la classe ouvrière ne naîtra pas tout-prêt, ni ne surgira en réformant le vieux monde. C'est un monde qui doit être créé consciemment en s'appuyant sur les forces révolutionnaires les plus avancées engendrées par les conditions modernes. Le Premier Mai doit être un rappel à toutes les forces progressistes de décupler leurs efforts pour créer un monde nouveau.

Le vieux monde s'appuie sur tout ce qui est anachronique pour maintenir son existence. Dans le domaine de l'économie, c'est le vain espoir de la bourgeoisie qu'au bout du compte, la réalisation du profit capitaliste maximum dans un système mondial institutionnalisé sera la base du maintien de sa prospérité. Dans le domaine politique, c'est le vain espoir qu'en dernière analyse sa démocratie non représentative garantira le maintien de son pouvoir politique. Dans le domaine des relations entre les peuples, c'est l'espoir que la destruction de l'idée d'indépendance et de souveraineté des nations garantira éternellement sa domination mondiale.

Le monde de la classe ouvrière, le monde nouveau, s'appuie sur des définitions modernes. Il repose sur la résolution des problèmes dans tous les principaux domaines de l'activité humaine. La classe ouvrière organisera l'économie avec comme but de garantir à tous les êtres humains un moyen de subsistance sur la base des techniques les plus avancées et de l'élévation continuelle du niveau de vie. Dans le domaine politique, la classe ouvrière instaurera un système de démocratie moderne dans lequel les représentants sont subordonnés au peuple et où le peuple participe directement à la sélection et à l'élection des candidats et au gouvernement. Dans le domaine des relations entre les peuples, la classe ouvrière soutiendra le principe moderne du droit de tous les peuples de tracer eux-mêmes la voie de leur destinée.

Le Premier Mai pose un défi important pour toute l'humanité progressiste. C'est le défi de rejeter tout ce qui est vieux et décadent en menant une lutte impitoyable contre le vieux monde, tout en créant le nouveau en s'appuyant sur la classe ouvrière moderne et sur la pensée et la théorie les plus avancées qui soient, une pensée et une théorie modernes sorties de la réalité contemporaine. Ce sont des temps exaltants pour tous ceux et celles qui désirent créer un monde nouveau. Les ingrédients de base pour créer ce monde nouveau sont déjà présents. La classe ouvrière a déjà à son compte plus de 150 années d'expérience de révolution et de socialisme, surtout au cours du vingtième siècle. Cette expérience est beaucoup trop précieuse pour qu'on la laisse se gaspiller. Le temps est venu de mettre cette expérience à profit et de l'enrichir pour détruire le vieux monde et bâtir le nouveau.

Que chacun prenne sa place dans ce combat historique en laissant le vieux monde derrière !

(Paru pour la première fois dans LML du 1er mai 1996)

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