Forum ouvrier

26 juin 2018

Actions inacceptables du gouvernement du Québec

Les grutiers de retour au travail:
la lutte continue

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Actions inacceptables du gouvernement du Québec
Les grutiers de retour au travail: la lutte continue
Appuyons fermement les grutiers!
Notre sécurité est dans la défense des droits de tous!
La raison du plus fort
Militante manifestation des grutiers à Montréal
Le premier ministre du Québec doit revenir sur sa décision, disent les enseignants à la formation professionnelle

Lettre à la rédaction
Les grutiers ont raison

Événement à venir
Appuyons les travailleurs de MANA en lockout : cinq longues années - une véritable honte!


Actions inacceptables du gouvernement du Québec

Les grutiers de retour au travail: la lutte continue

Les grutiers ont repris le travail le 26 juin au matin, après avoir refusé de travailler pendant une semaine en opposition aux changements réglementaires irresponsables au métier de grutier imposés par la Commission de la construction du Québec et le gouvernement Couillard.

Dans une lettre aux membres de l'Union des Opérateurs Grutiers publiée le 25 juin en soirée, son directeur Evans Dupuis écrit :

« En raison de la décision rendue le 21 juin 2018 par le juge Alain Turcotte du Tribunal administratif du travail (TAT) ordonnant le retour au travail des grutiers, nous nous devons de respecter cette décision. Je vous enjoins donc de retourner au travail et de cesser toute grève ou tout ralentissement de travail.

Il est cependant évident que votre local n'abandonne pas son cahier de revendications. Plus particulièrement, la santé, la sécurité et l'intégrité des travailleurs et du public demeurent une exigence essentielle dans les diverses démarches juridiques et administratives que nous avons déjà entreprises. »

Le directeur du syndicat convie les membres à une assemblée générale dans la soirée du 26 juin.

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Appuyons fermement les grutiers


Les grutiers manifestent devant les bureaux de la CNESST, le 5 mai 2018, pour exiger que les changements à la réglementation sur la formation soient révoqués.

La lutte des grutiers du Québec pour leur dignité et leur sécurité et la sécurité
du public est une lutte juste. La Commission de la construction du Québec
et le gouvernement du Québec doivent reculer !

Les grutiers du Québec ont refusé de se présenter au travail pendant une semaine pour dénoncer les changements réglementaires irresponsables qui ont été faits à leur métier. La Commission de la construction du Québec (CCQ) et le gouvernement Couillard ont décrété unilatéralement ces changements sans avoir le consentement de ceux qui accomplissent le travail et connaissent les dangers qui existent dans leur métier. Depuis le début de l'arrêt de travail et grâce à l'effort des supporters pour informer le public sur la juste cause que défendent les grutiers, de plus en plus de gens, individus et organisations, dénoncent la CCQ et le gouvernement et expriment leur appui à la lutte des grutiers et à leurs justes revendications.

Les opérateurs de grue considèrent que la nouvelle réglementation gouvernant l'acquisition de certificats de compétence par les nouveaux grutiers est sérieusement inadéquate. Sans avoir l'assentiment des personnes concernées, le gouvernement et la CCQ ont aboli l'exigence qu'un grutier doit obtenir un Diplôme d'études professionnelles (DEP) pour conduire une grue. Le DEP a été établi comme un programme rigoureux de formation de 870 heures donné par des instructeurs professionnels pour combattre le nombre alarmant d'accidents dans lesquels les grutiers et des membres du public étaient blessés. L'exigence de l'obtention d'un DEP a réduit de beaucoup les accidents dans le secteur.

La CCQ et le gouvernement veulent éliminer le caractère obligatoire du Diplôme d'études professionnelles et mettre sur pied à sa place un programme de formation de 150 heures qui se donne directement sur les chantiers et qui est sous la responsabilité des employeurs. Ils ont aussi créé un cours de 80 heures pour la conduite de camions-flèches ayant une capacité maximale de 30 tonnes. Une fois le cours terminé, lequel peut être complété en deux semaines ou moins, le travailleur est autorisé à conduire ce type de grue sans formation sur le terrain. Ces changements unilatéraux sont introduits à la requête des grandes entreprises de construction afin de faciliter une augmentation rapide du nombre de grutiers sans considérer les conséquences négatives qui peuvent en résulter. Les grutiers disent Non ! à ces changements qui ne font preuve d'aucun souci pour la sécurité de ceux qui font le travail et du public.

Les travailleurs demandent qu'un processus soit établi, une table ronde de discussion par exemple, qui comprendrait toutes les parties prenantes du secteur de la construction pour examiner calmement la réglementation actuelle et en établir une nouvelle qui améliore les normes de sécurité du métier de grutier, plutôt que de les dégrader, en réponse aux changements des conditions qui s'opèrent dans l'industrie. De plus en plus de voix se font entendre pour appuyer les grutiers et dénoncer le diktat brutal de la CCQ et du gouvernement. Plusieurs demandent l'arrêt immédiat des mesures du gouvernement qui criminalisent les travailleurs dont les actions défendent pourtant leurs droits, la sécurité et le public.

Dans leur hystérie pour imposer leur diktat, la CCQ et le gouvernement ont entrepris une série de mesures répressives. Le 21 juin, le Tribunal administratif du travail a ordonné aux grutiers de reprendre le travail sous peine d'amendes faramineuses et même d'emprisonnement possible pour outrage au tribunal. Le lendemain, le ministère des Transports a envoyé une mise en demeure aux syndicats concernés les avertissant que le ministère va leur réclamer tout dommage généré par ce que le Tribunal administratif du travail a qualifié de grève illégale. Selon le ministère, les dommages comprennent les pertes encourues par les compagnies à cause des délais de construction des projets causés par l'absence des grutiers sur les chantiers.

Ces mesures sont injustes et répressives. La CCQ et le gouvernement doivent revenir sur leur décision. L'imposition unilatérale de règles inférieures aux normes sans le consentement de ceux qui sont affectés n'est pas acceptable dans un monde moderne. La criminalisation des travailleurs qui se battent pour leurs droits ne doit pas passer. C'est le comble de l'hypocrisie et une marque de grand mépris pour les droits des travailleurs de la part du gouvernement que d'accuser les grutiers de mener une grève illégale alors qu'ils s'opposent aux menaces à la sécurité des travailleurs et du public. Il en est de même de l'intervention du premier ministre Couillard qui a dénoncé les travailleurs pour s'être attaqués à l'État de droit.

Forum ouvrier réitère son appui à la lutte courageuse des grutiers du Québec et à la lutte de tous les travailleurs de la construction pour leurs droits.

Non à la criminalisation des grutiers !
La CCQ et le gouvernement doivent reculer !

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Notre sécurité est dans la défense
des droits de tous!

La Commission de la construction du Québec (CQC), qui représente les intérêts privés des grandes entreprises de construction, ainsi que le gouvernement du Québec ont unilatéralement modifié les conditions de travail des grutiers du secteur de la construction. Ils l'ont fait sans consultations ou négociations et sans obtenir le consentement des grutiers et de leur syndicat. Ce faisant, ils ont montré un mépris total pour la sécurité et les droits des travailleurs et du public. Ils ont refusé d'écouter les préoccupations et les propositions légitimes des travailleurs pour améliorer la sécurité sur les chantiers de construction. En abolissant la formation obligatoire de responsabilité gouvernementale pour les nouveaux grutiers et en déréglementant la surveillance des qualifications des grutiers, ils abaissent les normes de façon à accroître la concurrence entre les travailleurs pour le travail disponible.

Le résultat de tout cela est une pression générale sur les travailleurs de la construction, et une pression particulière sur les grutiers, pour qu'ils réduisent leurs réclamations à la valeur qu'ils produisent, sous forme de salaires et d'avantages sociaux, et pour qu'il compromettent leur vigilance quant aux normes de sécurité, ce qui va permettre aux entreprises de la construction de s'adonner à des pratiques dangereuses.

Les attaques de la CCQ et du gouvernement contre les travailleurs de la construction menacent directement la santé et la sécurité des travailleurs et du public en assouplissant et en abaissant les normes du travail sur les chantiers. Tout le monde sait que la formation professionnelle et le respect des normes sur le lieu de travail, ou inversement leur absence, ont un impact direct sur la sécurité et les conditions de travail.

Un syndicat fort qui défend les travailleurs sur les chantiers et leurs conditions d'emploi est une nécessité. C'est particulièrement important dans le secteur de la construction où le travail au noir est très répandu et où les chantiers non permanents placent les travailleurs sous la menace constante de ne pas être rappelés au travail s'ils défendent leurs droits.

Aucun travailleur ou syndicat n'a approuvé ou négocié ces changements majeurs dans les conditions de formation des nouveaux grutiers. N'est-ce pas illégal ? Selon le gouvernement, seule la résistance à de telles actions illégitimes est illégale. Avant de déclencher leur arrêt de travail, les grutiers et leurs syndicats ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour expliquer leur point de vue à la CCQ, au Tribunal administratif du travail, à la Commission des normes, de l'équité, de la santé et la sécurité au travail (CNEEST) et à quiconque d'autre au gouvernement pourrait les écouter. On leur a répondu que dans cet « État de droit », les organismes gouvernementaux n'ont pas à écouter les travailleurs et leurs préoccupations ; ils n'ont pas à obtenir leur consentement. L' « État de droit », selon le gouvernement, leur donne le droit unilatéral de nier aux travailleurs leurs droits et leur mot à dire même sur des actions qui affectent directement leurs conditions de travail. Cet « État de droit » de Couillard se réduit en fait aux pouvoirs de police de l'État servant à criminaliser et écraser les travailleurs et leurs syndicats.

Face à cela, les grutiers ont compris que c'est seulement en étant absents des chantiers qu'ils peuvent être entendus. Il n'y a pas d'autre façon de prendre la parole de façon effective. En étant absents, ils ont pu faire entendre leur voix qui résonne maintenant partout au Québec et se gagne de plus en plus de partisans qui déclarent que leur cause est juste et concerne tout le monde. Beaucoup de gens déclarent de façon non équivoque que criminaliser les travailleurs qui défendent leurs droits ne fera qu'aggraver la situation et ne conduira pas à une juste solution.

Le gouvernement et la CCQ doivent reculer parce que leur objectif d'abaisser unilatéralement les règles de sécurité et les conditions de travail sur les chantiers de construction au profit des intérêts privés n'est pas un objectif honorable et ne correspond pas aux conditions modernes. Rien n'empêche le gouvernement de geler les nouveaux règlements et d'établir un processus de discussion calme à l'automne après les élections; rien sauf leur intransigeance à servir de puissants intérêts privés.

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La raison du plus fort

Le commentaire qui suit est tiré du blogue de Réjean Parent dans le Journal de Montréal le 23 juin 2018. Parent a été président de la Centrale des syndicats du Québec de 2003 à 2012.

***

Le refus des grutiers de se présenter au travail pour des motifs de sécurité fait sourciller les patrons et le gouvernement. Au-delà des réserves qui peuvent être exprimées sur le comportement de ces travailleurs, la situation démontre encore une fois que nos politiciens et les institutions étatiques sont avant tout au service des oligarques financiers. Le premier ministre Couillard, à l'image de son parti depuis 30 ans, blâme rapidement les travailleurs lorsque ceux-ci s'insurgent tout en s'aplatissant devant les grandes entreprises qui menacent de se délocaliser si l'État ne plie pas à leurs exigences.

C'est la sourde oreille du gouvernement face aux inquiétudes exprimées par les représentants des grutiers, relativement aux impacts sur la sécurité des travailleurs en abaissant les exigences de formation, qui a mené au conflit actuel. Plutôt que procéder à des discussions sérieuses et de s'employer à apaiser les inquiétudes, le gouvernement a préféré répondre aux doléances des entrepreneurs et prendre des risques avec la santé des travailleurs.

Le laxisme gouvernemental rend encore plus choquant les déclarations du premier ministre lorsqu'il manifeste son intransigeance ou lorsqu'il mentionne : « C'est un peu une sorte de dernière manifestation de l'ancien Québec, où des groupes pouvaient décider de prendre en otage un groupe plus large, ou la société, ou l'économie du Québec. Les Québécois ne veulent plus de cela. Cette époque-là est révolue ». Il a l'outrance plutôt facile en assimilant à une prise d'otages le refus des travailleurs de se rendre sur les chantiers pour des raisons de sécurité. Toutefois, il est plus circonspect avec les compagnies qui font dans le chantage comme l'avait fait Air Canada en exigeant du gouvernement du Québec qu'il mette fin aux recours juridiques dans le dossier Avéos, s'il voulait que la compagnie entretienne une partie de sa flotte de CSeries à Montréal.

La réingénierie de l'État prônée par le gouvernement Charest sabrait allègrement dans les droits syndicaux pour répondre aux impératifs économiques des plus riches. Monsieur Couillard poursuit dans cette même foulée en utilisant les appareils répressifs d'État pour contraindre des travailleurs à se plier aux exigences des grands entrepreneurs, et ce, au péril de leur vie. Nous aurions pu penser que cette époque-là aussi était révolue.

La révolte actuelle est peut-être dérangeante, mais il serait encore plus alarmant de voir des travailleurs résignés à risquer leur sécurité sous la contrainte des institutions juridiques dévoyées à un État au service d'une classe dominante.

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Militante manifestation des grutiers à Montréal

Le 21 juin, plus de 300 grutiers se sont rassemblés pour une manifestation devant les bureaux de la Commission de la construction du Québec à Montréal. On y voyait des gens de tous âges, depuis les étudiants inscrits au Diplôme d'études professionnelles de 870 heures en formation de grutiers, jusqu'aux grutiers de longue expérience qui ont vécu les luttes des trente dernières années pour rendre le métier plus sécuritaire. Les pancartes portées par les grutiers portaient sur la nécessité d'une formation professionnelle adéquate pour les grutiers actuels et à venir. Elles dénonçaient la déréglementation du métier et la dégradation qu'elle cause aux normes de santé et de sécurité, ce qui a un sérieux impact sur les grutiers, tous les travailleurs de la construction et le public.

Pour illustrer leur propos, les grutiers avaient amené un camion-flèche qu'ils ont déployé avec une charge. À mesure que les flèches étaient déployées et que la charge s'éloignait du camion, on voyait une des pattes du camion-flèche s'élever du sol, créant un déséquilibre dans la position du camion-flèche. Une charge plus grande, un plus grand éloignement de la charge, et le camion-flèche aurait pu verser. C'est la maîtrise du grutier, basée sur sa formation professionnelle et son expérience du terrain qui maintenait l'équilibre. Le changement réglementaire effectué par la CCQ et le gouvernement prévoit un cours de 80 heures suite à quoi l'apprenti grutier est autorisé à opérer ce type de grue. C'est dangereux et inacceptable, disent les grutiers.

Au nom de l'Union des opérateurs grutiers, son directeur Evans Dupuis a salué tout le monde et exprimé l'appui du syndicat à la mobilisation des derniers jours qui est venue de la base, de la masse des grutiers eux-mêmes. « Ce conflit est un conflit de santé et de sécurité, c'est ce qu'on dit depuis le début. Cette mobilisation, elle est venue de vous », a-t-il dit aux applaudissements des grutiers présents.

Il a réfuté plusieurs des propos que la CCQ colporte pour tenter de justifier ses mesures et attaquer les grutiers. « La CCQ dit qu'elle a respecté le processus pour changer la réglementation, qu'elle a consulté les experts en grues. C'est faux. Elle ne nous a jamais consultés. Les experts en grues, c'est vous autres ! », a-t-il dit. Il a cité des propos écrits par la CCQ en 2013 où elle répondait aux associations patronales, qui voulaient enlever le caractère obligatoire de la formation professionnelle pour permettre à n'importe quel compagnon non formé professionnellement de devenir grutier, que le contexte était différent pour les grutiers, que cette demande ne convenait pas à leur contexte. Pourtant c'est ce qu'elle fait aujourd'hui, a-t-il dit. Il a réfuté les affirmations de la CCQ comme quoi la CNESST (Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail) a été consultée et a approuvé les changements réglementaires. Il a cité des messages courriels de hauts responsables de la Commission qui montrent qu'ils n'ont pas été consultés et n'ont pas approuvé les changements. En fait, la CNESST est très passive dans ce dossier qui la concerne cependant au plus haut point car elle est chargée de voir à la santé et à la sécurité des travailleurs.

Il a réitéré les revendications des grutiers. « Il faut que le gouvernement revienne sur sa position et retire le projet réglementaire. Le Collectif des grutiers a des solutions qui sont meilleures que ce qui se faisait avant la modification réglementaire et meilleures que la modification réglementaire. On est prêt à s'asseoir avec la CCQ, la CSST, le gouvernement, les associations patronales. On pourrait régler le problème en une journée. »

Cette solution, a-t-il dit, passe par une formation professionnelle obligatoire pour tous les grutiers du Québec pour assurer que le métier soit le plus sécuritaire possible pour les travailleurs et le public.

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Le premier ministre du Québec doit revenir
sur sa décision, disent les enseignants
à la formation professionnelle

La Fédération autonome de l'enseignement (FAE) et le Syndicat de l'enseignement des Seigneuries (SES), qui représentent des enseignants à la formation professionnelle, demandent au premier ministre du Québec, Philippe Couillard, d'annuler les modifications règlementaires qui permettent désormais à un non-diplômé qui souhaite devenir grutier de suivre une formation réduite par rapport à ce qui est requis à l'heure actuelle. Rien ne justifie les modifications apportées et celles-ci compromettent la sécurité sur les chantiers de construction au Québec, disent les enseignants à la formation professionnelle. Dans un communiqué émis le 22 juin, la FAE demande aussi au gouvernement de réunir les groupes concernés, dont font partie les enseignantes et enseignants, autour d'une table de concertation.

« Le gouvernement libéral est le seul responsable de la situation actuelle. Philippe Couillard doit faire preuve de courage et revenir sur cette décision, puisqu'elle met en danger à la fois les grutiers, leurs collègues de travail et le public. Les exercices n'ont plus lieu en milieu contrôlé, mais bien sur de véritables chantiers, ce qui augmente le risque d'accident. De plus, cette décision dévalorise tant la formation actuelle que les profs compétents qui la dispensent. À la FAE, nous sommes fiers de représenter les enseignants et enseignantes de la formation professionnelle qui chaque jour, grâce à leur expertise et à leur savoir-faire, font une différence en santé-sécurité et permettent aux élèves d'apprendre leur métier dans un cadre sécuritaire », déclarent Sylvain Mallette, président de la FAE, et Benoît Giguère, président du SES.

Dans le cadre du litige, la FAE et le SES annoncent qu'ils vont bientôt acheminer une plainte au Protecteur du citoyen pour dénoncer les dangers inhérents à la décision du gouvernement Couillard. Cette plainte rappellera aussi au ministère de l'Éducation son obligation de promouvoir une qualification adéquate et de fournir une formation de qualité, écrivent-ils.

La FAE regroupe huit syndicats qui représentent près de 38 000 enseignantes et enseignants du préscolaire, du primaire, du secondaire, de l'enseignement en milieu carcéral, de la formation professionnelle, de l'éducation des adultes et le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier, ainsi qu'un millier de membres de l'Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE).

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Lettre à la rédaction

Les grutiers ont raison

Avec la lutte des grutiers, on voit un groupe de travailleurs se mobiliser autour d'un point aussi important que la santé et la sécurité des travailleurs. C'est un syndicalisme avec des revendications primordiales comme la santé-sécurité. Tout passe par là.

Ce qui me désole un peu c'est que les médias ont l'air à sous-estimer ce mouvement-là en le critiquant. Pourtant la revendication ne peut pas être plus importante que celle-là,. Qu'on pense aux batailles que les syndicats ont faites pendant des années pour empêcher que ces travailleurs-là se fassent tuer par des grues par manque de formation ou à cause d'équipements mal adaptés au travail qu'ils avaient à faire. Dans le passé, il y avait des charges attachées à n'importe quelle sorte d'équipement. Ça levait comme ça pouvait. Aujourd'hui, les travailleurs sont formés, ils ont des équipements pour la levée qui correspondent à la charge qu'ils ont à lever. Il y a un type d'équipement à prendre pour un type de charge, ça prend des formations pour cela.

Je suis fier de ce mouvement-là. C'est courageux parce que le mouvement syndical est critiqué par tous les gouvernements et ils poussent ces idées-là parmi la population, que les syndicats cela ne sert plus à rien, cela coûte trop cher. Mais il se tue de plus en plus de monde sur les chantiers, les statistiques le disent. Pourquoi ? On a laissé entrer la sous-traitance mur-à-mur. Sous-traitance égale manque de formation, de qualification, c'est ça que ça produit. Ils ne les paient pas, ne les forment pas. Ces travailleurs ont raison. Ils ne veulent pas que les choses en arrivent là. Je leur lève mon chapeau.

Un travailleur de la métallurgie du Lac-Saint-Jean

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Événement à venir

Appuyons les travailleurs de MANA en lockout:
Cinq longues années - une véritable honte!

Hamilton
Ligne de piquetage aux barrières de MANA
Vendredi 29 juin -- 5h à 9h
855 Industrial Drive
Informations : site web de la section locale 1005 du Syndicat des Métallos : uswa1005.ca

Venez appuyer les travailleurs de MANA en lockout depuis 5 ans et tous mis à pied bien avant le lockout. Venez-nous voir, tout le monde est bienvenu même si c'est juste pour quelques minutes. L'usine fonctionne avec des scabs.

Pour lire des articles de Forum ouvrier en appui aux travailleurs de MANA, cliquer ici :

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