15 juin 2017
Le tribunal approuve le plan
d'arrangement de Stelco
Les métallos restent fermes dans
leur opposition aux oligarques et à leur État
- Rolf Gerstenberger -
Le tribunal approuve
le plan d'arrangement de Stelco
• Les métallos restent fermes dans leur
opposition aux
oligarques et à leur État - Rolf Gerstenberger
• Le juge approuve le plan
d'arrangement de Stelco pour sortir de la protection de
la faillite - Un journaliste de Forum ouvrier
Lettre à la
rédaction
• À propos de: «Est-ce que Stelco
va être suffisamment américaine?»
Opposition à la
privatisation des avoirs publics en Ontario
• Les travailleurs manifestent en appui
à la poursuite contre la privatisation de Hydro One
• «Ça nous appartient. Ils n'ont
pas tenu d'élection là-dessus. Ils n'ont pas le droit de
le vendre!» - Entrevue avec Fred Hahn, président
du SCFP-Ontario
Le tribunal approuve le plan
d'arrangement de Stelco
Les métallos restent fermes dans leur opposition
aux oligarques et à leur État
- Rolf Gerstenberger -
Joignez-vous à nous pour
édifier la nation sur une base
nouvelle!
La prise de contrôle de Stelco par U.S. Steel
en 2007 a enclenché une longue série d'attaques
auxquelles les métallos et
nos alliés ont
résisté avec courage et détermination.
Dirigés par la section
locale 1005 du Syndicat des Métallos à Hamilton
Works, nous avons affronté les lockouts, les demandes de
concessions,
la destruction de la capacité productive de même que le
refus de
financer nos fonds de pension et de respecter les engagements qui
avaient été pris sous l'autorité de la Loi sur
Investissement Canada. Des impérialistes allemands
appelés MANA se sont
emparés d'une
de nos usines, ont demandé des concessions insensées,
nous ont mis en
lockout et ont fait entrer des briseurs de grève qui y sont
encore
aujourd'hui et sont un rappel de la brutalité de ces
bâtisseurs
d'empires.
Les oligarques n'ont pas de solution aux
problèmes auxquels ils
font face lorsqu'ils édifient leurs empires. Ils sont
prisonniers du
vieil objectif consistant à servir des intérêts
privés alors que la
production industrielle de masse est devenue entièrement
sociale. Les
composantes économiques que les oligarques luttent pour
contrôler ne
peuvent
exister les unes sans les autres et pourtant elles sont
emprisonnées
dans une concurrence brutale au service de la construction d'empires.
Cette situation irrationnelle ne peut que mener de façon
violente à des
crises
économiques et à des guerres et c'est bien ce qui se
produit avec une
régularité alarmante.
L'Opposition ouvrière veut bâtir le
Nouveau sous la forme d'un
projet d'édification nationale qui est sous le contrôle
des producteurs
véritables. Elle considère l'économie comme un
tout unique, qui est
plus grand que la somme de ses parties à condition que ces
parties
travaillent ensemble en coopération et pour l'édification
nationale
plutôt
que de se combattre entre elles dans le cadre de l'édification
d'empire. L'édification d'une économie moderne au sein
d'un projet
d'édification nationale qui investit le peuple et non les
oligarques de
la souveraineté doit se doter d'un objectif moderne qui est de
servir
les intérêts du tout et le bien-être de tous et les
intérêts généraux
de la société.
C'est par l'édification nationale qu'on peut se sortir des
attaques
constantes des oligarques contre les droits de tous.
Les oligarques dominants et leur État refusent de
voir que c'est
leur mainmise sur le pouvoir qui cause les crises économiques et
la
guerre. Leur refus de construire le nouveau provient de leur objectif
étroit de servir leurs intérêts privés au
détriment du tout. Cela mène
à des gestes irrationnels comme le saccage de Stelco et le vol
de ce
qui
nous appartient de droit : nos emplois, nos pensions et nos
avantages
sociaux. Cela mène à des gestes irrationnels comme celui
des
propriétaires de Stelco aux États-Unis qui ont
placé leur filiale à
part entière sous la protection de la faillite en vertu de la Loi
sur
les
arrangements
avec
les
créanciers
des
compagnies
(LACC) et se sont
déclarés, eux les propriétaires américains,
la partie lésée et le
créancier garanti principal. L'irrationalité devient
entière lorsque
les institutions principales de l'État au Canada donnent raison
aux
bandits étrangers et créent une situation où tous
acquiescent de la tête comme des idiots
et leur
remettent notre trésor national comme butin.
Pendant cette longue bataille contre US Steel et
même avant en 2004
lorsque Stelco a fait sa première incursion dans la LACC, les
métallos
et les retraités de Hamilton et de Lake Erie n'ont reçu
aucune aide
concrète de quelque institution de l'État que ce soit
pour défendre ce
que nous avons bâti de notre sueur et de notre sang et qui
nous appartient de droit.
L'appui aux métallos est venu de manière
constante de nos alliés de
l'Opposition ouvrière qui ont toujours transformé leurs
paroles en
gestes d'appui et d'encouragement actif. Il y a certains individus au
sein de l'État et de la machinerie gouvernementale qui nous ont
offert
des paroles d'espoir mais rien de concret ne nous est venu des ces
institutions d'État à part l'obstruction et les mauvais
traitements.
Les métallos ont
appris de cette expérience. Plusieurs sont
déterminés à transformer leur compréhension
en une force matérielle
afin de renforcer l'Opposition ouvrière et ses institutions et
sa voie
indépendantes. Les métallos de Stelco ont saisi cette
vérité à l'effet
qu'ils sont leurs propres sauveurs. Ils s'opposent aux bâtisseurs
d'empires qui
profitent de leur travail. Ils s'opposent aux vieilles institutions de
l'État et au vieux système de gouvernance, lesquels sont
profondément
antisociaux et privent les travailleurs du droit de contrôler
leur
travail et leurs vies. Ils comprennent que la voie vers l'avant pour
bâtir le nouveau est celle de se doter du pouvoir de priver les
oligarques et leur
État de leur pouvoir de nous priver de ce qui nous revient de
droit.
Les métallos actifs et à la retraite ont
perdu beaucoup dans cette
épreuve de force avec les bâtisseurs d'empires de US Steel
mais notre
dignité est intacte. Nous n'avons jamais baissé les bras
face au
pouvoir d'un impérialiste étranger et d'institutions de
l'État canadien
déterminées à bafouer nos droits. En passant
à travers cette épreuve de
force, nous avons davantage pris conscience des choses et avons
renforcé notre conscience sociale qui nous dit qu'à notre
époque
l'édification nationale repose sur nous, la classe
ouvrière. Nous avons
le nombre et nous avons la conscience sociale de ce qui doit être
fait
pour que nous soyons à même de défendre les droits
de tous et bâtir le
Nouveau. Nous sommes déterminés à renforcer
l'Opposition ouvrière sur
la base d'une vision des choses moderne et à bâtir le
Nouveau.
Joignez-vous à ce travail !
Le juge approuve le plan d'arrangement de
Stelco pour sortir de la protection de la faillite
- Un journaliste de Forum ouvrier -
Le 9 juin l'audience de Stelco visant à
approuver le plan d'arrangement prévu par les pouvoirs de police
de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des
compagnies
(LACC) s'est tenue à Toronto, dans la même grande salle
d'audience où
ont eu lieu la plupart des audiences précédentes. La
salle s'est
rapidement remplie
de ceux qui sont au centre du processus, dont le responsable principal
de la restructuration de la LACC, Bill Aziz, les avocats du
contrôleur
Ernst & Young Inc., le président de Stelco Mike McQuade, les
fonctionnaires des tribunaux et un grand nombre d'autres avocats de la
liste de signification officielle, qui contient présentement
plus
de 150 noms.[1]
Ils se sont salués chaleureusement, ont parlé et ont ri
sans retenue, comme s'ils participaient à une réunion
plaisante.
Seuls trois journalistes sont entrés dans la
salle d'audience, un de la CBC, un autre du Hamilton Spectator
et un journaliste de Forum ouvrier, qui a assisté depuis
deux ans et demi à chaque séance du tribunal de la
faillite de
Stelco et à chaque réunion et rassemblement de la section
locale 1005 des métallos depuis le début de cette
ronde de procédures
de la LACC et en a fait rapport. Quatre membres de la section
locale 1005 des métallos y
étaient présents de même que cinq membres de la
section
locale 8782.
Paul Steep qui agit au nom du demandeur de faillite US
Steel Canada
(USSC) a déclaré que quatre motions étaient
soumises au tribunal. Aucune
objection juridique n'a été déposée en
opposition à leur acceptation.
Steep a déclaré que USSC a cherché à
obtenir l'aval des quatre motions
suivantes afin que l'entente puisse être mise en oeuvre d'ici
le 30 juin 2017 :
1. L'ordonnance pour le second plan amendé;
2. L'homologation de l'ordonnance;
3. Une entente de règlement avec les
travailleurs salariés qui ont
été licenciés plus tôt cette année et
qui ont contesté leur indemnité
de départ et de retraite - Règlement sur l'entente avec
les avocats
(RCA);
4. Un accord sur le règlement avec un
créancier, Air Products, qui
s'est opposé à l'accord de règlement et qui a
réglé le jour précédent
ses différends avec USSC.
Steep a énuméré les exigences
légales requises par les pouvoirs de
police de la LACC pour que soient approuvées les 4 motions.
Il a fourni
des preuves que ces exigences ont été respectées,
y compris
l'acceptation par l'agent principal de la restructuration, Bill Aziz,
de Blue Tree Advisors, une entreprise qui s'enrichit par sa
participation
aux faillites de la LACC au Canada et aux faillites des entreprises
selon les chapitres 11 et 15 aux États-Unis, et
l'approbation par le
contrôleur Ernst & Young qui fait partie de
l'oligarchie
financière
américaine.
Ken Rosenberg, un avocat du bureau national du Syndicat
des
Métallos, a présenté les résultats des
votes d'acceptation des
nouvelles conventions collectives de la section locale 1005 des
métallos, la section locale 8782 et la section
locale 8782b des
Métallos, ce qui représente un total de 2 200
travailleurs de
l'acier à Hamilton Works et à Lake Erie Works. Rosenberg
a noté pour
les fins du procès-verbal que l'approbation des conventions
collectives
n'est pas une validation ou une approbation du plan d'arrangement. Le
bureau national et les trois sections locales n'ont offert aucun appui
aux
motions mais ne se sont pas opposés à leur approbation
par le
tribunal.
Sharon White, une avocate qui représente la
section locale 1005 des métallos, a souligné que la
convention collective a
été ratifiée avec
seulement 63,8 % d'approbation. Des questions de fond doivent
encore
être négociées en ce qui concerne les
retraités, en particulier leurs
avantages sociaux à la retraite (OPEB). Un plan
d'accord conditionnel sera complété une fois que les
négociations
seront terminées. White a confirmé que la section
locale 1005, qui
n'appuie pas le plan d'arrangement, ne s'opposera pas à
l'approbation
des quatre motions.
Gail Rubenstein, une avocate du gouvernement de
l'Ontario, a dit que le gouvernement provincial appuie les motions.
Un avocat qui représente le contrôleur de
la LACC, Ernst &
Young, a passé en revue des documents judiciaires similaires
à ceux de
Paul Steep pour montrer que toutes les formalités
appropriées avaient
été suivies et qu'« aucun intervenant n'a
été lésé par le processus ».
En ce qui concerne l'aspect conditionnel de l'accord, il a dit que
le contrôleur devra publier les modifications qui ont
été apportées au
cours des négociations finales afin de s'assurer qu'aucune
modification
n'est défavorable d'un point de vue matériel à
quelque intervenant
et que le contrôleur a accepté le plan une fois qu'il a
été
modifié pour la dernière fois. L'avocat a exprimé
l'avis du contrôleur
selon lequel
l'accord obtenu est le meilleur possible selon les circonstances sans
préciser les circonstances.
L'avocat de US Steel a déclaré que USS
appuie l'accord mais a
averti qu'il y a un échéancier à respecter.
L'accord stipule qu'il doit
être mis en oeuvre avant le 30 juin 2017,
à 17 heures, pour que USS
continue de l'appuyer.
L'avocat d'Air Products et un autre pour le RCA ont
parlé du
contenu des accords de dernière minute conclus avec USSC en ce
qui a
trait à leurs réclamations.
Le juge a approuvé les 4 motions.
Pour votre information
Le tribunal sanctionne le plan
d'arrangement de Stelco
(US Steel Canada) et la transaction avec
Bedrock
- Communiqué de
presse de Stelco -
Hamilton, Ontario, le 9 juin 2017 / CNW / -
Stelco, le nom en vertu
duquel US Steel Canada inc exploite une entreprise («
Stelco » ou « la
compagnie ») annonce que la Cour supérieure de
justice de l'Ontario («
la Cour ») a sanctionné son plan de compromis,
d'arrangement et de
réorganisation (« le
plan ») et la transaction (« la
transaction ») entre la compagnie,
Bedrock Industries Group LLC (« Bedrock ») et d'autres
parties
prenantes d'importance. La compagnie travaille maintenant à
finaliser
la transaction d'ici le 30 juin 2017 et sortir d'ici
là du processus de
protection de faillite en vertu de la Loi sur
les arrangements avec les créanciers des compagnies («
LACC »).
« Nous avons poursuivi avec diligence le meilleur
résultat
possible depuis près de trois ans et j'apprécie
sincèrement
l'engagement constructif des nombreuses parties prenantes »,
a déclaré
Bill Aziz, l'agent responsable de la restructuration de Stelco. «
En
particulier, j'aimerais reconnaître les efforts soutenus et
ciblés de
l'équipe de
direction et des employés de Stelco dans toute l'organisation.
Malgré
les incertitudes, le personnel dévoué de la compagnie a
continué à
faire avancer l'entreprise au point qu'elle est maintenant prête
à
émerger des procédures comme un solide producteur d'acier
canadien
indépendant. »
Aziz a conclu : « Je voudrais
également reconnaître les efforts
importants du gouvernement de l'Ontario et de la première
ministre
Kathleen Wynne, du ministre des Finances Charles Sousa et du conseiller
commercial de la première ministre, Ed Clark. La transaction
avec
Bedrock n'aurait tout simplement pas été possible sans
l'appui de
la province. »
« Aujourd'hui nous tournons la page d'un nouveau
chapitre de
Stelco », a dit Michael A. McQuade, président et
directeur général de
Stelco. « Je tiens à remercier tous nos employés
pour leur résilience
tout au long de ce processus et pour leurs efforts pour créer la
valeur
dans notre entreprise qui a été un facteur si important
dans la
réalisation de ce résultat positif. »
McQuade a dit en conclusion : « Dans une
perspective d'avenir,
cette transaction avec Bedrock va permettre à Stelco de
rivaliser et de
réussir sur le marché sidérurgique
nord-américain. Bien que notre
industrie continue de faire face à une variété de
contre-courants,
Stelco est bien positionnée pour un avenir brillant et
prospère. »
Stelco a fonctionné sous la protection de la
LACC depuis qu'elle a
obtenu un premier sursis de procédures en septembre 2014.
Ernst &
Young inc., en tant que contrôleur nommé par la Cour,
continue de
superviser les transactions et les affaires financières de
l'entreprise
au cours du processus de la LACC. Les documents courants, y
compris le plan de compromis, d'arrangement et de
réorganisation, la
circulaire d'information et les informations concernant le processus de
réclamation supplémentaire ainsi que d'autres
informations pertinentes
au processus de restructuration sont disponibles sur son site Web
à
l'adresse www.ey.com/ca/USSC.
Stelco continuera de fournir des mises à jour
à mesure que les développements le justifient.
Document d'information - Vue d'ensemble de la
proposition
visant la restructuration de Stelco
- le 9
juin 2017, 15h00, ministère
des Finances -
Le tribunal supervisant la restructuration de Stelco en
vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers
des compagnies (Loi) a approuvé aujourd'hui le plan de
restructuration de Stelco (le nom commercial de U.S. Steel Canada Inc.
depuis le 2 décembre 2016).
Le plan de restructuration est aussi appuyé par
les créditeurs
de Stelco, dont la province, et les employés de Stelco.
L'entreprise
travaillera avec les intervenants afin de conclure les ententes
nécessaires.
Ce plan fait l'objet d'un protocole d'entente entre
Bedrock et la
province de l'Ontario, qui établit le cadre stratégique
visant à
protéger les emplois tout en assurant le maintien des
prestations de
retraite et des autres avantages postérieurs à l'emploi.
Le protocole
d'entente protège aussi l'environnement tout en permettant que
les
terrains de
Stelco soient utilisés pour générer de la valeur
pour les caisses de
retraite et les autres avantages postérieurs à l'emploi.
Emplois
Bedrock poursuivrait les opérations de
production d'acier et
environ 2 200 emplois seraient ainsi conservés aux
usines Stelco de
Hamilton et de Lake Erie.
Régimes de retraite
Grâce à l'entente, les cinq régimes
de retraite de Stelco, qui sont
sous-capitalisés et qui autrement risqueraient d'être
liquidés,
entraînant une diminution des prestations, pourront rester
intacts et
des prestations seront accordées pour le service accumulé
avant le 31
décembre 2017. La protection en matière de retraite
pour le service
après 2017 ferait l'objet d'ententes distinctes.
Le cadre comporte aussi des dispositions pour la
capitalisation des
régimes de retraite, sous réserve des approbations du
gouvernement. La
nouvelle entreprise verserait diverses cotisations permanentes et d'un
montant forfaitaire, résultant en de nouvelles cotisations
de 430
millions de dollars pour les régimes de retraite sur une
période
de 20 ans, 160 millions de dollars étant garantis
directement par
Bedrock.
Si les régimes de retraite étaient
liquidés à l'avenir, ils
seraient toujours garantis par le Fonds de garantie des prestations de
retraite, administré par la Commission des services financiers
de
l'Ontario (CSFO). Une tierce partie qualifiée, nommée par
la CSFO,
agirait au bout d'un certain temps comme administrateur des
régimes de
retraite.
Autres avantages postérieurs à
l'emploi
L'entente procure une plus grande certitude quant aux
autres
avantages postérieurs à l'emploi des retraités que
ce qui était
envisagé dans l'entente déposée en
décembre 2016. Il s'agit des
avantages autres que les prestations de retraite, dont l'assurance de
soins dentaires, le remboursement des médicaments sur ordonnance
et des
suppléments, et l'assurance-vie.
En vertu de l'entente actuelle, l'entreprise
nouvellement
restructurée s'engage à verser, sur une période de
dix ans, des
paiements fixes totalisant 33 millions de dollars par année
pour les
autres avantages postérieurs à l'emploi, ces paiements
étant en partie
garantis par des prêts de la province.
Pour sa part, la province accorderait, sous
réserve des
approbations du gouvernement, un prêt entièrement garanti
de 22
millions de dollars au cours des deux premières années
pour aider la
nouvelle entreprise à faire en sorte que les retraités
bénéficient sans
interruption des autres avantages postérieurs à l'emploi.
Ce prêt
devrait être
remboursé durant la troisième et la quatrième
années. La province
accorderait aussi, sous réserve des approbations du
gouvernement, un
prêt sans intérêt pouvant atteindre 66 millions
de dollars sur dix ans
pour aider au paiement de ces autres avantages. La durée du
prêt est de
dix ans afin d'établir un équilibre entre le risque couru
par la
province et le temps nécessaire pour déterminer comment
les terrains de
Stelco pourront être utilisés pour générer
une valeur supplémentaire
pour les régimes de retraite et les autres avantages
postérieurs à
l'emploi.
Entre le 1er janvier 2016 et le 31
mars 2017, la province a aussi
fourni du soutien dans le cadre d'un fonds de transition pour faire en
sorte que les prestations cruciales liées à la
santé continuent d'être
versées lors du processus ayant trait à la Loi sur
les arrangements avec les créanciers des compagnies.
Terrains
En vue de générer une valeur
supplémentaire pour les retraités, les
terrains de Stelco seraient cédés à une
entité chargée des terrains
dirigée par un conseil d'administration indépendant,
nommé par le
tribunal, pour le compte des retraités. Les terrains servant aux
opérations de Stelco seraient assujettis à un bail
lié à la fiducie.
Les autres terrains
seraient vendus, loués ou aménagés, et les
produits serviraient au
financement des régimes de retraite et des autres avantages
postérieurs
à l'emploi. Il n'y aurait pas de contrainte de temps pour la
vente, la
location ou l'aménagement des terrains.
À l'appui du plan proposé, l'Ontario
accorderait, sous réserve des
approbations du gouvernement, un prêt entièrement garanti
de 10
millions de dollars sur dix ans à l'entité chargée
des terrains pour le
financement de ses activités. Durant ces dix ans, les terrains
de
Stelco pourront être utilisés de façon à
générer une valeur
supplémentaire
pour les régimes de retraite et les autres avantages
postérieurs à
l'emploi.
Protection de l'environnement
Dans le cadre de l'entente, la province recevra 61
millions de
dollars américains, ou environ 80 millions de dollars
canadiens, pour
les coûts que la condition environnementale des terrains pourrait
entraîner pour le ministère de l'Environnement et de
l'Action en
matière de changement climatique (MEACC). Grâce à
cette garantie
financière, le MEACC accorderait une décharge de
certaines
responsabilités environnementales héritées. Toute
portion de la
garantie financière dont le MEACC n'aura pas besoin sera
distribuée au
profit des retraités de Stelco.
La nouvelle entreprise Stelco et l'entité
chargée des terrains
seraient tenues de se conformer à toutes les lois et tous les
règlements environnementaux, et d'assumer les coûts des
analyses de
base et de la surveillance liées à l'environnement, et de
travailler
avec le MEACC pour élaborer un plan de gestion environnementale
pour
assurer la
protection de l'environnement lors de la production d'acier.
Décharges
Afin d'appuyer l'établissement d'une entreprise
nouvellement
restructurée dont les opérations seront
indépendantes de l'ancienne
société mère, les créditeurs et d'autres
intervenants de U.S. Steel,
dont la province, sous réserve des approbations du gouvernement,
donneraient à U.S. Steel la certitude que cette
société sera dégagée de
toute
responsabilité continue liée à Stelco,
appuyée par une indemnité de la
province en ce qui a trait à certaines questions
environnementales.
Sous réserve des approbations du gouvernement,
la province
appuierait les décharges accordées aux diverses parties
en indemnisant
certains administrateurs de Stelco pour une partie des pertes non
suffisamment couvertes par l'assurance de U.S. Steel et
l'indemnité de
Stelco. L'indemnité provinciale ne s'appliquerait que si les
administrateurs
agissaient avec honnêteté et de bonne foi. Dans les
circonstances, la
province ne considère pas que le risque financier est
considérable. Les
mesures décrites précédemment doivent toutefois
être prises pour que
Stelco cesse d'être sous protection contre les créanciers
et poursuive
ses opérations.
Note
1. Pour examiner la liste
exhaustive de signification et
le plan amendé
d'arrangements cliquer ici.
Lettre à la rédaction
À propos de: «Est-ce que Stelco va
être
suffisamment américaine?»
C'est vraiment choquant d'entendre les «
experts » se réjouir de la
possibilité que Stelco va profiter de la « meilleure
position » en
cessant d'être « canadienne » et en devenant
« américaine », comme si
l'image de la compagnie est ce qui va décider de son avenir et
de
l'avenir de l'industrie de l'acier.
Il n'y a pas si longtemps, US Steel, la
maison-mère de US Steel
Canada, déclarait qu'elle devait se faire accorder la
priorité absolue
dans le cadre des procédures de protection de la faillite de la
LACC et
se faire rembourser le 2,2 milliards $ qu'elle avait investis
dans sa
filiale au fil des années depuis que US Steel a mis la main
sur l'ancienne Stelco lors des procédures
précédentes de la
LACC. Afin de récupérer dans ce chaos tout ce qu'il
pouvait des
procédures actuelles, US Steel a prétendu que les fonds
avaient d'abord
été transférés sous formes de prêts
commerciaux indépendants à sa
sous-filiale « canadienne » alors qu'il s'agissait
évidemment d'argent
qui avait été transféré d'un compte
à un autre du monopole mondial basé
aux États-Unis. La Cour supérieure de l'Ontario a
accepté cet argument
frauduleux et permis à US Steel d'empocher tout le magot en lui
donnant
priorité sur tous les autres créanciers, ce qui a
mené au vol des
pensions non financées des retraités et au non-paiement
du prêt
que lui avait fait le gouvernement de l'Ontario.
Maintenant nous sommes censés oublier ce faux
argument et être
reconnaissants que la compagnie va reprendre son image «
américaine »
parce que peut-être ça va apaiser l'attitude dite
protectionniste de
l'administration Trump. Est-ce que ça veut dire que US Steel va
rembourser le 2,2 milliards $ et admettre que son
histoire au sujet d'un prêt indépendant à sa
sous-filiale «
canadienne » était une arnaque ?
Comme les événements l'ont
démontré, les oligarques financiers qui
contrôlent Stelco à tour de rôle s'en fichent bien
que l'entreprise
soit ou paraisse être « canadienne » ou «
américaine ». Ils vont dire
une chose aujourd'hui et une autre demain, selon ce qui va leur
rapporter le plus d'argent. D'une façon ou d'une autre, ce sont
les travailleurs, leurs communautés et l'économie du pays
qui écopent.
Dans leur quête de profits maximum à tout prix, les
oligarques
jouissent de la complicité du gouvernement provincial et du
gouvernement fédéral qui ont la mission sacrée de
défendre
les pensions mais ne le font jamais.
Les Canadiens ne peuvent pas continuer de vivre sous
cette
destruction constante qui est faite par l'élite dominante pour
son
profit privé au détriment de la classe ouvrière et
de l'économie.
Contrairement aux « experts » et à leur opinion
étroite à l'effet qu'il
n'y a pas d'alternative, l'article résume bien la situation
quand il
dit que « la
seule voie vers l'avant est que les Canadiens exercent leur
contrôle
sur leurs affaires économiques et politiques ».
Un lecteur de Toronto
Opposition à la
privatisation des avoirs publics en Ontario
Les travailleurs manifestent en appui à la
poursuite
contre la privatisation de Hydro One
À l'appel de la division de l'Ontario du
Syndicat canadien de la
fonction publique (SCFP), les travailleurs ont tenu une manifestation
militante le 12 juin pour dénoncer la privatisation de Ontario
Hydro One,
le
réseau public de distribution et de transmission
d'électricité de
l'Ontario. Ils se sont rassemblés et ont manifesté en
appui à la poursuite en cour intentée par le SCFP contre
la première
ministre et les ministres des Finances et de l'Énergie de
l'Ontario. Le
SCFP poursuit ces politiciens pour abus de pouvoir par leur
privatisation
d'Hydro One en dépit de l'opposition massive exprimée par
les Ontariens.
Les avocats du gouvernement, rapporte le SCFP-Ontario,
ont plaidé
que la poursuite en cour n'était pas recevable parce qu'elle
s'attaque
au privilège parlementaire des ministres de prendre des
décisions. Les
avocats du SCFP ont plaidé en réponse à cela que
la privatisation de
Hydro One est un abus de pouvoir de la part de ces ministres au
profit d'intérêts privés triés sur le volet
qui sont des supporters du
parti au pouvoir. La privatisation va à l'encontre de
l'opposition
exprimée clairement par la population de l'Ontario dans de
multiples
sondages, y compris parmi les gens qui ont voté pour le
gouvernement
Wynne aux dernières élections. Pendant la campagne
électorale, le parti
de
Kathleen Wynne n'a pas fait de la privatisation de Hydro One une
priorité.
Au mépris de l'opinion publique et dans un geste
d'abus de pouvoir,
le gouvernement de l'Ontario a annoncé la vente d'une nouvelle
portion
des actions de Hydro One quelques semaines avant le début des
audiences. Cela va porter la propriété privée de
Hydro One à plus
de 50 %. Le SCFP soutient que le premier ministre et les
ministres libéraux ont commis un abus de pouvoir, que la
poursuite est
admissible et que le procès doit se tenir.
Des tarifs d'électricité qui montent en
flèche
Un effet majeur de la déréglementation et
de la privatisation du
réseau public de production et de distribution
d'électricité en Ontario
a été la montée en flèche des tarifs
d'électricité pour les
travailleurs et les Ontariens en général, y compris les
petites et
moyennes entreprises. La privatisation a pris sa lancée avec le
gouvernement conservateur
de Mike Harris au milieu des années 1990. La privatisation
signifie que
le profit provenant de la valeur que créent les travailleurs en
produisant et distribuant l'électricité sort de
l'entreprise d'État. Au
lieu d'être versé au trésor d'État ou de
retourner à Hydro One pour
être réinvesti dans la reproduction élargie, il se
retrouve dans les
mains
des intérêts privés et, dans la plupart des cas,
hors de l'économie.
Un aspect de ce scandale est que la dette à long
terme de
Ontario Hydro demeure la responsabilité du trésor
d'État alors que
celui-ci est privé du profit généré par la
production qui lui
permettrait de la payer. L'oligarchie financière s'accapare du
profit
en intérêt de la dette restante et du profit en
capital-actions de
l'avoir privatisé.
Le dommage ne s'arrête pas à la
réclamation privée au profit de
Ontario Hydro. La soif de profit des nouveaux propriétaires est
insatiable et ceux-ci s'en rassasient quelque peu en faisant monter le
prix de l'électricité. Juste depuis 2006, les tarifs
d'électricité ont
augmenté quatre fois plus vite que le taux de l'inflation. Un
grand
nombre
de familles ontariennes se trouvent devant le choix de se nourrir ou de
payer leurs comptes d'électricité, un choix qui ne
devrait jamais se
poser à notre époque. Cela à lui seul est une mise
en accusation de la
déréglementation et de la privatisation des avoirs
publics, une
politique qui émane de l'ordre du jour d'austérité
de l'offensive
antisociale
des riches. L'offensive antisociale favorise des intérêts
privés triés
sur le volet et leur usurpation directe du pouvoir public. Ils ont
recours à leurs représentants dans les partis politiques
cartellisés et les médias
monopolisés pour mettre de l'avant l'offensive antisociale afin
de priver le peuple d'une vision du monde et de lui faire perdre
pied.
L'offensive antisociale doit être défaite
et les travailleurs de
l'Ontario disent avec raison qu'un pas dans cette direction est
d'intensifier le travail pour bloquer la privatisation d'Hydro One. Ils
déclarent, contrairement aux allégations du gouvernement
libéral de
l'Ontario, que ce n'est pas une « affaire conclue ».
La première
ministre et
les ministres qui procèdent à cette privatisation au
bénéfice des
intérêts privés étroits de l'oligarchie
financière et nuisent aux
intérêts larges du peuple doivent rendre des comptes de
leurs actions.
Hydro One est un élément clé de
l'infrastructure économique de
l'Ontario, qui offre un revenu continu au gouvernement de la province
qui peut être investi dans d'autre infrastructure et
utilisé dans un
échange pour renforcer l'économie dans son ensemble et
lui donner une
certaine stabilité que l'entreprise privée ne peut pas
lui fournir. Un
réseau public de production et de distribution de
l'électricité est un
élément clé d'un projet moderne
d'édification nationale prosociale de
la classe ouvrière.
La privatisation d'Hydro One est une forme de vol des
avoirs
publics, un abus de pouvoir et un signe de corruption officielle et
d'appui au privilège de classe, comme les manifestants l'ont
déclaré à
juste titre.
Forum ouvrier reproduit ci-dessous une entrevue
faite avec
le président du SCFP-Ontario Fred Hahn dans les jours qui ont
suivi
l'Assemblée générale du Congrès du travail
du Canada qui s'est tenue
du 8 au 12 mai dernier.
«Ça nous appartient. Ils n'ont pas tenu
d'élection là-dessus. Ils n'ont pas le droit de le
vendre!»
- Entrevue avec Fred Hahn,
président du SCFP-Ontario -
À Niagara Falls le 24 mars 2017
Forum ouvrier : La
section de l'Ontario
du Syndicat canadien de la fonction publique participe activement
à la
campagne contre la privatisation de Hydro One par le gouvernement
libéral de Kathleen Wynne en Ontario. Quels sont les aspects
principaux
de la campagne et où en est-elle en ce moment ?
Fred Hahn : Dès le début,
notre syndicat a déclaré que la
privatisation de notre réseau d'électricité est un
désastre pour les
gens de l'Ontario. En ce qui concerne la vente d'Hydro One, dès
l'annonce par la Première ministre qu'elle pensait même
faire ce
geste, nous
avons travaillé avec d'autres. Nous avons formé une
coalition qui
comprend d'autres syndicats, des groupes environnementalistes, des
associations étudiantes, des groupes anti-pauvreté, etc.
Nous avons
organisé des activités de mobilisation de toutes sortes
et nous avons
fait du travail d'organisation dans les communautés, tenu des
réunions,
passé des messages publicitaires, tout ce que nous avons pu
faire pour
dissuader le gouvernement libéral de procéder à la
privatisation. En
plus, les sondages publics ont montré que 90 % des
Ontariens sont
opposés à la privatisation d'Hydro One.
Nous avons aussi intenté une poursuite en cour.
Nous poursuivons la
première ministre de même que les ministres des Finances
et de
l'Énergie pour abus de pouvoir. Nous disons qu'ils ont
utilisé leur
pouvoir pour se favoriser eux-mêmes et leur parti politique et
favoriser leurs amis de Bay Street, en particulier les cinq plus
grandes banques
qui sont les souscripteurs de cette vente d'actions.
Lorsque je suis intervenu sur ce sujet à
l'Assemblée générale du
Congrès du travail du Canada, le gouvernement libéral
venait juste
d'annoncer qu'il allait vendre la dernière portion des actions
de Hydro
One qui seront vendues au privé. Les gens au pouvoir aimeraient
bien
nous faire croire qu'on ne peut plus rien faire maintenant que cette
dernière portion des actions va être vendue.
Nous disons aux Ontariens que nous devons continuer,
que nous
devons changer le nom de notre groupe et nous appeler « Rendons
notre
système d'électricité public »
plutôt que « Gardons notre système
d'électricité public » et nous continuons
notre campagne dans les
communautés. Notre poursuite en cour tient toujours. Les
changements se produisent uniquement quand les gens se mobilisent et
luttent pour le changement. Rien n'est impossible si vous mobilisez et
luttez pour lui.
FO : La privatisation
du réseau d'électricité est à l'ordre du
jour depuis plusieurs années en Ontario.
FH : Oui c'est vrai.
C'est en 1999, après
que nous ayons eu pendant des décennies un réseau
d'électricité ne
fonctionnant pas sur la base du profit, qui était
possédé et opéré par
le gouvernement de l'Ontario, que nous avons connu la première
tentative de vendre le système, par le gouvernement
progressiste-conservateur de l'époque de Mike Harris. Nous avons
intenté une poursuite en justice contre cela en 1999,
où nous avons eu
gain de cause, et le gouvernement à ce moment-là n'a pas
procédé à la
privatisation entière du réseau. Par contre, ils ont
segmenté Ontario
Hydro en morceaux, la production, la transmission, la distribution
etc. Ils ont fait du service de la dette une entité
séparée, qui
s'occupe uniquement de la dette et ils ont introduit le marché
de
l'énergie. Ils ont dit qu'il y aurait un marché qui
allait établir le
prix de l'énergie. Alors qu'en 2000, le tarif
d'électricité était
d'environ 4,3 cents du kWh (et cela depuis longtemps), 17 ans
plus
tard, les
Ontariens paient en moyenne 27 cents le kWh.
Même la proposition actuelle des libéraux
de geler les tarifs puis
de les réduire à 20 cents ne va que garantir le
profit. Le problème,
c'est que le profit fait partie du système. La plus grande
partie du
pouvoir qui est générée maintenant en Ontario est
générée pour le
profit. Ils ont vendu la centrale nucléaire de Bruce qui est
maintenant
une entreprise privée fonctionnant pour le profit. Ils ont
fermé toutes
les centrales au charbon, ce qui est une bonne chose pour
l'environnement sauf que ces centrales étaient des entreprises
publiques. Elles ont été remplacées par des
centrales au gaz qui sont
toutes possédées et opérées par le secteur
privé qui reçoit un
rendement plus élevé garanti
pour chaque kWh d'énergie qu'elles produisent parce qu'on les
fait
fonctionner pour le profit. En vendant Hydro One, ils vendent les
pylônes et les fils électriques qui amènent le
pouvoir qui est généré
aux communautés de l'Ontario. Quand les Ontariens commencent
à
remarquer sur leurs factures l'augmentation des tarifs de distribution,
ils
réalisent que c'est le péage qu'ils ont à payer
pour cette nouvelle
autoroute privatisée. Le problème insidieux de notre
système c'est
qu'il fonctionne maintenant sur la base du profit. Ce sont les
entreprises et les banques qui détiennent ces actions qui
touchent
d'énormes profits au détriment des résidents et
des petites et moyennes
entreprises.
Nous disons ceci. C'est bien possible que les gens
aient des
opinions différentes en ce qui concerne ce qui devrait
fonctionner ou
non dans un but de profit, mais est-ce qu'on ne peut pas s'entendre que
certaines choses sont incompatibles avec le profit ? On ne devrait
pas
faire de profits avec nos parents et grands-parents qui ont besoin de
soins de longue durée ; pas de profits non plus avec notre
système de
santé et nos écoles ; et certainement pas avec une
chose aussi
nécessaire à notre vie de tous les jours et à
l'économie que
l'électricité. Cela n'a pas de sens.
FO : Le gouvernement
de l'Ontario a soulevé une objection préliminaire au
dépôt de votre poursuite en cour.
FH : Comme c'est le
cas de toute action en
cour, les gens que vous poursuivez ont le droit de répondre
à votre
geste. Le gouvernement a répondu au moyen d'une objection
préliminaire,
disant que nous n'avons pas le droit de les poursuivre en justice parce
que les gouvernements peuvent faire tout ce qu'ils veulent.
Nous les poursuivons pour dommages causés aux Ontariens. Si nous
avons
gain de cause, les entreprises visées vont devoir payer des
dommages à
tout payeur de comptes d'électricité pour les coûts
qu'ils ont
encourus. Ils veulent faire traîner les choses autant que
possible
parce qu'une fois que le procès est commencé, il y aura
ce qu'on
appelle des
divulgations. Cela veut dire que nous allons demander d'avoir
accès aux
rapports des conversations téléphoniques, aux courriels,
à la
correspondance entre les entreprises de Bay Street et les grandes
banques qui sont les souscripteurs de la vente de notre réseau
électrique. C'est la dernière chose qu'ils veulent voir
se produire.
Ils ne veulent pas
qu'on mette de la lumière dans ces racoins-là et c'est
pourquoi ils
essaient de faire traîner les choses autant que possible.
FO : Veux-tu ajouter
quelque chose en conclusion ?
FH : Nous luttons pour
ce qui est juste.
Ils ont vendu quelque chose qui nous appartient à tous, que nos
parents
et grands-parents ont bâti. Ils n'ont pas tenu d'élection
là-dessus.
Ils n'ont pas le droit de le faire. Nous ne luttons pas pour
nous-mêmes
mais pour nos enfants et nos petits-enfants. C'est pour ça que
nous
n'allons pas nous arrêter.
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