8 juin 2017
Les travailleurs de Stelco votent
en
faveur de la nouvelle convention collective
Le pouvoir de priver de l'oligarchie
financière et de son État doit être
contesté et mis en échec
Les travailleurs de Stelco votent en
faveur de la nouvelle convention collective
• Le pouvoir de priver de l'oligarchie
financière et de son État doit être contesté
et mis en échec
• Est-ce que Stelco va être sufisamment
américaine?
Les travailleurs du
secteur minier et métallurgique du Québec
luttent pour
leurs droits
• Les travailleurs de la mine Niobec
déclenchent la grève contre les demandes de concessions
de Magris Resources
• Les grévistes de CEZinc et leurs
alliés manifestent à l'assemblée des actionnaires
de Glencore en Suisse
1er juin -- 34e
journée des travailleurs accidentés de l'Ontario
• L'indemnisation est un droit! -- Nous
n'abandonnerons jamais notre lutte!
Les travailleurs de Stelco votent en
faveur de la nouvelle convention collective
Le pouvoir de priver de l'oligarchie financière
et de son État doit être contesté et bloqué
Assemblée des retraités organisée par la section
1005 du Syndicat des Métallos pour
examiner l'entente de principe, le premier juin 2017 au Palais des
congrès de Hamilton
Forum ouvrier transmet ses
salutations
militantes à la section locale 1005 du Syndicat des
Métallos, à son
exécutif, à ses membres et à ses retraités.
La section locale 1005 a
agi de façon honorable dans le contexte de la situation
difficile
à laquelle font
face ses membres, ses retraités et les communautés de
l'acier. L'État
canadien, en particulier les gouvernements ontarien et
fédéral, de même
que la Cour supérieure ont succombé aux demandes des
impérialistes
américains. L'État a remis Stelco steelworks à une
autre bande
d'oligarques américains tout en séparant la nouvelle
production de
la valeur des responsabilités sociales qui accompagnent une
position de
pouvoir
économique comme celle-là.
Les oligarques qui contrôlent US Steel et leurs
comparses de
l'oligarchie financière par le biais d'une compagnie
appelée Bedrock
ont conçu un plan pour mettre à l'abri Stelco steelworks
à Hamilton et
Nanticoke de toute responsabilité envers les pensions, les
avantages
sociaux à la retraite, la restauration environnementale et
différentes
obligations en ce qui a trait aux paiements dus aux fournisseurs,
entrepreneurs et créanciers non garantis. Ce plan anti-canadien
a été
accompli par le biais de la Cour supérieure de l'Ontario et du
diktat
antisocial de la Loi sur les arrangements avec les
créanciers des compagnies
(LACC). Ayant recours au pouvoir de priver de l'État
canadien, l'oligarchie financière américaine a
réussi à détourner la
valeur des mains des métallos et salariés canadiens et
d'autres comme eux au moyen de ce qui est largement
considéré comme le
vol légalisé
de la LACC.
L'exécutif, les membres et les retraités
de la section 1005 et
leurs alliés à l'échelle du pays ont fait un
effort immense pour bloquer
ce vol légalisé et ce pouvoir de priver qu'ont les
oligarques et leur État.
Les métallos ont tenu un grand nombre de réunions et de
rassemblements,
ont prononcé des discours, distribué leur bulletin Information
Update et visité d'autres travailleurs en Ontario et au
Québec et aux États-Unis pour mobiliser l'opinion
publique
pour défaire les plans sinistres des oligarques financiers. Ils
ont organisé une campagne militante centrée sur la prise
de position que Non !, c'est
Non ! Bien
que cette phase de la lutte soit terminée, l'exécutif de
la section 1005 s'est engagé à poursuivre la lutte
pour défendre les
droits des métallos, des retraités et des autres
travailleurs peu
importe les épreuves et les difficultés.
Le pouvoir d'État de l'oligarchie
financière a eu
recours à ses médias, à ses
tribunaux et à ses représentants politiques des partis
cartellisés des
parlements ontarien et fédéral pour mener une campagne de
destruction
de l'opinion publique et déclarer que la seule alternative au
vol
légalisé de ce qui revient de droit aux travailleurs est
la liquidation
de Stelco
steelworks. L'oligarchie financière et sa machine d'État
ont présenté
un accord conclu d'avance où l'option est le vol
légalisé ou la liquidation. Elles ont
mobilisé leurs médias de masse, leurs experts
universitaires et leurs
économistes pour montrer, exemples à l'appui, que la
liquidation
n'était pas une menace en l'air mais bien ce que subiraient les
travailleurs
s'ils refusaient le vol légalisé de ce qui revient de
droit aux
travailleurs et aux retraités de Stelco et le vol d'un fabricant
d'acier qui
appartient aux Canadiens.
Ce qui se produit à Stelco démontre une
fois de plus qu'une
nouvelle direction de l'économie et du pays est
nécessaire; une
direction qui surmonte ses difficultés par le renouvellement des
forces
productives plutôt que par leur saccage; une nouvelle
direction qui
assume ses responsabilités sociales plutôt que de les
abandonner et
une nouvelle direction qui utilise le produit social de la production
industrielle de masse pour le bien-être de tous dans le cadre
d'un
projet prosocial d'édification nationale.
L'obstacle auquel les travailleurs font face dans la
réalisation de
leur projet est le pouvoir de priver que possèdent l'oligarchie
financière et sa machine d'État. La classe
ouvrière comprend mieux
maintenant la nécessité d'organiser ses forces et ses
institutions
indépendantes afin de devenir suffisamment forte pour priver
l'oligarchie financière et
son État du pouvoir de priver les travailleurs de leur projet
d'édification nationale et de ce qui leur revient de droit.
La convention collective est adoptée
à 63,8 %
- Section
locale 1005 du Syndicat des Métallos -
La section locale 1005 du Syndicat des
Métallos a tenu un vote de ratification le 6
juin 2017.
Les membres ont été informés du
contenu de l'entente le 31 mai 2017.
Apres avoir discuté pendant une semaine s'il
était de leur intérêt
d'adopter l'entente de principe, les membres ont voté
à 63,8 % en sa
faveur.
Sur un total possible de 518
travailleurs, 467 membres ont voté.
Il s'agit d'un taux de participation de 90 %.
Nous tenons à remercier les membres d'avoir
voté en si grand nombre. Nous ne ferons pas d'autre commentaire
ce soir.
Toute question doit être adressée
directement à notre président Gary Howe
au 905-547-1417 poste numéro un.
Est-ce que Stelco va être suffisamment
américaine?
Une discussion servile au sein de
l'élite dominante
Des membres de l'élite
dominante se sont engagés récemment dans une discussion
dans les pages du Hamilton Spectator
qui tourne autour du sujet suivant: à quel point Stelco
va-t-elle être
« américaine » une fois que Bedrock Industries
LP, une société de capital de risque de New York
spécialisée dans l'achat d'actifs métallurgiques,
miniers et de ressources naturelles, s'en sera
emparé? Ils se sont
demandés jusqu'à quel point Stelco a été
américaine dans le
passé et jusqu'à quel point elle devra l'être pour
passer la barre sous
l'administration Trump. Apparemment, l'objectif est d'être
considéré
comme suffisamment américain pour ne pas être puni par les
règles de
commerce « les États-Unis d'abord ».
En lisant les commentaires des experts universitaires
et du
président de Stelco, on se met à se demander si ces
gens-là ont encore
toute leur tête. La discussion, si on peut parler de discussion,
est
tellement irrationnelle que pour y participer il faut soi-même
devenir
irrationnel.
On lit ce qui suit dans un article du Spectator
intitulé « Le facteur
Trump et une Stelco sous la propriété de Bedrock: est-ce
que d'avoir
un propriétaire américain sera suffisamment
américain ? » : « Selon le
professeur de commerce de l'Université McMaster Marvin Ryder,
une
question importante dans les mois qui
viennent va être comment la nouvelle Stelco restructurée
va être
considérée dans le contexte des changements aux
règles du commerce.
Sera-t-elle considérée comme étant
américaine ou canadienne quand il
sera question de vendre de l'acier aux États-Unis ? 'Il
faudrait être
Dieu pour répondre à cela. Quel critère va
être utilisé pour
déterminer si une compagnie est américaine ou
canadienne ? Ça va
devenir très intéressant', a-t-il dit. »
Autrement dit, la voie vers l'avant dans le cadre des
« changements
aux règles du commerce » c'est d'annexer le Canada
encore plus
profondément à l'Empire américain. Si la
propriété et le contrôle sont
américains, l'administration américaine va
considérer le Canada comme
un prolongement des États-Unis et un participant consentant
à
la campagne pour « redonner sa grandeur à
l'Amérique ».
L'article se poursuit ainsi : « Lorsque le
fabricant d'acier était
une filiale de U.S. Steel, a dit Ryder, la compagnie était dans
la
meilleure position possible pour demander d'être
considérée comme
américaine et de jouir des mêmes droits que les fabricants
d'acier aux
États-Unis ou de droits similaires. »
La grande majorité des métallos et de
leurs alliés sont
probablement d'avis qu'une Stelco filiale de U.S. Steel n'a pas mis
celle-ci dans la « meilleure position possible ». La
pire position,
plutôt, si l'on en juge par ce qui s'est passé. Même
le gouvernement
Harper a fini par être excédé des manoeuvres de US
Steel au point
d'intenter une
poursuite à l'effet qu'il avait brisé toutes les
promesses qu'il avait
faites en vertu de la Loi sur Investissement Canada. Bien
sûr, dans une discussion irrationnelle, les faits ne comptent pas
beaucoup.
L'article poursuit : « Plus
récemment, cependant, la compagnie a
rompu ses liens avec la maison-mère américaine et s'est
établie en tant
qu'entreprise canadienne indépendante, ce qui va dans la
direction
opposée. 'En se rebaptisant eux-mêmes
Stelco, ils sont clairement devenus des Canadiens ', a dit
Ryder. »
Ainsi, Stelco est passée de la « meilleure
position » en tant que
filiale d'une compagnie américaine et «
considérée américaine » (une
expérience désastreuse selon presque tout le monde)
à la position de Stelco comme « entreprise canadienne
indépendante, ce qui va
dans la direction opposée ».
Peut-être alors, si on suit la discussion, que la
prise de contrôle
par Bedrock va-elle transformer cette direction opposée en
« meilleure
position » à nouveau puisqu'on a affaire à une
filiale d'une
entreprise américaine.
Il semble cependant que le degré d'américanisation soit
matière à débat
car c'est possible que Stelco sous propriété et
contrôle de
Bedrock ne soit pas considérée comme une filiale
américaine par
l'administration Trump.
Ryder écrit que « maintenant, avec un
propriétaire américain
(Bedrock), ils peuvent être plus crédibles en se
présentant comme étant
américains. Ce n'est pas aussi bien que d'être US Steel
Canada. Mais
c'est mieux que « d'être de propriété
canadienne ».
Merci vraiment de nous enlever ce poids-là sur
nos épaules. La
dernière chose que nous voulons, nous les Canadiens, c'est de
posséder
et de contrôler quoi que ce soit si cela va choquer les
impérialistes
américains. Avec Bedrock aux commandes, ce ne sera
peut-être pas aussi
bien « que d'être US Steel Canada », et bien
sûr les
travailleurs, les retraités, les fournisseurs locaux, les
entrepreneurs
et les communautés de l'acier n'ont que les meilleurs souvenirs
de
cette période. Si la discussion doit être irrationnelle,
alors mieux
vaut ignorer les conditions concrètes et oublier ce qui s'est
passé
quand Stelco a été une filiale puis est devenue
indépendante. Mieux
vaut ne pas
écouter ces oiseaux de malheur de la section Locale 1005 du
Syndicat des
Métallos qui disent amèrement que les Canadiens ont fait
l'objet de «
vol légalisé » sous le joug de US Steel. Au
moins Ryder nous
rassure-t-il à l'effet que « la prise de contrôle de
Bedrock » est
mieux que « d'être de propriété
canadienne » parce que
les Canadiens ne seraient jamais capables d'édification
nationale et
vont mieux se porter s'ils sont des sujets de l'Empire américain
et que
les Trump, Obama, Clinton et tous les autres vont penser à notre
place
et prendre toutes les décisions à notre place.
Lorsqu'on a demandé à Michael McQuade, le
président directeur
général de Stelco la filiale et de Stelco
l'indépendante qui prenait la « direction
opposée », ce qui
était préférable, une filiale
ou une entreprise indépendante, il a répondu :
« Très bonne question !
Je ne connais pas la réponse ! »
McQuande est probablement demeuré évasif
parce que l'irrationalité
de la question l'a mis sur la sellette. Il sait très bien, ayant
été au
centre de tout ce chaos, que ni Stelco ni toute autre entreprise ne
peuvent être indépendantes au sein d'une économie
dépendante captive de
la Forteresse Amérique du Nord dirigée par les
États-Unis.
La classe ouvrière s'oppose résolument
à ce non-sens qui provient
de l'élite dominante. Celle-ci ne parle pas au nom des
travailleurs
canadiens, des jeunes et de leurs alliés. La classe
ouvrière canadienne
a une vision des choses, un objectif et des points de vue
entièrement
différents, à Stelco et en général. Une
nouvelle direction prosociale
indépendante est possible et nécessaire. La seule voie
vers l'avant est
que les Canadiens exercent leur contrôle sur leurs affaires
économiques
et politiques, plutôt que d'être assujettis, sans
contrôle aucun, à la
Forteresse Amérique du Nord dirigée par les
États-Unis.
Joignez-vous au travail pour organiser un projet
d'édification
nationale moderne qui place la souveraineté dans les mains du
peuple et
assure son contrôle sur toutes les affaires qui concernent notre
travail et nos vies.
Les travailleurs du secteur minier et
métallurgique du Québec
luttent pour leurs droits
Les travailleurs de la mine Niobec déclenchent
la grève contre les demandes de concessions
de Magris Resources
Le mardi 6 juin, les 280 travailleurs de la
mine Niobec à
Saint-Honoré-de-Chicoutimi dans la région du
Saguenay-Lac-Saint-Jean au
Québec ont déclenché la grève contre les
demandes de concessions de
leur employeur Magris Resources. La convention collective de ces
travailleurs est échue depuis le 1er mai et les
négociations pour le renouvellement de la convention ont
débuté en
janvier et n'ont rien donné. Les travailleurs, qui sont membres
de la
section locale 666 du syndicat Unifor, se sont réunis en
assemblée
générale dans l'après-midi du 6 où ils
ont rejeté à 97 % l'offre finale
de Magris. Sur une possibilité de 280
travailleurs, 247 travailleurs ont participé à
l'assemblée générale.
Les travailleurs ont dressé leurs lignes de piquetage et
installé leur
roulotte près de l'entrée de la mine.
Dans un communiqué publié juste
après le déclenchement de la grève,
le syndicat Unifor indique que les principaux points ayant
poussé les
travailleurs à la grève sont les demandes de Magris de
geler les primes
auxquelles les travailleurs ont présentement droit selon la
convention
collective, de geler la participation de l'employeur dans le
régime de retraite pour la durée de la convention, de
diminuer les
libérations syndicales et de forcer les syndicats à se
désister de tous
les griefs en cours. Dans des déclarations aux médias,
les travailleurs
ont fait mention de « demandes drastiques » de
concessions qui
abaisseraient les standards qu'ils ont atteints en santé et
sécurité et
dans
d'autres aspects et ils ont dénoncé l'offre de la
compagnie comme une
véritable provocation. Ils ont mentionné qu'ils se
battent pour le
maintien et l'amélioration des standards de l'extraction
minière et du niveau de vie des gens de
la
région.
Dans une lettre publiée sur le site web de la
section locale, un
travailleur écrit que les conditions n'ont cessé de se
détériorer
depuis que la société minière Magris a acquis la
mine Niobec au début
de 2015. Le travailleur parle de mises à pied de
travailleurs, de
négligence dans l'entretien de l'équipement et de
l'augmentation de la
production sans se soucier de la capacité des équipements
de soutenir
cette augmentation. Le travailleur utilise l'expression « run to
fail »
ce qui veut dire utiliser les équipements jusqu'à ce
qu'ils se brisent
avant de faire de la maintenance Il dénonce aussi la compagnie
qui
conteste et ignore systématiquement les interventions des
travailleurs
qui pointent du doigt les conditions non sécuritaires qui
règnent à la
mine.
La mine Niobec a été achetée au
début de 2015 par la société
minière Magris Resources basée à Toronto du
géant minier Iamgold
également basé à Toronto. Magris s'est
associée à CEF Holdings, de Hong
Kong, et au gestionnaire d'investissements Temasek, de Singapour, pour
acheter Niobec.
La mine Niobec est un des principaux producteurs de
niobium dans le
monde et le seul en Amérique du Nord. Le niobium est un agent
d'alliage
qui permet d'alléger tout en renforçant la
résistance des matériaux
auxquels il est ajouté. Il est notamment utilisé dans
l'industrie
automobile, aéronautique et pétrochimique et dans la
construction de
pipelines et de ponts.
Les grévistes de CEZinc et leurs alliés
manifestent à l'assemblée des actionnaires de Glencore en
Suisse
Le 24 mai dernier, les membres de la
section 6486 du Syndicat des
Métallos en grève chez CEZinc à
Salaberry-de-Valleyfield au Québec de
même que leurs alliés d'autres syndicats se sont fait
entendre à
l'extérieur et à l'intérieur de l'assemblée
générale des actionnaires
de l'oligopole minier Glencore à Cham en Suisse. Les
travailleurs de CEZinc sont en grève depuis le 12
février dernier
contre les attaques à leurs pensions. L'usine de
Salaberry-de-Valleyfield est exploitée par Glencore qui est
co-propriétaire de CEZinc avec le Fonds de revenu Noranda.
Glencore
contrôle le fonds par son bloc de 25 % d'actions et est
le fournisseur
exclusif du
minerai de fer de l'usine et l'acheteur exclusif du métal de
zinc que
produisent les travailleurs. C'est également Glencore qui
exploite
l'usine de Salaberry-de-Valleyfield. Le Syndicat des Métallos a
décidé
d'organiser une campagne mondiale contre Glencore pour faire pression
sur celui-ci afin qu'il retire ses demandes de concessions dans le
régime de retraite et l'intervention à l'assemblée
des actionnaires en
Suisse faisait partie de cette campagne.
Aux Métallos venus du Québec se sont
joints des travailleurs
membres du syndicat suisse UNIA, qui est le plus grand syndicat du
secteur privé de ce pays, et du syndicat international
IndustriALL. Ils
ont manifesté pour dénoncer le refus de négocier
de Glencore et demandé
que celui-ci négocie sérieusement en retirant ses
demandes de
concessions. Deux représentants des Métallos sont ensuite
entrés pour
assister à l'assemblée, détenteurs de procurations
d'actionnaires leur
permettant de prendre la parole et de poser des questions. Ils ont
appelé les actionnaires à demander que Glencore
négocie pour en arriver
à un règlement acceptable aux travailleurs.
« Ce sont des emplois durs physiquement, à
des températures souvent
élevées, en présence de nombreux
contaminants », a fait valoir l'un
d'entre eux. « Cette tendance des multinationales à
presser le citron
des conditions de travail est dépassée. Les travailleurs
doivent être
considérés comme des partenaires essentiels. Ils doivent
pouvoir
garder les acquis gagnés de hautes luttes par les
générations passées
et obtenir un bon contrat de travail. »
À la manifestation et à
l'intérieur de l'assemblée, les
travailleurs présents ont aussi dénoncé les
attaques de Glencore contre
ses travailleurs dans d'autres pays comme le Pérou,
l'Australie,
la Colombie et la République démocratique du Congo. Ils
ont notamment
dénoncé le fait que seize travailleurs aient
été tués en 2016 dans les
installations de Glencore et que les rapports sur les causes des
décès
n'ont même pas encore été communiqués
officiellement. En plus, ils ont
souligné qu'environ 86 travailleurs ont été
atteints de maladies
professionnelles dans la même année et que Glencore n'a
rien fait pour
fournir une juste indemnisation à ces travailleurs et
améliorer les
conditions de santé et de sécurité dans ses
installations.
L'action à l'occasion de l'assemblée des
actionnaires s'est tenue
au moment où les travailleurs de la mine de charbon de Oaky
North en
Australie, qui appartient à Glencore, poursuivent leur
grève
entreprise quelques semaines plus tôt contre les demandes de
réduction
de salaires, de chambardement des horaires de travail, d'abaissement
des
normes de sécurité et de réduction de la
représentation syndicale dans
différents aspects de la vie à la mine.
Dans le cas de CEZinc, Glencore et le Fonds de revenu
Noranda
demandent l'introduction d'un système par lequel les
travailleurs
doivent prendre une partie de leur salaire pour le transférer
dans le
régime de retraite pendant que la compagnie réduit du
même montant la
valeur qu'elle y met. Ils demandent aussi que l'âge de
départ des
travailleurs à la retraite anticipée soit reporté
dans le temps.
Les travailleurs, qui font valoir que le régime
de retraite est
entièrement solvable et même capitalisé
à 114 %, rejettent ces attaques
contre un régime que les travailleurs ont bâti de haute
lutte et qui
doit rester en place pour eux-mêmes et les
générations futures de
travailleurs.
1er juin -- 34e journée des
travailleurs accidentés de l'Ontario
L'indemnisation est un droit! --
Nous n'abandonnerons
jamais notre lutte!
Les travailleurs accidentés et leurs
alliés ont marqué la 34e
Journée des travailleurs accidentés de l'Ontario par des
actions
militantes où ils ont affirmé qu'ils n'abandonneront pas
leur lutte
pour une indemnisation complète et juste pour tous les
travailleurs
accidentés ou devenus malades au travail et pour des conditions
de
travail
saines et sécuritaires.
Femmes d'inspiration, un groupe d'appui aux
travailleuses
accidentées, a débuté les événements
du 31 mai pour la onzième année
par la vigile « Nuit sans sommeil à Queen's
Park ». Les vigiles veulent
attirer l'attention des députés sur la situation des
travailleuses
accidentées qui passent des nuits blanches à cause de la
douleur
due à leurs blessures et du stress aigu lié au
refus du gouvernement
d'assumer ses responsabilités en leur fournissant
indemnité et appui.
Les vigiles célèbrent aussi la résilience des
femmes et leur lutte pour
obtenir justice pour les travailleurs accidentés. La vigile de
cette
année comprenait un programme culturel animé sous la
direction des
Chanteurs pour la justice. Les participants de Cyclistes pour la
justice ont été salués lors de leur arrivée
après une semaine de trajet
qui a débuté à Ottawa. Plusieurs jeunes femmes ont
parlé avec passion
de se joindre à la lutte pour la justice pour les travailleurs
accidentés et pour des lieux de travail sécuritaires et
sains, dont une
jeune femme qui a
parlé avec émotion de la manière dont elle a
surmonté les difficultés
suite à une commotion au travail et dont elle a participé
à
la lutte organisée pour changer la situation pour
elle-même et les
autres .
Le 1er juin, des centaines de personnes se sont
rassemblées à
Queen's Park pour un rassemblement et une marche pour réclamer
justice
pour les travailleurs accidentés, déclarant que «
l'indemnisation est
un droit - Nous n'abandonnerons jamais notre lutte! » Des
membres du Réseau
ontarien des groupes de travailleurs accidentés
(ONIWG) provenant des villes du sud de l'Ontario ont été
rejoints par
des travailleurs du Syndicat des Métallos, des Travailleurs unis
de
l'alimentation et du commerce, de l'Association des infirmières
et
infirmiers de l'Ontario, du Syndicat des Employés de la fonction
publique de l'Ontario, de l'Alliance de la fonction publique du Canada,
du
Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, d'Unifor et
d'autres. Les nombreux autres participants comprenaient des contingents
de l'Organisation des droits des femmes sud-asiatiques et du Centre
ouvrier du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste). Le
grand
nombre de jeunes et d'activistes de nombreux syndicats qui ont
participé
au rassemblement et à la marche de cette année sont la
preuve vivante
du succès du travail d'organisation d'ONIWG pour faire en sorte
que
tous les travailleurs de l'Ontario demandent justice pour les
travailleurs accidentés.
Un autobus rempli de travailleurs, dont beaucoup
d'entre eux
étaient des retraités, est venu de Peterborough où
ils se battent pour
obtenir une indemnité pour les travailleurs qui sont devenus
malades à
cause des substances toxiques utilisées depuis 1945 dans
l'usine de
General Electric.
Le rassemblement a accueilli les participants du tour
Cyclistes pour la justice, Peter
Page, Richard Hudon et Nicole Simpson qui ont passé la semaine
qui
précède le rassemblement à faire leur
tournée en commençant par Ottawa,
puis, Cornwall, Brockville, Kingston, Belleville, Cobourg, Oshawa
et finalement Toronto. Peter, au nom des
cyclistes, a
expliqué qu'ils ont rencontré des maires et des
conseillers dans ces
communautés pour les appeler à demander au gouvernement
provincial
qu'il indemnise équitablement les travailleurs blessés
par le biais de
la CSPAAT, au lieu de nier leurs réclamations et les contraindre
à
faire appel aux programmes de l'Ontario pour les handicapés et
Ontario
au travail, ce qui a pour effet de rejeter le fardeau de la
responsabilité des travailleurs blessés sur le dos des
gouvernements
municipaux.
Le président de la Fédération des
travailleurs de l'Ontario, Chris
Buckley, s'est adressé aux gens présents et a dit que la
lutte des
travailleurs accidentés est la lutte de tous les travailleurs de
l'Ontario. Tous ont le droit de travailler dans un endroit de travail
sécuritaire et les programmes gouvernementaux d'indemnisation
des
travailleurs doivent
couvrir tous les travailleurs sans exclusion, a-t-il
déclaré. Gerry
Leblanc du Conseil des métallos de la région de Toronto a
dit qu'il
faut que la Loi Westray soit mise en oeuvre alors que, jusqu'à
maintenant, une seule peine d'emprisonnement pour un seul employeur
responsable d'une mort au travail a été imposée.
Alejandro Bravo, un
porte-parole de la campagne Quinze dollars et Justice a
parlé
des succès de la campagne et du travail qui reste à faire
pour la
sécurité au travail, en particulier pour les travailleurs
temporaires
dans des secteurs comme la construction et pour ceux qui sont
employés par les
agences d'emplois temporaires.
Après le rassemblement, les participants ont
marché jusqu'au
ministère du Travail. À leur arrivée, ils ont
été accueillis par une
mer de drapeaux roses alors que des centaines de membres du
SCFP-Ontario ont défilé à l'occasion de leur
congrès pour se joindre
aux travailleurs accidentés et demander eux aussi que soit
reconnu le droit de tous les travailleurs d'être
indemnisés lorsqu'ils
sont blessés ou qu'ils deviennent malades au travail.
Le président national du SCFP, Mark Hancock,
s'est adressé aux
participants, de même qu'un porte-parole du SCFP du Conseil
ontarien
des syndicats des hôpitaux. Sue James, au nom du grand contingent
de
travailleurs de General Electric de Peterborough, a expliqué le
travail
d'organisation qu'ils font pour s'assurer que les réclamations
des
travailleurs exposés aux substances toxiques dans l'usine soient
reconnues et pour exiger que la CSPAAT, qui a laissé tomber ces
travailleurs durant toutes ces années, fasse l'objet d'une
enquête.
Janice Martell, dont le père est décédé
quelques jours auparavant, a
parlé de la lutte pour la justice pour lui et pour
les 20 000 autres
mineurs
et travailleurs des raffineries qui ont été
exposés à la poudre
McIntyre - qui contient la neurotoxine aluminium - dans les mines du
nord de l'Ontario.
Willie Noiles, le président d'ONIWG, a dit aux
participants au
rassemblement que les groupes de travailleurs accidentés se
concentrent
sur trois demandes d'amendements au système d'indemnisation en
vue des
prochaines élections provinciales de 2018 :
- la CSPAAT doit cesser d'assumer que les travailleurs
accidentés ont un emploi, elle doit cesser de
prétendre que
les travailleurs blessés sont employés lorsqu'ils ne le
sont pas, et
doit offrir une indemnisation complète aussi longtemps que dure
l'invalidité ;
- la CSPAAT doit cesser d'ignorer
systématiquement les conseils des
prestataires de soins de santé pour les travailleurs
accidentés et de
rejeter les opinions médicales selon lesquelles un travailleur
blessé
n'est pas prêt à retourner au travail. La CSPAAT doit
accorder la
priorité à l'équipe responsable de soins de
santé du travailleur
blessé ; et
- la CSPAAT doit mettre fin à la pratique qui
consiste à réduire ou
à éliminer les prestations des travailleurs
blessés en fonction de ce
qu'ils considèrent comme des « conditions
préexistantes » - souvent les
signes de dégénérescence causés par une vie
à travailler durement - et
doit traiter toutes les blessures professionnelles sur un pied
d'égalité.
Le dernier intervenant qui a pris la parole devant les
bureaux du
ministère du Travail a été Fred Hahn, le
président du SCFP-Ontario, un
allié de longue date de la lutte des travailleurs
accidentés. Il a
déclaré en guise de clôture du rassemblement :
« Nous allons obtenir
justice pour les travailleurs blessés ! Justice,
maintenant ! »
À la suite du rassemblement, de nombreux
travailleurs accidentés et
leurs alliés ont participé à une table ronde
intitulée « Lutter contre
les substances toxiques et le travail non
sécuritaire », sur le travail
d'organisation dans différents secteurs pour le droit à
un lieu de
travail sécuritaire et une indemnisation totale lorsqu'ils sont
blessés
ou
deviennent malades au travail.
Reportage photo
Rassemblement à Queen's Park et marche le 1er juin
Rassemblement au ministère du Travail
Table ronde : Lutter contre les
substances toxiques et
le travail non sécuritaire
Vigile « Nuit sans sommeil à Queen's Park
» le 31 mai
Cyclistes pour la justice, du 25 mai au 1er juin
Port Darlington, Hôtel de ville de Toronto
Cobourg ; Port Hope
Belleville
Cornwall ; Brockville ; Kingston
Ottawa
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