16 février 2017
Le gouvernement de la
Nouvelle-Écosse dépose un projet de loi
décrétant la convention collective des enseignants
Tous avec les enseignants à la
défense
de leurs droits et
d'une éducation
publique et de qualité pour tous!
- Mira Katz -
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Manifestation
à
Halifax
Dénonçons
la
loi
anti-travailleurs
contre les enseignants
Parlement
de
la
Nouvelle-Écosse
Jeudi
le 16
février
à 17
heures
Les membres des syndicats vont manifester pour
défendre le
droit à la négociation libre et
équitable contre cette 7e loi anti-travailleurs du
gouvernement McNeil et en appui aux enseignants
Amenez vos instruments de musique, vos bannières
et vos pancartes ! Amenez un collègue de travail !
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Le
gouvernement
de
la
Nouvelle-Écosse
dépose
un
projet
de
loi
décrétant la convention
collective des enseignants
• Tous avec les enseignants à la
défense de leurs droits et
d'une éducation publique et de qualité pour tous! -
Mira
Katz
• La loi anti-éducation du gouvernement
McNeil provoque la grève des enseignants à
l'échelle de la province - Le Syndicat des enseignants
de la Nouvelle-Écosse (NSTU)
La Cour d'appel de
l'Ontario nie aux retraités de Stelco leurs avantages sociaux
• Un diktat vengeur contre les
aînés du Canada
• C'est un crime que de nier leurs pensions aux
travailleurs et leurs avantages sociaux aux retraités -
K.C. Adams
• Les travailleurs sont le facteur humain
essentiel de l'économie - Rolf Gerstenberger
• Extraits de l'ordonnance de la Cour d'appel
de l'Ontario niant aux retraités de Stelco leurs avantages
sociaux
Le plan
d'austérité et de privatisation du gouvernement manitobain
• Non au diktat législatif pour attaquer
les travailleurs du secteur public - Peggy Morton
Grève des
paramédics au Québec
• Une lutte importante contre la pression
à la baisse sur les conditions de tous - Pierre
Chénier
Le gouvernement de la
Nouvelle-Écosse dépose un projet de loi
décrétant la convention collective des enseignants
Tous avec les enseignants à la défense de
leurs droits et d'une éducation
publique
et de qualité pour tous!
- Mira Katz -
Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse,
Stephen McNeil, et son gouvernement libéral ont
déposé un projet de loi visant à imposer une
convention collective aux 9 300 enseignants de l'école
publique. Les membres du Syndicat des enseignants de la
Nouvelle-Écosse ont opposé avec leurs trois votes
successifs un Non !
majoritaire sans équivoque aux propositions contractuelles du
gouvernement et ils appellent maintenant à une journée de
grève ce vendredi 17 février. Les enseignants ont
dit clairement que la partie gouvernementale refuse de traiter comme il
se doit des questions de fond relatives aux salaires des
enseignants, à leurs conditions de travail et aux
conditions d'apprentissage des étudiants. Les enseignants
soulignent que les conditions de travail et les conditions
d'apprentissage dans les écoles publiques de la
Nouvelle-Écosse se sont détériorées depuis
l'instauration des budgets et des régimes
d'austérité antisociale. Cette austérité
antisociale et les attaques contre l'éducation publique doivent
cesser ! Tel est le cri de ralliement des enseignants et de leurs
milliers de supporters parmi les étudiants et les gens de
Nouvelle-Écosse préoccupés par la situation.
La société
moderne dépend dans une large mesure d'une population instruite.
Une éducation de
qualité pour tous peut devenir une réalité
uniquement si c'est l'objectif que visent le système
d'éducation et ceux qui le contrôlent. L'objectif du
gouvernement libéral de la Nouvelle-Écosse est d'attaquer
l'éducation publique et d'imposer l'austérité par
le
recours aux pouvoirs de police déguisés en loi. Un
gouvernement se déshonore et perd toute légitimité
quand il s'érige comme un pouvoir de police qui dicte les
relations au sein de l'économie et qui dicte comment
l'éducation publique doit être menée, en
contradiction avec ceux qui y sont directement mobilisés, soit
les enseignants, les étudiants et
les parents.
McNeil et son gouvernement libéral
déclarent qu'ils savent ce qui est bon pour les étudiants
et l'éducation publique et ils entendent imposer leur diktat aux
enseignants et à la société. Mais leur objectif
n'est pas d'améliorer l'éducation publique et de
créer un environnement de travail et d'apprentissage de
qualité pour les enseignants
et les étudiants. L'objectif déclaré du
gouvernement libéral est l'austérité et cela
s'exprime dans son grand mépris pour les conditions de travail
et d'apprentissage dans les écoles publiques de la
Nouvelle-Écosse et pour le droit des enseignants d'avoir un mot
décisif sur leurs conditions d'emploi.
Les enseignants et leurs élèves
connaissent mieux que quiconque les conditions dans lesquelles ils
travaillent et apprennent. Leurs opinions doivent être
respectées et diffusées publiquement, débattues et
évaluées par tous. L'opinion publique devrait être
créée et mobilisée dans le but d'améliorer
l'éducation publique et de développer les
meilleures conditions de travail et d'apprentissage pour tous les
enseignants et étudiants, sans exception.
Le recours au parlement pour écraser
la mobilisation de l'opinion publique en faveur d'une éducation
publique de qualité pour tous et pour imposer le diktat
gouvernemental est une chose extrêmement régressives qui
démontre que le gouvernement libéral n'est pas apte
à gouverner. Imposer un diktat mû par des objectifs
étroits à
une section importante des travailleurs est quelque chose d'injuste qui
ne devrait jamais se produire.
Cela bafoue le droit des enseignants d'avoir un mot
décisif sur leurs conditions de travail et de décider de
leurs conditions par le biais de discussions et de
délibérations exhaustives et un vote. Cela bafoue
également le droit des étudiants d'avoir leur mot
à dire sur leurs conditions d'apprentissage et de décider
de ces conditions
d'apprentissage en collaboration avec leurs enseignants.
Forum ouvrier appelle les travailleurs de
tout le pays à condamner le gouvernement libéral de la
Nouvelle-Écosse pour son recours à la législature
pour réprimer les droits des enseignants et des étudiants
et attaquer l'éducation publique et le droit moderne à
une éducation de qualité pour tous. Cela ne doit pas
passer !
Pour obtenir plus d'information sur la
résistance des enseignants en Nouvelle-Écosse et en
Colombie-Britannique, lire les numéros du 9
février 2017 et du 8
décembre 2016 de Forum
ouvrier.
La loi anti-éducation du gouvernement McNeil
provoque la grève des enseignants
à
l'échelle de la province
- Le Syndicat des enseignants de la
Nouvelle-Écosse (NSTU) -
Manifestation des enseignants devant le parlement provincial le 15
février 2017
Le manque total de respect affiché par Stephen
McNeil et son gouvernement envers les enseignants, les étudiants
et leurs familles ne laisse d'autre choix aux membres du NSTU que de
déclencher une journée de grève à
l'échelle de la province vendredi le 17 février.
« Au cours
des 122 années d'histoire
du NTSU, nos membres n'ont jamais été confrontés
à un premier ministre aussi anti-éducation que Stephen
McNeil », déclare la présidente du NTSU Liette
Doucet. « Le projet de loi qu'il a présenté hier
limite le droit de grève des enseignants, sape leur
capacité à négocier une convention
équitable et les empêche de demander des réformes
visant à améliorer les conditions d'apprentissage de
leurs élèves. Le résultat en sera la
première grève des enseignants à l'échelle
de la province dans toute l'histoire de la Nouvelle-Écosse.
Les enseignants utiliseront la journée pour
s'assurer que les députés du gouvernement connaissent
pleinement l'impact qu'ont les actions du gouvernement McNeil sur le
système public d'éducation et sur les travailleurs du
secteur public de la province.
« Nous croyons que cette loi est
inconstitutionnelle et nous avons le devoir envers nos collègues
du passé, du présent et de l'avenir de prendre cette
position. Stephen McNeil dit qu'il veut écouter ce que les
enseignants ont à dire, alors, vendredi, les enseignants
prendront la journée pour faire en sorte que le premier
ministre et son caucus
libéral entendent bien le message que les tactiques
d'intimidation de son gouvernement ne peuvent plus être
tolérées. »
La Cour d'appel de l'Ontario
nie aux
retraités de Stelco leurs avantages sociaux
Un diktat vengeur contre les aînés du
Canada
Tous ensemble à la
défense des
droits !
La classe ouvrière est une, jeunes et moins jeunes
confondus !
Trois juges de la Cour
d'appel de l'Ontario ont
rejeté une motion visant à restaurer les avantages
sociaux à la retraite liés à la santé (les
OPEB) des métallos et salariés de Stelco. Les avocats du
syndicat ont fait valoir en cour
que la raison officielle qui avait été donnée pour
priver les retraités de leurs OPEB, soit une crise de
liquidités de la compagnie, ne tenait plus. Depuis un an, la
compagnie dispose d'environ 200 millions $ en
liquidités alors que les OPEB ne requièrent
qu'environ 2 à 3 millions $ par mois.
Le fait qu'on continue de priver les retraités
de ce qui leur revient de droit alors même que le prétexte
original ne tient plus indique que cette décision cache un motif
sinistre. Beaucoup de gens croient que ce diktat vengeur vise à
humilier les retraités et à fouler aux pieds leur
dignité en tant que métallos aux nombreuses années
de service
passées à produire la valeur pour l'économie et la
société, mais hors de la production maintenant en raison
de leur âge. Par son jugement, le tribunal a affirmé
« qui est le patron », un patron doté du droit
divin de bafouer vos droits en toute impunité alors chassez
toute idée de résistance parce que le patron et le
tribunal détiennent
conjointement le pouvoir d'état alors que vous les travailleurs,
jeunes et vieux, êtes sans pouvoir.
Le jugement original injuste
et sa réaffirmation
créent une atmosphère où la compagnie et
l'État ont les pouvoirs de police de priver les retraités
et les travailleurs actifs de leurs droits en toute impunité et
où il n'existe pas de gouvernement des lois ou d'arrangement
juridique qui puissent les arrêter ou les forcer à rendre
des comptes. Les aînés
se font dire clairement que l'arrangement juridique que la compagnie et
l'État ont conclu avec eux en échange de leur
capacité de travailler pendant leur vie active, en vertu duquel
certaines conditions de vie sont garanties jusqu'à la mort, est
annulé de façon unilatérale. Le tribunal impose
le diktat des pouvoirs de police. Cela démontre de façon
très claire
que les oligarques et leurs mercenaires dans les gouvernements
fédéral et provinciaux sont des dictateurs hors
d'atteinte de
tout gouvernement des lois, qui peuvent agir en toute impunité
pour priver les travailleurs de leurs droits.
La classe ouvrière, jeunes et vieux confondus,
est unie contre cet État des pouvoirs de police qui prive les
travailleurs de leurs droits en toute impunité. Les travailleurs
réclament un gouvernement des lois où les droits sont
reconnus, respectés et garantis, au sein duquel les gens peuvent
demander des comptes au gouvernement pour toute
violation de ses responsabilités et de tout arrangement
juridique.
Cette attaque vengeresse contre les droits des
retraités de Stelco ne passera pas ! Restaurez les OPEB
immédiatement ! La classe ouvrière est une, jeunes
et vieux confondus, dans la résistance aux attaques contre les
droits et la construction du nouveau ! Les travailleurs rejettent
un gouvernement de pouvoirs de police où les
droits peuvent être niés en toute impunité !
Les travailleurs demandent une démocratie où les droits
sont garantis et où ils peuvent demander des comptes à
ceux qui gouvernent lorsque ces droits sont niés !
Dénonçons cette attaque vengeresse contre
les droits des retraités de Stelco!
Restaurez les OPEB immédiatement!
Debout comme une seule classe ouvrière, jeunes et
vieux, pour résister aux attaques contre les droits et lutter
pour le nouveau!
Les travailleurs demandent une démocratie
où leurs droits sont garantis et où ils peuvent forcer
les gouvernants à rendre des comptes quand les droits sont
niés!
C'est un crime que de nier leurs pensions aux
travailleurs et leurs avantages sociaux aux retraités
- K.C. Adams -
Les travailleurs jeunes et vieux
s'unissent
à la défense des droits
Les oligarques qui
contrôlent Stelco et le secteur canadien de l'acier, de pair avec
l'État, ont mis fin aux avantages sociaux à la retraite
liés à la santé (OPEB) des métallos et des
salariés. Ils ont également cessé de mettre toute
nouvelle valeur que les métallos
produisent dans les fonds de pension de Stelco et ils veulent
éliminer les pensions à prestations
déterminées et les OPEB pour les nouveaux travailleurs et
les travailleurs actuels qui ne sont pas enrôlés dans ces
régimes. Les oligarques comptent faire de cette attaque aux
droits des travailleurs quelque chose de permanent pendant qu'ils sont
sous les
pouvoirs de police de la Loi sur les arrangements avec les
créanciers des compagnies . Ils conspirent pour incorporer
cette attaque dans un accord de vente de Stelco au groupe d'oligarques
américains qui se donnent le nom de Bedrock et dans les
nouvelles conventions collectives qui seront imposées aux
métallos actifs aux usines
d'Hamilton et de Lake Erie alors qu'ils sont toujours sous les auspices
de la LACC.
Le plan d'achat de Bedrock en vertu de la LACC et les
nouvelles conventions collectives proposées instaurent une
séparation permanente des fonds de pensions et des OPEB d'avec
Stelco et de toute nouvelle valeur que les travailleurs produisent.
Cela va rendre les avantages sociaux des retraités
vulnérables aux coupures en plus de priver des
pensions à prestations déterminées et des OPEB les
employés qui n'y sont pas encore enrôlés. Dans le
langage de la comptabilité, cela veut dire placer les pensions
et les OPEB hors bilan.
Les attaques contre les
métallos et les
salariés de Stelco et le refus général de fournir
des pensions à prestations déterminées aux
travailleurs canadiens constitue une négation de ce qui leur
revient de droit en échange de leur capacité de
travailler. Par cette négation, les travailleurs jeunes et vieux
se font marteler et enseigner cette fausse
conscience qui nie que leur vente de leur capacité de travailler
est un échange pour des garanties, qui durent toute leur vie,
conclu avec ceux qui achètent leur capacité de travailler
et leur État.
Les oligarques forcent les travailleurs à
accepter cette chose injuste selon laquelle la vente de leur
capacité de travailler est un échange horaire, quotidien
ou hebdomadaire qui cesse dès qu'ils ne sont plus en état
de travailler quelle qu'en soit la raison et se fait sans garanties
d'un moyen de subsistance de la part de l'État. Selon cette
fausse
conscience, si la capacité des travailleurs de travailler est
interrompue par une blessure, la maladie, le chômage ou la
retraite, il n'existe alors aucun arrangement et aucune garantie
juridique qui va défendre leurs droits à un niveau de vie
canadien. Les travailleurs se font dire que tout arrangement peut
être renversé en vertu de circonstances
exceptionnelles et des pouvoirs de police de l'État comme la
LACC.
Dans le cas de Stelco et de manière
générale, les oligarques au pouvoir déclarent que
les arrangements et les garanties juridiques assurant un moyen de
subsistance pour la vie en échange de leur capacité de
travailler n'existent pas. Les travailleurs, surtout les jeunes, se
font dire qu'ils doivent subvenir eux-mêmes à leurs
besoins sans être liés
directement avec l'économie socialisée lorsqu'ils
travaillent et sans garantie à l'effet que la production de
nouvelle valeur par les travailleurs va être disponible pour
qu'ils soient soutenus en toutes circonstances jusqu'à leur mort.
À bas cette attaque criminelle
contre les
pensions des travailleurs et
les avantages sociaux à la
retraite !
Tous unis comme classe ouvrière dans la
défense des droits !
Les travailleurs sont le facteur humain
essentiel de
l'économie
- Rolf Gerstenberger -
Les oligarques et leur État utilisent dans la
lutte de classe la fausse conscience selon laquelle les travailleurs
sont des choses et un coût pour leurs entreprises et pour
l'économie. Cette fausse conscience déclare que les
travailleurs ne reproduisent pas, par leur temps de travail, la valeur
de leur capacité de travailler et ne produisent pas le
profit que les oligarques convoitent.
Selon cette fausse
conscience, les travailleurs sont
divisés en catégories, l'âge par exemple, ou leur
conscience, le prix de leur capacité de travailler, leur origine
nationale, la couleur de leur peau, leur religion, leur santé,
etc. Au lieu d'avoir une conscience sociale d'eux-mêmes en tant
qu'une classe ouvrière et le facteur essentiel dans
l'économie produisant toute la valeur de laquelle
l'économie et la société dépendent pour
leur existence, ils se voient imposer une fausse conscience
d'eux-mêmes comme un coût pour l'économie et comme
des choses qui les divisent les uns des autres alors qu'ils forment une
classe ouvrière qui est une et le producteur
véritable dans une société moderne.
L'objectif visé est d'affaiblir la résistance des
travailleurs contre les attaques à leurs droits et de les
empêcher d'organiser et de fournir une nouvelle direction
à l'économie de même qu'à la politique et
à la gouvernance du pays.
Quand les travailleurs prennent position en tant que
classe et défendent leur conscience sociale en tant que facteur
humain essentiel dans la production de toute valeur et qu'ils
défendent fermement leurs droits et bâtissent leurs
organisations, leurs institutions et leurs médias
indépendants, ils peuvent accomplir des miracles et priver les
oligarques et leur État de leur pouvoir de priver la classe
ouvrière de ses droits.
Les travailleurs qui sont jeunes deviennent
âgés avec le temps. Les travailleurs qui sont en
santé et sans blessures peuvent devenir malades et se blesser.
Les travailleurs découvrent spontanément qu'ils ont
vieilli ou approchent de la retraite ou sont incapables de travailler
pour toutes sortes de raisons et qu'ils sont alors privés d'un
niveau de
vie canadien. Les travailleurs ne doivent jamais oublier ce
phénomène d'une vie de travail qui inévitablement
va être interrompue à un moment donné. Cela doit
devenir une
partie intégrante de la conscience sociale de la classe
ouvrière que les travailleurs jeunes et âgés, en
santé et en mauvaise santé, forment une classe qui est
unie à la défense de ses droits. En tant
que classe sociale qui est une, les travailleurs doivent se reproduire
en tant que le facteur humain essentiel à l'économie et
ils doivent aussi produire la valeur ajoutée dont dépend
la
société et défendre les droits de tous les membres
de leur classe à un niveau de vie canadien, de la naissance
à la mort, en échange de leur capacité de
travailler.
Ceux qui achètent la capacité des
travailleurs de travailler et leur État font tout en leur
pouvoir, dans le système actuel de propriété et de
contrôle privés des secteurs de base, pour briser la
relation qui existe entre les travailleurs actifs et les
retraités aux différents endroits de travail comme Stelco
et à l'échelle nationale. Ils ne veulent pas que
se développe la conscience sociale selon laquelle
l'échange de la capacité du travailleur de travailler et
son potentiel de se développer depuis la naissance sont un
arrangement à vie qui doit garantir les droits et le
bien-être de tous les membres de la classe ouvrière, en
toutes circonstances et sans exception.
Les manoeuvres des oligarques qui contrôlent
Stelco, Bedrock et le gouvernement de l'Ontario pour diviser les
travailleurs jeunes et anciens de Stelco par le biais de prix
différents de l'échange de leur capacité de
travailler, et pour couper les pensions et les OPEB de leur lien avec
la valeur nouvelle que les travailleurs produisent doivent être
considérées comme un crime et être
dénoncées par tous les Canadiens. Les gens en place au
gouvernement doivent rendre des comptes de ce geste criminel. Ces
manoeuvres visant à dresser les travailleurs jeunes contre les
travailleurs âgés afin de diviser la classe
ouvrière représentent une direction régressive
pour le pays, à la fois dans des cas
spécifiques comme Stelco et généralement dans tous
les endroits de travail lorsqu'on parle salaires, pensions et avantages
sociaux.
Retirer des bilans comptables les pensions et les OPEB
est un geste régressif et il est criminel d'incorporer cela dans
un accord de vente aux oligarques de Bedrock de même que dans des
conventions collectives elles-mêmes régressives
imposées aux métallos actifs et à la retraite en
vertu des pouvoirs de police de la LACC. Si les oligarques qui
contrôlent Stelco, Bedrock et le gouvernement ontarien croient
pouvoir priver les travailleurs de leurs droits en toute
impunité, c'est qu'ils sont enivrés des pouvoirs de
police de l'État qui s'exercent au sein d'un système
politique en putréfaction qui est en mal de renouveau
démocratique.
Une classe ouvrière organisée, unie et
déterminée à défendre ses droits et les
droits de tous peut forcer ceux qui achètent sa capacité
de travailler et l'État à mettre en place des
arrangements qui garantissent un niveau de vie canadien pendant toute
la vie des travailleurs. Les pensions à prestations
déterminées et une couverture médicale doivent
devenir universels pour tous les travailleurs en tant que droit qui est
garanti par un gouvernement des lois. Une classe ouvrière
organisée et unie comme facteur humain essentiel de la
production de la valeur que les oligarques convoitent et dont la
société dépend pour son existence, est capable, en
s'engageant
dans des actions avec analyse pour mobiliser toute
la classe ouvrière, les jeunes comme les vieux, de priver les
oligarques du pouvoir de priver les travailleurs de leurs droits, que
ce soit dans des cas spécifiques comme Stelco ou en
général. Unissons-nous et montrons aux oligarques que les
travailleurs ne vont pas leur permettre de les priver de leurs
droits !
Les travailleurs forment une classe ouvrière,
jeunes et moins jeunes confondus, déterminée à
défendre leurs droits !
Extraits de l'ordonnance de la
Cour d'appel de
l'Ontario niant aux retraités de
Stelco leurs avantages sociaux
« Ces motions visant à interjeter appel
sont faites dans le cadre des procédures en cours en vertu de la
Loi sur les arrangements avec les créanciers des
compagnies dans lesquelles US Steel Canada est engagé ('USSC
'). »
« En 2015, une ordonnance a
été rendue qui suspendait le versement aux
retraités de certaines prestations, appelées 'OPEB' (des
avantages sociaux à la retraite, des prestations par exemple
pour les prescriptions, les soins dentaires et de la vue). Le Syndicat
des Métallos, de même que ses sections locales et son
avocat représentant les
employés actifs et retraités non membres du Syndicat des
Métallos, ont présenté conjointement une motion.
Ils demandent que les OPEB soient restaurés en invoquant que la
situation financière d'USSC s'est améliorée depuis
que l'ordonnance de 2015 a été
émise. »
« Le juge de la LACC a rejeté la motion
sous réserve que USSC fasse un versement unique de 2,7
millions $ dans ces avantages sociaux. Les parties qui
présentent la motion demandent maintenant l'autorisation
d'interjeter appel de cette décision. »
« Il est rare que cette cour s'ingère dans
une décision discrétionnaire d'un juge de la
LACC. »
« La demande d'autorisation d'interjeter appel
est rejetée. »
Le plan d'austérité et de
privatisation du gouvernement manitobain
Non au diktat législatif pour attaquer
les
travailleurs du secteur public
- Peggy Morton -
Le premier ministre du
gouvernement conservateur du
Manitoba, Brian Pallister, utilise des tactiques de peur pour attaquer
les services publics et les travailleurs qui les dispensent. Le 5
janvier, le ministre des Finances a invité les syndicats du
secteur public du Manitoba à ce qu'on a appelé un «
groupe de travail sur la politique
budgétaire ». Le groupe s'est réuni le 10
février pour discuter de la situation financière de la
province. La veille, la Fédération du travail de
l'Alberta (FTA) a appris par courriel que, contrairement à ce
qui avait été prévu, la discussion ne porterait
pas sur les façons d'améliorer les finances du
gouvernement mais bien sur les intentions
législatives du gouvernement. Dans sa lettre le gouvernement
menace les travailleurs et les syndicats : « Comme vous le
savez, le gouvernement a déclaré publiquement que ‘tout
est sur la table' pour ce qui est des lois à
adopter. »
Ce « tout » comprend :
- si la loi doit s'appliquer à tout le secteur
public ou seulement à certaines parties ;
- quelles composantes de la rémunération doivent
être incluses ;
- la réouverture potentielle des conventions
collectives ;
- le prolongement de certaines conventions collectives,
sans doute celles qui contiennent des gels de salaire ;
- un mécanisme de règlement obligatoire
des questions salariales pour l'avenir ;
- une augmentation des récompenses au
mérite ;
- les pensions ;
- une réduction de la semaine de travail ;
- des compensations pour efficacité.
Quelques jours avant l'envoi de la lettre, la
société de la couronne Manitoba Hydro a annoncé
des réductions brutales de sa main-d'oeuvre, parlant d'abolir
jusqu'à 900 postes en 2017.
Avec ces menaces, le gouvernement Pallister
déclare ni plus ni moins sa mauvaise foi dans la conduite des
négociations et montre qu'il n'est pas sérieux quand il
parle de « dialogue avec les syndicats ».
Après la réunion du 10
février, à laquelle aucun ministre ou
député n'a participé, le gouvernement a
émis un communiqué dans lequel il attaque la FTA pour
avoir parlé publiquement de ce qui s'y est dit.
« L'intégrité de ce processus
requiert un dialogue franc et ouvert, alors ni le premier ministre ni
le ministre des Finances ne vont se laisser entraîner dans des
spéculations prématurées sur les résultats
possibles », lit-on dans le communiqué.
« Notre gouvernement demande respectueusement
à ses partenaires syndicaux de suivre la même consigne en
se concentrant sur la possibilité d'une discussion et
d'une coopération réelles plutôt que de provoquer
un conflit chargé et sur de fausses bases en public. »
Le gouvernement Pallister sait très bien que les
tribunaux ont jugé que les gouvernements ne peuvent pas tout
simplement déchirer les conventions collectives. A-t-il
l'intention de le faire de toute façon et de forcer les
syndicats à s'engager dans un conflit juridique
prolongé ? Il pourrait prétendre que le
prétendu dialogue auquel aucun
ministre n'a participé constitue une «
consultation » des syndicats comme le veut la loi.
Le gouvernement a déjà fait savoir qu'il
avait choisi la voie des partenariats public-privé et qu'il
favorisait la privatisation des services publics. Ces méthodes
servent à détruire les conventions collectives et
à saper les organisations des travailleurs. Quoi qu'il en soit,
il est évident que le gouvernement Pallister n'a pas l'intention
de résoudre les
problèmes de la société et qu'il se sert de la
situation financière de la province comme excuse pour lancer une
vaste offensive contre les services publics et les travailleurs qui les
dispensent.
C'est criminel d'attaquer
ceux qui travaillent
inlassablement pour protéger la population contre les
inondations, les tempêtes de neige et les tempêtes de
verglas, pour soigner les malades et les personnes âgées,
pour éduquer nos enfants et offrir tous les services et
programmes publics dont dépend la société. Ce
crime organisé par l'État ne vise
pas seulement les travailleurs qui dispensent ces services mais bien
l'ensemble de la société parce que les travailleurs du
secteur public sont aux premières lignes de défense des
services desquels dépendent la population et la
société.
Pour tenter de justifier l'injustifiable, un
porte-parole du gouvernement a dit :
« Notre gouvernement a hérité de
défis financiers importants et d'une croissance des
dépenses insoutenable. En nous attaquant à ces
problèmes et en examinant les options, y compris l'adoption de
lois, nous avons tendu la main aux dirigeants syndicaux pour obtenir
leurs points de vue et une réponse constructive.
« Cela se fait par un processus respectueux
coordonné par les fonctionnaires et les chefs syndicaux. Le
gouvernement ne va pas passer outre au dialogue direct en faisant des
commentaires prématurés au sujet des dénouements
possibles. »
Qu'est-ce que le gouvernement propose de discuter
exactement ? Selon lui, le « dialogue » consiste
à imposer son ordre du jour pour attaquer les travailleurs et
les syndicats sont invités à lui faire des suggestions.
C'est inacceptable. Les travailleurs de la santé ne choisissent
pas d'abandonner certains patients à leur sort et de
concentrer sur les autres. Les enseignants ne se demandent pas quels
élèves peuvent être sacrifiés ou lesquels
sont trop difficiles à éduquer. Les pompiers n'entrent
pas dans un immeuble en feu en se demandant lesquelles des victimes ils
vont tenter de secourir et lesquelles ils vont laisser mourir. Tous ces
travailleurs font tous les efforts pour soigner,
éduquer et secourir tout le monde ! C'est leur travail et
ils sont fiers de le faire sans poser ces questions.
Ce plan destructeur du gouvernement Pallister, soutenu
avec des prétentions à propos d'une « croissance
des dépenses insoutenable » et autres balivernes, est
une façon étrangère de faire les choses pour la
classe ouvrière. Il sert l'oligarchie financière et pas
le peuple mais il le cacher en parlant d'une « situation
financière »
inventée. L'objectif n'est pas de résoudre les
problèmes de l'édification nationale mais de drainer la
société de ses avoirs et de sa valeur pour le profit
d'oligopoles mondiaux et pour maintenir le privilège de classe
des riches.
Grève des paramédics au
Québec
Une lutte importante contre la pression à la
baisse sur les conditions de tous
- Pierre Chénier -
Les paramédics et d'autres travailleurs de la santé
manifestent à Québec le 27 octobre 2016
Les paramédics luttent pour
l'amélioration de leurs conditions et contre les actions
irresponsables du gouvernement
Le 2 février
dernier, les quelque 1000 paramédics membres de la
Fraternité des travailleurs et travailleuses du secteur
préhospitalier du Québec (FTQ) ont
déclenché la grève dans
les nombreuses villes au Québec où ils travaillent. Trois
jours plus tard, c'était le tour de quelque 960
paramédics membres de la Fédération de la
santé et des services sociaux (FSSS-CSN) à l'emploi
d'Urgences-Santé à Montréal et Laval de
déclencher la grève. La FSSS a environ 3600 membres
dans le secteur préhospitalier et des
journées de grève se sont aussi tenues dans les
régions de Québec, de l'Estrie et Charlevoix et on
s'attend à ce que le mouvement de grève s'étende
au Bas-Saint-Laurent et à la Côte-Nord.
Les paramédics du Québec sont sans
contrat depuis le 31 mars 2015. Ils demandent une
sérieuse amélioration de leurs conditions de travail, qui
n'ont cessé de se dégrader au fil des années,
alors que ces conditions sont les conditions mêmes de la
livraison des services préhospitaliers si vitaux à la
santé de la population.
Les travailleurs demandent une diminution de leur
charge de travail qui est devenue carrément impossible à
gérer alors que les volumes d'appel et le temps d'intervention
ont augmenté mais les effectifs et les véhicules n'ont
pas suivi, À cause de la détérioration des
conditions, des gens ayant subi des arrêts cardiaques et d'autres
traumatismes
graves sont en attente plus longtemps qu'ils ne devraient l'être
pour l'arrivée d'une ambulance. L'épuisement
psychologique est d'ailleurs devenu chose courante parmi les
paramédics.
Les travailleurs demandent aussi l'abolition des
horaires de faction qu'on retrouve en région, ces
horaires 7/14 pendant lesquels les gens sont en fonction 7
jours sur sept, 24 heures sur 24 après quoi ils ont
une semaine de congé. Ces horaires, en plus de
déstabiliser la vie des travailleurs, font en sorte que le temps
d'attente suite à un appel est lui aussi plus grand, les
ambulanciers devant quitter leur maison pour aller chercher
l'ambulance.
Les paramédics demandent des augmentations
salariales qui ajustent leurs salaires à ceux du secteur public
et des améliorations à leur régime de retraite.
À cause des conditions particulièrement difficiles de
leur genre de travail, les ambulanciers partent à la retraite
plus vite que dans d'autres professions et ils demandent des
aménagements pour
pouvoir le faire sans pénalité.
Les demandes des paramédics sont justes et
conformes à l'important travail qu'ils font pour la population
et et à la valeur qu'ils créent pour la
société. Elles visent à stopper la
dégradation des services sous l'effet de l'offensive antisociale
des gouvernements qui se sont succédés.
Après deux ans sans contrat, si les aspects
normatifs sont en grande partie réglés, les clauses
à incidence monétaire ne vont nulle part. La raison en
est que les différents employeurs, que ce soit Urgences
Santé, qui est gouvernementale, ou la Corporation des services
ambulanciers du Québec (CSAQ), qui représente la
très vaste majorité des
entreprises ambulancières en dehors de Montréal et Laval
( entreprises privées, organismes à but non lucratif et
coopératives), disent ne pas avoir de mandat pour les
négocier. Ils invoquent comme raison le refus du gouvernement
d'assumer ses responsabilités.
Le ministre de la Santé du gouvernement
Couillard, Gaétan Barrette, l' a exprimé de façon
particulièrement cynique en avril 2016. Il a annoncé
que son ministère se retirait de la table de négociations
sauf en ce qui concerne le régime de retraite. Il a parlé
d'une refonte des contrats de service que le gouvernement signe avec
les différents
employeurs, une refonte par laquelle il les considère comme des
genres de sous-traitants qui négocient de façon
soi-disant indépendante avec les travailleurs. Le gouvernement
cherche ainsi à affaiblir la position unie des paramédics
et les forcer à faire face à différents
sous-traitants qui sont tous des entreprises sanctionnées et
financées par l'État. Le
gouvernement est bien au fait du caractère intégré
des services préhospitaliers et de la responsabilité de
l'État, lequel est responsable du financement de toutes les
entreprises de paramédics mais il se livre à cette
manoeuvre pour attaquer les ambulanciers. .
Les ambulanciers se retrouvent maintenant dans cette
situation absurde ou ces organismes-employeurs disent ne pas avoir de
mandat pour négocier et le gouvernement dit que c'est à
eux et non à lui de négocier. Les contrats de service
arrivent à terme le 1er avril 2017, et les organismes
disent que les montants qui vont leur être
alloués seront drastiquement réduits et qu'ils ne peuvent
présenter d'offre salariale pour les trois dernières
années de la convention qu'ils veulent signer avec les
travailleurs. Dans ce climat antisocial, les ambulanciers se font dire
que s'ils veulent des augmentations salariales, ils doivent faire des
concessions monétaires dans d'autres aspects de leurs
conventions collectives, comme les congés fériés
et les vacances.
Le diktat du ministre
Barrette à l'effet de
diviser le secteur en entreprises à contrat vise à
abaisser les salaires et les conditions de travail des
paramédics, urbains et ruraux, et à démanteler les
conditions contractuelles de travail uniformes qu'ils ont
gagnées au fil de leurs luttes. Cela va affaiblir le
système et causer des dommages aux
travailleurs et au public. Les ambulanciers ne sont pas prêts
à accepter un tel recul. Ils demandent que le gouvernement cesse
de manoeuvrer de la sorte et négocie avec les travailleurs des
conventions qui leur sont acceptables et améliorent la situation
dans le système de santé.
« Nous voulons conclure une convention collective
pour les gens qu'on représente, avec les priorités que
nous avons mises de l'avant », a dit à Forum
ouvrier Jean Gagnon, le représentant du secteur
préhospitalier de la FSSS-CSN. « Les employeurs, y compris
Urgences-Santé, doivent avoir des mandats de négocier,
pour qu'on
puisse s'asseoir et régler une fois pour toutes. C'est au
ministère à faire en sorte qu'on puisse régler
notre négociation avec les employeurs parce que nos employeurs
ne sont que des intermédiaires. Cela dure depuis deux ans. Nous
n'avions pas le choix que d'aller en grève. »
Pendant leur grève, les paramédics
continuent de dispenser les services d'urgence à la population.
Les véhicules ambulanciers cependant ne seront plus
affectés sur place lors d'événements sportifs ou
artistiques et les paramédics s'y rendront au besoin. Ils
n'effectueront plus leurs tâches administratives ( ils ne
rempliront plus leurs formulaires
servant à facturer les patients par exemple) et réduiront
leur travail d'entretien des ambulances à l'essentiel.
La lutte des paramédics est une partie
importante de la lutte que mènent les travailleurs pour un
Québec prosocial afin de résister à la
régression sociale et elle mérite l'appui de tous.
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