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SUPPLÉMENT
Numéro 681er novembre 2020
Les élections 2020 aux États-Unis
Pas de relâche dans le mouvement de
protestation aux États-Unis
 
Le 12 octobre 2020. La Journée des peuples
autochtones est célébrée à Santa Fe,
Nouveau-Mexique, en démantelant un monument qui
célèbre la conquête des peuples autochtones dans
le sud-ouest des États-Unis.
• Reportage
photo
Élections 2020 aux États-Unis
Pas de relâche dans le mouvement
de protestation aux États-Unis
Le mois d'octobre a été témoin du mouvement du
peuple pour la justice qui a gagné en force et en
ampleur. Alors que des statues de généraux
confédérés pro-esclavagistes et d'autres avaient
été ciblées au nord et au sud tout l'été, la lutte
pour la reddition de comptes et pour la réparation
est désormais évidente dans le ciblage des statues
des anciens présidents Abraham Lincoln et Teddy
Roosevelt. À l'occasion de la Journée des peuples
autochtones, qui remplace de plus en plus le «
Columbus Day » dans tous les États-Unis, des
appels à la reconnaissance des crimes de génocide
commis contre les peuples autochtones et des
crimes commis par les impérialistes américains
contre les peuples du monde ont retenti.
Lincoln a joué un rôle important dans le génocide
des peuples autochtones, notamment en ordonnant
l'exécution de masse de 38 hommes de la
nation Dakota et les massacres de bien d'autres.
Bien qu'on lui attribue souvent la « libération »
des Afro-Américains de l'esclavage, la
proclamation d'émancipation de Lincoln a laissé
l'esclavage intact dans les états frontaliers du
Missouri, du Kentucky, du Delaware et du Maryland.
Les esclaves se sont libérés eux-mêmes avec les
fermiers et les travailleurs pauvres du sud et du
nord.
Teddy Roosevelt était un des principaux
architectes de l'expansion mondiale des États-Unis
et de leur course à la domination, un partisan de
l'agression américaine, en particulier dans les
Amériques, avec son dicton: « parlez doucement et
tenez un gros bâton. »
Il y a une demande croissante pour célébrer
l'histoire des peuples eux-mêmes, leur quête pour
une démocratie qui vient d'eux et qui respecte les
droits de tous.
Les mobilisations de masse montrent également que
ceux qui sont les plus brutalement attaqués sur
tous les fronts, que ce soit les
Afro-Américains, les Latinos et les peuples
autochtones, ne sont pas seuls. Les gouvernements
ne parviennent pas à les isoler et à les qualifier
de criminels, tout comme ils ne parviennent pas à
qualifier les manifestants de « terroristes » et
d'« anarchistes violents ». Dans de nombreux
endroits, des vidéos sont produites pour montrer
que ce sont la police et le gouvernement qui sont
racistes et violents. À Portland, il y a
actuellement un procès contre la police locale
pour incitation à la violence
et l'utilisation d'armes chimiques comme les
gaz lacrymogènes et le gaz poivré, les balles en
caoutchouc, les grenades assourdissantes et plus
encore. Une vidéo réalisée à partir de celles
prises par les participants a été produite pour
exposer les mensonges et la désinformation de la
police concernant la source de la violence. Les
déclarations qui visent à blâmer le peuple pour la
violence ont perdu toute crédibilité alors que de
plus en plus de personnes sont en action pour
défendre les manifestants contre la police.
Le « Mur des mamans », lancé à Portland en
Oregon, s'est étendu à d'autres villes alors que
les mères se sont avancées pour faire une chaîne
humaine et se tenir aux premières lignes de
défense des actions comme première ligne de
défense contre la police. Le « Mur des anciens
combattants » a été organisé pour faire la même
chose alors que de nombreux vétérans anciens et
actuels se tiennent avec les manifestants pour
revendiquer leurs droits dans des actions dans
toutes les régions du pays. En effet, les soldats
en service actif refusent l'ordre d'attaquer les
manifestants, tout comme les chauffeurs d’autobus
refusent de transporter les personnes arrêtées par
la police. Des actions ont également été
organisées pour défendre les droits des immigrants
et des réfugiés sans papiers, enfermés dans des
camps de détention. Des immigrants ont également
rejoint les nombreuses actions de Black Lives
Matter. Les actions sont imprégnées de la
conscience que tant que les vies des Noirs n'ont
pas d'importance, aucune vie n'a de l'importance.
La colère contre les échecs des gouvernements
face à la pandémie de la COVID-19 a également fait
prendre conscience que les gouvernements à tous
les niveaux refusent d'assumer leurs
responsabilités sociales et sont donc inaptes à
gouverner. Les infirmières ont organisé plus de
1500 actions depuis mars, ont envoyé un texto à
chaque infirmière du pays, recueilli un
demi-million de signatures exigeant une norme
nationale de sécurité pour tous les travailleurs
de première ligne et un équipement de protection
individuelle, des tests et du personnel en nombre
suffisant. Elles sont scandalisées que plus de 2
000 travailleurs de la santé soient morts de la
COVID alors qu'ils s'acquittaient de leurs tâches
en dépit de tous les obstacles. Les travailleurs
des postes, les employés des entrepôts, les
ouvriers des conserveries et les travailleurs dans
la transformation de la viande ont tous manifesté
et exigé la protection et les conditions de
travail sécuritaires requises alors qu'eux aussi
font leur devoir envers le public tandis que le
gouvernement et les grandes entreprises refusent
de le faire.
 
Le 7 octobre 2020. Les infirmières en grève à
l’Hôpital San Leandro en Californie
 
Le 29 octobre 2020. Les infirmières manifestent
au centre médical de Corpus Christi au Texas.
Reportage photo
Actions lors de
la Journée des peuples autochtones
les 11 et 12 octobre
Portland, Oregon
 
Des activistes organisent la Journée de la rage
des peuples autochtones en démantelant des
statues de Roosevelt et Lincoln. Les graffitis sur
le piédestal de Lincoln font référence à
l'exécution de 38 hommes de la nation Dakota après
la guerre des États-Unis et du Dakota de 1862.
Santa Fe, Nouveau-Mexique
Après que la
ville a refusé d'enlever un monument raciste
commémorant la conquête des peuples
autochtones et des soldats morts dans « des
batailles avec des Indiens sauvages », les
militants l'ont détruit eux-mêmes.
Flagstaff, Arizona
 
Dakota du Nord
 
Dakota du Sud
Rapid City, Dakota du Sud
 
Marche pour honorer les enfants décédés au
pensionnat indien de Rapid City; des
pancartes portant leurs noms sont placées devant
une colline où reposent certaines de leurs tombes
anonymes.
Clearbrook, Minnesota
Minneapolis, Minnesota
Decatur, Géorgie
Un rassemblement demande le retrait d'un canon
utilisé pendant la guerre américaine contre la
Nation Creek situé au Decatur Square.
Boston, Massachusetts
 
Providence, Rhode Island
Des manifestants bloquent toutes les voies de
l’autoroute 95.
Tampa, Floride
 
 
Des actions
contre la violence et l’impunité policières
du 3 au 30 octobre
Seattle, Washington
 
Le 26 octobre 2020. Les activistes célèbrent 150
jours de manifestations.
Portland, Oregon
 
Le 27 octobre. Vigile devant l’édifice de la Cour
fédérale pour Walter Wallace Jr., mort aux mains
de la police à Philadelphie le jour
précédent.
 
Le 5 octobre 2020. Vigile (en haut à gauche) qui
appelle à une reddition de comptes de la police
pour avoir tué Jonathan Price au Texas le 3
octobre 2020, suivie d’une manifestation
(en haut à droite) le jour suivant.
Le 7 octobre 2020. Les manifestants appellent à la
réouverture du dossier de Patrick Kimmons,
mort aux mains de la police de Portland en 2018.
San Jose, Californie
 
Salt Lake City, Utah
Le 7 octobre 2020. Les actions se déroulent en
conjonction avec le débat vice-présidentiel qui se
tient ce jour-là à l'Université de l'Utah.
Denver, Colorado
 
Wolfe City, Texas
 
Le 3 octobre 2020. Vigile pour Jonathan Price, un
Afro-américain de 31 ans abattu par la police de
Wolfe City plus tôt dans la soirée. Jonathan Price
n'était pas armé et se conformait aux instructions
de la police lorsqu'il a été abattu. Le policier
impliqué a été arrêté pour meurtre.
Minneapolis, Minnesota
 
Le 8 octobre 2020. Marche pour honorer la mémoire
de tous ceux et celles qui ont été tués aux
mains de la police de Minneapolis.
Milwaukee, Wisconsin
 
Chicago, Illinois
  
Le 28 octobre 2020. Les activistes
demandent le retrait immédiat de la statue du
général Philip Sheridan à Lincoln Park. Sheridan
est connu pour son rôle dans les guerres indiennes
génocidaires des États-Unis contre les peuples
autochtones des Grandes Plaines.
 
Le 20 octobre 2020. Les manifestants exigent
que l'agent de police de Chicago Jason Van Dyke
soit jugé pour le meurtre de Laquan McDonald en
2014 et qu'un conseil civil de responsabilité de
la police soit établi.
Columbus, Ohio
 
Louisville, Kentucky
Nashville; La Vergne, Tennessee
 
Philadelphie, Pennsylvanie
 
 
Du 25 au 30 octobre 2020. Manifestations en
cours depuis la mort aux mains de la police de
Walter Wallace Jr., 27 ans, le 26 octobre. Wallace
a été tué après que sa famille a appelé le 911
pour demander une assistance médicale pour lui.
New York, New York
Le 27 octobre 2020. Manifestation
contre la mort de Walter Wallace, Jr. aux
mains de la police
 
Le 27 octobre 2020: Les manifestants tiennent un
piquet devant le siège du syndicat des policiers
après qu’il a endossé Trump à la présidence. Des
participants au piquet brandissent des photos de
la répression policière aux États-Unis.
Le 21 octobre 2020: Manifestation devant le
commissariat de police de New York contre les
arrestations, les expulsions et les détentions
d'immigrants de type enlèvement
Le 17 octobre 2020. Marche au Washington Square
Park contre la violence
et l'impunité policières.
 
Le 5 octobre 2020. Les manifestants demandent que
justice soit faite pour Jonathan Price, mort aux
mains de la police à Wolfe City au Texas, la
veille.
Washington, DC
Le 27 octobre 2020. Manifestation pour Karon
Hylton (Rondo), 20 ans, décédé après avoir été
heurté par un véhicule alors qu'il était poursuivi
par la police pour une violation relative au port
du casque sur un cyclomoteur électrique.
 
Du 12 au 17 octobre 2020. Manifestations contre la
confirmation d'une nouvelle juge à la Cour suprême
avant l'élection présidentielle.
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Marxiste-Léniniste
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