Journées d'action en appui au service postal
Du 21 au 25 août
Austin, Texas, 25 août 2020
Les 21 et 22 août, plus de 800
manifestations dénombrant des dizaines de milliers
de personnes ont eu lieu. Les travailleurs de tous
les États y ont participé. D'Hawaï à l'Oregon, du
Montana, du Michigan et du Maine, de la Californie
au New Hampshire, du Kansas, en passant par la
Pennsylvanie, la Virginie de l'Ouest et la
Floride, la revendication que le service postal ne
soit pas vendu, qu'il reste un service public et
que les droits des travailleurs et du public
soient respectés était évidente.
Plus de 100 organisations se sont jointes
aux travailleurs des postes pour organiser les
manifestations, dont celles des enseignants, des
anciens combattants, des travailleurs de la santé,
des organisateurs ruraux et plus encore. Les
travailleurs ont continué d'informer et de
mobiliser divers syndicats et le public en général
pour qu'ils se rallient à eux, ce qui leur a valu
un large appui. Le 25 août, 300 autres
actions ont eu lieu, organisées par des syndicats
avec des activistes des droits civils et humains.
Tous ont clairement indiqué que le United States
Postal Service (USPS) est un service public qui
devrait être entièrement financé et ses
travailleurs pleinement protégés.
Exprimant le soutien de nombreux syndicats, le
syndicat des agents de bord a déclaré que le
service postal est « un élément vital de la
réponse à la situation en santé publique »,
ajoutant que des millions de personnes reçoivent
leurs « médicaments, des fournitures, de la
nourriture et d'autres biens essentiels » par
la poste.
Les actions d'août
ont eu lieu après que le nouveau directeur général
des Postes, Louis DeJoy, un collecteur de fonds
républicain connu pour ses positions antiouvrières
et antisyndicales, ait imposé des changements
destinés à saboter la livraison postale et à
brosser un portrait l'USPS comme peu fiable et
ayant donc besoin d'être privatisé. Cela comprend
le retrait d'environ 600 machines de traitement du
courrier, en particulier dans les installations
proches des aéroports, et de centaines de boîtes
aux lettres bleues aux coins des rues partout au
pays. DeJoy a annoncé le 10 juillet que
l'USPS ne s'engagerait plus à livrer le courrier
si des heures supplémentaires sont requises pour
le faire. Cela signifie laisser le courrier non
trié et non livré pendant des jours – ce à quoi
les travailleurs ont répondu que ce « n'est tout
simplement pas dans leur ADN » d'agir ainsi.
Lorsque ces attaques ont eu lieu, les
travailleurs ont déclaré avoir reçu des centaines
d'appels, en particulier de la part de personnes
âgées ayant besoin de leurs médicaments. Dans de
nombreux endroits, les travailleurs se sont
organisés pour refuser de laisser le courrier non
trié. Les heures supplémentaires ont été
principalement éliminées pour le travail initial
effectué par les facteurs, appelé tri au casier,
où le courrier et les colis non triés par des
machines doivent être triés par les travailleurs
avant leur départ pour leurs itinéraires de
livraison. De nombreux travailleurs ont simplement
refusé d'accepter le délai de 30 minutes
imposé et n'ont pas commencé leur itinéraire avant
que le courrier ne soit trié. À Milwaukee, par
exemple, des « vendredis de riposte » ont été
institués, où les travailleurs se rassemblent
avant de commencer le travail pour discuter de
leurs préoccupations et de la meilleure façon de
s'opposer aux attaques.
La force de la résistance des travailleurs ainsi
que le tollé public à propos des retards ont forcé
DeJoy à reculer temporairement. Il a déclaré que
les heures de vente au détail ne changeront pas,
que l'équipement de tri du courrier et les boîtes
de collecte bleues resteront là où ils sont,
qu'aucune installation de traitement du courrier
ne sera fermée et que les heures supplémentaires
continueront d'être approuvées au besoin.
Cependant, aucune des boîtes aux lettres et
machines de tri déjà retirées ne sera remise en
place. De plus, dans de nombreuses villes, les
gens signalent que même si les boîtes aux lettres
ne sont pas retirées, elles sont verrouillées et
ne peuvent donc pas être utilisées.
Honolulu, Hawaï
Seattle, Washington
Phoenix, Arizona
Flagstaff, Arizona
Lincoln, Nebraska
Oklahoma City, Oklahoma
Dallas, Texas
Chicago; Bolingbrook, Illinois
Orlando; Jacksonville, Floride
Greensboro, Caroline du Nord
Cary, Caroline du Nord
Manchester, New Hampshire
New York, New York
Boston, Massachusetts
Hartford, Connecticut
Actions du 23 juin
Le 23 juin, dans deux douzaines de villes,
des travailleurs des postes, appuyés par le
public, ont uni leurs efforts pour défendre l'USPS
en tant que service public. Cela comprenait la
demande de financement du Congrès et aucune
nouvelle attaque contre les travailleurs. À
Washington, les participants à une caravane
de 75 voitures ont remis une pétition au
Sénat avec 2 millions de signatures, exigeant
qu'ils votent un financement d'urgence pour le
service postal dans l'imminent HEROES Act
[toujours pas adopté]. Environ 200 000
personnes ont également regardé une vidéo diffusée
en direct avec les représentants syndicaux.
À New York, des manifestations ont eu lieu
devant 16 bureaux de poste de Manhattan et du
Bronx. Les participants ont distribué des tracts
pour alerter les passants au fait que le service
postal risque d'être fermé, leur demandant de se
joindre à eux et d'appeler ou d'écrire à leurs
sénateurs.
À Philadelphie, les gens se sont rassemblés
devant différents bureaux de poste ou ont circulé
autour en voitures en klaxonnant. Des travailleurs
d'autres syndicats et groupes communautaires y ont
participé, ainsi qu'un ancien détenu qui a
souligné l'importance du courrier pour les détenus
– décrivant « les larmes qui tombent sur les
lettres ».
La caravane de voitures à Raleigh, en Caroline du
Nord, s'est arrêtée devant plusieurs bureaux de
poste locaux en route vers le bureau de poste du
Capitole. La section locale des Raging Grannies a
chanté un hommage aux travailleurs des postes, sur
l'air de Solidarity Forever.
À Detroit, un représentant syndical a parlé de
l'importance du service postal pour le vote par
correspondance en novembre. À Kalamazoo, les gens
ont agité des pancartes et invité les passants à
écrire et envoyer des cartes postales aux
sénateurs du Michigan. Des dizaines l'ont fait.
Ann Arbor et Ypsilanti ont également été témoins
d'actions.
Une caravane de 40 voitures a traversé le
coeur du centre-ville de Des Moines, en Iowa. À
Portland, en Oregon, des manifestants revêtus de
masques « Sauvons notre service postal » ont
dansé sur l'air de Please Mr. Postman.
Parmi les orateurs figuraient des travailleurs de
longue date et des retraités. À Seattle s'est
tenue une caravane de voitures et de vélos partant
d'un bureau de poste jusqu'au bâtiment fédéral.
Une pancarte fait maison disait : « SAUVONS
la seule façon de rejoindre tout le
monde ! »
Des actions ont également eu lieu à San
Francisco, Sacramento et Roseville, en
Californie ; Denver, au Colorado ;
Oklahoma City, en Oklahoma ; Houston et San
Antonio, au Texas ; Mankato et Saint-Paul, au
Minnesota ; Merrillville, en Indiana ;
Saint-Charles, au Missouri ; Cleveland et
Toledo, en Ohio ; Portland, au Maine ;
Cornwall, au Connecticut ; Clarksburg, en
Virginie de l'Ouest, et Miami, en Floride.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 57 - 12 septembre 2020
Lien de l'article:
Journées d'action en appui au service postal
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