États-Unis
La lutte des travailleurs des postes contre la privatisation et les mythes antiouvriers à l'approche des élections
Les travailleurs des postes des États-Unis se
sont toujours organisés pour faire du Service
postal des États-Unis (USPS) un service public au
service du bien public. Cela comprend l'opposition
à la privatisation du service postal, au
ralentissement et à l'interruption du courrier et
à l'assaut contre les conditions de travail et le
droit à la négociation collective. En outre, ils
ont combattu la propagande antiouvrière selon
laquelle le service postal ne peut pas répondre à
la demande de bulletins de vote par correspondance
pendant la pandémie, ce qui compromettrait les
résultats de l'élection présidentielle de
novembre.
L'USPS a fait
l'actualité ces derniers temps, principalement en
ce qui concerne le vote postal. Les travailleurs
des postes ont mis en évidence qu'ils sont
capables de gérer une augmentation causée par
l'acheminement des bulletins de vote par
correspondance, ce qui n'est rien comparé au
volume de la poste à Noël. Un manque d'argent
n'empêchera pas la livraison à temps. Dans la
semaine précédant Noël, par exemple, les
travailleurs trient et livrent souvent 2,5
milliards d'articles de courrier de première
classe, soit environ 500 millions de cartes
et de lettres par jour, sans parler des colis.
Même si chacun des plus de 150 millions
d'électeurs inscrits au pays votait par la poste,
les travailleurs pourraient traiter ce volume de
courrier.
Lors de leurs nombreuses protestations, lettres et
pétitions, les travailleurs et leurs syndicats ont
fait valoir que le plus gros problème est
désormais l'élimination des heures
supplémentaires, l'équipement de sécurité
insuffisant et le refus d'embaucher et de former
plus de travailleurs pour compenser la perte
de 40 000 travailleurs infectés par la
COVID -19 ou en quarantaine. L'élimination des
machines de tri du courrier et des boîtes de
collecte du courrier pose un problème, ce que le
nouveau directeur général des postes, Louis DeJoy,
s'engage maintenant à arrêter – après
que 95 % des machines aient été
retirées. Il a dit que les heures supplémentaires
ne seront autorisées qu'« au besoin », ce qui
signifie qu'elles vont continuer à être limitées
de diverses manières. Il existe également une
nouvelle politique de ne pas traiter tous les
bulletins de vote comme du courrier de première
classe, alors que c'est généralement le cas.
Toutes ces actions ne visent pas tant à avoir un
impact sur le vote par correspondance, mais plutôt
à forcer une accélération considérable de la
cadence de travail de la main-d'oeuvre déjà
décimée par la COVID tout en donnant l'impression
que l'USPS ne peut pas livrer le courrier à temps.
Ceci est alors utilisé pour justifier la
privatisation et une plus grande ingérence du
gouvernement, par le biais du département du
Trésor, dans les politiques de l'USPS et des
conventions collectives des travailleurs.
Les travailleurs des postes, soit
environ 630 000 personnes qui livrent du
courrier à plus de 160 millions de foyers chaque
jour, fournissent un service public crucial, en
particulier en ces temps de pandémie. Les
ordonnances médicales, les chèques de sécurité
sociale et de chômage, la nourriture et les
fournitures médicales sont livrés à domicile dans
les villes et les zones rurales et dans toutes les
régions intermédiaires.
Les quatre syndicats des postes unissent leurs
efforts pour exiger que l'USPS soit géré comme un
service public et non vendu à des intérêts privés,
et pour obtenir de l'équipement sécuritaire, une
prime liée aux risques et de meilleures conditions
de travail pour les travailleurs des postes.
On estime que 40 000 travailleurs sont
aux prises avec des infections à la COVID ou en
quarantaine et que plus de 60 en sont
décédés.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 57 - 12 septembre 2020
Lien de l'article:
États-Unis: La lutte des travailleurs des postes contre la privatisation et les mythes antiouvriers à l'approche des élections
Site Web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca
|