Fête du Travail 2020
Des forums ouvriers pour échanger des points de vue sur les nouveaux défis des développements actuels au Canada et aux États-Unis
À l'occasion de la Fête du Travail 2020,
dans les conditions difficiles de la pandémie de
la COVID-19, le Centre ouvrier du Parti communiste
du Canada (marxiste-léniniste) adresse ses
salutations aux travailleurs d'un océan à l'autre.
Nos meilleurs voeux de succès aux travailleurs de
tous les secteurs de l'économie dans leurs efforts
pour garantir les droits de tous et de toutes dans
les conditions difficiles de l'offensive
antisociale néolibérale.
Le Centre ouvrier du PCC(M-L) organise en
septembre, octobre et novembre des forums ouvriers
afin que les travailleurs de différents secteurs
de l'économie puissent échanger leurs points de
vue entre eux par des réunions de moins de 10
personnes à la fois qui respectent les normes de
distanciation physique, des réunions virtuelles
sur Zoom et Skype, des webinaires, et à travers
ses publications. Ces échanges visent à aider les
travailleurs à analyser les événements actuels, à
s'orienter et à accomplir la même chose avec
toutes les sections du peuple.
Nous
appelons les travailleurs à échanger leurs points
de vue sur les défis auxquels eux et leur secteur
de l'économie sont confrontés en ce moment, à
l'heure où d'autres stratagèmes pour payer les
riches sont mis en place au nom de la reprise
économique et du bien-être de la classe moyenne.
Nous appelons les travailleurs à discuter des
défis auxquels le pays fait face, selon eux, à la
lumière de la « révolution de palais » en
cours à Ottawa et des élections aux États-Unis. La
« révolution de palais » a déjà placé
Chrystia Freeland au poste de ministre des
Finances et de vice-première ministre. La
situation aux États-Unis, où les cercles
dirigeants cherchent désespérément à perpétuer
leur système de gouvernance en crise tout en
détournant et en étouffant les efforts du peuple
pour s'investir de pouvoir, ne présage rien de
bon.
Comment s'attaquer aux conditions de la pandémie,
au chômage élevé, à la pauvreté croissante et à la
détermination des riches d'utiliser ces
circonstances pour avancer leurs intérêts privés
étroits tandis que le peuple est laissé à
lui-même ? Comment obliger les gouvernements
à rendre des comptes lorsqu'ils renoncent à
assumer la responsabilité sociale de protéger la
population et adoptent de plus en plus de lois qui
rendent légal ce refus de responsabilité ?
La nouvelle ministre des Finances est en train de
préparer en notre nom d'autres stratagèmes pour
payer les riches, en invoquant de grands idéaux de
paix, de liberté et de démocratie et en prétendant
que ces mesures vont sauver l'humanité et
l'environnement naturel. Tout est fait pour
marginaliser, réduire au silence et éliminer les
voix indépendantes et les initiatives des
travailleurs sous prétexte que celles-ci
pourraient mener au « pouvoir de la rue ».
L'aveuglement dogmatique mène à de vieilles
conceptions dépassées à propos du besoin d'une «
méritocratie », qui fait prétendument
ressortir « les meilleurs et les plus
brillants » à qui nous devrions confier notre
destin. Selon cette conception, la société
aujourd'hui aurait besoin de cette couche de
dirigeants éclairés pour nous simplifier les choix
et nous donner la petite poussée dont nous avons
besoin pour faire les bons choix. Il n'y aurait
pas de membres égaux et à part entière d'un corps
politique constitué pour garantir les droits de
tous et de toutes que nous possédons du fait que
nous sommes des êtres humains. Il ne doit pas
avoir de processus décisionnel qui investisse le
peuple du pouvoir souverain, seuls doivent exister
les intérêts privés étroits.
L'idée d'une dictature prétendument bienveillante
qui concentre le pouvoir entre les mains de ceux
que les dirigeants jugent éclairés n'est pas une
invention nouvelle. Elle remonte aux XVIIe et
XVIIIe siècles et cela montre à quel point ceux
qui dirigent aujourd'hui sont en faillite. Leur
faillite est telle que, incapables de canaliser le
développement sans entraves des forces productives
qui rend obsolète la propriété privée de ce qui
appartient à la société, ils cherchent à détruire
ce qu'ils ne peuvent pas contrôler. Ils le font au
nom de la défense des valeurs civilisées contre le
« populisme » et à la« barbarie » des «
extrêmes de gauche et de droite » et sous
prétexte de vouloir sauver la classe moyenne du
gouffre de l'enrichissement des riches et de
l'appauvrissement des pauvres.
Le plan de relance économique tant attendu du
gouvernement fédéral canalisera encore plus les
avoirs de la société au service des intérêts
privés étroits qui dictent la politique économique
et financière. L'oligarchie est en train de
planifier les infrastructures dont elle a besoin
en ce moment et la manière dont elles seront
payées. Leurs lois concentrent de plus en plus le
pouvoir décisionnel, de sorte que personne ne sait
ce qui se passe et que le gouvernement ne peut
être tenu responsable.
Dans cette
situation et face à l'incohérence de la pensée
dominante que c'est à chacun de pourvoir à ses
besoins, les travailleurs et leurs organisations
sont censés limiter leurs réponses au choix
absurde de retirer leur travail et être aussitôt
déclarés hors-la-loi ou de recourir aux tribunaux,
à la Charte des
droits et libertés avec ses « limites
raisonnables » et aux commissions des
relations de travail pour défendre leurs droits.
Nous assistons depuis des années à la
prolifération des voies sans issue qui servent à
maintenir le statu quo néolibéral inacceptable
alors que nous sommes de plus en plus privés de ce
qui nous appartient de droit.
Tout le monde se bat pour faire respecter ses
droits et cela est de plus en plus perçu comme une
question de vie ou de mort en raison de la
pandémie de la COVID-19. La défense des droits de
tous et de toutes est de plus en plus considérée
comme une responsabilité sociale des gouvernements
à tous les niveaux.
Les forums ouvriers permettent aux participants
de s'exprimer et d'entendre comment les problèmes
sont traités dans les différents secteurs de
l'économie. Ils permettent aux travailleurs
d'apprendre les uns des autres et, en ce moment,
d'échanger leurs points de vue sur ce que nous
réservent le discours du Trône de la fin de
septembre, le programme de l'opposition officielle
et l'intégration du Canada à l'État échoué des
États-Unis qui cherche désespérément à se
réinventer.
Qu'est-ce que les travailleurs proposent aux
Canadiens pour changer la situation en leur faveur
dans les conditions actuelles ? C'est une
chose que de reconnaître que nous ne pouvons pas «
revenir à la normale », c'en est une autre
que de savoir ce qu'il faut faire pour éviter les
catastrophes que cette « normale » nous
réserve d'un océan à l'autre.
Ensemble, nous pouvons trouver ce qu'il faut
faire. Que chacun fasse sa contribution en
participant aux forums ouvriers ou en organisant
de tels forums, en partageant ses expériences et
en donnant son opinion. C'est à nos risques et
périls si nous fermions les yeux sur l'importance
d'analyser les événements en cours.
Joignez-vous à la discussion et à l'échange de
vues !
Pour plus d'informations ou pour participer,
écrire au Centre ouvrier du PCC(M-L) à
centreouvrier@cpcml.ca.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 56 - 5 septembre 2020
Lien de l'article:
Fête du Travail 2020: Des forums ouvriers pour échanger des points de vue sur les nouveaux défis des développements actuels au Canada et aux États-Unis
Site Web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca
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