Mesures au Canada
Service au volant pour le dépistage de la COVID-19
à Ottawa, le 12 mars 2020 (G. Rose)
Le gouvernement fédéral
À l'heure actuelle, l'Agence de la santé publique
du Canada a évalué le risque pour la santé
publique associé à la COVID-19 comme étant faible
pour la population générale du Canada, mais elle
dit que cela pourrait changer rapidement. Il y a
un risque accru de conséquences plus graves pour
les Canadiens :
- âgé de 65 ans et plus
- avec un système immunitaire affaibli
- avec des antécédents médicaux
À l'échelle nationale, au 14 mars, il y
avait 252 cas confirmés, 1 cas présumé et 11 cas
de personnes rétablies.
En ce qui a trait aux mesures prises aux
frontières, le gouvernement fédéral dit que :
« Les voyageurs qui arrivent à tous les grands
aéroports canadiens reçoivent de l'information et,
s'ils arrivent de régions où le risque élevé, ils
font l'objet d'un contrôle afin de déterminer les
mesures nécessaires pour protéger leur santé et
celle des autres. Des renseignements semblables
sont disponibles aux postes frontaliers terrestres
du Canada. Il est conseillé à tous les voyageurs
de surveiller l'apparition chez eux de symptômes
et de communiquer avec l'autorité locale de santé
publique de leur province ou territoire s'ils se
sentent malades. »
En ce qui a trait aux mesures préventives, le
gouvernement fédéral conseille d'éviter les
voyages non essentiels à l'extérieur du Canada et
les bateaux de croisière. Il en appelle à ceux qui
ont « voyagé dans la province de Hubei, en Chine,
en Iran ou en Italie au cours des 14 derniers
jours » et leur dit : « Limitez vos
contacts avec d'autres personnes durant
les 14 jours à compter du jour où vous avez
commencé votre voyage vers le Canada. Vous devez
vous isoler et rester à la maison. Communiquez
avec les autorités de santé publique de votre
province ou territoire dans les 24 heures
suivant votre arrivée au Canada pour obtenir des
conseils. » Le 13 mars, le gouvernement a
annoncé que toute personne arrivant au Canada en
provenance d'un autre pays doit se soumettre à un
isolement volontaire et surveiller ses symptômes
pendant 14 jours. Dans une entrevue accordée à CTV
le 15 mars, le premier ministre a dit que des
mesures plus strictes concernant les frontières et
les voyages internationaux étaient toujours à
l'étude.
Pour de plus amples informations sur le
coronavirus et comment limiter sa propagation, le
gouvernement fédéral a créé le site Web, canada.ca/coronavirus,
qui contient des ressources d'information qui
peuvent être téléchargées. Il y a aussi une ligne
d'information (1-833-784-4397), accessible
de 7 h à minuit (HNE) sept jours par semaine.
Le gouvernement du Canada a dit qu'il s'est
engagé au niveau de 1,1 milliard de dollars
dans des mesures de santé publique pour répondre à
l'épidémie du coronavirus. Ces mesures
comprennent :
- Rapatriement des Canadiens : 7
millions de dollars
- Intervention immédiate en santé
publique : 7 millions de dollars
- Soutien initial à l'Organisation mondiale de la
Santé : 2 millions de dollars
- Efforts soutenus de communication et de
sensibilisation du public : 50 millions
de dollars
- Investissements dans la
recherche : 275 millions de dollars
- Appui aux provinces et aux
territoires : 500 millions de dollars
- Équipement de protection
individuelle : 50 millions de dollars
- Aide internationale : 50 millions de
dollars
- Prestations de maladie de
l'assurance-emploi : 5 millions de
dollars
- Programme de travail partagé : 12
millions de dollars
- Autres mesures de santé publique, dont le
financement accordé à Services aux Autochtones
Canada : 100 millions de dollars
Mesures pour combattre la COVID-19 en éducation
L'une des caractéristiques de ce nouveau
coronavirus est qu'il peut se propager sans être
détecté parmi les jeunes, ce qui signifie que les
jeunes peuvent souvent être porteurs du virus
qu'ils soient infectés ou non. Il est donc
important de savoir comment empêcher la
propagation du coronavirus au sein du système
d'éducation.
L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a
publié un document d'orientation à l'intention des
écoles et des services de garde pour répondre à la
COVID-19. Leurs guides pour les écoles
indiquent :
« Les mesures de santé publique mises en oeuvre
dans les écoles et les services de garde ont pour
but d'offrir un environnement éducatif plus
sécuritaire. En effet, elles doivent favoriser la
prise de mesures de protection individuelle, la
transmission de renseignements aux enseignantes et
enseignants et aux parents, de même que le
nettoyage des lieux. Le document d'orientation en
matière de santé publique à l'intention des écoles
(maternelle à la 12e année ou secondaires) et
des services de garde (COVID-19) peut être
consulté. Étant donné l'épidémiologie actuelle du
virus, nous ne connaissons pas le rôle que jouent
les enfants dans la transmission communautaire du
COVID-19. Par conséquent, les répercussions des
mesures d'atténuation dans les écoles sur la
transmission communautaire du COVID-19 sont
incertaines, bien que les stratégies comme le
lavage des mains plus fréquent, le respect de la
bonne étiquette respiratoire et la séparation des
élèves malades des élèves en santé s'avèrent
toujours des pratiques prudentes. »
« L'envergure des mesures dans les écoles et les
services de garde peut aller de mesures très
simples (p. ex. augmenter la distance entre les
bureaux) à de vastes mesures, comme la fermeture.
Avoir recours à la fermeture généralisée des
écoles pourrait engendrer des coûts économiques et
sociaux importants, étant donné les répercussions
sur les nombreuses familles comptant un ou deux
parents qui travaillent à l'extérieur du foyer. La
fermeture des écoles peut réduire la transmission
du virus, mais le moment (avant le point culminant
de l'épidémie) et la durée de la fermeture sont
des facteurs cruciaux, une fermeture ayant lieu
après le point culminant pouvant s'avérer
inefficace et perturbatrice sur le plan social. Il
faut aussi envisager la possibilité que les élèves
se réunissent dans des endroits moins contrôlés,
ce qui réduirait les avantages visés par la
fermeture des écoles et déplacerait éventuellement
la transmission du virus vers d'autres milieux
communautaires. » Un autre aspect soulevé par
Santé Canada est l'importance du rôle des écoles
publiques en tant que lieux de diffusion rapide de
l'information aux jeunes et à leurs familles et en
tant que source de nourriture pour les élèves,
comme les programmes des petits déjeuners ou du
lunch qu'ils ne pourraient pas autrement se
procurer à la maison et la nécessité de maintenir
ces supports en tout état de cause.
L'ASPC définit le nombre de mesures d'atténuation
pour prévenir la propagation du virus, ce qui
inclut :
Terme
|
Définition
|
Mesures d'atténuation
|
L'école demeure ouverte, et
d'autres mesures sont mises en uvre pour
favoriser la distance entre les personnes
et réduire la densité parmi les élèves et
les membres du personnel.
|
Annulation des cours
|
L'école demeure ouverte; le
personnel de base est présent, mais la
majorité des enfants restent à la maison
(comme en cas de « journée d'intempérie
»).
|
Fermeture de l'école
|
L'école est fermée aux enfants
et aux membres du personnel.
|
Fermeture réactive de l'école
|
L'école est fermée après le
signalement d'un nombre important de cas
chez les enfants ou les membres du
personnel (ou les deux).
|
Fermeture proactive de l'école
|
L'école est fermée avant la
transmission importante d'une maladie chez
les enfants et les membres du personnel.
Cette mesure n'est utile qu'avant le
moment le plus fort d'une éclosion dans la
collectivité.
|
L'ASPC fournit des détails spécifiques lorsqu'il
est question de ces mesures.[1]
Il convient de noter que l'atténuation des
risques à l'école met l'accent sur l'éloignement
social, ce qui signifie dans ce cas trouver des
moyens de réduire la proximité des élèves entre
eux. Cela signifie changer les horaires des écoles
pour atténuer la proximité dans les transports en
commun pour se rendre à l'école, comme
l'échelonnement des heures de rentrée,
l'augmentation des distances entre les élèves et
la division des classes en petits groupes. Ainsi,
il faut réduire la taille des classes dans la
plupart des cas et empêcher les étudiants de se
rassembler. Il est important de noter à cet égard
que la taille réduite des classes est en fait liée
à la prévention de la propagation des maladies
infectieuses dans les écoles et devrait également
être considérée comme une mesure préventive
générale à tout moment.
Une autre question importante est la
recommandation que les fermetures d'écoles doivent
être envisagées en tenant compte de la
perturbation générale de la vie des familles qui
peuvent alors être affectées par leur incapacité à
travailler et aussi que, même si les élèves sont
forcés de rester à leur domicile, ils peuvent
quand même se rassembler à d'autres endroits, ce
qui va aller à l'encontre de l'objectif de fermer
les écoles. En termes d'interruption de la
transmission du virus, les fermetures proactives
doivent durer plus de deux semaines et doivent
être effectuées avant le pic de l'épidémie.
Postsecondaire
Partout au Canada, les universités et les
collèges s'orientent vers la prestation en ligne
de cours qui étaient auparavant donnés en direct,
surtout dans le cas où les cours comptent plus
de 250 élèves pour éviter de propager le
virus. Un certain nombre d'établissements prennent
une période de plusieurs jours pour faire la
transition vers des cours en ligne et
recommenceront par la suite.
De la maternelle à la douzième
Colombie-Britannique
Le 12 mars, le gouvernement de la
Colombie-Britannique a annoncé que toute personne
qui choisirait de voyager à l'extérieur du Canada
serait invitée à s'éloigner volontairement du
travail ou de l'école pendant 14 jours à son
retour. Il a annoncé qu'au cours de la relâche du
printemps (du 16 au 27 mars), la
Colombie-Britannique le gouvernement travaillera
également avec les districts scolaires pour
élaborer des procédures à mettre en oeuvre avec
les élèves et le personnel à la reprise des cours.
Ils indiquent que certains établissements
postsecondaires ont des classes de plus
de 250 étudiants et travaillent avec eux pour
prendre des mesures pour remédier à cette
situation.
La présidente de la Fédération des enseignants de
la Colombie-Britannique (BCTF), Teri Mooring, a
publié une déclaration le 14 mars : «
C'est une période particulièrement effrayante pour
ceux qui ont des problèmes de santé ou qui ont des
proches. C'est le moment de montrer que nous nous
soucions de tous. Nous pouvons trouver des moyens
sûrs pour faire exactement cela, surtout en
comprenant que tout le monde réagit différemment
au stress et à l'anxiété.
« À notre retour de la relâche scolaire, nous
devrons être prêts à relever certains défis. Il
est difficile de les définir avec précision à ce
stade, en raison d'événements rapides.
« S'il vous plaît, sachez que beaucoup de
planification et de travail sont en cours. La BCTF
travaille avec le gouvernement pour garantir que
le retour de la relâche scolaire soit aussi fluide
et sécuritaire que possible. Nous continuerons à
fournir des informations et des mises à jour au
cours des deux prochaines semaines. »
Alberta
Le 13 mars, le gouvernement de l'Alberta a
recommandé que les écoles restent ouvertes en ce
moment. Cependant, il a recommandé que les écoles
éliminent les grands rassemblements d'élèves tels
que les assemblées et envisagent d'annuler les
activités parascolaires impliquant un contact
physique. Le gouvernement de l'Alberta a également
déclaré : « à compter du 12 mars, tous
les voyageurs revenant de l'extérieur du Canada
doivent s'isoler pendant 14 jours et
surveiller les symptômes ». La semaine de
relâche en Alberta est du 20 mars au 27
mars.
Le 14 mars, le président de l'Association
des enseignants de l'Alberta, Jason Schilling, a
publié une déclaration approuvant la décision de
garder les écoles ouvertes, mais soulève des
préoccupations concernant le manque de financement
pour le personnel responsable du nettoyage qui est
nécessaire plus que jamais.
« Si les écoles doivent rester ouvertes, elles
doivent être des lieux sûrs et salubres pour tout
le monde à l'intérieur ou en transit - Je suis
très préoccupé par le fait que de nombreuses
écoles ne disposent pas de fonds suffisants pour
embaucher du personnel d'entretien pour
entreprendre le nettoyage quotidien nécessaire
pour répondre aux normes qui doivent être en place
pour protéger la santé des élèves, du personnel,
des enseignants et des visiteurs dans nos
écoles », a déclaré Schilling. « Le
gouvernement pourrait devoir aider les conseils
scolaires à s'assurer qu'ils peuvent embaucher du
personnel et leur fournir les produits de
nettoyage dont ils ont besoin pour respecter les
normes d'assainissement établies par le
médecin-hygiéniste en chef. »
Le gouvernement de l'Alberta a annoncé qu'il
apporterait des modifications au Code des normes
d'emploi pour « permettre aux employés qui doivent
s'isoler ou qui s'occupent d'un proche avec la
COVID-19 de prendre 14 jours de congé
rémunéré avec protection de l'emploi durant la
période d'isolement recommandée par le
médecin-hygiéniste en chef de la santé en
Alberta. »
« Il n'y aura aucune exigence d'avoir une note
médicale pour un tel congé ou d'avoir travaillé
pour un employeur pendant 90 jours pour être
admissible à ce congé. »
En plus des mesures demandées par Santé Alberta,
différents conseils scolaires prennent diverses
autres mesures. Dans les écoles publiques de
Calgary, les entrevues parents-enseignants ont été
annulées ainsi que d'autres événements ouverts aux
parents et aux membres de la communauté. Les
réservations d'installations publiques telles que
les gymnases ont été annulées ainsi que les
événements où les populations d'élèves de
différentes écoles sont en contact l'une avec
l'autre.
Saskatchewan
Selon la CBC, « la division des écoles publiques
de Saskatoon, la plus importante de la province, a
pris des mesures, notamment l'annulation de tous
les grands rassemblements, des excursions, des
conférenciers invités, des présentations externes
et des visites ».
La division a également annulé toutes les
activités de développement professionnel, les
grands rassemblements, les réunions du personnel
et les prochaines journées portes ouvertes pour
des programmes uniques. Toutes les activités et
manifestations culturelles, comme les cérémonies
du calumet, les fêtes et les danses en rond, ont
également été annulées. En Saskatchewan, les
congés du printemps ont lieu du 10 avril
au 17 avril 2020.
Manitoba
Dans une lettre adressée aux surintendants des
commissions scolaires, le ministre de l'Éducation
a encouragé les écoles à « continuer à prendre des
mesures pour aider à prévenir la propagation des
virus. Les meilleures pratiques pour la prévention
des maladies virales comprennent le lavage
régulier et complet des mains à l'eau chaude et au
savon, tousser et éternuer dans un bras ou un
mouchoir en papier, encourager des personnes à
rester à la maison et ne pas aller à l'école ou au
travail lorsqu'elles sont malades, et s'assurer
que les surfaces et les objets sont régulièrement
essuyés avec un désinfectant. » Au Manitoba,
les congés du printemps ont lieu du 30 mars
au 30 avril 2020.
Ontario
Le 12 mars, le gouvernement de l'Ontario a
publié un arrêté ministériel pour fermer toutes
les écoles de la maternelle à la 12e année,
financées par des fonds publics pendant deux
semaines après le congé de printemps qui a
commencé le 14 mars. La fermeture affecte
également les programmes de garde d'enfants en
milieu scolaire des écoles financées par des fonds
publics qui fermeront également si le conseil
scolaire le décide. Le gouvernement a cité une
recommandation du médecin hygiéniste en chef de
l'Ontario pour prendre cette décision. Lors d'une
conférence de presse tenue peu avant celle du
ministre de l'Éducation, le Dr David Williams, le
médecin hygiéniste en chef a recommandé que les
parents qui voyagent avec leurs enfants pendant le
congé du printemps ne reviennent pas l'école à
leur retour.
La réouverture des écoles est prévue pour
le 5 avril. Il est à noter que les conseils
scolaires ou les syndicats d'enseignants n'ont pas
participé au processus de décision sur la
fermeture des écoles et ont été plongés dans le
chaos le vendredi à la veille du congé de mars ne
pouvant répondre aux nombreuses questions et
préoccupations des enseignants et du personnel de
soutien qui voulaient savoir s'ils seraient mis à
pied de force et recevraient un salaire. Le
ministre a indiqué que la décision et la mise en
oeuvre de cette mesure étaient laissées à la
discrétion des conseils scolaires.
La fermeture des écoles survient en plein milieu
des négociations entre le gouvernement de
l'Ontario et les syndicats d'enseignants et des
travailleurs de l'éducation. Le 12 mars,
avant l'annonce du gouvernement, en réponse à la
pandémie du COVID-19, la Fédération des
enseignantes et des enseignants de l'élémentaire
de l'Ontario (FEEO) a suspendu la grève tournante
qui devait commencer le 23 mars. La
Fédération des enseignantes-enseignants des écoles
secondaires de l'Ontario (FEESO) et l'Association
des enseignantes et des enseignants catholiques
anglo-ontariens (OECTA) ont toutes deux annoncé
qu'elles reporteraient leurs réunions annuelles en
réponse à la pandémie. Le président de la FEESO,
Harvey Bischof, a émis une déclaration indiquant
que « l'OSSTF/FEESO accueillera favorablement
toute occasion de travailler avec le ministère de
l'Éducation et les conseils scolaires de l'Ontario
pour faire en sorte que nos écoles soient des
lieux sûrs pour nos élèves et pour les éducateurs
qui travaillent avec eux.
« À cette fin, nous écrivons au ministre de
l'Éducation, à l'Association des conseils
scolaires publics de l'Ontario et au Conseil des
associations de conseillers scolaires pour leur
offrir notre coopération et notre soutien dans
tous les efforts qui contribueront à combattre la
propagation du virus COVID-19 ».
En même temps que le gouvernement a annoncé la
fermeture d'écoles, il a également annoncé qu'il
avait un accord de principe avec l'OECTA.
Québec
Le 13 mars, le gouvernement du Québec a
annoncé que toutes les garderies, écoles, cégeps
et universités de la province seront fermés
pendant au moins deux semaines à partir du 14
mars. Le premier ministre Legault a déclaré que
des garderies spéciales seront mises en place pour
les parents de professionnels de la santé et
autres travailleurs des services essentiels afin
de leur permettre de continuer à offrir ces
services. La semaine de relâche au Québec a eu
lieu du 2 au 9 mars 2010.
Nouveau-Brunswick
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a annoncé
que toutes les écoles publiques de la province
seront fermées pendant deux semaines. Cette
fermeture n'affectera pas les garderies, car elles
sont considérées comme un service essentiel. La
décision a été prise par un comité des partis de
l'Assemblée législative composé de ministres et
des quatre chefs de partis.
Nouvelle-Écosse
Dans une entrevue avec le Chronicle Herald,
le président du Syndicat des enseignants de la
Nouvelle-Écosse, Paul Wozney, a déclaré que toutes
les écoles publiques provinciales devraient rester
fermées après les vacances de mars.
« Je pense que c'est impératif à ce stade-ci », a
déclaré Paul Wozney à propos des fermetures
prolongées d'écoles pour aider à atténuer la
propagation du virus COVID-19. Ce n'est pas une
question de savoir si la COVID-19 atterrit ici,
c'est une question de quand. « Nous savons que
limiter les contacts sociaux est un facteur clé
pour atténuer la propagation, a-t-il expliqué.
Nous savons que les écoles sont un important
centre de transmission de la grippe
traditionnelle. Nous avons aujourd'hui des écoles
en Nouvelle-Écosse qui ont à peine 50% de
fréquentation, soit pour le personnel, soit pour
les élèves. Il ne fait aucun doute que les écoles
sont un point chaud pour la transmission des
maladies transmissibles. » « Parce que nous avons
la plus grande population de personnes âgées au
pays, nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas
être un chef de file dans la prévention du
COVID-19.» Il ajoute: « C'est la population qui
devrait être la plus touchée par COVID-19. Nous
avons également l'un des systèmes médicaux
d'urgence les plus faibles et les moins solides du
pays. Surtout dans les régions rurales de la
Nouvelle-Écosse, nous avons des fermetures de
salles d'urgence en nombre record. »
« Il ne s'agit pas d'étudiants, il ne s'agit pas
de l'apprentissage, mais de la santé publique, a
déclaré Wozney. Il s'agit de la sécurité de toute
la province et c'est une chance d'atténuer ou
d'éviter un désastre potentiel. J'ai déjà indiqué
au ministre Zach Churchill que la fermeture des
écoles pour n'importe quelle période, que les
enseignants de la Nouvelle-Écosse seraient
partenaires lorsque les écoles ont rouvert pour
répondre aux préoccupations liées à
l'apprentissage. Ce sont des choses réparables, ce
ne sont pas des problèmes impossibles à résoudre.
Il est plus possible de corriger le rattrapage de
l'apprentissage que de fixer un bilan qui aurait
pu être évité. »
Terre-Neuve-et-Labrador
Les étudiants de Terre-Neuve sont rentrés du
congé du printemps le 9 mars. Le Dr Robert
Strang, médecin hygiéniste en chef de la province,
a déclaré que toutes personnes qui ont voyagé à
l'étranger peuvent avoir été en contact avec la
COVID-19 et devraient surveiller leur santé et
minimiser les contacts avec les autres pendant
les 14 jours suivant leur retour. La province
a annulé tous les voyages scolaires organisés vers
des destinations internationales prévues pour le
congé de mars. Le Newfoundland and Labrador
English School District et le Conseil scolaire
francophone ont suspendu jusqu'à nouvel ordre
toutes les activités parascolaires impliquant une
interaction entre les différentes populations
scolaires. Cela comprend les tournois sportifs
régionaux et provinciaux, les foires du
patrimoine, les foires scientifiques, les
festivals de théâtre ou toute activité qui
rassemble plusieurs populations scolaires pour des
événements de démonstration ou des compétitions.
Nunavut
Au Nunavut, les écoles ont reçu des directives
et des protocoles de nettoyage améliorés pour
accroître les mesures d'hygiène et de désinfection
et mettre en place des procédures de non-partage.
Territoires du Nord-Ouest
Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest
déclare que le ministère de l'Éducation, de la
Culture et de l'Emploi a rencontré les organismes
d'enseignement qui sont prêts à mettre en place
leurs plans d'urgence en cas de fermetures
d'écoles si l'administrateur en chef de la santé
publique ordonne cette mesure. Les congés du
printemps des Territoires du Nord-Ouest ont lieu
du 15 au 28 mars, soit deux semaines
complètes.
Yukon
Les congés du printemps au Yukon ont lieu
du 15 au 28 mars. Le médecin en chef du
Yukon, répondant aux inquiétudes de nombreux
Yukonnais qui ont assisté à la conférence de
l'Association canadienne des prospecteurs et
développeurs à Toronto où un cas de COVID-19 a été
confirmé, a déclaré : « Les Yukonnais qui ont
assisté à la conférence ont pu être exposés à
COVID-19. Les symptômes de COVID-19 comprennent
une toux, de la fièvre ou des difficultés
respiratoires. Si vous ne présentez pas ces
symptômes, vous pouvez poursuivre vos activités
quotidiennes habituelles. Cela inclut la
participation au travail, aux cours, aux
événements et à d'autres activités. Toutefois, si
vous présentez l'un des symptômes énumérés
ci-dessus, veuillez rester chez vous et contacter
le service de contrôle des maladies transmissibles
du Yukon au 1-867-667-8323 pour faire des
arrangements pour un test de détection. » Le
gouvernement du Yukon a également pris la décision
d'annuler les Jeux d'hiver de l'Arctique qui
devaient avoir lieu à Whitehorse du 15
au 21 mars.
Note
1. Mesures pour les
établissements scolaires
Les mesures d'atténuation sont mises en oeuvre
pour diminuer les conséquences involontaires
qu'auraient une fermeture ou une annulation des
cours. Les stratégies suivantes peuvent être
envisagées :
- appliquer des politiques d'exclusion
rigoureuses pour les élèves qui présentent des
symptômes du COVID-19 ;
- accroître la distance entre les pupitres des
élèves ;
- annuler ou reporter des activités
parascolaires ;
- limiter l'accès aux zones communes ;
- échelonner l'horaire pour limiter le nombre
d'élèves ou d'enfants se trouvant au même endroit
au même moment (p. ex. échelonnement des périodes
de dîner et des récréations) ;
- limiter le regroupement des élèves pendant leur
trajet pour se rendre à l'école et en revenir
(distance de deux mètres entre les enfants dans
les autobus scolaires, dans la mesure du
possible) ;
- diviser les classes en groupes plus
petits ;
- annuler les cours qui réunissent des élèves de
plusieurs salles de classe.
L'annulation des cours vise à atténuer certaines
des conséquences involontaires qu'aurait une
fermeture. Par exemple, le fait que les parents ou
gardiens s'absentent de leur travail afin de
prendre soin des enfants peut avoir des
répercussions financières négatives, et les élèves
et étudiants ayant accès à des repas gratuits en
milieu scolaire pourraient subir les contrecoups
négatifs de la non-disponibilité de ces repas. De
plus, si l'ouverture des écoles est maintenue, les
enseignants peuvent envisager de présenter à
distance des leçons et des matières, ce qui assure
la continuité de l'enseignement et de
l'apprentissage.
- La décision de fermer une école doit être prise
en consultation avec les autorités locales en
matière de santé publique et doit s'appuyer sur
une évaluation des risques. Parmi les éléments
liés à la fermeture dont il faut tenir compte,
mentionnons :
- l'objectif prioritaire que constituent la
réduction au minimum de la perturbation sociale et
la sécurité des enfants ;
- l'épidémiologie et la transmissibilité de la
maladie ;
- les habitudes de contact dans le cadre du
programme de l'école ou du service de garde ;
- le nombre de contacts entre les personnes dans
l'environnement ;
- la taille des salles de classe ;
- l'interaction des élèves entre les cours ;
- l'incidence de certains programmes (par
exemple, le programme de repas en milieu scolaire)
sur les familles qui y ont recours ;
- les facteurs de protection naturellement
intégrés dans les écoles et les services de garde,
notamment :
- une tribune permettant d'instruire et d'informer
les élèves ou les enfants et leur famille, et de
communiquer avec eux, de façon efficace et
rapide ;
- une structure définie qui appuie la
collectivité sur le plan socio-économique en
permettant aux parents de continuer à travailler
et à faire du bénévolat.
La fermeture réactive de l'école fait suite à une
activité virale (c.-à-d. qu'elle est une
conséquence de l'activité de la maladie) ayant une
incidence sur le fonctionnement sécuritaire de
l'école et est attribuable à une hausse des
absences chez les membres du personnel et à une
co-infection possible chez les élèves. Parmi les
éléments à prendre en considération,
mentionnons :
- le nombre d'élèves ou d'enfants et de membres
du personnel qui sont malades ;
- les répercussions de l'absentéisme à l'école ou
de la pénurie de personnel sur les activités de
l'école ou du service de garde.
La fermeture proactive de l'école peut être
envisagée pour interrompre la transmission entre
les enfants et pour protéger indirectement des
personnes d'autres groupes d'âge potentiellement
vulnérables au coronavirus. La décision de fermer
les écoles, qu'elle soit prise à l'échelle locale,
régionale et nationale, sera largement tributaire
du moment et de la situation épidémiologique.
Voici quelques éléments à prendre en
considération :
- le moment de la fermeture de l'école ou du
service de garde par rapport au moment le plus
culminant de l'épidémie est un facteur
important ;
- il a été établi qu'une fermeture d'école de
moins de deux semaines ne contribue que faiblement
à réduire la transmission du virus dans les
collectivités ;
- les congés prévus au calendrier scolaire
devraient également être envisagés comme une
occasion à saisir (c.-à-d. fermeture anticipée).
Source: Santé
Canada
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 14 - 14 mars 2020
Lien de l'article:
Mesures au Canada
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