Numéro 14 - 14 mars 2020
La pandémie COVID-19
Des mesures strictes et globales sont
recommandées de toute urgence pour contenir la
maladie et protéger la population
• Opposons-nous
aux tentatives de rendre la population
passive face à la pandémie
• Conseils
au grand public de l'Organisation mondiale de la
santé
pour endiguer la COVID-19
• Symptômes
de la maladie à coronavirus
• Mesures
au Canada
• Portrait
d'un jour de la pandémie COVID-19
Affirmons les droits autochtones - tous avec les
Wet'suwet'en
• Les
gouvernements ne peuvent échapper à leur
responsabilité
d'abandonner les relations coloniales et d'agir
avec respect
envers les droits autochtones
- Barbara Biley -
• Publication
de la lettre dévoilant l'autorisation du
déploiement de la GRC par le solliciteur général
de la Colombie-Britannique
- Communiqué de presse
conjoint -
75e anniversaire de l'établissement des relations
diplomatiques entre Cuba et le Canada
• Le
premier vice-ministre des Relations extérieures
de Cuba
parle des relations bilatérales
Exposition lettonne à Ottawa
• Dénonçons
le Musée canadien de la guerre et comment il
dénature ce que défendent les Canadiens
La pandémie COVID-19
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a
recommandé des mesures strictes et globales pour
contenir la maladie à coronavirus 19
(COVID-19) et protéger la population, notamment la
quarantaine, le dépistage, le traçage des contacts
et la distanciation sociale et la mobilisation
directe de la population et de la communauté.
Le 20 février, l'OMS a publié un rapport qui
notait :
« Une grande partie de la communauté mondiale
n'est pas encore prête, mentalement et
matériellement, à mettre en uvre les mesures qui
ont été employées pour contenir la COVID-19 en
Chine. Ce sont les seules mesures qui ont une
capacité prouvée d'interrompre et de minimiser les
chaînes de transmission chez l'humain. Une
surveillance extrêmement proactive pour détecter
immédiatement les cas, un diagnostic très rapide
et un isolement immédiat des cas, un suivi et une
mise en quarantaine rigoureux des contacts étroits
et un degré exceptionnellement élevé de
compréhension et d'acceptation de ces mesures par
la population sont au c ur de ces mesures.
« COVID-19 se propage à une vitesse étonnante; les
épidémies de COVID-19 dans n'importe quel contexte
ont des conséquences très graves ; et il existe
désormais des preuves solides que les
interventions non pharmaceutiques peuvent réduire
et même interrompre la transmission. Cependant,
pour réduire les maladies et les décès dus à la
COVID-19, la planification de la préparation à
court terme doit englober la mise en uvre à grande
échelle de mesures de santé publique non
pharmaceutiques de haute qualité. Ces mesures
doivent intégrer pleinement la détection et
l'isolement immédiats des cas, suivi et
surveillance/mise en quarantaine rigoureux des
contacts étroits et engagement direct de la
population et de la communauté. »[1]
Dans son allocution d'ouverture à la conférence
de presse du 13 mars sur la COVID-19, le directeur
général de l'OMS a déclaré: « Notre message aux
pays continue d'être: vous devez adopter une
approche globale. Ne pas seulement faire le
dépistage. Ne pas seulement retracé les contacts.
Ne pas seulement mettre en quarantaine. Ne pas
seulement éviter les contacts sociaux. Faites-les
tous.
« Tout pays qui regarde l'expérience d'autres pays
avec de grandes épidémies et pense que 'cela ne
nous arrivera pas' commet une erreur mortelle.
Cela peut arriver à n'importe quel pays.
« L'expérience de la Chine, de la République de
Corée, de Singapour et d'autres démontre
clairement que le dépistage agressif et retracer
les contacts, combinés à des mesures de
distanciation sociale et à la mobilisation
communautaire, peuvent prévenir les infections et
sauver des vies. »
Le rapport de l'OMS souligne également que « la
couverture exceptionnelle de la Chine et le
respect de ces mesures de confinement n'ont été
possibles que grâce à l'engagement profond du
peuple chinois à l'action collective face à cette
menace commune. Au niveau communautaire, cela est
reflété dans la remarquable solidarité des
provinces et des villes en soutien aux populations
et aux communautés les plus vulnérables. Malgré
les flambées persistantes dans leurs propres
régions, les gouverneurs et les maires ont
continué d'envoyer des milliers de travailleurs de
la santé et des tonnes de fournitures essentielles
d'ÉPI [équipements de protection individuelle]
dans la province du Hubei et à Wuhan. »
Un autre élément d'information intéressant dans
le rapport est que « la mise en oeuvre de ces
mesures de confinement a été soutenue et rendue
possible par l'utilisation innovante et agressive
des technologies de pointe, le passage aux
plateformes médicales en ligne pour les soins de
routine et l'éducation, l'utilisation des
plateformes 5G pour soutenir les opérations
de réponse en milieu rural. »
Grâce aux mesures qu'elle a prises, la Chine est
devenue le premier pays à contenir avec succès la
COVID-19, rapporte l'OMS. Le 12 mars,
seuls 24 nouveaux cas ont été signalés, dont
dix de voyageurs retournant en Chine, infectés à
l'étranger. Ailleurs dans la région, les rapports
indiquent que le confinement a également réussi à
Singapour et à Hong Kong, ces deux pays appliquant
des mesures de quarantaine strictes.
Le 11
mars, l'OMS a évalué que la COVID-19 pouvait être
qualifié de pandémie. Une pandémie est quand une
nouvelle maladie pour laquelle les êtres humains
n'ont pas d'immunité se propage dans le monde
au-delà des attentes. Une distinction est que la
propagation de la maladie dans diverses régions
n'est plus uniquement attribuée aux voyageurs.
C'est la première fois qu'une pandémie est causée
par un coronavirus. L'OMS affirme également que
c'est la première pandémie « qui peut être
contrôlée ».
L'OMS estime le taux de mortalité actuel à
environ 3,4 %. Aux États-Unis, il est
estimé à environ 5 %. Même s'il était
de 1 %, il serait toujours dix fois plus
élevé que celui de la grippe saisonnière normale.[2] Les rapports
indiquent également une différence marquée entre
les cas diagnostiqués officiellement et les cas
réels. Le temps requis aux patients pour se faire
dépister et d'autres facteurs, y compris le très
faible taux de dépistage aux États-Unis,
entraînent un écart entre le nombre de cas
signalés et le nombre réel. On peut s'attendre à
ce que le nombre réel soit de 10 à 100
fois le nombre rapporté. Cela signifie qu'il
existe déjà des dizaines de milliers de cas en
Amérique du Nord, sinon plus.[3]
Des mesures strictes et socialement responsables
sont requises
Les rapports indiquent que plusieurs pays de
l'Union européenne se sont engagés à mettre en
oeuvre des mesures de quarantaine, notamment
l'Italie, la Grèce, la Roumanie, l'Autriche, le
Danemark et tout dernièrement, après une
résistance initiale, l'Allemagne, ainsi qu'au
moins 19 autres pays à travers le monde, dont
le Canada.[4]
De leur côté et à leur très grande honte, les
États-Unis et la Grande-Bretagne font partie des
pays qui traînent dans l'application des
recommandations de l'OMS.[5]
La mondialisation, y compris la livraison dite
juste-à-temps de biens, de services et même
d'êtres humains a rapproché le monde par une
socialisation sans précédent. Même si certains
pays n'ont encore vu aucun cas de la maladie, nous
sommes tous dans le même bateau en tant
qu'humanité ayant un intérêt commun à contenir le
coronavirus et à protéger les populations. Les
gouvernements à tous les niveaux doivent assumer
l'entière responsabilité de la mise en oeuvre
responsable des recommandations de l'OMS. Tous
ceux qui travaillent à domicile doivent continuer
d'être payés au même taux. Tous ceux qui ont été
licenciés à la suite de la fermeture de lieux de
travail doivent être indemnisés. Les gouvernements
ont encouragé la privatisation, la sous-traitance
et la précarisation de la plupart des emplois, en
particulier dans le secteur des services, et ils
doivent maintenant garantir que tous les
travailleurs contractuels et indépendants
reçoivent une rémunération pendant cette période
spéciale. Ceux qui travaillent dans la soi-disant
économie à la demande où les intérêts privés
utilisent des applications logicielles pour
favoriser leurs intérêts étroits et où les
travailleurs doivent être disponibles sur demande
pour une tâche à la fois, doivent également
recevoir une compensation pendant cette période
spéciale s'ils doivent eux aussi être placés en
quarantaine ou soumis à des conditions
d'isolement.
La réalité d'une économie et d'une vie
socialisées exige que les gouvernements nationaux
assument leur responsabilité sociale de contenir
ce virus en utilisant les mesures de santé
publique recommandées par l'OMS étant donné
l'absence de contre-mesures pharmaceutiques. Ils
doivent mettre tout le poids de l'économie et des
institutions publiques et privées pour appuyer la
mise en oeuvre de ces mesures et à la protection
de la population, en veillant à ce que tous ceux
qui ont besoin d'aide la reçoivent.
« Quand on veut, on peut »
L'adage « quand on veut, on peut »
s'applique dans les circonstances. Malgré l'état
décrépit de bon nombre d'établissements de santé
et la pénurie de lits et de personnel infirmier et
de personnel d'autres métiers, à cause de
l'offensive antisociale brutale à laquelle les
gouvernements ont soumis notre société pour
favoriser les riches, comme dans toute crise, des
bâtiments et des équipements peuvent être
réquisitionnés et mis en place. Un personnel
qualifié peut être embauché et formé pour répondre
aux besoins, tout en prenant les précautions
nécessaires pour protéger toutes les personnes
concernées. Cela peut être fait et doit être
fait !
Les
travailleurs doivent s'unir dans l'action à tous
les niveaux et déterminer comment ils peuvent
contribuer à rendre efficaces la quarantaine,
l'isolement volontaire et les autres mesures
strictes requises et satisfaire les réclamations
qu'ils sont en droit de faire aux gouvernements à
tous les niveaux. La quarantaine est une première
mesure très importante et les gens peuvent
s'informer des directives à suivre. S'ils ont
besoin d'aide, ils doivent appeler les services
d'info-santé qui ont été établis et décrire leurs
symptômes et suivre les instructions. Des tests et
un traitement complets doivent être fournis à tous
ceux qui en ont besoin. En fermant les différents
lieux de rassemblement pendant 14 jours, qui
est la période d'incubation de ce virus, puis en
évaluant si le virus a été contenu sur la base de
résultats vérifiables et en suivant
méticuleusement les instructions de l'OMS, le
Canada peut faire sa contribution pour contenir et
réduire cette pandémie planétaire.
Quant aux travailleurs, ils peuvent jouer leur
rôle en s'exprimant et en faisant les réclamations
qu'ils sont en droit de faire à la société et aux
gouvernements. Cela comprend une compensation pour
la période pendant laquelle ils sont absents du
travail à cause de fermetures et des mesures
prises pour protéger les employés de la fonction
publique qui effectuent un travail essentiel dans
les secteurs des soins de la santé et de
l'éducation et dans tous les services sociaux, y
compris les soins à domicile, les soins de longue
durée et les soins aux jeunes, aux personnes âgées
et à d'autres personnes en détresse. Pour ceux qui
effectuent des travaux de vente d'articles
essentiels tels que la nourriture, les médicaments
et les produits d'hygiène nécessaires, ou dans le
transport ou tout autre service essentiel, des
dispositions doivent être prises pour remplacer
les travailleurs qui doivent se mettre en
quarantaine ou en isolement à domicile ou qui sont
hospitalisés, et pour protéger ceux qui
travaillent toujours.
Personne ne doit être laissé à lui-même pour ce
qui est de s'orienter et de faire face à la
situation en tant que familles ou individus
pendant cette pandémie. Toutes les organisations
sociales, en particulier les syndicats, les clubs
sociaux et les associations de toutes sortes,
doivent passer à l'action pour s'assurer que leurs
membres soient informés et pris en charge.
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) a appelé ses organisations à
travers le pays à s'informer de la situation de
leurs membres et sympathisants pour s'assurer que
chacun soit à l'abri et informé, et à organiser la
mise en oeuvre des mesures de protection
prescrites là où c'est nécessaire non seulement
dans les foyers et les quartiers mais aussi dans
les endroits de travail et les maisons
d'éducation.
Tous les individus et collectifs sont appelés à
s'unir dans l'action pour jouer leur rôle et agir
de manière responsable dans toutes les conditions
et circonstances pour humaniser l'environnement
social et naturel et donner sens et substance à la
nécessité d'activer le facteur humain/conscience
sociale et mettre les êtres humains en contrôle de
leur condition. En prenant des mesures conscientes
pour s'assurer que personne ne se retrouve dans
une situation de devoir se débrouiller seul, les
travailleurs canadiens proclameront fièrement que
cette humanité est en mesure de maîtriser les
problèmes auxquels l'humanité est confrontée et
qu'ils ont joué leur rôle.
Tout en oeuvre pour
l'application des mesures nécessaires pour
contenir la COVID-19
et protéger la population !
Tenez les gouvernements à tous les
niveaux responsables de la mise en oeuvre
complète
et responsable des mesures de santé publique
recommandées !
Une humanité, une lutte !
Tous à la défense des droits de
tous !
Notes
1. Rapport
de la mission conjointe OMS-Chine sur la maladie
à coronavirus 2019 (COVID-19), 16-24
février 2020
2. « COVID-19 :
fermeture des établissements scolaires et
réponses mises en oeuvre »,
UNESCO, 13 mars 2020
3. « Coronavirus : Why
You Must Act Now », Tomas Pueyo,
Medium, 10 mars 2020
4. « Die Entdeckung der
Langsamkeit », Heike Schmoll, Frankfurter
Allgemeine Zeitung, 10 mars 2020
5. Selon l'OMS, la
quarantaine fait référence à « la restriction des
activités ou la séparation des personnes qui ne
sont pas malades, mais qui peuvent avoir été
exposées à un agent infectieux ou à une maladie,
dans le but de surveiller les symptômes et de
détecter précocement les cas ». Elle peut
être volontaire ou obligatoire, selon les
circonstances. La mise en quarantaine est
différente de l'isolement, qui est « la séparation
des personnes malades ou infectées des autres,
afin de prévenir la propagation de l'infection ou
de la contamination ». L'isolement signifie
rester à l'intérieur et éviter complètement le
contact avec d'autres personnes dans la mesure du
possible pour ceux qui ont été testés positifs
pour la COVID-19, attendent d'être testés ou
attendent les résultats de leur test. On parle
parfois d'isolement volontaire lorsque des
individus agissent d'eux-mêmes pour mettre en
oeuvre les mesures nécessaires à leur domicile ou
dans un autre endroit comme une chambre d'hôtel
lors d'un voyage.
L'Autorité de la santé publique du Canada indique
que lorsque la quarantaine et l'isolement ou
isolement volontaire sont entrepris à un niveau
individuel, ils sont considérés comme des
approches de distanciation sociale, comme le sont
les mesures telles que l'évitement des foules, des
mesures et des fermetures dans les écoles et les
lieux de travail, les annulations de
rassemblements publics ou de masse, etc. Pour plus
de détails, cliquez ici.
Pour les directives provisoires de l'OMS sur la
mise en quarantaine dans le contexte de
l'endiguement de la maladie à coronavirus
(COVID-19), cliquez ici.

Une grande partie de la couverture médiatique et
des déclarations officielles aux États-Unis ainsi
que dans certains milieux au Canada consiste à
dénigrer la Chine pour prouver qu'elle est une
dictature qui viole les droits humains. Cela vise
à détourner du fait fondamental que la Chine
défend chaque vie - le droit humain le plus
essentiel. La campagne acharnée contre la Chine en
relation avec l'épidémie du virus va jusqu'à dire
que les plateformes 5G et les systèmes de
téléphonie cellulaire sont utilisés « pour
espionner » les gens.
Le magazine américain Science a publié
une série d'articles pour dire que bien que la
manière dont la Chine a géré l'épidémie soit
louable, « cela a été fait au détriment des droits
de l'homme ». L'article dit : « La
faisabilité de ce type de mesures strictes dans
d'autres pays est discutable. » Il cite
Lawrence Gostin, spécialiste mondial du droit de
la santé à l'Université de Georgetown, qui a
affirmé : « La Chine est unique en ce qu'elle a un
système politique qui peut faire respecter par le
public des mesures extrêmes. Mais son utilisation
du contrôle social et de la surveillance intrusive
n'est pas un bon modèle pour les autres
pays. » De cette façon, la nécessité de
protéger la population se résume à une
représentation anticommuniste de ce qui pourrait
constituer un contrôle social. « Le pays a
également une capacité extraordinaire à réaliser
rapidement des projets à grande échelle et à forte
intensité de main-d'oeuvre », explique Jeremy
Konyndyk, chercheur principal au Center for Global
Development. Personne d'autre au monde ne peut
vraiment faire ce que la Chine vient de
faire. »
« Personne ne devrait le faire non plus »,
dit l'avocate Alexandra Phelan, spécialiste de la
Chine au Centre pour les sciences et la sécurité
de la santé mondiale de Georgetown. « Que cela
fonctionne n'est pas la seule mesure pour savoir
si quelque chose est une bonne mesure de contrôle
de la santé publique, dit-elle. Il y a beaucoup de
choses qui pourraient empêcher une épidémie que
nous considérerions comme odieuses dans une
société juste et libre. »
Tout cela illustre l'état d'esprit des forces
opposées à la mobilisation du facteur humain.
L'objectif est de désinformer la population du
pays afin que personne ne développe ses propres
points de référence pour décider ce que sa société
doit faire pour contenir le coronavirus. Un point
de départ est d'exiger la mise en oeuvre des
recommandations de l'Organisation mondiale de la
santé selon lesquelles seule l'application stricte
des mesures de quarantaine contrôlera la
propagation du virus et protégera la population,
et de voir comment cela peut être appliqué de
manière efficace et concrète dans chaque
situation.

L'Organisation mondiale de la santé adresse les
conseils suivants au grand public au sujet des
mesures de protection de base contre le
Coronavirus.
Se laver fréquemment les mains
1) Se laver fréquemment les mains avec une
solution hydroalcoolique ou à l'eau et au savon.
Pourquoi ? Se laver les mains avec une
solution hydroalcoolique ou à l'eau et au savon
tue le virus s'il est présent sur vos mains.
2) Éviter les contacts proches
Maintenir une distance d'au moins un mètre avec
les autres personnes, en particulier si elles
toussent, éternuent ou ont de la fièvre.
Pourquoi ? Lorsqu'une personne infectée par
un virus respiratoire, comme la COVID-19, tousse
ou éternue, elle projette de petites gouttelettes
contenant le virus. Si vous êtes trop près, vous
pouvez inhaler le virus.
3) Éviter de se toucher les yeux, le nez et
la bouche
Pourquoi ? Les mains sont en contact avec de
nombreuses surfaces qui peuvent être contaminées
par le virus. Si vous vous touchez les yeux, le
nez ou la bouche, vous risquez d'être en contact
avec le virus présent sur ces surfaces.
4) Respecter les règles d'hygiène respiratoire
Se couvrir la bouche et le nez avec le pli du
coude ou avec un mouchoir en cas de toux ou
d'éternuement – jeter le mouchoir immédiatement
après dans une poubelle fermée et se laver les
mains avec une solution hydroalcoolique ou à l'eau
et au savon.
Pourquoi ? Se couvrir la bouche et le nez en
cas de toux ou d'éternuement permet d'éviter la
propagation des virus et autres agents pathogènes.
5) Si vous avez de la fièvre, de la toux et
des difficultés respiratoires, consultez un
médecin au plus tôt
Restez à la maison si vous ne vous sentez pas
bien. Si vous avez de la fièvre, de la toux et des
difficultés respiratoires, consultez un médecin et
appelez à l'avance. Suivez les instructions de
votre autorité sanitaire locale.
Pourquoi ? Les autorités nationales et
locales disposeront des informations les plus
récentes sur la situation dans votre région. Un
appel à l'avance permettra à votre fournisseur de
soins de santé de vous diriger rapidement vers le
bon établissement de santé. Cela vous protégera
également et aidera à prévenir la propagation de
virus et d'autres infections.
6) Tenez-vous informé et suivez les conseils
de votre médecin
Tenez-vous au courant des dernières évolutions
concernant la COVID-19. Suivez les conseils de
votre médecin, des autorités de santé nationales
et locales ou de votre employeur pour savoir
comment vous protéger et protéger les autres de la
COVID-19.
Pourquoi ? Ce sont les autorités nationales
et locales qui disposent des informations les plus
récentes sur la propagation ou non de la COVID-19
dans la région où vous vous trouvez. Elles sont
les mieux placées pour expliquer ce que les
personnes dans votre région devraient faire pour
se protéger.
Mesures de protection
pour les personnes qui se trouvent ou qui se sont
récemment rendues (au cours des 14 derniers
jours) dans des régions où la COVID-19 se propage
Suivez les conseils présentés ci-dessus.
Si vous commencez à vous sentir mal, même si vous
n'avez que des symptômes bénins comme des maux de
tête et un faible écoulement nasal, restez chez
vous jusqu'à la guérison. Pourquoi ? Éviter
d'entrer en contact avec d'autres personnes et de
se rendre dans des établissements de santé
permettra à ces établissements de fonctionner plus
efficacement et vous protégera, ainsi que les
autres personnes, de la COVID-19 et d'autres
maladies virales.
En cas de fièvre, de toux et de difficultés
respiratoires, consultez un médecin sans tarder,
car il peut s'agir d'une infection respiratoire ou
d'une autre affection grave. Appelez votre médecin
et indiquez-lui si vous avez récemment voyagé ou
été en contact avec des voyageurs. Pourquoi ?
Si vous l'appelez, votre médecin pourra vous
orienter rapidement vers l'établissement de santé
le plus adapté. En outre, cela vous protégera et
évitera la propagation de la COVID-19 et d'autres
maladies virales.

Symptômes
|
Coronavirus
Symptômes de légers à graves
|
Rhume
Apparition progressive des symptômes
|
Grippe
Apparition soudaine des symptômes
|
Fièvre
|
Commun
|
Rare
|
Commun
|
Fatigue
|
Parfois
|
Parfois
|
Commun
|
Toux
|
Commun
|
Légère
|
Commun
|
Éternuements
|
Non
|
Commun
|
Non
|
Maux
et douleurs
|
Parfois
|
Commun
|
Commun
|
Nez qui coule ou bouché
|
Rare
|
Commun
|
Parfois
|
Gorge
irritée
|
Parfois
|
Commun
|
Parfois
|
Diarrhée
|
Rare
|
Non
|
Parfois chez les enfants
|
Maux
de tête
|
Parfois
|
Rare
|
Commun
|
Essoufflement
|
Parfois
|
Non
|
Non
|
Source: Organisation mondiale de la
santé, Centre pour le contrôle et la
prévention des maladies


Service au volant pour le dépistage de la COVID-19
à Ottawa, le 12 mars 2020 (G. Rose)
Le gouvernement fédéral
À l'heure actuelle, l'Agence de la santé publique
du Canada a évalué le risque pour la santé
publique associé à la COVID-19 comme étant faible
pour la population générale du Canada, mais elle
dit que cela pourrait changer rapidement. Il y a
un risque accru de conséquences plus graves pour
les Canadiens :
- âgé de 65 ans et plus
- avec un système immunitaire affaibli
- avec des antécédents médicaux
À l'échelle nationale, au 14 mars, il y
avait 252 cas confirmés, 1 cas présumé et 11 cas
de personnes rétablies.
En ce qui a trait aux mesures prises aux
frontières, le gouvernement fédéral dit que :
« Les voyageurs qui arrivent à tous les grands
aéroports canadiens reçoivent de l'information et,
s'ils arrivent de régions où le risque élevé, ils
font l'objet d'un contrôle afin de déterminer les
mesures nécessaires pour protéger leur santé et
celle des autres. Des renseignements semblables
sont disponibles aux postes frontaliers terrestres
du Canada. Il est conseillé à tous les voyageurs
de surveiller l'apparition chez eux de symptômes
et de communiquer avec l'autorité locale de santé
publique de leur province ou territoire s'ils se
sentent malades. »
En ce qui a trait aux mesures préventives, le
gouvernement fédéral conseille d'éviter les
voyages non essentiels à l'extérieur du Canada et
les bateaux de croisière. Il en appelle à ceux qui
ont « voyagé dans la province de Hubei, en Chine,
en Iran ou en Italie au cours des 14 derniers
jours » et leur dit : « Limitez vos
contacts avec d'autres personnes durant
les 14 jours à compter du jour où vous avez
commencé votre voyage vers le Canada. Vous devez
vous isoler et rester à la maison. Communiquez
avec les autorités de santé publique de votre
province ou territoire dans les 24 heures
suivant votre arrivée au Canada pour obtenir des
conseils. » Le 13 mars, le gouvernement a
annoncé que toute personne arrivant au Canada en
provenance d'un autre pays doit se soumettre à un
isolement volontaire et surveiller ses symptômes
pendant 14 jours. Dans une entrevue accordée à CTV
le 15 mars, le premier ministre a dit que des
mesures plus strictes concernant les frontières et
les voyages internationaux étaient toujours à
l'étude.
Pour de plus amples informations sur le
coronavirus et comment limiter sa propagation, le
gouvernement fédéral a créé le site Web, canada.ca/coronavirus,
qui contient des ressources d'information qui
peuvent être téléchargées. Il y a aussi une ligne
d'information (1-833-784-4397), accessible
de 7 h à minuit (HNE) sept jours par semaine.
Le gouvernement du Canada a dit qu'il s'est
engagé au niveau de 1,1 milliard de dollars
dans des mesures de santé publique pour répondre à
l'épidémie du coronavirus. Ces mesures
comprennent :
- Rapatriement des Canadiens : 7
millions de dollars
- Intervention immédiate en santé
publique : 7 millions de dollars
- Soutien initial à l'Organisation mondiale de la
Santé : 2 millions de dollars
- Efforts soutenus de communication et de
sensibilisation du public : 50 millions
de dollars
- Investissements dans la
recherche : 275 millions de dollars
- Appui aux provinces et aux
territoires : 500 millions de dollars
- Équipement de protection
individuelle : 50 millions de dollars
- Aide internationale : 50 millions de
dollars
- Prestations de maladie de
l'assurance-emploi : 5 millions de
dollars
- Programme de travail partagé : 12
millions de dollars
- Autres mesures de santé publique, dont le
financement accordé à Services aux Autochtones
Canada : 100 millions de dollars
Mesures pour combattre la COVID-19 en éducation
L'une des caractéristiques de ce nouveau
coronavirus est qu'il peut se propager sans être
détecté parmi les jeunes, ce qui signifie que les
jeunes peuvent souvent être porteurs du virus
qu'ils soient infectés ou non. Il est donc
important de savoir comment empêcher la
propagation du coronavirus au sein du système
d'éducation.
L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a
publié un document d'orientation à l'intention des
écoles et des services de garde pour répondre à la
COVID-19. Leurs guides pour les écoles
indiquent :
« Les mesures de santé publique mises en oeuvre
dans les écoles et les services de garde ont pour
but d'offrir un environnement éducatif plus
sécuritaire. En effet, elles doivent favoriser la
prise de mesures de protection individuelle, la
transmission de renseignements aux enseignantes et
enseignants et aux parents, de même que le
nettoyage des lieux. Le document d'orientation en
matière de santé publique à l'intention des écoles
(maternelle à la 12e année ou secondaires) et
des services de garde (COVID-19) peut être
consulté. Étant donné l'épidémiologie actuelle du
virus, nous ne connaissons pas le rôle que jouent
les enfants dans la transmission communautaire du
COVID-19. Par conséquent, les répercussions des
mesures d'atténuation dans les écoles sur la
transmission communautaire du COVID-19 sont
incertaines, bien que les stratégies comme le
lavage des mains plus fréquent, le respect de la
bonne étiquette respiratoire et la séparation des
élèves malades des élèves en santé s'avèrent
toujours des pratiques prudentes. »
« L'envergure des mesures dans les écoles et les
services de garde peut aller de mesures très
simples (p. ex. augmenter la distance entre les
bureaux) à de vastes mesures, comme la fermeture.
Avoir recours à la fermeture généralisée des
écoles pourrait engendrer des coûts économiques et
sociaux importants, étant donné les répercussions
sur les nombreuses familles comptant un ou deux
parents qui travaillent à l'extérieur du foyer. La
fermeture des écoles peut réduire la transmission
du virus, mais le moment (avant le point culminant
de l'épidémie) et la durée de la fermeture sont
des facteurs cruciaux, une fermeture ayant lieu
après le point culminant pouvant s'avérer
inefficace et perturbatrice sur le plan social. Il
faut aussi envisager la possibilité que les élèves
se réunissent dans des endroits moins contrôlés,
ce qui réduirait les avantages visés par la
fermeture des écoles et déplacerait éventuellement
la transmission du virus vers d'autres milieux
communautaires. » Un autre aspect soulevé par
Santé Canada est l'importance du rôle des écoles
publiques en tant que lieux de diffusion rapide de
l'information aux jeunes et à leurs familles et en
tant que source de nourriture pour les élèves,
comme les programmes des petits déjeuners ou du
lunch qu'ils ne pourraient pas autrement se
procurer à la maison et la nécessité de maintenir
ces supports en tout état de cause.
L'ASPC définit le nombre de mesures d'atténuation
pour prévenir la propagation du virus, ce qui
inclut :
Terme
|
Définition
|
Mesures d'atténuation
|
L'école demeure ouverte, et
d'autres mesures sont mises en uvre pour
favoriser la distance entre les personnes
et réduire la densité parmi les élèves et
les membres du personnel.
|
Annulation des cours
|
L'école demeure ouverte; le
personnel de base est présent, mais la
majorité des enfants restent à la maison
(comme en cas de « journée d'intempérie
»).
|
Fermeture de l'école
|
L'école est fermée aux enfants
et aux membres du personnel.
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Fermeture réactive de l'école
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L'école est fermée après le
signalement d'un nombre important de cas
chez les enfants ou les membres du
personnel (ou les deux).
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Fermeture proactive de l'école
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L'école est fermée avant la
transmission importante d'une maladie chez
les enfants et les membres du personnel.
Cette mesure n'est utile qu'avant le
moment le plus fort d'une éclosion dans la
collectivité.
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L'ASPC fournit des détails spécifiques lorsqu'il
est question de ces mesures.[1]
Il convient de noter que l'atténuation des
risques à l'école met l'accent sur l'éloignement
social, ce qui signifie dans ce cas trouver des
moyens de réduire la proximité des élèves entre
eux. Cela signifie changer les horaires des écoles
pour atténuer la proximité dans les transports en
commun pour se rendre à l'école, comme
l'échelonnement des heures de rentrée,
l'augmentation des distances entre les élèves et
la division des classes en petits groupes. Ainsi,
il faut réduire la taille des classes dans la
plupart des cas et empêcher les étudiants de se
rassembler. Il est important de noter à cet égard
que la taille réduite des classes est en fait liée
à la prévention de la propagation des maladies
infectieuses dans les écoles et devrait également
être considérée comme une mesure préventive
générale à tout moment.
Une autre question importante est la
recommandation que les fermetures d'écoles doivent
être envisagées en tenant compte de la
perturbation générale de la vie des familles qui
peuvent alors être affectées par leur incapacité à
travailler et aussi que, même si les élèves sont
forcés de rester à leur domicile, ils peuvent
quand même se rassembler à d'autres endroits, ce
qui va aller à l'encontre de l'objectif de fermer
les écoles. En termes d'interruption de la
transmission du virus, les fermetures proactives
doivent durer plus de deux semaines et doivent
être effectuées avant le pic de l'épidémie.
Postsecondaire
Partout au Canada, les universités et les
collèges s'orientent vers la prestation en ligne
de cours qui étaient auparavant donnés en direct,
surtout dans le cas où les cours comptent plus
de 250 élèves pour éviter de propager le
virus. Un certain nombre d'établissements prennent
une période de plusieurs jours pour faire la
transition vers des cours en ligne et
recommenceront par la suite.
De la maternelle à la douzième
Colombie-Britannique
Le 12 mars, le gouvernement de la
Colombie-Britannique a annoncé que toute personne
qui choisirait de voyager à l'extérieur du Canada
serait invitée à s'éloigner volontairement du
travail ou de l'école pendant 14 jours à son
retour. Il a annoncé qu'au cours de la relâche du
printemps (du 16 au 27 mars), la
Colombie-Britannique le gouvernement travaillera
également avec les districts scolaires pour
élaborer des procédures à mettre en oeuvre avec
les élèves et le personnel à la reprise des cours.
Ils indiquent que certains établissements
postsecondaires ont des classes de plus
de 250 étudiants et travaillent avec eux pour
prendre des mesures pour remédier à cette
situation.
La présidente de la Fédération des enseignants de
la Colombie-Britannique (BCTF), Teri Mooring, a
publié une déclaration le 14 mars : «
C'est une période particulièrement effrayante pour
ceux qui ont des problèmes de santé ou qui ont des
proches. C'est le moment de montrer que nous nous
soucions de tous. Nous pouvons trouver des moyens
sûrs pour faire exactement cela, surtout en
comprenant que tout le monde réagit différemment
au stress et à l'anxiété.
« À notre retour de la relâche scolaire, nous
devrons être prêts à relever certains défis. Il
est difficile de les définir avec précision à ce
stade, en raison d'événements rapides.
« S'il vous plaît, sachez que beaucoup de
planification et de travail sont en cours. La BCTF
travaille avec le gouvernement pour garantir que
le retour de la relâche scolaire soit aussi fluide
et sécuritaire que possible. Nous continuerons à
fournir des informations et des mises à jour au
cours des deux prochaines semaines. »
Alberta
Le 13 mars, le gouvernement de l'Alberta a
recommandé que les écoles restent ouvertes en ce
moment. Cependant, il a recommandé que les écoles
éliminent les grands rassemblements d'élèves tels
que les assemblées et envisagent d'annuler les
activités parascolaires impliquant un contact
physique. Le gouvernement de l'Alberta a également
déclaré : « à compter du 12 mars, tous
les voyageurs revenant de l'extérieur du Canada
doivent s'isoler pendant 14 jours et
surveiller les symptômes ». La semaine de
relâche en Alberta est du 20 mars au 27
mars.
Le 14 mars, le président de l'Association
des enseignants de l'Alberta, Jason Schilling, a
publié une déclaration approuvant la décision de
garder les écoles ouvertes, mais soulève des
préoccupations concernant le manque de financement
pour le personnel responsable du nettoyage qui est
nécessaire plus que jamais.
« Si les écoles doivent rester ouvertes, elles
doivent être des lieux sûrs et salubres pour tout
le monde à l'intérieur ou en transit - Je suis
très préoccupé par le fait que de nombreuses
écoles ne disposent pas de fonds suffisants pour
embaucher du personnel d'entretien pour
entreprendre le nettoyage quotidien nécessaire
pour répondre aux normes qui doivent être en place
pour protéger la santé des élèves, du personnel,
des enseignants et des visiteurs dans nos
écoles », a déclaré Schilling. « Le
gouvernement pourrait devoir aider les conseils
scolaires à s'assurer qu'ils peuvent embaucher du
personnel et leur fournir les produits de
nettoyage dont ils ont besoin pour respecter les
normes d'assainissement établies par le
médecin-hygiéniste en chef. »
Le gouvernement de l'Alberta a annoncé qu'il
apporterait des modifications au Code des normes
d'emploi pour « permettre aux employés qui doivent
s'isoler ou qui s'occupent d'un proche avec la
COVID-19 de prendre 14 jours de congé
rémunéré avec protection de l'emploi durant la
période d'isolement recommandée par le
médecin-hygiéniste en chef de la santé en
Alberta. »
« Il n'y aura aucune exigence d'avoir une note
médicale pour un tel congé ou d'avoir travaillé
pour un employeur pendant 90 jours pour être
admissible à ce congé. »
En plus des mesures demandées par Santé Alberta,
différents conseils scolaires prennent diverses
autres mesures. Dans les écoles publiques de
Calgary, les entrevues parents-enseignants ont été
annulées ainsi que d'autres événements ouverts aux
parents et aux membres de la communauté. Les
réservations d'installations publiques telles que
les gymnases ont été annulées ainsi que les
événements où les populations d'élèves de
différentes écoles sont en contact l'une avec
l'autre.
Saskatchewan
Selon la CBC, « la division des écoles publiques
de Saskatoon, la plus importante de la province, a
pris des mesures, notamment l'annulation de tous
les grands rassemblements, des excursions, des
conférenciers invités, des présentations externes
et des visites ».
La division a également annulé toutes les
activités de développement professionnel, les
grands rassemblements, les réunions du personnel
et les prochaines journées portes ouvertes pour
des programmes uniques. Toutes les activités et
manifestations culturelles, comme les cérémonies
du calumet, les fêtes et les danses en rond, ont
également été annulées. En Saskatchewan, les
congés du printemps ont lieu du 10 avril
au 17 avril 2020.
Manitoba
Dans une lettre adressée aux surintendants des
commissions scolaires, le ministre de l'Éducation
a encouragé les écoles à « continuer à prendre des
mesures pour aider à prévenir la propagation des
virus. Les meilleures pratiques pour la prévention
des maladies virales comprennent le lavage
régulier et complet des mains à l'eau chaude et au
savon, tousser et éternuer dans un bras ou un
mouchoir en papier, encourager des personnes à
rester à la maison et ne pas aller à l'école ou au
travail lorsqu'elles sont malades, et s'assurer
que les surfaces et les objets sont régulièrement
essuyés avec un désinfectant. » Au Manitoba,
les congés du printemps ont lieu du 30 mars
au 30 avril 2020.
Ontario
Le 12 mars, le gouvernement de l'Ontario a
publié un arrêté ministériel pour fermer toutes
les écoles de la maternelle à la 12e année,
financées par des fonds publics pendant deux
semaines après le congé de printemps qui a
commencé le 14 mars. La fermeture affecte
également les programmes de garde d'enfants en
milieu scolaire des écoles financées par des fonds
publics qui fermeront également si le conseil
scolaire le décide. Le gouvernement a cité une
recommandation du médecin hygiéniste en chef de
l'Ontario pour prendre cette décision. Lors d'une
conférence de presse tenue peu avant celle du
ministre de l'Éducation, le Dr David Williams, le
médecin hygiéniste en chef a recommandé que les
parents qui voyagent avec leurs enfants pendant le
congé du printemps ne reviennent pas l'école à
leur retour.
La réouverture des écoles est prévue pour
le 5 avril. Il est à noter que les conseils
scolaires ou les syndicats d'enseignants n'ont pas
participé au processus de décision sur la
fermeture des écoles et ont été plongés dans le
chaos le vendredi à la veille du congé de mars ne
pouvant répondre aux nombreuses questions et
préoccupations des enseignants et du personnel de
soutien qui voulaient savoir s'ils seraient mis à
pied de force et recevraient un salaire. Le
ministre a indiqué que la décision et la mise en
oeuvre de cette mesure étaient laissées à la
discrétion des conseils scolaires.
La fermeture des écoles survient en plein milieu
des négociations entre le gouvernement de
l'Ontario et les syndicats d'enseignants et des
travailleurs de l'éducation. Le 12 mars,
avant l'annonce du gouvernement, en réponse à la
pandémie du COVID-19, la Fédération des
enseignantes et des enseignants de l'élémentaire
de l'Ontario (FEEO) a suspendu la grève tournante
qui devait commencer le 23 mars. La
Fédération des enseignantes-enseignants des écoles
secondaires de l'Ontario (FEESO) et l'Association
des enseignantes et des enseignants catholiques
anglo-ontariens (OECTA) ont toutes deux annoncé
qu'elles reporteraient leurs réunions annuelles en
réponse à la pandémie. Le président de la FEESO,
Harvey Bischof, a émis une déclaration indiquant
que « l'OSSTF/FEESO accueillera favorablement
toute occasion de travailler avec le ministère de
l'Éducation et les conseils scolaires de l'Ontario
pour faire en sorte que nos écoles soient des
lieux sûrs pour nos élèves et pour les éducateurs
qui travaillent avec eux.
« À cette fin, nous écrivons au ministre de
l'Éducation, à l'Association des conseils
scolaires publics de l'Ontario et au Conseil des
associations de conseillers scolaires pour leur
offrir notre coopération et notre soutien dans
tous les efforts qui contribueront à combattre la
propagation du virus COVID-19 ».
En même temps que le gouvernement a annoncé la
fermeture d'écoles, il a également annoncé qu'il
avait un accord de principe avec l'OECTA.
Québec
Le 13 mars, le gouvernement du Québec a
annoncé que toutes les garderies, écoles, cégeps
et universités de la province seront fermés
pendant au moins deux semaines à partir du 14
mars. Le premier ministre Legault a déclaré que
des garderies spéciales seront mises en place pour
les parents de professionnels de la santé et
autres travailleurs des services essentiels afin
de leur permettre de continuer à offrir ces
services. La semaine de relâche au Québec a eu
lieu du 2 au 9 mars 2010.
Nouveau-Brunswick
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a annoncé
que toutes les écoles publiques de la province
seront fermées pendant deux semaines. Cette
fermeture n'affectera pas les garderies, car elles
sont considérées comme un service essentiel. La
décision a été prise par un comité des partis de
l'Assemblée législative composé de ministres et
des quatre chefs de partis.
Nouvelle-Écosse
Dans une entrevue avec le Chronicle Herald,
le président du Syndicat des enseignants de la
Nouvelle-Écosse, Paul Wozney, a déclaré que toutes
les écoles publiques provinciales devraient rester
fermées après les vacances de mars.
« Je pense que c'est impératif à ce stade-ci », a
déclaré Paul Wozney à propos des fermetures
prolongées d'écoles pour aider à atténuer la
propagation du virus COVID-19. Ce n'est pas une
question de savoir si la COVID-19 atterrit ici,
c'est une question de quand. « Nous savons que
limiter les contacts sociaux est un facteur clé
pour atténuer la propagation, a-t-il expliqué.
Nous savons que les écoles sont un important
centre de transmission de la grippe
traditionnelle. Nous avons aujourd'hui des écoles
en Nouvelle-Écosse qui ont à peine 50% de
fréquentation, soit pour le personnel, soit pour
les élèves. Il ne fait aucun doute que les écoles
sont un point chaud pour la transmission des
maladies transmissibles. » « Parce que nous avons
la plus grande population de personnes âgées au
pays, nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas
être un chef de file dans la prévention du
COVID-19.» Il ajoute: « C'est la population qui
devrait être la plus touchée par COVID-19. Nous
avons également l'un des systèmes médicaux
d'urgence les plus faibles et les moins solides du
pays. Surtout dans les régions rurales de la
Nouvelle-Écosse, nous avons des fermetures de
salles d'urgence en nombre record. »
« Il ne s'agit pas d'étudiants, il ne s'agit pas
de l'apprentissage, mais de la santé publique, a
déclaré Wozney. Il s'agit de la sécurité de toute
la province et c'est une chance d'atténuer ou
d'éviter un désastre potentiel. J'ai déjà indiqué
au ministre Zach Churchill que la fermeture des
écoles pour n'importe quelle période, que les
enseignants de la Nouvelle-Écosse seraient
partenaires lorsque les écoles ont rouvert pour
répondre aux préoccupations liées à
l'apprentissage. Ce sont des choses réparables, ce
ne sont pas des problèmes impossibles à résoudre.
Il est plus possible de corriger le rattrapage de
l'apprentissage que de fixer un bilan qui aurait
pu être évité. »
Terre-Neuve-et-Labrador
Les étudiants de Terre-Neuve sont rentrés du
congé du printemps le 9 mars. Le Dr Robert
Strang, médecin hygiéniste en chef de la province,
a déclaré que toutes personnes qui ont voyagé à
l'étranger peuvent avoir été en contact avec la
COVID-19 et devraient surveiller leur santé et
minimiser les contacts avec les autres pendant
les 14 jours suivant leur retour. La province
a annulé tous les voyages scolaires organisés vers
des destinations internationales prévues pour le
congé de mars. Le Newfoundland and Labrador
English School District et le Conseil scolaire
francophone ont suspendu jusqu'à nouvel ordre
toutes les activités parascolaires impliquant une
interaction entre les différentes populations
scolaires. Cela comprend les tournois sportifs
régionaux et provinciaux, les foires du
patrimoine, les foires scientifiques, les
festivals de théâtre ou toute activité qui
rassemble plusieurs populations scolaires pour des
événements de démonstration ou des compétitions.
Nunavut
Au Nunavut, les écoles ont reçu des directives
et des protocoles de nettoyage améliorés pour
accroître les mesures d'hygiène et de désinfection
et mettre en place des procédures de non-partage.
Territoires du Nord-Ouest
Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest
déclare que le ministère de l'Éducation, de la
Culture et de l'Emploi a rencontré les organismes
d'enseignement qui sont prêts à mettre en place
leurs plans d'urgence en cas de fermetures
d'écoles si l'administrateur en chef de la santé
publique ordonne cette mesure. Les congés du
printemps des Territoires du Nord-Ouest ont lieu
du 15 au 28 mars, soit deux semaines
complètes.
Yukon
Les congés du printemps au Yukon ont lieu
du 15 au 28 mars. Le médecin en chef du
Yukon, répondant aux inquiétudes de nombreux
Yukonnais qui ont assisté à la conférence de
l'Association canadienne des prospecteurs et
développeurs à Toronto où un cas de COVID-19 a été
confirmé, a déclaré : « Les Yukonnais qui ont
assisté à la conférence ont pu être exposés à
COVID-19. Les symptômes de COVID-19 comprennent
une toux, de la fièvre ou des difficultés
respiratoires. Si vous ne présentez pas ces
symptômes, vous pouvez poursuivre vos activités
quotidiennes habituelles. Cela inclut la
participation au travail, aux cours, aux
événements et à d'autres activités. Toutefois, si
vous présentez l'un des symptômes énumérés
ci-dessus, veuillez rester chez vous et contacter
le service de contrôle des maladies transmissibles
du Yukon au 1-867-667-8323 pour faire des
arrangements pour un test de détection. » Le
gouvernement du Yukon a également pris la décision
d'annuler les Jeux d'hiver de l'Arctique qui
devaient avoir lieu à Whitehorse du 15
au 21 mars.
Note
1. Mesures pour les
établissements scolaires
Les mesures d'atténuation sont mises en oeuvre
pour diminuer les conséquences involontaires
qu'auraient une fermeture ou une annulation des
cours. Les stratégies suivantes peuvent être
envisagées :
- appliquer des politiques d'exclusion
rigoureuses pour les élèves qui présentent des
symptômes du COVID-19 ;
- accroître la distance entre les pupitres des
élèves ;
- annuler ou reporter des activités
parascolaires ;
- limiter l'accès aux zones communes ;
- échelonner l'horaire pour limiter le nombre
d'élèves ou d'enfants se trouvant au même endroit
au même moment (p. ex. échelonnement des périodes
de dîner et des récréations) ;
- limiter le regroupement des élèves pendant leur
trajet pour se rendre à l'école et en revenir
(distance de deux mètres entre les enfants dans
les autobus scolaires, dans la mesure du
possible) ;
- diviser les classes en groupes plus
petits ;
- annuler les cours qui réunissent des élèves de
plusieurs salles de classe.
L'annulation des cours vise à atténuer certaines
des conséquences involontaires qu'aurait une
fermeture. Par exemple, le fait que les parents ou
gardiens s'absentent de leur travail afin de
prendre soin des enfants peut avoir des
répercussions financières négatives, et les élèves
et étudiants ayant accès à des repas gratuits en
milieu scolaire pourraient subir les contrecoups
négatifs de la non-disponibilité de ces repas. De
plus, si l'ouverture des écoles est maintenue, les
enseignants peuvent envisager de présenter à
distance des leçons et des matières, ce qui assure
la continuité de l'enseignement et de
l'apprentissage.
- La décision de fermer une école doit être prise
en consultation avec les autorités locales en
matière de santé publique et doit s'appuyer sur
une évaluation des risques. Parmi les éléments
liés à la fermeture dont il faut tenir compte,
mentionnons :
- l'objectif prioritaire que constituent la
réduction au minimum de la perturbation sociale et
la sécurité des enfants ;
- l'épidémiologie et la transmissibilité de la
maladie ;
- les habitudes de contact dans le cadre du
programme de l'école ou du service de garde ;
- le nombre de contacts entre les personnes dans
l'environnement ;
- la taille des salles de classe ;
- l'interaction des élèves entre les cours ;
- l'incidence de certains programmes (par
exemple, le programme de repas en milieu scolaire)
sur les familles qui y ont recours ;
- les facteurs de protection naturellement
intégrés dans les écoles et les services de garde,
notamment :
- une tribune permettant d'instruire et d'informer
les élèves ou les enfants et leur famille, et de
communiquer avec eux, de façon efficace et
rapide ;
- une structure définie qui appuie la
collectivité sur le plan socio-économique en
permettant aux parents de continuer à travailler
et à faire du bénévolat.
La fermeture réactive de l'école fait suite à une
activité virale (c.-à-d. qu'elle est une
conséquence de l'activité de la maladie) ayant une
incidence sur le fonctionnement sécuritaire de
l'école et est attribuable à une hausse des
absences chez les membres du personnel et à une
co-infection possible chez les élèves. Parmi les
éléments à prendre en considération,
mentionnons :
- le nombre d'élèves ou d'enfants et de membres
du personnel qui sont malades ;
- les répercussions de l'absentéisme à l'école ou
de la pénurie de personnel sur les activités de
l'école ou du service de garde.
La fermeture proactive de l'école peut être
envisagée pour interrompre la transmission entre
les enfants et pour protéger indirectement des
personnes d'autres groupes d'âge potentiellement
vulnérables au coronavirus. La décision de fermer
les écoles, qu'elle soit prise à l'échelle locale,
régionale et nationale, sera largement tributaire
du moment et de la situation épidémiologique.
Voici quelques éléments à prendre en
considération :
- le moment de la fermeture de l'école ou du
service de garde par rapport au moment le plus
culminant de l'épidémie est un facteur
important ;
- il a été établi qu'une fermeture d'école de
moins de deux semaines ne contribue que faiblement
à réduire la transmission du virus dans les
collectivités ;
- les congés prévus au calendrier scolaire
devraient également être envisagés comme une
occasion à saisir (c.-à-d. fermeture anticipée).
Source: Santé
Canada


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Vendredi le 13 mars, le directeur général de
l'Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros
Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que l'Europe était
devenue l'épicentre de la pandémie de la COVID-19
« avec plus de cas et de décès signalés que le
reste du monde réuni, à l'exception de la
Chine ». Il a ajouté que plus de cas sont
désormais signalés chaque jour que ceux signalés
en Chine au plus fort de son épidémie. Il a
également souligné que tous les pays ayant des cas
actifs ont des zones non affectées, ce qui
signifie qu'une surveillance robuste était
nécessaire pour trouver, isoler, tester et traiter
chaque cas, afin de briser les chaînes de
transmission. Même si la transmission ne peut pas
être arrêtée, a-t-il dit, elle peut être ralentie
et vous pouvez protéger les établissements de
santé, les maisons de retraite et autres zones
vitales - mais uniquement si vous testez tous les
cas suspects.
Un portrait de la situation au 13 mars
L'Italie compte actuellement le plus grand nombre
de cas actifs signalés. Vendredi 13 mars,
elle a enregistré de loin le plus grand nombre de
nouveaux cas (2 547) et de nouveaux décès
(250). Ce jour-là, exactement trois semaines après
que l'Italie a identifié son premier groupe de
coronavirus dans sa région du nord de la
Lombardie, elle a vu la plus forte augmentation en
un jour des décès dus au virus. L'Espagne a suivi
l'Italie avec 2 086 nouveaux cas, tandis
que l'Allemagne et la France ont également
enregistré plusieurs centaines de nouveaux cas.
Le site Web en constante mise à jour Worldometer
indique :
« À ce jour, 145 634 cas de COVID-19
ont été signalés dans le monde dans 138 pays.
Le rapport du 13 mars inclut les 696
passagers affectés à bord du navire de croisière
Diamond Princess Liner, à Yokohama, au Japon,
dont 364 sont des cas actifs, 7 sont
décédés et 32 demeurent dans un état grave ou
critique. »
Certains autres totaux ont été déclarés
au 13 mars, notamment :
Décès : 5 436
Récupérés : 70 931
Cas actifs : 67 669
dont 6 082 (9 %) dans un état grave
ou critique
Dossiers fermés : 77 965 (93 %
se sont rétablis ; 7 % sont
décédés)
Nouveaux cas : 11 058 (par rapport
à la veille)
Nombre de personnes touchées à ce jour pour un
million d'habitants dans les pays où le nombre de
cas signalés est le plus élevé :
Chine : (80 815 cas) - 56,1
infectées par million
Italie : (17 660 cas) - 292,1
infectées par million
Iran : (11 364 cas) - 135,3
infectées par million
Corée du Sud : (7 979 cas)
- 157,7 personnes infectées par million
Chiffres pour certains pays dans différentes
parties du monde
Italie : (17 660
cas, 14 955
actifs ; 1 266 décès)
avec 2 547 nouveaux cas, 250
nouveaux décès
Espagne : (5 232 cas, 4906
actifs ; 133 décès) avec 2086
nouveaux cas et 47 nouveaux décès.
Allemagne : (3 675 cas, 3621
actifs ; 8 décès) avec 930 nouveaux
cas, 2 nouveaux décès
France : (3 661 cas, 3 570
actifs ; 79 décès) avec 785
nouveaux cas, 18 nouveaux décès
Grande-Bretagne : (798 cas, 769
actifs ; 11 décès) avec 208
nouveaux cas, 1 nouveau décès
En comparaison, la Chine n'a signalé que 11
nouveaux cas le 13 mars, dont 7 sont des voyageurs
qui reviennent de l'extérieur.
Eurasie
Russie : (45 cas, 37
actifs ; aucun décès) avec 11 nouveaux
cas
Asie occidentale
Iran : (11 364 cas, 7 331
actifs ; 514 décès) avec 1 289
nouveaux cas et 85 nouveaux décès.
Qatar : (350 cas, tous actifs ; aucun
décès) avec 58 nouveaux cas
Bahreïn : (201 cas, 166 actifs ;
aucun décès) avec 13 nouveaux cas
Israël : (126 cas, 122 actifs ;
aucun décès) avec 17 nouveaux cas
Irak : (101 cas, 68 actifs, 9
décès) avec 18 nouveaux cas
Palestine : (35 cas, tous actifs ;
aucun décès) avec 4 nouveaux cas
Jordanie : (1 cas, aucun actif ; aucun
décès)
Asie du Sud-Est et du Sud
Corée du Sud : (7 979
cas, 7 398 actifs ; 71 décès)
avec 110 nouveaux cas, 5 nouveaux décès
Vietnam : (44 cas, 28 actifs ;
pas de décès) sans nouveau cas
Indonésie : (69 cas, 60
actifs ; 4 décès) avec 35 nouveaux
cas, 3 nouveaux décès
Inde : (82 cas, 70
actifs ; 2 décès) avec 8 nouveaux
cas, 1 nouveau décès
Pakistan : (28 cas, 26 actifs ;
aucun décès) avec 7 nouveaux cas
Amérique du Nord
États-Unis : (2 291
cas, 2 200 actifs ; 50 décès)
avec 594 nouveaux cas, 9 nouveaux décès
Canada : (198 cas au total, 186
actifs ; 1 décès) avec 56 nouveaux
cas
Mexique : (12 cas, 8 actifs ;
aucun décès) sans nouveau cas
Amérique centrale et Caraïbes
Panama : (27 cas, tous
actifs ; 1 décès) avec 13 nouveaux
cas
Costa Rica : (23 cas, tous actifs ;
aucun décès) sans nouveau cas
Jamaïque : (8 cas, tous actifs ; aucun
décès) avec 6 nouveaux cas
République dominicaine : (5 cas, tous
actifs, aucun décès) sans nouveau cas
Cuba : (4 cas, tous actifs ; aucun
décès) avec 1 nouveau cas
Il y a un très petit nombre de cas dans d'autres
îles des Caraïbes, la plupart ne signalant qu'un
seul cas.
Amérique du Sud
Brésil : (151 cas, tous actifs ;
aucun décès) avec 74 nouveaux cas
Chili : (43 cas, tous actifs ; aucun
décès) avec 10 nouveaux cas
Argentine : (31 cas, 29
actifs ; 2 décès) sans nouveau
cas, 1 nouveau décès
Pérou : (29 cas, tous actifs ; aucun
décès) avec 6 nouveaux cas
Venezuela : (2 cas, nouveaux et
actifs ; aucun décès)
Afrique
Égypte : (80 cas, 51
actifs ; 2 décès) sans nouveau cas
Afrique du Sud : (24 cas, tous
actifs ; aucun décès) avec 8 nouveaux
cas
Océanie
Australie : (199 cas, 179
actifs ; 3 décès) avec 43 nouveaux
cas
Nouvelle-Zélande : (5 cas, tous
actifs ; aucun décès) sans nouveau cas
Mesures de contrôle et d'atténuation du COVID-19
Diverses mesures visant à contenir ou à atténuer
la propagation du COVID-19 ont été adoptées ou
recommandées par différents pays ainsi que par
différentes juridictions au sein des pays.
Certaines des mesures adoptées comprennent
l'interdiction de voyager vers certains pays et
régions, l'éloignement social, l'annulation,
l'interdiction ou l'encouragement à l'annulation
de grands événements et rassemblements, la
fermeture d'écoles, de garderies et d'autres
installations et entreprises, le travail à
domicile, la mise en oeuvre de contrôles et tests
spéciaux aux postes frontaliers et aux aéroports,
la fermeture des frontières (et le nombre de pays
qui le font augmente à tous les jours), les
demandes ou ordres aux personnes de se mettre en
quarantaine ou de se mettre à un isolement
volontaire de 14 jours en arrivant d'autres pays.
Mesures prises et recommandées au Canada
Le 13 mars, le premier ministre Trudeau a
annoncé que le Parlement fermerait pendant cinq
semaines jusqu'au 20 avril, soit deux
semaines de plus que les semaines de congé déjà
prévues pendant cette période. On a conseillé aux
gens de s'abstenir de voyager à l'étranger et de
se soumettre à un isolement volontaire pendant 14
jours à leur retour au Canada. Les navires de
croisière de plus de 500 personnes ne
pourront accoster au Canada qu'à partir
du 1er juillet. L'annulation de tous les
grands événements a été annoncée et est en cours.
Un certain nombre de provinces ont annoncé la
fermeture d'écoles après la semaine de relâche de
mars. La période d'attente d'une semaine pour
demander des prestations de maladie de
l'assurance-emploi est supprimée pour ceux qui
sont mis en quarantaine et qui sont admissibles à
des prestations. Le gouvernement « étudierait des
mesures supplémentaires » pour fournir une
sorte de soutien du revenu aux Canadiens non
admissibles aux prestations de maladie de
l'assurance-emploi. (National Post)
Mesures prises aux États-Unis
Le président américain Donald Trump a annoncé
vendredi qu'il déclarait la pandémie de la
COVID-19 une urgence nationale, affirmant que cela
« ouvrirait » 50 milliards de dollars
aux États et aux gouvernements locaux pour
répondre à l'épidémie. Il a en outre annoncé le 14
mars que la plupart des voyages en provenance
d'Europe étaient suspendus pour 30 jours, à
commencer par le Royaume-Uni et l'Irlande. Au
Texas, le gouverneur a déclaré l'état de
catastrophe, ce qui fait de lui un commandant en
chef doté de larges pouvoirs pour gouverner par
décret. Les gouverneurs de plusieurs autres États
ont fait appel à la Garde nationale.
Les pays sujets au blocus des États-Unis
En Iran, où il y a eu plus de 11 000
cas et plus de 500 décès en date du 13 mars,
le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad
Zarif a dénoncé le « terrorisme économique » des
États-Unis contre son pays dans une lettre
adressée au secrétaire générale de l'ONU Antonio
Guterres sur les sanctions unilatérales qui
entravent gravement l'accès de l'Iran aux
équipements médicaux essentiels tels que masques,
respirateurs, trousses de tests viraux et
équipement de protection pour les travailleurs de
la santé. Les sanctions illégales des États-Unis
contre l'Iran, qui ont fait hésiter les
institutions financières du monde entier à avoir
des relations avec l'Iran ou des entités
iraniennes de peur d'être pénalisées par les
États-Unis, servent leur objectif criminel
délibéré de faire souffrir le peuple iranien.
La Chine est intervenue et a apporté son aide en
envoyant des équipes d'experts, des trousses de
test et du matériel médical au gouvernement
iranien. La France, l'Allemagne et la
Grande-Bretagne auraient également offert quelques
millions de dollars d'aide. Zarif écrit qu'« il
est impératif que les Nations unies et les États
membres se joignent au peuple iranien pour exiger
que le gouvernement des États-Unis abandonne son
approche malveillante et impotente envers l'Iran.
»
Pendant ce temps, les États-Unis ont intensifié
leur guerre économique, menaçant de représailles
quiconque stocke du pétrole ou des produits
pétrochimiques iraniens, peu importe qui et où il
se trouve, et auraient payé ceux qui lui
fourniraient des photographies de transferts de
navire à navire dans les eaux internationales par
des pays agissant pour contourner leurs mesures
coercitives unilatérales contre l'Iran.
Cuba signale qu'une surveillance épidémiologique
a été organisée avec une surveillance active des
voyageurs et des patients présentant des symptômes
respiratoires. Cuba a 1 322 lits
disponibles dans 11 hôpitaux et 824
dans 10 centres de quarantaine et des
protocoles de traitement ont été mis en place, y
compris l'usage de 22 médicaments fabriqués à
Cuba qui seront utilisés pour traiter les
patients, conformément aux directives établies sur
la base de l'expérience de la Chine avec le virus.
Les quatre cas actifs que Cuba a actuellement sont
récemment arrivés d'Italie.
Le Venezuela, qui a signalé le 13 mars ses
deux premiers cas de COVID-19 chez des personnes
rentrées de voyages aux États-Unis et en Europe, a
également appelé à la levée immédiate du blocus
économique, commercial et financier américain.
Lors d'une conférence de presse le 12 mars,
le président Nicolas Maduro a décrit un type de
blocus naval que les États-Unis viennent de
dresser, en envoyant des navires suivre et menacer
les navires commerciaux qui quittent le Venezuela,
dans un effort total de l'empêcher d'exporter son
pétrole. Il a également déclaré que les sanctions
américaines ont entravé la capacité du Venezuela à
obtenir des trousses pour le dépistage du virus
corona et l'ont forcé à payer trois fois le coût
des médicaments qu'il devait importer. En raison
de cette situation, il a déclaré que le Venezuela
avait reçu des trousses de test de l'OMS et qu'il
disposait de dix mille traitements du médicament
fabriqué par Cuba, l'interféron Alpha 2b. Le
médicament n'est pas un remède, mais stimule la
réponse du système immunitaire du corps afin qu'il
soit mieux en mesure de lutter contre la maladie.
La Chine a également fourni des milliers de
trousses de test et d'autres équipements et a été
invitée à envoyer une équipe d'experts pour aider
le Venezuela à faire face à une éventuelle
épidémie dans le pays.
Lors de la conférence de presse, le président
Maduro a également annoncé la mise en place de
mesures pour protéger la santé de la population,
soulignant que, dans un esprit de solidarité et de
coopération, la crise serait résolue. « Nous ne
nous plaignons pas, nous travaillons pour résoudre
les problèmes », a-t-il déclaré, soulignant
que le Venezuela était habitué à faire face aux
effets brutaux du blocus américain. Des équipes
seront mises en action, a-t-il dit, pour s'assurer
que les gens reçoivent leurs vivres de base, et
les travailleurs ne seront pas abandonnés à leur
sort s'ils sont contraints de quitter leur emploi.
Il a annoncé que les vols en provenance d'Europe
et de Colombie étaient suspendus, les grands
rassemblements ne seraient pas autorisés et que
les lieux publics comme le musée national seraient
fermés temporairement.

Affirmons les droits autochtones -
tous avec les Wet'suwet'en
- Barbara Biley -

Depuis les pourparlers entre les chefs
héréditaires des Wet'suwet'en et d'autres avec les
ministres fédéraux et provinciaux qui ont pris fin
le 1er mars, les discussions vont bon train
au sein de la nation wet'suwet'en sur l'entente de
principe. L'entente en soi n'a rien à voir avec la
présence de Coastal GasLink sur le territoire
traditionnel, qui ne jouit pas du consentement des
chefs héréditaires, ni avec la présence
continuelle et les actes illégaux de la GRC.
Celle-ci a, de manière répétée, menacé, harcelé et
intimidé les défenseurs de la terre wet'suwet'en,
les observateurs juridiques, les journalistes et
ceux qui appuient les défenseurs de la terre, les
deux principaux assauts ayant eu lieu en
janvier 2019 et du 6 au 10 février 2020,
lorsqu'au moins vingt personnes ont été arrêtées.
Le premier ministre
Horgan de la Colombie-Britannique et d'autres
porte-paroles du gouvernement de la
Colombie-Britannique ont de façon répétée nié
toute responsabilité pour les actions de la GRC,
prétendant plutôt qu'en tant que force
constabulaire de la province, leur présence et
leurs activités sur le territoire wet'suwet'en
seraient en quelque sorte « normales » et «
routinières », et qu'elles n'auraient rien à
voir avec la position politique du gouvernement
Horgan comme quoi « la construction du gazoduc se
poursuit » et qu'aucune directive n'aurait
été donnée à la police par le gouvernement.
Cette prétention à svoir qu'aucune directive
politique n'aurait été donnée à la GRC a été
démentie le 6 mars lorsque les chefs
héréditaires des Wet'suwet'en, l'Association des
libertés civiles de la Colombie-Britannique et
l'Union des chefs indiens de la
Colombie-Britannique ont rendu publique une lettre
qu'a fait parvenir le 27 janvier le ministre
de la Sécurité publique et solliciteur général de
la Colombie-Britannique Mike Farnworth à la
commissaire adjointe de la GRC Jennifer Strachan.
Dans leur communiqué de presse, les trois
organisations affirment : « Dans cette
lettre, Farnworth déclare une ‘urgence
provinciale' en vertu de l'Entente pour la
prestation de services de police provinciale et a
de manière explicite autorisé le ‘redéploiement
interne de ressources au sein de la police
provinciale' ». L'article 9 du contrat
de service de la police provinciale stipule que
si, de l'avis du ministre provincial il existe une
urgence dans un domaine de responsabilité
provinciale, le service de police provincial sera
redéployé à la demande écrite du ministre
provincial et la province paiera les coûts du
redéploiement. »
L'hypocrisie des gouvernements du Canada et de la
Colombie-Britannique est sans bornes. Il a
beaucoup été question de « respect » lors des
pourparlers du 27 février au 1er mars
qui ont mené à l'entente de principe, mais les
actes valent mille mots. La période de discussions
qui se poursuit au sein de la nation wet'suwet'en
montre clairement de quel respect font preuve les
représentants du Canada et de la
Colombie-Britannique envers les Wet'suwet'en et
les pourparlers. Les efforts se poursuivent pour
discréditer les chefs héréditaires et pour tout
faire passer comme une question de conflit
interne. Les médias ont braqué leurs projecteurs
sur les Wet'suwet'en qui appuient le gazoduc
Coastal GazLink, en particulier Teresa Tait-Day,
porte-parole de la Coalition matrilinéaire
wet'suwet'en (CMW). Le 10 mars, ayant été
invitée par un des partis qui l'ont promue comme
étant une « experte autochtone », Tait-Day a
fait une intervention auprès du Comité permanent
sur les affaires autochtones et du Nord à Ottawa
où elle a dit : « En tant que femmes membres
des Wet'suwet'en et chefs de la communauté, nous
devons être entendues ». Elle a dit : «
Plusieurs des chefs héréditaires hommes agissent
en vertu d'une oppression historique intériorisée.
Nous faisons face à une domination
patriarcale. »
Le 11 mars, le Martlet, le journal
étudiant de l'université de Victoria, a publié un
article portant le titre « La Coalition
matrilinéaire wet'suwet'en est financée par la
Colombie-Britannique et Coastal GasLink pour
‘diviser pour mieux régner' ». Le Martlet
affirme : « La CMW n'est pas, et n'a jamais
été, une instance autochtone indépendante ni une
structure de gouvernance, mais plutôt un groupe
créé de connivence avec le gouvernement de la
Colombie-Britannique et CGL pour influencer
l'opinion publique wet'suwet'en en faveur du
gazoduc, selon un document obtenu en 2017 en
vertu de la Loi sur l'accès à l'information.
En 2015, la CMW a été constituée en société
sans aucune consultation avec les chefs
héréditaires wet'suwet'en. Selon des documents
obtenus du gouvernement de la
Colombie-Britannique, la CMW était un projet
conjoint entre Coastal GasLink (CGL), le ministère
des Affaire autochtones et de la Réconciliation,
et les trois membres fondatrices — Gloria George,
Darlene Glaim et Tait-Day.
Dans sa lettre de démission, Glaim avoue que le
groupe avait été « formé dans l'intention de
négocier une entente [avec CGL] ayant des
avantages pour les membres des
Clans/Maisons », et qu'en 2017 les chefs
héréditaires avaient ouvertement qualifié la CMW
de stratégie du gouvernement et de CGL visant à
inciter la division au sein de leur peuple ».
L'article révèle aussi que le
gouvernement de la Colombie-Britannique et Coastal
GasLink ont chacun fait un don de 60 000
dollars à la CMW pour que celle-ci organise des
ateliers pour promouvoir les avantages économiques
du gaz naturel liquéfié (GNL), et qu'à part de
vanter les mérites du gazoduc, il existe une «
entente entre le gouvernement et la CMW visant à
rassembler le peuple wet'suwet'en pour ‘discuter
des processus de prise de décisions pour des
opportunités de développement économique,
spécifiquement le développement du gaz naturel,
puisque ce dernier avait été identifié comme étant
une lacune dans le processus de prise de
décisions' ». Autrement dit, pour miner
l'autorité des chefs héréditaires qui se sont
posés en obstacle au développement sans heurt du
gazoduc de CGL.
Plus la trahison de ceux au pouvoir est étalée au
grand jour et plus il devient évident que le
problème n'en est pas un d'appuyer un projet
quelconque ou de s'y opposer, ni de clarifier qui
détient l'autorité pour faire quoi, mais qu'il
s'agit d'élaborer de nouveaux arrangements qui
permettent aux droits héréditaires autochtones
d'être enchâssés dans une constitution moderne, ce
qui est une question de préoccupation pour tous
les Canadiens.
(Photos: LML, C. Hunt)

- Communiqué de presse conjoint -

Un véhicule de la GRC photographié sur le
territoire des Wet'suwet'en le 27 février, en
contravention de l'entente en vertu de laquelle la
GRC s'engageait à cesser les patrouilles pendant
les négociations entre le gouvernement et les
chefs héréditaires
Les chefs héréditaires wet'suwet'en,
l'Association des libertés civiles de
Colombie-Britannique et l'Union des chefs indiens
de la Colombie-Britannique publient une lettre
datée du 27 janvier 2020 du ministre de
la Sécurité publique et du solliciteur général de
la Colombie-Britannique, Mike Farnworth, adressée
à la commissaire adjointe de la GRC, Jennifer
Strachan.
Dans la lettre, Farnworth a déclaré une « urgence
provinciale » en vertu de l'Entente pour la
prestation de services de police provinciale et a
explicitement autorisé le « redéploiement interne
des ressources au sein du service de police
provincial ». L'article 9 de l'Entente
pour la prestation de services de police
provinciale stipule que si, de l'avis du ministre
provincial il existe une urgence dans un domaine
de responsabilité provinciale, le service de
police provincial sera redéployé à la demande
écrite du ministre provincial et la province
paiera les coûts du redéploiement.
Cette révélation explosive du
solliciteur général de la Colombie-Britannique qui
autorise des ressources supplémentaires et un
redéploiement de la GRC fait suite à des
déclarations répétées du gouvernement provincial
selon lesquelles il n'avait ni la compétence ni
l'autorité sur les actions de la GRC dans les
territoires wet'suwet'en. Le 20 janvier, le
premier ministre John Horgan aurait déclaré :
« Notre gouvernement n'a pas le pouvoir de
modifier cette injonction ni de diriger la GRC
dans l'exercice de ses responsabilités. »
Le 10 février, Horgan a de nouveau
déclaré : « Les gouvernements ne donnent
d'ordres aux tribunaux, ni à la GRC. »
Selon le chef héréditaire wet'suwet'en Na'Moks, «
le gouvernement provincial est responsable du
déploiement intensif de la GRC et du contrôle
policier de notre peuple sur notre propre
territoire. Dans bon nombre de nos discussions, la
province a renvoyé la balle en ce qui a trait aux
opérations de la GRC, mais cette lettre l'explique
en détail. Le gouvernement provincial ne peut plus
nier sa responsabilité envers les droits des
autochtones et les violations des droits humains
qui se produisent sur nos territoires. Nous sommes
venus à la table avec respect et vérité, mais le
gouvernement ne fait pas preuve de conduite
respectueuse ou sincère. Nous avons toujours
affirmé pacifiquement nos lois et notre présence,
malgré cela la province a autorisé le déploiement
supplémentaire de la GRC contre nous. Le Canada et
la Colombie-Britannique doivent répondre à cette
distorsion de la vérité et doivent absolument
changer leurs façons de faire. »
« Il est extrêmement troublant et choquant que le
gouvernement provincial déclare l'affirmation
pacifique de la loi et de la juridiction des
Wet'suwet'en comme une urgence policière
provinciale. Le peuple wet'suwet'en et le peuple
de la Colombie-Britannique ont le droit de savoir
sur quelle base cette autorisation sans précédent
a été accordée. Il est incohérent pour le
gouvernement provincial, d'une part, de légiférer
en faveur de la Déclaration des Nations unies sur
les droits des peuples autochtones ainsi que la
non-ingérence de l'État dans les opérations de
maintien de l'ordre et, d'autre part, d'autoriser
un déploiement de la GRC qui vise à des
interventions policières excessives et à
criminaliser les peuples autochtones sur leurs
propres territoires », a déclaré Harsha
Walia, directrice exécutive de l'Association des
libertés civiles de Colombie-Britannique.
Le grand chef Stewart Phillip de
l'Union des chefs indiens de la
Colombie-Britannique a déclaré : « Cette
lettre de Mike Farnworth révèle l'hypocrisie
flagrante et les mensonges du gouvernement
provincial du NPD sur la crise wet'suwet'en.
Farnworth est resté assis en silence pendant que
le premier ministre Horgan mentait sans vergogne
que la province n'avait pas ordonné les actions de
la GRC. Il s'agit d'un acte de tromperie
gouvernementale non seulement contre les
Wet'suwet'en, mais contre le grand public. La
rhétorique de la province sur la réconciliation
sonne encore plus creux. Nous demandons la
démission immédiate de Mike Farnworth pour
conduite déshonorante et pour avoir déclaré que le
peuple wet'suwet'en constitue un cas
d'intervention policière urgente et une menace sur
son propre territoire. »

75e anniversaire de
l'établissement des relations
diplomatiques entre Cuba et le Canada

Le premier vice-ministre des Relations
extérieures de Cuba, Marcelino Medina
González qui s'adresse aux invités de la
réception tenue à l'ambassade de Cuba, le
4 mars 2020.
|
Le 4 mars 2020, plus de 200 invités du
corps diplomatique à Ottawa, des représentants du
gouvernement du Canada et des représentants de
plusieurs entreprises canadiennes, des Cubains
résidant au Canada et des organisations d'amitié
et de solidarité avec Cuba d'Ottawa et de Montréal
ont participé à une réception à l'ambassade de
Cuba pour souhaiter la bienvenue au premier
vice-ministre des Relations extérieures de Cuba,
Marcelino Medina González, lors de sa visite au
Canada. Étaient aussi présents David Morrison,
conseiller en matière de politique étrangère et de
défense auprès du premier ministre du Canada, qui
a parlé chaleureusement des bonnes relations
bilatérales, des riches échanges historiques et
des intérêts communs entre Cuba et le Canada qui
laissent augurer de bonnes relations entre les
deux pays pour les années à venir.
Son Excellence Marcelino Medina a dirigé la
délégation cubaine aux Cinquièmes consultations
bilatérales entre Cuba et le Canada qui ont eu
lieu le 5 mars à Affaires mondiales Canada.
Sa visite a souligné l'importance de l'historique
75ème anniversaire de l'établissement des
relations diplomatiques entre Cuba et le Canada
L'itinéraire du premier vice-ministre Medina
comprenait aussi une visite le 2 mars à
Québec où il a rencontré Sylvie Barcelo,
sous-ministre du ministère des Relations
internationales et de la Francophonie et membre du
groupe de travail Québec-Cuba.

Le premier vice-ministre Medina (cinquième à
partir de la gauche) est accueilli à Affaires
mondiales Canada, le 5 mars 2020.

Le premier vice-ministre Medina (au centre),
l'ambassadrice cubaine au Canada Josefina Vidal
(quatrième à partir de la droite) et la consule
cubaine à Montréal Mara Bilbao en visite avec
d'autres à l'Assemblée nationale du Québec, le 2
mars 2020.
Remarques du premier vice-ministre à la
réception d'Ottawa
Cher M. David Morrison, conseiller du premier
ministre à la politique étrangère et à la défense,
Chers invités,
C'est un honneur pour moi d'être avec vous en
cette soirée de célébrations du 75e
anniversaire de relations bilatérales
ininterrompues entre le Canada et Cuba.
Nous sommes heureux d'avoir bâti des échanges
solides et fructueux au fil des ans dans plusieurs
secteurs, en particulier dans le domaine
économico-commercial, de la culture et du
tourisme.
Il y a une tradition de longue date de relation
de peuple à peuple entre nos deux pays. Le Canada
est devenu la principale source de marché
d'origine des touristes à Cuba. Depuis neuf ans
consécutifs, plus d'un million de touristes
canadiens ont visité notre pays annuellement.
Le Canada est l'un de nos principaux partenaires
commerciaux dans le monde et l'un des principaux
investisseurs dans notre pays. La coopération
officielle va bon train avec des projets dans les
secteurs essentiels au développement économique et
social du pays. On trouve des investissements par
d'importantes entreprises canadiennes dans les
secteurs miniers, énergétiques, pétroliers et
gazifères, l'industrie agro-alimentaire et le
tourisme.
L'état solide de nos relations bilatérales sont
fondées sur le respect mutuel et l'égalité
souveraine. Le dialogue politique à différents
niveaux et les nombreux échanges et visites qui
ont eu lieu ces dernières années nous ont permis
de travailler ensemble et de continuer de
développer nos relations à avantage réciproque et
de maintenir un rapprochement constructif, même si
nous entretenons des opinions divergentes sur
certaines questions d'ordre international.
Chers amis,
Les Cubains n'oublieront jamais que le Canada a
été un des rares pays à ne pas avoir rompu ses
relations diplomatiques avec Cuba dans les années
soixante, ni que le Canada a toujours été actif à
promouvoir des relations avec notre pays, même
dans des situations difficiles.
Nous apprécions la forte position du Canada face
au blocus des États-Unis et du recours de ce pays
aux mesures extraterritoriales, et face à
l'application du Titre III de la Loi
Helms-Burton, qui a causé tant de tort à
notre peuple.
Nous apprécions profondément la solidarité du
peuple canadien envers notre pays à la défense de
notre souveraineté. Nombre de succès que notre
pays a réalisés au cours de tant d'années
n'auraient pas été possibles sans l'appui des
organisations de solidarité de partout dans le
monde, sans oublier la solidarité canadienne, dont
un certain nombre de ses représentants sont ici
présents.
À l'occasion de cette célébration, nous réitérons
notre volonté de poursuivre le travail afin
d'élargir, consolider et diversifier davantage le
dialogue politique et les liens bilatéraux avec le
gouvernement canadien afin d'optimiser le
potentiel entre nos deux pays.
Nous sommes confiants que le gouvernement
canadien et la communauté d'affaires continueront
de jouer un rôle essentiel dans les projets de
développement économique de notre pays.
En l'honneur des liens historiques entre nos
peuples et gouvernements, je vous invite à
célébrer ensemble le 75e anniversaire de nos
relations.
Merci beaucoup.
(Traduit de l'anglais par LML)

Exposition lettone à Ottawa

Exposition au Musée canadien de la guerre à Ottawa
(Ambassade de Lettonie)
Le Musée canadien de la guerre à Ottawa présente
une exposition spéciale portant le titre « La
tragédie lettonne — 1941 ». La date de
l'exposition coïncide avec le 16 mars, qui
rend hommage aux collaborateurs nazis de ce pays
qualifiés de combattants de la liberté et déclare
qu'en 1941 l'Union soviétique, qui fut le
premier pays à se préparer à repousser résolument
l'agression nazie contre elle et dans toute
l'Europe, était l'envahisseur et non l'Allemagne
hitlérienne. L'exposition a lieu du 3
au 20 mars 2020.[1]
Cette exposition est une exposition réalisée par
le Musée de l'occupation de la Lettonie et le
Musée « Juifs en Lettonie », présentée au
Musée canadien de la guerre par l'ambassade de la
Lettonie. Les historiens lettons qui ont créé
l'exposition prétendent dans un dépliant
promotionnel que l'exposition vise d'abord à
déclarer que la « République de Lettonie, rétablie
en 1991, condamne tous ceux qui ont commis
des crimes contre l'humanité au cours de
l'année 1941, marquée par la tragédie. »
En fait, l'exposition met de l'avant des
déformations grossières et des falsifications de
l'histoire de la Lettonie et des batailles menées
par l'Union soviétique et les peuples d'Europe de
l'Est contre les agresseurs fascistes allemands.
L'interprétation opportuniste de la persécution
brutale des juifs lettons témoigne de cette
malhonnêteté. Plus de 80 % des Juifs
lettons ont été sauvagement assassinés au cours de
cette période mais l'exposition oublie
consciemment de mentionner que lorsque les nazis
allemands ont envahi la Lettonie en
juin 1941, ils ont trouvé des complices
dévoués des rafles et de l'assassinat de juifs
dans une organisation lettone du nom de
Sonderkommando Arajs. Cette organisation était
dirigée par Victor Arajs, un anticommuniste et
antisémite enragé qui non seulement a aidé les
fascistes allemands à exterminer les juifs mais a
aussi été responsable des crimes les plus atroces
contre les Roms et les personnes souffrant de
problèmes de santé mentale.
Un des panneaux de l'exposition explique
l'histoire de Frida Michelson, une des rares
survivantes du terrible massacre de Rumbula.
L'exposition déplore le fait que plus
de 28 000 Juifs ont été assassinés dans
la forêt de Rumbula près de Riga du 30
novembre 1941 au 8 décembre 1941,
mais il n'est pas expliqué que ce massacre de
masse des juifs de Riga a été perpétré par des
membres du Sonderkommando Arajs en collaboration
avec les nazis allemands. Lors de son témoignage
au procès de Karlis Detlays à New York
en 1979, Mme Michelson l'a identifié comme
étant le collaborateur letton nazi qui lui avait
ordonné de se dévêtir et de se départir de ses
objets de valeur avant d'être conduite à la fosse
où avaient lieu les exécutions de masse. Mais il
n'y a pas eu que le massacre dans la forêt de
Rumbala. Le Sonderkommando Arajs est responsable
des massacres de masse de Jelgava, Daugavpils,
Liepaja et Riga. Rien de cela n'est mentionné dans
l'exposition qui vise d'abord à présenter les
collaborateurs nazis comme des héros nationaux
luttant pour la liberté de la Lettonie contre la
prétendue agression soviétique. L'idéologie
libérale canadienne officielle est anticommuniste
et répand également le mythe que la Russie était
l'agresseur et collaborait avec Hitler en raison
du pacte de non-agression qu'elle avait conclue
avec l'Allemagne en 1939, tout en gardant le
silence sur la collaboration anglo-française à
Munich qui fut une trahison des peuples d'Europe
et a ouvert la porte aux agressions, aux
occupations et aux assassinats perpétrés par les
nazis.
 
Des collaborateurs lettons avec les nazis
détiennent des juifs de Riga avant de les mener à
leur exécution et à leur enterrement en masse en
1941.
En 1943, le Sonderkommando Arajs a été
incorporé dans la Légion lettonne qui est devenue
la Légion lettonne de la Waffen SS. En
juillet 1943, lors de la mission «
Winterzauber » (« charme d'hiver »), en
collaboration avec sept bataillons de la police
lettone, cette légion a participé à la destruction
d'une région rurale large de 40 kilomètres le
long de la frontière lettonne. Plusieurs centaines
de villages ont été détruits et des dizaines de
milliers d'habitants tués. C'est la Légion lettone
qui en fut pleinement responsable. En raison de
ses nombreux crimes de guerre, Arajs a été arrêté,
jugé et condamné à l'emprisonnement à perpétuité.[1] L'exposition
omet de mentionner que c'est cette même Légion
Waffen SS lettone à qui est rendu hommage
le 16 mars de chaque année en paradant dans
les rues de Riga. L'année dernière, le ministre
des Affaires étrangères de la Lettonie, Artis
Pabriks, s'est attiré le mépris international pour
avoir déclaré que la légion SS lettonne était une
unité héroïque. Le docteur Efraim Zuroff,
dirigeant du Centre Simon Wiesenthal à Jérusalem,
a condamné les événements du 16 mars à Riga.
Il a dit : « En réalité, la cérémonie n'était
en quelque sorte que la pointe de l'iceberg, car
on assiste à une tentative de réécrire les livres
d'histoire et de créer une fausse symétrie ou
égalité entre les crimes nazis et communistes.
Bien que la marche n'ait pas été organisée par le
gouvernement, il n'y a aucun doute qu'elle reçoit
un fort appui des dirigeants lettons. »
Loin de condamner ceux qui ont commis ces crimes
haineux, le Musée canadien de la guerre, en
collaboration avec le gouvernement letton, est un
joueur actif dans la falsification de l'histoire
pour couvrir les crimes des collaborateurs nazis,
préparant ainsi de nouveaux crimes au nom de la
défense de « l'indépendance de la Lettonie ».
Les tentatives d'assimiler l'Allemagne nazie et
l'Union soviétique en accusant cette dernière
d'avoir attaqué et occupé la Lettonie ou tout
autre pays au cours de la Deuxième Guerre mondiale
sont une falsification pure et simple de la
vérité. C'est l'impérialisme déchaîné du fascisme
allemand et son objectif de domination mondiale
qui constituait la plus grande menace aux peuples
de l'Europe de l'Est et ce sont les actions de
l'Union soviétique à cette époque qui ont préparé
le terrain pour la défaite des envahisseurs nazis.
Loin d'être l'agresseur comme le prétend cette
exposition, l'Union soviétique pendant la période
du pacte de non-agression avec l'Allemagne conclu
le 3 septembre 1939 a déplacé des
troupes de l'Armée rouge vers la Pologne, la
Biélorussie occidentale et l'Ukraine occidentale
pour y mettre en place des lignes de défense.
L'Union soviétique a aussi conclu des pactes
d'assistance mutuelle avec les États baltes et
certaines garnisons de l'armée soviétique ont été
stationnées sur le territoire de l'Estonie, de la
Lettonie et de la Lituanie.
Dans un note publiée par le Bureau d'Information
soviétique en février 1948 portant le titre
Falsificateurs de l'Histoire, on explique
l'importance d'établir un « Front de
l'Est » : « Il n'était guère difficile
de comprendre que la constitution d'un front «
Est » était non seulement une contribution
importante à l'oeuvre d'organisation de la
sécurité de l'URSS, mais aussi un apport sérieux à
la cause commune des États pacifiques qui menaient
la lutte contre l'agression hitlérienne.
Néanmoins, les milieux anglo-franco-américains ont
dans leur écrasante majorité répondu par une
campagne antisoviétique haineuse à cette action du
Gouvernement Soviétique, la qualifiant
d'agression. »
Quiconque voit l'exposition du Musée de la Guerre
constatera que son contenu n'est que la
continuation de cette campagne antisoviétique
malicieuse. En fait, les mesures adoptées par
l'Union soviétique sous la direction de Staline et
les énormes sacrifices faits par l'Armée Rouge
soviétique face à tout moment à 85 % de
l'élite de la Wehrmacht allemande, ont mené à la
victoire et à la libération de toute l'Europe de
l'Est et ont changé le cours de l'histoire
mondiale. En accueillant cette exposition, le
gouvernement du Canada et le Musée de la guerre
font la promotion ouverte du nazisme au nom de la
défense de la liberté et les droits humains. Ils
se condamnent eux-mêmes en tant qu'extrémistes et
fomenteurs de haine malgré leurs prétentions
d'opposer tous les extrémismes. Ils trahissent
ainsi tous les Canadiens, en particulier les
anciens combattants canadiens antifascistes de la
Deuxième Guerre mondiale ainsi que toutes les
Forces armées alliées et les combattants de la
résistance qui ont combattu et sont morts dans les
combats pour vaincre le fascisme. Plus important
encore, ce n'est pas une question qu'on relègue au
passé, mais qui est bien actuelle. Aujourd'hui, le
Canada a un contingent de troupes en Lettonie qui
fait partie d'un déploiement de l'OTAN et on fait
participer ces troupes à ces cérémonies en hommage
à des collaborateurs nazis sous prétexte que
ceux-ci sont des combattants pour la liberté et
qu'il ne s'agit que d'une responsabilité
officielle. Cela ne doit pas passer !
Dénonçons le Musée de la guerre pour cette
exposition qui dénature ce que défendent les
Canadiens.
Notes
1. Le Musée canadien de la
guerre a anoncé sur son site web que « En raison
du virus COVID-19, les musées nationaux ont pris
la décision de fermer leurs portes aux visiteurs
et à tous les autres groupes dès le samedi 14
mars, et ce jusqu'à nouvel ordre. [...] »
2. Article — Riga, Viktor Arajs, le 16 mars,
la Légion lettonne et l'Holocauste par Clemens
Heni, 22 mars 2020 (Wissenschaft unds
Publizistik als Kritic)
3. Falsificateurs de l'Histoire — texte d'un
communiqué publié par le Bureau d'Information
soviétique, Moscou, Février, 1948

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