Numéro 1 - 1er janvier 2020

Nos meilleurs voeux pour la nouvelle année!




Félicitations à tous pour les réalisations accomplies en 2019!
Tout en oeuvre pour le succès en 2020!

Cinquante ans de travail résolu et réussi du PCC(M-L)

Assumer la responsabilité sociale en 2020



Nos meilleurs voeux pour la nouvelle année

Félicitations à tous pour les réalisations accomplies en 2019! Tout en oeuvre pour le succès en 2020!


Rassemblement du Nouvel An du PCC(M-L) à Toronto le 29 décembre 2019

À l'occasion du Nouvel An, le Comité central du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) transmet ses salutations révolutionnaires militantes à tous les membres, sympathisants et amis du Parti, et souhaite à tous les membres et organisations du Parti à tous les niveaux et aux organisations de masse des travailleurs, des femmes et des jeunes le meilleur succès dans ce qu'ils entreprendront durant la prochaine année.

Pour marquer la nouvelle année, le Parti organise des réunions partout au pays pour célébrer ce que les forces qui luttent pour le changement ont réalisé ensemble en 2019, ayant uni les efforts pour défendre les droits des travailleurs, des femmes, des jeunes et des peuples autochtones et pour faire du Canada une zone de paix et tout mettre en oeuvre pour développer la solidarité anti-impérialiste avec les peuples d'Asie et d'Afrique et surtout nous acquitter de notre responsabilité envers les peuples d'Amérique latine et des Caraïbes. Il est important de célébrer les réalisations que nous avons accomplies en affrontant et en surmontant les nombreux défis.

En cette occasion, le Comité central du PCC(M-L) adresse également ses meilleurs voeux au Parti communiste de Cuba et à son premier secrétaire, le général d'armée Raul Castro, ainsi qu'au peuple cubain et à son président, Miguel Díaz-Canel, et nos sincères félicitations à l'occasion du 61e anniversaire de la Révolution cubaine. Nous nous engageons à contribuer nos efforts à la défaite du blocus brutal que les États-Unis resserrent contre Cuba et pour la restitution de Guantanamo. Nous exprimons à nouveau notre grande reconnaissance au camarade Fidel Castro pour ses contributions et sa fidélité aux principes qui, comme il l'a dit, valent plus que la vie elle-même.

Nous saluons tous les peuples de notre Amérique qui continuent de défendre l'intérêt révolutionnaire dans les conditions difficiles d'aujourd'hui. Nous nous engageons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que l'Amérique latine et les Caraïbes soient une zone de paix et que le Canada ne serve pas de base pour saper les efforts des peuples pour la paix, la démocratie et la liberté.

Nos salutations également aux travailleurs de tous les pays qui luttent pour leurs droits. Nous saluons la classe ouvrière et le peuple des États-Unis qui mènent des combats historiques, fidèles à leur conscience et à leur tradition antiguerre dans les conditions difficiles d'aujourd'hui et à leur combat pour la reconnaissance des droits de tous. Durant l'année qui vient, avec une élection présidentielle qui s'annonce comme le plus grand assaut contre leur conscience et leurs droits et actions collectifs, nous souhaitons au peuple américain tous les succès dans ses luttes basées sur son propre matériel de pensée, en parlant en son propre nom et en défendant les valeurs qu'il épouse contre celles de la classe dirigeante.

En Grande-Bretagne, la classe dominante a obtenu la majorité qu'elle voulait à l'élection générale, mais cela ne résoudra aucun problème. Que la Grande-Bretagne quitte l'Union européenne ou y reste, l'économie continue d'être assujettie à une concurrence féroce entre différentes factions des intérêts privés étroits qui rivalisent pour la domination du monde aujourd'hui. La politique d'« une nation » du Parti conservateur est une façon pour lui de prétendre agir avec le consentement des gouvernés afin de gouverner en toute impunité. Ça ne passera pas ! Nous saluons les peuples d'Angleterre, d'Écosse et du Pays de Galles qui persistent à exiger un gouvernement antiguerre et la reconnaissance des droits de tous. Nous saluons également le peuple irlandais et sa lutte pour la réunification de l'Irlande qui, nous en sommes convaincus, sera victorieuse.

Nous saluons également les millions de travailleurs en France qui sont en grève depuis trois semaines. Ils bénéficient d'un large soutien dans la population dans leur lutte contre le nouveau projet de loi de réforme des retraites qui modifie les pensions et augmente l'âge de départ à la retraite. Tout le pouvoir à tous ceux qui ont persisté dans leurs manifestations tout au long de l'année. Tout comme en 1789, lorsqu'il a pris d'assaut la Bastille, le peuple français veut prendre le contrôle des affaires de la société et ne plus supplier l'élite dirigeante de lui faire des concessions. L'élite dirigeante s'est emparée de l'État pour siphonner toute la richesse produite par le travail du peuple et piller les ressources naturelles tout en détruisant les environnements social et naturel. La classe ouvrière française a paralysé la France et montré qu'elle est tout à fait capable de diriger les affaires de la société et d'instaurer une démocratie moderne où la répartition de la richesse et l'utilisation des ressources sont centrées sur l'humain et où la société affirme les droits de tous.


Paris, 28 décembre 2019

Nous saluons les travailleurs de partout en Europe et en Océanie dont les revendications soulignent la nécessité de l'époque : l'abolition du système de gouvernement de partis qui est devenu historiquement aussi désuet que l'oligarchie financière est superflue, un fardeau pour la société que ni les humains ni la nature ne peuvent se permettre. En 2020, les luttes des peuples pour vaincre toutes les tentatives de gouverner impunément par des pouvoirs de police au nom de grands idéaux vont certainement progresser.

En Inde et dans de nombreux pays, les manifestations contre le Citizenship Amendment Act (CAA) et le registre national des citoyens se poursuivent. Dans de nombreux endroits, la police se déchaîne, pille, tue des gens et détruit des maisons. L'État indien a déclenché une campagne de terreur pour réprimer la révolte et effrayer ceux qui contestent l'illégalité de son action. Le projet de registre des citoyens a pour but de nier aux êtres humains ce qui leur appartient de droit et de les obliger à se procurer un document qui prouve leur droit d'être dans une société dans laquelle ils vivent depuis des temps immémoriaux et où les traditions orales dominent toujours. C'est une parodie de justice et d'humanité. Le cabinet indien a approuvé un budget de plus d'un milliard de dollars pour la création d'un registre national de la population, la première étape vers un registre des citoyens. C'est gagnant-gagnant pour l'élite dirigeante puisqu'une bonne partie de ce milliard de dollars sera remise aux entreprises Tata, Ambani, Naryanmurthy et à d'autres sociétés de traitement de données informatiques pour attaquer le peuple. Par ailleurs, des vidéos sont apparues qui montrent des centres de détention construits pour des personnes « illégales » qui fourniront une main-d'oeuvre gratuite aux grandes entreprises, comme cela se fait aux États-Unis. Procomm, une entreprise de gestion de centres d'appels depuis les prisons des États-Unis, a été utilisée par l'homme d'affaires Michael Bloomberg, ancien maire de New York, pour sa campagne électorale, jusqu'à ce que l'affaire soit exposée. L'Inde, comme tous les pays aux prises avec le système dit de démocratie représentative qui sert en réalité à maintenir le peuple à l'écart du pouvoir, est passée maître dans l'utilisation de la désinformation, de la duperie et de la fraude comme mode de fonctionnement des ministres et des dirigeants des partis qui forment le système des partis cartellisés. Dès la première guerre d'indépendance de l'Inde en 1857, le peuple indien a déclaré : Hum Hain Iske Malik Hindustan Hamara - « Nous, le peuple, sommes les propriétaires de l'Inde ; elle nous appartient. » Il continue aujourd'hui la bataille pour la réalisation de cette aspiration.

De même, le peuple du Cachemire est engagé dans des actes de bravoure sans précédent pour mettre fin à l'occupation des forces indiennes. Nous le saluons, comme nous saluons également le peuple palestinien et les peuples de tous les pays soumis à l'occupation et à des sanctions cruelles qui sont des actes de guerre commis au nom de grands idéaux. Que la juste cause des peuples de la République populaire démocratique de Corée, de la Syrie, de l'Iran, du Venezuela, de l'Afghanistan, de l'Iraq, entre autres, triomphe.

Au Canada, cette dernière année a été marquée par la conscience avancée parmi les travailleurs, les peuples autochtones, les jeunes et les femmes qu'il leur appartient, à eux et à leurs collectifs, de s'assurer d'une action politique pour défendre les objectifs et réaliser les revendications de leurs mouvements. Nous avons été témoins d'un approfondissement marqué de la crise des institutions existantes qui gouvernent par les pouvoirs de police ou les prérogatives arbitraires pour le compte des oligarques. Non seulement les travailleurs en ont-ils été témoins, ils y ont répondu en s'organisant et en parlant en leur propre nom.


Vancouver, 16 janvier 2019

La revue des actions menées à travers le Canada en 2019 telles que présentées en photos dans les pages du LML permet de constater une montée de la résistance politique à toutes les attaques des riches et de leurs gouvernements. L'année a débuté avec les attaques contre les Wet'su'weten et la réponse des Canadiens d'un océan à l'autre qui ont immédiatement démontré leur appui au droit des peuples autochtones de décider de ce qui se passe sur leur territoire. La bataille pour le renouveau démocratique fait rage sur tous les fronts. Au coeur de cette bataille se trouve l'affirmation du droit des travailleurs, des peuples autochtones, des femmes, des jeunes et de toutes les minorités nationales et des gens de tous horizons d'avoir leur mot à dire dans les décisions qui affectent leur vie.

Le seul accomplissement de la classe dominante est d'avoir enrichi les riches davantage. Son incapacité et son désintérêt à s'attaquer aux grands problèmes de l'économie et le fait qu'elle est devenue une classe superflue se manifestent dans son exigence brutale que les membres de la société soient forcés de pourvoir eux-mêmes à leurs besoins et dans sa prétention que la santé de l'économie se mesure par la capacité des riches à s'enrichir et non par le bien-être de la société et de ses membres. L'objectif fondamental de l'oligarchie financière l'amène à se saisir directement des rênes du pouvoir pour adapter la politique intérieure et étrangère au besoin de rendre les entreprises compétitives sur le marché mondial et à la conquête de sphères d'influence sous son contrôle, et non à la coexistence pacifique des nations ou à l'unité fraternelle des peuples. Elle a conduit à la destruction de l'État-nation moderne, à l'agression par l'OTAN, aux conflits, à la pauvreté mondiale, à la famine et à la destruction de l'environnement.


Rassemblement de solidarité avec les travailleurs lockoutés de l'aluminerie de Bécancour
à Trois-Rivières le 25 mai 2019

Mais les faits ne s'arrêtent pas là. La présente période historique est caractérisée par le fait que toutes les vieilles formes et institutions ne fonctionnent plus alors que de nouvelles n'ont pas encore été créées pour les remplacer. Cela signifie également qu'une épreuve de force avec la classe dirigeante est en cours sur la question fondamentale de savoir si oui ou non la voie du progrès de la société sera ouverte. Les cercles dirigeants s'efforcent de se maintenir, qu'importe les conséquences pour la société, tandis que le peuple voit que les gouvernements n'ont d'obligations qu'envers les oligarques financiers internationaux. Les travailleurs partout au pays commencent à s'attaquer sérieusement à la nécessité de changer la direction de l'économie et veulent s'assurer que la superstructure politique soit au service du bien-être de tous.

Nous vivons des temps difficiles, mais aussi des temps exaltants. Le visage du Nouveau se voit dans la demande de la classe ouvrière et des autres travailleurs que la société doit pourvoir au besoin de tous.

Échangeons nos vues, discutons des faits saillants de l'année et voyons quels plans nous pouvons mettre en place pour la période à venir. Nous vous remercions tous de votre soutien au cours de la dernière année. Qui plus est, nous apprécions ensemble la contribution de chacun d'entre nous au mouvement émancipateur de la classe ouvrière pour la paix, la liberté et la démocratie.

Au nom du PCC(M-L), nous souhaitons à tous le succès dans leur travail et nous nous engageons à jouer notre rôle du mieux que nous pouvons. Nous sommes convaincus que nous constituons tous ensemble une force formidable qui peut faire avancer les choses comme l'époque nous appelle à le faire.


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Cinquante ans de travail résolu et
réussi du PCC(M-L)

Cette année, nous célébrons le 50e anniversaire du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste). Il appartient à toutes les forces progressistes de discuter le type de parti qu'est le PCC(M-L), car nous vivons une période où les mouvements des peuples pour leurs droits, pour la paix, contre les arrangements coloniaux et l'injustice coloniale et pour la solidarité anti-impérialiste avec les peuples d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine et des Caraïbes doivent être renforcés de manière à atteindre leur but. Pour cela, une direction politique compétente est nécessaire. Déjà le caractère politique de la lutte est clairement contre les acteurs étatiques et les forces gouvernementales qui bloquent la voie du progrès en refusant de renouveler les arrangements pour qu'ils correspondent aux besoins de l'époque. Au lieu de cela, ils s'obstinent à utiliser l'État pour lancer des attaques qui divisent le peuple et détournent son attention des vrais problèmes et des solutions réelles. Pour faire des progrès, il est nécessaire de rejoindre et de renforcer le type d'organisation politique qui peut transformer les succès historiques en victoires historiques. Au Canada, cette organisation est le PCC(M-L). Le parti pris du PCC(M-L) est au service du mouvement ouvrier dans la défense de la paix, de la démocratie et des droits. Il s'oppose au sectarisme et à l'étroitesse d'esprit dans toutes les conditions et en toutes circonstances. Il prend des mesures tous azimuts pour faire en sorte que la presse de masse du Parti et la presse de masse sans parti soient à la disposition des travailleurs et de leur besoin de créer une opinion publique éclairée qui favorise leur juste cause.

Il y a cinquante ans en décembre dernier, une importante conférence avait lieu à Vancouver qui a permis d'accomplir le travail pour jeter les fondements du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) fondé trois mois plus tard. Le PCC(M-L) était un parti nouveau dans tous les sens - un parti dévoué à la cause de la révolution et du socialisme, un parti de la classe ouvrière, son avant-garde. Le renforcement des fondations du Parti a été la tâche la plus difficile à l'époque, comme il l'a toujours été depuis et l'est aujourd'hui alors que nous relevons le défi de jeter les bases d'un nouveau parti communiste de masse moderne qui répond aux besoins d'aujourd'hui.

Comme c'est le cas aujourd'hui alors que nous entamons la deuxième décennie du XXIe siècle, en 1969, à la veille de la décennie des années 1970, nous subissions diverses pressions pour que le mouvement ouvrier ne donne pas naissance à son propre parti politique. Nous étions venus à la Conférence de Vancouver à la fin de 1969, les derniers jours de la décennie des années soixante, unis sur le plan idéologique et organisationnel, mais de grandes pressions étaient exercées pour ne pas ancrer cette unité dans une résolution politique. Si elle n'est pas combattue comme il se doit, cette pression, qui est en essence de nature idéologique et organisationnelle, peut nuire sérieusement au fonctionnement du Parti, le paralyser et, ensuite, mener à sa liquidation. En même temps, nous ne pouvions accepter que le Parti existe en dehors du mouvement ouvrier, divorcé et isolé de tout le reste, si pur qu'il ne devait mener aucune lutte pour se défendre et se renforcer dans des luttes de masse. Cette pression venait de différents milieux et prenait plusieurs formes. Elle a dû être combattue systématiquement, avec conviction, avec confiance en nos propres forces.

Dans cet esprit, la Résolution politique qui reprenait les conclusions de la Conférence de Vancouver a été rédigée dès la troisième semaine de janvier 1970 et envoyée à tous les délégués pour être étudiée. Parce qu'il s'agissait de la résolution de fondation du Parti, et comme beaucoup de travail avait déjà été accompli pour parvenir à des conclusions justifiées et élever le niveau des cadres, la résolution de fondation devait être étudiée par chaque personne pendant au moins six semaines. Tous les délégués ont envoyé leur rapport qui ont été étudiés par une commission spéciale nommée par le Comité central d'organisation et, sur la base du rapport de la commission, le CCO a adopté la résolution le 31 mars. Ce même jour, parmi plusieurs centaines de sympathisants présents à un rassemblement de masse dans un immeuble situé du côté sud-est de l'intersection de l'avenue du Parc et de la rue Bernard à Montréal, le communiqué intitulé « Il existe un tel parti ! » a été lu à haute voix annonçant la fondation du Parti. La tâche que s'étaient assignée les Internationalistes avait été accomplie. Le mouvement communiste et ouvrier marxiste-léniniste au Canada ne devait pas rester le même à partir de ce moment.

Dès sa création, sachant très bien que les choses n'apparaissent pas toutes faites par elles-mêmes, le PCC(M-L) est entré dans une période de lutte profonde et multiforme. Cela est d'autant plus vrai que le but stratégique du PCC(M-L) est d'établir une société moderne sans exploitation des personnes par les personnes. Une telle société n'a jamais existé au Canada, mais sa base matérielle est présente dans la socialisation généralisée du processus de production. Conscient de cette réalité, il faut s'attendre à ce que les forces obsolètes, représentant tout ce qui est vieux et agonisant, cherchent avec vengeance et violence à écraser les nouvelles forces révolutionnaires naissantes. Dans ce contexte, le PCC(M-L) a développé un vaste travail basé sur la création d'un vigoureux mouvement de résistance à ces attaques organisées par l'État. Son attitude envers le pouvoir de décision de l'État tel qu'il existe dans un contexte donné place toujours les intérêts des travailleurs au centre de ses délibérations afin d'ouvrir la voie du progrès de la société. C'est pourquoi, après 50 ans, le PCC(M-L) a surmonté les nombreux obstacles et s'est renforcé comme type de force en qui les travailleurs et leurs alliés ont confiance et sur laquelle ils savent qu'ils peuvent compter.

Un travail résolu et réussi a permis au Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) depuis sa fondation d'établir à nouveau la direction du mouvement communiste et ouvrier au Canada à la suite du tournant historique qui a eu lieu il y a trente-cinq ans, en 1984-1985. Le 1er septembre 1985 nous avons déclaré que désormais, avec le libre-échange et la mondialisation, aucune force ne pouvait continuer d'agir de la vieille manière. L'espace qui est équivalent au changement est révélé par ce que révèlent les relations sociales entre les humains et entre les humains et la nature. Cet espace appartient à tous, sans exception, quels que soint l'appartenance de classe ou les intérêts défendus. Nous avons entrepris de bâtir la presse de masse du Parti et la presse de masse sans parti pour nous assurer que ce soit la classe ouvrière qui dirige le peuple pour occuper cet espace du changement. Ce travail a créé les conditions pour l'adoption de notre projet d'édification nationale, l'Initiative historique, lancée le 1er janvier 1995, il y a 25 ans, dont la caractéristique principale est d'être un plan entièrement conscient et organisé pour s'assurer que la classe ouvrière, les femmes et les jeunes développent leur pensée et leur politique indépendantes afin qu'ils parlent en leur propre nom et avancent les réclamations que tous sont en droit de faire à la société. Pour la classe ouvrière, c'est ce que signifie se constituer en la nation et investir le peuple de la souveraineté.

Le camarade Hardial Bains lance l'Initiative historique à Hull le 1er janvier 1995.

Dans le cadre de son Initiative historique, le PCC(M-L) réalise un vaste travail théorique, en élaborant la pensée marxiste-léniniste contemporaine, le programme prosocial et la nécessité d'un renouveau démocratique. Il a entrepris le travail d'éduquer les éducateurs d'une manière qui rassemble les forces avancées pour établir leurs propres points de vue et fournir des définitions modernes qui placent au premier plan la personnalité démocratique moderne. L'activité théorique et pratique du PCC(M-L) englobe le travail de consolidation du PCC(M-L) sur la base du centralisme démocratique qui investit les membres du pouvoir de décision afin qu'ils établissent l'ordre du jour du travail, élaborent son exécution et vérifient les résultats afin de développer les guides pour l'action future. L'organisation de la classe ouvrière pour lutter pour changer la direction de l'économie et pour se constituer en la nation est à l'ordre du jour. Il faut pour cela organiser le peuple afin qu'il reconnaisse la nécessité d'une constitution moderne qui enchâsse les droits et les devoirs de tous les citoyens et résidents et élimine les privilèges et l'arbitraire ; rétablir les droits héréditaires des peuples autochtones et mettre fin à l'injustice coloniale et aux crimes commis contre eux ; reconnaître la nation québécoise et son droit à l'autodétermination en s'assurant que la fédération est volontaire, ce qui signifie reconnaître le droit de faire sécession si le peuple québécois le souhaite ; soutenir la lutte de toutes les minorités nationales contre la marginalisation et la ghettoïsation, et pour le développement de leurs langues et cultures ; reconnaître les droits des femmes sans exception ainsi que ceux des personnes vulnérables et qui ont besoin d'aide de quelque nature que ce soit. En même temps qu'il mène son travail pour mobiliser l'ensemble du corps politique dans l'humanisation de l'environnement social, le PCC(M-L) veille à la protection de l'environnement naturel.

Tous ont des droits du fait qu'ils sont des êtres humains, notamment le droit à un moyen de subsistance, à l'éducation, à des soins de santé, à la garde d'enfants et aux soins aux personnes âgées. L'élévation du niveau de bien-être matériel et la santé spirituelle de la société sont des préoccupations immédiates à cause des dommages du « chacun doit se débrouiller seul » de l'offensive antisociale.

Le PCC(M-L) travaille avec ardeur pour rassembler tous les différents fils du mouvement qui se développent à travers le pays dans les conditions nationales et internationales actuelles afin de les diriger vers l'ouverture de la voie du progrès de la société. C'est le travail pour développer le facteur humain/conscience sociale, l'activité humaine concrète pour contrôler pleinement la direction de la société et ses relations avec la nature en faveur de la société et de tous ses membres.

Au cours de cette année, le PCC(M-L) engagera ses membres, sympathisants et compagnons de route dans des conversations continues sur le but de l'Initiative historique et son but immédiat de bâtir un parti communiste de masse qui répond aux besoins du peuple en matière d'idées avancées et d'organisation politique. Sur la base de son propre matériel de pensée, ils pourront s'assurer que s'épanouisse la personnalité démocratique moderne dans la forme d'un gouvernement antiguerre.

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Assumer la responsabilité sociale en 2020

La nouvelle décennie amène avec elle la nécessité que les travailleurs assument leur responsabilité sociale individuelle et collective face à l'impérialisme. Cela signifie en pratique parler et agir en leur propre nom, individuellement et collectivement, sur les questions et les problèmes auxquels sont confrontés le peuple, l'économie et la société. Cela veut dire s'opposer à l'élite dirigeante de l'oligarchie financière et défendre les intérêts du peuple, ne pas permettre aux riches oligarques de fixer l'ordre du jour et de prétendre à tort que leur gouvernement représente le peuple. Cela exige que le peuple s'engage dans le mouvement organisé pour le renouveau démocratique et pour s'investir du pouvoir de décider.

Parler en son propre nom, individuellement et collectivement, signifie en pratique que les intérêts des individus et des collectifs doivent être mis sur un pied d'égalité et harmonisés avec les intérêts généraux de la société. Le défi du XXIe siècle est d'avoir une fidélité aux relations entre les humains et entre les humains et la nature et ce qu'elles révèlent. Les individus sont appelés à parler en leur propre nom et à défendre le droit de conscience collectif, le droit de délibérer et de décider des questions qui concernent leur vie. L'élite dirigeante se donne la droit d'attaquer les mouvements de protestation du peuple et de criminaliser l'idéologie au nom d'idéaux élevés. Ça ne doit pas passer!

Le droit de conscience est un droit fondamental sans lequel tous les autres droits n'ont aucune portée. À cet égard, les travailleurs et leurs alliés condamnent avec le plus grand mépris la diffamation du Dr Dougal MacDonald, chargé de cours à l'Université de l'Alberta, et l'attaque contre le droit de parole et d'organisation lancée par les forces réactionnaires qui nourissent des visées destructrices pour la société et doivent être combattus.

Pour le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste), la responsabilité commence chez soi, et ce depuis sa fondation en 1970. Parler et agir collectivement au nom du Parti signifie agir en tant qu'individus et dans des organisations du Parti pour défendre et renforcer le travail politique constant et produire Le Marxiste-Léniniste, Forum ouvrier et diverses autres publications et engager des discussions politiques, tenir des réunions et participer à des manifestations.

La reddition de comptes et la responsabilité sociale exigent que tous les membres et sympathisants fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour écrire, distribuer, financer et contribuer par d'autres moyens à défendre et à bâtir la voix collective du Parti et à renforcer ses organisations. Cela signifie également contribuer à faire en sorte que tous les autres puissent également parler en leur propre nom pour pouvoir s'orienter dans toutes les conditions et circonstances.

Sans que les individus et leurs collectifs n'assument leurs responsabilités sociales de résister à l'impérialisme, l'élite dirigeante se permet de bafouer les droits que tous possèdent du fait qu'ils sont des êtres humains, de perpétuer ses institutions antidémocratiques et antipopulaires, de déshumaniser l'environnement naturel et social, de bloquer le développement d'une économie diversifiée moderne qui sert le peuple et de s'immiscer dans les affaires souveraines de pays étrangers en faveur du changement de régime, de l'agression et de la guerre de l'impérialisme américain.

Les conditions en 2020 appellent les travailleurs à jouer leur rôle politique individuel et collectif pour s'investir de pouvoir et pour réaliser le renouveau démocratique afin de pouvoir contrôler les décisions qui affectent leur vie. Cela signifie participer au mieux de leurs capacités, individuellement et collectivement, aux organisations de masse que le peuple bâtit, tant les organisations de défense que les organisations politiques.

Faire avancer le mouvement de résistance en 2020

Le mouvement de résistance populaire défend les droits de tous, y compris les droits ancestraux des peuples autochtones ; il défend ce qui appartient aux travailleurs de droit en militant pour l'augmentation des investissements dans les programmes sociaux et pour l'humanisation de l'environnement naturel et social, pour le renouveau démocratique et le pouvoir du peuple et pour que les gouvernements et les institutions publiques arrêtent de payer les riches ; et il se bat pour faire du Canada une zone de paix en opposition aux agissements du gouvernement canadien du côté de l'agression et de la guerre impérialistes des États-Unis.

Face à l'offensive antisociale et aux plans de guerre de l'élite impérialiste au pouvoir, les travailleurs ont la responsabilité sociale de s'organiser et de développer le mouvement de résistance aux agissements de l'oligarchie financière et de le mener plus loin. En intensifiant le mouvement de résistance, ils développent son rapport avec la nécessité d'agir politiquement en leur nom à travers des collectifs politiques établis pour atteindre les objectifs qu'ils se sont fixés. En s'engageant dans des actions avec analyse pour faire avancer les mouvements syndicaux et de protestation et en créant leur propre parti politique, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste), ils peuvent faire avancer le mouvement pour l'affirmation de leurs droits.

En faisant avancer le mouvement de résistance, les travailleurs exposent le rôle sectaire, perturbateur et intéressé des partis cartels de l'élite dirigeante, qui les bloquent et les écartent du pouvoir. Les partis du système du partis cartellisés de l'oligarchie financière rivalisent pour le pouvoir tout en prétendant gouverner avec le consentement des gouvernés. Ils détournent l'attention de la nécessité que les travailleurs parlent et agissent en leur propre nom et se représentent eux-mêmes dans les affaires sociales et politiques. L'idée que les travailleurs ont le choix entre un parti et un autre grâce aux élections a été maintes fois réfutée. Les Canadiens veulent qu'on s'attaque aux vrais problèmes et ils veulent le pouvoir de le faire ; ils détestent la division du mouvement par les partis cartels qui désinforment le peuple pour obtenir son vote afin d'accéder à des positions privilégiées en prétendant représenter le peuple au gouvernement.

Les travailleurs individuels et leurs collectifs, lorsqu'ils délibèrent sur leurs actions, doivent s'assurer de ne pas permettre que l'objectif de leur mouvement soit placé dans une position secondaire et subordonnée à l'objectif étroit des partis du système de gouvernement de partis cartellisés, qui est de se faire élire. Le mouvement des travailleurs contre l'offensive antisociale et l'ordre du jour de guerre impérialiste peut être avancé de manière pratique en remportant des victoires dans des actions avec analyse en mettant à contribution le cerveau, les perspectives et la pensée de tous et chacun pour affirmer ce qui lui appartient de droit.

En 2020, année du cinquantième anniversaire du Parti, que chacun prenne ses responsabilités sociales individuelles et collectives pour réaliser l'objectif du mouvement !

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