Numéro 28 - 11 novembre 2019
Anniversaire de l'Armistice qui a
mis fin à la Première Guerre mondiale
Faisons du Canada une zone de paix!
- Nick Lin -
• La
Coalition de Windsor pour la paix déposera une
couronne au cénotaphe à l'occasion du Jour du
Souvenir 2019
• Le
«Jour du Souvenir» au parc commémoratif
ukrainien d'Etobicoke: De quels anciens
combattants les Forces canadiennes se
souviennent-elles?
- Tony Seed -
213e anniversaire de l'assassinat de Jean-Jacques
Dessalines
• Communiqué
sur la situation en Haïti
- Conseil latino-américain
des sciences sociales (CLACSO) -
Anniversaire de la Grande Révolution d'Octobre
• Défilé
historique à Moscou
• Les
travailleurs du monde entier aspirent à une
société nouvelle
Anniversaire de l'Armistice qui a
mis fin à la Première Guerre mondiale
Faisons du Canada une zone de paix!
- Nick Lin -
Le 11 novembre 1918, l'armistice qui a
mis fin à la Première Guerre mondiale a été signé.
Une boucherie et un massacre sans précédent, cette
guerre a été appelée « la guerre pour mettre fin à
toutes les guerres ». Pourtant, il est bien
connu que le traité de paix signé par la suite à
Versailles a pavé la voie à la montée du fascisme
et à la Deuxième Guerre mondiale.
La Première Guerre mondiale a été une guerre
interimpérialiste, une guerre dans laquelle les
ouvriers ont été envoyés au massacre pendant que
les empires s'affrontaient pour le repartage le
monde. La Première Guerre mondiale a fait 9
millions de morts et 21 millions de blessés.
À ces morts, il faut ajouter au moins cinq
millions de civils morts de maladie, de famine ou
de froid.
La guerre a également marqué un tournant dans
l'histoire. En 1917, la classe ouvrière et le
peuple de Russie ont accompli la Grande Révolution
socialiste d'Octobre et ont sorti la Russie de la
guerre. Quand le pouvoir soviétique a été
instauré, Winston Churchill a appelé à « étrangler
l'enfant dans son berceau ». Puis,
immédiatement après la guerre, quatorze puissances
étrangères, dont le Canada, sont intervenues
militairement pour fomenter la guerre civile,
s'emparer des avoirs de la Russie et mettre fin à
la révolution et au pouvoir soviétique, mais elles
ont été vaincues. Loin d'être écrasée, la Grande
Révolution socialiste d'Octobre a conduit au
progrès de la société, à son développement
vigoureux et à la libération sans précédent de
l'initiative humaine.
Des changements politiques, culturels,
économiques et sociaux profonds se sont produits
en Europe, en Asie et en Afrique, et également
dans des régions qui n’avaient pas été directement
touchées par la guerre. Quatre empires se sont
effondrés à cause de la guerre -- l’empire
tsariste russe, l’empire ottoman, l’empire
allemand et l’empire austro-hongrois. De vieux
pays ont disparu, de nouveaux ont été créés et les
frontières ont été redessinées. Des organisations
internationales, comme la Société des Nations, ont
été créées.
En plus de nombreuses autres réalisations, la
Russie soviétique s'est industrialisée à un rythme
sans précédent, un phénomène inconnu jusqu'à cette
époque. Elle donnait l'exemple d'une marche
triomphante. Quel que soit l'ennemi qu'elle a dû
affronter, elle a triomphé.
Les idéaux élevés de « guerre pour mettre fin à
toutes les guerres », de remplir son devoir
pour la Patrie, pour le Roi et l'empire, se
révélèrent être un couvert, une fausse
justification, pour le terrible affrontement des
bellicistes impérialistes. Pourtant, ces mêmes
valeurs sont promues actuellement sous la rubrique
« Nous nous souviendrons d'eux ». Les morts
sont les glorieux, car ils ont consenti le
sacrifice suprême pour la liberté contre un ennemi
odieux.
Manifestation contre la conscription au square
Victoria à Montréal le 17 mai 1917. Le
gouvernement canadien, incapable d'offrir un
argument convainquant pour amener les travailleurs
à sacrifier leur vie pour l'empire britannique, a
imposé la conscription en août 1927.
L'historiographie bourgeoise dit que la Première
Guerre mondiale a « marqué l'entrée du Canada sur
la place des nations » digne de faire partie
des grandes puissances en raison du rôle qu'il a
joué. Le sacrifice des jeunes Canadiens jetés
comme chair à canon dans les tranchées de l'Europe
aurait montré que le Canada était en mesure de
conduire sa propre politique étrangère et de
couper les liens dans ce domaine avec le Parlement
impérial britannique. Cette désinformation cherche
à inculquer aux Canadiens une vision chauvine
selon laquelle le Canada était une grande
puissance de l'Entente, digne d'être à la table
pour le partage du butin de la guerre. En fait,
cette participation a fait du Canada un
béni-oui-oui, au service des ententes entre la
Grande-Bretagne et la France pour exclure
l'Allemagne et du soutien à toutes les nouvelles
organisations hostiles à la Russie soviétique
Aujourd'hui, le
bellicisme du Canada est présenté comme une valeur
canadienne fondamentale. Mais le sacrifice des
Canadiens contredit l'histoire officielle. Il n'a
pas été fait pour la liberté mais au nom de
l'empire. L'indépendance du Canada n'a pas été
réalisée par l'envoi des jeunes Canadiens à la
boucherie et au massacre impérialiste qu'a été la
Première Guerre mondiale, une guerre pour le
repartage du monde entre les empires de l'époque
pour accaparer les sources de matières premières,
la main-d'oeuvre à bon marché et les zones pour
l'exportation de capital et acquérir une influence
stratégique. Les élites dirigeantes du Canada se
sont taillé une place comme serviteurs d'abord des
impérialistes britanniques puis des impérialistes
américains, tandis que persiste parmi le peuple un
mouvement pour un véritable projet d'édification
nationale dans lequel les ressources naturelles et
humaines et le pouvoir décisionnel sont au service
du peuple et non des riches.
Aujourd'hui, plus de 100 ans après la fin de la
Première Guerre mondiale, le Canada a été intégré
à la machine de guerre impérialiste des
États-Unis, tandis que les États-Unis, l'OTAN et
leurs alliés étendent leur ingérence et leur
agression, et menacent de faire la guerre à des
pays qui ne se soumettent pas à leur diktat. En
même temps, le gouvernement canadien, au service
de cet ordre du jour, prépare le terrain pour
utiliser ses pouvoirs de police afin de déclarer
l'opposition à la guerre et aux alliances
agressives comme l'OTAN comme étant une menace à
la sécurité nationale.
Aujourd'hui, plus que jamais, les Canadiens et
les Québécois doivent défendre leurs convictions
contre l'agression impérialiste et la guerre et
entreprendre le travail pour faire du Canada une
zone de paix.
La Coalition de Windsor pour la paix déposera
une couronne au cénotaphe à l'occasion
du Jour du Souvenir 2019
Les jeunes et la
génération qui a vécu la Deuxième Guerre
mondiale disent « Plus jamais ! »
Cette année est le 80e anniversaire de
l'invasion de la Pologne par l'armée nazie qui a
mené au déclenchement de la Deuxième Guerre
mondiale. Dans cette guerre, les peuples du monde,
y compris de nombreux Canadiens, se sont unis pour
vaincre le fascisme. Que ce soit au sein des
armées des pays alliés ou dans la résistance
clandestine dans les pays occupés, des millions de
personnes ont donné leur vie pour défaire la
machine de guerre nazie et libérer ceux qui
étaient tombés sous son joug. À l'occasion du Jour
du Souvenir 2019, la Coalition de Windsor
pour la paix déposera une fois encore une couronne
de fleurs au cénotaphe de Windsor afin de
commémorer toutes les vies qui ont été fauchées,
les dizaines de millions de civils ainsi que le
sacrifice de tous ceux qui ont combattu et péri
ayant à coeur l'espoir que l'agression et
l'occupation par les grandes puissances militaires
seraient reléguées aux oubliettes de l'histoire.
Encore aujourd'hui, ce problème est le plus
urgent de la période. Cette année, notre couronne
sur laquelle on lit « Plus jamais » sera
portée par Anne Beer, une survivante de
l'holocauste, et par Zoya Villamizar, une
étudiante de troisième année au campus Giles, une
école primaire de Windsor. Anne est depuis
longtemps une activiste antigurerre à Windsor et
elle est membre de Femmes en noir, un groupe pour
la paix qui tient une vigile silencieuse contre la
guerre et la violence chaque semaine de l'autre
côté de la rue devant l'entrée du Pont
Ambassadeur. Elle a survécu à l'occupation nazie
de la Hongrie, mais ce ne fut pas le cas de ses
parents qui ont péri dans un camp d'extermination
nazi.
Zoya
participe régulièrement au
piquet antiguerre de la
Coalition de Windsor pour
la paix. Son
arrière-grand-père
maternel était un Canadien
de descendance ukrainienne
qui s'est porté volontaire
comme ambulancier dans les
forces armées canadiennes
et a fait partie des
forces de débarquement qui
ont libéré la France de
l'occupation nazie en
1944. Son
arrière-grand-père
paternel s'est engagé dans
l'Armée canadienne lors de
la Deuxième Guerre
mondiale pour montrer que
les Canadiens de
descendance allemande
n'appuyaient pas les
nazis. Son
arrière-grand-mère
maternelle a été forcée de
fuir la Tchécoslovaquie,
alors qu'elle était
adolescente, suite à
l'occupation nazie de son
pays.
Pour de plus amples informations, contacter la
Coalition de Windsor pour la paix à
windsorpeace@hotmail.com
Le «Jour du Souvenir» au parc
commémoratif ukrainien d'Etobicoke:
de quels anciens combattants les Forces
canadiennes se souviennent-elles?
- Tony Seed -
Les cadets du Collège militaire royal et des
représentants des Forces armées canadiennes,
participent au « Jour du Souvenir ukrainien »
à Etobicoke, le 11 novembre 2015, aux
côtés de sympathisants de formations fascistes
ukrainiennes de la Deuxième Guerre mondiale et de
sympathisants d'organisations néo-nazies qui font
partie du régime putschiste actuel.
Le 9 novembre 2019, à Toronto, la
fanfare et les clairons régimentaires des Queen's
Own Rifles of Canada ont participé à un « Jour du
Souvenir » au parc commémoratif ukrainien d'
Etobicoke, à Toronto. L'événement a été organisé
par le Congrès des Ukrainiens-Canadiens (CUC),
l'Association des anciens combattants ukrainiens
du Canada (UWVA), un affilié de la Fédération
nationale ukrainienne du Canada, le Fonds des
anciens combattants ukrainiens-canadiens et la
Fondation Shevchenko.
Bien que le Jour du
Souvenir soit une journée au cours de laquelle les
Canadiens commémorent traditionnellement ceux qui
ont participé à la guerre antifasciste, qui
comprenaient une légion de Canadiens d'origine
ukrainienne, parmi ceux qui sont honorés à
Etobicoke on trouve des « anciens
combattants » collaborateurs nazis de
l'Allemagne hitlérienne qui se sont portés
volontaires pour aider les nazis à exterminer les
juifs ukrainiens, les Polonais, les Roms et des
dizaines de milliers d'Ukrainiens pendant la
Deuxième Guerre mondiale dans le cadre du
nettoyage ethnique des untermenschen. [1]
Le CUC les considère comme des « combattants de
la liberté », car ils ont combattu aux côtés
des hitlériens, prétendument pour l'indépendance,
contre l'Union soviétique, l'alliée du Canada
pendant la guerre. Cela va jusqu'à exiger que le
Canada leur accorde des « prestations d'ancien
combattant ». À cet événement, un hommage a
été rendu aux anciens combattants des forces
armées ukrainiennes entraînées par le Canada et
les États-Unis qui participent à la répression des
citoyens ukrainiens dans le Donbass. Cela s'est
fait dans le cadre d'une collecte de fonds pour
envoyer des armes et des fournitures sous le
prétexte que ces citoyens sont des instruments
d'une invasion russe.
L'UWVA et l'Ukrainian Bandurist Choir de Detroit
qui a joué à l'événement ont tous deux été liés au
Troisième Reich.
L'UWVA est une organisation politico-religieuse
créée à l'origine par Wladimir Kossar à Winnipeg
en 1928 pour soutenir l'Organisation
militaire ukrainienne (UVO) dirigée par le colonel
Yevhen Konovalets. L'UVO a été créée sous la
supervision du Service du renseignement de
l'état-major général allemand et sous la direction
de la Division IIIB du colonel Walter Nicolai.
Konovalets a rencontré Hitler en 1922 et
était apprécié par Mussolini. L'UVO est devenue
l'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN),
une organisation fasciste, en 1929. Au fur et
à mesure que les événements se déroulaient,
Konovalets faisait tout ce que Berlin lui
ordonnait de faire. Dès 1928, des écoles
spéciales pour les membres de l'OUN ont été
ouvertes à Dantzig et à Berlin en Allemagne où les
étudiants ont été soigneusement entraînés pour
mener des opérations d'espionnage, de sabotage et
d'assassinat. Lors d'une visite aux États-Unis et
au Canada en juin 1929, Konovalets encouragea
ses disciples à établir des associations
paramilitaires et des cellules d'anciens
combattants ukrainiens. Des écoles de pilotage ont
été créées aux États-Unis, comme la « Ukrainian
Aviation School » à Montgomery, New York, et une
autre par l'UWVA à Ottawa, dont un avion monoplace
a été baptisé « Konovalets ». Peu après son
retour d'un voyage de recrutement et d'espionnage
au Canada (au cours duquel, accompagné d'un
contrôleur de la GRC, il fait un voyage de
reconnaissance du pont Windsor-Detroit en vue d'un
possible sabotage) pour les centres de formation
de l'Abwehr-OUN de Dantzig et de Berlin,
Konovalets a été assassiné à un congrès de l'OUN à
Rotterdam en 1938 par les nazis qui
considéraient qu'il savait trop de choses sur
l'activité secrète du gouvernement allemand.
Le
Choeur Bandurist ukrainien lors d'une
performance à la cérémonie du Jour du
Souvenir, le 9 novembre 2019. La
photo est tirée de la page Facebook du
choeur.
|
L'OUN a non seulement fait allégeance à Hitler,
mais elle-même a commis d'innombrables crimes de
guerre. Konovalets est toujours idolâtré par
l'UWVA, comme le montre une réunion religieuse
tenue le 26 mai 2019 à l'église
orthodoxe ukrainienne St. Andrew's de Toronto, «
pour honorer la mémoire de deux grands
hommes » : Symon Petlioura, président de
la République populaire ukrainienne
de 1918-1921 qui est reconnu pour avoir
organisé des pogroms et des massacres de la
population juive d'Ukraine et qui a été abattu à
Paris en 1926 -- et Konovalets. Sur le site
Web de l'UWVA, on lit : « L'UWVA du Canada a
accepté la responsabilité de la conservation et de
l'entretien continus de la tombe du colonel
Konovalets à Rotterdam, et continue fièrement de
le faire encore aujourd'hui. »
Au Canada, l'UWVA est devenue la Fédération
nationale ukrainienne (FNU) créée en 1932.
Kossar, son chef, était inscrit sur la liste des
personnes à arrêter et interner au début de la
Deuxième Guerre mondiale. Au lieu de cela, le
gouvernement de Mackenzie King est intervenu pour
créer une nouvelle organisation, le Comité
ukrainien canadien, auquel toutes les
organisations anticommunistes était tenu de se
joindre afin de détruire les organisations de
masse communistes et progressistes existantes.
Deux des factions fondatrices étaient
explicitement pro-allemandes, la FNU et l'United
Hetman Organization, formées dans la lutte contre
le « bolchevisme juif ». La nouvelle organisation
était le résultat d' un arrangement de
contrepartie -- elle devait appuyer l'effort de
guerre, et en retour le gouvernement canadien
appuierait sa « cause » dans les négociations
de paix d'après-guerre. Cette cause était
l'exigence que ses dirigeants soient installés à
la tête du gouvernement d'une Ukraine autonome,
semblable à celle de la fin de la Première Guerre
mondiale, à la suite du démembrement espéré de
l'Union soviétique. Kossar fait partie du groupe
de personnes convoquées à Winnipeg par le
gouvernement canadien en novembre 1940 pour
participer à la création du Comité ukrainien
canadien que mettait sur pied l'État.
En 1989, ce comité est devenu le Congrès des
Ukrainiens-Canadiens. Pendant la guerre, le
gouvernement Mackenzie King était obligé de
démontrer une certaine retenue parce qu'il avait
commencé à coopérer avec réticence avec l'Union
soviétique. Les deux factions n'en ont pas moins
participé à la conférence les 21 et 22
novembre 1943 en Ukraine occupée par les
nazis, près de Zhytomyr, ostensiblement à
l'initiative de l'OUN (B), pour former le
soi-disant Bloc antibolchevique des nations (ABN).
Wikipedia dit qu' en 1941, sous l'occupation
génocidaire de l'Ukraine par l'Allemagne
hitlérienne, le Choeur Bandurist ukrainien de Kiev
a été autorisé à faire des tournées « dans les
régions autour de Kiev et des parties de l'Ukraine
occidentale » et qu'en 1942 « il a été
utilisé par les nazis pour soutenir le moral des
Ostarbeiters ukrainiens (les travailleurs esclaves
de l'Est) en donnant des concerts dans les camps
de travail allemands.» Après la Deuxième Guerre
mondiale, ses membres ont émigré à Detroit où ils
ont reconstitué leur groupe.
Pour la cinquième année consécutive, les libéraux
de Trudeau ont dépêché des unités des Forces
canadiennes pour donner une crédibilité officielle
à l'événement d'Etobicoke et aux combattants de la
liberté héroïsés par ces organisations
réactionnaires, en commençant en 2015 par une
unité de cadets du Collège militaire royal et des
représentants des trois services des Forces
canadiennes.
Photo de la cérémonie du Jour du Souvenir,
le 4 novembre 2019, au Monument
ukrainien, tirée de la page Facebook du Queen's
Own Rifles
Ce soutien s'étend bien au-delà de la banlieue de
Toronto. Le 18 juin 2018, le colonel
Brian Irwin, attaché canadien à la Défense à
l'ambassade du Canada à Kiev, Kareem Marcos,
ambassadrice adjointe du Canada en Ukraine, et
Janur Peter, membre du personnel de l'ambassade,
ont participé à une réunion avec des représentants
du régiment néo-nazi Azov à Marioupol pour
discuter de stratégie militaire et d'entraînement.
Selon le site Web du régiment Azov, « À la fin de
la réunion, les représentants canadiens ont
remercié les membres d'Azov de leur attention et
ont exprimé le souhait d'une collaboration
fructueuse continue. » Parmi les participants
à la rencontre avec le colonel Irwin se trouvait «
le directeur de l'École militaire des commandants
Colonel Yevhen Konovalets ». Konovalets
est l'une des idoles du groupe et son portrait
orne souvent son iconographie militaire.
Le régiment Azov, une unité de la Garde nationale
ukrainienne, a été condamné par la communauté
internationale pour ses crimes de guerre et ses
actes de terrorisme et plus récemment dans une
lettre ouverte de 40 membres de la Chambre
des représentants des États-Unis. Les médias au
Canada n'ont rapporté la tenue de cette réunion
qu'en septembre 2019.
Le 21 août 2019, flanqué de trois
officiers de la brigade d'instruction canadienne
de l'opération Unifier, l'ambassadeur du Canada en
Ukraine, Roman Waschuk, a participé à une
cérémonie grotesque à Sambir, une ville de l'ouest
de l'Ukraine, pour dévoiler un monument dédié à la
mémoire de membres exécutés de l'OUN. L'OUN et son
aile militaire, l'Armée insurrectionnelle
ukrainienne, connue sous l'acronyme ukrainien UPA,
sont des organisations qui ont collaboré avec les
Allemands nazis pendant la Deuxième Guerre
mondiale. Le monument est érigé sur le site d'un
cimetière juif en ruine, où plus de 1200
juifs ont été abattus et jetés dans des fosses
communes en 1943 par les nazis et leurs
collaborateurs ukrainiens. La cérémonie a été
condamnée par le Comité juif ukrainien. « C'est
une insulte flagrante à la mémoire des victimes
juives, a déclaré Eduard Dolinsky à Radio Canada
International. C'est comme si on érigeait un
monument à la mémoire des assassins sur les tombes
de leurs victimes. »
Postmedia a rapporté que « Affaires mondiales
Canada a déclaré que l'événement à Sambir visait à
aider la communauté juive du Canada et de
l'Ukraine à obtenir l'appui de l'opinion publique
afin de créer un monument à la mémoire des
victimes juives dans le cimetière juif de la
ville. C'était la raison de la présence de Waschuk
et de suggérer autrement serait faux, a déclaré le
ministère. » Ce mépris de la vérité revient à
dire « Les juifs nous ont obligés à le
faire ». Les agresseurs sont assimilés aux
victimes, les fascistes aux Juifs, qui doivent se
prosterner au nom de la « réconciliation » et
de « l'appui de la communauté ».
En novembre, le Canada s'est une fois de plus
cyniquement abstenu de voter pour une résolution
de l'ONU condamnant la renaissance du nazisme, la
glorification des criminels nazis, de leurs
complices et de ceux qui aujourd'hui attisent les
flammes des conflits ethniques et de la
xénophobie. Lors de l'adoption de cette
résolution, 121pays ont voté «
Oui », 55 pays se sont abstenus, et deux
pays (les États-Unis et l'Ukraine) ont voté «
Non ».
La politique de l'élite dirigeante au Canada a
toujours été d'assimiler l'Union soviétique et le
communisme à l'Allemagne nazie et au nazisme et le
fascisme dans le but de soutenir le nazisme et le
fascisme et de combattre le communisme. Avant de
devenir l'allié de l'Union soviétique après
l'occupation allemande de la France et les
attaques militaires contre la Grande-Bretagne, le
Canada avait déclaré l'Union soviétique un pays
ennemi parce qu'elle avait signé le pacte de
non-agression avec l'Allemagne en 1939.
L'Union Soviétique était forcée de signer ce
pacte, car elle avait été isolée et abandonnée par
les grandes puissances européennes qui avaient
signé les accords de Munich en 1938 et permis
l'agression et l'invasion hitlérienne de la
Tchécoslovaquie et de la Pologne et l'occupation
nazie ultérieure de toute l'Europe. Mais les
soldats canadiens n'ont pas combattu pendant la
Deuxième Guerre mondiale pour appuyer la cause
fasciste. Ils se sont battus pour vaincre le
fascisme. La participation de l'armée canadienne à
des commémorations comme celle qui est organisée
chaque année à Etobicoke mine l'intégrité et
l'honneur de tous les Canadiens qui ont donné leur
vie dans la guerre antifasciste. L'indignation est
méritée.
Note
1. Untermensch
(pluriel : Untermenschen) littéralement «
sous-homme » est un terme utilisé par les
nazis pour décrire des « personnes
inférieures » non-aryennes, souvent appelées
« les masses de l'Est », c'est-à-dire les
Juifs, les Roms et les Slaves - principalement les
Polonais, les Serbes et plus tard aussi les
Russes.
213e anniversaire de l'assassinat
de Jean-Jacques Dessalines
Communiqué sur la situation en Haïti
- Conseil latino-américain des
sciences sociales (CLACSO) -
Le 17 octobre dernier, Haïti a commémoré
le 213e anniversaire de l'assassinat de
Jean-Jacques Dessalines [le fondateur de la patrie
haïtienne], après environ deux mois de
manifestations de masse d'une grande partie de la
population, pendant lesquelles la vie quotidienne
s'est arrêtée à Port-au-Prince au milieu d'une
forte répression par les forces militaires.
Les nombreuses manifestations ont commencé après
la résurgence de la crise énergétique qui a
engendré une pénurie de carburant, entraînant une
hausse des prix au niveau national dans un pays
où 70 % de la population vit dans une
extrême pauvreté.
Selon des reportages d'organisations de défense
des droits humains, plus de 77 personnes ont
déjà été tuées cette année, dont le journaliste
haïtien Nehemie Joseph assassiné le 10
octobre dans des circonstances obscures. Plusieurs
radiodiffuseurs indépendants ont été fermés et on
a dénoncé à ce sujet les pressions exercées par le
gouvernement et les entreprises liées au secteur
de l'énergie.
Dans ce contexte de l'agitation civile, la
nouvelle Mission des Nations unies, dénommée
BINUH, est entrée en fonction le 16 octobre.
Elle remplace son prédécesseur, la MINUSTAH, et
poursuit la politique d'ingérence qui se manifeste
chaque fois que s'exerce l'autodétermination du
peuple, selon un scénario très clair
d'intervention dans la vie politique haïtienne,
sans la pleine participation des acteurs sociaux
et politiques du pays.
Le Conseil latino-américain des sciences sociales
(CLACSO) lance l'appel à la cessation immédiate de
la répression des mouvements sociaux, pour qu'il
n'y ait plus de victimes comme il y en a eu ces
derniers mois. Le Conseil appelle également à
trouver les moyens les plus appropriés de
reprendre le dialogue, dans un processus qui
assure la participation de tous les secteurs
actifs de la société et où c'est le peuple haïtien
qui est le protagoniste du changement social,
politique et économique en Haïti, libre du
contrôle des institutions qui entravent l'exercice
de sa souveraineté.
Comité directeur du Conseil latino-américain
des Sciences Sociales
La déclaration a été approuvée par le Comité
directeur du CLACSO lors de sa 100e session
tenue à La Havane, le 23 octobre 2019.
(Traduit de
l'espagnol par LML. Photo: E. Dupain)
Anniversaire de la Grande
Révolution d'Octobre
Défilé historique à Moscou
Des milliers de personnes ont participé à un
défilé symbolique pour commémorer le 78e
anniversaire du défilé historique qui s'est tenu
sur la Place Rouge de Moscou le 7
novembre 1941, à la veille de la bataille de
Moscou. Ce défilé avait été organisé par Staline
et le Parti communiste de l'Union soviétique pour
célébrer le 24e anniversaire de la Grande
Révolution socialiste d'Octobre.
En 1941, quelque 20 000 soldats
ont participé à la commémoration de ce jour qui
en 1917 a changé le cours de l'histoire. Les
soldats partirent directement du défilé vers le
champ de bataille.
Le défilé tenu en 1941, comme la Grande
Révolution d'Octobre elle-même, a créé l'espoir et
nourri la détermination des peuples soviétiques de
remporter la victoire sur les hordes nazies qui
avaient envahi l'Union soviétique. Depuis
l'arrivée au pouvoir du président Vladimir
Poutine, la célébration de cet événement est
devenue une pratique régulière pour honorer tous
ceux et celles qui ont donné leur vie pour la
cause de la liberté dans la Grande Guerre
patriotique et rallier le peuple russe pour «
redonner sa grandeur à la Russie ». Parmi
les 7 000 invités dans les tribunes, il
y avait 1 200 anciens combattants de la
Grande Guerre patriotique, dont l'un âgé
de 97 ans, selon des agences de presse. Les
cadets des instituts militaires de l'armée, de
l'aviation, de la marine, des ministères de
l'Intérieur et des situations d'urgence ont
participé à ce défilé.
Tableau de Konstantin Yuon de la parade du 7
novembre 1941 sur la Place Rouge
Avec eux, les futurs membres du Service fédéral
de sécurité, de la Chancellerie, ainsi que des
détachements de la préparation militaire et des
organisations de jeunesse ont défilé sur la Place
Rouge.
Le défilé présentait également le légendaire char
T-34, des véhicules blindés de la Grande Guerre
patriotique, des pièces d'artillerie et des
mitrailleuses lourdes, qui constitueront désormais
un musée en plein air.
« D'ici, sur les murs mêmes du Kremlin, a
commencé le long chemin de la victoire », a
déclaré le maire de Moscou, Sergueï Sobianine.
Dans six mois, a-t-il dit, nous célébrerons le 75e
anniversaire de la victoire sur le fascisme. Dans
de nombreuses familles moscovites, les lettres des
soldats et les médailles de ceux qui ont combattu
sont encore préservées, a-t-il dit. Nous avons une
dette infinie envers ceux qui ne sont jamais
revenus du champ de bataille. Ils se sont battus
pour la patrie, pour notre avenir, a-t-il ajouté.
Vous nous avez donné l'héritage de combattre
jusqu'à la victoire finale, quelles que soient les
difficultés. Notre devoir est de perpétuer la
cause des vainqueurs, de créer et de construire
une grande nation », a déclaré Sergueï Sobianine.
Les travailleurs du monde entier
aspirent à une société nouvelle
Des représentants de partis politiques et
d'organisations démocratiques et progressistes de
plus de 80 pays se sont joints à des organisations
communistes russes lors d'un rassemblement à
Moscou pour célébrer le 100e anniversaire de la
Grande révolution socialiste d'octobre le 7
novembre 2017. Des célébrations ont eu lieu
partout dans le monde.
Le 7 novembre marque l'anniversaire de la
Grande Révolution socialiste d'Octobre 1917
en Russie. Le tout premier État ouvrier socialiste
fut créé et entreprit la tâche d'achever la
révolution démocratique qui avait commencé en
Angleterre dans les années 1660. Les
anciennes formes de gouvernance fondées sur la
démocratie libérale et la société civile
bourgeoise ont été remplacées par de nouvelles
formes qui ont créé une société civile socialiste
avec le plein emploi, une éducation et des
services de santé gratuits, sans impôt, l'égalité
de tous devant la loi, une démocratie complète
avec le droit d'élire et d'être élu, sans les
privilèges de classe et sans classes exploiteuses.
Elle a affirmé que la paix, la prospérité, la
liberté et l'unité fraternelle des peuples ne sont
pas une utopie, une chimère. Non seulement
celles-ci sont-elles réalisables, elles sont la
nécessité de notre époque.
Aujourd'hui, l'importance de la Grande Révolution
d'Octobre pour l'histoire humaine s'accroît du
fait de la restauration du capitalisme dans
l'ancienne Union soviétique, après quoi elle est
devenue une superpuissance pour finalement
s'effondrer. Le résultat est l'offensive
antisociale néolibérale brutale, les guerres pour
des changements de régime, la domination de
l'impérialisme américain, la rivalité et la
collusion des États-Unis avec d'autres grandes
puissances pour dominer les sphères d'influence et
les sources de ressources bon marché, la
main-d'oeuvre et les zones de concurrence à
l'exportation de capitaux avec les rendements les
plus élevés. Dans les conditions de repli de la
révolution, le monde s'éveille maintenant à la
nécessité de faire le point sur la signification
d'avoir une société telle qu'elle fut établie il y
a un peu plus d'un siècle quand la Russie
soviétique et le pouvoir soviétique ont créé une
société nouvelle dans laquelle les travailleurs
décidaient de toutes les choses d'une manière qui
favorisait leurs intérêts.
Les conditions du présent obligent toutes les
personnes concernées à regarder les événements les
plus importants du passé avec l'oeil du présent
pour contribuer à assurer l'avenir. Partout dans
le monde, les peuples luttent pour faire naître de
nouvelles formes, fondées sur des principes
démocratiques qui investissent le peuple du
pouvoir de décision souverain qui répond aux
exigences du XXIe siècle.
Non seulement la Révolution d'Octobre a-t-elle
porté au pouvoir une classe entièrement nouvelle,
la classe ouvrière, mais elle a également inspiré
les ouvriers et les opprimés de tous les pays à
s'engager dans la même voie. La crise nationale
créée par la Première Guerre mondiale a été
résolue en faveur du peuple. La Révolution
d'Octobre a également mis fin à cette guerre la
plus meurtrière de l'histoire que se livraient les
puissances impérialistes pour le repartage du
monde. La révolution russe a porté au pouvoir les
forces latentes de la société ancienne. Les
ouvriers, les paysans, l'intelligentsia et
d'autres travailleurs ont créé un pouvoir qui leur
a été favorable pour la première fois de
l'histoire de l'humanité.
Ce fut la première révolution à créer une société
entièrement nouvelle. Le socialisme est apparu sur
la scène de l'histoire mondiale, comme l'avait
prédit Karl Marx, et la pratique de la révolution
prolétarienne a inauguré une période entièrement
nouvelle, celle de l'abolition de l'exploitation
de l'être humain par l'être humain et la création
d'une société socialiste et communiste à l'échelle
mondiale.
Lénine déclare le pouvoir soviétique
le 26 octobre 1917, à la réunion
historique du deuxième congrès des Soviets de
toute la Russie à l'Institut Smolny. (Tableau de D.
Nalbandyan)
Le fondateur et le dirigeant du Parti communiste
du Canada (marxiste-léniniste), Hardial Bains, a
souligné que pendant toute la période qui a suivi
la Révolution d'Octobre « les peuples ont pris le
goût du changement. Tout indique que de grands
bouleversements sont à veille de se produire qui
vont encore une fois renouveler la société. Les
travailleurs n'ont pas le choix que d'en venir à
la conclusion que les préjugés et les dogmes ne
peuvent se substituer à une conscience claire et à
l'analyse scientifique, qui seules peuvent mettre
un terme à la crise qui sévit dans la sphère des
idées et placer le développement de la
connaissance au service du peuple, et que cela est
nécessaire pour se préparer au renouveau. »[1]
« Loin de faire de cette période de l'histoire
une pomme de discorde et un objet de lutte
idéologique rigide, tout indique qu'il faut revoir
les événements de l'histoire avec ouverture
d'esprit, en s'appuyant sur le corps de
connaissances acquises et sur l'expérience vivante
pour tirer les conclusions qui s'imposent. Saisir
le présent et bien comprendre ce qui se passe
devant soi est devenu crucial pour pouvoir
repousser les notions obscures selon lesquelles
les événements de l'histoire sont l'oeuvre de
forces maléfiques, au lieu de les voir comme
d'importants jalons sur la grande voie de la
civilisation.[2]
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) salue la Grande Révolution
d'Octobre avec un grand optimisme révolutionnaire,
en gardant toujours à l'esprit que c'est aux
travailleurs de décider de leur avenir. C'est leur
persévérance obstinée à renouveler le monde
aujourd'hui qui renforce la détermination du Parti
à continuer jusqu'à la victoire finale.
Le
monde est en transition d'un système à un autre.
Les travailleurs du monde et les forces
progressistes s'efforcent de créer un monde
nouveau. Ils font le point sur la situation
actuelle dans laquelle le renouveau démocratique
est apparu comme l'exigence la plus importante
pour humaniser l'environnement social et naturel.
Ce que les peuples demandent, c'est de prendre en
main leur vie, leur processus décisionnel, leur
pouvoir politique. La classe ouvrière est la
partie la plus importante de cette lutte pour le
renouveau dans laquelle l'abolition des privilèges
de classe et l'élimination de la discrimination
fondée sur la race, la culture, la religion, le
genre, la langue et les privilèges sont devenues
le cri de bataille. Le contenu, les mots,
l'analyse, les observations et les revendications
des travailleurs dépassent de loin les
possibilités offertes par les formes existantes.
En conséquence, ils appellent à un changement des
formes afin de pouvoir apporter les changements
nécessaires pour résoudre le conflit en leur
faveur. Les processus politiques sont de plus en
plus critiqués et les politiciens doivent recourir
à des lois toujours plus trompeuses, antipeuple et
antisociales.
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste), tenant compte de tous les
événements survenus au cours des plus de 100
ans depuis le triomphe de la Grande Révolution
socialiste d'Octobre, appelle les travailleurs à
défendre résolument leur cause. L'expérience de
toute cette période est très instructive. Le
PCC(M-L) appelle les travailleurs à se joindre à
lui pour laisser derrière tout ce qui est négatif,
en particulier l'influence de la conception
bourgeoise du monde, en faveur de l'élaboration de
leurs propres points de référence qui les aident à
faire face aux événements qui se produisent et à
déterminer ce qu'il faut faire pour changer les
choses en leur faveur.
Cela peut se faire !
Cela doit se faire !
Note
1. Le Marxiste-Léniniste quotidien, 7
novembre 1992
2. Le
Marxiste-Léniniste, 3 novembre 2018
(Photos: LML, TeleSUR)
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