Numéro 28 - 11 novembre 2019

Anniversaire de l'Armistice qui a mis fin à la Première Guerre mondiale

Faisons du Canada une zone de paix!


La Coalition de Windsor pour la paix déposera une couronne au cénotaphe à l'occasion du Jour du Souvenir 2019

Le «Jour du Souvenir» au parc commémoratif ukrainien d'Etobicoke: De quels anciens combattants les Forces canadiennes se souviennent-elles?

- Tony Seed -


213e anniversaire de l'assassinat de Jean-Jacques Dessalines

Communiqué sur la situation en Haïti

- Conseil latino-américain des sciences sociales (CLACSO) -


Anniversaire de la Grande Révolution d'Octobre

Défilé historique à Moscou

Les travailleurs du monde entier aspirent à une société nouvelle



Anniversaire de l'Armistice qui a mis fin à la Première Guerre mondiale

Faisons du Canada une zone de paix!

Le 11 novembre 1918, l'armistice qui a mis fin à la Première Guerre mondiale a été signé. Une boucherie et un massacre sans précédent, cette guerre a été appelée « la guerre pour mettre fin à toutes les guerres ». Pourtant, il est bien connu que le traité de paix signé par la suite à Versailles a pavé la voie à la montée du fascisme et à la Deuxième Guerre mondiale.

La Première Guerre mondiale a été une guerre interimpérialiste, une guerre dans laquelle les ouvriers ont été envoyés au massacre pendant que les empires s'affrontaient pour le repartage le monde. La Première Guerre mondiale a fait 9 millions de morts et 21 millions de blessés. À ces morts, il faut ajouter au moins cinq millions de civils morts de maladie, de famine ou de froid.

La guerre a également marqué un tournant dans l'histoire. En 1917, la classe ouvrière et le peuple de Russie ont accompli la Grande Révolution socialiste d'Octobre et ont sorti la Russie de la guerre. Quand le pouvoir soviétique a été instauré, Winston Churchill a appelé à « étrangler l'enfant dans son berceau ». Puis, immédiatement après la guerre, quatorze puissances étrangères, dont le Canada, sont intervenues militairement pour fomenter la guerre civile, s'emparer des avoirs de la Russie et mettre fin à la révolution et au pouvoir soviétique, mais elles ont été vaincues. Loin d'être écrasée, la Grande Révolution socialiste d'Octobre a conduit au progrès de la société, à son développement vigoureux et à la libération sans précédent de l'initiative humaine.

Des changements politiques, culturels, économiques et sociaux profonds se sont produits en Europe, en Asie et en Afrique, et également dans des régions qui n’avaient pas été directement touchées par la guerre. Quatre empires se sont effondrés à cause de la guerre -- l’empire tsariste russe, l’empire ottoman, l’empire allemand et l’empire austro-hongrois. De vieux pays ont disparu, de nouveaux ont été créés et les frontières ont été redessinées. Des organisations internationales, comme la Société des Nations, ont été créées.

En plus de nombreuses autres réalisations, la Russie soviétique s'est industrialisée à un rythme sans précédent, un phénomène inconnu jusqu'à cette époque. Elle donnait l'exemple d'une marche triomphante. Quel que soit l'ennemi qu'elle a dû affronter, elle a triomphé.

Les idéaux élevés de « guerre pour mettre fin à toutes les guerres », de remplir son devoir pour la Patrie, pour le Roi et l'empire, se révélèrent être un couvert, une fausse justification, pour le terrible affrontement des bellicistes impérialistes. Pourtant, ces mêmes valeurs sont promues actuellement sous la rubrique « Nous nous souviendrons d'eux ». Les morts sont les glorieux, car ils ont consenti le sacrifice suprême pour la liberté contre un ennemi odieux.


Manifestation contre la conscription au square Victoria à Montréal le 17 mai 1917. Le gouvernement canadien, incapable d'offrir un argument convainquant pour amener les travailleurs à sacrifier leur vie pour l'empire britannique, a imposé la conscription en août 1927.

L'historiographie bourgeoise dit que la Première Guerre mondiale a « marqué l'entrée du Canada sur la place des nations » digne de faire partie des grandes puissances en raison du rôle qu'il a joué. Le sacrifice des jeunes Canadiens jetés comme chair à canon dans les tranchées de l'Europe aurait montré que le Canada était en mesure de conduire sa propre politique étrangère et de couper les liens dans ce domaine avec le Parlement impérial britannique. Cette désinformation cherche à inculquer aux Canadiens une vision chauvine selon laquelle le Canada était une grande puissance de l'Entente, digne d'être à la table pour le partage du butin de la guerre. En fait, cette participation a fait du Canada un béni-oui-oui, au service des ententes entre la Grande-Bretagne et la France pour exclure l'Allemagne et du soutien à toutes les nouvelles organisations hostiles à la Russie soviétique

Aujourd'hui, le bellicisme du Canada est présenté comme une valeur canadienne fondamentale. Mais le sacrifice des Canadiens contredit l'histoire officielle. Il n'a pas été fait pour la liberté mais au nom de l'empire. L'indépendance du Canada n'a pas été réalisée par l'envoi des jeunes Canadiens à la boucherie et au massacre impérialiste qu'a été la Première Guerre mondiale, une guerre pour le repartage du monde entre les empires de l'époque pour accaparer les sources de matières premières, la main-d'oeuvre à bon marché et les zones pour l'exportation de capital et acquérir une influence stratégique. Les élites dirigeantes du Canada se sont taillé une place comme serviteurs d'abord des impérialistes britanniques puis des impérialistes américains, tandis que persiste parmi le peuple un mouvement pour un véritable projet d'édification nationale dans lequel les ressources naturelles et humaines et le pouvoir décisionnel sont au service du peuple et non des riches.

Aujourd'hui, plus de 100 ans après la fin de la Première Guerre mondiale, le Canada a été intégré à la machine de guerre impérialiste des États-Unis, tandis que les États-Unis, l'OTAN et leurs alliés étendent leur ingérence et leur agression, et menacent de faire la guerre à des pays qui ne se soumettent pas à leur diktat. En même temps, le gouvernement canadien, au service de cet ordre du jour, prépare le terrain pour utiliser ses pouvoirs de police afin de déclarer l'opposition à la guerre et aux alliances agressives comme l'OTAN comme étant une menace à la sécurité nationale.

Aujourd'hui, plus que jamais, les Canadiens et les Québécois doivent défendre leurs convictions contre l'agression impérialiste et la guerre et entreprendre le travail pour faire du Canada une zone de paix.

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La Coalition de Windsor pour la paix déposera
une couronne au cénotaphe à l'occasion
du Jour du Souvenir 2019

Les jeunes et la génération qui a vécu la Deuxième Guerre mondiale disent « Plus jamais ! »

Cette année est le 80e anniversaire de l'invasion de la Pologne par l'armée nazie qui a mené au déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale. Dans cette guerre, les peuples du monde, y compris de nombreux Canadiens, se sont unis pour vaincre le fascisme. Que ce soit au sein des armées des pays alliés ou dans la résistance clandestine dans les pays occupés, des millions de personnes ont donné leur vie pour défaire la machine de guerre nazie et libérer ceux qui étaient tombés sous son joug. À l'occasion du Jour du Souvenir 2019, la Coalition de Windsor pour la paix déposera une fois encore une couronne de fleurs au cénotaphe de Windsor afin de commémorer toutes les vies qui ont été fauchées, les dizaines de millions de civils ainsi que le sacrifice de tous ceux qui ont combattu et péri ayant à coeur l'espoir que l'agression et l'occupation par les grandes puissances militaires seraient reléguées aux oubliettes de l'histoire.

Encore aujourd'hui, ce problème est le plus urgent de la période. Cette année, notre couronne sur laquelle on lit « Plus jamais » sera portée par Anne Beer, une survivante de l'holocauste, et par Zoya Villamizar, une étudiante de troisième année au campus Giles, une école primaire de Windsor. Anne est depuis longtemps une activiste antigurerre à Windsor et elle est membre de Femmes en noir, un groupe pour la paix qui tient une vigile silencieuse contre la guerre et la violence chaque semaine de l'autre côté de la rue devant l'entrée du Pont Ambassadeur. Elle a survécu à l'occupation nazie de la Hongrie, mais ce ne fut pas le cas de ses parents qui ont péri dans un camp d'extermination nazi.

Zoya participe régulièrement au piquet antiguerre de la Coalition de Windsor pour la paix. Son arrière-grand-père maternel était un Canadien de descendance ukrainienne qui s'est porté volontaire comme ambulancier dans les forces armées canadiennes et a fait partie des forces de débarquement qui ont libéré la France de l'occupation nazie en 1944. Son arrière-grand-père paternel s'est engagé dans l'Armée canadienne lors de la Deuxième Guerre mondiale pour montrer que les Canadiens de descendance allemande n'appuyaient pas les nazis. Son arrière-grand-mère maternelle a été forcée de fuir la Tchécoslovaquie, alors qu'elle était adolescente, suite à l'occupation nazie de son pays.

Pour de plus amples informations, contacter la Coalition de Windsor pour la paix à windsorpeace@hotmail.com

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Le «Jour du Souvenir» au parc
commémoratif ukrainien d'Etobicoke:
de quels anciens combattants les Forces
canadiennes se souviennent-elles?


Les cadets du Collège militaire royal et des représentants des Forces armées canadiennes, participent au « Jour du Souvenir ukrainien » à Etobicoke, le 11 novembre 2015, aux côtés de sympathisants de formations fascistes ukrainiennes de la Deuxième Guerre mondiale et de sympathisants d'organisations néo-nazies qui font partie du régime putschiste actuel.

Le 9 novembre 2019, à Toronto, la fanfare et les clairons régimentaires des Queen's Own Rifles of Canada ont participé à un « Jour du Souvenir » au parc commémoratif ukrainien d' Etobicoke, à Toronto. L'événement a été organisé par le Congrès des Ukrainiens-Canadiens (CUC), l'Association des anciens combattants ukrainiens du Canada (UWVA), un affilié de la Fédération nationale ukrainienne du Canada, le Fonds des anciens combattants ukrainiens-canadiens et la Fondation Shevchenko.

Bien que le Jour du Souvenir soit une journée au cours de laquelle les Canadiens commémorent traditionnellement ceux qui ont participé à la guerre antifasciste, qui comprenaient une légion de Canadiens d'origine ukrainienne, parmi ceux qui sont honorés à Etobicoke on trouve des « anciens combattants » collaborateurs nazis de l'Allemagne hitlérienne qui se sont portés volontaires pour aider les nazis à exterminer les juifs ukrainiens, les Polonais, les Roms et des dizaines de milliers d'Ukrainiens pendant la Deuxième Guerre mondiale dans le cadre du nettoyage ethnique des untermenschen. [1]

Le CUC les considère comme des « combattants de la liberté », car ils ont combattu aux côtés des hitlériens, prétendument pour l'indépendance, contre l'Union soviétique, l'alliée du Canada pendant la guerre. Cela va jusqu'à exiger que le Canada leur accorde des « prestations d'ancien combattant ». À cet événement, un hommage a été rendu aux anciens combattants des forces armées ukrainiennes entraînées par le Canada et les États-Unis qui participent à la répression des citoyens ukrainiens dans le Donbass. Cela s'est fait dans le cadre d'une collecte de fonds pour envoyer des armes et des fournitures sous le prétexte que ces citoyens sont des instruments d'une invasion russe.

L'UWVA et l'Ukrainian Bandurist Choir de Detroit qui a joué à l'événement ont tous deux été liés au Troisième Reich.

L'UWVA est une organisation politico-religieuse créée à l'origine par Wladimir Kossar à Winnipeg en 1928 pour soutenir l'Organisation militaire ukrainienne (UVO) dirigée par le colonel Yevhen Konovalets. L'UVO a été créée sous la supervision du Service du renseignement de l'état-major général allemand et sous la direction de la Division IIIB du colonel Walter Nicolai. Konovalets a rencontré Hitler en 1922 et était apprécié par Mussolini. L'UVO est devenue l'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN), une organisation fasciste, en 1929. Au fur et à mesure que les événements se déroulaient, Konovalets faisait tout ce que Berlin lui ordonnait de faire. Dès 1928, des écoles spéciales pour les membres de l'OUN ont été ouvertes à Dantzig et à Berlin en Allemagne où les étudiants ont été soigneusement entraînés pour mener des opérations d'espionnage, de sabotage et d'assassinat. Lors d'une visite aux États-Unis et au Canada en juin 1929, Konovalets encouragea ses disciples à établir des associations paramilitaires et des cellules d'anciens combattants ukrainiens. Des écoles de pilotage ont été créées aux États-Unis, comme la « Ukrainian Aviation School » à Montgomery, New York, et une autre par l'UWVA à Ottawa, dont un avion monoplace a été baptisé « Konovalets ». Peu après son retour d'un voyage de recrutement et d'espionnage au Canada (au cours duquel, accompagné d'un contrôleur de la GRC, il fait un voyage de reconnaissance du pont Windsor-Detroit en vue d'un possible sabotage) pour les centres de formation de l'Abwehr-OUN de Dantzig et de Berlin, Konovalets a été assassiné à un congrès de l'OUN à Rotterdam en 1938 par les nazis qui considéraient qu'il savait trop de choses sur l'activité secrète du gouvernement allemand.

Le Choeur Bandurist ukrainien lors d'une performance à la cérémonie du Jour du Souvenir, le 9 novembre 2019. La photo est tirée de la page Facebook du choeur.

L'OUN a non seulement fait allégeance à Hitler, mais elle-même a commis d'innombrables crimes de guerre. Konovalets est toujours idolâtré par l'UWVA, comme le montre une réunion religieuse tenue le 26 mai 2019 à l'église orthodoxe ukrainienne St. Andrew's de Toronto, « pour honorer la mémoire de deux grands hommes » : Symon Petlioura, président de la République populaire ukrainienne de 1918-1921 qui est reconnu pour avoir organisé des pogroms et des massacres de la population juive d'Ukraine et qui a été abattu à Paris en 1926 -- et Konovalets. Sur le site Web de l'UWVA, on lit : « L'UWVA du Canada a accepté la responsabilité de la conservation et de l'entretien continus de la tombe du colonel Konovalets à Rotterdam, et continue fièrement de le faire encore aujourd'hui. »

Au Canada, l'UWVA est devenue la Fédération nationale ukrainienne (FNU) créée en 1932. Kossar, son chef, était inscrit sur la liste des personnes à arrêter et interner au début de la Deuxième Guerre mondiale. Au lieu de cela, le gouvernement de Mackenzie King est intervenu pour créer une nouvelle organisation, le Comité ukrainien canadien, auquel toutes les organisations anticommunistes était tenu de se joindre afin de détruire les organisations de masse communistes et progressistes existantes.

Deux des factions fondatrices étaient explicitement pro-allemandes, la FNU et l'United Hetman Organization, formées dans la lutte contre le « bolchevisme juif ». La nouvelle organisation était le résultat d' un arrangement de contrepartie -- elle devait appuyer l'effort de guerre, et en retour le gouvernement canadien appuierait sa « cause » dans les négociations de paix d'après-guerre. Cette cause était l'exigence que ses dirigeants soient installés à la tête du gouvernement d'une Ukraine autonome, semblable à celle de la fin de la Première Guerre mondiale, à la suite du démembrement espéré de l'Union soviétique. Kossar fait partie du groupe de personnes convoquées à Winnipeg par le gouvernement canadien en novembre 1940 pour participer à la création du Comité ukrainien canadien que mettait sur pied l'État. En 1989, ce comité est devenu le Congrès des Ukrainiens-Canadiens. Pendant la guerre, le gouvernement Mackenzie King était obligé de démontrer une certaine retenue parce qu'il avait commencé à coopérer avec réticence avec l'Union soviétique. Les deux factions n'en ont pas moins participé à la conférence les 21 et 22 novembre 1943 en Ukraine occupée par les nazis, près de Zhytomyr, ostensiblement à l'initiative de l'OUN (B), pour former le soi-disant Bloc antibolchevique des nations (ABN).

Wikipedia dit qu' en 1941, sous l'occupation génocidaire de l'Ukraine par l'Allemagne hitlérienne, le Choeur Bandurist ukrainien de Kiev a été autorisé à faire des tournées « dans les régions autour de Kiev et des parties de l'Ukraine occidentale » et qu'en 1942 « il a été utilisé par les nazis pour soutenir le moral des Ostarbeiters ukrainiens (les travailleurs esclaves de l'Est) en donnant des concerts dans les camps de travail allemands.» Après la Deuxième Guerre mondiale, ses membres ont émigré à Detroit où ils ont reconstitué leur groupe.

Pour la cinquième année consécutive, les libéraux de Trudeau ont dépêché des unités des Forces canadiennes pour donner une crédibilité officielle à l'événement d'Etobicoke et aux combattants de la liberté héroïsés par ces organisations réactionnaires, en commençant en 2015 par une unité de cadets du Collège militaire royal et des représentants des trois services des Forces canadiennes.


Photo de la cérémonie du Jour du Souvenir, le 4 novembre 2019, au Monument ukrainien, tirée de la page Facebook du Queen's Own Rifles

Ce soutien s'étend bien au-delà de la banlieue de Toronto. Le 18 juin 2018, le colonel Brian Irwin, attaché canadien à la Défense à l'ambassade du Canada à Kiev, Kareem Marcos, ambassadrice adjointe du Canada en Ukraine, et Janur Peter, membre du personnel de l'ambassade, ont participé à une réunion avec des représentants du régiment néo-nazi Azov à Marioupol pour discuter de stratégie militaire et d'entraînement. Selon le site Web du régiment Azov, « À la fin de la réunion, les représentants canadiens ont remercié les membres d'Azov de leur attention et ont exprimé le souhait d'une collaboration fructueuse continue. » Parmi les participants à la rencontre avec le colonel Irwin se trouvait « le directeur de l'École militaire des commandants Colonel Yevhen Konovalets ».  Konovalets est l'une des idoles du groupe et son portrait orne souvent son iconographie militaire.

Le régiment Azov, une unité de la Garde nationale ukrainienne, a été condamné par la communauté internationale pour ses crimes de guerre et ses actes de terrorisme et plus récemment dans une lettre ouverte de 40 membres de la Chambre des représentants des États-Unis. Les médias au Canada n'ont rapporté la tenue de cette réunion qu'en septembre 2019.

Le 21 août 2019, flanqué de trois officiers de la brigade d'instruction canadienne de l'opération Unifier, l'ambassadeur du Canada en Ukraine, Roman Waschuk, a participé à une cérémonie grotesque à Sambir, une ville de l'ouest de l'Ukraine, pour dévoiler un monument dédié à la mémoire de membres exécutés de l'OUN. L'OUN et son aile militaire, l'Armée insurrectionnelle ukrainienne, connue sous l'acronyme ukrainien UPA, sont des organisations qui ont collaboré avec les Allemands nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale. Le monument est érigé sur le site d'un cimetière juif en ruine, où plus de 1200 juifs ont été abattus et jetés dans des fosses communes en 1943 par les nazis et leurs collaborateurs ukrainiens. La cérémonie a été condamnée par le Comité juif ukrainien. « C'est une insulte flagrante à la mémoire des victimes juives, a déclaré Eduard Dolinsky à Radio Canada International. C'est comme si on érigeait un monument à la mémoire des assassins sur les tombes de leurs victimes. »

Postmedia a rapporté que « Affaires mondiales Canada a déclaré que l'événement à Sambir visait à aider la communauté juive du Canada et de l'Ukraine à obtenir l'appui de l'opinion publique afin de créer un monument à la mémoire des victimes juives dans le cimetière juif de la ville. C'était la raison de la présence de Waschuk et de suggérer autrement serait faux, a déclaré le ministère. » Ce mépris de la vérité revient à dire « Les juifs nous ont obligés à le faire ». Les agresseurs sont assimilés aux victimes, les fascistes aux Juifs, qui doivent se prosterner au nom de la « réconciliation » et de « l'appui de la communauté ».

En novembre, le Canada s'est une fois de plus cyniquement abstenu de voter pour une résolution de l'ONU condamnant la renaissance du nazisme, la glorification des criminels nazis, de leurs complices et de ceux qui aujourd'hui attisent les flammes des conflits ethniques et de la xénophobie. Lors de l'adoption de cette résolution, 121pays ont voté « Oui », 55 pays se sont abstenus, et deux pays (les États-Unis et l'Ukraine) ont voté « Non ».

La politique de l'élite dirigeante au Canada a toujours été d'assimiler l'Union soviétique et le communisme à l'Allemagne nazie et au nazisme et le fascisme dans le but de soutenir le nazisme et le fascisme et de combattre le communisme. Avant de devenir l'allié de l'Union soviétique après l'occupation allemande de la France et les attaques militaires contre la Grande-Bretagne, le Canada avait déclaré l'Union soviétique un pays ennemi parce qu'elle avait signé le pacte de non-agression avec l'Allemagne en 1939. L'Union Soviétique était forcée de signer ce pacte, car elle avait été isolée et abandonnée par les grandes puissances européennes qui avaient signé les accords de Munich en 1938 et permis l'agression et l'invasion hitlérienne de la Tchécoslovaquie et de la Pologne et l'occupation nazie ultérieure de toute l'Europe. Mais les soldats canadiens n'ont pas combattu pendant la Deuxième Guerre mondiale pour appuyer la cause fasciste. Ils se sont battus pour vaincre le fascisme. La participation de l'armée canadienne à des commémorations comme celle qui est organisée chaque année à Etobicoke mine l'intégrité et l'honneur de tous les Canadiens qui ont donné leur vie dans la guerre antifasciste. L'indignation est méritée.

Note

1. Untermensch (pluriel : Untermenschen) littéralement « sous-homme » est un terme utilisé par les nazis pour décrire des « personnes inférieures » non-aryennes, souvent appelées « les masses de l'Est », c'est-à-dire les Juifs, les Roms et les Slaves - principalement les Polonais, les Serbes et plus tard aussi les Russes.

(Référence : Michael Sayers & Albert E. Kahn, Sabotage ! The Secret War Against America, Harper & Brothers, 1942, 1ère édition ; New Pathway ; Radio Canada International, Postmedia, Fédération nationale ukrainienne ; Wasyl Vera, The Ukrainian Canadian Committee ; Its Origin and War Activity, Thèse de maîtrise de l'Université d'Ottawa, 1967 ; Saul S. Friedman, Pogromchik : The Assassination of Simon Petlura, Hart Publishing, 1976)

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213e anniversaire de l'assassinat de Jean-Jacques Dessalines

Communiqué sur la situation en Haïti

Justice, dignité, réparations
Debout avec Haïti!

CALENDRIER D'ÉVÉNEMENTS

Le 17 octobre dernier, Haïti a commémoré le 213e anniversaire de l'assassinat de Jean-Jacques Dessalines [le fondateur de la patrie haïtienne], après environ deux mois de manifestations de masse d'une grande partie de la population, pendant lesquelles la vie quotidienne s'est arrêtée à Port-au-Prince au milieu d'une forte répression par les forces militaires.

Les nombreuses manifestations ont commencé après la résurgence de la crise énergétique qui a engendré une pénurie de carburant, entraînant une hausse des prix au niveau national dans un pays où 70 % de la population vit dans une extrême pauvreté.

Selon des reportages d'organisations de défense des droits humains, plus de 77 personnes ont déjà été tuées cette année, dont le journaliste haïtien Nehemie Joseph assassiné le 10 octobre dans des circonstances obscures. Plusieurs radiodiffuseurs indépendants ont été fermés et on a dénoncé à ce sujet les pressions exercées par le gouvernement et les entreprises liées au secteur de l'énergie.

Dans ce contexte de l'agitation civile, la nouvelle Mission des Nations unies, dénommée BINUH, est entrée en fonction le 16 octobre. Elle remplace son prédécesseur, la MINUSTAH, et poursuit la politique d'ingérence qui se manifeste chaque fois que s'exerce l'autodétermination du peuple, selon un scénario très clair d'intervention dans la vie politique haïtienne, sans la pleine participation des acteurs sociaux et politiques du pays.

Le Conseil latino-américain des sciences sociales (CLACSO) lance l'appel à la cessation immédiate de la répression des mouvements sociaux, pour qu'il n'y ait plus de victimes comme il y en a eu ces derniers mois. Le Conseil appelle également à trouver les moyens les plus appropriés de reprendre le dialogue, dans un processus qui assure la participation de tous les secteurs actifs de la société et où c'est le peuple haïtien qui est le protagoniste du changement social, politique et économique en Haïti, libre du contrôle des institutions qui entravent l'exercice de sa souveraineté.

Comité directeur du Conseil latino-américain des Sciences Sociales

La déclaration a été approuvée par le Comité directeur du CLACSO lors de sa 100e session tenue à La Havane, le 23 octobre 2019.

(Traduit de l'espagnol par LML. Photo: E. Dupain)

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Anniversaire de la Grande Révolution d'Octobre

Défilé historique à Moscou

Des milliers de personnes ont participé à un défilé symbolique pour commémorer le 78e anniversaire du défilé historique qui s'est tenu sur la Place Rouge de Moscou le 7 novembre 1941, à la veille de la bataille de Moscou. Ce défilé avait été organisé par Staline et le Parti communiste de l'Union soviétique pour célébrer le 24e anniversaire de la Grande Révolution socialiste d'Octobre.

En 1941, quelque 20 000 soldats ont participé à la commémoration de ce jour qui en 1917 a changé le cours de l'histoire. Les soldats partirent directement du défilé vers le champ de bataille.

Le défilé tenu en 1941, comme la Grande Révolution d'Octobre elle-même, a créé l'espoir et nourri la détermination des peuples soviétiques de remporter la victoire sur les hordes nazies qui avaient envahi l'Union soviétique. Depuis l'arrivée au pouvoir du président Vladimir Poutine, la célébration de cet événement est devenue une pratique régulière pour honorer tous ceux et celles qui ont donné leur vie pour la cause de la liberté dans la Grande Guerre patriotique et rallier le peuple russe pour « redonner sa grandeur à la Russie ». Parmi les 7 000 invités dans les tribunes, il y avait 1 200 anciens combattants de la Grande Guerre patriotique, dont l'un âgé de 97 ans, selon des agences de presse. Les cadets des instituts militaires de l'armée, de l'aviation, de la marine, des ministères de l'Intérieur et des situations d'urgence ont participé à ce défilé.


Tableau de Konstantin Yuon de la parade du 7 novembre 1941 sur la Place Rouge

Avec eux, les futurs membres du Service fédéral de sécurité, de la Chancellerie, ainsi que des détachements de la préparation militaire et des organisations de jeunesse ont défilé sur la Place Rouge.

Le défilé présentait également le légendaire char T-34, des véhicules blindés de la Grande Guerre patriotique, des pièces d'artillerie et des mitrailleuses lourdes, qui constitueront désormais un musée en plein air.

« D'ici, sur les murs mêmes du Kremlin, a commencé le long chemin de la victoire », a déclaré le maire de Moscou, Sergueï Sobianine. Dans six mois, a-t-il dit, nous célébrerons le 75e anniversaire de la victoire sur le fascisme. Dans de nombreuses familles moscovites, les lettres des soldats et les médailles de ceux qui ont combattu sont encore préservées, a-t-il dit. Nous avons une dette infinie envers ceux qui ne sont jamais revenus du champ de bataille. Ils se sont battus pour la patrie, pour notre avenir, a-t-il ajouté. Vous nous avez donné l'héritage de combattre jusqu'à la victoire finale, quelles que soient les difficultés. Notre devoir est de perpétuer la cause des vainqueurs, de créer et de construire une grande nation », a déclaré Sergueï Sobianine.

(Tass, Prensa Latina)

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Les travailleurs du monde entier
aspirent à une société nouvelle

Des représentants de partis politiques et d'organisations démocratiques et progressistes de plus de 80 pays se sont joints à des organisations communistes russes lors d'un rassemblement à Moscou pour célébrer le 100e anniversaire de la Grande révolution socialiste d'octobre le 7 novembre 2017. Des célébrations ont eu lieu partout dans le monde.

Le 7 novembre marque l'anniversaire de la Grande Révolution socialiste d'Octobre 1917 en Russie. Le tout premier État ouvrier socialiste fut créé et entreprit la tâche d'achever la révolution démocratique qui avait commencé en Angleterre dans les années 1660. Les anciennes formes de gouvernance fondées sur la démocratie libérale et la société civile bourgeoise ont été remplacées par de nouvelles formes qui ont créé une société civile socialiste avec le plein emploi, une éducation et des services de santé gratuits, sans impôt, l'égalité de tous devant la loi, une démocratie complète avec le droit d'élire et d'être élu, sans les privilèges de classe et sans classes exploiteuses. Elle a affirmé que la paix, la prospérité, la liberté et l'unité fraternelle des peuples ne sont pas une utopie, une chimère. Non seulement celles-ci sont-elles réalisables, elles sont la nécessité de notre époque.

Aujourd'hui, l'importance de la Grande Révolution d'Octobre pour l'histoire humaine s'accroît du fait de la restauration du capitalisme dans l'ancienne Union soviétique, après quoi elle est devenue une superpuissance pour finalement s'effondrer. Le résultat est l'offensive antisociale néolibérale brutale, les guerres pour des changements de régime, la domination de l'impérialisme américain, la rivalité et la collusion des États-Unis avec d'autres grandes puissances pour dominer les sphères d'influence et les sources de ressources bon marché, la main-d'oeuvre et les zones de concurrence à l'exportation de capitaux avec les rendements les plus élevés. Dans les conditions de repli de la révolution, le monde s'éveille maintenant à la nécessité de faire le point sur la signification d'avoir une société telle qu'elle fut établie il y a un peu plus d'un siècle quand la Russie soviétique et le pouvoir soviétique ont créé une société nouvelle dans laquelle les travailleurs décidaient de toutes les choses d'une manière qui favorisait leurs intérêts.

Les conditions du présent obligent toutes les personnes concernées à regarder les événements les plus importants du passé avec l'oeil du présent pour contribuer à assurer l'avenir. Partout dans le monde, les peuples luttent pour faire naître de nouvelles formes, fondées sur des principes démocratiques qui investissent le peuple du pouvoir de décision souverain qui répond aux exigences du XXIe siècle.

Non seulement la Révolution d'Octobre a-t-elle porté au pouvoir une classe entièrement nouvelle, la classe ouvrière, mais elle a également inspiré les ouvriers et les opprimés de tous les pays à s'engager dans la même voie. La crise nationale créée par la Première Guerre mondiale a été résolue en faveur du peuple. La Révolution d'Octobre a également mis fin à cette guerre la plus meurtrière de l'histoire que se livraient les puissances impérialistes pour le repartage du monde. La révolution russe a porté au pouvoir les forces latentes de la société ancienne. Les ouvriers, les paysans, l'intelligentsia et d'autres travailleurs ont créé un pouvoir qui leur a été favorable pour la première fois de l'histoire de l'humanité.

Ce fut la première révolution à créer une société entièrement nouvelle. Le socialisme est apparu sur la scène de l'histoire mondiale, comme l'avait prédit Karl Marx, et la pratique de la révolution prolétarienne a inauguré une période entièrement nouvelle, celle de l'abolition de l'exploitation de l'être humain par l'être humain et la création d'une société socialiste et communiste à l'échelle mondiale.

  Lénine déclare le pouvoir soviétique le 26 octobre 1917, à la réunion historique du deuxième congrès des Soviets de toute la Russie à l'Institut Smolny. (Tableau de D. Nalbandyan)

Le fondateur et le dirigeant du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste), Hardial Bains, a souligné que pendant toute la période qui a suivi la Révolution d'Octobre « les peuples ont pris le goût du changement. Tout indique que de grands bouleversements sont à veille de se produire qui vont encore une fois renouveler la société. Les travailleurs n'ont pas le choix que d'en venir à la conclusion que les préjugés et les dogmes ne peuvent se substituer à une conscience claire et à l'analyse scientifique, qui seules peuvent mettre un terme à la crise qui sévit dans la sphère des idées et placer le développement de la connaissance au service du peuple, et que cela est nécessaire pour se préparer au renouveau. »[1]

« Loin de faire de cette période de l'histoire une pomme de discorde et un objet de lutte idéologique rigide, tout indique qu'il faut revoir les événements de l'histoire avec ouverture d'esprit, en s'appuyant sur le corps de connaissances acquises et sur l'expérience vivante pour tirer les conclusions qui s'imposent. Saisir le présent et bien comprendre ce qui se passe devant soi est devenu crucial pour pouvoir repousser les notions obscures selon lesquelles les événements de l'histoire sont l'oeuvre de forces maléfiques, au lieu de les voir comme d'importants jalons sur la grande voie de la civilisation.[2]

Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) salue la Grande Révolution d'Octobre avec un grand optimisme révolutionnaire, en gardant toujours à l'esprit que c'est aux travailleurs de décider de leur avenir. C'est leur persévérance obstinée à renouveler le monde aujourd'hui qui renforce la détermination du Parti à continuer jusqu'à la victoire finale.

Le monde est en transition d'un système à un autre. Les travailleurs du monde et les forces progressistes s'efforcent de créer un monde nouveau. Ils font le point sur la situation actuelle dans laquelle le renouveau démocratique est apparu comme l'exigence la plus importante pour humaniser l'environnement social et naturel. Ce que les peuples demandent, c'est de prendre en main leur vie, leur processus décisionnel, leur pouvoir politique. La classe ouvrière est la partie la plus importante de cette lutte pour le renouveau dans laquelle l'abolition des privilèges de classe et l'élimination de la discrimination fondée sur la race, la culture, la religion, le genre, la langue et les privilèges sont devenues le cri de bataille. Le contenu, les mots, l'analyse, les observations et les revendications des travailleurs dépassent de loin les possibilités offertes par les formes existantes. En conséquence, ils appellent à un changement des formes afin de pouvoir apporter les changements nécessaires pour résoudre le conflit en leur faveur. Les processus politiques sont de plus en plus critiqués et les politiciens doivent recourir à des lois toujours plus trompeuses, antipeuple et antisociales.

Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste), tenant compte de tous les événements survenus au cours des plus de 100 ans depuis le triomphe de la Grande Révolution socialiste d'Octobre, appelle les travailleurs à défendre résolument leur cause. L'expérience de toute cette période est très instructive. Le PCC(M-L) appelle les travailleurs à se joindre à lui pour laisser derrière tout ce qui est négatif, en particulier l'influence de la conception bourgeoise du monde, en faveur de l'élaboration de leurs propres points de référence qui les aident à faire face aux événements qui se produisent et à déterminer ce qu'il faut faire pour changer les choses en leur faveur.

Cela peut se faire ! Cela doit se faire !

Note

1. Le Marxiste-Léniniste quotidien, 7 novembre 1992

2. Le Marxiste-Léniniste, 3 novembre 2018

(Photos: LML, TeleSUR)

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