À l'Assemblée internationale des peuples réunie
à Caracas, Venezuela, du 24 au 27 février 2019, plus de
400 délégués de 90 pays, des cinq continents, ont
réaffirmé leur détermination à
défendre la souveraineté et le droit à
l'autodétermination du Venezuela, la Révolution
bolivarienne et le président légitime et constitutionnel
Nicolas Maduro.
À la défense du Venezuela
dans l'arène internationale
Les tentatives de
coup et les menaces d'invasion
des États-Unis doivent cesser!
L'Assemblée populaire internationale, Caracas,
Venezuela, 26 février 2019
Les dernières semaines ont vu la
résistance à tous les niveaux à la menace de
recours à la force de l'impérialisme américain
pour renverser le gouvernement constitutionnel du Venezuela et mettre
fin à la révolution populaire bolivarienne. D'importantes
victoires pratiques, morales et politiques ont été
remportées au cours de ces luttes, mais
la menace d'une attaque militaire, qu'elle soit au nom d'une «
intervention humanitaire » ou sous un autre prétexte
ou d'autre chose, demeure réelle.
Les manifestations au Venezuela et
dans le monde disent non à la guerre
Manifestation à Caracas, Venezuela, le 9 mars 2019
Lors de la dernière grande manifestation, le
samedi 9 mars, des dizaines de milliers de personnes sont descendues
dans les rues de Caracas pour marquer la Journée nationale
anti-impérialiste du Venezuela. Cette année était
le quatrième anniversaire de la signature du premier
décret par Barack Obama déclarant le Venezuela «
une menace inhabituelle et extraordinaire pour la
sécurité nationale et la politique
étrangère des États-Unis », assortie d'une
série de sanctions ciblées. Le rassemblement a
commencé alors que le pays se remettait d'une panne
d'électricité de près de 24 heures qui aurait
été un acte de sabotage délibéré qui
a touché la plus grande partie du pays. Samedi midi, une autre
attaque a eu lieu, touchant à nouveau une grande partie du pays
et obligeant les ouvriers en électricité à
recommencer le processus de réparation.
L'immense rassemblement coloré était
caractérisé par l'esprit de combat et la
résistance du peuple, qui se montrait plus
déterminé que jamais à résister et à
veiller à ce que cette tentative criminelle et toutes les
tentatives criminelles de les forcer à se soumettre continuaient
à échouer. S'adressant à la foule, le
président Nicolas Maduro a déclaré qu'ils avaient
surmonté tant de défis et qu'ils réussiraient
aussi à surmonter celui-ci. « Nous le ferons avec amour,
résistance et courage révolutionnaire », a-t-il
déclaré aux applaudissements et acclamations des
manifestants.
Le 23 février 2019 et pratiquement
tous les jours depuis, des milliers de personnes ont manifesté,
tenu des rassemblements et sont descendues dans les rues de Caracas et
d'autres villes pour déclarer « Ne touchez pas au
Venezuela ! » et montrer leur soutien à leur
président légitime, Nicolas Maduro, au
gouvernement bolivarien et à sa politique d'union civique et
militaire pour défendre la patrie. Une journée
internationale de solidarité avec le Venezuela, qui a
rassemblé des milliers de personnes dans les rues des villes et
villages du monde entier, a également eu lieu le 23
février avec comme mot d'ordre « Ne touchez pas au
Venezuela ! » et « Pas de guerre contre le
Venezuela ! » (Voir les photos ci-dessous)
La provocation de l'USAID aux
frontières part en fumée
La semaine qui a débuté le 23
février n'a pas été bonne pour les forces du coup.
D'abord il y a eu l'échec catastrophique du plan
très
médiatisé des impérialistes américains et
de leur « président par intérim »
fantoche, Juan Guaido. Ce
plan était de faire entrer au Venezuela l'aide livrée par
des avions militaires
américains dans la ville frontalière colombienne de
Cucuta alors que
la frontière avait été fermée et
était gardée par la police nationale
vénézuélienne.
Dans la matinée, à 8 h 30, deux
gros véhicules blindés ont soudainement foncé sur
une foule de personnes qui se tenaient du côté
vénézuélien près d'une barrière en
béton
qui bloquait le pont international Simon Bolívar et le
véhicule de tête a heurté plusieurs personnes avant
de percuter la barrière. Une
photographe chilienne, qui a failli être tuée, s'est
filmée couverte de sang. Trois
individus, des déserteurs de la Garde nationale du Venezuela,
sont sortis des véhicules et, sans se soucier des
blessés, ont fui en Colombie où ils ont été
reçus à bras ouverts par les petits amis de Guaido
qui les attendaient du côté colombien.
Des escarmouches ont eu lieu pendant toute la
journée, mais aucune des cargaisons de l'USAID n'a pu passer au
Venezuela, en dépit de tous les efforts des dirigeants et des
sympathisants de l'opposition qui s'étaient massés du
côté colombien pour accompagner des camions qui
avançaient vers la frontière fermée.
Les hommes de main de Guaido ont essayé
de convaincre par des menaces les policiers
vénézuéliens qui étaient sur le pont de les
laisser passer, ou mieux, de déserter. Comme ce n'est pas
arrivé et qu'il était devenu évident que la cause
était perdue, le coordinateur de l'opération a dit
à tout le monde de quitter, ce que la plupart ont fait. Puis,
sous l'oeil
vigilant de la police colombienne, qui n'a rien fait pour les
arrêter, une bande d'individus masqués ont
commencé à préparer et à lancer des
cocktails Molotov et des pierres sur la police du côté
vénézuélien et ont incendié,
délibérément ou accidentellement, deux camions
« d'aide » garés sur le pont.
Des vidéos prises par TeleSUR le lendemain matin
montrent que parmi les restes carbonisés de la cargaison «
d'aide » d'un camion, il y
avait des câbles métalliques, des fils de fer
barbelés, des clous, des pics, des masques à gaz et des
sifflets, du matériel généralement utilisé
par les forces de l'opposition au Venezuela pour fomenter des «
guarimbas », des protestations violentes similaires à
celles qui ont eu lieu en 2014 et en 2017 dans le pays, et
dresser des
barrages mortels avec des câbles métalliques tendus en
travers de la rue.
Ce qui s'est vraiment passé à la
frontière entre la Colombie et le Venezuela le 23
février 2019
Le scénario de tout ce qui allait se passer
à la frontière avait été écrit
longtemps à l’avance par les responsables de l’opération;
il n’était donc pas surprenant de les entendre déclarer
avec certitude, malgré tous les éléments de
preuve, que « Maduro » avait ordonné l'incendie des
camions pour empêcher « l'aide humanitaire »
d'atteindre le peuple vénézuélien.
Prenant la parole devant le Conseil de
sécurité des Nations unies le 26 février, le
représentant
permanent de la Russie, Vassily Nebenzia, a déclaré que
« l'opération d'aide » menée par les
États-Unis constituait une tentative d'acheminer au
Venezuela une cargaison non inspectée en se servant de civils
comme bouclier humain.
Ce à quoi nous avons assisté, a-t-il
déclaré, était « une tentative de violation
de la frontière d'un État afin de livrer une cargaison
inconnue ». Il a accusé les États-Unis de
tentative de changement de régime au Venezuela en utilisant les
concepts d'« intervention humanitaire » et de «
responsabilité de protéger » qui ne sont
pas reconnus par le droit international, et que s'ils voulaient
vraiment aider le peuple du Venezuela, les États-Unis auraient
agi
par l'intermédiaire d'agences des Nations unies
accréditées dans le pays comme d'autres le font. Une
semaine plus tôt, la Russie avait envoyé sans
problème 7,5 tonnes de fret médical à Caracas
par l'intermédiaire de
l'Organisation mondiale de la Santé, a-t-il
déclaré.
USAID a une longue histoire de provocations et
d'ingérence au Venezuela pour saper la révolution
bolivarienne. Selon WikiLeaks, entre 2004 et 2006, l'USAID a
mené diverses actions et versé 15 millions de dollars
à des dizaines d'organisations civiles au Venezuela afin de
faire progresser la stratégie de l'ancien ambassadeur des
États-Unis au Venezuela, William Brownfield, consistant à
scinder les forces bolivariennes et à susciter le
mécontentement de certains partis. secteurs avec des
réformes du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV).[1]
La réunion du Groupe de Lima à Bogota
Le 25 février, le vice-président des
États-Unis, Mike Pence, et un représentant de l'Union
européenne (UE) ont participé à la réunion
du Groupe de Lima à Bogota, en Colombie. Cela ne s'est pas
déroulé comme le voulaient les États-Unis ou Juan
Guaido.
Certes, la
déclaration faite à la fin de la réunion
était pleine de venin contre Nicolas Maduro et son
gouvernement concernant les événements du 23
février sur le pont et d'autres événements. Dans
cette déclaration, le Groupe de Lima a également
appelé à resserrer le siège économique
brutal contre le pays et à intensifier les tentatives
d'isolement du gouvernement bolivarien tout en appelant à
« la fourniture immédiate d'aide humanitaire ».
Son libellé visaait à amener le Conseil de
sécurité de l'ONU à autoriser une intervention
contre le Venezuela en affirmant que « le maintien de
Nicolás Maduro et de son régime illégitime au
pouvoir représente une menace sans précédent pour
la sécurité, la paix, la liberté et la
prospérité dans toute la région », mais les
États-Unis n’ont pas réussi à obtenir
l’approbation du recours à la force, comme Guaidó l’avait
demandé par avance. La représentante de
l'Union européenne s'est prononcée contre le recours
à la force, comme l'a fait également le
vice-président du Brésil, le
général à la retraite Hamilton Mourao, qui a
déclaré
que les erreurs commises au cours du « terrible » XXe
siècle ne doivent pas être répétées
et que l'engagement de la région en faveur de la paix doit
être maintenu. À la fin, Mike Pence n'a pu que rappeler
que, si une « transition pacifique » n'était
pas
possible, pour les États-Unis toutes les options étaient
sur la table.
Le journal argentin La Politica Online a
rapporté qu'à cette réunion Mike Pence a
reproché à Juan Guaido l'échec embarrassant
de l'opération « d'aide » du 23
février, qui était censé marquer le début
de la fin de Nicolas Maduro. Mike Pence a également
reproché à Juan Guaido de nombreuses autres choses
qui ne
se sont pas déroulées comme ce dernier l'espérait,
comme sa promesse que si la plupart des dirigeants du monde le
reconnaissaient comme président, au moins la moitié des
officiers des Forces armées nationales bolivariennes
déserterait - rien de tout cela n'est arrivé.
Débat et vote aux Nations unies
Des batailles politiques importantes ont
également eu lieu au Conseil de sécurité des
Nations unies à New York les 26 et 28 février
et au Conseil des droits de l'homme des Nations unies à
Genève le 27 février.
Le ministre des Relations extérieures du
Venezuela, Jorge Arreaza, et l'ambassadeur du Venezuela auprès
des Nations unies, Samuel Moncada, ont représenté leur
pays avec honneur à toutes les occasions. Ils ont
rectifié les faits sur bien des sujets, notamment la guerre
économique au Venezuela et les programmes sociaux que le
gouvernement
a mis en place pour contrer ses effets néfastes sur la
population et la politique d'aide internationale du Venezuela. Jorge
Arreaza a également présenté des preuves
photographiques des événements qui ont eu lieu à
la frontière avec la Colombie pendant la fin de semaine.
Jorge Arreaza a dit clairement que le Venezuela accepte
l'aide humanitaire, mais qu'elle devrait être fournie par
l'entremise des Nations unies. Il a ajouté que le Venezuela est
également en mesure de payer pour les biens dont il a besoin,
mais que cela est rendu difficile, sinon impossible, par le blocus
financier imposé par les États-Unis.
L'ONU a mis au point un mécanisme pour aider le Venezuela en
facilitant les paiements nécessaires, ce que l'Union
européenne a récemment accepté d'utiliser pour
fournir quelque 2 milliards de dollars de biens au cours de la
période à venir.
De nombreux autres pays ont pris la défense de
la Charte des Nations unies et ont exigé la fin de
l'ingérence, des menaces d'intervention militaire contre le
Venezuela et du recours à des mesures de contrainte
unilatérales. Jorge Arreaza a déclaré que si les
États-Unis n'excluaient pas la guerre comme option, ils ne
peuvent pas être membres
des Nations unies. Il a remercié tous les pays d'Amérique
latine et des Caraïbes d'avoir dénoncé la menace du
recours à la force en dépit de leurs positions politiques
différentes et a affirmé qu'ils contribuaient à
faire de la région une zone de paix.
Même si les États-Unis avaient
demandé à la réunion du Conseil de
sécurité de présenter une résolution pour
pousser le Venezuela à accepter l'« aide » de
forces hostiles à son gouvernement qui ne le reconnaissent
même pas, la majorité des pays
qui se sont exprimés se sont déclarés contre tout
recours à la force. Beaucoup ont demandé que les
Vénézuéliens puissent
résoudre leurs problèmes eux-mêmes. Les pays du
Groupe de Lima dont le programme est le changement de régime ont
appelé à la tenue
d'élections présidentielles « libres et
équitables ». D'autres, qui forment la grande
majorité des pays membres de l'ONU, se sont
opposés à toute forme d'imposition au Venezuela,
notamment la tenue d'élections injustifiées. Certains se
sont fait un devoir de dénoncer le bilan sanglant des
États-Unis d'invasions de pays, de renversements de
gouvernements et de massacre de centaines de milliers de personnes en
Amérique latine, dans les Caraïbes et ailleurs, et de
menacer le
Venezuela du même sort.
Au Conseil des droits de l'homme des Nations unies,
Jorge Arreaza a demandé à l'organisme de faire entendre
son opposition aux mesures de contrainte unilatérales comme les
sanctions contre tout pays, et aux violations flagrantes de la Charte
des Nations unies et des principes de la coexistence civilisée
entre les États. Il a répété l'invitation
de son gouvernement au Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de
l'homme, Michelle Bachelet, de se rendre au Venezuela pour voir la
situation de ses propres yeux, ce qu'elle est prévue faire plus
tard ce mois-ci.
Il a également réitéré
l'intérêt du président Maduro pour
l'établissement des mécanismes de dialogue non seulement
avec l'opposition vénézuélienne, mais aussi avec
le gouvernement Trump des États-Unis et a déclaré
que l'ONU pouvait faire beaucoup pour rapprocher les parties. Les
Nations unies doivent également condamner l'agression
contre le Venezuela, a-t-il dit, et a ajouté qu'il ne voulait
pas revenir l'année prochaine et parler des victimes d'une
guerre contre son pays.
Deux projets de résolution ont été
déposés au Conseil de sécurité le 28
février - l'un par les États-Unis et l'autre par la
Russie. Le projet de résolution des États-Unis demandait
« un accès sans entrave et l'acheminement de
l'aide » ainsi que la mise en place d'un processus pour la
tenue d'une nouvelle élection présidentielle. La
résolution de la Russie exprimait la préoccupation de la
Russie face à la menace d'utilisation de la force, appelait
à une coordination de l'aide humanitaire avec le gouvernement
vénézuélien et apportait son soutien « aux
mécanismes visant à promouvoir la paix et le dialogue au
Venezuela, dont le Mécanisme de Montevideo ».
Cette résolution exhortait également les
États à respecter les principes inscrits dans la Charte
des Nations unies. Comme il fallait s'y attendre, aucune
résolution n'a été adoptée. La
résolution des États-Unis a été
appuyée par une majorité de 9 voix contre 3 et
la Russie et la Chine ont opposé leur veto. Trois pays se sont
abstenus.
La résolution russe a été battue 7
contre 4 sans recours à un veto. Quatre pays se sont
abstenus.
Après les votes, l’Ambassadeur Samuel Moncada a
demandé comment le Conseil de sécurité pouvait
permettre la violation ouverte de sa Charte, en donnant l’exemple de la
guerre économique illégale contre le Venezuela, avec plus
de 30 milliards de dollars volés à la population. Le
pillage ne peut être dissimulé sous un manteau
humanitaire, a-t-il déclaré. Moncada a conclu son
discours en déclarant que ce que le Venezuela demandait au
Conseil de sécurité était une déclaration
claire de rejet du recours à la force militaire, et de demander
que soient respectés tous les principes de la Charte fondatrice
de l'ONU, nommant sept principes violés ouvertement par ceux-ci
par l'ingérence dans les affaires du Venezuela aujourd'hui.
Les peuples du monde veulent que la Charte des Nations
unies soit respectée. Ils veulent que les problèmes
soient réglés par des moyens pacifiques en respectant les
principes sur lesquels l'ONU est fondée et qui sont inscrits
dans sa Charte. L'initiative prise ce mois-ci par 60 pays de
former un nouveau groupe à l'ONU pour défendre la
charte et mettre ses principes en pratique sans appliquer une politique
de deux poids deux mesures, dans l'intérêt de tous les
pays, grands et petits, est une étape positive vers la
défaite de ceux qui prétendent que les groupes qu'ils
établissent défendent « un ordre international
basé sur les règles » pour cacher qu'ils ne
respectent pas la
primauté du droit international
telle qu'inscrite dans la Charte des Nations unies.
Note
1. « The 10 Functions of USAID, the
'Humanitarian' Mega-Agency of the CIA », Nazanín Armanian,
Publico.es, 2 mars 2019
Venezuela
dénonce la campagne de propagande de Trump visant à
renverser le gouvernement bolivarien
- Ministère des Relations
extérieures du Pouvoir populaire du Venezuela,
25
février 2019 -
Opération sous fausse bannière sur le
pont de la
frontière
du Venezuela et de
la Colombie le 23 février 2019
La République bolivarienne du Venezuela
dénonce devant le monde entier la campagne acharnée que
mène le gouvernement des États-Unis, avec un groupe de
pays subordonnés, pour renverser le gouvernement du Venezuela et
le président constitutionnel Nicolas Maduro Moros, en violation
flagrante des principes les plus élémentaires du
droit international public.
Le 23 février, l'administration de Trump a
tenté de faire entrer illégalement et par la force sur le
territoire vénézuélien une cargaison de soi-disant
secours sans le consentement des autorités du Venezuela et
portant atteinte à l'intégrité territoriale de
notre pays. L'objectif évident était de créer une
action de propagande sans précédent et de
provoquer le chaos et la violence.
L'opération prévue sous fausse
bannière
déjouée le weekend dernier - enregistrée par
plusieurs médias et rejetée par l'ONU et la Croix-Rouge
internationale - visait à faciliter une intervention militaire
étrangère des pays voisins dans le cadre du coup
d'État contre les autorités légitimes de la
République bolivarienne du Venezuela, à l'initiative
ouverte du gouvernement étasunien.
Une fois de plus, le régime américain a
essuyé un échec lamentable dans ses efforts pour mettre
en oeuvre un plan militaire interventionniste, malgré les
attaques continuelles menées depuis le territoire colombien
contre les agents de sécurité du Venezuela qui, prudents
et imperturbables, ont protégé notre souveraineté
nationale. En ce sens, le
Venezuela dénonce le fait que les agresseurs comptaient sur le
soutien et la protection des autorités de la République
de Colombie.
Aujourd'hui, le vice-président des
États-Unis, en tant que dirigeant reconnu du groupe de pays
cartellisés contre le Venezuela, a annoncé l'adoption
prévue de nouvelles mesures coercitives unilatérales
à l'encontre des gouverneurs élus du pays. Il a
également tenté d'ordonner à d'autres pays de
participer au pillage grossier des avoirs de la
République déjà pleinement entrepris par
Washington et qui comprend le vol d'avoirs de la PDVSA
(Petróleos de Venezuela S.A., société
d'État de gaz naturel et de pétrole)
évalués à 30 milliards de
dollars.
Le Venezuela appelle la communauté
internationale à resserrer les rangs pour défendre les
objectifs et les principes de la Charte des Nations unies, car leur
violation compromet la paix et la sécurité
internationales. La défense du multilatéralisme et du
droit international aujourd'hui sera la garantie de la paix future.
Il y a deux cents ans, le peuple du Venezuela a vaincu
l'empire le plus puissant de l'époque et il contrecarrera toutes
les visées impérialistes actuelles. Le Venezuela est
irrévocablement libre et indépendant et exige le respect
de sa souveraineté, de son autodétermination et de son
intégrité.
Le 26 février 2019, le ministre des Relations
extérieures du Venezuela,
Jorge Arreaza, s'est adressé au Conseil de
sécurité des Nations unies
pour discuter de l'utilisation de fausse bannière dans le cadre
d'une
opération organisée par des membres de l'opposition de
droite en
Colombie.
Sommet du Groupe
de Lima à Bogota
- La Politica Online -
Manifestation devant le lieu de la réunion du Groupe de Lima
à Bogota, Colombie, 25 février 2019
Le sommet régional de Bogota, dirigé par
Mike Pence, a laissé un goût amer au vice-président
de Donald Trump. L'échec de l'opération d'aide
humanitaire au Venezuela, censée marquer le début de la
fin du régime de Nicolas Maduro, a été la
cerise sur le gâteau.
Des sources au courant de ce qui s'est passé ont
confirmé à La Politica Online que Pence a
présenté au président « en
charge » Juan Guaido un diagnostic
sévère de tout ce qui avait échoué dans
l'offensive contre le régime chaviste.
Sa plus grande plainte concernait la
fidélité continue des forces armées à
Maduro. Jusqu'à présent, seuls 300 soldats environ
ont quitté le gouvernement, sur un total de 300 000
hommes armés. Rien.
Guaido avait promis au gouvernement
américain que si la plupart des dirigeants du monde le
reconnaissaient comme la plus haute autorité du Venezuela, au
moins la moitié des officiers feraient défaut. Cela ne
s'est pas passé. Les États-Unis ont obtenu que pas moins
de 50 présidents reconnaissent le président de
l'Assemblée du
Venezuela, mais jusqu'à présent, les forces armées
sont toujours aux côtés de Maduro.
Pour cette raison, Guaido a commencé
à culpabiliser les principaux commandants de l'armée
vénézuélienne par le biais des médias
sociaux, pour les inciter toujours à déserter.
Jusqu'à présent, il n'a pas été
prouvé que cette nouvelle tactique, ou l'amplification par les
médias des quelques défections qui en ont
résulté, ont ébranlé les fondements
de l'alliance militaire vénézuélienne avec le
régime chaviste.
En présence de Pence, le Groupe de Lima a
rejeté une intervention militaire au Venezuela.
Freeland a tweeté cette photo d'elle en
train de consoler Guaido après
qu'il ait été rabroué par Pence pour ses
échecs lors de la réunion du
Groupe de Lima à Bogota. Rappelons qu'elle est
réputée avoir accompli
la tâche intimidante de réunir les factions de
l'opposition divisées
pour qu'elles le reconnaissent en tant que leur «
président
légitime ».
Dans cette discussion tendue à Bogota, des
responsables américains ont également posé des
questions sur une autre des hypothèses que Guaido avait
transmises au début de l'offensive contre le
régime : que la base sociale de Maduro s'était
désintégrée. La crise a
révélé que, effectivement, le soutien à son
gouvernement a diminué, mais il
n'a pas disparu.
En ce sens, des reproches ont été
exprimés au sujet du manque d'engagement des millionnaires
vénézuéliens vivant à l'étranger.
Une contribution plus déterminée devait permettre de
financer la défection de policiers, de militaires et de
politiciens à Guaido. Jusqu'à présent, ce
n'est pas arrivé. C'est pourquoi d'importants centres de
décision de
la communauté internationale commencent à avertir que
l'opposition vénézuélienne pourrait perdre
l'élan acquis avec l'émergence de Guaido.
Cela a été constaté lors de la
réunion du Groupe de Lima à Bogota, qui s'est
terminée sans définition importante de la marche à
suivre, après l'échec de l'opération d'aide
humanitaire. Guaido avait parié que Pence annoncerait le
recours à la force pour destituer Maduro, mais le
vice-président a refroidi ces attentes.
À la fin du dialogue entre Pence et Guaido
à Bogota, une question très
délicate a été abordée : comment
garantir la sécurité personnelle du président
« en charge », qu'ils croient très compromise
s'il retourne à Caracas ?
Une possibilité examinée est que le
président « en charge » prenne le
contrôle d'une partie du territoire
vénézuélien, où l'armée locale
garantirait sa sécurité et le reconnaîtrait comme
la plus haute autorité.
(27 février 2019. Traduit
de l'espagnol par LML)
Journée
internationale
d'action
du 23
février
«Ne touchez
pas au Venezuela!»
La fin de semaine des 23 et 24
février, des rassemblements, des marches, des piquets
d'information et d'autres actions ont été
organisés dans plus de 150 villes du monde entier en
solidarité avec le peuple du Venezuela et la révolution
bolivarienne. Le cri de ralliement des actions était partout:
« Ne touchez pas au
Venezuela ! Pas de guerre américaine contre le Venezuela !
».
Canada
Halifax, Nouvelle-Écosse
Montréal, Québec
Ottawa, Ontario
Toronto, Ontario
London, Ontario
Windsor, Ontario
Winnipeg, Manitoba
Edmonton, Alberta
Calgary, Alberta
Vancouver, Colombie-Britannique
Courtenay, Colombie-Britannique
International
Asie et Océanie
Jeju, Corée
Manilles, Philippines
Guinée-Bissau
Mumbai, Inde
Sydney, Australie
Brisbane, Australie
Amérique latine et Caraïbes
Bolivie, 25 février
Bolivie, 22 février
Salvador
Cordoba, Argentine
Santiago, Chili
États-Unis
Boston, Massachusetts
Baltimore, Maryland
Buffalo, New York
Syracuse, New York
New York, New York
Détroit, Michigan
Philadelphie, Pennsylvanie
Madison, Wisconsin
Milwaukee, Wisconsin
Minneapolis, Minnesota
Tuscan, Arizona
Ohio Valley, Virginie
Charlotte, Caroline du Nord
Houston, Texas
Miami, Floride
Denver, Colorado
Santa Monica, Californie
Europe
Dublin, Irlande
Cork, Irlande
Londres, Angleterre
Liverpool, Angleterre
Amsterdam, Pays-Bas
Bruxelles, Belgique
Stockholm, Suède
Berlin, Allemagne
Hambourg, Allemagne
Asturies, Espagne
Rome, Italie
(Photos: LML, D. Penner, K.
Jones, P. Graham. D. Gillan, No
War on Venezuela, Hands Off Venezuela, PCFS, Green Left, JJCC, La
Lucha, D. Lawvere, D. Boose, I. Martinez, Frente Independente Boricao,
J. Catron, A. Azikiwe, WW, New Normal Photo, W. Bopm, K. De Franco,
Ohio Valley Peace, NC Greens, G. Rubac, C.V. Nananjo, Denver Peace
Council, IAC, LMS, World Peace Council, Venesol, Y. Gil, ARG provincia,
Hamburg Venezuelan Consulate, PCE Asturia, J. Rily)
Déclarations,
lettres
et
commentaires
Les
États-Unis et le Canada doivent cesser leurs efforts pour
renverser le gouvernement vénézuélien
- Windsor Peace Coalition -
Pour qu'elle ait un caractère humanitaire, toute
aide internationale offerte à un pays doit être
fondée uniquement sur le principe qu'en tant qu'êtres
humains nous devons nous appuyer les uns les autres lorsque dans le
besoin, sans aucune arrière-pensée. En ce moment, la
soi-disant aide humanitaire au Venezuela dissimule des efforts pour y
inciter une guerre civile et une agression étrangère
dirigée par les États-Unis.
C'est ce qui s'est produit lors des incidents
du 23 février lorsque les États-Unis et le «
président par intérim » autoproclamé et
non élu du Venezuela, Juan Guaido, a tenté de faire
entrer de force au pays des biens non autorisés à partir
de la Colombie avoisinante. Les États-Unis eux-mêmes ont
affirmé que leur manoeuvre à la
frontière visait à mettre à l'épreuve les
forces militaires vénézuéliennes. Que faut-il en
déduire ? Que les États-Unis et Guaido ont eu
recours au chantage et aux menaces contre les membres des forces
armées vénézuéliennes pour les inciter
à renier leur devoir de défendre la constitution et
à mener un coup contre l'autorité exécutive
légitime
du pays y compris le président du Venezuela, Nicolas Maduro. Ce
fut un échec. Il en fut ainsi parce que ce que les
États-Unis ont organisé sur la frontière n'avait
rien à voir avec les principes d'aide humanitaire, mais visait
plutôt à exacerber la situation et ouvrir la porte
à une invasion étrangère.
Le 23 février, plutôt que de tenter
d'encourager un climat calme et pacifique pour permettre aux
Vénézuéliens de résoudre leurs
problèmes à l'interne, de façon
éhontée le Canada s'est empressé de
répéter les accusations absurdes des porte-paroles
américains. Ceux-ci cherchaient à tenir le gouvernement
vénézuélien responsable d'avoir
incendié un camion qu'on prétend transportait de l'aide
et qui était entouré de provocateurs qui lançaient
des cocktails Molotov, et ce, du côté colombien du pont
international et avec la permission des autorités colombiennes.
Les Nations unies et la Croix-Rouge ont refusé
de participer à l'opération des États-Unis sur la
base que celle-ci avait un objectif politique et non humanitaire.
Le Venezuela connaît actuellement une grave crise
économique caractérisée par une forte inflation et
des pénuries de médicaments et de denrées
alimentaires importés, en grande partie en raison d'une asphyxie
délibérée de l'économie du pays par ceux
qui cherchent un changement de régime. Les pays qui ne
participent pas à un blocus contre le
Venezuela et son gouvernement peuvent expédier de l'aide par
voie aérienne ou maritime, comme l'ont fait récemment le
Mexique, la Russie, la Chine, Cuba et d'autres pays. Par exemple, Cuba
a fourni de l'aide en envoyant au Venezuela plus de 18 000
travailleurs de la santé. Aussi est-il bien connu à
l'échelle internationale que le
Venezuela lui-même contribue au développement de pays en
développement, en particulier ses nations soeurs des
Caraïbes.
Le gouvernement vénézuélien a dit
qu'il allait accepter l'aide livrée par les Nations unies. L'ONU
a élaboré diverses façons pour que le Venezuela
puisse importer des produits en contournant les sanctions
imposées par les États-Unis, qui les ont conçues
pour empêcher le pays d'avoir accès aux systèmes
internationaux de prêts et de paiements
contrôlés par les institutions financières
américaines. Le fait que des pays et des entreprises transigent
par le biais du système des Nations unies pour fournir ou
expédier des biens au Venezuela devrait leur permettre
d'éviter les risques liés aux sanctions infligées
par les États-Unis aux pays qui font affaire avec le Venezuela.
Cela montre bien
comment les blocus imposés par les États-Unis contre Cuba
et d'autres pays fonctionnent. Il s'agit d'une forme perverse de
châtiment collectif dont la cible directe est le peuple du pays
en question, en particulier les plus vulnérables, et dont le but
est de les pousser à se soulever contre leur gouvernement. C'est
non seulement une violation du droit
international, mais c'est aussi profondément inhumain et n'est
rien de moins qu'un acte de guerre.
Selon un point de vue humanitaire, il faut dire
Arrêtez le blocus économique asphyxiant, Non au changement
de régime et Non à une guerre brutale de conquête
en Amérique latine. Il faut exiger des solutions politiques en
commençant par la reconnaissance de la souveraineté et de
l'indépendance du Venezuela et rejeter les solutions militaires
basées sur le recours ou la menace du recours à la force,
ce qui est illégal ! Il faut appuyer résolument
toute mesure qui favorise le dialogue
entre Vénézuéliens afin de résoudre leurs
différends de façon pacifique et conformément
à leur constitution.
(2 mars 2019)
Réponse
à CBC de l'ambassadrice de Cuba au Canada, SE Josefina Vidal
Le dimanche 3 mars, CBC a
publié un article tendancieux et manipulateur qui contenait des
propos diffamatoires sur les relations entre Cuba et le Venezuela.
L’ambassadrice de Cuba au Canada, SE Josefina Vidal, a adressé
à Radio-Canada réponse qui suit.
* * *
Au rédacteur en chef de CBC News,
Je rejette catégoriquement l'article tendancieux
et manipulateur « Le Canada en désaccord avec Cuba, un
allié, sur le destin de Maduro », écrit par le
journaliste Evan Dyer et publié aujourd'hui, dimanche 3
mars 2019, par CBC News.
Un bon journalisme ne spécule pas, il informe
objectivement.
L'affirmation selon laquelle
des milliers de Cubains seraient insérés dans les
structures des forces armées et de sécurité du
Venezuela et détiendraient le gouvernement du président
(légitime) Nicolas Maduro est une calomnie scandaleuse.
J'exige que CBC News présente une preuve, ce qu'elle n'a
évidemment pas, vu qu'il n'y en a pas dans
l'article.
Ce que Cuba offre au Venezuela depuis de nombreuses
années est une coopération modeste, à laquelle un
peu plus de 20 000 collaborateurs cubains participent,
dont 94 % d'agents de la santé, d'autres du secteur de
l'éducation, comme ils le font dans 83 pays.
Il est regrettable que CBC News joue le jeu du
gouvernement des États-Unis, dont le président a
accusé Cuba, il y a quelques jours, de maintenir une «
armée privée » au Venezuela, une
déclaration odieuse.
Il est regrettable que CBC News ne dénonce pas
les plans d'agression militaire du gouvernement étasunien contre
la République bolivarienne du Venezuela et le fait que les
États-Unis déclarent ouvertement que leur objectif ultime
est de renverser la révolution cubaine. À quoi d'autre
peut-on s'attendre d'un personnage sinistre comme John
Bolton, qui a orchestré la tentative de coup d'État
contre
le Venezuela en 2002, tout en accusant Cuba de développer
un programme d'armes biologiques à un moment où le faux
prétexte de la présence d'armes de destruction massive en
Irak était fabriqué pour lancer la guerre contre ce
pays ? Ce dernier mensonge a rapidement été
rejeté
par la communauté du renseignement américaine
elle-même.
Espérons que CBC News, avec sa couverture
biaisée, ne soutienne pas l'agression des États-Unis
contre les peuples de notre Amérique, et s'excuse ensuite, comme
l'ont fait tant d'organisations médiatiques après la
guerre contre l'Irak. Nos peuples n'oublieront pas.
Comme l'a récemment déclaré le
gouvernement cubain, ce qui est en jeu aujourd'hui au Venezuela, c'est
« la souveraineté et la dignité de
l'Amérique latine et des Caraïbes », « la
survie du règne du droit international et de la Charte des
Nations unies » et « si la légitimité
d'un gouvernement émane de la volonté expresse et
souveraine de son peuple, ou de la reconnaissance de puissances
étrangères ». « L'histoire jugera
sévèrement une nouvelle intervention militaire
impérialiste dans la région et la complicité et
l'irresponsabilité de ceux qui la soutiendraient ».
Josefina Vidal Ambassadrice de Cuba au
Canada Ottawa, 3 mars 2019
La tentative
méprisable de la CBC de légitimer l'agression et la guerre
- Chapitre d'Ottawa des Mouvements
sociaux de l'ALBA -
Avec son récent article portant le titre «
Canada at Odds with Cuban Ally Over Maduro's Fate » (Le
Canada en brouille avec son allié cubain sur le sort de Maduro),
Evan Dyer poursuit la campagne de la CBC de vils mensonges et de
falsifications au sujet de la lutte du peuple
vénézuélien qui défend son
indépendance et sa
souveraineté contre l'agression étrangère.
Dire de la couverture
médiatique de la CBC que c'est du journalisme jaune ne serait
pas assez fort pour caractériser le sale rôle qu'elle joue
pour justifier l'agression et la guerre contre le Venezuela.
Le plus récent tissu de mensonges et de
calomnies publiés le 3 mars 2019 par CBC News montre
à quel point la société d'État agit en
symbiose avec Affaires mondiales Canada et a abandonné toute
prétention de défendre la moindre intégrité
journalistique.
Selon la diatribe de Dyer, qui se fie à des déclarations
non fondées de
la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland,
des « milliers de Cubains sont au Venezuela »,
agissent en tant qu'« agents de renseignement », et
« les Cubains donnent les ordres » pour maintenir le
gouvernement au pouvoir.
Après l'échec lamentable de CBC News et
d'Affaires mondiales Canada de fomenter un coup d'État et une
invasion pour renverser le gouvernement Maduro et inciter un
soulèvement de masse du peuple vénézuélien
et des désertions de masse dans les forces armées
vénézuéliennes, voilà qu'ils ont recours au
plan B, blâmer les
Cubains !
Selon le journalisme jaune pourri de Dyer, les gens
devraient croire ces absurdités que Freeland et ses acolytes
défendent l'autonomie du Venezuela contre la « domination
cubaine ». On pourrait rire si la situation n'était
pas si tragique de ces calomnies selon lesquelles Cuba aide à
maintenir le gouvernement Maduro en place tout en ne
soufflant pas mot sur la racaille que les États-Unis soutiennent
dans ce pays.
Le nouvel homme de l'heure de l'administration Trump
pour le Venezuela n'est nul autre qu'Elliott Abrams qui, en tant que
principal architecte de la soi-disant guerre sale Iran-Contra, passera
désormais à l'histoire pour les crimes qu'il a commis
contre le peuple du Nicaragua et pour lesquels il a été
condamné en 1991. Il a aussi été
accusé de passer sous silence les nombreuses atrocités
commises par les paramilitaires que le gouvernement américain
avait lancés contre le Salvador, le Honduras et le Guatemala.
L'autre personnage central est le conseiller de la
sécurité nationale John Bolton qui a récemment
déclaré que les États-Unis allaient envahir le
Venezuela et incarcérer son président dans le camp
d'internement de Guantanamo.
M. Dyer oublie de nous informer dans son article qu'il
s'agit des partenaires de travail de Chrystia Freeland qui se
consacrent à « la défense de l'autonomie du
Venezuela ». Désespérés dans leurs
tentatives de renverser le gouvernement Maduro et de détruire la
paix dans les Amériques en rendant l'invasion du Venezuela par
l'impérialisme américain acceptable, ils inventent les
histoires les plus farfelues pour cacher que le peuple
vénézuélien est bien en contrôle de son
processus révolutionnaire bolivarien.
Ce que la CBC veut faire
passer pour du journalisme sont des histoires promues par la police
politique impérialiste des États-Unis. Ce n'est pas par
hasard que cet article arrive peu de temps après que Donald
Trump ait lancé l'appel à oblitérer le socialisme
et que dès qu'il aura réglé ses comptes avec le
Venezuela, il va s'attaquer au Nicaragua
et à Cuba.
Les Canadiens n'accepteront pas que le Canada tourne
ainsi le dos au droit international. Avec cet article, la CBC a tout
simplement abandonné toute intégrité
journalistique. Les journalistes de la CBC et les Canadiens qui
écoutent la CBC en croyant toujours en son
intégrité doivent se poser des questions devant les
agissements de l'agence de
nouvelles officielle du Canada. Cette façon de faire de la CBC
est de l'ingérence politique et celle-ci est aussi
intolérable que toute ingérence politique qui sert des
intérêts étroits dans le domaine judiciaire comme
dans tout autre aspect de la vie. Cette haine virulente contre le
peuple vénézuélien et son gouvernement n'aidera
pas la cause des
impérialistes américains pour renverser Maduro et prendre
le contrôle du Venezuela. Les Canadiens joignent leur voix
à celle des peuples de Notre Amérique et exigent que
l'Amérique latine et les Caraïbes demeurent une zone de
paix
et que tout conflit soit réglé au moyen du dialogue et de
la négociation politique, et non pas au moyen de
mensonges flagrants, de provocations et de tentatives de justifier ce
qui ne peut être justifié.
Pour voir l'article mensonger de CBC News, cliquerici.
(Le 4
mars 2019)
Un concert pour la
Colombie
- Alfredo Serrano Mancilla -
Commençons d'emblée par le commencement.
Selon le classement de la Commission européenne, classement
préparé par le Comité permanent interagence du
groupe de référence sur les risques, alertes
précoces et la préparation (INFORM), la Colombie est le
pays de l'Amérique latine ayant le plus haut risque de crise
humanitaire, avant le
Guatemala, le Mexique, le Honduras et, bien sûr, le Venezuela.
Un enfant pauvre en Colombie pourrait attendre
jusqu'à 330 ans en moyenne avant de sortir de sa
pauvreté, selon un rapport publié par l'Organisation pour
la coopération et le développement économique
(OCDE). Il faudrait attendre le passage de onze
générations.
Un enfant sur dix en Colombie souffre de malnutrition
chronique selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (l'UNICEF).
Selon un rapport du département administratif national de
statistique (DANE), entre 2012 et 2016, 1562 enfants
sont décédés de malnutrition sur le territoire
national. Selon l'Unicef, un enfant sur
trois vit dans des conditions de pauvreté multiformes et la
moitié des enfants en bas de deux ans vivent dans de graves
conditions de surpeuplement.
La Colombie est au troisième rang de 175
pays qui a le taux le plus élevé d'homicide infantile au
monde, selon le plus récent rapport de l'ONG internationale Save
the Children pour les années 2015-2017.
Durant les derniers onze mois, 162
défenseurs des droits humains et leaders sociaux dans 99
municipalités partout au pays ont été
assassinés, selon les données du Bureau de l'ombudsman
colombien.
Selon le plus récent rapport de Transparency
International, la Colombie a baissé dans le classement de
Perception of Corruption, elle qui est déjà au 99e
rang des 180 pays analysés. La corruption en Colombie
coûte 18 400 millions de dollars annuellement, selon le
Bureau du contrôleur général de l'État, ce
qui
représente un peu plus de 5 % du PIB,
ou 15 % du budget national.
En Colombie, les attaques contre les journalistes ont
augmenté de 89 % entre 2015 et 2018, selon
la Fondation pour la liberté de presse. En fait, la Colombie est
— avec le Mexique et le Brésil — l'un des quatorze principaux
pays au monde où le meurtre de journalistes n'est pas poursuivi
devant les tribunaux, selon le
classement mondial d'impunité préparé par le
Comité pour la protection des journalistes.
La Colombie continue d'être le pays ayant le
nombre le plus élevé de personnes déplacées
dans le monde, avec 7,7 millions de personnes en 2017, selon
une recherche publiée par le Haut Commissariat des Nations unies
pour les réfugiés (HCNUR).
D'un point de vue économique, le classement selon
l'activité industrielle a
chuté de 25 % à 12 % du PIB
entre 1970 et 2016, selon les chiffres de la Banque centrale
de la Colombie. Et, à l'opposé, les actifs des banques
ont augmenté au cours des dernières années,
atteignant 48 % du PIB (alors que ce chiffre était
de 23 % en 1990). 55 % des
travailleurs gagnent moins que le salaire minimum.
Le Groupe d'action financière (GAF) sonne
l'alarme face à une situation très problématique
en Colombie. Dans son plus récent rapport, il affirme :
« Les systèmes et les outils pour contrer le blanchiment
d'argent ainsi que le financement du terrorisme ne sont pas
entièrement conformes à l'approche d'analyse des risques
et il y a
d'importantes lacunes dans la supervision de ces
activités ». Selon ce rapport, la Colombie a
ignoré la réalité du montant total d'argent qui
fait l'objet de blanchiment au pays. Dans une étude de la Banque
mondiale, il est estimé que le volume d'actifs qui font l'objet
de blanchiment dans l'économie colombienne
représente 7,5 %
du PIB.
Aussi, sur le plan démocratique, la Colombie est
le pays dans la région avec le plus bas niveau de participation
électorale dans toute l'Amérique latine. Entre 1994
et 2018, le nombre moyen d'abstentions à des
élections présidentielles était
de 54,21 %. Deux autres données additionnelles
confirment la faiblesse du
système démocratique de la Colombie : a) dans le
vote sur les accords de paix, l'abstention était
de 62,57 %, et b) le référendum populaire sur
l'anticorruption organisé en 2018 a eu un taux
d'abstention de 67,96 %.
En raison de tout cela et plus encore, votre Excellence
le président de la République de la Colombie, M. Yvan
Duque Marquez, je propose que vous convoquiez le Groupe de Lima pour
tenter d'obtenir de l'aide pour votre pays qui, de toute
évidence, en a de besoin si l'on se fie aux données de
multiples organisations internationales. Je
propose que vous alliez devant les Nations unies ou, si vous
préférez, devant l'Organisation des États
américains (OÉA) afin d'y trouver l'aide
nécessaire pour votre pays. Et si aucune de ces démarches
ne vous convient, vous pouvez toujours organiser un concert.
(CELAG, le 26
février 2019. Le texte original en espagnol traduit par LML)
Les
sanctions contre le Venezuela
Chronologie d'une
stratégie
pour détruire le Venezuela
- Mision Verdad -
Les sanctions contre le Venezuela sont des
mécanismes réels et
palpables de destruction de l'État, de son identité et,
avec elle, de
la société vénézuélienne. Elles font
partie d'une stratégie de guerre
basée sur la mise en oeuvre de diverses ressources et d'outils
sophistiqués de l'hégémonie financière
contre l'âme même de notre vie
nationale.
Bien que les bombes ne pleuvent pas sur le Venezuela et que les marines
américains n'aient pas débarqué sur ses
côtes, il y a amplement de
signes d'agression permanente, tant nationale qu'internationale, de la
part de secteurs privés et politiques.
Dans ce contexte, depuis 1999, l'antichavisme
intérieur s'est
manifesté tantôt sous forme de mécanismes discrets
tels les boycottages ou
le désinvestissement des entreprises, tantôt par des
actions
percutantes comme le coup d'avril 2002 ou le lockout
pétrolier.
Depuis 2015, lorsque l'ancien président des
États-Unis, Barack
Obama, a déclaré que le Venezuela constituait « une
menace inhabituelle
et extraordinaire à la sécurité nationale des
États-Unis »,
l'avant-garde politique et le leadership de l'antichavisme de
l'élite
transnationale qui gouverne à Washington sont devenus
irréfutables et
ont mis en place une série de mesures qui ont à la fois
contribué à la
destruction de l'économie nationale et gravement modifié
la perception
culturelle de la question. Cette approche est expliquée dans
toutes ses
dimensions dans les déclarations de Jack Lew, l'ancien
secrétaire au
Trésor dans l'administration Obama, qui avait
déclaré que « les
sanctions sont la solution parfaite de la politique
étrangère des
États-Unis parce qu'elles sont plus efficaces et moins
coûteuses pour
mater l'ennemi que le pouvoir traditionnel, parce qu'elles exercent une
influence dans les marchés financiers des États-Unis, le
système
nerveux de l'économie mondialisée ». Ainsi,
les sanctions deviennent
des
mesures pour assiéger les forteresses, comme à
l'époque médiévale,
modernisées dans cette nouvelle ère de pouvoir
intelligent,
technologique et mondialisé, et chaque point névralgique
lié à ce
pouvoir sert à mater l'ennemi, selon Lew.
2015 : les États-Unis saisissent les
rênes de l'antichavisme
Ottawa, 26 mars 2016
Le blocus financier se transforme continuellement :
il s'en est
d'abord pris à la dette par le biais de l'isolement
imposé par le
système financier américain et a eu recours ensuite
à des techniques
d'espionnage par lesquelles les transactions
vénézuéliennes sont
tracées et les fonds destinés à l'importation
alimentaire et médicinale
sont
gelés.
Depuis ce temps, le Venezuela souffre des
répercussions de la
chute des prix du pétrole suite à l'entente entre les
États-Unis et
l'Arabie saoudite d'augmenter considérablement la production de
pétrole
de cette dernière afin d'exercer une pression vers le bas sur
les prix
et d'avoir un impact négatif sur les grands pays producteurs de
pétrole
tels
le Venezuela, la Russie et l'Iran.
En plus, l'économie a commencé à se
détériorer à cause d'un
manque de revenus et des activités d'une compagnie
créée à Miami
en 2010, le DólarToday, qui a artificiellement
dévalué la devise dans
le but de créer une spirale inflationniste. Le Venezuela a perdu
environ 60 % de son revenu national cette année-là.
Le Décret présidentiel (13692),
signé par l'administration Obama
en 2015, a lancé les actions de blocus financier contre le
Venezuela
et, suite à cela, le gouvernement des États-Unis a rendu
légale
l'attaque économique contre le pays. Elle s'est basée sur
la Loi d'urgence sur les pouvoirs économiques
internationaux, activée au
niveau constitutionnel, pour donner à l'administration les
outils pour se « défendre contre la menace ».
C'est sous ce prétexte que la Maison-Blanche a
placé son système
financier en état d'alerte, par le biais du département
d'État, en ce
qui concerne les opérations financières du Venezuela.
Donnant comme prétexte la
nécessité de bloquer la mobilité de
comptes personnels présumés jusque là, de sept
représentants
vénézuéliens, cet instrument juridique a interdit
le recours au système
financier des États-Unis par l'État
vénézuélien pour importer de la
nourriture et des médicaments.
En même temps, les agences d'évaluation
des risques, des agences
créées par les États-Unis pour déstabiliser
les pays souverains, ont
publié une carte mondiale de « pays à
risques ». Cela venait compléter
le siège économique et financier contre les plans de
relance du
gouvernement du Venezuela rendus nécessaires par la chute des
prix
du pétrole.
L'entreprise financière française Coface
a classé le Venezuela
comme le pays d'Amérique latine représentant le plus
grand risque,
semblable aux pays d'Afrique qui vivent présentement des
conflits
armés. Cette « étude » a
été réalisée sur la base des cotes
négatives
des trois agences principales de notation des États-Unis,
Standard and
Poor's, Fitch Rating et Moody's, qui avaient été
largement responsables
de l'effondrement financier mondial de 2008.
De 2015 à aujourd'hui, la variable du pays
à risque a commencé à
s'accroître artificiellement, afin d'entraver l'entrée du
financement
international et, jusqu'à la première moitié
de 2018, ces trois
principales agences de notation ont accru leurs attaques contre le
Venezuela, omettant les paiements faits en temps sur la dette
vénézuélienne, afin de pousser le pays dans une
situation de défaut de
paiement et de projeter une image d'insécurité en ce qui
a trait à
l'investissement étranger potentiel.
Dans ce contexte de siège basé sur le
mécontentement social causé
par la chute des prix du pétrole, la rareté, les
pénuries et une vague
de vandalisme, l'antichavisme a remporté la majorité
à l'Assemblée
nationale et a organisé un niveau plus élevé
d'agression financière
contre le Venezuela, cette fois par le biais de l'Assemblée.
2015 : le siège financier et le
défaut de paiement
qui ne s'est jamais produit
En avril 2016, le Fonds monétaire
international a publié un rapport faisant état d'une
« catastrophe économique » au Venezuela,
créant l'attente d'un
effondrement, de l'inflation et de la rareté des produits pour
légitimer les actions de la guerre économique
menées par Fedecamaras et
Consecomercio, les deux principales
associations du secteur privé du Venezuela.
L'Assemblée nationale, coupable d'outrage pour
son
incorporation de trois députés manifestement élus
de manière
frauduleuse, a approuvé des documents juridiques en mai et en
août, qui
ont déclaré « nuls » les contrats
pétroliers, les investissements
étrangers et l'émission de nouvelle dette par le pays, et
a essayé
d'empêcher de
l'argent neuf d'entrer dans les coffres de l'État.
En 2016 et 2017, les comptes
vénézuéliens aux États-Unis ont
été
fermés par de grandes banques privées, comme Citibank et
JP Morgan,
parce que le Décret présidentiel 13692 donnait au
département d'État le
pouvoir d'avoir recours à des mécanismes de surveillance
des
transactions financières vénézuéliennes aux
États-Unis.
Derrière le prétexte de protéger
son système financier des «
représentants corrompus », se cachait l'objectif
d'isoler le Venezuela
du système financier des États-Unis et de faire
obstruction à ses
importations et au paiement de sa dette étrangère. La
Commerzbank, la
deuxième plus grande banque d'Allemagne s'est jointe à
cette
entreprise.
En juillet 2016, l'index des pays à risque,
l'EMBI, créé par la
banque JP Morgan, a donné au Venezuela le plus mauvais score au
monde
(2640 points), derrière des pays en guerre comme l'Ukraine, bien
que
l'État vénézuélien ait payé 6
milliards de dollars de dettes cette
année-là. En septembre, la PDVSA a offert
d'échanger 7,1 milliards de dollars américains en
obligations afin de
réduire ses paiements et les trois principales agences
américaines
d'évaluation des risques ont cherché à faire peur
aux investisseurs en
déclarant une situation de défaut s'ils acceptaient la
proposition de
l'entreprise pétrolière d'État
vénézuélienne.
En novembre, JP Morgan a émis une fausse alerte
de défaut de
paiement au sujet d'un défaut allégué de la PDVSA
de 404 millions de
dollars sur sa dette afin de générer de la peur au sein
du monde
financier et d'endommager l'image de l'entreprise d'État.
L'entreprise
pétrolière américaine ConocoPhillips a aussi
intenté une poursuite
contre la PDVSA devant un tribunal du Delaware pour son
opération
d'échange d'obligations afin de faire peur aux participants et
de faire
échouer l'opération.
Dans cet environnement agressif envers
l'économie du Venezuela,
l'inflation causée par le DólarToday a
clôturé à environ 800 %, selon
des données qui ont été fuitées à
des agences internationales.
2017 : Embargo, échec de la violence et
déstabilisation ultérieure
Le 22 mai 2017, incendies d'autobus de
transport en commun lors de l'escalade
de la violence par les forces antichavistes
En avril 2017, le président de
l'Assemblée nationale élu
illégalement, Julio Borges, a demandé à plus
de 20 banques
internationales de cesser leurs liens économiques et financiers
avec le
Venezuela. En mai, il a déclaré « nul »
l'achat d'obligations de PDVSA
d'un montant de 865 millions de dollars U.S. par la banque
américaine Goldman Sachs.
Soucieux de coordonner les sanctions financières
et économiques
contre le Venezuela et utilisant l'Assemblée nationale comme un
moyen
de légitimer le blocus financier, Borges s'est entretenu avec le
conseiller à la sécurité nationale de la
Maison-Blanche, H.R. McMaster.
De cette manière, le blocus financier empêchait le pays
d'importer les
aliments et les médicaments nécessaires à sa
survie.
Avec l'appui des États-Unis et de l'Organisation
des États américains (OÉA),
les Vénézuéliens antichavistes ont entrepris une
nouvelle escalade de chaos et de
violence encore plus intense et dangereuse que celle de 2014,
causant
des millions de dollars de pertes au pays et laissant un lamentable
bilan de 130 morts et des milliers blessé. De même,
les États-Unis ont
sanctionné plus de 20 responsables
vénézuéliens, représentants de tous
les pouvoirs publics et responsables du maintien de l'ordre
intérieur,
afin de nourrir le chaos provoqué par les violentes
manifestations de
rue (guarimbas).
À titre de mesure extrême, le
président Nicolas Maduro a appelé en
mai à l'élection d'une assemblée nationale
constituante (ANC), dont
l'élection s'est déroulée en juillet dans un
climat de violence
intense. Plus de 8 millions de Vénézuéliens
ont participé à l'élection,
mettant ainsi fin à un scénario de violence traumatisant.
Le pays a
retrouvé sa stabilité politique et sociale face à
un cycle d'agressions
visant à destituer le président Nicolas Maduro et
à détruire le cadre
constitutionnel actuel.
En mai 2017, des élections ont été
organisées pour une assemblée constituante nationale.
2017 après l'élection de
l'Assemblée nationale constituante :
une ingérence virulente
La période d'août à novembre a
été la période la plus active de
l'agression contre le Venezuela cette année-là. Quand les
guarimbas ont
échoué, l'Europe est entrée dans le jeu
déstabilisateur ; en août, la
banque suisse Crédit Suisse a interdit à ses clients
d'effectuer des
transactions financières avec le Venezuela, comme l'avait
demandé
Julio Borges en avril.
Dans un décret, Trump a interdit l'achat de la
dette
vénézuélienne et le rapatriement des dividendes de
CITGO, filiale
américaine de PDVSA, fermant ainsi deux canaux de financement
essentiels pour un Venezuela dévasté par les guarimbas.
Les États-Unis ont alors commencé
à appliquer un embargo non
déclaré sur le pétrole. Les banques privées
américaines, sous la
pression du département du Trésor, ont refusé
d'émettre des lettres de
crédit pour l'achat de pétrole brut
vénézuélien, affectant ainsi
négativement les revenus du pays.
PBF Energy, l'une des plus grandes raffineries du
Venezuela, a dû
renoncer à ses liens économiques avec le pays à la
suite des sanctions.
En septembre, le département du Trésor,
via son réseau de contrôle
de la criminalité financière (FINCEN), a émis une
alerte appelée «
drapeaux rouges » qui impose un système de
surveillance et de contrôle
des transactions financières du Venezuela afin d'empêcher
le paiement
de vivres et de médicaments. Avec les sanctions imposées
par Trump en août, CITGO a commencé à avoir des
difficultés à acquérir
du pétrole brut pour ses raffineries et à maintenir ses
opérations
stables.
Dans ce contexte, quelque 300 000 doses
d'insuline payées par le
gouvernement vénézuélien ne sont pas parvenues
dans le pays car
Citibank a boycotté son achat. Au même moment, le
débarquement de 18
millions de boîtes de nourriture des Comités locaux
d'approvisionnement et de production (CLAP) au Venezuela a
été interrompu par
les obstacles imposés par le système
financier américain, ses autorités ayant
fermé 52 comptes bancaires
vénézuéliens dans des entités telles que
Wells Fargo, East & City,
en raison des liens de leurs propriétaires avec le gouvernement
vénézuélien.
Pendant ce temps, des élections
régionales se sont tenues avec plus
de 11 millions de voix exprimées au cours du processus. Le
chavisme a
remporté 19 des 23 postes de gouverneur aux
élections organisées par
l'ANC, auxquelles ont participé des partis politiques
antichavistes
tels que Acción Democrática et Voluntad
Popular.
Malgré cela, même si durant ces trois
dernières années le Venezuela
n'a jamais cessé de respecter ses engagements internationaux, la
société européenne Euroclear, créée
par JP Morgan, a décidé de
retenir 1 650 millions de dollars destinés à
l'achat de produits
alimentaires et de médicaments.
Le Comité des Amériques de l'Association
internationale des
échanges et produits dérivés (ISDA) a
déclaré le Venezuela en défaut de
paiement, ignorant le paiement d'une dette de 70 milliards de
dollars
au cours des deux années précédentes. Tandis que
JP Morgan a encore
augmenté le niveau de risque du pays qu'est le Venezuela
à 2 989 points, le pire chiffre depuis 2014,
alors qu'il se situait
à 1 458 points.
L'agence de notation Standard and Poor's a
déclaré le Venezuela en
« défaut sélectif », faute de pouvoir
honorer ses engagements, les
sanctions limitant les transactions financières du pays dans le
système
de paiement américain. Avec ces manoeuvres, ils ont tenté
d'ouvrir la
porte à la confiscation des avoirs de PDVSA.
Le même mois de novembre, le gestionnaire
américain de titres
obligataires Wilmington Trust accusait Corpoelec (compagnie nationale
d'électricité du Venezuela) de ne pas annuler les
intérêts de sa dette
de l'ordre de 27 millions de dollars, alors que le pays
connaissait un
blocus total des moyens de paiement dans le système financier
américain.
À tel point qu'un envoi de Primaquina, un
médicament utilisé pour
traiter le paludisme, n'est pas entré dans le pays en raison du
blocus
du laboratoire colombien BSN Medical, et que 23 opérations
du système
financier international ont été restituées ce qui
représente un total
de 39 millions de dollars en nourriture, fournitures de
base et médicaments.
En décembre, 19 banques américaines
ont fermé arbitrairement 19
autres comptes bancaires vénézuéliens à
l'étranger, empêchant ainsi les
paiements aux créanciers, tandis que l'opposition de droite du
Venezuela a décidé de ne pas participer aux
élections municipales après
sa défaite aux élections régionales d'octobre. Les
chavistes
ont encore gagné par une victoire écrasante, remportant
plus de 95 %
des sièges de maires.
2018-2019 : une attaque colossale et multiforme
En janvier 2018, le chef actuel de la CIA et
secrétaire d'État
américain, Mike Pompeo, a déclaré lors d'une
conférence à l'American
Business Institute que les sanctions financières contre le
Venezuela
avaient été coordonnées directement par lui avec
le président Trump.
En même temps, onze obligations
vénézuéliennes et du PDVSA,
d'une valeur de 1,241 milliard de dollars, n'ont pu être
payées à leurs
créanciers en raison de l'obstacle des sanctions.
L'Assemblée nationale
(toujours au mépris de son mandat) a adopté une motion
dans laquelle
elle criminalisait la cryptomonnaie vénézuélienne
Petro,
confirmant ainsi sa volonté de maintenir le pays sans source de
financement.
En mars, l'administration Trump a déclaré
illégal, par décret,
l'achat ou toute autre opération liée au Petro par des
entreprises et
des citoyens américains. Par cette manoeuvre, elle a
légalisé l'accord
de l'Assemblée nationale qui touchait la prévente
initiale et les
ressources qui entreraient dans le pays dans un contexte
où 2 500
millions de dollars supplémentaires appartenant au Venezuela
seraient
retenus dans des banques américaines. Une grande partie de cet
argent
devait être utilisée pour payer les créanciers
internationaux.
Au cours de ce mois, quinze boxeurs
vénézuéliens n'ont pas pu se
rendre à la qualification pour les Jeux d'Amérique
centrale et des
Caraïbes (CAC) de 2018 au Mexique en raison des sanctions
financières
qui ont empêché le traitement des paiements pour la
logistique. Une
fois cette pierre d'achoppement surmontée, le drame suivant a
été que la Colombie a bloqué son espace
aérien pour empêcher ces
boxeurs de faire le voyage.
Le gouvernement colombien a
bloqué 400 000 kilos de nourriture dans
des boîtes CLAP qui entreraient dans le pays pour renforcer le
programme alimentaire qui nourrit plus de 6 millions de familles
dans
tout le pays.
L'ancien président colombien Juan Manuel Santos a annoncé
lors
d'une conférence le vol de 400 tonnes de nourriture dans des
boîtes
CLAP. (Casa de Nariño)
En avril, les États-Unis et la Colombie ont
créé un groupe de
renseignement financier chargé de bloquer l'importation de
produits
alimentaires et de médicaments, donnant une dimension
internationale à
l'asphyxie financière. Et en mai, la société
pétrolière américaine
ConocoPhillips a mis en place une série d'embargos sur les
actifs de
PDVSA
en raison d'un jugement obtenu par sentence arbitrale sur une somme
de 2,4 milliards de dollars réclamée par la Chambre
de commerce
internationale.
Cette manoeuvre a non seulement affecté sa
capacité existante sur
la scène internationale, mais a également limité
les revenus du pays
provenant de la vente de pétrole brut, intensifiant ainsi les
dommages
causés au coeur de l'économie nationale et cherchant
à dissoudre
davantage le tissu social qui contribue au maintien d'une part de la
stabilité.
S'est jointe à eux la société
minière canadienne Rusoro qui a
intenté une action en justice visant à joindre les actifs
de CITGO et
une partie de PDVSA en échange d'une somme de 1 200
millions de
dollars, le tribut obtenu par un arbitre. L'entrepreneur canadien
SNC-Lavalin a également poursuivi PDVSA devant un tribunal de
New
York pour plus de 25 millions de dollars pour non-paiement de
dette.
Ainsi, les États-Unis ont renforcé leur
politique d'asphyxie
financière et de séquestration des ressources
vénézuéliennes en
limitant à la fois la vente d'actifs pétroliers
vénézuéliens sur le sol
américain et le règlement des créances, en
représailles du triomphe
présidentiel du chavisme le 20 mai.
À leur tour, les pays du groupe de Lima ont
convenu, conformément à
la politique de Trump, d'utiliser les renseignements financiers de
leurs États respectifs pour poursuivre les transactions, les
comptes et
les opérations financières du Venezuela. Le
résultat de tout cela a été
une chute brutale des importations, passant de 60 milliards de
dollars par an entre 2011 et 2013 à un total de 12
milliards en 2017.
L'un des points culminants de cette phase d'agression
est sans
aucun doute l'embargo de la société PDVSA sur le
territoire américain,
CITGO, annoncé par le directeur du Conseil de
sécurité nationale, John
Bolton, conformément à l'imposition d'un embargo sur le
pétrole
provenant du Venezuela.
Cela vise à nuire davantage à la
capacité d'obtenir un financement
pour le Venezuela et donc de payer les importations, étant
donné que
cet embargo virtuel a, selon le New York Times, des effets
immédiatement « atroces », étant
donné que durant la première semaine
de son imposition, les ventes de pétrole
vénézuélien aux
États-Unis ont diminué de 40 %.
Ainsi, le scénario de « crise
humanitaire » planifié et mis en
place sert les prétentions interventionnistes qui sous-tendent
« la
présidence intérimaire » de Juan Guaido
dans le cadre d'une stratégie
définitive visant à attaquer nos ressources et notre
dignité nationale.
Disloquer le pays est l'objectif fondamental
Les données historiques montrent que le blocus
financier a
ouvert la voie à l'intervention et à la reconnaissance
internationale
d'un gouvernement parallèle (cas de la Libye), a
créé des incitations
économiques pour les mouvements de mercenaires stimulés
par la CIA (cas
de la Yougoslavie), affaibli les forces armées d'un gouvernement
non
aligné avec Washington et renforcé la puissance de feu
des groupes
paramilitaires (cas de la Syrie), créé des dissensions au
sein du haut
commandement politico-militaire en utilisant la précarité
de la
population comme moyen de pression politique (cas de Cuba) et
affecté
l'industrie pétrolière et les conditions internes pour
faire obstacle
au
développement de l'énergie en tant qu'arme politique (cas
de l'Iran).
Le blocus financier contre le Venezuela poursuit la
destruction
massive de l'économie nationale, le démantèlement
des acquis sociaux de
l'ère Chávez et touche la population la plus pauvre qui,
depuis 1998,
s'est révélée être la base politique la plus
solide du chavisme et,
surtout, cherche à miner la confiance nationale dans le fait que
le
potentiel interne du pays (sa population et ses ressources
stratégiques) peut fournir les ressources nécessaires
pour retrouver la
stabilité.
Autrement dit, nier totalement le droit d'une nation de
décider
elle-même de ses propres solutions face aux difficultés et
de décider
de son avenir au-delà des décisions prises dans quelques
bureaux
éloignés du pays.
(21 février 2019.
Traduction: LML)
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