Son Excellence Josefina Vidal (ambassadrice de Cuba au Canada), Tania López Larroque (consule générale de Cuba à Toronto), Sandra Ramírez Rodríguez (directrice, bureau nord-américain - ICAP), Yamil Martínez Marrero (bureau du Canada - ICAP) et d'autres diplomates et invités cubains ont fait partie des invités d'honneur. Le Congrès a ensuite eu l'honneur et le privilège d'entendre le message de salutations de l'ambassadrice Josefina Vidal. L'ambassadrice a souligné l'importance du mouvement de solidarité et d'amitié Canada-Cuba. Elle a dit que le peuple cubain, malgré l'agression américaine qui persiste, avait préservé son unité sans violer aucun des principes révolutionnaires ou éthiques qui ont guidé le projet socialiste de Cuba. Elle a déclaré que l'objectif de Cuba était de continuer à édifier une société toujours plus équitable et plus juste, guidée par la vision de José Martí d'une nation « avec tous et pour tous ». L'ambassadrice a réitéré ces points lors de la réunion publique le soir du 8 juin, Cuba va de l'avant en 2019, qui s'est tenue à l'église de la Sainte-Trinité, située au square Trinity. Elle a évoqué le développement socioéconomique de la nation insulaire et la nouvelle constitution, soulignant la détermination de Cuba à renouveler son projet de révolution et d'édification nationale tout en préservant son indépendance et sa souveraineté. Elle a souligné l'importante participation démocratique du peuple cubain à ce processus. Au cours d'une période animée de questions et réponses, l'ambassadrice Vidal a déclaré sans équivoque que Cuba défend l'indépendance de l'Amérique latine, s'oppose à toute ingérence étrangère dans la région et ne cédera pas à la pression impériale. Elle a dit que le gouvernement canadien devrait reconsidérer sa décision de fermer son bureau des visas à La Havane, afin qu'on ne se souvienne pas de ce gouvernement comme celui qui a mis fin aux relations peuple à peuple entre le Canada et Cuba. Les délégués représentaient presque tous les groupes membres du Réseau canadien pour Cuba, de Halifax à Vancouver. Les coprésidents, Isaac Saney et Elizabeth Hill, ont présenté un rapport sur les travaux du RCC au cours des deux dernières années, suivi des rapports verbaux des organisations membres. En plus des séances plénières et des événements publics, trois panels ont été organisés durant le congrès. Dans le premier panel, sur les relations Canada-Cuba-États-Unis, Sandra Ramírez et Isaac Saney ont parlé de la fermeture par le Canada de ses installations de traitement des visas dans son ambassade à La Havane et de son impact sur les peuples canadien et cubain. Il y a eu également une longue discussion sur l'agression de Washington contre le Venezuela et sur l'impact sur Cuba et le Canada de l'activation par le président américain Trump des titres III et IV de la loi tristement célèbre Helms-Burton qui a été condamnée à l'échelle internationale. Dans le deuxième panel, À la défense de Cuba et de la souveraineté et de l'indépendance de l'Amérique latine, Yamil Martínez (ICAP), Edgar Godoy (Réseau de solidarité pour l'Amérique latine et les Caraïbes) et Dr. Maria Páez Victor (présidente, Centre de politique canadienne, latino-américaine et caribéenne) ont souligné la signification historique de la révolution cubaine pour la cause de la démocratie, de la souveraineté et de la paix dans la région. Les dangers causés par l'impérialisme américain, en particulier ses attaques en cours contre le Venezuela, auxquelles le Canada s'est joint, ont été examinés avec grand sérieux. Le troisième panel a été animé par un conférencier invité, Mark Entwistle, ancien ambassadeur du Canada à Cuba de 1993 à 1997. Historien de formation, M. Entwistle a attiré l'attention sur les débuts des relations entre le Canada et Cuba à la fin du XIXe siècle avant de passer en revue les relations diplomatiques ininterrompues entre le Canada et Cuba depuis 1945. Il a souligné que le Canada, avec le Mexique, a refusé de rompre ses relations diplomatiques avec Cuba dans les années 1960, lorsque les États-Unis ont établi le blocus économique, financier et commercial de la nation insulaire. Il a dit que la fermeture récente du bureau des visas constituait une rupture sérieuse par rapport à cette relation de longue date. Il a dit que Cuba avait une perspective unique sur le monde et a joué un rôle important en contribuant à la paix et à la sécurité régionales. Au cours de la période de questions, M. Entwistle a dit que la relation entre le Canada et Cuba était importante, mais qu'en raison des développements actuels, l'image du Canada risquait d'être endommagée aux yeux du peuple cubain. Au cours du congrès, les délégués ont réaffirmé leur détermination à renforcer le mouvement de solidarité Canada-Cuba et à vaincre le blocus économique multilatéral imposé à Cuba par les États-Unis. Les délégués ont également exprimé leur profonde préoccupation face à l'état actuel des relations entre le Canada et Cuba, et ont résolu de faire tout ce qu'ils peuvent pour que leurs relations restent fondées sur les normes internationales de respect mutuel et d'égalité entre les nations. Par conséquent, compte tenu de l'escalade de la guerre économique américaine contre Cuba et de l'incertitude qui règne actuellement dans les relations entre Ottawa et La Havane, des résolutions ont été adoptées pour guider les travaux du RCC de 2019 à 2021. Des mesures ont été adoptées pour stabiliser et développer la brigade de bénévoles Ernesto Che Guevara afin d'assurer son succès futur. Dans le cadre de la lutte contre le blocus économique de Cuba par les États-Unis, les délégués ont adopté une résolution contre l'activation des titres III et IV de la Loi Helms-Burton visant à mobiliser l'opinion publique et politique canadienne contre la politique d'agression continue menée par les États-Unis contre Cuba. Préoccupés par l'état actuel des relations entre le Canada et Cuba, ils ont également adopté une résolution demandant à Ottawa de rouvrir les services de visa à l'ambassade du Canada à La Havane. Parmi les autres résolutions adoptées figuraient celles appelant à des actions pour marquer le 5e anniversaire de la libération des Cinq héros cubains et le 500e anniversaire de la fondation de la ville de La Havane. En outre, des résolutions ont été adoptées pour appuyer les conférences suivantes : la 8e conférence Che Guevara de Vancouver, du 25 au 27 octobre 2019 ; la Conférence de solidarité hémisphérique anti-impérialiste pour la démocratie et contre le néolibéralisme à La Havane, du 1er au 3 novembre 2019 ; et Cuba à 60 ans : défis actuels et perspectives d'avenir, à Halifax, du 31 octobre au 2 novembre 2019. Les délégués ont également réitéré la nécessité de continuer à renforcer le travail avec les membres du Parlement et des assemblées législatives. Afin de poursuivre ce mandat et ces initiatives, un nouvel exécutif formé de sept membres a été élu : Bronwyn Cragg, Nora Fernandez, Julio Fonseca, Tamara Hansen, Elizabeth Hill, Michael O'Neill et Isaac Saney. Le RCC aborde les deux prochaines années en se fixant la tâche de développer la solidarité et l'amitié avec Cuba dans l'ensemble de la société canadienne. Le RCC réaffirme que le peuple cubain, quels que soient les changements dans les relations entre Ottawa et La Havane, peut continuer de compter sur la solidarité et l'amitié indéfectibles et sans faille du peuple canadien. Cette solidarité et cette amitié ne sont ni ténues ni transitoires, mais découlent du respect profondément enraciné et de l'admiration des Canadiens pour la réalisation historique du droit à l'indépendance et à l'autodétermination de Cuba : respect et admiration renforcés par ce que le peuple cubain a pu réaliser face à l'agression incessante des États-Unis. De ce respect et de cette admiration, des liens inébranlables de solidarité et d'amitié ont été et continuent d'être forgés entre les peuples canadien et cubain. Pour plus d'information : Porte-parole national : Isaac Saney www.canadiannetworkoncuba.ca
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