19e anniversaire de l'historique Déclaration commune Nord-Sud du 15 juin 2000




Toronto

Samedi 15 juin - 14 h à 18 h
Centre communautaire TNG, 349, rue Ontario
Information: 416-768-1107 ou courriel: corfedca@yahoo.ca



Le 15 juin 2019 est le 19e anniversaire de la Déclaration commune historique Nord-Sud signée par le dirigeant de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), Kim Jong Il, et le président de la République de Corée, Kim Dae Jung. Cette déclaration historique a inspiré la nation coréenne tout entière et toute l'humanité éprise de paix. La Déclaration commune a créé les conditions permettant au peuple coréen, au nord au sud, de resserrer ses liens et d'être à l'aise dans le travail commun pour résoudre les problèmes, faire avancer son projet d'édification nationale de réunification nationale et de mettre fin à la division injuste et continue de son pays, et progresser ensemble en tant que pays uni et indépendant vers un avenir brillant et prospère.

Par la suite, de 2000 à 2008, sous la direction des présidents progressistes Kim Dae Jung et Roh Moo-hyun, des progrès ont été accomplis dans le renforcement des relations intercoréennes, notamment par la création en 2002 du complexe industriel de Kaesong situé au nord de la zone démilitarisée. Ce projet très réussi entrepris conjointement par la RPDC et la Corée du sud a permis à 123 sociétés sud-coréennes employant 53 000 travailleurs et 800 travailleurs de la RPDC de produire une grande variété de textile, de céramique et d'autres produits destinés au marché intérieur et à l'exportation.

La Déclaration commune du 15 juin 2000 a été suivie par l'accord du 4 octobre 2007 entre la République de Corée et la RPDC, qui a permis de développer et de renforcer les progrès accomplis à la suite de la Déclaration commune du 15 juin 2000. Les États-Unis, craignant une Corée unie et indépendante, qui constituerait un moteur économique et un facteur de paix dans le monde, ont ensuite cherché à enrayer ces développements positifs en promouvant deux anticommunistes, l'un après l'autre, en tant que président de la RDC. De 2008 à 2016, Lee Myung Bak, un ancien maire de Séoul, et Park Gyeun-hye, ont commencé entre eux à saboter le travail accompli par les administrations précédentes pour renforcer et normaliser les liens qui avaient été tissés, notamment par la décision unilatérale de Park Gyeun-hye de mettre fin en 2016 au projet commun à Kaesong.

Après la destitution de Park Gyeun-hye pour corruption, les électeurs de l'élection présidentielle de mai 2017 ont élu Moon Jae-in, qui s'était engagé pendant la campagne électorale à donner un second souffle aux relations nord-sud. Au cours de son premier mandat, le président Moon s'est attaché en priorité à rétablir les liens nord-sud et a été réceptif aux propositions de Kim Jong Un et de la RPDC qui ont finalement conduit à la Déclaration de Panmunjom pour la paix, la prospérité et l'unification de la péninsule coréenne, signée par les deux dirigeants le 27 avril 2018. Cet accord historique réaffirmait tous les accords précédents et allait plus loin, en déclarant, entre autres mesures importantes, que les deux parties s'abstiendraient de toute provocation militaire. Cette déclaration a été célébrée à juste titre par le peuple coréen et l'humanité éprise de paix comme un grand pas en avant pour les relations intercoréennes et pour la paix dans la péninsule coréenne et dans le monde.

Ce qui a continué de faire obstacle aux aspirations du peuple coréen et à son projet d'édification nationale, ce sont les machinations et la perfidie des impérialistes américains qui ont été à l'origine responsables de la division de la Corée en 1945 et qui continuent aujourd'hui de maintenir la Corée divisée. La domination militaire, économique et politique et la militarisation de la République de Corée par les impérialistes américains et leurs tentatives d'étouffer la RPDC par le biais d'une série de sanctions injustes et brutales du Conseil de sécurité de l'ONU, visent toutes à réaliser les intérêts géopolitiques de l'impérialisme américain en Asie de l'Est et la région indopacifique dans le cadre de leur quête pour la domination mondiale. Au cours de ce processus, les États-Unis ont procédé à une arsenalisation de la RDC afin de s'en servir comme une passerelle pour menacer la Chine et la Russie.

Le gouvernement canadien joue également un sale rôle dans la région en participant à des provocations et agressions contre la RPDC, comme il le fait au Venezuela. La semaine dernière, le gouvernement Trudeau a annoncé par l'intermédiaire du ministère de la Défense nationale que l'armée canadienne va continuer pendant deux autres années de surveiller les expéditions à destination et en provenance de la RPDC afin d'appliquer les sanctions injustes imposées par l'ONU, une opération commencée il y a un peu plus d'un an.

La domination militaire des États-Unis en Corée du sud est telle que la Corée du sud est obligée de payer environ un milliard de dollars par an pour couvrir le coût du maintien de 28 000 soldats américains sur son territoire, ainsi que pour l'entretien des bases et des installations militaires américaines. De plus, la RDC est l'un des plus gros acheteurs d'armes américaines. Malgré l'article no 2 de la Déclaration de Panmunjom selon laquelle la République de Corée et la RPDC « travailleront ensemble pour atténuer la grave tension militaire et à éliminer effectivement le danger de guerre dans la péninsule coréenne », cela a été difficile à réaliser en raison de l'armée américaine en RDC et le Traité de défense mutuelle RDC-États-Unis de 1953 que les États-Unis ont imposé à la République de Corée en 1953 après la Guerre de Corée. Les termes du traité forcent la République de Corée à prendre part aux exercices militaires Key Resolve et Foal Eagle, qui constituent des tentatives à peine voilées de menacer la RPDC et les pays qui prennent sa défense, la Chine et la Russie. En outre, les États-Unis ont jusqu'à présent refusé de mettre en oeuvre les engagements qu'ils avaient pris à la suite de l'Accord du Sommet RPDC-États-Unis signé à Singapour le 12 juin dernier, dont le deuxième des quatre articles indique notamment que : « La RPDC et les États-Unis conjugueront leurs efforts pour instaurer un système de paix permanent et durable dans la péninsule coréenne. »

Entre-temps, le peuple coréen continue de s'organiser et de prendre position pour la défense de la paix et de la souveraineté. Des actions sont menées chaque jour pour s'opposer à la présence militaire américaine et demander au gouvernement Moon de continuer à établir des relations pacifiques avec la RPDC. Des activistes organisent des actions devant l'ambassade américaine à Séoul chaque semaine, appelant au retrait des troupes américaines et de leur arsenal du sol coréen. Des activistes de la paix mènent également des actions à Busan, dans l'île de Jeju et ailleurs. Et c'est la chose déterminante. Ce sont les Coréens qui montrent par leurs actes qu'ils décideront de l'avenir de la Corée. Tenir tête aux menaces et au diktat américains est à la base des droits principes qui guident le mouvement de réunification coréen : la réunification sera réalisée indépendamment, sans ingérence extérieure, grâce à l'unité politique du peuple coréen malgré ses différends idéologiques et de manière pacifique.

À cette occasion, engageons-nous, en tant que peuple canadien fraternel épris de paix, à renforcer notre soutien à la lutte courageuse et déterminée du peuple coréen pour la paix, la réunification et le progrès de la Corée.


Cet article est paru dans

Volume 49 Numéro 23 - 15 juin 2019

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