Numéro 33 - 22 septembre 2018
In Memoriam
12
octobre
1956
-
21
septembre 2018
C'est avec grand
regret que LML vous
informe que le président vietnamien Tran Dai Quang est
décédé vendredi 21 septembre à Hanoi,
à l'âge de 62 ans, des suites d'une grave maladie. En
dépit des soins dévoués fournis par des
médecins vietnamiens et étrangers et ses proches, il n'a
pu être sauvé, a dit un membre de la commission
médicale du président. Sa mort est une grande perte pour
le peuple du Vietnam, dont il était le défenseur.
Anna Di Carlo,
dirigeante nationale du Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste), a envoyé une lettre de
condoléances au peuple vietnamien par l'intermédiaire du
Comité central du Parti communiste vietnamien et de son
secrétaire général. Dans cette lettre, elle a
exprimé les plus sincères condoléances de tous les
membres du Parti au peuple vietnamien pour leur grande perte.
Tran Dai Quang
est né le 12 octobre 1956 dans la province septentrionale de
Ninh Bin. Il a commencé à travailler au ministère
de la Sécurité publique en 1975 où il a
occupé plusieurs postes. Un membre dévoué du
Parti, il a
été élu au Bureau politique du Parti
communiste vietnamien et est devenu ministre de la
Sécurité publique en août 2011, poste qu'il a
occupé jusqu'à son élection à la
présidence de la République socialiste du Vietnam le 2
avril 2016 lors de la 11e session de l'Assemblée nationale de la
13e législature. Il a également été promu
général en 2012.
Le président
Tran Dai Quang est particulièrement connu et admiré
pour ses contributions au développement, à la
rénovation et à l'ouverture du Vietnam.
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PDF
Des
sujets
de
préoccupations
pour
le corps politique
• La prospérité et la
concentration de la richesse - K.C. Adams
• Quel devrait être notre point de
référence dans le référendum en
Colombie-Britannique? -
Peter Ewart
• Encore plus de comptabilité
néolibérale frauduleuse à prévoir dans les
finances de l'Ontario - Steve Rutchinski
• Désinformation au sujet de
l'économie dans les élections
au Québec - Pauline
Easton
À titre
d'information
• Cette économie qui n'est pas
discutée dans les élections au Québec
Ne touchez pas au
Venezuela!
• La « responsabilité de
protéger » ne doit pas servir de justification pour
l'agression contre le Venezuela! - Margaret Villamizar
Cuba défend les
relations internationales amicales et défend son droit
d'être
• Réception à Ottawa pour la
présidente du groupe d'amitié interparlementaire Cuba-
Canada
• L'administration Trump renforce le blocus
contre Cuba
• Le rapport de Cuba sur la
résolution 72/4 sur le besoin de mettre fin au blocus des
États-Unis
• Des spécialistes médicaux
cubains rejettent la théorie des « attaques contre la
santé » des diplomates américains
Le 73e anniversaire de
la Journée de l'Indépendance du Vietnam et le 45e
anniversaire des relations canado-vietnamiennes
• Événements à Ottawa,
Montréal et Toronto pour célébrer les liens de
longue date d'amitié et de commerce
Des sujets de préoccupations pour
le corps politique
La prospérité et la concentration de la
richesse
- K.C. Adams -
Il y a dix ans, le monde entier a été
plongé dans une crise économique générale.
Cela a commencé par une crise financière aux
États-Unis. Les oligarques qui contrôlaient la firme de
services financiers Lehman Brothers ne pouvaient plus soutenir leurs
projets de faux billets d'hypothèques, de prêts
automobiles et d'autres produits dérivés et
ont donc déclaré faillite. Tous les plus gros oligopoles
ont paniqué parce que le commerce, en particulier l'emprunt, et
la vente de gros articles tels que les maisons et les véhicules,
s'effondraient et des millions de personnes perdaient leur maison et
leur emploi.
Au lieu de voir la situation telle qu'elle se
présentait et de chercher une nouvelle direction, les
présidents américains Bush et Obama ont donné des
milliards de dollars à l'oligarchie financière pour la
secourir. Ceux-là mêmes qui étaient responsables de
la crise ont été épargnés et ont pu
conserver leurs privilèges, leur richesse sociale et leur
pouvoir. Les travailleurs, eux, étaient laissés pour
compte, leurs rêves se volatilisaient et leurs droits
étaient bafoués.
Au Canada, le gouvernement a justifié le pillage
du trésor public en disant que c'était pour
protéger les travailleurs canadiens, avec la logique que
l'effondrement du système bancaire, de l'immobilier et du
secteur de l'automobile leur ferait trop mal. Or, ce n'est pas eux que
le gouvernement aide avec ses plans de sauvetage pour les grandes
entreprises en difficulté et les autres mesures pour payer les
riches. Avec la complicité des médias, les riches tentent
de cacher le fait que le système impérialiste parasitaire
et décadent, sous le contrôle de l'oligarchie
financière, est précisément conçu pour
voter le peuple et lui faire payer les conséquences des crises
qui en découlent inévitablement.
Les travailleurs sont privés de leur droit de résoudre
les problèmes d'une manière qui les favorise et qui
mène à une nouvelle direction pour l'économie.
Les plans de sauvetage de l'oligarchie
financière, il y a dix ans, et le maintien des systèmes
en place pour payer les riches ont mené à une
concentration encore plus grande de la richesse et du pouvoir. Un
oligarque américain, Jeff Bezos, PDG d'Amazon, possède
une fortune personnelle nette de plus de 170 milliards de dollars.
Selon
plusieurs rapports, 117 oligopoles à
propriété privée entrelacée de milliers
d'entreprises et de dettes contrôlent plus de 40 trillions
de dollars de richesse sociale en argent, en biens et en forces
productives dans le monde entier. En d'autres termes, ces quelques
oligarques ont entre leurs mains le destin de milliards de personnes et
la
direction du monde.
La concentration de la richesse
sociale dans les mains du secteur privé s'accélère
car l'objectif qui prime sur tous les autres est de servir les
intérêts privés qui contrôlent
l'économie. Cela veut dire que la motivation n'est pas d'assurer
la prospérité pour tous mais la prospérité
pour les quelques-uns au détriment de la majorité. Tout
cela montre
la nécessité d'un renouveau démocratique et d'un
projet moderne d'édification nationale qui humanise
l'environnement social et naturel et place les forces productives
modernes socialisées, dans la production et la distribution
industrielles, sous le contrôle des travailleurs.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, la bourgeoisie des
centres de production industrielle, du
commerce et bancaires, s'est organisée et a organisé ses
entreprises en opposition à l'ancien
régime féodal et à l'économie de la petite
production. La bourgeoisie montante s'est
constituée en la nation et l'a subordonnée au droit et
à la domination de la propriété
privée. Cette bourgeoisie est devenue une oligarchie
financière mondiale qui a mené
le monde et l'humanité au bord de la catastrophe. La classe
ouvrière doit maintenant prendre
son destin en main et sauver l'humanité en se constituant en la
nation à son tour, en mettant
les forces productives socialisées sous le contrôle commun
des producteurs réels et en
refaisant tous les arrangements de manière à investir le
peuple, les citoyens, du pouvoir de
décision, plutôt que la classe dirigeante
possédante et son cortège de courtisans.
Quel devrait être notre point de
référence dans
le référendum en Colombie-Britannique?
- Peter Ewart -
Lorsqu'ils analysent un phénomène, les
êtres humains le font à partir d'un point de
référence et d'une vision des choses. Il en va de
même pour la discussion actuelle en Colombie-Britannique sur le
prochain référendum sur la Représentation
proportionnelle (RP).
Par exemple, le point de
référence du camp du NON repose sur l'alarmisme et la
désinformation. Cela comprend des affirmations absurdes comme
quoi l'adoption de la proportionnelle va éliminer la
représentation locale des électeurs, que les
néo-nazis et les racistes vont devenir plus audacieux et
même prendre le pouvoir et que l'économie va
s'effondrer.
Pour ce qui est des partis politiques à
l'Assemblée législative, leur point de
référence repose sur la vision étroite qui
consiste à se demander si la RP va nuire ou
bénéficier à leur possibilité d'être
élus.
Quel devrait être le point de
référence des électeurs pour le prochain
référendum ? Ce ne peut être l'alarmisme ou
reposer les factions du système des partis cartellisés.
Il doit
reposer sur les intérêts des Britanno-Colombiens.
Les gens en Colombie-Britannique en ont plus qu'assez
du système électoral dominé par les partis qui les
prive de pouvoir et les marginalise. Ils veulent un plus grand mot
à dire et davantage de contrôle sur l'économie, sur
la politique et sur leurs vies.
C'est cette aspiration qui les pousse à voter en
faveur de la RP, et ce fut la même chose lors
du référendum de 1989 sur le droit de révocation
des députés et d'entreprendre des initiatives
citoyennes (appuyé dans les deux cas à 80 %) ou les
référendums sur le système de vote
unique transférable en 2005 et en 2009 que les électeurs
ont appuyé à 57,7 % et 39,09 %
respectivement.
C'est cet effort qui va mettre les Britanno-Colombiens
en position de revendiquer plus de contrôle sur le système
électoral et sur leur vie si la proportionnelle est
adoptée.
Encore plus de comptabilité
néolibérale frauduleuse à prévoir dans les
finances de l'Ontario
- Steve Rutchinski -
Le 12 juin, le chef de la direction du Conseil canadien
des affaires (CCA), John Manley, a
écrit à Doug Ford, alors premier ministre
désigné de l'Ontario, cinq jours à peine
après
l'élection du Parti progressiste-conservateur (Parti PC). John
Manley, un ancien ministre
libéral fédéral, a félicité Ford et
lui a présenté la position du CCA sur la façon de
gérer
l'économie ontarienne afin de préserver et
d'améliorer les intérêts privés, les
privilèges, le
pouvoir et la richesse des membres du CCA.
Manley a écrit : « En tant qu'association
de chefs d'entreprise de tous les grands secteurs,
dont la moitié représente des sociétés
ontariennes employant plus d'un million de Canadiens,
nous partageons votre conviction que les initiatives et les
investissements privés, et non les
dépenses et les déficits publics, sont la source de la
croissance et de prospérité à long
terme. »
Citant Moody's Investors
Service et Dominion Bond Rating qui « mettent en garde contre la
solvabilité fragile de la province », Manley a
demandé au gouvernement Ford de « gérer le
lourd fardeau de la dette publique qui a doublé au cours des dix
dernières années et qui
représente maintenant 350 milliards de dollars ».
L'avertissement de Manley est du déjà vu encore une fois
tout comme son refus de
reconnaître que les oligarques qu'il représente
contrôlent une grande partie de l'économie,
détiennent une grande partie de la dette publique et sont en
grande partie responsables de la
crise économique d'il y a dix ans et des problèmes
politiques et sociaux auxquels la province
est confrontée. Ce refus d'accepter la responsabilité
sociale va jusqu'à priver les gens de
discuter d'une nouvelle direction.
Chaque fois que les serviteurs des oligarques au pouvoir veulent plus
de stratagèmes pour
payer les riches, ils parlent de la nécessité de
réduire le déficit et de rembourser la dette. Le
résultat n'est pas de véritables solutions aux
problèmes économiques ou une nouvelle direction
prosociale, mais le statu quo sous forme de plus de paiements aux
riches, d'emprunts publics
auprès des prêteurs privés et l'offensive
antisociale.
Prétendant être futé et bien maîtriser ses
dossiers, Manley répète ce qu'il dit toujours et donne
ses instructions à Ford : « Vous et vos fonctionnaires
devez d'abord adopter un plan crédible
pour assainir le gâchis financier dans lequel se trouve
l'Ontario, contrôler les dépenses
publiques et réduire le ratio de la dette publique par rapport
au PIB de la province pour le
faire passer de 37 % aujourd'hui à un niveau inférieur au
niveau d'avant la récession de
27 %. »
Il n'est donc pas surprenant
que le gouvernement Ford ait annoncé le 17 juillet qu'il va
« rétablir la confiance et la reddition de comptes dans
les finances publiques de l'Ontario, en
établissant une Commission d'enquête indépendante
sur les finances et en procédant à une
vérification externe complète des dépenses
gouvernementales ».
La commission de trois personnes nommées par le premier ministre
Ford est dirigée par un
néolibéral antisocial invétéré,
l'ancien premier ministre libéral de la Colombie-Britannique,
Gordon Campbell. Le site Web du gouvernement de l'Ontario note :
« En tant que premier
ministre de la Colombie-Britannique, Campbell a concentré ses
efforts sur la création
d'emplois, la baisse des impôts, la réduction de la
réglementation, l'amélioration de la
compétitivité et l'investissement dans l'enseignement
postsecondaire. Il a également joué un
rôle de premier plan dans l'ouverture de la porte d'entrée
du Nord du Canada. »
Mettons les pendules à l'heure
Le premier ministre de la Colombie-Britannique, Gordon
Campbell, au cours de sa
décennie au pouvoir de 2001 à 2011, a
déréglementé la foresterie et l'exploitation
minière,
entraînant des tragédies comme la catastrophe de la mine
Mount Polley et une augmentation
des exportations de grumes. Il a procédé à des
compressions massives dans les services
publics, notamment l'aide juridique, l'aide sociale, les services aux
enfants et aux personnes
âgées, qui compromettent les conditions de vie et la
sécurité de milliers de personnes.
Campbell a orchestré des attaques législatives contre les
droits des travailleurs ainsi que leurs
salaires et conditions de travail. Il a introduit la sous-traitance des
services hospitaliers et des
agences gouvernementales aux oligopoles supranationaux, y compris les
services d'aide à
l'enfance et de soutien communautaire, privant des milliers de
travailleurs de la protection de
leurs conventions collectives qui garantissaient un certain niveau de
vie et de conditions de
travail. Campbell a facilité la création de cliniques
médicales privées et la fermeture de lits
dans les résidences pour aînés.
Son gouvernement a détruit d'importantes
réglementations régissant l'économie, telles que
la
loi selon laquelle les grumes devaient être transformées
dans la région où elles avaient été
coupées. Cela a considérablement augmenté la
fermeture des usines et l'exportation de grumes
non transformées, détruisant ainsi les moyens de
subsistance de milliers de travailleurs de la
Colombie-Britannique et des communautés tributaires de la
transformation du bois. En tant
que premier ministre, il a privatisé les deux tiers de BC Hydro
et adopté une loi obligeant BC
Hydro à acheter de l'électricité coûteuse
auprès d'opérateurs privés, ce qui a fait monter
en
flèche les factures d'électricité. Après
avoir quitté ses fonctions en 2011, il a été
nommé par
le Parti conservateur de Harper haut-commissaire du Canada au
Royaume-Uni, où il est resté
jusqu'en 2016.
Les deux autres commissaires sont Al Rosen et Michael
Horgan. Le site web de la société de
Rosen mentionne : « En plus de son MBA et de son doctorat,
[Rosen] est membre des
Comptables agréés de l'Ontario et de l'Alberta (FCA),
membre et compagnon de la Société
des comptables en management du Canada (FCMA), membre et compagnon de
la Hong Kong
Society of Accountants (FHKSA), un examinateur de fraude
agréé (CFE), un professionnel de
l'assurance agréé (CIP), un expert-comptable
agréé (CPA) et un spécialiste en
juricomptabilité
(CA-IFA).
Al Rosen est connu pour avoir déjà
été mêlé aux finances de l'Ontario. La
vérificatrice
générale de l'Ontario, Bonnie Lysyk, a contesté
les chiffres du budget de 2017 concernant le
Plan ontarien pour des frais d'électricité
équitables du gouvernement libéral. Elle a
déclaré à
l'époque : « Facturer les Ontariens pour la consommation
d'électricité à un tarif inférieur au
coût de production signifie que la province devra emprunter des
milliards de dollars pour
couvrir le manque à gagner. Pour que cela ne soit pas
reflété dans les livres comptables, ils
ont créé de la comptabilité créative afin
de le faire disparaître des déclarations du
gouvernement. » Le Globe and Mail a rapporté que
Mme Lysyk « a mis en doute la
pratique courante consistant à engager certains consultants pour
donner des avis comptables
favorables ».
Le juricomptable Al Rosen a déclaré
à l'époque : « En règle
générale, il n'est pas difficile
d'embaucher des consultants pour donner des avis comptables favorables
au Canada, en partie
parce que les normes sont flexibles. Vous pouvez vous rendre à
n'importe quelle firme
indépendante d'experts-comptables et les embaucher pour qu'ils
vous donnent un avis sur ce
que vous voulez. L'éthique a été jetée par
les fenêtres. » M. Rosen n'a pas dit si l'éthique de
sa propre entreprise est allée au diable ou si, aujourd'hui, son
embauche en tant que
consultant/commissaire « constituait une opinion comptable
favorable » pour le nouveau
gouvernement de l'Ontario afin qu'il puisse continuer les
stratagèmes pour payer les riches et
l'offensive antisociale.
Le troisième commissaire, Michael Horgan, est un
ancien sous-ministre fédéral des Finances.
Depuis qu'il a démissionné de son poste de sous-ministre,
Horgan travaille pour le célèbre
institut néolibéral CD Howe. En tant que membre de la
Commission de l'Ontario, Horgan a
déjà écrit le 23 août dans le Globe and
Mail une lettre d'opinion où il fait l'éloge de
la décision des conservateurs de Ford de privatiser la vente de
marijuana dans la province.
Horgan a écrit : « On devrait féliciter le premier
ministre ontarien Doug Ford pour
l'amélioration de la structure du marché ontarien de la
marijuana la semaine dernière. Il a
décidé de privatiser la vente au détail de la
marijuana dans la province. Cela représente un
revirement par rapport au choix du gouvernement précédent
de placer la vente au détail entre
les mains d'un monopole gouvernemental à coût
élevé. »
Les liens de la Commission
sont sans contredit avec l'establishment financier et ses
intérêts
privés privilégiés dominants. Les commissaires ont
des antécédents de service fidèle au
programme néolibéral. Néanmoins, le premier
ministre Ford persiste dans la mascarade en
qualifiant la commission d'« indépendante ».
Indépendante de quoi, peut-on se le demander ?
Certainement pas du programme antisocial du gouvernement de l'Ontario,
bien que cela
implique que la commission soit « indépendante du
gouvernement » et qu'on peut se fier à
son objectivité, et donc à la défense de
l'intérêt public. Mais c'est le cri de tous les charlatans
qui engagent des consultants pour renforcer un ordre du jour
déjà convenu.
En ce qui concerne la vérification ligne par ligne des finances
du gouvernement précédent, le
gouvernement progressiste-conservateur a annoncé le 14
août l'embauche de la firme Ernst
and Young Canada. Manifestement et sans honte, Ernst and Young faisait
partie d'un groupe
de sociétés de firmes comptables à
l'échelle mondiale que le précédent gouvernement
Wynne
avait consulté et utilisé pour obtenir l'approbation pour
sa « comptabilité créative » et qui a
été remise en question de manière évidente
comme étant malhonnête par la vérificatrice
générale de l'Ontario et par celui qui est maintenant le
commissaire Al Rosen. Celui qui paie
les musiciens, commande la danse.
Le ministre des Finances de l'Ontario, Vic Fedeli, a annoncé le
30 août que la Commission
avait terminé ses travaux et présenté son rapport.
« Nous prendrons le temps d'examiner leur
rapport pour nous assurer que les implications de ses recommandations
soient considérées
dans leur intégralité et que le rapport soit
publié dans son intégralité, comme promis dans les
semaines à venir. Nous sommes déterminés à
rétablir la reddition des comptes et la confiance
dans les finances de l'Ontario », a dit Fedeli.
Ernst and Young doit terminer son examen ligne par ligne d'ici le 30
septembre.
Les événements en cours exigent la vigilance des
travailleurs et des citoyens de l'Ontario et,
plus important encore, la façon de définir leur propre
programme. La pression est que tout le
monde réagisse à l'ordre du jour fixé par les
cercles dirigeants, notamment les tentatives de
semer des divisions dans le système politique basées sur
des formulations intéressées de
« droite » versus « gauche ». Les travailleurs
doivent garder fermement leur orientation dans
toutes les situations en raison de leur combat permanent pour les
droits et s'investir du
pouvoir. Ce faisant, ils peuvent se donner une vision à partir
de laquelle ils analysent ce qui
se passe et élaborent leur propre programme en fonction des
considérations qui favorisent
leurs intérêts.
Désinformation au sujet de l'économie
dans les élections au Québec
- Pauline Easton -
La désinformation de la classe dirigeante et de
ses médias au sujet de l'économie est chose courante.
Elle prive les travailleurs d'une perspective sur le monde tel qu'il
est qui, une conception du monde qui permette de trouver une voie vers
l'avant qui leur soit favorable et qui soit favorable à tous les
citoyens et citoyennes. Le monde tel
qu'il est, et non une interprétation et une déformation
par une poignée de riches oligarques, révèle la
nécessité que les travailleurs prennent l'économie
en charge. La désinformation sur l'économie sert à
maintenir le privilège, la richesse et le pouvoir des oligarques
et à empêcher que se concrétisent une perspective
prosociale et une nouvelle
direction pour l'économie.
Cela est devenu très évident dans la
campagne électorale au Québec. Sur toutes les questions
importantes pour les travailleurs, les partis en lice pour former le
prochain gouvernement, leurs chefs et les médias inondent les
ondes d'une désinformation sur la réalité à
laquelle le Québec est confronté. La façon dont
les chefs s'expriment dans les
débats spectacles et ailleurs montre que la vie du peuple et les
problèmes auxquels il est confronté sont
complètement noyés par la rivalité des partis du
pouvoir et leurs efforts frénétiques pour former un
gouvernement au service des riches.
Aucune information sérieuse n'est fournie sur
l'économie sauf par Chantier politique, le journal en
ligne du Parti marxiste-léniniste du Québec (pmlq.qc.ca).
Les
«
débats »
des
chefs, qui sont des
spectacles montés suivant un scénario très
précis et qui excluent d'ailleurs 14 des 18 partis
officiellement reconnus dans
cette élection, attisent des animosités de toutes sortes.
L'immigration est traitée avec une charge d'hostilité
envers les migrants et immigrants et c'est fait pour dissimuler la
réalité que les migrations internes et l'immigration
étrangère servent les grandes entreprises et les ravages
qu'elles font dans l'économie du Québec et dans celle de
l'Ontario et
d'autres régions. Les plus grands trafiquants d'êtres
humains sont les riches et leurs oligopoles supranationaux qui crient
à la « pénurie de main-d'oeuvre » si la
concurrence entre travailleurs n'est pas assez forte pour faire baisser
les salaires ou si les travailleurs ne sont pas immédiatement
disponibles pour les grands projets de l'oligarchie
financière et autres.
Les « chefs » des
riches
confondent aussi immigration et responsabilité humanitaire
envers les réfugiés. Et dans les deux cas, comme pour
tous les travailleurs d'ailleurs, les personnes concernées ne
sont pas traitées comme des êtres humains ayant le droit
de faire des réclamations à la société,
qu'une société moderne est tenue de satisfaire.
Elles sont plutôt classées dans différentes
catégories à dénigrer et à criminaliser.
Des animosités sont créées entre résidents
et citoyens, les uns associés au terrorisme, les autres
associées à de grandes prétentions moralisatrices
à propos des valeurs et de l'identité, et tous sont
criminalisés. Pendant ce temps, aucun des problèmes
économiques,
politiques, culturels ou sociaux liés à la vie du peuple
et à l'économie ne sont abordés.
Quel que soit le gouvernement au pouvoir, il
administrera l'économie du Québec, qui est la
deuxième économie régionale du pays après
celle de l'Ontario. Au Québec, comme c'est le cas partout au
pays, la classe dirigeante croit que la prospérité est
assurée en ouvrant le pays au pillage de nos ressources et de
notre travail et que l'endettement
personnel, commercial et étatique envers des prêteurs
privés est nécessaire pour enrichir les riches.
L'idée que la prospérité est
réalisée en payant les riches relève de
l'idéologie de ceux à qui
cela sert. Le corps politique est bombardé par des notions
abrutissantes à propos de
« retombées » pour le peuple quand les riches
s'enrichissent et que cela permet de maintenir
des emplois ou d'améliorer le niveau de vie d'une classe moyenne
fictive et que tôt ou tard le
peuple en tirera profit. Les gens savent que ce n'est pas vrai, mais la
répétition de la fausse
croyance idéologique sert le but de dénigrer tous ceux
qui luttent pour les droits du peuple en
les accusant d'être des extrémistes motivés par
l'idéologie qui n'ont pas à coeur le bien-être
du peuple. Cela sert à briser le tissu social et la
tranquillité d'esprit des travailleurs et de leurs
familles. Plus les gens ressentent de l'insécurité parce
que l'économie est orientée vers payer
les riches, plus les gens doivent persister à faire valoir leurs
réclamations à la société. C'est ce
qui humanise l'environnement naturel et social et ouvre la voie au
progrès de la société.
À
titre d'information
Cette économie qui n'est pas discutée
dans
les élections au Québec
L'élection du 1er octobre va mettre en place un
nouveau gouvernement du Québec. Il
administrera la deuxième plus grande économie à
l'intérieur du Canada et l'une des plus
importantes en Amérique du Nord. [1] Le PIB combiné de
l'Ontario et du Québec est
plus important que celui de tous les États américains
sauf quatre : la Californie, le Texas,
New York et la Floride.
Le PIB québécois aux prix du
marché de 2016 était de 394,819 milliards de
dollars (en dollars enchaînés de 2007). Le PIB du
Québec représentait 19,4 % du PIB total du
Canada, soit 2 035,506 milliards de dollars.
La production des biens
La production des biens au Québec
représente 87,558 milliards de dollars du PIB,
soit 27,5 % du PIB québécois total
de 318,87 milliards dollars aux prix de base.
Les industries de service
Les industries productrices de services
représentent 231,072 milliards dollars du PIB,
soit 72,5 % de l'ensemble du PIB québécois.
Les secteurs économiques les plus importants au
Québec selon le PIB
- le secteur manufacturier
= 44,401 milliards de dollars
- les services immobiliers et
services de location et de location à bail = 37,579
milliards de dollars
- les soins de santé
et l'aide sociale = 25,243 milliards de
dollars
- l'administration publique
= 22,252 milliards de dollars
- la finance et l'assurance
= 20,138 milliards de dollars
- la construction
= 19,831 milliards de dollars
- le commerce de
détail = 19,122 milliards de dollars
- le commerce en gros
= 19,029 milliards de dollars
- les services
éducatifs
= 18,773 milliards de dollars
À noter que les deux secteurs productifs dans
les régions se retrouvent bien au bas de la liste selon le
PIB :
- l'agriculture, la foresterie, la pêche et la
chasse = 5,450 milliards de dollars (cela n'inclut pas la
fabrication de produits forestiers)
- l'extraction minière, l'extraction en
carrière et
l'extraction de pétrole et de gaz = 4,596 milliards de
dollars
(La liste complète se retrouve dans Le
Québec
chiffres
en
main
publié par l'Institut de la
Statistique du Québec.)
La dette publique brute
- la dette publique brute du Québec aux
prêteurs privés en 2016 = 207,709 milliards de
dollars (chiffres tirés du budget du gouvernement du
Québec)
- la dette publique brute du Québec selon le
pourcentage du PIB = 55 % (2016)
-
intérêts payés sur la dette brute aux
prêteurs privés en 2016 = 10,4 milliards de
dollars
- les paiements d'intérêts sur la dette étaient
la 4e plus grande dépense dans le budget de 2016
immédiatement après :
- services de santé et
l'aide sociale = 38,4 milliards de dollars
- éducation and
culture = 21,6 milliards de dollars
- économie et
environnement = 12,5 milliards de dollars
La main d'oeuvre du Québec
- La population du
Québec est de 8 321 888.
- La main-d'oeuvre active dans l'économie
socialisée des personnes âgées de 15 ans et
plus, occupant tous deux un emploi ou au chômage
= 4 448 300
- Le taux de participation de toutes les personnes
de 15 ans et plus dans la population active à la fois
employées et en recherche active de travail = 64,9 %
- Travailleurs salariés sur le marché du
travail à temps plein et à temps partiel
= 4 133 100
- Travailleurs sans emploi dans la population active
= 315 200 (7,09 % de l'effectif total)
- Nombre de travailleurs employés dans le
secteur de la production de biens = 844 400 (20,43 % de
la main-d'oeuvre occupée). )
- Nombre de travailleurs employés dans le
secteur des services = 3 288 700 (79,57 % des
travailleurs
L'emploi au
Québec ( 15 ans et plus)
Le secteur manufacturier
Tous les chiffres sont de 2016.
- Le PIB manufacturier = 44,401 milliards de
dollars
- La part du PIB manufacturier par rapport au PIB total
du Québec de 394,82 milliards de dollars = 11,25 %
- La part du secteur manufacturier
québécois au Canada selon les revenus totaux[4] tirés du secteur manufacturier
= 23,9 % (la part de l'Ontario est de 47,9 %)
- Ensemble des emplois dans le secteur manufacturier au
Québec = 457 767
- Travailleurs du secteur directement engagés
dans la
production = 310 826
- Total des salaires (de tous les travailleurs)
= 22 243 milliards de dollars
- Salaire moyen (de tous les travailleurs)
= 48 590 $
Les revenus totaux (
en milliers de dollars)
Données sur
l'emploi en production comparé à l'emploi total
La distribution
régionale du secteur manufacturier au Québec
Les importations et exportations du Québec
Total des exportations (2017) = 85,10 milliards de
dollars [2]
Destination des exportations (2017 -
approximative)
- États-Unis = 60,276 milliards de dollars
(70,8 % du total)
- Chine = 2,86 milliards de dollars (3,36 % du total)
- Mexique = 1,755 milliard de dollars
- France = 1,693 milliard de dollars
- Japon = 1,363 milliard de dollars
Principaux produits d'exportation (2017)
1) Fabrication de produits
aérospatiaux et de leurs pièces = 10 milliards de
dollars
2) Aluminium et alliages d'aluminium sous forme brute = 7,5
milliards de dollars
3) Minerais et concentrés de fer = 2,4 milliards de dollars
Les exportations d'électricité vers les
États-Unis et le reste du Canada = 1,527 milliard de
dollars (2014)
65 % de ces exportations ont été
destinées aux États-Unis (993 millions de dollars)
et 35 % (534 millions de dollars) au reste du Canada.
Total des importations au Québec (2017)
= 77,401 milliards de dollars
Importations au Québec et pays d'origine
(2017) :
- États-Unis = 24,641 milliards de dollars
(31,8 % du total)
- Chine = 10,95 milliards de dollars (14,18 %)
- Allemagne = 3,597 milliards de dollars
- Royaume-Uni = 3 278 milliards de dollars
- Mexique = 1,902 milliard
de dollars
Principaux produits d'importation (2017 - tous les
chiffres en dollars sont approximatifs en dollars
enchaînés de 2007)
- Pièces
d'aéronefs et autres équipements aérospatiaux
= 6,5 milliards de dollars
- Produits pharmaceutiques et médicinaux = 3,4 milliards de
dollars
La balance commerciale dans le secteur de
l'énergie est particulièrement importante (chiffres
de 2013) :
- Électricité
= 1,527 milliard de dollars (excédent)
- Pétrole = -12,197 milliards de dollars (déficit)
- Gaz naturel = -1,244 milliard de dollars (déficit)
-
Charbon = -90 millions de dollars (déficit)
Déficit total dans le secteur de l'énergie = -12,178
milliards de dollars
Origine de l'approvisionnement en pétrole brut
à partir de 2006, 2013 et 2014 (notez
l'augmentation spectaculaire des Amériques, principalement aux
États-Unis) :
|
2006
|
2013
|
2014
|
Amériques
(incluant le Canada) |
15,1 % |
19,7 % |
63,1 % |
Mer du Nord |
38,7 % |
21,7 % |
8,6 % |
Afrique,
Moyen-Orient et autres pays |
46,2 % |
58,7 % |
28,3 % |
Comparez le commerce Québec 2014 avec le
reste
du Canada et internationalement
Total des exportations du Québec vers le Canada
et les autres pays (2014) = 172,777 milliards de dollars
Exportations internationales (2014) = 105,365
milliards de dollars[3]
Exportations du total des biens et services du
Québec vers le reste du Canada (2014) = 67,412 milliards de
dollars
Les exportations vers le reste du Canada
représentent 39 % des exportations totales
et 18 % du PIB du Québec.
Pour une information plus détaillée sur
tous les produits disponibles, voir
la
page
interactive
de
Statistique Canada. Statistique Canada
énumère tous les produits exportés du
Québec, à la fois au Canada et à
l'étranger, dans une longue liste. Choisissez un produit et
cliquez sur Appliquer. Par exemple, faites défiler
jusqu'à Aéronefs et appliquez et vous
obtenez :
- Exportations interprovinciales d'avions = 0,659
milliard de dollars
- Exportations internationales d'avions = 6,347
milliards de dollars
Les lecteurs doivent savoir que les
Québécois et le gouvernement québécois ne
contrôlent pas les importations et les exportations. Le
contrôle est exercé en vertu de la propriété
des sociétés engagées dans le commerce. La
propriété de la
plupart des entreprises a une portée supranationale, le
contrôle étant principalement exercé à
l'extérieur du Québec. Le commerce, tant les importations
et que les exportations, est motivé par les
intérêts privés des oligarques qui possèdent
et contrôlent les
entreprises en question. Les Québécois et les
gouvernements n'ont pas de contrôle souverain sur le commerce,
qui constitue pourtant un secteur majeur de l'économie. Les
oligopoles supranationaux sont devenus si grands et puissants qu'ils
veulent éliminer toute autorité publique sur le commerce
et le
soumettre à leur autorité privée pour servir leurs
intérêts privés, non les intérêts du
peuple québécois et de son économie.
Discussion sur les rapports économiques
Le problème des rapports économiques
émanant d'autorités telles que les gouvernements,
Statistique Canada et les grandes entreprises est qu'ils ont un parti
pris et une perspective anti-travailleurs. Ils refusent de
reconnaître que les travailleurs, par leur temps de travail,
transforment la richesse naturelle en
valeur économique. L'utilisation des prix du marché ou
des comptes d'entreprises comme base dans la rédaction des
rapports et la publication de chiffres économiques
détourne l'attention de l'examen et de la compréhension
de la source réelle de la valeur économique et de la
recherche
de solutions aux problèmes économiques favorisant le
peuple et son économie.
Les préjugés antiouvriers et antisociaux
et les perspectives de l'élite dirigeante font de la classe
ouvrière un coût de production plutôt qu'une source
de valeur. Au lieu de voir la classe ouvrière comme le facteur
le plus précieux d'une économie moderne et de garantir
aux
travailleurs leur bien-être, leurs droits et leur
sécurité en tant que moyens de garantir le
bien-être et la sécurité de tous, l'économie
s'attaque au facteur humain, celui qui produit toute la valeur
économique. Une transformation fondamentale des perspectives et
des pratiques est
nécessaire si l'on veut humaniser les lieux de travail et
l'environnement social et naturel, garantir le bien-être et la
sécurité des travailleurs et les intérêts
généraux de la société. La lutte pour le
renouveau démocratique et un Québec moderne qui
défend
les droits de tous et toutes doit être sérieusement
engagée si l'on veut résoudre les problèmes de
l'économie et réaliser le rêve de bâtir une
nouvelle société digne des êtres humains.
Notes
1. À 794,835 milliards de dollars, le PIB
de l'Ontario est devenu deux fois plus grand que celui du
Québec, principalement en vertu de la croissance de
l'activité économique et de la population. La population
du Grand Toronto est près de sept millions
d'habitants, soit à peine un million et demi de moins que la
population de l'ensemble du Québec (8,4 millions).
2. Les chiffres sont en dollars 2007
enchaînés. Le total apparaît beaucoup moins qu'en
dollars courants à cause de l'inflation. Cependant, les chiffres
semblent supérieurs au PIB du Québec. En fait, de
nombreuses méthodes sont utilisées pour
signaler l'activité économique, ce qui se traduit par une
grande variation de résultats. Les totaux d'exportation
utilisés ici sont les prix du marché au moment de la
vente en dollars équivalents de 2007. Le prix de vente
comprend à la fois la valeur ancienne et la valeur nouvelle de
la
marchandise, contrairement au PIB, qui est conçu pour mesurer
uniquement la nouvelle valeur ajoutée au cours d'une
période de déclaration donnée,
généralement un an. Si le PIB était
déclaré aux prix du marché des biens et services,
il inclurait la valeur
déjà déclarée pour une période
antérieure et non seulement la valeur produite au cours de
l'année en question.
3. Les chiffres de 2014 de Statistique Canada sont
au prix de base ou en cours et ne sont pas enchaînés au
dollar de 2007 pour tenir compte de l'inflation. Ils semblent donc
beaucoup plus élevés que les chiffres ci-dessus
tirés de la publication de l'Institut de la
statistique du Québec Le Québec chiffres en main,
qui sont en dollars enchaînés.
4. Le revenu total est le produit brut des ventes. Cela
inclut à la fois l'ancienne valeur précédemment
produite dans les marchandises vendues et la nouvelle valeur que les
travailleurs de la production active produisent et ajoutent aux
produits au cours de l'année
considérée. Le revenu total (revenu brut) diffère
du PIB en ce que le PIB ne contient généralement que la
valeur nouvellement produite à partir de l'année de
déclaration ; dans le cas contraire, le PIB rapporterait
à nouveau, la nouvelle valeur ayant déjà
produit de la valeur à partir des années
précédentes.
(Sources :
Banque de données des statistiques officielles sur le
Québec ; Statistiques Canada ;
canada.ca ; Le Québec chiffres en main de l'Institut de la
statistique du Québec ; budget du
gouvernement du Québec)
Ne touchez pas au Venezuela!
La « responsabilité de
protéger » ne doit pas servir de justification pour
l'agression contre le Venezuela!
- Margaret Villamizar -
Le plus récent ballon d'essai de
l'impérialisme américain en vue d'une intervention
militaire
« humanitaire » au Venezuela a été
lancé par le sinistre secrétaire général de
l'Organisation
des États américains (OÉA) Luis Almagro.
Après avoir échoué récemment à
aborder le sujet
directement, il est revenu à la charge, dissimulant son message
pro-guerre derrière un
soi-disant souci de protéger le peuple
vénézuélien contre son propre gouvernement.
La semaine dernière, Almagro a effectué
une visite très médiatisée dans la ville
colombienne de Cucuta près de la frontière du Venezuela.
Il y a accusé le Venezuela de causer une « crise
humanitaire » et une « crise de migration »
tout en ne disant rien des difficultés causées au peuple
par le blocus économique, commercial et
financier criminel imposé par les États-Unis contre ce
pays.
Lors d'une conférence de presse qu'il a tenue
à Cucuta en compagnie du ministre des Affaires
étrangères colombien et son ambassadeur à
l'OÉA, un journaliste a demandé à Almagro s'il
pensait qu'une intervention militaire était « la solution
en ce qui concerne le Venezuela ». Il a
répondu : « Pour ce qui est d'une intervention
militaire pour renverser le régime de Nicolas Maduro, je crois
qu'aucune option ne devrait être exclue. »
Dénonciations de l'option militaire
préconisée par
le secrétaire général de l'OÉA
La possibilité d'une intervention
militaire préconisée par Almagro a été
critiquée de toutes parts. La vice-présidente du
Venezuela, Delcy Rodriguez, a dit que son gouvernement
dénoncerait Almagro aux Nations unies et dans d'autres instances
internationales pour sa promotion d'une intervention militaire et ses
attaques contre la paix en
Amérique latine et les Caraïbes.
Le président
bolivien, Evo Morales, a dit qu'attaquer le Venezuela, c'est attaquer
toute l'Amérique latine et que par ses propos, Almagro a
confirmé qu'il a cessé d'être le secrétaire
général de l'OÉA et est devenu un agent civil des
complots de coup d'État de Trump.
Le gouvernement de l'Équateur a émis une
déclaration disant que la crise au Venezuela doit être
résolue par des moyens pacifiques et démocratiques et que
seuls les Vénézuéliens doivent décider de
leur avenir. Il a rejeté toute déclaration en appui au
recours ou aux menaces de recours à la force dans les relations
internationales et a dit que de
tels gestes sont contraires aux principes du droit international, de la
Charte des Nations unies et aux principes à la base des
relations internationales de l'Équateur enchâssés
dans sa constitution.
Il y a même 11 des 14 pays membres du
« Groupe de Lima » mis sur pied pour isoler le
Venezuela et provoquer un changement de régime dans ce pays qui
se sont publiquement dissociés des propos d'Almagro. Par voie de
communiqué émis le 15 septembre, les 11 ont
exprimé leur « préoccupation et leur rejet
de toute action ou déclaration préconisant une
intervention militaire ou le recours à la violence ainsi que
toute menace d'un recours à la force au Venezuela ».
Le Canada est l'un des trois pays du Groupe de Lima qui ont
refusé de signer la déclaration. Les deux autres sont la
Colombie et la Guyane. [1]
Les gouvernements de Cuba, du Nicaragua et de
l'Uruguay, ainsi que des partis politiques, des organisations, des
personnalités de la région et l'équipe
éditoriale du journal dont le journaliste a posé la
question à Almagro ont dit condamner l'idée de quelque
intervention militaire contre le Venezuela par les États-Unis ou
par quiconque. Le
gouvernement du Nicaragua a fait remarquer qu'une semaine plus
tôt, lors d'un sommet latino-américain à Miami,
Almagro a dit aux participants que la communauté internationale
devait également « asphyxier » le gouvernement
du Nicaragua. Il a dit que les déclarations d'Almagro, en sa
capacité de sécrétaire général de
l'OÉA, constituent
« une menace sérieuse à la paix et à la
sécurité internationales et une sérieuse violation
des principes les plus fondamentaux du droit
international ».
Les tergiversations du secrétaire
général fauteur de guerre
Devant le rejet sans équivoque de son
appel à être « ouvert à toutes les
options » d'actions contre le Venezuela, Almagro a
essayé de faire marche arrière en prétendant de
façon hypocrite que ses paroles avaient été mal
interprétées. Le 16 septembre, il a publié
une vidéo sur le site web de l'OÉA pour expliquer, de
manière
non convaincante, qu'il n'avait pas voulu dire ce qu'il avait dit.
« On a assumé », a-t-il dit, « que nous
parlons de violence, d'une attaque militaire et que nous serions en
faveur d'une agression armée. Ce n'est pas vrai. » Il
n'a pas expliqué ce qu'il avait voulu dire, qui est censé
être différent de ce que tout le monde a compris.
Dans sa vidéo, Almagro dit que la
communauté internationale avait le devoir moral d' «
agir » contre la « dictature
vénézuélienne » et il invoque la
doctrine impérialiste de la « responsabilité de
protéger » comme fondement de son appel à
l'action. [2] Cherchant
désespérément à
plaider sa cause, il a accusé le gouvernement
vénézuélien de violation du droit
humanitaire international et de crimes contre l'humanité et a
affirmé que l'OÉA avait transmis des
témoignages à ce sujet à la Cour pénale
internationale. Il a même suggéré que le refus
« d'agir » face au Venezuela était comparable
au refus d'agir pour
arrêter le « génocide au Rwanda ou « lorsque
Pol Pot a massacré son propre peuple » au Cambodge.
Voilà pourquoi la responsabilité de protéger doit
demeurer une option, a-t-il déclaré. Malgré ses
protestations, il ne peut y avoir de doute sur ce que demande le
secrétaire
général ?
Que fait le Canada dans tout cela ?
Le refus du gouvernement Trudeau de signer la
déclaration du Groupe de Lima rejetant les viles tentatives
d'Almagro de promouvoir la guerre et l'agression, comme son refus
grossier de condamner l'attentat du 4 août contre le
président Maduro et des fonctionnaires
vénézuéliens, laissent entendre qu'il trame
quelque chose.
S'il y a une leçon à tirer de tout cela
c'est que les Canadiens doivent être vigilants face à ce
que l'on compte dire ou faire en leur nom dans les prochains jours et
les prochaines semaines, que ce soit aux Nations unies ou ailleurs,
probablement au nom de la « responsabilité de
protéger », pour tenter de justifier une nouvelle
agression
contre le Venezuela sous une forme ou une autre. Ils doivent aussi
intensifier le travail pour instaurer un gouvernement antiguerre et
pour faire du Canada une zone pour la paix pour qu'il ne serve plus de
base pour l'ingérence, l'agression et le changement de
régime dirigés par les États-Unis partout dans le
monde.
Ne touchez pas au Venezuela !
Appuyons le droit à l'autodétermination
du peuple vénézuélien !
Notes
1. Les signataires de la déclaration du Groupe
de Lima sont les gouvernements de l'Argentine, du Brésil, du
Chili, de Costa Rica, du Guatemala, du Honduras, du Mexique, du
Paraguay, du Pérou et de Sainte-Lucie.
2. La responsabilité de protéger est
présentée par ses défenseurs – dont le Canada est
un des plus notoires – comme un « nouveau » principe
directeur du droit international. Le but visé est de contourner
l'interdiction de la menace du recours à la force ou du recours
à la force contre des États
souverains telle qu'enchâssée dans la Charte et les
principes fondateurs des Nations unies sous prétexte
d'arrêter ou d'empêcher des atrocités. Cette
doctrine approuve les interventions internationales contre les
États souverains, y compris l'intervention armée, s'ils
ne protègent pas leur population du génocide, des crimes
de guerre, du nettoyage
ethnique et de crimes contre l'humanité. La guerre de l'OTAN
contre la Yougoslavie en 1999 est considérée comme
un exemple de la doctrine de la « responsabilité de
protéger ». Le ministre canadien des Affaires
étrangères d'alors, Lloyd Axworthy, un promoteur bien
connu de la doctrine, a invoqué des événements qui
se sont
produits dans différents pays africains. En 2009, le
secrétaire général des Nations unies Kofi Annan a
publié son rapport intitulé « La mise en oeuvre de
la responsabilité de protéger » pour codifier
cette doctrine impérialiste dans la politique de l'ONU.
On y a eu recours pour la première fois et aussi
la seule fois officiellement contre la Libye en 2011 alors que le
Conseil de sécurité de l'ONU avait autorisé le
recours à la force contre le gouvernement de Mouammar Kadhafi,
donnant le feu vert aux États-Unis et à l'OTAN pour
qu'ils lancent leur guerre de destruction pour un
changement de régime au nom de « protéger les
civils menacés ». Le Canada est un des pays qui a
activement fait pression sur le Conseil de sécurité
à ce moment-là pour une intervention contre la Libye sous
l'égide de la responsabilité de protéger. Le
Canada a aussi été à l'origine d'une
résolution (non contraignante ) à l'Assemblée
générale des Nations unies en décembre 2016
qui visait à justifier une agression contre la Syrie par
l'alliance militaire de l'OTAN dirigée par les États-Unis
advenant que le gouvernement du pays n'assume pas sa «
responsabilité de protéger ».
Cuba défend les relations
internationales amicales et défend son droit d'être
Réception à Ottawa pour la
présidente du groupe d'amitié interparlementaire
Cuba-Canada
Le 18 septembre, Ottawa Cuba Connections a
organisé une réception pour accueillir Gladys Mercedes
Lopez, la nouvelle présidente du groupe d'amitié
interparlementaire Cuba- Canada, en visite à Ottawa. Gladys est
également membre de l'Assemblée nationale du pouvoir
populaire de Cuba . Plus de 40 amis de Cuba ont assisté
à la réception et étaient impatients d'entendre
parler du travail du Groupe interparlementaire. Gladys Mercedes Lopez a
également parlé de la discussion en cours au sein de la
société cubaine sur le projet de proposition pour la
nouvelle constitution de la République de Cuba.
Dans ses remarques, Gladys
a souligné la grande importance de la discussion qui a lieu
à Cuba sur le projet de Constitution alors que les derniers
changements ont été apportés à la
Constitution en 1976. Les habitants de tout le pays discutent en
ce moment des modifications proposées à 224 articles
de la présente Constitution. Elle
a souligné que 11 articles qui garantissent le
caractère socialiste de la société cubaine sont
irrévocables et ne feront pas partie d'un vote
référendaire sur la nouvelle constitution.
Certains des changements proposés concernent
l'économie, définissant le droit à la
propriété privée, la forme principale étant
la propriété des moyens de production par l'État .
Les ébauches de propositions incluent
également des définitions de citoyenneté dans
lesquelles les droits et les devoirs des citoyens ont été
élargis.
Un nouveau chapitre est proposé sur les
relations internationales, qui consacre la nécessité du
travail de solidarité et de la coopération avec les pays
les plus démunis.
Des changements importants sont proposés
concernant le rôle des assemblées municipales, qui
permettraient à ce niveau de gouvernement de proposer des
développements stratégiques pour leurs régions.
Les assemblées provinciales seraient remplacées par un
gouverneur qui dirigerait le gouvernement provincial dont le rôle
principal serait de
coordonner les travaux des assemblées municipales.
De nombreux changements sont également en cours
de discussion concernant le fonctionnement et le rôle de
l'Assemblée nationale du pouvoir populaire, chargée
d'élire le président et d'élire le Conseil des
ministres à la demande du président. L'une des nouvelles
propositions envisagées est la création du poste de
premier ministre à la tête du
Conseil des ministres.
Des discussions ont également lieu sur la
question des limites d'âge, en particulier pour le poste de
président, et ce poste serait également limité
à deux mandats de cinq ans.
Un nouvel article est proposé pour garantir le
droit au mariage entre personnes de même sexe.
Gladys a également souligné que les
jeunes sont pleinement impliqués dans les discussions sur le
projet de constitution. Puisque l'âge du vote à Cuba est
de 16 ans, des discussions approfondies ont lieu dans toutes les
écoles de Cuba pour mobiliser tous les jeunes dans ces
décisions importantes.
Les consultations ont commencé le 13
août et se termineront le 15 novembre. Compte tenu de tous
les points de vue et propositions recueillis lors des consultations, un
nouveau projet de proposition sera finalisé et soumis à
un référendum dans tout le pays.
Cela devrait être terminé au début
de 2019 et Gladys a expliqué qu'une fois la nouvelle
constitution adoptée, cela nécessitera beaucoup de
travail pour l'Assemblée nationale du pouvoir populaire, qui
devra modifier de nombreuses lois et en ajouter de nouvelles pour
assurer la conformité.
Dans ses remarques durant l'événement,
Gladys a également parlé du travail important du
groupe d'amitié interparlementaire et de son rôle pour
informer les membres du parlement au
Canada sur des questions telles le blocus des États-Unis
d'Amérique contre Cuba et ses
conséquences pour l'économie et la vie du peuple cubain.
Elle a également parlé du rôle
important des groupes de solidarité pour informer tous les
Canadiens et Québécois et elle a
remercié tous les amis de Cuba au Canada et au Québec qui
ont défendu le droit des Cubains
de décider du type de système qui répond à
leurs besoins.
Après les remarques de Gladys Mercedes Lopez, de nombreuses
personnes l'ont remerciée
pour son exposé très instructif et ont posé de
nombreuses questions. La réunion s'est terminée
par une discussion animée qui s'est poursuivie tout au long de
la réception qui clôturait le
programme.
L'administration Trump renforce
le blocus contre Cuba
Piquet tenu à Ottawa, le 17 mai 2018, pour
dénoncer le blocus des États-Unis contre
Cuba
Le 17 de chaque mois, des piquets d'information se
tiennent devant l'ambassade des États-Unis à Ottawa et
devant les consulats américains à Montréal et
à Vancouver contre le blocus des États-Unis contre Cuba.
Un blocus est un acte de guerre et le blocus des États-Unis
contre Cuba se poursuit depuis plus de 50 ans pour
tenter de vaincre la révolution cubaine et contraindre le peuple
à se soumettre au diktat et à l'annexion des
États-Unis.
Le 14 septembre 2018, la
Mission permanente de Cuba auprès des Nations unies a
publié un communiqué de presse précisant comment
l'administration actuelle de Donald Trump avait renforcé le
blocus économique, commercial et financier imposé par le
gouvernement américain à Cuba depuis 1962.
Le 16
juin 2017 à Miami, Donald Trump a signé le «
Mémorandum présidentiel sur le renforcement de la
politique des États-Unis envers Cuba ». Ce document a
abrogé la directive du président Barack Obama du 14
octobre 2016 intitulée « Normalisation des relations
entre les États-Unis et Cuba ». Cela a
provoqué un
recul par rapport à la position de l'administration
précédente, qui avait choisi de prendre des mesures en
faveur du démantèlement du blocus, a souligné la
mission cubaine à l'ONU. Le communiqué continue :
En conséquence, le 8 novembre 2017,
les départements américains du commerce, de la
trésorerie et d'État ont publié de nouvelles
réglementations et dispositions. Des restrictions ont
été imposées pour les voyages dans la
catégorie « peuple à peuple » et les
restrictions sur les voyages éducatifs, qui ont eu un impact sur
la
diminution des voyageurs de ce pays à Cuba en 2018 et, par
conséquent, sur l'activité de dizaines de milliers de
travailleurs Cubains qui travaillent à leur compte.
Le même jour, le département d'État
a publié une « Liste des entités et
sous-entités cubaines restreintes », qui
comprend 179 sociétés. L'objectif de cette mesure
est de continuer à entraver les relations économiques et
commerciales des sociétés cubaines avec des partenaires
américains et de pays tiers potentiels. L'impact
extraterritorial a été considérable en 2018,
car la liste des ressortissants spécialement
désignés par le Bureau du contrôle des avoirs
étrangers a suscité une certaine confusion.
Les banques et les institutions
d'Europe, d'Amérique latine, d'Afrique et d'Asie ont
imposé des conditions et ont créé des obstacles
pour continuer à fonctionner avec des entreprises et des
ambassades cubaines qui sont leurs clients depuis des années.
Parmi les principaux effets enregistrés, à la suite de
cet effet d'intimidation, on peut
citer : l'interdiction des transferts de fonds en dollars
américains ou d'autres monnaies librement convertibles ;
l'annulation des comptes des ambassades et des entreprises ayant des
intérêts cubains à l'étranger, ainsi que des
services financiers pour les entreprises liées à Cuba et
le refus d'accorder des facilités de crédit ou le
traitement
de lettres de crédit.
En relation avec les prétendus symptômes
ou problèmes de santé signalés par un groupe de
diplomates de l'ambassade des États-Unis à Cuba, le
gouvernement américain a pris la mesure injustifiée de
déclarer un avertissement de voyage qui recommande aux visiteurs
potentiels de reconsidérer leur intention de voyager dans notre
pays. Cette
mesure a eu pour effet de réduire considérablement le
nombre de visiteurs des États-Unis, qui s'abstiennent de
voyager, entre autres parce que les compagnies d'assurance prennent
très au sérieux les alertes aux voyageurs. Cette mesure
du gouvernement américain a été appliquée
sans aucune preuve avérée de dommages réels subis
par les personnes
résidant à l'ambassade des États-Unis à
Cuba et sans qu'aucun des cinq millions de visiteurs de cette
année n'ait signalé de tels symptômes.
Selon le même prétexte, le gouvernement
des États-Unis a demandé unilatéralement et de
manière injustifiée le retrait d'un nombre important de
diplomates cubains de l'ambassade à Washington. Parmi eux se
trouvait le personnel du bureau économique et commercial,
chargé d'explorer les possibilités et les canaux
d'échanges commerciaux
dans le cadre extrêmement étroit des permis et des
exceptions au blocus fourni par le gouvernement américain. Ceci
a un impact supplémentaire sur les échanges commerciaux
bilatéraux limités.
Le rapport de Cuba sur la résolution 72/4 sur
le besoin de mettre fin au blocus des
États-Unis
Introduction
Le blocus économique, commercial et financier
appliqué à Cuba par le gouvernement des ÉtatsUnis
d'Amérique depuis presque soixante ans est le système de
sanctions unilatérales le plus injuste, le plus
sévère et le plus prolongé jamais appliqué
à aucun pays. D'avril 2017 à mars 2018,
période que couvre le présent rapport, la
politique du blocus contre Cuba s'est intensifiée et continue
d'être appliquée dans toute sa rigueur.
Le gouvernement des
États-Unis a fait reculer significativement les relations
bilatérales avec Cuba à partir du 16 juin 2017,
date à laquelle le président Donald Trump a signé
le « Mémorandum présidentiel de
sécurité nationale sur le renforcement de la politique
des États-Unis envers Cuba », dont l'un des
principaux
objectifs est de durcir le blocus contre l'île. En novembre de
cette même année, les départements du Commerce, du
Trésor et d'État ont édicté de nouvelles
réglementations et dispositions pour donner suite à ce
Mémorandum.
Les mesures appliquées limitent encore plus le
droit des Étasuniens de voyager à notre pays et imposent
des obstacles supplémentaires aux opportunités
déjà limitées du secteur des affaires des
États-Unis à Cuba, compte tenu du fait que les
institutions et les personnes physiques ou morales étasuniennes
sont interdites de réaliser des transactions
avec 179 entreprises cubaines.
Les nouvelles sanctions contre Cuba ont
entraîné une diminution sensible du nombre de visiteurs en
provenance des États Unis et entravé sérieusement
les relations économiques et commerciales des entreprises
cubaines avec d'éventuels partenaires des États-Unis et
des pays tiers. Ces mesures portent atteinte non seulement à
l'économie de
l'État cubain, mais aussi à celle du secteur non public.
Le renforcement de l'application extraterritoriale du
blocus a été l'une des manifestations
caractéristiques du durcissement de cette politique, qui a une
forte incidence sur les relations internationales de Cuba dans le
domaine des finances et du crédit.
Au cours des derniers mois, la traque permanente des
transactions financières cubaines et des opérations
bancaires et de crédit avec Cuba à l'échelle
mondiale s'est intensifiée, ce qui a causé de graves
préjudices à l'économie du pays, en particulier
aux activités commerciales des entreprises et aux relations des
banques nationales avec la banque
internationale.
Le durcissement du blocus a été
accompagné d'une rhétorique agressive, menaçante
et sans scrupules qui, associée aux conditions établies
au plus haut niveau du gouvernement étasunien, engendre une plus
grande méfiance de la part des institutions financières,
des sociétés et des fournisseurs étasuniens de
peur de se voir infliger des amendes
pour avoir eu des relations avec Cuba.
Le blocus économique, commercial et financier
appliqué à Cuba par les États-Unis constitue le
plus gros obstacle au développement de toutes les
potentialités économiques, à la mise en oeuvre du
Plan national de développement économique et social du
pays, au Programme de développement durable à
l'horizon 2030 et aux Objectifs de
développement durable et, en général, de par sa
nature extraterritoriale, aux relations économiques,
commerciales et financières avec les États Unis et le
reste du monde.
Les préjudices provoqués par presque
soixante ans de blocus se chiffrent
à 933 678 000 000 dollars, compte tenu de la
dépréciation du dollar face à l'étalon-or
sur le marché international ; et à plus
de 134 499 800 000 dollars à prix courants.
Durant la période que couvre ce rapport, le
blocus a causé des pertes se chiffrant
à 4 321 200 000 dollars.
Cette politique d'agression économique, de pair
avec la promotion de la subversion interne, réaffirment
l'objectif du gouvernement étasunien, à savoir
détruire le système économique, politique et
social librement choisi par le peuple cubain.
Le blocus reste une violation massive, flagrante et
systématique des droits humains des Cubaines et des Cubains et
s'avère un acte de génocide aux termes de la Convention
pour la prévention et la répression du crime de
génocide (1948). Il constitue une violation de la Charte des
Nations Unies et du droit international et un obstacle à la
coopération internationale.
Il est impératif que les États-Unis
agissent d´après les 26 résolutions
adoptées par la communauté internationale dans le cadre
de l'Assemblée générale des Nations Unies et
qu'ils mettent fin de façon inconditionnelle à la
politique de blocus.
Pour lire le texte au complet du Rapport de Cuba sur la
« Nécessité de lever le blocus
économique, commercial et financier imposé à Cuba
par les États-Unis d'Amérique » cliquer
ici
Des spécialistes médicaux cubains
rejettent la théorie des « attaques contre la
santé » des diplomates américains
Le 13 septembre, une réunion a eu lieu
à Washington entre des experts scientifiques des
États-Unis et de Cuba pour discuter des symptômes de
santé signalés par des diplomates américains
accrédités à La Havane. Le groupe
multidisciplinaire cubain, composé de neuf scientifiques et
médecins membres d'un groupe de l'Académie des
sciences de Cuba, était dirigé par Johana Tablada,
directrice générale adjointe de la section du
département des États-Unis auprès du
ministère des Affaires étrangères et l'ambassadeur
de Cuba à Washington, José. R. Cabañas.
L'équipe américaine était
présidée par Kenneth Merten, secrétaire principal
adjoint pour l'hémisphère occidental, et était
composée de personnel médical du département
d'État des États-Unis.
Avant cette réunion, l'équipe cubaine
avait examiné les rares informations fournies par l'ambassade
des États-Unis au sujet des incidents présumés,
des publications d'une équipe médicale de
l'Université de Pennsylvanie, notamment un article publié
par le Journal of American Medical Association (JAMA),
ainsi que les
conclusions des enquêtes policières menées
séparément par les autorités du ministère
de l'Intérieur de Cuba et le FBI.
Lors de la réunion, l'équipe cubaine a
reçu un résumé décrivant les
résultats des examens médicaux précédemment
rapportés dans le JAMA , et a présenté son
analyse des limites de cette étude, remettant en question ses
principales conclusions ainsi que l'interprétation scientifique
des symptômes rapportés.
À la fin de l'échange, les experts
cubains ont noté que les informations fournies ne corroboraient
pas les hypothèses d'attaques contre la santé et de
lésions cérébrales suggérées
jusqu'ici par le département d'État pour expliquer les
symptômes évoqués par ses diplomates.
En particulier, ils ont réaffirmé qu'avec
les informations échangées, il n'était pas
possible de prouver l'existence d'un nouveau syndrome médical
neurologique de lésion cérébrale, ni d'affirmer
que des lésions cérébrales causées par des
coups à la tête avaient été
provoquées sans qu'un traumatisme crânien n'ait eu lieu.
C'est impossible.
Ils ont observé que les preuves médicales
présentées avaient de sérieuses limitations. La
plupart des cas décrits présentent des symptômes
tels que maux de tête, nausées, étourdissements et
troubles subjectifs de l'équilibre et du sommeil, produits par
des troubles fonctionnels et des maladies telles que l'hypertension, le
stress et bien d'autres
maladies très répandues aux États-Unis et dans le
monde.
L'exactitude des rapports peut également avoir
souffert du délai moyen de 203 jours entre les incidents
allégués et les enquêtes médicales
signalées.
Les tests neuropsychologiques, considérés
comme plus objectifs, ont été interprétés
avec des critères inhabituels qui, appliqués à un
groupe de sujets sains, les considéreraient presque tous comme
malades. Si des critères standard établis à
l'échelle internationale avaient été
utilisés, seuls deux individus pouvaient être
considérés comme affectés,
ce qui pourrait être attribué à diverses maladies
préexistantes.
Selon le rapport, seuls trois individus
présentant une perte auditive légère ou
modérée ont été identifiés, mais
chacun d'entre eux présentait des audiogrammes qui s'apparentent
à des conditions différentes et probablement
préexistantes.
Aucune découverte indiquant une lésion
cérébrale n'a été rapportée en
imagerie cérébrale. Chez deux individus, des signes
légers ont été rapportés et dans un autre,
des signes modérés, non spécifiques, selon les
évaluateurs, apparaissent dans de nombreuses maladies et
pourraient être attribués à des processus survenus
avant leur voyage à Cuba.
Les experts Cubains n'ont pas pu accéder à ces images.
Les études scientifiques, les enquêtes
policières menées à Cuba et par le FBI, ainsi que
les informations partagées par le département
d'État, révèlent une absence de preuve de tout
type d'attaque ou d'acte délibéré.
La délégation cubaine a
catégoriquement rejeté l'utilisation du terme «
attaque » sans qu'il y ait de preuve à l'appui. Les
fonctionnaires américains, pour leur part, ont dit
qu'ils n'avaient aucune explication pour les incidents.
La délégation cubaine a exprimé sa
volonté de coopérer et a réaffirmé qu'il
était dans son intérêt de trouver une explication
aux rapports décrits.
À cet égard, elle a rappelé que
depuis que l'ambassade des États-Unis à La Havane avait
informé le ministère des Affaires
étrangères de prétendues « attaques
acoustiques » contre certains de ses fonctionnaires, Cuba
avait demandé et offert sa coopération maximale en
février 2017 et a très tôt
suggéré de tenir une réunion avec des
experts médicaux des deux pays.
Elle regrette le manque d'accès aux informations
cliniques et aux médecins qui ont évalué le
personnel diplomatique ayant signalé des symptômes de
santé.
Néanmoins, l'équipe médicale
cubaine considère la tenue de la réunion comme une
étape positive, bien qu'insuffisante. Jusqu'à
présent, les échanges scientifiques et médicaux
n'avaient eu lieu qu'indirectement, par l'entremise de la publication
d'articles scientifiques, de déclarations politiques et des
fuites regrettables aux médias. L'équipe
médicale cubaine a invité l'équipe de chercheurs
américains à participer à un autre échange
scientifique à La Havane dans un avenir proche, avec la
participation des professionnels qui ont assisté directement les
diplomates américains.
Le 73e anniversaire de la
Journée de l'Indépendance du Vietnam et
le 45e anniversaire des relations canado-vietnamiennes
Événements à Ottawa,
Montréal et Toronto
pour célébrer les liens de longue date
d'amitié et de commerce
Le ministre de la Culture, du Sport et du Tourisme du
Vietnan, Nguyen Ngoc Thien,
prend la parole durant les célébrations à Ottawa,
le 11 septembre 2018
Le 2 septembre, le Vietnam célébrait
sa Journée nationale. En ce jour en 1945, à
Hanoï dans le square Ba Dinh, le grand dirigeant du peuple
vietnamien, le président Ho Chi Minh, a lu la Déclaration
d'indépendance. Il a proclamé l'établissement de
la République démocratique du Vietnam, proclamant ainsi
officiellement
l'indépendance et la souveraineté du Vietnam de la France
et du Japon.
Afin de célébrer cet
événement ainsi que le 45e anniversaire de
l'établissement de relations diplomatiques entre le Canada et le
Vietnam, la Semaine de la culture du Vietnam a été
inaugurée à Ottawa et à Montréal.
Le mardi 11 septembre, à Ottawa, et le
vendredi 14 septembre, à Montréal, ont eu lieu des
réceptions et des spectacles culturels. Plusieurs centaines
d'invités du corps diplomatique ainsi que
plusieurs amis du Vietnam et des membres des communautés
vietnamiennes d'Ottawa et de Montréal ont
participé aux deux événements.
Des événements ont aussi eu lieu à
Toronto en août et en septembre.
Ottawa
De gauche à droite, l'ambassadeur du Vietnam au
Canada, Nguyen Duc Hoa, le ministre
de la Culture, du Sport et du Tourisme du Vietnan, Nguyen Ngoc Thien et
le ministre
adjoint des Affaires étrangères du Canada Ian Shugart
Au Musée canadien de l'histoire à
Gatineau, la cérémonie d'ouverture de la Semaine de la
culture du Vietnam a pris son envol avec un discours de bienvenue de
l'ambassadeur du Vietnam au Canada, Nguyen Duc Hoa.
Ensuite le ministre vietnamien de la Culture, des
Sports et du Tourisme, Nguyen Ngoc Thien, a parlé du rôle
important de la culture dans le développement de liens à
l'échelle internationale. Il a fait valoir que pendant la
Semaine de la culture du Vietnam, diverses activités telles les
spectacles artistiques, les expositions photographiques,
cinématographiques et touristiques formaient un pont
d'amitié entre les deux peuples et contribuaient à ce que
le peuple canadien comprenne davantage le pays, le peuple et la culture
vietnamiens.
Ensuite, le ministre adjoint des Affaires
étrangères du Canada Ian Shugart a pris la parole. Il a
souligné le fait que les deux pays jouissent d'une amitié
à long terme qui a donné de bons résultats en
termes d'échanges commerciaux bilatéraux et de
coopération en éducation.
Les discours ont été suivis de spectacles
artistiques présentés par certains des musiciens,
chanteurs et
danseurs les plus connus au Vietnam. Leurs prestations étaient
d'une grande qualité artistique et exprimaient la fierté
du peuple vietnamien de ses réalisations et ont
été accueillis par des applaudissements nourris.
Pour l'occasion, le hall principal du Musée
canadien de l'histoire était magnifiquement
décoré. Parmi les totems et les sculptures autochtones
était disposée une très belle exposition
photographique montrant des scènes pittoresques du Vietnam. Il y
avait aussi des tables avec de la littérature et d'autres
oeuvres
culturelles.
Montréal
Le 15 septembre, il y a eu la
cérémonie d'ouverture des Journées
cinématographiques du Vietnam dans l'auditorium de la
Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Dans le
hall d'entrée, les gens ont été chaleureusement
accueillis par les membres du personnel de l'ambassade de la
République socialiste du Vietnam au Canada. La
cérémonie a commencé par les mots de bienvenue de
l'ambassadeur vietnamien au Canada, Nguyen Duc Hoa à la centaine
de membres de l'auditoire. Ensuite le ministre vietnamien de la
Culture, des Sports et du Tourisme, Nguyen Ngoc Thien, a
souligné le rôle important que joue cette
présentation de la
culture vietnamienne pour cimenter les liens
d'amitié entre le peuple vietnamien et le peuple canadien. Le
dernier orateur était le ministre adjoint du ministère
québécois des Relations internationales et Francophonie,
Éric Marquis, qui a parlé des liens grandissants entre le
Québec et le Vietnam dans différentes sphères
tells les échanges économiques et la culture.
La soirée du 15 septembre était
consacrée à un programme de chants et de danse où
les
artistes ont fait preuve d'un haut talent.. Les chants et les danses
ont mis en lumière le trésor
de la musique traditionnelle multiséculaire du Vietnam, de l'art
inspiré par la guerre de
libération nationale et de l'art qui reflète les
conditions de vie du peuple dans diverses régions
du pays comme les régions montagneuses et côtières.
La prestation était imprégnée de grâce,
d'élégance et d'une grande virtuosité, surtout
dans le maniement des instruments traditionnels
à cordes, chez les bois et à percussion. L'auditoire
étaient ravi et a apprécié les diverses
facettes de la culture vietnamienne ainsi que le haut niveau artistique
des prestations. À la fin
du spectacle, les artistes ont eu droit à une ovation debout. La
soirée du 16 septembre a été
consacrée à la présentation de films vietnamiens.
Toronto
Les représentants canadiens et vietnamiens ont
participé à quatre événements à
Toronto pour célébrer le 45e anniversaire des
relations diplomatiques entre la République socialiste du
Vietnam et le Canada. Ces événements ont tous
contribués à consolider les relations d'amitié
entre les peuples canadien et vietnamien.
Le 23 août, la professeure Dai Trang Nguyen a
fait le lancement de son livre Ho Chi
Minh : oeuvres choisis sur la paix, la démocratie et
l'égalité des sexes à l'université de
Toronto. Il s'agit du troisième livre de la professeure Nguyen
sur la vie et l'oeuvre de Ho Chi
Minh, qui a dirigé le peuple vietnamien dans la défaite
des colonisateurs français, des
militaristes japonais et des impérialistes américains
dans la lutte du Vietnam pour affirmer son
indépendance et sa souveraineté, créant une nation
d'une grande dignité, moderne éprise de
paix..
Lancement du livre à Toronto, le 23 août
2018
La professeur Nguyen a fait des recherches exhaustives
dans le but de populariser la vie et l'oeuvre de Ho Chi Minh pour que
le legs et les contributions de cet immortel patriote et combattant
vietnamien pour l'indépendance, la souveraineté du
Vietnam et pour la paix mondiale soient connus des Canadiens et d'un
plus grand public. Son livre,
paru en anglais, en français et en vietnamien, comprend des
lettres de Ho Chi Minh adressées à diverses
personnalités politiques de son époque, y compris
l'ancien premier ministre du Canada Lester Pearson. Lors du lancement,
l'auteure a souligné le rôle que Ho Chi Minh avait
joué pour faire en sorte que les femmes vietnamiennes
jouent un rôle
dirigeant dans les guerres de libération et dans
l'édification d'une nouvelle société.
Le 31 août, une délégation
d'hommes et de femmes d'affaires et de dirigeants politiques
vietnamiens
de Danang City, une ville côtière du Vietnam central, a
fait une présentation à un groupe d'hommes et de femmes
d'affaire dans le centre-ville de Toronto. Leur objectif était
de promouvoir des occasions d'investissement dans leur ville
par les entrepreneurs canadiens, en particulier dans les secteurs
touristiques et de haute technologie. Lors de cet
événement, des compagnies canadiennes qui ont des
activités au Vietnam ont aussi fait des présentations sur
les conditions favorables qui s'offrent à eux au Vietnam et qui
facilitent l'activité entrepreneuriale dans ce pays à
l'avantage
réciproque des Vietnamiens et des compagnies
étrangères qui s'y trouvent.
Délégation de gens d'affaires et de
dirigeants politiques vietnamiens de la ville de
Danang en visite à Toronto, le 31 août 2018
Le 14 septembre, une délégation de
l'Association d'amitié Vietnam-Canada (AAVC) a
organisé une réunion avec une délégation de
la Société Canada-Vietnam dans le centre-ville
de Toronto pour partager les expériences et les idées sur
comment développer les relations
entre les deux peuples et les deux pays. Après un toast à
l'amitié entre les peuples du Canada
et du Vietnam, le docteur Nguyen Viet Thien, sous-ministre de la
Santé du gouvernement
vietnamien et président de l'AAVC a fait part de son
appréciation des 45 ans de relations
diplomatiques entre le Canada et le Vienam et a affirmé qu'il y
avait de grandes possibilités
de développer ces relations encore plus par des échanges
économiques, sociaux et
culturels.
Nguyen Thi Tru Gian, la secrétaire
générale de l'AAVC, a parlé des trois piliers des
relations extérieures du Vietnam — état à
état, parti à parti et peuple à peuple. Elle a dit
que le Vietnam entretenait de bonnes relations avec le gouvernement
Trudeau dans le secteur du bâtiment et qu'il souhaitait que ce
partenariat soit resserré dans l'avenir.
Elle a dit qu'elle souhaitait que la visite de la
délégation engendrerait une amitié, une
compréhension et une coopération entre les Canadiens et
les Vietnamiens. Madame Nguyen a proposé des activités
peuple à peuple, comme des possibilités d'échanges
par le biais d'ONG, des échanges culturels et des relations
entre entrepreneurs. Elle a aussi
mentionné que le nombre d'étudiants vietnamiens au
Canada, à la fois commandités par l'État et
privés, avait presque doublé ces deux dernières
années et que le Canada continuerait d'être un endroit
où les jeunes Vietnamiens viendraient étudier dans
l'avenir. Elle a aussi souhaité que plus de gens viennent
visiter le Vietnam pour constater de visu
la réalité de la vie dans son pays.
Rencontre à Toronto des organisations
d'amitié Canada-Vietnam, le 14 septembre
2018
Le membres de la Société Canada Vietnam
(SCV) ont pour leur part dit qu'ils étaient heureux de
rencontrer leur organisation soeur du Vietnam et ont souligné
que le peuple canadien a toujours été amical envers le
peuple vietnamien, notamment pendant la guerre d'agression des
États-Unis contre le Vietnam, alors que des dizaines de milliers
de Canadiens sont descendus dans les rues de Toronto et dans d'autres
villes pour condamner la guerre et appuyer la lutte de
libération du peuple vietnamien. Les membres de la SCV se sont
engagés à tout faire pour promouvoir et cimenter
l'amitié peuple à peuple entre le Canada et le Vietnam
dans l'intérêt de l'avantage réciproque et de la
paix.
L'événement final a eu lieu le 17
septembre à l'hôtel Hilton dans le centre-ville de
Toronto. Il s'agissait d'une exposition itinérante
organisée par le ministère vietnamien de la Culture, des
Sports et du Tourisme, avec l'appui du gouvernement de l'Ontario.
Exposition itinérante sur le tourisme au Vietnam,
le 17 septembre, à Toronto
L'exposition itinérante a réuni des gens
de l'industrie du tourisme au Canada et au
Vietnam et des personnes intéressées à voyager au
Vietnam. Près de 150 personnes ont pris
part à l'événement. M. Nguyen Anh Tuan de
l'Administration nationale vietnamienne du
Tourisme a livré l'allocution d'ouverture et a
précisé que c'était la première fois qu'un
tel
événement avait lieu au Canada. Il a souligné que
le Vietnam est un pays qui se développe
rapidement, que le tourisme représente 8 % du PIB du Vietnam et
que tout est en place pour
une croissance rapide de ce secteur de l'économie. M. Nguyen a
affirmé que les visites au
Vietnam permettent aux Canadiens de s'imprégner de l'histoire,
de la culture, de la diversité
ethnique et de la beauté naturelle du pays et contribuent
à leur offrir une image plus complète
du Vietnam moderne. Il a ajouté qu'en 2017 près de 128
000 Canadiens avaient visité le
Vietnam et que ce chiffre représente moins de 1 % du nombre
total de visiteurs au Vietnam.
Il a dit souhaiter que dans un avenir rapproché plus de
Canadiens choisiront de voyager au
Vietnam.
Lors de l'événement, il y a eu la
présentation de plusieurs vidéos montrant la
beauté des
paysages vietnamiens ainsi que des spectacles de musiciens talentueux
en costume traditionnel
jouant des mélodies de la culture vietnamienne sur des
instruments traditionnels. Des
représentants de l'industrie touristique des deux pays ont saisi
l'occasion pour échanger leurs
coordonnées et mettre sur pied des réseaux d'affaires
à avantage réciproque.
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
Site web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca
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