Numéro 1 - 13 janvier 2018
Nouvel An 2018
Intensifions le travail pour
défendre les droits de tous!
Défendons la liberté de partole en
tant que droit humain!
Faisons du Canada une
zone pour la paix!
- Parti communiste
du Canada (marxiste-léniniste) -
PDF
Nouvel
An
2018
• Intensifions le travail pour défendre
les droits de tous! Défendons la liberté de parole en
tant que droit humain! Faisons du Canada une zone pour
la paix! -
Déclaration
du
Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste)
Réunion
belliciste sur la Corée à Vancouver
• Le Canada manque de franchise -
Pauline Easton
• Piquets d'information et pétition :
oeuvrons pour la paix sur
la péninsule coréenne
• Le Canada cherche à étendre son
rôle militaire en Asie-Pacifique
-
Enver
Villamizar
Année 60 de la
Révolution à Cuba
• Vive la Révolution cubaine ! -
Parti
communiste
du
Canada
(marxiste-léniniste)
• 59 années de révolution! 59
années d'indépendance, de justice et de dignité
humaine! - Réseau canadien pour Cuba
• « Nous sommes ici et nous y resterons,
libres, souverains et indépendants »
- Le
président de Cuba Raúl Castro
Venezuela
• Les forces populaires inscrivent une autre
victoire électorale
Nouvel An 2018
Intensifions le travail pour défendre les droits
de tous! Défendons la liberté de parole en tant que droit
humain! Faisons du Canada une zone pour la paix!
- Déclaration du Parti communiste
du Canada (marxiste-léniniste),
1er janvier 2018 -
À l'occasion du Nouvel An 2018, le Parti
communiste du Canada (marxiste-léniniste) transmet ses
salutations révolutionnaires aux travailleurs du Canada et du
monde.
Comme tous les Canadiens et les peuples du monde, nous
entamons la nouvelle année conscients des graves dangers qui
planent. La période de repli de la révolution qui a
commencé avec la fin de la guerre froide et de la division
bipolaire du monde il y a près de trente ans se
caractérise par l'institutionnalisation d'une
contre-révolution qui
envahit tous les domaines. Cela nous place dans une conjoncture
historique particulière où les vieilles formes que
l'humanité a connues ont fait leur temps tandis que les
nouvelles formes répondant aux exigences d'aujourd'hui n'ont pas
encore été créées.
L'offensive
profondément antisociale
lancée par ceux qui contrôlent l'économie et le
pouvoir politique détruit les forces productives humaines sur
une échelle inégalée. Elle empêche la
libération de l'énergie humaine nécessaire pour
l'avancement de la société. La perspective
générale qu'elle propose aux peuples du monde est celle
d'un
cataclysme global qui prend la forme d'un holocauste nucléaire,
d'une guerre mondiale contre la terreur, de famines, de spoliation et
de migrations sans précédent, avec tous les maux que cela
comprend. Cette perspective est appuyée par la thèse de
la Fin de l'histoire selon laquelle la démocratie
libérale est l'apogée de la démocratie,
au-delà de
laquelle il n'y a plus de développement requis ou même
possible.
L'insécurité que cette forme de
démocratie crée envahit l'existence des travailleurs et
de tous les humains partout dans le monde. La démocratie
libérale a créé la condition des dangers des armes
nucléaires, du changement climatique et de la guerre à la
terreur qui bouleverse l'humanité entière. Ceux qui ont
usurpé le pouvoir par la force dans
les remparts de l'impérialisme et à l'échelle
mondiale maintiennent leur pouvoir en privant le peuple d'une
conception du monde qui lui est favorable et qui favorise la
résolution des problèmes de la société et
de l'humanité. La promotion de l'idée que
l'humanité est confrontée à une apocalypse
impensable, aux horreurs inconcevables, montre que
ceux qui dominent sont dans une crise profonde et sont inaptes à
gouverner, et pourtant ils persistent dans leur prétention
irrationnelle que le peuple n'a pas d'autre choix que de confier son
destin à ceux qui sont incapables de trouver une voie vers
l'avant.
Cette conception apocalyptique part de l'idée
que les humains, qui ont créé collectivement les forces
productives, la science et la technologie aujourd'hui utilisées
pour provoquer les catastrophes que nous vivons, sont incapables de
contrôler leurs créations. Nous sommes censés
croire qu'il s'est produit une rupture irrémédiable entre
les forces
productives et ce qu'elles créent. Nous sommes censés
tourner le dos à la science et à la technologie parce que
ces forces productives et leurs produits échappent à
notre contrôle et nous laissent impuissants. La seule option qui
nous reste serait de faire appel aux pouvoirs de police pour
défendre la démocratie libérale, qui serait
l'étape suprême et
finale du développement humain, contre ceux qui veulent la
détruire par haine, vengeance et méchanceté ou
pour le gain privé. Les actions de Donald Trump aux
États-Unis et dans le monde reposent sur la vision que ce qu'il
ne peut contrôler, il va le détruire.
Le PCC(M-L) rejette toute conception du monde qui
véhicule l'idée qu'il n'y a pas d'alternative. Nous
rejetons la conception qui dit que les êtres humains n'ont pas
d'autre choix que de se soumettre aux pouvoirs de police sur lesquels
nous, le peuple, n'avons aucun contrôle. Ceux qui se sont
emparés du pouvoir par la force ne peuvent pas
les contrôler non plus d'ailleurs.
Au nom de l'intérêt national et
des
valeurs civilisées, que l'élite dominante prétend
synonymes, des diversions sont lancées pour empêcher le
peuple de former son propre mouvement politique, pour le priver d'une
conception du monde qui lui permette de trouver des solutions aux
problèmes de la société.
Le PCC(M-L) défend la conclusion de la science
moderne et de l'expérience humaine qui nous dit que les
êtres humains, en utilisant la parole pour affirmer leur
conscience, peuvent donner naissance à leur propre
matériel de pensée et établir un cadre de
référence qui soit en leur faveur. Ils peuvent
délibérer et trouver les façons de résoudre
les contradictions en faveur de l'humanité.
L'impérialisme américain et ceux qui dominent le monde se
déclarent indispensables mais ce sont les rapports entre les
humains et entre les humains et la nature qui sont indispensables.
Contrairement à ce que prétendent les cercles dominants,
tous les individus, tous les membres de l'espèce humaine,
toutes les personnes et leurs collectifs, sont indispensables.
Puisque les cercles dominants disent qu'il n'y a que
l'apocalypse comme perspective et que l'avenir est impensable, nous
concluons que nous avons besoin de notre propre pensée et de
notre propre façon de voir le monde, qui part d'un point de vue
complètement différent. L'expérience nous dit que
le point de vue qui favorise les êtres
humains est celui qui vient de la pratique révolutionnaire. La
pratique révolutionnaire est l'action avec analyse, qui place la
personne humaine au centre de l'action. Non seulement cette action avec
analyse révèle-t-elle la nécessité de
changement mais elle change de facto les conditions
matérielles à notre avantage. La pratique
révolutionnaire est requise pour résoudre la crise de
manière favorable à la classe ouvrière et aux
peuples du Canada et du monde.
L'apocalypse comme
perspective est une forme de
coercition pour nous faire renoncer à la formulation de notre
propre conception du monde. Elle est tout aussi efficace que les
bombes, les fusils ou la corruption pour maintenir au pouvoir ceux qui
dominent présentement. Le problème n'est donc pas que
nous sommes bombardés de fausses
nouvelles ou que nous sommes privés d'une information
contextuelle nous permettant de tirer des conclusions, mais bien que la
classe ouvrière et les peuples ont besoin de leur propre
conception du monde et de leur propre projet d'édification
nationale, tous deux élaborés sur la base de leur propre
politique et organisation. Apparaît la nécessité de
développer une personnalité démocratique nouvelle
qui s'exprime dans la forme d'un gouvernement antiguerre. Elle est
nécessaire pour ouvrir la voie au progrès de la
société, voire pour ouvrir la voie au progrès de
l'humanité elle-même.
Le PCC(M-L) est d'avis que l'année qui vient
mettra davantage en relief ce que signifie être
révolutionnaire. Pour être révolutionnaire il ne
suffit pas d'être fidèle à une cause, aussi bien
intentionné soit-on. Par exemple, beaucoup sont alarmés
par ce qu'ils voient comme étant une dangereuse montée du
fascisme et de la politique de droite
véhiculée par des racistes, des misogynes, des
islamophobes et des extrémistes de toutes sortes. Même
devant la réalité que les pouvoirs de police sont les
seuls vestiges de l'autorité publique à la tête de
ce qu'on appelle le pouvoir civil, l'absence d'action avec analyse en
amène plusieurs à réagir aux dangers d'aujourd'hui
en se portant à la défense
de la démocratie libérale. Ce fut la réaction des
impérialistes anglo-américains lorsque confrontés
à la menace fasciste durant la Deuxième Guerre mondiale.
Il est de toute évidence nécessaire de rompre avec
l'historiographie de la guerre froide que cette réaction a
inspirée. Le système appelé démocratie
libérale est précisément le système de
représentation qui est en crise aujourd'hui et qui a
donné naissance à des gouvernements hors de
contrôle et à un pouvoir d'État qui se
dévore lui-même.
Les pouvoirs de police non
entravés dans la
forme de cartels et d'oligopoles mondiaux se sont emparés des
pouvoirs politiques de l'État et agissent impunément. Le
président américain Donald Trump est sans contredit le
principal défenseur de ces pouvoirs de police, lui qui appelle
ouvertement à la destruction de tout ce qu'il ne peut pas
contrôler, mais lui et ses hommes de main ne sont pas les seuls.
Ils ne sont pas des voyous solitaires, des individus qui suivent des
politiques erronées ou qui agissent contre le peuple pour des
raisons intéressées.
La crise force certains à afficher des
prétentions de gauche ou progressistes en opposition à
l'extrême droite qui menace la démocratie libérale.
On nous demande de faire confiance aux progressistes pour
défendre la liberté, la paix et les droits humains et
ainsi préserver la démocratie libérale. C'est le
cas du gouvernement du Canada et de son
premier ministre, de sa ministre des Affaires étrangères
et d'autres porte-parole de l'hypocrisie libérale. Leurs actions
facilitent la destruction dans laquelle les impérialistes
américains sont engagés car ils croient eux aussi que les
États-Unis sont indispensables.
Les hypocrites libéraux, qui se
prétendent progressistes, basent eux aussi leurs actions sur la
conception du monde apocalyptique. Pour préserver la paix,
jurent-ils, le monde doit se soumettre à la machine de guerre
américaine. Ceux qui refusent de se soumettre au contrôle
américain sont ciblés et ceux qui ne peuvent être
contrôlés sont voués à
la destruction. Le gouvernement libéral a donné au Canada
un rôle de premier plan à cet égard avec ses appels
à créer de nouvelles instances internationales
illégitimes regroupant « les alliés »
pour imposer ce diktat par les moyens militaires et d'autres moyens de
coercition.
L'année 2018 va
justement débuter
avec la tenue d'un rassemblement de ce genre à Vancouver,
le 16 janvier, dont l'objectif est d'isoler davantage la
République populaire démocratique de Corée (RPDC),
à qui on interdit de suivre une voie indépendante, et de
préparer l'opinion publique pour la destruction totale de la
RPDC,
comme Trump l'a proclamé à l'Assemblée
générale de l'ONU. Contrairement aux hypocrites
libéraux et aux autres qui appartiennent au camp de
l'impérialisme américain, nous devons exiger que les
États-Unis signent un traité de paix avec la RPDC, ce
qu'ils refusent de faire depuis que la Guerre de Corée a abouti
à une impasse en 1953,
avec un accord d'armistice plutôt qu'un traité de paix.
Nous devons également exiger le retrait des forces
américaines de la péninsule coréenne.
Les atrocités que les États-Unis ont
commises contre le peuple coréen durant la guerre et depuis sont
si horribles que la RPDC se voit forcée de défendre son
peuple à n'importe quel prix. Pendant ce temps, les puissances
belligérantes qui ont envahi la péninsule, dont le
Canada, songent aujourd'hui à répéter la
destruction et le génocide
qu'elles ont commis à ce moment-là. Cela ne doit pas
passer !
Le Canada a aussi recours à de nouveaux
arrangements internationaux voyous pour justifier le renversement du
gouvernement du Venezuela et la restauration de l'oligarchie raciste
qui a dominé le pays dans le passé et réduit le
peuple à une vie de pauvreté, de privation et
d'oppression. Par contre, il garde le silence sur les tueries qui sont
commises par ceux qu'il a aidés à prendre le pouvoir par
un coup d'État au Honduras et sur la corruption de ceux qu'il a
portés au pouvoir en Haïti. Le Canada fournit des armes et
d'autres moyens de soutenir la contre-révolution
meurtrière en Ukraine où la violence contre le peuple
prend des proportions dangereuses. Le Canada, en tant que pays
membre de l'OTAN, participe aux efforts pour encercler la Russie. Il
vend des armes à l'Europe et à l'Arabie saoudite et
participe aux massacres des peuples en Afghanistan, en Irak, en Syrie,
au Yémen et ailleurs. Les intérêts et les
ingérences du Canada en Afrique, en Asie, en Amérique
latine et dans les Caraïbes sont contraires aux
intérêts des
peuples et ne contribuent en rien à la paix, à la
liberté ou aux droits humains.
Pour être en mesure d'agir en toute
impunité dans ces régions, le gouvernement du Canada a
donné carte blanche aux pouvoirs de police qui sont
érigés dans le cadre du cartel international d'agences
d'espionnage, de mercenaires, d'ONG et de forces armées pour la
défense des États-Unis en tant que nation dite
indispensable. Le Canada est
entièrement investi dans les alliances militaires agressives
comme l'OTAN et NORAD et dans la promotion d'accords de
libre-échange par lesquels les décisions prises par les
oligarques et leurs oligopoles mondiaux sont identifiées
à l'intérêt national.
Les initiatives du
gouvernement pour abroger les droits
civils tels que la liberté de parole et d'association avec le
projet de loi 59 et d'autres moyens et les réformes de la
loi électorale ont pour effet d'exacerber la crise de
légitimité des gouvernements et du pouvoir d'État.
Tout cela démontre que les formes qui ont été
créées par
l'État-nation européen et le système de
représentation appelé démocratie libérale
sont maintenant caduques et que les peuples doivent donner naissance
à de nouvelles formes qui favorisent leurs intérêts
et ceux de l'humanité.
De même, le refus des cercles dominants de
négocier de bonne foi avec les collectifs de travailleurs, pour
des salaires et des conditions de travail et de retraite qui
reconnaissent la contribution que ces travailleurs font à la
richesse créée dans la société, est la
preuve que l'équilibre et les arrangements établis au
lendemain de la Deuxième Guerre
mondiale pour leur offrir une forme de sécurité
n'existent plus. Les travailleurs doivent résoudre le
problème du manque de pouvoir et ils peuvent le faire en se
prévalant de leur droit de parole, pour réfléchir
aux choses à voix haute, partager les expériences et les
idées entre eux, pour déterminer ce qui est pertinent et
ce qui ne l'est pas et
comment intervenir dans une situation donnée d'une façon
qui soit à leur avantage.
Les problèmes de la guerre et de la paix et de
l'économie nous concernent tous en tant qu'êtres humains.
Nous avons le droit humain de débattre des choses qui nous
concernent et ce droit est inaliénable. Sans lui, nous ne
pouvons pas affirmer notre humanité ni activer le facteur
humain/conscience sociale pour humaniser l'environnement
naturel et social.
L'affirmation de la
conscience humaine par l'exercice
du droit humain à la parole n'appartient pas à la
catégorie des droits civils tels qu'énoncés dans
la Charte des droits et libertés . La charte impose des
limites dites raisonnables à l'exercice des droits civils mais
qui décide quels sont ces droits, comment ils sont
exercés et quelles
limites sont raisonnables ? On nous dit que le nouveau projet de
loi sur la sécurité nationale présentement
débattu au Parlement, le projet de loi C-59, a comme objectif
d'équilibrer les droits et la sécurité. On
prétend que ce projet de loi peut respecter la Charte des
droits et libertés même si le processus
décisionnel est soumis au
contrôle des pouvoirs de police. Ces pouvoirs de police
comprennent les pouvoirs arbitraires des ministres et des juges qui, de
fait, sont au-dessus de l'État de droit. Quant aux
assemblées législatives, elles agissent au mépris
de l'opinion démocratique communément admise qu'elles
sont censées représenter le peuple. Le fait que des lois
qui légalisent le recours aux pouvoirs de police soient
adoptées au nom de la sécurité et que cela est
identifié de
facto à l'intérêt national montre clairement
que dans l'état actuel des choses, le peuple est de plus en plus
marginalisé et privé de pouvoir.
La situation aujourd'hui rappelle ce couplet de l'hymne
des travailleurs, L'Internationale :
Il n'est pas de sauveurs
suprêmes
Ni Dieu, ni César, ni Tribun,
Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes
Décrétons le salut commun.
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l'esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer tant qu'il est chaud.
Nos meilleurs voeux de succès dans toutes vos
entreprises dans la nouvelle année !
Réunion belliciste sur la
Corée à Vancouver
Le Canada manque de franchise
- Pauline Easton -
Le Canada et les États-Unis coprésideront
la « Réunion des États
expéditeurs du commandement des Nations unies »
à Vancouver le 16
janvier, qui s'inscrit dans ce que le secrétaire d'État
américain Rex
Tillerson a qualifié de « campagne de pression sur la
Corée du Nord ».
Les préparations pour cette réunion ont
débuté
bien avant novembre de l'année dernière. Malgré la
prétention de
vouloir défendre un ordre international fondé sur des
règles, cette
coalition réunit les 21 pays agresseurs originaux qui ont
expédié des
troupes en Corée entre 1950 et 1953 pour y mener une
des guerres les
plus meurtrières de l'histoire.[1]
Cette guerre a coûté la vie à plus de quatre
millions de citoyens
coréens et a, entre autres crimes, rasé la ville de
Pyongyang.
Les États-Unis mobilisent dans leur alliance
militaire agressive
les États agresseurs qui ont attaqué la Corée et
certains autres pays.
Le Canada et les États-Unis appellent cette alliance, qui n'est
pas
sanctionnée par l'ONU, le « Groupe de
Vancouver ». C'est une autre
coalition de type cartel mafieux qui invoque de grands idéaux
pour
servir les ambitions de l'impérialisme américain de
contrôler le monde.
Elle est semblable à la « coalition des
volontaires » qui a attaqué
l'Irak en dehors de la structure de l'ONU, avec un bombardement «
choc
et effroi » qui a complètement détruit Bagdad
en 2003, sauf que cette
fois-ci le Canada fait partie des volontaires.
Affaires mondiales Canada prétend que la
réunion de Vancouver est
une occasion pour les ministres des Affaires étrangères
de « manifester
leur solidarité contre les actions dangereuses et
illégales de la Corée
du Nord et de collaborer au renforcement des efforts diplomatiques
visant à faire de la péninsule coréenne un endroit
sûr, prospère et
dénucléarisé. À cette fin, les ministres
des Affaires étrangères
discuteront des moyens d'accroître l'efficacité du
régime de sanctions
mondiales à l'appui d'un ordre international fondé sur
des règles. »
Le Canada fait preuve d'un manque de franchise flagrant
quand il
prétend agir en appui à « un ordre international
fondé sur des règles »,
mais contourne délibérément l'ONU pour former une
coalition qui prendra
des décisions au sujet d'un pays membre de l'ONU qui n'est pas
présent et sans la présence d'autres pays qui pourraient
ne pas être d'accord avec l'intensification des menaces.
Surtout que tout cela arrive à un moment où les
États-Unis utilisent leur influence au Conseil de
sécurité de l'ONU pour imposer des sanctions
économiques extrêmement dommageables pour faire pression
sur le peuple en RPDC. La RPDC n'a pas capitulé à ces
manoeuvres en 1950 et ne va sûrement pas capituler aux
sanctions odieuses d'aujourd'hui. Les États-Unis veulent se
servir de la réunion de Vancouver pour demander aux
«alliés» d'accroître la pression pour
détruire la RPDC. Le monde a été témoin
d'une campagne semblable dans le cas de l'Irak.
Avec cette rencontre, les États-Unis et le
Canada créent un cadre
de référence bâti sur l'affirmation que la RPDC est
un pays agresseur
qu'il faut contrôler à tout prix afin de garantir la paix
sur la
péninsule. C'est une continuation de la conception du monde
désinformative de la guerre froide qui a d'ailleurs servi
à justifier
le déclenchement
de la Guerre de Corée. Cette guerre avait pour objectif de
mettre la
péninsule sous le contrôle des impérialistes
américains, qui avaient
divisé la Corée et fomenté une guerre civile
de 1945 à 1950. Tout comme les impérialistes
japonais qui avaient utilisé la Corée occupée
comme tremplin pour la colonisation de la Chine en 1931, les
États-Unis voulaient se servir d'une Corée occupée
pour arrêter la propagation du communisme en Asie et comme base
en Asie pour essayer de voler la victoire au peuple chinois qui
allait bientôt sortir victorieux d'une lutte séculaire
contre
l'occupation coloniale.
Les
agresseurs accuse les Coréens d'agression contre leur
propre pays.
La vérité est tout autre. Le peuple coréen avait
remporté, par
ses propres efforts, la victoire en 1945 dans sa guerre de
libération
contre l'occupant japonais, mettant fin à cette occupation
meurtrière qui perdurait depuis la conclusion de la guerre
russo-japonaise de 1905.
Après avoir finalement vaincu les militaristes
japonais, les
Coréens désiraient récolter les fruits de leur
indépendance durement
acquise. Mais les impérialistes américains ne pouvaient
accepter de les
voir établir leur propre pouvoir et sont donc intervenus pour
soumettre
la Corée à leurs desseins d'hégémonie
mondiale.
Malgré la défaite du Japon et du
militarisme japonais à la conclusion de la Deuxième
Guerre
mondiale, les impérialistes américains ont
ramené l'élite
dominante japonaise en Corée pour administrer le sud, qu'ils
occupaient
depuis la victoire contre le Japon. Cela a mené à la
division de la Corée et provoqué une guerre civile.
L'histoire racontée par la suite, dans laquelle
la RPDC aurait
provoqué la Guerre de Corée en commettant l'agression
contre la partie
sud de son propre pays, n'est qu'un de ces mythes anticommunistes issus
de la guerre froide, destinés à dépeindre les
communistes
comme des êtres
agressifs, dangereux, irrationnels et hégémonistes et la
cause de
tous les problèmes. Les États-Unis sont à tort
présentés comme la
nation indispensable, les défenseurs des droits de l'homme, de
la paix
et de la liberté. Ce mythe américain issu de la guerre
froide n'a rien
à voir avec la façon dont les choses se
présentaient dans le monde réel
en 1950 ou se présentent dans le monde aujourd'hui.
Malgré les sanctions et les provocations qu'ils
affrontent parce
qu'ils veulent la paix sur la péninsule, et à cause de
ces sanctions et
provocations, les Coréens continuent d'aspirer à la
réunification de
leur nation et au retrait de toutes les troupes et armes
étrangères de
leur territoire. Depuis que Kim Il Sung a conduit la Corée
à la
victoire contre
l'envahisseur japonais en 1945, les représentants du nord
persistent
dans leurs efforts pour promouvoir la réunification du pays. Ils
ont
proposé la solution de deux systèmes basée sur le
modèle qui fonctionne
en Chine pour ce qui est de Hong Kong et de Macao, lesquels font partie
de la Chine. À plusieurs reprises, les présidents de la
Corée
du sud qui sont parvenus à se dégager de l'emprise
américaine, aussi
éphémèrement soit-il, ont engagé des
pourparlers avec le nord sur des
mesures concrètes pour réaliser la réunification,
et chaque fois la
RPDC a accueilli l'initiative avec sincérité et
enthousiasme.
La division de la nation coréenne est une
tragédie et un problème
qui nécessite une solution, mais les impérialistes
américains et
d'autres pays belligérants font preuve d'indifférence
devant les
souffrances que cela cause au peuple coréen. Des familles sont
littéralement séparées depuis soixante-dix ans.
Pour saper les efforts
de réunification, les
impérialistes américains et leurs alliés, qui se
rassemblent encore une
fois dans cette coalition à Vancouver, continuent de
s'ingérer dans les
affaires internes de la nation coréenne pour maintenir leur
contrôle sur
la péninsule. Les gestes qui favorisent la réunification,
tels que le
fait d'avoir une délégation conjointe aux Jeux olympiques
d'hiver à
PyeongChang cette année, en Corée du sud, et de tenir des
rencontres de
haut niveau ne sont pas, contrairement à ce qu'on
prétend, des
manoeuvres qui montrent que les menaces de Donald Trump ont un effet.
Ce sont des expressions concrètes de la politique de promotion
de la
réunification à la base de la politique
étrangère et intérieure de la
RPDC, comme les sommets intercoréens de 2000 et 2007.
Le Canada était un pays belligérant
sous commandement américain, sous couvert du drapeau de
l'ONU en 1950-1953, pendant la guerre contre la Corée.
À ce titre, il a
une responsabilité de réparation des torts. À
l'époque, la Chine
s'était vu refuser un siège au Conseil de
sécurité de l'ONU et la
Russie était absente en guise de protestation de l'exclusion de
la Chine.
Aujourd'hui, la Chine et la Russie sont toutes deux présentes au
Conseil de sécurité et peuvent utiliser leur veto pour
empêcher les
impérialistes américains de se servir à nouveau du
drapeau de l'ONU à
des fins sinistres. Or, les grandes puissances refusent toujours de
respecter la charte de l'ONU et de renouveler les relations
internationales sur une base moderne. L'ONU ne doit pas servir
d'instrument de l'agression contre la Corée. Le Conseil de
sécurité a voté de nouvelles sanctions
contre la RPDC sous prétexte de vouloir la forcer à
renoncer aux essais nucléaires, qui pour elles sont un moyen de
dissuasion. Dans le cas de l'Irak, un rapport a établi que de
1991 à 1995, près de 567 000 enfants sont morts à
cause des dures sanctions économiques, dont l'ambassadrice des
États-Unis à l'ONU à l'époque, Madeleine
Albright, était une fervente partisane. Albright est notoirement
célèbre pour sa phrase de 1996 disant que
toutes ces morts « valaient la peine ». Au lieu de mettre
fin aux sanctions, le président Clinton l'a nommée
secrétaire d'État et lorsqu'il est devenu évident
que les sanctions n'allaient pas donner les résultats
escomptés, les États-Unis ont envahi l'Irak avec leur
« coalition des volontaires ».
La création de cette « Réunion des
États expéditeurs du
commandement des Nations unies » à Vancouver pour
donner de la
légitimité à une instance qui prend des
décisions pour avancer les
visées impérialistes américaines aujourd'hui, en
s'appuyant sur le
mythe de la guerre froide qui dit que la RPDC est un agresseur, ne
passera pas.
Quoi que cette coalition décide, ça ne sera pas un appui
à un ordre
international basé sur les règles et ça ne
contribuera pas à la paix, à
la liberté et au respect des droits.
Les Canadiens doivent assumer la responsabilité
d'aider à établir
un cadre de référence qui mène à la paix
sur la péninsule coréenne. Ils
veulent que leur gouvernement soit un facteur pour la paix et la
justice dans le monde, pas pour la guerre. Ils veulent un « ordre
international fondé sur des règles », pas des
coalitions de volontaires
pour l'agression et la quête d'hégémonie des
États-Unis. Pour réaliser
leurs aspirations, ils doivent eux-mêmes établir ce que
veut dire être
pour la paix et un « ordre international fondé sur des
règles ». C'est
une préoccupation légitime et ils ont le droit de
délibérer et de
s'exprimer sur le sujet.
Nous ne devons surtout pas permettre que le Canada soit
encore une
fois utilisé comme un instrument de l'impérialisme
américain pour faire
la guerre au peuple coréen ou à tout autre peuple !
Note
1.Vingt-et-un pays membres de
l'ONU ont
participé à l'agression contre la Corée sous
prétexte d'opération de police de l'ONU. Seize pays
agresseurs y ont expédié des unités de
combat : les États-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne,
l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Colombie,
l'Éthiopie, la France, la Grèce, les Pays-Bas, l'Afrique
du Sud, la Turquie, la Thaïlande, les Philippines et la Belgique
(dont les bataillons incluaient des soldats du Luxembourg).
Cinq pays ont fourni des services
sanitaires : le Danemark, l'Inde, l'Italie, la Norvège et
la Suède.
Voir aussi:
• Les
grandes puissances dominent
la
réponse de l'ONU aux développements sur la
péninsule coréenne - LML 2 décembre
2017
• Les
Coréens exigent la fermeture de la base américaine et
l'interdiction des navires de guerre canadiens et australiens dans
leurs ports - LML 2
décembre 2017
Piquets d'information et pétition:
oeuvrons pour la paix sur la
péninsule coréenne
Les Canadiens veulent que leur gouvernement soit un
facteur de paix et de justice dans le monde et contribue à la
diplomatie et à la résolution pacifique des conflits. Il
est de notre devoir envers nous-mêmes et le peuple coréen
de faire en sorte qu'une nouvelle Guerre de Corée
n'éclate pas et que le gouvernement du Canada ne contribue pas
à la
préparation
d'une telle guerre en disant agir en notre nom comme il le fait en ce
moment.
Jusqu'à présent, plus de 2500
Canadiens ont signé la Pétition contre la guerre et
l'agression sur la péninsule coréenne. La
pétition demande au gouvernement canadien :
1. d'exhorter le gouvernement américain
à accepter l'offre de la République populaire
démocratique de Corée (RPDC) de signer un traité
de paix
pour mettre officiellement fin à la Guerre de Corée et
normaliser les relations afin de réduire immédiatement
les tensions sur la péninsule coréenne ;
2. d'en appeler au gouvernement américain
à retirer immédiatement toutes les troupes et les armes
américaines de la péninsule coréenne ;
3. de respecter le droit du peuple coréen
de régler ses propres problèmes, y compris la
réunification nationale, de manière pacifique et sans
ingérence extérieure ;
4. de mettre fin à la participation du
Canada aux exercices militaires des États-Unis, de la
République de Corée et du Japon qui menacent la paix dans
la région ;
5. d'appuyer la paix sur la péninsule
coréenne en normalisant les relations avec la RPDC et en
développant les relations diplomatiques établies
en 2001 avec la RPDC afin que des relations gouvernementales,
culturelles, économiques et avec la société civile
puissent s'établir au profit des peuples des deux pays.
Lancement de la pétition canadienne contre la guerre et
l'agression sur la péninsule coréenne à Toronto le
25 octobre 2017
En 2017, la collecte de signatures a
été faite sur une base régulière à
Toronto, Montréal et Vancouver par les militants du PCC(M-L),
des patriotes coréens et des activistes antiguerre. Nous
lançons l'appel à tous en 2018 à faire
circuler la
pétition parmi vos amis et collègues, dans vos instances
syndicales, à la partager sur les médias sociaux. Il faut
expliquer la
prise
de position qu'elle contient pour aider à la création de
l'opinion publique dont on a besoin pour bloquer les
tentatives des cercles dirigeants du Canada d'en faire une
zone pour la guerre contre la Corée et de s'ingérer dans
les affaires de l'Asie. En prenant position
en appui à la paix sur la péninsule coréenne, les
Canadiens peuvent parler en leur propre nom et s'investir de pouvoir
pour faire une contribution à la paix mondiale.
Joignez-vous à ce travail !
Signature de la pétition canadienne contre la guerre et
l'agression sur la péninsule coréenne à
Montréal le 13 décembre 2017
Le Canada cherche à étendre son
rôle
militaire en Asie-Pacifique
- Enver Villamizar -
Piquetage et signature de la pétition le 23 novembre 2017
à
la station de train University à Vancouver
Alors que le Canada prétend favoriser la
diplomatie et la solidarité, on a peu parlé du fait que
les forces militaires canadiennes ont participé aux exercices
militaires conjoints annuels massifs des États-Unis et de la
Corée du sud — Key Resolve - ainsi que Foal Eagle au printemps
et Ulchi-Freedom Guardian en août et à d'autres exercices
qui
visent à pousser la République populaire
démocratique de Corée (RPDC) à la guerre sur la
péninsule coréenne. En septembre 2017, le HNSC
Ottawa et le HSMC Winnipeg ont amarré à la
base navale américaine sur l'île Jeju où le peuple
lutte pour la démilitarisation de l'île.
En plus de viser à forcer le peuple
coréen et les peuples du monde à se soumettre au
contrôle impérialiste américain de la
péninsule coréenne, cela fait partie de l'objectif du
gouvernement Trudeau d'augmenter le nombre de forces militaires «
expéditionnaires » du Canada dans la région de
l'Asie-Pacifique. Cette région est une poudrière
géopolitique
où se jouent les rivalités entre les États-Unis et
leurs efforts de domination de la mer de Chine méridionale, et
la
Chine qui a des ambitions plus grandes dans la région et cherche
à y jouer un plus grand rôle.
Le 7 septembre, le Canada a été
l'hôte de la Conférence des chefs de la défense du
Commandement du Pacifique des États-Unis, à Victoria, en
Colombie-Britannique, qui a réuni les chefs de la défense
alliés des États-Unis sous l'égide du Commandement
du Pacifique des États-Unis.
En novembre, le premier ministre Justin Trudeau est
allé encore plus loin
dans cette voie durant son voyage en Asie lors des réunions de
l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) et de la
Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) où il
a cherché à donner une place au Canada à la table
du Sommet de l'Asie orientale pour discuter de la « menace
provenant de la RPDC ».
Cette stratégie visant à accroître
le rôle militaire du Canada en Asie-Pacifique est mise en oeuvre
au moment où le gouvernement Shinzo Abe du Japon revitalise le
militarisme japonais. C'est ce même Japon qui refuse d'assumer sa
responsabilité pour les crimes de guerre historiques qu'il a
commis contre les peuples d'Asie dont le
peuple coréen. En tentant de répandre le mensonge que la
RPDC représente une menace pour l'Asie, qui doit être
contenue, et en participant à des manoeuvres militaires aux
côtés du Japon et des États-Unis, le Canada appuie
objectivement ce regain du militarisme
japonais dans les conditions actuelles.
Dans le cadre de leurs efforts pour dominer l'Asie et
le monde, les États-Unis exercent aussi une grande pression sur
le Canada et d'autres pays autour du Pacifique pour qu'ils acceptent
d'acheter des systèmes antimissiles balistiques et des censeurs
pour qu'ils soient installés sur leur territoire. La classe
dominante du Canada contribue à cet
effort en faisant de l'hystérie au sujet des missiles hors de
contrôle de la RPDC et sur le besoin d'être «
protégé » par les États-Unis par
l'expansion de NORAD. On entend souvent dire que Vancouver
est en plein dans la trajectoire de ces missiles hypothétiques
de la RPDC et le choix de Vancouver comme hôte de cette rencontre
ne relève pas du hasard. Les Canadiens cependant se sont
toujours opposés aux
tentatives de mobiliser le Canada à se joindre à la
« défense antimissile » des États-Unis.
En 1983, les Vancouvérois ont
déclaré leur ville une zone exempte d'armes
nucléaires. Ils exprimaient ainsi le sentiment du peuple
canadien que le Canada soit une zone pour la paix et le
désarmement. Le choix de Vancouver comme lieu de cette
réunion vise à détruire ce sentiment antiguerre en
créant l'hystérie que la côte ouest est la
plus vulnérable advenant une attaque nucléaire de la
Corée. On fait pression sur les Vancouvérois pour qu'ils
mettent un signe d'égalité entre leurs
valeurs et l'intérêt national du Canada qu'on
décrit comme la soumission à la machine de guerre des
États-Unis afin d'être protégés.
En coprésidant la réunion de janvier avec
les États-Unis, il est clair que le Canada marche au pas de ce
pays dont le président a menacé de «
détruire » la RPDC et d'y déchaîner
« feu, fureur et puissance d'une ampleur jamais vue ».
Par ses actions, le gouvernement place le Canada plus
directement au service de
l'intimidation et des menaces, ce que les Canadiens n'acceptent pas. Il
est inacceptable que le Canada présente son expansion militaire
et ses efforts diplomatiques frauduleux comme des efforts pour obtenir
une solution pacifique sur la péninsule coréenne.
Piquetage et pétition à Edmonton le 25 novembre 2017
Année 60 de la
Révolution à Cuba
Vive la Révolution cubaine !
- Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) -
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) se joint au peuple cubain et aux peuples du
monde entier pour saluer la Révolution cubaine à
l'occasion du 59e anniversaire de son triomphe. Le PCC(M-L)
transmet ses salutations révolutionnaires militantes au Parti
communiste de Cuba et à sa
direction, au président Raúl Castro Ruz et à tous
les dirigeants ainsi qu'au peuple cubain qui inspire le monde entier
par sa défense héroïque de la révolution.
Le peuple cubain s'engage dans la 60e année
de la Révolution avec un bilan de défis surmontés
l'un après l'autre et il montre au monde de quoi lui et son
leadership révolutionnaire sont faits. La réponse
à l'ouragan Irma, la pire tempête à frapper
l'île en
plus de 80 ans, a été immédiate, pour que
personne ne soit laissé sans protection ou seul face aux ravages
de la tempête. En même temps, Cuba a offert aux petits
États insulaires des Caraïbes, eux aussi durement
frappés, son aide internationaliste, qui est une des grandes
caractéristiques de la Révolution cubaine.
L'année écoulée a apporté
d'autres défis à cause de la politique hostile de
l'administration Trump, qui a renversé les progrès
réalisés durant les trois dernières années
vers la normalisation des relations bilatérales et qui a durci
le
blocus tout en
propageant des allégations malveillantes à propos
« d'attaques à la santé » subies
par des diplomates américains à Cuba.
Le peuple cubain a traversé toutes ces
tempêtes. Il a pris les mesures nécessaires pour
atténuer les effets de l'ouragan et maintenir son
indépendance et sa souveraineté face à l'agression
américaine qui s'est accentuée. Il a montré au
monde entier le sens du mot
dignité. Par ses actions et la défense de son droit
d'être, il a réaffirmé le caractère
socialiste de la révolution dans le présent. On voit bien
que la vie et
l'oeuvre du camarade Fidel Castro vivent aujourd'hui dans les actions
du peuple cubain.
Le PCC(M-L) croit que maintenant plus que jamais, les
Canadiens ne doivent ménager aucun effort pour exiger la
levée du blocus des États-Unis et le retour à Cuba
du territoire occupé à la baie de Guantanamo. Il est
temps aussi d'insister pour que soit maintenue une politique de
non-ingérence dans les affaires internes de Cuba. Nous nous
engageons à approfondir encore les relations d'amitié
entre les peuples canadien et cubain.
Une salve de 21 coups de canon à La Havane signale le Nouvel An
et
l'inauguration de la 60e année de la Révolution à
minuit
le 31 décembre 2017. (Cubanito
en
Cuba)
59 années de révolution! 59
années d'indépendance, de justice et de dignité
humaine!
- Réseau canadien pour Cuba -
Aujourd'hui, 1er janvier 2018, est
le 59e anniversaire du triomphe de la Révolution cubaine.
En cette occasion, au nom du mouvement d'amitié et de
solidarité Canada-Cuba, le Réseau canadien pour Cuba
transmet ses salutations les plus chaleureuses au peuple cubain, au
gouvernement cubain et à la direction
révolutionnaire du pays.
Le 1er janvier 1959, le peuple cubain
dirigé par Fidel Castro a pris sa destinée en main et
s'est engagé sur la voie de l'autodétermination, de la
liberté et de la dignité humaine authentiques. En
défendant ce qu'il a créé par sa
révolution, le peuple cubain a affronté et vaincu tous
les obstacles et toutes les attaques impérialistes.
Comme l'a dit le président Raúl Castro Ruz dans son
discours du 21 décembre 2017 à
l'Assemblée populaire, Cuba est et va demeurer libre, souveraine
et indépendante.
Alors que le peuple cubain avance avec confiance sur la
voie qu'il a choisie, le mouvement d'amitié et de
solidarité Canada-Cuba va continuer de renforcer les liens entre
les peuples du Canada et de Cuba, de demander la fin du blocus et de la
campagne de subversion des États-Unis contre Cuba, et de
demander la restitution à Cuba du
territoire occupé illégalement par la base navale
américaine à la baie de Guantanamo.
¡Viva la Revolución
Cubana !
Au nom du Réseau canadien pour Cuba
Isaac
Saney,
coprésident et porte-parole national
« Nous sommes ici et nous y resterons, libres,
souverains et indépendants »
- Le président de Cuba Raúl
Castro -
Allocution prononcée par le
général d'armée Raúl Castro Ruz,
président du Conseil d'État et du Conseil des ministres,
à la clôture de la 10e Session ordinaire de
la 8e Législature de l'Assemblée nationale du
Pouvoir populaire, le 21 décembre 2017
***
Camarades, Il m'incombe d'apporter les conclusions de
la Période ordinaire de sessions de la 8e
Législature de l'Assemblée nationale. À cette
occasion, j'aborderai plusieurs questions de l'actualité
nationale et internationale.
Entre le 8 et le 10 septembre, notre pays a
été frappé par l'ouragan Irma, qualifié
comme l'événement météorologique le plus
puissant et le plus violent de l'histoire de l'Atlantique, dont les
vents violents, les pluies intenses et de graves inondations
côtières ont touché 12 provinces, à des
degrés divers.
En dépit des actions considérables
déployées pour protéger la population, comprenant
la protection de plus de 1,8 million de personnes, nous avons
dû déplorer la perte de 10 compatriotes. Plus
de 179 000 logements ont été endommagés
et des dégâts importants ont été
causés aux infrastructures, aux bâtiments du
système national de santé, aux établissements
d'enseignement, à l'agriculture, à l'industrie
sucrière, aux installations touristiques et aux communications.
Pour la première fois, le réseau national
d'électricité a été interrompu dans tout le
pays.
En résumé, les dommages
occasionnés par l'ouragan Irma ont été
estimés à 13,185 milliards de pesos, un chiffre
calculé à partir de la parité du peso avec le
dollar étasunien.
Une fois de plus, notre
peuple a fait preuve d'esprit
de résistance et de victoire, et il a fait face avec
organisation, unité, discipline et solidarité à
cet événement et à l'étape de
reconstruction.
En seulement 20 jours, l'approvisionnement en
électricité et en eau a été rétabli
sur l'ensemble du territoire national, une activité dans
laquelle — associées aux forces spécialisées — les
brigades mixtes de soutien formées dans chaque
municipalité, se sont illustrées, assurant les
tâches de nettoyage, d'élagage, d'ouverture de trous et de
portage des poteaux électriques, afin de venir en aide aux
ouvriers chargés de rétablir l'électricité.
Par ailleurs, en à peine 62 jours, tous les
dommages survenus dans les installations touristiques ont
été réparés, de sorte que celles-ci
étaient prêtes à offrir leurs services avant le
début de la haute saison.
Personne n'a été abandonné
à son sort. Le gouvernement révolutionnaire a
adopté un ensemble de mesures visant à faciliter aux
victimes l'achat de matériaux de construction et de produits de
première nécessité.
Nous avons réussi à préserver les
services d'éducation et de santé, en garantissant la
stabilité épidémiologique.
Plusieurs programmes de construction de logements plus
solides et plus résistants dans les communautés qui ont
subi les plus gros dégâts sont en cours
d'exécution, ce qui restera l'une des principales
priorités du Plan de l'économique nationale pour
l'année prochaine et au-delà. Dans ce sens, il convient
de renforcer les ressources locales
disponibles afin d'accélérer le règlement de ce
vieux problème du logement.
Il est juste de reconnaître le rôle
joué par les régions stratégiques et leurs
responsables respectifs, les conseils de défense provinciaux et
municipaux, dirigés par les plus hauts dirigeants du Parti et du
gouvernement dans ces instances, et au niveau de la zone
de défense, les organisations de masse, les Forces armées
révolutionnaires, le ministère
de l'Intérieur et d'autres organismes de l'Administration
centrale de l'État.
Les résultats obtenus face à cet ouragan
et les expériences accumulées à l'occasion de
phénomènes climatiques semblables au cours de ces
dernières années confirment la permanence et la
validité de la doctrine de la guerre de tout le peuple, et
l'organisation du système de la défense territoriale et
son perfectionnement systématique, en tant que
piliers destinés à affronter et vaincre tout
événement ou menace, qu'il provienne de la nature ou de
tout autre type (Applaudissements).
Je saisis cette occasion pour exprimer une nouvelle
fois, au nom du peuple cubain, notre plus profonde gratitude pour
l'aide et les innombrables manifestations de soutien qui nous sont
parvenues de toutes les parties du monde par le biais de chefs
d'État et de gouvernement, d'organisations politiques, de
mouvements de solidarité et d'amis de
Cuba.
Pour changer de sujet, je voudrais profiter de cette
occasion pour évoquer la tenue réussie de la
première phase des élections générales, qui
a vu l'élection des délégués aux
assemblées municipales du Pouvoir populaire, qui ont
été constituées le dimanche 17
décembre dernier.
Une fois de plus, notre
peuple s'est rendu massivement
aux urnes pour exercer son droit de vote, avec une participation
de 89,02 % au premier tour de scrutin, un chiffre semblable
à celui des élections précédentes.
Par ailleurs, la qualité du suffrage a
été meilleure que celle des élections
effectuées en 2015, le pourcentage de bulletins valides
ayant été supérieur, et donc avec moins de
bulletins annulés ou blancs.
Ce processus s'est caractérisé par une
plus grande préparation, organisation et cohésion du
travail entre les autorités électorales aux
différents niveaux, les institutions de l'État, les
organisations de masse et sociales et les citoyens. En fait, il s'est
agi d'une manifestation du soutien massif et de confiance du peuple
envers la Révolution et la
démocratie socialiste, ainsi qu'un digne hommage à son
leader historique, et il devrait en être ainsi lors de la
prochaine étape qui sera bientôt convoquée.
Comme nous l'avons expliqué, en raison des
graves dommages provoqués par l'ouragan Irma, en pleine phase de
désignation directe des candidats aux postes de
délégués, nous avons été contraints
de modifier les dates prévues pour les élections des
délégués aux assemblées municipales du
Pouvoir populaire.
En conséquence de ce qui précède,
aujourd'hui, conformément à la Constitution de la
République, cette Assemblée a décidé de
prolonger le mandat des délégués des
assemblées provinciales et des députés de
l'Assemblée nationale du Pouvoir populaire, si bien que la mise
en place du nouveau Parlement n'aura pas lieu le 24
février,
comme cela a généralement été le cas, mais
le 19 avril, coïncidant avec le jour de la victoire à
Playa Giron, qui représenta la première grande victoire
du socialisme, que Fidel avait déjà proclamé.
Au cours de cette session, le Bureau du
Ministère public et la Cour suprême populaire ont
procédé à leur reddition de compte. Des organes
qui, en raison de leur importance dans le renforcement des institutions
et de la discipline sociale, exigent un appui et une attention
permanente dans l'exécution des missions qui leur sont
confiées, ainsi que
le respect de leurs attributions, de leur indépendance et de la
stricte exécution de leurs décisions. Dans le même
temps, nous nous devons d'exiger de ses membres un comportement
éthique et un engagement indéfectible envers le peuple et
la Révolution.
Au cours de cet exercice, nous avons pu observer les
progrès accomplis par ces deux institutions dans
l'exécution des fonctions qui leur revient dans le cadre de la
Constitution.
Depuis mardi dernier, les députés ont
été largement informés sur la situation
économique du pays, ce qui me libère d'entrer dans les
détails en la matière.
En m'adressant à cette
Assemblée en décembre de l'année dernière,
j'avais alerté sur le fait que les tensions financières
et les défis persisteraient en 2017, et qu'ils pourraient
même
s'aggraver, toutefois nous prévoyions de reprendre la voie
ascendante dans les performances de l'économie nationale et
d'atteindre une croissance modérée du PIB de l'ordre
de 2 %.
Comme vous en avez reçu les explications au
cours de cette session, le PIB a maintenu son chiffre positif en
enregistrant une croissance de 1,6 %, un résultat qui,
bien qu'il ne nous satisfasse pas, a été atteint dans un
scénario aggravé par les restrictions financières,
une disponibilité insuffisante de combustible, ce à quoi
il nous
faut ajouter l'impact en rien négligeable de la
sécheresse aiguë subie depuis trois ans et les dommages
considérables causés par l'ouragan Irma, une question
à laquelle j'ai déjà fait référence.
Nous ne saurions ignorer non plus les effets du blocus
économique, commercial et financier du gouvernement des
États-Unis, qui non seulement se maintient depuis plus
de 56 ans, mais s'intensifie sous la nouvelle administration.La
reprise modeste de l'économie a été
favorisée par la dynamique dans le tourisme, un secteur
où
s'imposera un nouveau record de 4,7 millions de visiteurs
internationaux, ainsi que des augmentations principalement dans le
transport, les communications, l'agriculture et la construction.
Les principaux programmes d'investissements liés
au développement des infrastructures et à la croissance
des sources de revenus externes se sont comportés de
façon acceptable.
Au milieu des tensions financières, nous avons
assuré la vitalité des services sociaux fournis
gratuitement à tous les Cubains.
Nous avons également préservé
l'équilibre financier interne, avec davantage d'offres dans le
réseau d'établissements de détail qui, bien
qu'encore insuffisantes, permettent d'améliorer la
réponse à la demande croissante de la population.
Le Plan de
l'économie et le budget de
l'État pour 2018 adoptés aujourd'hui par ce
Parlement, prévoient une croissance du produit intérieur
brut d'environ 2 %, ce qui suppose de garantir l'utilisation
efficace des ressources financières et matérielles
disponibles, d'accroître les recettes d'exportation, d'augmenter
les
productions nationales, notamment les aliments, sans renoncer aux
programmes de développement en cours visant à
générer des recettes et de nouvelles sources d'emplois.
L'année prochaine sera également
compliquée pour les finances extérieures du pays.
Cependant, nous maintiendrons le ferme objectif de
récupérer progressivement la crédibilité
internationale de notre économie. Je voudrais saisir cette
occasion pour confirmer aux créanciers notre volonté
d'honorer les engagements pris dans les différents
processus de réorganisation de notre dette extérieure.
Nous poursuivrons nos efforts visant à
réduire graduellement les remboursements courants exigibles
à nos fournisseurs, que nous remercions pour leur soutien et
leur compréhension des difficultés passagères
auxquelles nous sommes confrontés.
Nous devons également consolider la
participation encore naissante des investissements étrangers
dans notre économie, une orientation qui, au cours de
l'année 2017, a montré des résultats
supérieurs, mais qui est certainement encore insuffisante.
Aujourd'hui, les députés, comme nous
l'avons fait hier en séance plénière du
Comité central, ont évalué l'état de la
mise en oeuvre des Orientations de la politique économique et
sociale du Parti et de la Révolution.
Durant la période analysée, le processus
d'élaboration des versions finales des documents programmatiques
présentés au 7e Congrès du Parti a
été achevé. Par ailleurs, la marche de la mise en
oeuvre des politiques adoptées sur la base des
expériences
obtenues a fait l'objet d'une évaluation critique, dans le but
de corriger les distorsions et
les violations identifiées.
Des efforts importants ont été consentis
à l'élaboration des normes juridiques visant à
perfectionner les formes de gestion non étatiques, à
savoir le travail à son compte et l'expérience des
coopératives non agricoles.
À ce propos, il ne semble pas superflu de
confirmer que nous ne renonçons pas au déploiement et au
développement des formes de gestion non étatiques dans
notre économie. Nous ne reculerons pas et nous ne nous
immobilisons pas, mais il nous faut veiller au respect de la Loi,
consolider les résultats positifs et lutter fermement contre les
illégalités et la violation de la politique en vigueur.
En d'autres termes, nous devons veiller à ce que les changements
dans ce domaine se mettent en place correctement et corriger
résolument toute déviation qui nous éloigne de la
voie choisie.
Dans le même temps, nous avons appliqué
les mesures adoptées pour la transformation progressive et le
perfectionnement du système d'entreprises d'État, qui,
comme nous le savons tous, est la principale forme de
propriété dans l'économie nationale socialiste.
Récemment, de nouvelles normes juridiques
concernant le système d'entreprises cubain ont été
publiées, ce qui représente une nouvelle étape
dans l'objectif de séparer les fonctions de l'État de
celles des entreprises afin d'accroître l'efficacité et
l'organisation, en attribuant à celui-ci une plus grande
autonomie dans sa gestion.
Actuellement, des actions de formation et de diffusion
sont mises en place pour faciliter l'application des normes juridiques
publiées.
Même si l'élimination de la dualité
monétaire et des taux de change ne résoudra pas par magie
tous les problèmes accumulés dans l'économie
cubaine, il s'agit du processus le plus décisif pour progresser
dans la mise à jour du modèle économique en raison
de l'impact de cette mesure dans toutes les sphères de
l'activité économique et sociale
de la nation. Tant que cela ne sera pas résolu, il sera
difficile d'avancer correctement.
Au cours de cette période, nous avons
renforcé et intensifié le travail avec une plus grande
intégralité et une plus grande portée, afin
d'être en mesure, tout en unifiant le système
monétaire, de surmonter les distorsions existantes en
termes d'allocations, de prix et de tarifs de gros et de détail
et, bien sûr, en termes de pensions et de salaires dans
le secteur d'État de l'économie.
Personne ne peut calculer, pas même le plus sage
de nos sages, le coût élevé
représenté par la persistance de la dualité
monétaire et des taux de change pour le secteur d'État.
Une dualité qui favorise l'injustice de la pyramide
inversée, où celui qui exerce une plus grande
responsabilité reçoit un salaire inférieur et
où bon nombre de citoyens
compétents ne se sentent pas motivés par un travail
légal, en même temps que l'on décourage la
promotion à des postes supérieurs des meilleurs
travailleurs et cadres et des plus qualifiés, dont certains
émigrent vers le secteur non étatique.
Je dois reconnaître que ce thème nous a
pris trop de temps et que sa résolution ne peut plus être
retardée (Applaudissements).
Comme à d'autres occasions, il me semble
opportun de procéder à un bref bilan de certaines des
principales questions de politique étrangère.
En 2017, nous avons été
témoin d'une détérioration grave et irrationnelle
des relations entre les États-Unis et Cuba. Notre pays n'est
absolument pas responsable de ce recul, marqué par le
renforcement du blocus, le retour à une rhétorique
agressive et irrespectueuse et à l'application arbitraire de
mesures injustifiées qui affectent de
manière significative les liens entre les peuples et les
familles, ainsi que les droits et les libertés des Cubains et
des Étasuniens.
Les décisions adoptées par le
gouvernement des États-Unis au cours des derniers mois ont non
seulement interrompu le processus amorcé par décision
souveraine des deux pays d'évoluer vers un nouveau type de
relations, pour la première fois de leur histoire,
fondées sur le respect et la coexistence civilisée, mais
elles ont aussi ouvert de
nouveaux fronts de tension.
Dans le cadre de ce recul, les États-Unis ont
recours de nouveau à la fabrication artificielle de
prétextes qui justifient un retour à des politiques
vouées à l'échec et universellement
rejetées.
Je répète catégoriquement que Cuba
n'a aucune responsabilité dans les incidents qui auraient
soi-disant affecté la santé de diplomates
accrédités ou d'autres visiteurs étrangers.
Les résultats des enquêtes cubaines et
étasuniennes, qui jusqu'à présent n'ont pas
trouvé la moindre preuve des causes et de l'origine des
problèmes de santé décrits, le confirment.
Ce n'est pas Cuba qui a établi de nouvelles
interdictions aux liens économiques, commerciaux et financiers,
très limités, entre les deux pays, ni qui n'a de nouveau
restreint le droit des citoyens étasuniens à se rendre
dans notre pays et des Cubains aux États-Unis, ni qui n'a
porté atteinte au fonctionnement des ambassades, avec des
conséquences négatives sur les relations migratoires, les
échanges et les voyages entre les deux pays.
Nous ne devons pas oublier
que la politique
adoptée par le nouveau gouvernement des États-Unis a
soulevé l'opposition du peuple étasunien et de la
communauté internationale, qui s'est clairement exprimée
le 1er novembre dernier à l'Assemblée
générale des Nations Unies lors de son vote, presque
à l'unanimité, à l'exception des
États-Unis et d'Israël, en faveur de la résolution
présentée par notre pays sur la nécessité
de mettre fin au blocus économique, commercial et financier
exercé par le gouvernement des États-Unis, et dont le
peuple cubain souffre depuis plus de 56 ans.
Il ne dispose pas non plus du soutien de la
majorité de l'émigration cubaine, qui se trouve
également affectée par des décisions qui ne
favorisent que certains secteurs minoritaires rétrogrades,
historiquement intéressés à provoquer une
confrontation entre les deux pays.
Pour notre part, nous avons fait des efforts et nous
continuerons à en faire pour préserver, dans la mesure du
possible, les espaces d'échange et de coopération
établis ces dernières années et, comme je l'ai dit
à maintes reprises, Cuba est déterminée à
continuer de négocier les questions bilatérales en
suspens avec les États-Unis, sur la base de
l'égalité et du respect de la souveraineté et de
l'indépendance de notre pays, et à poursuivre un dialogue
respectueux et la coopération sur des questions
d'intérêt commun avec le gouvernement des
États-Unis.
La Révolution cubaine a résisté
aux attaques de 11 administrations des États-Unis
d'appartenance différente et nous sommes ici et nous y
resterons, libres, souverains et indépendants (Applaudissements).
Notre région d'Amérique latine et de la
Caraïbe subit les agressions de l'impérialisme et des
oligarchies avec pour objectif de faire reculer l'histoire et briser
les avancées obtenues par les forces populaires durant ces
dernières années. La Révolution bolivarienne doit
faire face à une guerre non conventionnelle imposée par
ses ennemis
extérieurs et des secteurs putschistes de l'intérieur.
Les résultats des récentes
élections confirment la légitimité et le
caractère démocratique du gouvernement dirigé par
le président constitutionnel Nicolas Maduro Moros et l'union
civique et militaire.
Nous rejetons les mesures coercitives
unilatérales imposées par les États-Unis, le
Canada et l'Union européenne, ainsi que l'ingérence
extérieure contre le processus bolivarien et chaviste du
Venezuela, lesquelles menacent la paix et le dialogue entre les
Vénézuéliens à des fins de
déstabilisation, et provoquent des pénuries
économiques à sa
population.
Certains gouvernements du
continent, en
complicité avec des représentants de l'OEA
discréditée, tentent d'abattre le Venezuela. L'Alliance
bolivarienne pour les peuples de Notre Amérique a
réitéré, à travers la déclaration de
son Conseil politique, réuni à La Havane
dernièrement, que nous resterons unis à ses
côtés. La Révolution cubaine a
souffert durant des décennies des étapes semblables et
parfois pires à certaines occasions. Forts de cette
expérience et fidèles à nos principes, nous
réaffirmons notre solidarité indéfectible envers
la République bolivarienne du Venezuela.
Nous maintiendrons notre collaboration avec le
gouvernement et le peuple vénézuéliens, y compris
dans les circonstances les plus défavorables.
Nous ferons tout ce qui sera en notre pouvoir pour
respecter le devoir révolutionnaire de contribuer à la
victoire de la Révolution bolivarienne et chaviste
(Applaudissements).
Jamais nous ne manquerons à la loyauté et
à la gratitude que nous ressentons envers le président
Hugo Chavez Frias pour son soutien et sa solidarité envers nous
dans les moments difficiles.
Par ailleurs, nous réitérons notre
soutien à la sénatrice Cristina Fernandez de Kirchner,
qui, comme vous le savez, fut présidente de l'Argentine, et
à l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva, qui sont
actuellement harcelés par l'oligarchie par le biais de
procédures judiciaires, pour des raisons politiques. Dans ce
scénario de plus en plus
complexe, nous, les pays d'Amérique latine et de la
Caraïbe, avons le devoir de progresser vers l'intégration
politique, économique et sociale de Notre Amérique. Comme
je l'ai affirmé dans diverses tribunes, oeuvrer pour «
l'unité dans la diversité » est une
nécessité absolue.
Cuba ne ménagera pas ses efforts pour que la
CÉLAC, en tant qu'authentique mécanisme d'Amérique
latine
et de la Caraïbe, poursuive la promotion des intérêts
communs de la région. À cette fin, les postulats de la
Proclamation de l'Amérique latine et de la Caraïbe comme
Zone de paix devraient demeurer la référence dans les
relations entre
les pays de la CÉLAC et du reste du monde avec nos États.
Comme vous en avez été informé, il
y a quelques jours, nous avons tenu le 6e Sommet CARICOM-Cuba
à Antigua-et-Barbuda, qui a démontré non seulement
le niveau élevé des relations entre les nations de la
Caraïbe et notre pays, mais aussi l'importance de la
coopération et de la solidarité mutuelle que nous
entretenons depuis des
décennies.
Je tiens à réitérer notre soutien
permanent à nos frères caribéens, victimes de
phénomènes naturels dévastateurs comme les
ouragans Irma et Maria. Par ailleurs, nous réclamons un
traitement équitable et différencié pour les
États de la Caraïbe, qui subissent aujourd'hui les effets
dramatiques du changement climatique, et nous réaffirmons notre
conviction que ce phénomène doit être abordé
de façon décisive par tous.
À mesure que ses conséquences
désastreuses se manifestent, la position du président des
États-Unis de se retirer de l'Accord de Paris s'avère
plus incohérente, au contraire de l'attitude du reste de la
communauté internationale, qui s'est réunie en France
le 12 décembre, lors du sommet convoqué par le
président Emmanuel Macron et les
Nations unies.
Il me paraît nécessaire de dire quelques
mots sur la situation de la Palestine. Je réaffirme notre
profonde préoccupation et notre rejet de la décision
unilatérale du gouvernement des États-Unis de
reconnaître la ville de Jérusalem comme capitale de
l'État d'Israël, ce qui constitue une grave violation des
résolutions de l'ONU sur cette question,
ainsi que du droit international.
Cette mesure, largement condamnée par la
communauté internationale, exacerbe davantage les tensions dans
la région et éloigne les possibilités de tout
effort visant à reprendre les pourparlers de paix
israélo-palestiniens.
Nous réaffirmons notre appui sans réserve
à la recherche d'un règlement large, juste et durable du
conflit, fondé sur la création de deux États, qui
garantirait l'exercice du droit inaliénable du peuple
palestinien à l'autodétermination, et à disposer
d'un État indépendant à l'intérieur des
frontières antérieures à 1967, avec
Jérusalem-Est pour
capitale.
Enfin, je réitère avec toute mon
énergie et toute ma conviction que notre pays continuera
à maintenir ses positions de principe dans tous les aspects
concernant les relations internationales, en faveur des droits des
peuples, de la paix, de la justice et de la solidarité envers
les meilleures causes de l'humanité (Applaudissements).
Pour conclure, camarades, je tiens à ratifier ce
que j'ai déjà déclaré lors des 6e
et 7e congrès du Parti au sujet de la pertinence de limiter
à deux mandats de cinq ans l'exercice des principales fonctions
de la nation. En conséquence, lorsque l'Assemblée
nationale du Pouvoir populaire sera constituée le 19 avril
de l'année
prochaine, mon deuxième et dernier mandat à la tête
de l'État et du gouvernement aura pris fin et Cuba aura donc un
nouveau président.
Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter,
à vous et à tout notre peuple, mes plus chaleureuses
félicitations à l'occasion du Nouvel An,
année 60 de la Révolution. Je vous remercie
(Ovations).
Venezuela
Les forces populaires inscrivent
une autre victoire
électorale
Le 10 décembre, des élections
municipales ont eu lieu dans les 335 municipalités du
Venezuela, la troisième élection couronnée de
succès en moins de cinq mois. Les élections
précédentes ont eu lieu en juillet pour
l'Assemblée nationale constituante et en octobre pour les
gouverneurs des États. À ces trois occasions, le peuple a
manifesté son soutien à la Révolution bolivarienne
et son rejet de la campagne de déstabilisation
impérialiste avec son recours à la violence, la guerre
économique et les mensonges ainsi que la menace
d'invasion militaire pour essayer de le retourner contre la
Révolution bolivarienne.[1]
Dans cette élection du 10 décembre,
le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) soutenu par ses
alliés dans le Grand Pôle patriotique a
remporté 308 des 335 postes de maires -- le plus grand
nombre de son histoire -- et a reçu 70 % du total des
votes. Il a également remporté le poste de gouverneur de
l'État
de Zulia avec une importante marge dans une élection rendue
nécessaire après que le gouverneur élu de
l'élection d'octobre ait refusé d'être
assermenté par l'Assemblée constituante ou de
reconnaître son autorité.
Les trois principaux partis d'opposition
inspirés et financés par l'étranger ont
boycotté cette élection et ont appelé les
électeurs à s'abstenir de voter suite à la
défaite retentissante qu'ils ont subie lors des élections
du 15 octobre pour les postes de gouverneurs des États.
Lors de cette élection, au cours de laquelle ils ont
encouragé leurs
partisans à voter, ils ont perdu des bastions clés au
PSUV et à ses alliés qui ont fini par gagner dans 18
des 23 états. En dépit des espoirs que ces
principaux acteurs de la coalition MUD, une opposition divisée
et de plus en plus dysfonctionnelle, avaient placé dans leur
appel
au boycott, plus de 9,3 millions de
Vénézuéliens ont
voté, ce qui représente un taux de participation
de 47,2 %. Alors que ce pourcentage est inférieur de
près de 11 points de pourcentage à celui des
élections municipales de 2013 et de près
de 14 % à celui des élections régionales
d'octobre, le résultat a été plutôt une
victoire à la Pyrrhus pour ces forces et leurs
mentors étrangers. Leur « stratégie »
fallacieuse a fini par leur coûter la perte des centres urbains
clés et l'État de Zulia et sa capitale, Maracaibo, centre
de l'industrie pétrolière du pays, qu'ils
contrôlaient auparavant. Pendant ce temps, la majorité des
électeurs éligibles politiquement actifs ont
montré qu'ils étaient aux côtés du
gouvernement
bolivarien. Parmi ceux qui ont rejeté le boycott et
présenté des candidats, il y a eu 17 partis
politiques nationaux, dont certains sont ou ont été des
membres de MUD, et 55 organisations régionales. Ensemble,
ils ont reçu un total de 2 749 778 voix à
l'échelle nationale et ont remporté 25
municipalités.
Érika Farías, candidate du PSUV, est élue mairesse
de Caracas avec près de 500 000 votes,
soit 66,17 % du total.
En participant massivement aux trois élections
récentes et en élisant les membres du PSUV pour les
représenter, le peuple vénézuélien a
donné son Non ! aux forces qui tentaient de renverser les
acquis de la Révolution bolivarienne et de rendre le Venezuela
à l'oligarchie raciste qui l'a dominé dans le
passé. En dépit de cette gifle, les
États-Unis, le Canada et d'autres qui se sont
illégitimement donné le droit de s'ingérer dans
les affaires du peuple vénézuélien et de fouler
aux pieds sa souveraineté ne se résignent toujours pas
à accepter l'échec. Au lieu de cela, ces forces
dirigées par les États-Unis poursuivent
différentes avenues pour réaliser leur objectif de
ramener de nouveau
le Venezuela et ses vastes ressources dans les griffes de
l'impérialisme.
Certains d'entre eux continuent de
répéter la fiction que le Venezuela est au milieu d'une
crise humanitaire pour laquelle la solution est l'un ou l'autre type
d'intervention humanitaire impérialiste. D'autres sont en train
d'essayer de gagner en crédibilité pour la mise en place
d'un « gouvernement parallèle » à
commencer par une
soi-disant Cour suprême en exil qui agit à partir des
bureaux de l'Organisation des États américains à
Washington, D.C.. Ses « juges », nommés par
l'Assemblée nationale contrôlée par l'opposition,
continuent d'agir au mépris de la Cour suprême. Ils ont
été chargés d'inculper des responsables du
gouvernement vénézuélien pour crimes contre
l'humanité devant le Tribunal pénal international
impérialiste de La Haye. Pendant ce temps, d'autres appellent
ouvertement à une intervention militaire étrangère
pour renverser le gouvernement de Nicolas Maduro et écraser les
forces du peuple.
Rien de tout ce sale boulot n'a empêché
les Vénézuéliens patriotes et démocrates de
soutenir leur Révolution bolivarienne et de s'organiser pour la
défendre ; au contraire, cela a inspiré de
nombreuses personnes à se lever pour défendre les acquis
et à poursuivre le projet d'édification nationale
entamé par Hugo Chavez et poursuivi
aujourd'hui sous la direction du président Nicolas Maduro.
LML félicite les forces populaires au
Venezuela et ailleurs qui luttent contre les forces de l'ancien qui
tentent désespérément de les empêcher de
prendre leur destin en main. En construisant son unité dans
l'action et en formulant les tactiques nécessaires pour
défendre ses projets, le peuple vénézuélien
est sûr d'obtenir de nouvelles
victoires.
Note
1. « La
grande participation aux
élections régionales est une gifle aux forces
interventionnistes », Le Marxiste-Léniniste, 21
octobre 2017
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
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