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Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU a eu lieu le 29 novembre suite au lancement de missile de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) plus tôt dans la journée. La teneur générale de la réunion a fait ressortir l'incapacité de cet organisme, chargé ostensiblement de faire respecter le droit international et la Charte des Nations unies, d'être objectif et d'accomplir son mandat. Au lieu de cela, il a adopté dans son fonctionnement la ligne impérialiste de rejeter la faute sur la victime et de la raison du plus fort, de faire du programme d'autodéfense de la RPDC la question plutôt que celle de l'agression menée par les États-Unis contre la RPDC depuis des décennies et des énormes épreuves que cela a infligées à son peuple. Dans son exposé au Conseil, le secrétaire général adjoint aux affaires politiques de l'ONU, Jeffrey Feltman, a déclaré : « Étant donné les graves risques associés à toute confrontation militaire, dans l'exercice de sa responsabilité première, le Conseil de sécurité doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher une escalade. L'unité au Conseil de sécurité est essentielle. » Feltman a blâmé les essais nucléaires et de missiles de la RPDC tenus ces deux dernières années pour la création « de grandes tensions sur la péninsule coréenne et au-delà [...] soulignant que cette dynamique doit être inversée et que la solution ne peut être que politique », a rapporté le Centre d'actualités de l'ONU. L'unité du Conseil de sécurité créerait également une opportunité pour un engagement diplomatique soutenu - une opportunité qui doit être saisie en ces temps dangereux pour chercher des portes de sortie et oeuvrer pour créer des conditions pour les négociations, a-t-il ajouté. Plus tôt dans la journée, un porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres a publié une déclaration dans laquelle celui-ci condamne le test de missile, le qualifiant « d'une violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité » et de geste qui « montre un mépris total de la vision unifiée de la communauté internationale ». La déclaration se termine ainsi : « Le secrétaire général exhorte la RPDC à s'abstenir de prendre d'autres mesures déstabilisantes. Le Secrétaire général réaffirme son engagement à travailler avec toutes les parties pour réduire les tensions. » Feltman a dit qu'il avait convoqué une réunion avec Ja Song Nam, le représentant permanent de la RPDC à l'ONU, pour transmettre le message du secrétaire général des Nations unies. Au cours de la réunion, M. Feltman a souligné qu'« il n'y a rien de plus dangereux pour la paix et la sécurité dans le monde que ce qui se passe actuellement sur la péninsule coréenne ». Les dépêches du Centre d'actualités de l'ONU ne disent rien sur les points de vue ou les objections de l'ambassadeur de la RPDC. Les États-Unis ont utilisé l'occasion pour persévérer dans leur désinformation, et l'ambassadrice américaine Nikki Haley a prétendu que, malgré la guerre de Corée et les 60 années subséquentes d'agression et de provocations pour éliminer la RPDC, les États-Unis n'ont « jamais cherché à faire la guerre à la Corée du Nord, et encore aujourd'hui, nous ne la cherchons pas. Si la guerre se produit, ce sera à cause des actes continus d'agression comme celui auquel nous avons assisté hier... Et si la guerre survient, ne vous y trompez pas, le régime nord-coréen sera complètement détruit ». Haley a également déclaré que les États-Unis ont demandé à la Chine de couper l'approvisionnement en pétrole à la RPDC et que d'autres sanctions sont en préparation. L'ambassadeur Ja était présent à la réunion mais il n'a pas été invité à s'adresser au Conseil. Ainsi, malgré tous les appels à la diplomatie et « à travailler avec toutes les parties pour réduire les tensions », il devient évident que le rôle de la RPDC a été réduit à celui de recevoir toute punition que le Conseil de sécurité lui réserve. Toujours le 29 novembre, le président chinois Xi Jinping a dit au président des États-Unis Donald Trump que la Chine ne va pas abandonner son objectif de dénucléariser la péninsule coréenne, de maintenir le régime de non-prolifération nucléaire à l'échelle internationale et de préserver la paix et la stabilité en Asie du Nord-Est. Il a indiqué que la Chine souhaite maintenir les communications entre les États-Unis et toutes les autres parties concernées et faire avancer conjointement la question nucléaire vers la voie d'un règlement pacifique par le biais de dialogues et de négociations. Pour sa part, la Russie a condamné le lancement de missile, attribuant le blâme pour les tensions sur la péninsule coréenne à la RPDC. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a dit aux journalistes que « sans aucun doute, un autre lancement de missile est un geste provocateur qui déclenche une nouvelle hausse des tensions et qui nous éloigne du début du règlement de la crise. Nous condamnons le lancement et nous espérons que tous les côtés de part et d'autre réussiront à demeurer calmes, ce qui est très nécessaire pour prévenir le pire scénario sur la péninsule coréenne ». En ce qui concerne la feuille de route établie par la Russie et la Chine visant ostensiblement à résoudre la question nucléaire dans la péninsule coréenne, Peskov a souligné qu'« il n'y a aucune raison actuellement pour être optimiste ». Aucun des deux pays n'a jugé bon de tenir les États-Unis responsables de leur rôle dans le déclenchement et le maintien de la crise.
(Sources : Centre d'actualités de l'ONU, Xinhua, TASS) Les États-Unis doivent mettre fin
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Le Washington Post a rapporté en octobre que Joseph Yun, le représentant spécial du département d'État américain pour la RPDC, a dit lors d'un événement organisé par le Conseil des relations étrangères que si la RPDC arrêtait ses essais nucléaires et de missiles pendant 60 jours, les États-Unis reprendraient des pourparlers directs avec Pyongyang. Le dernier essai de la RPDC remonte au 15 septembre, mais les États-Unis, au lieu d'entreprendre des pourparlers avec la RPDC le 15 novembre, ont intensifié les exercices militaires et les sanctions. ZoominKorea rapporte que plus tôt en novembre, les États-Unis « ont envoyé dans la région trois porte-avions - le USS Ronald Reagan, le Theodore Roosevelt et le Nimitz - et leurs groupes de frappe à navires multiples de même que des bombardiers B-1 pour participer à quatre jours d'exercices avec la Corée du sud et le Japon. Du 4 au 8 décembre, les forces aériennes de la Corée du sud et des États-Unis doivent organiser un autre exercice, Vigilant Ace, dans lequel ils déploieront six chasseurs furtifs F-22 et des avions de combat F-35. Selon un communiqué de presse publié par la 7e Force aérienne américaine, environ 12 000 membres du personnel américain y participeront avec des troupes sud-coréennes alors que 230 appareils seront déployés à partir de huit installations militaires américaines et sud-coréennes. Des troupes de la marine américaine et des US Marine Corps y participeront également. »
Le 20 novembre, les États-Unis ont replacé la RPDC sur leur liste d'« États commanditaires du terrorisme », en dépit du fait que les États-Unis sont le plus grand soutien d'État au terrorisme dans le monde et que la RPDC n'a attaqué personne. Le lendemain, les États-Unis ont annoncé des sanctions supplémentaires contre les individus et les groupes qui font du commerce avec la RPDC, dont plusieurs entreprises chinoises.
Le fait que le test du missile balistique intercontinental Hwasong-15 par la RPDC le 29 novembre dans le cadre des efforts pour rehausser sa défense nationale, qui est sont droit et sa responsabilité, est déclaré un acte de provocation cache le fait que la vraie menace pour la RPDC et pour le monde provient d'abord des États-Unis.
Le gouvernement de la RPDC a émis une déclaration sur le lancement dans laquelle elle informe que le missile a volé pendant 53 minutes à une altitude de 4 475 km et sur une distance de 950 km, et a amerri dans les eaux libres de la mer orientale de la Corée. En dépit de la courte distance, le grand arc indique que le Hwasong-15 a une portée qui pourrait lui permettre d'atteindre le continent américain, comme la déclaration le souligne. La déclaration rappelle que les ICBM de la RPDC « visent à défendre la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays face à la politique de chantage nucléaire et de menace nucléaire des impérialistes américains, et à maintenir la vie paisible du peuple et, par conséquent, ils ne poseront aucune menace à quelque pays ou région tant que les intérêts de la RPDC ne sont pas enfreints. Telle est notre déclaration solennelle. »
La question du droit à l'indépendance et à la légitime défense de la RPDC, ou de tout pays, est une question de principe et aucun principe digne de ce nom ne peut être compromis. Les exemples de l'histoire récente des pays qui n'ont pas réussi à bloquer l'intervention étrangère menée par les États-Unis et de la perte terrible de millions de vies qui a résulté des invasions brutales, de la guerre, de l'occupation, et du chaos, de la violence et de l'anarchie qu'elles ont créés ne manquent pas. L'Irak, l'Afghanistan, la Libye en sont quelques-uns. C'est le refus des États-Unis de reconnaître le verdict historique de la Seconde Guerre mondiale que les crimes contre la paix sont la violation la plus grave du droit international, et leur refus de résoudre leurs différends avec d'autres pays par des moyens diplomatiques pacifiques - dans ce cas-ci, en acceptant la demande répétée de la RPDC de signer un traité de paix - qui ont conduit à la crise actuelle.
Pour contribuer à une résolution diplomatique et pacifique, toutes les personnes éprises de paix doivent exiger que les États-Unis cessent immédiatement leurs manoeuvres de guerre sur et autour de la péninsule coréenne pour créer les conditions favorables à la signature d'un traité de paix, pour aboutir au retrait de leurs troupes et de leurs armes nucléaires de la région. Cela contribuera à créer les possibilités d'une normalisation des relations avec le RPDC. Cela désamorcerait immédiatement la situation et permettrait aux Coréens du nord et du sud de régler leurs différends entre eux, afin d'atteindre leur objectif commun ultime de réunification nationale. Cela permettrait également de réduire la pression sur la Chine et la Russie, qui sont elles aussi la cible des États-Unis et de leur course à la domination de l'Asie, et dont les intérêts seraient servis par un retrait des États-Unis de la péninsule coréenne.
Au Canada, de plus en plus
de gens se mobilisent pour populariser la Pétition pour la paix
contre la guerre et l'agression dans la péninsule
coréenne, et des lignes de piquetage se tiennent à
Vancouver, Edmonton, Toronto et Montréal pour faire en sorte que
les gens ne soient pas trompés par la désinformation
impérialiste au sujet de la crise sur
la péninsule coréenne, mais se mobilisent pour
empêcher que le Canada soit mêlé à
l'agression des États-Unis contre la RPDC. LML encourage
tous les Canadiens à signer la pétition et à la
faire circuler le plus largement possible, à organiser des
réunions publiques et d'autres activités pour informer
leurs amis, familles et collègues sur ce
qui se passe vraiment sur la péninsule coréenne. C'est
particulièrement important compte tenu de l'annonce
récente selon laquelle le Canada va organiser à
Vancouver une réunion dirigée par les États-Unis
afin de mobiliser l'appui pour une agression contre la RPDC. Tout
cela est une contribution importante à l'établissement
d'un gouvernement
antiguerre au Canada qui exprime l'aspiration des peuples à
obtenir la paix et la justice et à faire du Canada une zone
pour la paix.
(Photos: SPARK, TML.)
Le 29 novembre, la ministre des Affaires étrangères du Canada, Chrystia Freeland, a annoncé que le Canada sera l'hôte d'une rencontre sur la « crise nord-coréenne ». C'est présenté comme une réponse au dernier test de missile de la RPDC mais ce n'est pas vrai. Selon les rapports de presse, cette rencontre était en discussion depuis des semaines par la ministre Freeland et le secrétaire d'État américain Rex Tillerson. Le test n'est que la justification pour donner au Canada un plus grand rôle dans cette affaire pour le compte des États-Unis. À preuve les prétentions hypocrites de Freeland et Tillerson au sujet de la recherche de solutions diplomatiques alors qu'ils continuent de proférer des menaces et poursuivre les manoeuvres et exercices de guerre. La diplomatie requiert nécessairement que toutes les parties concernées y prennent part, à tout le moins les États-Unis et la RPDC dans ce cas-ci. Visiblement, le but de la réunion à Vancouver, dont le Canada est officiellement l'hôte avec les États-Unis, n'a rien à voir avec la diplomatie. Freeland a dit plus tard aux journalistes que le Japon, la Corée du sud et la Chine seront parmi les invités à la rencontre. La réunion serait « une étape importante pour montrer l'unité de la communauté internationale dans l'exercice de pressions sur la Corée du Nord », a-t-elle dit.
Le fait que le Canada va organiser conjointement avec
les États-Unis la réunion de janvier et que Freeland
s'est rangée derrière son homologue américain
montre que le Canada joue le rôle du « bon
flic » et les États-Unis celui du « mauvais
flic ». L'objectif ne peut être que de
légitimer une autre action policière (une action
militaire entreprise sans déclaration officielle de guerre) sur
la péninsule coréenne, comme celle qui a conduit à
la guerre de Corée. Cela ne doit pas passer ! Un autre
objectif visé est de continuer à préparer le
terrain pour que les États-Unis exigent que le Canada ouvre son
territoire à leurs missiles et détecteurs de missiles.
Les Canadiens ne doivent pas permettre que le Canada soit
utilisé par l'impérialisme américain pour
déclencher une guerre contre la Corée ou contre tout
autre peuple! Faisons du Canada une zone pour la paix, pas pour la
guerre!
En 2009, les résidents de Vancouver ont déclaré à juste titre leur ville zone libre d'armes nucléaires. Dans cet esprit, ils s'opposeront également à la réunion de Vancouver contre la RPDC qui, en dernière analyse, renferme la menace d'un holocauste nucléaire contre le peuple coréen et les peuples du monde. LML est convaincu que les Canadiens prendront position contre la voie funeste que les libéraux de Trudeau ont choisie pour le Canada en prenant part à cette complicité perfide contre d'autres pays et d'autres peuples. Les Canadiens veulent que le Canada joue un rôle digne en tant que force véritable de paix dans le monde.
Les manifestations se poursuivent sur l'île de Jeju, appelée « île de la paix » au large de la côte sud-ouest de la Corée, pour exiger la fermeture de la base navale et la fin des visites provocantes des navires de guerre américains, canadiens et australiens. Les insulaires demandent également que les États-Unis retirent leurs troupes, ferment leurs bases et retirent tout leur arsenal militaire de la péninsule coréenne.
Le 24 novembre, Save Jeju Now, l'organisation antiguerre de masse de l'île, a publié une déclaration dénonçant l'arrivée du sous-marin nucléaire USS Mississippi à la base navale en eau profonde en Corée du sud. La base a été construite, sous la pression des impérialistes américains, pour leur fournir une base navale en eau profonde sur l'île située stratégiquement près de la Chine et des voies maritimes contestées de la mer de Chine méridionale, où les États-Unis pêchent littéralement en eaux troubles. C'est le peuple sud-coréen qui a défrayé les coûts de la base.
Selon un article de Forein Policy paru en 2011, seulement 87 des plus de 1 000 électeurs étaient présents lors du vote pour approuver la construction de la base, et la « décision » en faveur de la construction était basée sur des applaudissements. Depuis lors, les insulaires de Jeju ont interrompu la construction de la base sept fois.
Save Jeju Now a fait remarquer que le USS Mississippi, dont
l'arrivée n'avait pas été
annoncée, est le premier sous-marin nucléaire à
pénétrer dans le port. Ils ont dénoncé
cette provocation et cette menace pour la paix et la stabilité
dans la région et exigent que le sous-marin quitte les lieux
immédiatement.
L'organisation mentionne aussi qu'en 1992, un accord signé entre le nord et le sud stipulait qu'aucune des deux parties n'introduirait d'armes nucléaires sur la péninsule coréenne. Pourtant, à plusieurs reprises au cours de la dernière décennie, le gouvernement sud-coréen a autorisé l'accostage de sous-marins nucléaires capables de tirer des ogives nucléaires, en particulier aux bases navales de Jinhae et de Busan, annulant de fait l'accord.
Jeju Now demande aux États-Unis de retirer immédiatement l 'USS Mississippi de leur île et de cesser tout amarrage de navires de guerre et de sous-marins américains à Jeju. Ils demandent également que tous les navires de guerre étrangers soient interdits à Jeju, soulignant que le 22 juin, les navires de guerre canadiens NCSM Ottawa et NCSM Winnipeg ont accosté à Jeju et que le 3 novembre, le HMAS Melbourne et le HMAS Parramatta de la marine australienne y ont accosté également. Ces navires prenaient part aux exercices militaires conjoints États-Unis-Corée du sud-Japon engagés dans des préparatifs de guerre contre la République populaire démocratique de Corée.
Les manifestants veulent que tous les navires de guerre
et sous-marins américains, canadiens, australiens et autres
soient interdits à Jeju. Ils sont déterminés
à poursuivre leur combat pour mettre fin à l'occupation
militaire américaine de la Corée qui dure depuis des
décennies et à assurer la paix et la réunification
coréenne.
Les insulaires de Jeju ont un passé
héroïque de résistance à l'occupation
militaire américaine dans leur pays. Ils ont boycotté en
masse les fausses élections « démocratiques »
que les impérialistes américains leur ont imposées
par l'intermédiaire de l'ONU en mai 1948, visant à
installer un régime fantoche américain sous la direction
de Syngman Rhee. Les insulaires ont mené une guérilla
pendant plus de cinq ans pour s'opposer à l'occupation militaire
américaine de la Corée pendant laquelle plus de 20 000
insulaires ont été tués et des milliers d'autres
ont été emprisonnés et exilés.
(Source : savejejunow.org)
Cuba
C'est avec tristesse que le Parti communiste du Canada (marxiste-Léniniste) a reçu la nouvelle du décès du camarade Armando Hart Dávalos à la Havane le 26 novembre 2017. Le PCC(M-L) présente ses condoléances au Parti communiste de Cuba et à ses dirigeants ainsi qu'aux camarades et à la famille d'Armando Hart et au peuple cubain pour la perte de ce membre exceptionnel de la génération historique de la révolution.
Le 27 novembre, Granma a indiqué : « Le célèbre combattant révolutionnaire Armando Hart Dávalos est décédé hier après-midi, le 26 novembre, suite à une insuffisance respiratoire. » Armando Hart Dávalos est né le 13 juin 1930 à La Havane, et, comme étudiant à l'Université de La Havane, il a occupé de nombreuses positions de responsabilité au sein de la Fédération des étudiants universitaires et de la jeunesse orthodoxe. Il a obtenu un doctorat en droit en 1952 et a pris une position ferme contre la dictature de Batista, a rallié le Mouvement révolutionnaire national dirigé par Rafael García Bárcena. Quand celui-ci été accusé de complot en 1953, Hart l'a défendu devant le tribunal et a affirmé le droit du peuple de se rebeller.
Il a été emprisonné à plusieurs reprises au cours de cette période.
« Armando Hart Dávalos a été un des fondateurs du Mouvement du 26 juillet et a fait partie de sa direction initiale aux côtés de Fidel. Il a participé à l'insurrection de Santiago de Cuba en novembre 1956 et a travaillé en étroite collaboration avec Frank País. Il a été arrêté et emprisonné, mais s'est évadé et a repris le travail clandestin pour soutenir l'armée rebelle de la Sierra Maestra, et est devenu le Coordonnateur national du Mouvement du 26 juillet. Il a été arrêté à nouveau en 1958 et est resté emprisonné jusqu'à la défaite de la dictature.
« Après le triomphe de la révolution, Hart a occupé des responsabilités importantes et a été membre du Comité central du Parti communiste de Cuba de sa fondation en 1965 jusqu'en 1991. Il a été membre du Conseil d'État de 1976 à 2008 et député de l'Assemblée nationale du pouvoir populaire de sa fondation jusqu'à son décès.
« En tant que directeur du Bureau du programme de Martí et de président de la Société culturelle José Martí, ces dernières années, il a consacré ses efforts à la diffusion de la vie et l'oeuvre du héros national cubain.
« Son vaste travail intellectuel, profondément enraciné dans les idées de Martí et de Fidel, est considéré parmi les meilleurs de la pensée révolutionnaire cubaine.
« Hart était connu pour sa
modestie, sa loyauté absolue envers Fidel et Raúl,
sa défense constante de l'unité parmi les
révolutionnaires et son dévouement, sa vie
entière, à tout travail que la révolution exigeait
de lui. »
Une veillée funèbre publique avec garde d'honneur a eu lieu au Centre d'Études martiniennes le soir de son décès jusqu'à 10 heures le 27 novembre.
Le général d'armée Raul Castro Ruz, premier secrétaire du Parti communiste de Cuba et président du Conseil d'État et du Conseil des ministres, s'est rendu au Centre d'Études martiniennes à l'occasion de la veillée funèbre. À 10 heures, le président cubain, accompagné d'autres membres du Bureau politique, a dirigé la dernière garde d'honneur de celui qui dès son plus jeune âge a mis sa vie au service de la Patrie. Miguel Diaz-Canel Bermudez, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste de Cuba et premier vice-président du Conseil d'État et du Conseil des ministres, a prononcé l'éloge posthume.
Le vice-président de la Société culturelle José Marti et héros de la République René González Sehwerert fait remarquer que 'pas une seule génération de Cubains ne manque ici. Les parents, les enfants et les petits-enfants de la Révolution sont ici pour honorer un homme qui a contribué à la réalisation du plus grand prix de la Révolution : le Cubain d'aujourd'hui. Hart a dirigé les énormes efforts faits pour l'éducation du peuple, et plus tard l'effort pour nous apporter une vie éclairée et pleine de culture, et ce peuple est venu lui rendre hommage à cause de tout ce qu'il a représenté. Les plus belles oeuvres de la Révolution n'auraient pas été écrites sans cet homme qui était fidèle à la pensée de Martí, Armando Hart.' »
Camarade général d'armée Raul Castro Ruz,
Eloïsa et parents de Hart,
Camarades,
Nous nous sommes rassemblés dans cette institution au cours des dernières heures pour rendre hommage à l'une des figures essentielles de la Révolution cubaine. Le brillant intellectuel et révolutionnaire Armando Hart Dávalos lègue aux générations présentes et futures un exemple extraordinaire de loyauté, d'esprit de sacrifice, de fermeté et d'adhésion absolue aux principes.
La trajectoire de Hart au service de Cuba a commencé dès sa jeunesse, avec sa condamnation des gouvernements corrompus de Grau et Prío. Le sens martinien de l'éthique a invariablement dicté sa conduite, toujours transparente, toujours implacable envers ceux qui se sont servis du pays comme d'un piédestal. C'est pourquoi il s'est opposé résolument au coup d'État militaire du 10 mars 1952 et a affronté la tyrannie de Batista. Il a été membre de la direction nationale du Mouvement du 26 juillet et a participé activement, avec Frank Pais, Haydée et Vilma, à l'insurrection du 30 novembre 1956 à Santiago de Cuba, à l'appui du débarquement de Granma. Doté d'un grand courage personnel, il a souffert la persécution et l'emprisonnement. Il est devenu coordinateur national du Mouvement du 26 juillet. Le triomphe de la révolution l'a trouvé dans la prison Modelo de l'île de Pins.
Hart était un vrai fondateur. En tant que ministre de l'Éducation du premier cabinet révolutionnaire, il a dirigé la campagne d'alphabétisation et l'admirable oeuvre éducative qui allait changer notre pays. Une décennie plus tard, il a assumé la direction du nouveau ministère de la Culture, où il a rectifié les erreurs, rétabli la communication avec l'avant-garde intellectuelle, impulsé l'éducation artistique et élaboré un système institutionnel qui a fait du peuple un protagoniste des événements culturels.
Il est nécessaire de souligner les responsabilités importantes qu'il a assumées en tant que membre de la direction de notre Parti au cours de sa vie fructueuse.
Dans la dernière étape de son oeuvre, il s'est consacré à l'une de ses passions centrales : l'étude et la diffusion de la vie et de l'oeuvre de José Martí.
Il était convaincu que les idéaux cubains d'émancipation, de justice et d'anti-impérialisme avaient atteint leur apogée chez José Martí. Dans le même temps, guidé par Fidel, il comprenait et savait comment défendre le lien organique entre la pensée de Martí et de Marx.
Le martinien Hart est devenu un fervent partisan de Fidel. Dès qu'il a rencontré Fidel, il l'a suivi inconditionnellement. Il était un étudiant permanent de son action et de ses idées. Parmi celles-ci, un principe cardinal de Fidel : la préservation de l'unité. Hart répétait qu'au classique « diviser pour régner » il fallait opposer l'« unissons-nous pour gagner » de Martí et de Fidel. C'était la base de ce qu'il appelait « l'art de faire de la politique », quelque chose qu'il a appliqué avec un intérêt particulier dans son dialogue avec les jeunes.
Il a fait un travail remarquable en tant qu'essayiste et dans le domaine du journalisme. Certains de ses livres étaient à l'époque des contributions très novatrices en matière de politique culturelle et de création d'une nouvelle conscience sous le socialisme. Aujourd'hui, ils continuent d'être une référence obligatoire. L'hommage qui lui a été fait à la dernière Foire du livre, où les lecteurs ont reçu beaucoup de ses écrits inédits, était justifié et magnifique. Tout au long de cet événement, l'affection et l'admiration du peuple cubain pour Hart se sentaient et continueront à se faire sentir.
Jusqu'à son dernier souffle, Hart fut un combattant intellectuel et politique infatigable. Il a admirablement confronté le coup moral subi par la gauche après l'effondrement du socialisme en Europe et a travaillé d'arrache-pied pour créer, face à la barbarie, un front international d'idées fondées sur la pensée de Fidel, de Martí et de Marx.
Au nom de sa famille et de la direction de notre Parti et de notre gouvernement, nous vous remercions de votre présence ici et des nombreuses expressions de solidarité et d'affection reçues depuis l'annonce de cette nouvelle.
« La mort n'est pas vraie quand l'oeuvre de la vie a été bien accomplie. » À cette phrase de Martí, Hart aurait ajouté :« Hasta la victoria siempre ».
(Traduit par LML)
Le 26 novembre, date du premier anniversaire de la disparition du leader historique de la Révolution cubaine, Fidel Castro, Cuba a tenu le premier tour de scrutin pour les délégués aux assemblées municipales du pouvoir populaire. La Commission nationale électorale (CNE) a annoncé que 82,05 % des plus de 8 millions électeurs inscrits ont participé au vote dans plus de 24 300 bureaux de vote. En raison du mauvais temps, en particulier dans les régions de Cienfuegos, Camagüey, Villa Clara et Santiago de Cuba, l'ouverture des bureaux a été prolongée d'une heure, jusqu'à 19 heures, pour que tous ceux qui voulaient voter puissent le faire.
La participation à l'élection en dépit du mauvais temps et des difficultés engendrées par le passage de l'ouragan Irma montre la détermination du peuple cubain et des autorités électorales à faire du scrutin une expression d'unité et de souveraineté. Initialement prévue pour le 22 octobre, l'élection a été reportée au 26 novembre pour permettre de surmonter les conséquences de l'ouragan.
Au total, 11 415
délégués ont été élus dans
les 12 515 circonscriptions du pays. Dans les 1 100
circonscriptions restantes, le deuxième tour du scrutin aura
lieu le 3 décembre, car il y a eu égalité des
votes ou aucun candidat n'a reçu plus de 50 % des
votes valides. Parmi les délégués
élus au premier tour, 35,47 % sont des femmes
et 14,36 % sont des jeunes.
La présidente de la CNE, Alina Balseiro, a annoncé que plus de 6 millions de Cubains avaient participé aux assemblées de quartier de nomination des candidats, une augmentation par rapport aux élections précédentes et que plus de 60 800 candidats avaient été proposés.
Sur les 27 221 personnes nommées candidats, 35,4 % sont des femmes et 19,4 % des jeunes. La majorité a un niveau d'enseignement secondaire ou supérieur, et les travailleurs de la production et des services, ainsi que des secteurs administratifs sont les plus largement représentés, bien qu'il y ait aussi des travailleurs du secteur non étatique parmi les candidats.
Les électeurs pouvaient lire dans chaque bureau de vote les biographies des candidats et vérifier leurs propres informations sur le registre électoral.
Les élections aux assemblées provinciales et nationales du pouvoir populaire se dérouleront en 2018 et 50 % des candidats doivent être choisis par les assemblées municipales.
Plus 12 000 jeunes, membres de la Fédération des étudiants de l'enseignement secondaire et de la Fédération des étudiants universitaires ont participé à l'organisation du scrutin. Avant la tenue du scrutin, Raúl Alejandro Palmero Fernández, président de la Fédération des étudiants universitaires a indiqué que « les jeunes vont superviser chaque bureau de vote pour assurer la légalité, la transparence et la qualité du processus, ainsi que le respect des principes de notre système électoral et politique et le respect des normes réglementaires établies par la Commission électorale nationale. » Il a souligné que « c'est un signe que nous pouvons continuer à compter sur les jeunes pour accomplir les tâches les plus importantes dans le pays. »
Palmero a également appelé « tous les jeunes Cubains à se joindre à la campagne de tweeting comme la Commission électorale nous y invite, ce 24 novembre de 10 heures à 13 heures en utilisant les mots clés #PorCuba et #Cuba, pour que cela soit également un mouvement de masse et montre au monde avec quelle joie les Cubains vont voter. »
« Il y a un an, nous avons juré allégeance au concept de la révolution de Fidel. La meilleure façon d'honorer sa personnalité en ce premier anniversaire de son décès est d'aller en masse aux bureaux de scrutin », a-t-il souligné.
La Fédération étudiante universitaire a annoncé qu'elle allait également « garantir la participation de 300 000 jeunes qui, pour la première fois, exerceront leur droit de vote. »
(Granma)
Au calendrier : 2 décembre
Soyons nombreuses et nombreux ce samedi
pour démontrer
notre solidarité avec le peuple palestinien !
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
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Courriel: redaction@cpcml.ca