Le Marxiste-Léniniste

Numéro 35 - 2 septembre 2017

Fête du travail 2017

Faisons un pas audacieux à
la défense des droits de tous!
Arrêtez de payer les riches –
Augmentez les investissements dans
les programmes sociaux!
Faisons du Canada une zone de paix!

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Fête du travail 2017
Faisons un pas audacieux à la défense des droits de tous!
Arrêtez de payer les riches – Augmentez les investissements dans les programmes sociaux! Faisons du Canada une zone de paix!

Le travail pour organiser la classe ouvrière est le travail pour bâtir les Groupes de rédacteurs et diffuseurs - Centre ouvrier du PCC(M-L)
Confession d'un baron de l'industrie du bois - K.C. Adams

Les renégociations de l'ALÉNA
Démantelons tous les traités de libre-échange
impérialistes!
- Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste)
Les organisations de fermiers du Canada, des États-Unis et du Mexique dénoncent l'ALÉNA
Manifestations contre la renégociation de l'ALÉNA et pour exiger un changement de direction de l'économie

États-Unis
La diversion, soeur jumelle de la politique américaine de diviser
pour régner
- Pauline Easton
Trump est incapable d'unir la bureaucratie militaire – Les conflits croissants entre les gens au pouvoir accroissent le danger de guerre
civile
- Voice of Revolution
Des milliers de personnes manifestent à Vancouver contre l'hystérie anti-immigrants et anti-islam  - Brian Sproule



Fête du travail 2017

Faisons un pas audacieux à la défense
des droits de tous!
Arrêtez de payer les riches – Augmentez les investissements dans les programmes sociaux! Faisons du Canada une zone de paix!

À l'occasion de la Fête du travail 2017, le Centre ouvrier du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) envoie ses salutations militantes à tous les travailleurs qui luttent pour leurs droits et pour un Canada qui défend les droits de tous.

La Fête du travail, les travailleurs organisés et leurs supporters participent à différents événements pour honorer leur travail et leurs contributions à notre vie collective et pour soutenir les luttes qu'ils mènent à la défense de leurs droits. Un salut militant à tous ceux qui sont engagés dans des batailles intenses, comme les travailleurs des aéroports de Toronto et Winnipeg, les travailleurs forestiers dont la vie est routinièrement bouleversée par les oligarques qui retirent des communautés la richesse sociale que les travailleurs produisent, les mineurs, les travailleurs du pétrole et de la construction, du secteur manufacturier et de l'ensemble du secteur public dans les provinces et au Québec qui luttent pour défendre leurs droits. Un salut spécial aux métallos de MANA Stelco à Hamilton qui sont en lockout depuis quatre ans et aux métallos de Hamilton, d'Algoma et du Québec qui refusent que le vol de leurs pensions et emplois passe pour acceptable. Et à tous les autres qui sont engagés dans des luttes difficiles, comme les travailleurs accidentés qui réclament une indemnisation équitable.

Beaucoup de travailleurs vivent l'insécurité au quotidien alors que les arrangements de la société civile sont en lambeaux et l'élite impérialiste dominante menace de mettre le monde à feu et à sang. Les pouvoirs de police s'emparent de toutes les facettes de la vie et les bulletins de nouvelles rapportent sans cesse des assassinats, des attentats terroristes et des menaces d'annihilation nucléaire contre ceux qui luttent pour la souveraineté et pour la paix. Les pouvoirs de prérogative qu'exercent les ministres, les juges, les administrateurs et les directeurs à tous les niveaux sont des pouvoirs de police soumis à aucun contrôle et aucune redevabilité. Les pouvoirs exercés directement par les agences policières et d'espionnage et les mercenaires sont aussi exercés en dehors de l'État de droit. Entre-temps, le vol des terres autochtones se poursuit sous l'auspice d'un nouveau ministère et les visées génocidaires contre les peuples autochtones demeurent inchangées.

En même temps, la renégociation de l'ALÉNA sert à poursuivre l'intégration du Canada, des États-Unis et du Mexique en une Forteresse Amérique du Nord qui fusionne les corridors du commerce, de l'énergie, des communications et du transport au service de l'« intérêt national » impérialiste américain.

Une nouvelle orientation est nécessaire pour humaniser l'environnemental naturel et social.

Unissons-nous dans l'action pour exiger que les gouvernements Arrêtent de payer les riches et augmentent les investissements dans les programmes sociaux et pour Faire du Canada une zone de paix !

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Le travail pour organiser la classe ouvrière est
le travail pour bâtir les Groupes de
rédacteurs et diffuseurs

L'appel à établir les groupes de rédacteurs et de diffuseurs composés de travailleurs de secteurs particuliers de l'économie a été lancé par le PCC(M-L) le 1er mai 1994. Le problème auquel le PCC(M-L) s'attaquait était de réaliser la tâche fondée sur l'analyse du PCC(M-L) selon laquelle les travailleurs doivent être organisés sur la base de leur propre ordre du jour, et non selon l'ordre du jour établi par quelqu'un d'autre. L'ordre du jour des travailleurs est celui qu'ils élaborent eux-mêmes et l'appel à établir les groupes de rédacteurs et de diffuseurs a été lancé pour les aider à établir leur propre ordre du jour. Le Parti a souligné qu'en organisant les travailleurs dans les groupes de rédacteurs et de diffuseurs et en bâtissant ces organisations, ce problème auquel fait face la classe ouvrière peut être résolu.

Un autre objectif de ce travail était de mettre fin aux tentatives de la classe dirigeante, de ses agents et de ses médias d'information de marginaliser le PCC(M-L). Le Parti a souligné que sans bâtir les groupes de rédacteurs et de diffuseurs, la classe ouvrière restera vulnérable face à la brutalité de l'offensive antisociale, et que tant que le PCC(M-L) sera marginalisé par la bourgeoisie et son processus politique, les travailleurs et tous les collectifs du peuple seront également marginalisés.

Le PCC(M-L) a souligné que pour mettre fin à la marginalisation des travailleurs et pour gagner la lutte pour la reconnaissance de leurs droits, il faut en finir avec la tendance à laisser les autres fixer l'ordre du jour à leur place. Leur ordre du jour leur est imposé sous la forme d'opinions ou de programmes d'un parti politique, d'un gouvernement et d'organisations non gouvernementales sur lesquels ils n'exercent aucun contrôle. On leur demande d'accepter ces points de vue ou de les soutenir, au lieu de définir leurs propres intérêts.

Nous le voyons clairement avec les renégociations de l'ALÉNA où aucune des positions que les travailleurs sont appelés à soutenir ne favorise leurs intérêts. Tant que les travailleurs sont réduits au rôle de spectateur et qu'ils sont appelés à accepter des points de vue qui viennent de l'extérieur, cet obstacle à ce que la classe ouvrière devienne une force politique organisée dans ses propres intérêts existera toujours.

Cet effort pour confiner les travailleurs à un simple rôle de spectateur qui accepte ou refuse les opinions du gouvernement de tel ou tel parti politique ou de tel ou tel organisme est précisément ce qui dépolitise les travailleurs et les exclut du processus décisionnel. Tout est fait pour s'assurer que non seulement le mouvement politique du peuple pour se donner le pouvoir est paralysé, mais aussi qu'il soit écrasé et c'est ce qui rend le peuple vulnérable face aux désastres qui le menacent. C'est le problème auquel il faut s'attaquer.

Le point de départ de l'établissement et de la construction des groupes de rédacteurs et de diffuseurs est de reconnaître que le problème dans le mouvement ouvrier est d'organiser les travailleurs pour défendre les droits de tous dans toutes les conditions et circonstances. Il ne s'agit pas de les « sensibiliser » aux problèmes qu'ils vivent quotidiennement, ni de décrire les problèmes pour eux puisqu'ils peuvent les décrire mieux que quiconque. La seule mesure de l'élévation de la conscience des travailleurs que le PCC(M-L) reconnaît, c'est s'ils se joignent aux groupes de rédacteurs et de diffuseurs. Cela permet d'établir dans quelle mesure ils participent à la politique et affirment leur droit d'avoir une voix dans les affaires qui les concernent. L'intégration des travailleurs dans les groupes de rédacteurs et de diffuseurs est la preuve qu'ils élaborent leur propre ordre du jour.


Grâce à leur réunion du jeudi, les travailleurs et retraités de la section locale 1005 du Syndicat des Métallos peuvent discuter de solutions aux problèmes et établir leur propre ordre du jour.

Au lieu d'encourager les travailleurs à discuter des affaires qui les concernent et à établir leur propre ordre du jour, qui est la définition de l'acte politique, une notion est présentée selon laquelle la politique doit leur être fournie de l'extérieur, sous la forme d'une multitude de positions qu'ils sont appelés à soutenir. Le PCC(M-L) n'adhère pas à cette conception. C'est la méthode de ceux qui ont des intentions cachées. D'abord, l'ordre du jour est décidé ailleurs, puis il est présenté aux travailleurs à qui on demande de l'accepter. C'est la méthode employée dans le mouvement ouvrier par ceux dont l'objectif principal est d'amener les travailleurs à les élire à un poste dans un syndicat ou au gouvernement. Une fois en fonction, leur objectif principal est d'y rester. Pour eux, se saisir des préoccupations des travailleurs n'est qu'un moyen d'arriver à leurs fins parce qu'ils ne veulent pas engager les travailleurs dans la discussion du programme qui les favorise. Leur seul intérêt est de faire en sorte que les travailleurs soient d'accord avec leur programme pour obtenir un poste.

Le problème que le PCC(M-L) veut résoudre est d'une nature totalement différente. Il s'agit de s'assurer que la classe ouvrière est organisée comme une classe en soi et pour soi et qu'elle devienne elle-même la nation et investisse le peuple du pouvoir souverain. Pour cela elle doit fixer ses propres buts plutôt que de soutenir un parti ou une force politique qui va fixer les buts à sa place.

Ceux qui participent au travail pour bâtir les groupes de rédacteurs et de diffuseurs doivent avoir comme point de départ de définir le profil du groupe en question. Ils doivent discuter de la nécessité de leur groupe de rédacteurs et de diffuseurs dans le contexte de ce qui se déroule à leur endroit de travail particulier, puis ils doivent organiser pour que les travailleurs se joignent à eux. Le PCC(M-L) souligne que tant que l'élaboration du profil du groupe de rédacteurs et de diffuseurs n'est pas prise comme la première étape de l'organisation de la classe ouvrière en tant que classe en soi et pour soi, la tâche d'organiser la classe ouvrière ne sera pas prise en main.

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Confession d'un baron de l'industrie du bois


Des assemblées ont eu lieu dans les communautés forestières du centre et du nord de la Colombie-Britannique en mars 2017 pour discuter de solutions aux problèmes de ce secteur. Ci-dessus : Assemblée à Prince George.

Ted Seraphim, PDG de l'empire forestier West Fraser Timber Co. Ltd., dont le siège social est à Vancouver, a avoué au National Post que les droits punitifs imposés par les États-Unis aux importations du bois d'oeuvre sont une escroquerie et une manoeuvre pour faire grimper les prix dans le secteur de la construction au Canada et aux États-Unis. La compagnie, dont 43 % de la production de bois provient des scieries qu'elle contrôle aux États-Unis, empoche directement les profits de la hausse importante des prix du bois vendu aux États-Unis. Les droits imposés au bois importé de ses scieries canadiennes sont tout simplement ajoutés au prix d'achat. Le prix du bois a également augmenté de façon importante au Canada.

Tout indique que la fraude des droits sur le bois d'oeuvre et les hausses de prix ont profité immensément aux empires forestiers qui ont des opérations à la fois au Canada et aux États-Unis, comme West Fraser et Canfor et le géant Weyerhaeuser dont la plupart des opérations se trouvent aux États-Unis.

West Fraser rapporte des revenus bruts records au deuxième trimestre de 2017, c'est-à-dire après l'imposition des droits punitifs par les États-Unis. Ses revenus pour le trimestre ont augmenté de 49 % par rapport à l'année dernière, des profits de 174 millions $.

Le Financial Post cite Ted Seraphim : « Nous avons été frappés par des droits punitifs et nous venons de rapporter des bénéfices records au deuxième trimestre », qu'il qualifie de « signe encourageant pour notre compagnie ». Il laisse entendre que les grandes forestières s'accommodent très bien des droits américains sur le bois d'oeuvre et qu'il n'est pas pressé de trouver un règlement dans le conflit avec le gouvernement américain sur cette question.

La participation aux capitaux de West Fraser telle que mesurée par le prix de ses actions à la Bourse de Toronto a augmenté de 34 %, soit à plus de 5 milliards $, depuis le début de l'année et depuis l'entrée en vigueur des droits punitifs. Selon le Financial Post, l'empire de la famille Ketcham conserve la majorité des actions de West Fraser et son ancien PDG Hank Ketcham est président du conseil d'administration.

En juillet dernier, West Fraser a annoncé un projet d'expansion de son empire aux États-Unis avec l'achat des entreprises Gilman et ses six scieries en Floride et en Géorgie pour la somme de 538 millions $. L'empire achète et exploite maintenant la capacité de travail d'environ 3900 travailleurs forestiers aux États-Unis et 5100 au Canada.

Les travailleurs forestiers et leurs alliés au Canada discutent de la situation actuelle dans le secteur. Ils soulèvent la nécessité d'une nouvelle direction pour l'industrie en opposition à l'édification d'empire de West Fraser, Canfor et d'autres. L'édification d'empire et la concentration de la richesse sociale sont en contradiction avec l'édification nationale. L'utilisation par West Fraser de 538 millions $ en valeur ajoutée prise à la richesse sociale produite par les travailleurs pour élargir son empire avec l'achat de moulins aux États-Unis doit cesser. Les communautés forestières ne peuvent se développer tant que la valeur ajoutée produite par les travailleurs forestiers est accaparée et sortie de l'économie locale et tant que les travailleurs et les résidents restent privés de tout contrôle sur les choses qui les touchent directement.


Rassemblement pour un secteur forestier durable à Victoria le 20 mars 2017 pour exiger que cesse l'exportation de bois brut à destination des scieries aux États-Unis et ailleurs. (K. Wu)

L'édification d'empire s'applique aussi à l'utilisation de la valeur ajoutée produite par les travailleurs pour mécaniser et éliminer des emplois sans égard aux conséquences ou à la responsabilité sociale envers les travailleurs et les communautés forestières. En plus de dépenser des millions de dollars en valeur ajoutée pour acheter des scieries aux États-Unis, West Fraser a dépensé environ 2 milliards $, ne serait-ce qu'au cours des cinq dernières années, pour la mécanisation de ses scieries en Alberta et en Colombie-Britannique. La baisse dramatique du nombre de travailleurs nécessaires pour produire la même quantité de bois pour tous les empires forestiers au cours des vingt dernières années a fait des ravages dans les communautés forestières partout au pays.

Les travailleurs se rendent comptent que la partie de la valeur nouvelle produite par eux qui reste dans leurs communautés est principalement la valeur reproduite, c'est-à-dire les salaires et les avantages sociaux qu'ils réclament à la nouvelle valeur provenant de la vente de leur capacité de travail. La réduction du nombre de travailleurs forestiers signifie une réduction correspondante de la nouvelle valeur qui circule dans les communautés, même si la même quantité de bois est produite et si le prix des actions et les revenus bruts des empires forestiers augmentent.

Croire que la valeur ajoutée investie dans la machinerie lourde pour récolter et scier le bois est un bienfait pour la communauté forestière car cela accroît sa capacité concurrentielle, c'est mal comprendre l'économie à la base. La concurrence fait partie de l'édification d'empire et d'ailleurs la presque totalité des machines achetées à cette fin sont produites et achetées à l'extérieur de la communauté et même du Canada. La valeur utilisée pour acheter cette machinerie quitte le Canada. De plus, la nouvelle machinerie déplace les travailleurs et remplace leur valeur reproduite par une valeur transférée de l'achat des machines, laquelle valeur ne circule pas dans la communauté. L'introduction de la machinerie lourde sur une grande échelle dans l'industrie forestière, de pair avec l'achat de moulins aux États-Unis, se fait sans égard à ce qui arrive aux travailleurs déplacés et aux communautés forestières, et sans égard à ce que veulent les travailleurs qui vivent et travaillent dans ces communautés et qui produisent la valeur dont il est question.


Assemblée à Williams Lake le 16 mars 2017, une des assemblées organisées par le comité Debout pour le Nord et d'autres associations pour discuter de l'état du secteur forestier
et des conditions des communautés forestières

Joignez-vous à la discussion sur ce qu'il faut faire face à cette situation en contactant le Centre ouvrier du PCC(M-L) et en créant un groupe de discussion. Les travailleurs ne peuvent permettre aux bâtisseurs d'empire de détruire leur vie et leurs communautés impunément. On ne doit pas laisser le PDG Seraphim se vanter de la grande richesse sociale qu'il possède sans devoir rendre de compte aux travailleurs forestiers et à leurs communautés. Tout ne va pas bien dans ces communautés même si la compagnie fait des profits records et que ses actions montent en valeur. L'indifférence de Ted Seraphim envers les problèmes très réels des communautés forestières et son insouciance envers les conséquences de la hausse actuelle du prix du bois pour l'ensemble de l'économie ne sont pas sans importance quand on sait que lui et ses représentants au gouvernement décident de tout.

La dernière crise du marché domiciliaire aux États-Unis s'est produite en 2008 et les travailleurs de la forêt et de la construction des États-Unis et du Canada en ont payé le prix. L'industrie de la construction au Canada et aux États-Unis ne peut survivre à l'augmentation artificielle des prix du bois pour grossir les coffres des barons de l'industrie forestière. C'est une autre crise qui se prépare. Pour la classe ouvrière, c'est un problème sérieux et c'est un vice fondamental de la direction actuelle de l'économie. Ted Seraphim se trompe s'il croit que l'industrie du logement, qu'il appelle « mon client », peut absorber la hausse importante du prix du bois sans en subir de conséquences graves. Le PDG et d'autres membres de sa classe sociale placent leurs intérêts privés étroits avant l'intérêt commun et pourtant ils contrôlent l'économie et la politique du pays. La classe ouvrière doit contester ce contrôle avec son propre projet d'édification nationale qui investit le peuple du pouvoir souverain et établit une nouvelle orientation pour l'économie, dans une direction prosociale.

La crise de 2008 et l'effondrement du marché du logement en partie à cause de l'escroquerie des prêts hypothécaires à risque sont encore frais à la mémoire. Cette escroquerie et la bulle du logement étaient aussi accompagnées d'une fraude tarifaire pour faire grimper les prix artificiellement. Certains experts prédisent déjà une autre « correction du marché ». Que ferez-vous alors, M. Seraphim ? Fermer d'autres usines, réduire les emplois et baisser les salaires, tout détruire comme l'ont toujours fait les barons de l'industrie forestière quand il y a une crise ?

En organisant des groupes de discussion sous la direction des Groupes de rédacteurs et diffuseurs et en développant le travail du Centre ouvrier du PCC(M-L), les travailleurs peuvent trouver le moyen de se donner un pouvoir collectif et acquérir l'expérience nécessaire pour priver les bâtisseurs d'empire de leur pouvoir de priver la classe ouvrière de ses droits, en particulier son droit de donner une nouvelle direction à l'économie. Ils peuvent nous faire avancer vers une économie stable au service des travailleurs et des communautés qui libère le plein potentiel des forces productives modernes sans être continuellement secoués par des crises. Bâtissons le nouveau !

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Les renégociations de l'ALÉNA

Démantelons tous les traités
de libre-échange impérialistes!

Pendant que les élites dirigeantes du Canada, du Mexique et des États-Unis entreprennent dans le secret la renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), le peuple élève la voix encore une fois pour exiger que tous les accords de libre-échange impérialistes soient abolis !

L'économie canadienne et les travailleurs ont souffert énormément de l'ALÉNA. S'il a été proposé et promu sous la bannière de la mondialisation et de la prospérité, l'ALÉNA est en fait un stratagème pour renforcer la domination des monopoles nord-américains et détruire l'économie nationale des trois pays concernés.

Dès le début, l'ALÉNA a été conçu pour subordonner l'économie et les peuples des trois pays au capital financier international. Il offre aux grandes entreprises tous les outils nécessaires pour contrôler les populations, l'économie et les politiques de l'Amérique du Nord et s'en servir comme base pour renforcer l'armée américaine comme force de frappe pour dominer le monde.

Les travailleurs canadiens se sont opposés à tous les accords de libre-échange impérialistes parce que ces derniers sont toujours contraires aux intérêts des Canadiens et des peuples du monde. Ils se sont prononcés contre le premier accord de libre-échange avec les États-Unis en 1987, contre l'ALÉNA qui a suivi en 1992 et contre tous les accords ultérieurs, y compris l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne (AÉCG).

Dire qu'il peut y avoir un avantage à renégocier l'intrigue qu'est l'ALÉNA, c'est poser la question : un meilleur avantage pour qui ? Certainement pas pour les travailleurs canadiens, mexicains et américains. Cela ne peut être un meilleur accord que pour certaines sections de l'élite impérialiste au pouvoir. Voilà le premier point à considérer quand on discute de la renégociation de l'ALÉNA. Sans partir de là on ne peut tirer aucune conclusion utile.

Pour comprendre ce qui se trame avec la renégociation de l'ALÉNA, il faut d'abord débroussailler le terrain et dissiper toute la désinformation générée par les négociateurs et les médias. Il faut garder à l'esprit l'intégration profonde de l'économie, des armées, de la réglementation et des processus décisionnels des trois pays qu'a produit le processus commencé en 1987 avec l'Accord de libre-échange Canada/États-Unis et poursuivi en 1992 avec l'ALÉNA.

Retirons-nous de l'ALÉNA !

Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) appelle les travailleurs du Canada, du Québec et de l'Amérique du Nord à exiger et à lutter pour le démantèlement de l'ALÉNA et de tous les blocs économiques et accords de libre-échange impérialistes érigés par l'oligarchie financière et ses représentants politiques. Le Canada doit se retirer de l'ALÉNA et non pas le renégocier !

On dit que les dirigeants syndicaux sont inclus dans les consultations en vue des renégociations de l'ALÉNA, comme si les mécanismes soigneusement conçus pour servir les intérêts économiques les plus puissants pouvaient être transformés en mécanismes pour servir également la classe ouvrière et le peuple. Cette illusion et cette diversion dangereuses désarment les travailleurs en les privant de leur propre perspective sur la phase actuelle de l'intégration du Canada, des États-Unis et du Mexique en une Forteresse Amérique du Nord. Aujourd'hui nous assistons en fait à l'intégration des armées et des corridors commerciaux, énergétiques, de sécurité et de communication au nom de la sécurité intérieure des États-Unis pour l'hégémonie mondiale.

Nous avons vu les petits producteurs agricoles des trois pays élever la voix à la défense de la souveraineté alimentaire. Les travailleurs aussi doivent être vigilants et s'exprimer en leur propre nom. Ils peuvent ouvrir la voie vers l'avant et inspirer les travailleurs du monde entier en faisant entendre leur voix indépendante. La demande du retrait du Canada de l'ALÉNA et de tous les blocs et accords commerciaux économiques impérialistes exprime de ce que veulent les travailleurs dans le monde entier.

Les renégociations offrent aux Canadiens l'occasion de discuter des conditions concrètes, en commençant par le rejet de la désinformation et de l'illusion que l'ALÉNA peut en quelque sorte servir une économie canadienne indépendante et un projet d'édification nationale. Les monopoles et l'oligarchie financière mondiale dominés par les États-Unis ont détruit tout semblant d'indépendance canadienne et ont intégré le Canada à ce que les impérialistes américains définissent comme leur intérêt national.

Que s'est-il passé en 1993 ?

En 1993, lorsque les libéraux de Jean Chrétien sont arrivés au pouvoir en défaisant Brian Mulroney et les progressistes-conservateurs, qui avaient conclu l'ALÉNA avec les États-Unis et le Mexique, ils ont promis de rouvrir l'ALÉNA. Ils ont aussi promis de remplacer la Taxe sur les produits et services (TPS) mais ne l'ont jamais fait. Le Marxiste-Léniniste écrivait en 1993 dans un article intitulé « Que vont faire les libéraux ? » :

« L'examen de l'Accord de libre-échange nord-américain est tout de même une occasion d'en discuter. Tous les nationalistes estiment que nous devrions réclamer ce qui est avantageux pour le Canada. Mais qu'est-ce qui est avantageux pour le Canada ? Par exemple, il existe de gros monopoles dans le secteur des ressources. Les Canadiens devraient-ils se ranger derrière ces monopoles et demander qu'ils reçoivent un traitement plus favorable dans le cadre de l'Accord de libre-échange nord-américain ?

« Ou bien l'accord de libre-échange favorise les peuples des trois pays, le Canada, les États-Unis et le Mexique, ou bien il n'a pas lieu d'être. Notre politique — et c'est une question de principe pour les marxistes-léninistes — est que le commerce doit être mutuellement avantageux pour tous les peuples concernés. Il ne sert à rien d'avoir un accord commercial si ce n'est pas pour l'avantage réciproque. Différents intervenants vont parler du besoin de protéger nos emplois et ainsi de suite, plutôt que de clarifier les enjeux. Il est important d'éveiller les gens au fait que la même propagande est faite aux États-Unis et au Mexique. C'est avec ce type de raisonnement que les guerres commerciales mènent à des guerres réelles. Ce n'est pas ce que nous voulons. Nous voulons l'unité des peuples d'Amérique du Nord pour l'avantage mutuel. »[1]

Puis en octobre 1994 Le Marxiste-Léniniste publiait l'article « Hardial Bains accuse les libéraux de détruire l'État-nation du Canada ». Parlant de la promotion de l'ALÉNA au nom de la nécessité de « faire concurrence sur les marchés mondiaux », le dirigeant du PCC(M-L) Hardial Bains a dit que la souveraineté nationale et l'économie nationale deviennent chose du passé dans la nouvelle économie internationale fondée sur la destruction des États-nations, du moins de leurs réalisations positives.

« Les États-nations ont été considérés comme civilisés dans la mesure où ils assumaient la responsabilité des soins de santé, de l'hygiène, de l'éducation, des travaux publics et ainsi de suite. Plutôt que d'aborder ces questions relatives à l'État et à sa responsabilité envers la société, a fait remarquer Hardial Bains, on lance un débat sur la validité des deux théories en faillite que sont l'économie keynésienne et la reaganomique, ou le thatchérisme. On élude l'essentiel, à savoir que ces deux théories n'ont pas su défendre l'État-nation. L'État providence ne s'est pas attaqué au problème de faire progresser la société à partir des réalisations de l'État-nation moderne. La reaganomique, telle que reprise par Mulroney et maintenant par les libéraux, préconise la privatisation et l'abdication des responsabilités de l'État. »[2]

Aujourd'hui, le rôle principal du gouvernement dans la destruction de l'État-nation et l'abdication de ses responsabilités est d'intégrer l'économie du Canada, des États-Unis et du Mexique en établissant des corridors communs pour le commerce, l'énergie, la sécurité et les communications, pour lesquels les règlements et les normes doivent être « harmonisés », c'est-à-dire dictés par les impérialistes américains.

Les gouvernements négocient, ou plutôt complotent, pour le compte des plus grands intérêts financiers et entreprises et pour le compte des oligopoles dont ils se chargent de politiser les intérêts privés. Ils le font en dehors des règles de droit et des normes établies. Ils lancent une diversion après l'autre pour rallier les peuples derrière l'une ou l'autre des factions de la bourgeoisie impérialiste et ainsi les empêcher de développer leur point de vue indépendant et tirer des conclusions justifiées sur ce qui se passe.

Les gouvernements et les médias utilisent également les attaques racistes organisées par l'État pour diviser et assujettir les peuples et détourner leur attention de la crise généralisée dans laquelle ces trois pays sont embourbés, avec la crise économique à la base. Le but de ces attaques et de cette désinformation est de priver la classe ouvrière de sa propre conception du monde, à partir de laquelle elle peut formuler ses propres solutions à la crise et ouvrir une voie vers l'avant.

L'avenir paraît sombre en l'absence d'un mouvement de la classe ouvrière pour diriger le peuple dans la formulation d'une nouvelle orientation de l'économie et des politiques qui servent le peuple et la société, qui garantissent les droits de tous et qui ouvrent la voie à l'humanisation à la fois de l'environnement social et de l'environnement naturel, jusqu'à l'émancipation de toutes les personnes humaines de l'oppression par le privilège de classe. Un bon point de départ dans ce sens est de rejeter ces renégociations de l'ALÉNA et de plutôt exiger le démantèlement de tous les blocs de libre-échange impérialistes.

Non à l'ALÉNA !
Non à l'intégration du Canada, des États-Unis et du Mexique à la sécurité intérieure des États-Unis et à la Forteresse Amérique du Nord !
Changeons la direction de l'économie !
Faisons du Canada une zone pour la paix et de commerce et de développement pour l'avantage réciproque des peuples du monde !

Notes

1. « What Are the Liberals Going to Do ? », TML Daily Vol. 23 no 115-116, le 29 octobre 1993

 2. « Hardial Bains accuse les libéraux de détruire l'État-nation du Canada », Le Marxiste-Léniniste, 25 octobre 1994

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Les organisations de fermiers du Canada, des États-Unis et du Mexique dénoncent l'ALÉNA

L'Union nationale des fermiers (NFU) rapporte que lorsque les pourparlers officiels de la renégociation de l'ALÉNA ont débuté à Washington, DC, le 15 août, les organisations de fermiers oeuvrant sur les fermes familiales au Canada, aux États-Unis et au Mexique ont dénoncé la direction que prenaient les pourparlers. « En dépit des demandes répétées des organisations de la société civile des trois pays, les gouvernements ont refusé d'ouvrir les pourparlers au public ou de publier les textes proposés pour la négociation. Tout indique que les négociations sont conçues pour accroître les exportations de l'agro-industrie et le contrôle corporatif sur le système alimentaire plutôt que de soutenir un commerce juste et équitable et les systèmes agricoles », écrit l'UNF. [1]

Selon l'UNF, l'administration Trump utilise le même modèle qui a mené à l'échec du Partenariat transpacifique (PTP) « afin de continuer sa tendance à donner préséance aux intérêts étroits des entreprises multinationales ». « Les soumissions qui ont été faites aux pourparlers comprennent des propositions visant à démanteler le programme de la gestion de l'offre des produits laitiers, laquelle est un succès, et à éliminer les restrictions sur le commerce en ce qui a trait aux OGM et à d'autres biotechnologies agricoles », écrit l'UNF.

« En vertu de l'ALÉNA et de son prédécesseur l'ALÉ entre le Canada et les États-Unis », poursuit le communiqué, « les coûts des intrants agricoles ont augmenté et les prix des biens ajustés à l'inflation sont tombés, et la proportion du dollar d'épicerie qui revient au fermier est plus petite. Nous exportons davantage mais les importations ont augmenté encore plus vite ce qui fait que notre part du marché domestique diminue », a dit Jan Slomp, le président de l'Union nationale des fermiers. « L'ALÉNA et l'ALÉ n'ont pas aidé les fermiers. Depuis 1988, une ferme sur cinq est disparue et nous avons perdu 70 % de nos jeunes fermiers, bien que la population du Canada ait augmenté. »

« Les États-Unis ne peuvent pas régler leur crise de l'industrie laitière en s'emparant du marché des produits laitiers canadiens et en poussant nos fermiers à la ruine », a dit Slomp. « Nous avons besoin que le Canada résiste fermement à toute tentative de négocier la perte de la gestion de l'offre. Notre système fait en sorte que les fermiers sont payés au coût de production, que les usines de transformation peuvent fonctionner à pleine capacité et que les consommateurs ont accès à un approvisionnement fiable, complet et abordable en produits laitiers, volaille et en oeufs, et cela sans subsides gouvernementaux. »

Jim Goodman, un fermier du Wisconsin membre de la Coalition nationale de la ferme familiale, est d'accord. « Les gouvernements fédéral et des États et les Land Grant Universities, à la demande de l'industrie laitière, ont fait tout ce qu'ils ont pu pour encourager les producteurs laitiers des États-Unis à produire plus de lait, sans jamais se demander à quel moment on serait en surplus et comment la chute subséquente des prix affecterait les fermiers. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que le Canada nous sorte de cette situation, au détriment de ses propres producteurs laitiers. Les fermiers, qu'ils soient américains ou canadiens, ne sont rien de plus que des composantes de la machine de l'industrie et de l'ALÉNA. C'est comme cela que le libre-échange fonctionne. »

Ben Burkett, président du conseil de direction de la Coalition de la ferme familiale et fermier du Mississipi, a fait remarquer que la seule augmentation des exportations n'élimine pas le besoin de prix équitables. « Les exploitants de ferme familiale américains et les ranchers ont demandé que l'administration restaure l'Étiquetage du pays d'origine (le COOL) en ce qui concerne la viande, ce qui va fournir une information plus exacte aux consommateurs tout en améliorant notre accès aux marchés.»

Les exploitants de fermes familiales ont été dévastés par les clauses de l'ALÉNA en vertu desquelles leurs marchés ont été inondés de grain à bon marché. En ce qui concerne l'agriculture, ils disent que « le Mexique doit garantir la souveraineté et la sécurité alimentaire et exclure les grains de base, en particulier le maïs. Les récoltes transgéniques devraient être exclues et la capacité des États nationaux à promouvoir l'agriculture durable préservée. Le Mexique doit aussi maintenir son adhésion à la loi de l'UPOV de 1978 [Union internationale pour la protection des obtentions végétales] et rejeter l'engagement à adhérer à la Loi de l'UPOV de 1991 comme le prévoyait le PTP. »

Victor Suarez, le directeur exécutif de l'Association nationale mexicaine des producteurs ruraux (ANEC) a dit ceci : « Tout ce processus devrait débuter par une évaluation approfondie et indépendante des impacts économiques, sociaux, environnementaux et de la gouvernance de l'ALÉNA. L'objectif devrait être de restaurer la souveraineté nationale en ce qui a trait à la nourriture et à la politique agricole, et d'appuyer les communautés agricoles locales. »

« Cela fait des années que la Coalition rurale revendique un « ALÉNA de peuple à peuple » qui lie les communautés rurales des trois pays en une collaboration visant à améliorer leurs économies locales et la souveraineté alimentaire. Une renégociation de l'ALÉNA qui avantage encore plus les entreprises transnationales en diminuant l'autodétermination des communautés ne va que précipiter l'effondrement de l'économie rurale, ce qui est exactement la chose à éviter », a dit John Zippert, le président de la Coalition rurale et un membre de longue date de la Fédération des coopératives du Sud en Alabama.

« L'ALÉNA a lié nos économies ensemble d'une façon qui porte atteinte aux exploitants de fermes familiales, aux travailleurs et à notre environnement », a dit Karen Hansen-Kuhn, la directrice des Stratégies internationales à l'Institut d'agriculture et de politique commerciale. « Nous avons besoin d'une nouvelle approche du commerce qui avantage les systèmes alimentaires locaux et régionaux et établit notamment des mécanismes dans les trois pays pour protéger les récoltes alimentaires des marchés volatils et du dumping. Les appels simplistes à l'augmentation des exportations ne vont pas nous fournir le système alimentaire et agricole équitable et durable dont nous avons besoin. »

Afin de mieux comprendre ce qu'est l'ALÉNA, l'institut a publié un document de réflexion intitulé « La renégociation de l'ALÉNA : qu'est-ce qui est en jeu en ce qui a trait à la nourriture, aux fermiers et à la terre ? » Il a aussi recueilli des données de 25 ans de recherche dans un portail sur l'ALÉNA auquel on peut accéder à www.iatp.org/collection/nafta-portal.

Note 

1. Union nationale des fermiers, 15 août 2017

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Manifestations contre la renégociation de l'ALÉNA
et pour exiger un changement de
direction de l'économie

Des milliers de producteurs agricoles mexicains se sont joints aux milliers de militants syndicaux, environnementaux, communautaires et autres à Mexico le 16 août pour dénoncer les pourparlers de renégociation de l'ALÉNA et exiger une approche complètement différente basée sur la complémentarité et la coopération.





(Photos : Central Campesina Cardenista, SME, STUNAM)

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États-Unis

La diversion, soeur jumelle de la politique américaine de diviser pour régner


Washington, le 13 août 2017 

Une attaque raciste organisée par l'État a eu lieu le 12 août à Charlottesville en Virginie lorsque des éléments qui se proclamaient nazis et membres du KKK ont tenu un rassemblement qui s'est terminé par le meurtre brutal d'une jeune femme et dans lequel plusieurs personnes ont été blessées. Par la suite, plus de 700 manifestations ont eu lieu partout aux États-Unis ainsi que dans plusieurs villes canadiennes en appui à la résistance à Charlottesville. Partout, ceux qui s'identifiaient aux nazis et au KKK ont été excédés en nombre par ceux qui appuyaient la résistance, souvent de 50 pour 5 000 ou de quelques centaines pour plusieurs centaines, ou, le 19 août à Boston, de 50 pour 40 000.


Charlottesville, le 22 août 2017

À Charlottesville, les quelques centaines de personnes qui y ont été transportées de différents coins du pays ont fait face à plusieurs centaines de manifestants qui s'opposaient au racisme et à l'impunité de l'État. Les actions des policiers ont bien mis en lumière le rôle de l'État. Plus ceux qui s'identifiaient aux nazis et au KKK provoquaient des bagarres, et plus celles-ci gagnaient en violence, plus les policiers se retiraient. Les barricades de police et les lignes de policiers qu'on voit toujours aux actions antiguerre et anti-KKK étaient entièrement absentes à Charlottesville lorsque l'auto a foncé sur les manifestants antinazis et anti-KKK, tuant la jeune femme et blessant plusieurs personnes.

Les événements de Charlottesville ont été suivis d'une campagne massive de désinformation dont le but est de priver le peuple américain et les peuples du monde d'une conception du monde qui leur permet de traiter des problèmes auxquels eux et la société font face pour les résoudre. Le racisme organisé par l'État ne vise pas seulement à diviser pour régner. L'objectif de diviser pour régner est de détourner le peuple de la tâche de traiter des principaux problèmes que lui-même et la société confrontent. Pour réaliser cette diversion, il faut écraser le mouvement politique du peuple qui repose sur sa propre politique indépendante. Le mouvement politique du peuple est écrasé lorsque c'est la soi-disant politique identitaire qui est mise de l'avant. D'abord, ce sont les individus qui sont blâmés pour le racisme afin de masquer le rôle joué par l'État dans l'organisation de ces attaques racistes et puis les gens sont divisés entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre la liberté d'expression et d'autres diversions sont soulevées pour justifier l'utilisation des pouvoirs de police au nom de la défense de la Constitution. C'est pour cela que tous les efforts ont été mis pour dépeindre Trump comme un élément délinquant ayant des sympathies nazies alors que le gouvernement américain était dépeint comme antiraciste, comme si les causes et les racines du racisme aux États-Unis n'étaient pas ancrées dans la structure politique et économique du pays.

Cette désinformation se concentre sur les commentaires de Trump, comme si lui seul était raciste et que la machinerie d'État, elle, ne l'était pas. Alors que pendant la campagne électorale présidentielle, d'anciens hauts gradés militaires s'étaient prononcés en faveur de Hillary Clinton ou de Donald Trump, cette fois-ci des représentants militaires encore actifs ont publiquement exprimé leur opposition à Trump en dépit du fait qu'il soit leur commandant en chef. De nombreux politiciens sont aussi intervenus, dont les deux anciens présidents républicains, Bush père et Bush fils. Tout vise à dissimuler le fait que ceux qui sont dans les rangs des formations racistes qui s'attribuent le nom de nazis et de KKK sont organisés par l'État. C'est un fait bien connu qu'aux États-Unis ceux qui s'attribuent le nom de nazis et de KKK sont organisés par le FBI. On crée un mystère autour des racines et des causes du racisme et de la terreur d'État dans le but d'adopter des lois encore plus draconiennes, de restreindre les droits humains et de justifier la prise de contrôle de la société civile par ses pouvoirs policiers.


Boston, 20 août 2017

Le deuxième aspect de cette campagne de désinformation est la diversion. Partout dans le monde, les provocations terroristes font partie de la politique de diversion de « diviser pour régner ». La principale politique de l'État, côte-à-côte avec la politique de diviser pour régner, a toujours été la diversion. Sans la politique de diversion, qui a comme objectif de priver le peuple d'une conception du monde lui permettant de faire face à une situation et d'y intervenir, la politique de diviser pour régner ne serait rien du tout.

Contrairement à ce que la constitution américaine affirme, les gens ne sont pas égaux à la naissance. Les habiletés naturelles des uns diffèrent des habiletés naturelles des autres. Il existe aussi des divisions entre eux en raison de différences économiques, religieuses, linguistiques, ethniques, culturelles et physiques. Voilà pourquoi ils ont besoin d'arrangements qui leur permettent tous de s'épanouir en vertu du fait qu'ils sont humains et de vivre en paix. Au contraire, l'État exploite les divisions au sein du peuple à ses propres fins, et la politique de diversion en est la pierre angulaire. Elle est nécessaire pour la réussite de la politique de diviser pour régner. Lorsque des problèmes politiques et économiques surgissent dans quelque pays que ce soit, comme aux États-Unis aujourd'hui, l'État cherche à détourner l'attention de ces problèmes plutôt que de les résoudre. Il ne manque pas de raisons en ce monde à partir desquelles le peuple peut être divisé. C'est la politique de diversion qui est la cause de tous les problèmes ; c'est ce qui fait obstacle à l'unité du peuple et l'empêche de s'attaquer à ses problèmes.


New York, 13 août 2017

Le gouvernement exacerbe les divisions au sein du peuple pour ensuite inciter les gens à agir les uns contre les autres en créant des situations violentes par le biais des agences de l'État. Le terrorisme, l'anarchie, la violence et les assassinats ont été développés en tant que formes de politique de diversion partout dans le monde depuis l'époque de la Commune de Paris en 1871, en passant par la Révolution russe et la police secrète tsariste. C'était le modus vivendi des agences secrètes de l'impérialisme pendant la guerre froide et c'est devenu la politique officielle ouverte depuis que George W. Bush a lancé la « Guerre contre la terreur » suite aux attentats du 11 septembre 2001 à New York. Depuis plusieurs années, une panoplie de diversions offre aux gouvernements l'occasion de supprimer les manifestations, les agitations et la revendication du peuple à l'effet que les gouvernements doivent s'attaquer à ses problèmes. Plutôt que de traiter des problèmes économiques et autres, ces gouvernements ont criminalisé la politique. Ils tolèrent seulement ces activités qui les aident à protéger leur soi-disant intérêt national. L'État au niveau central et au niveau de chaque État a aussi recours aux meurtres et à d'autres méthodes criminelles pour résoudre les conflits dans ses propres rangs. C'est l'objectif même de la criminalisation de la politique.

La criminalisation de la politique aux États-Unis, comme au Canada et dans d'autres pays, est le symptôme d'un système économique et politique qui a tourné le dos à une solution pacifique des problèmes. Que ce soit dans un pays ou à l'échelle mondiale, aucun gouvernement des grandes puissances n'a résolu un seul problème de façon pacifique au cours de la période actuelle. Au contraire, les gouvernements ont remis l'administration de leurs tâches à des agents mercenaires, à de puissants intérêts financiers et à des oligopoles qu'ils peinent ensuite à contrôler pour qu'ils agissent en leur faveur au pays et à l'étranger.


Chicago, 13 août 2017

Au lendemain de Charlottesville, non seulement le rôle joué par l'État dans l'organisation de telles attaques racistes et provocations est-il censé être camouflé, mais il en est de même aussi du fait qu'il s'agit d'activités organisées en tant que diversion, en tant qu'obstacle au mouvement politique du peuple qui entreprend de résoudre les problèmes économiques, sociaux, culturels et autres qui rongent sa société. Alors que l'anarchie et la violence qui sont déclenchées par le refus de trouver des solutions aux problèmes sont indépendantes de la volonté de quiconque, le recours par l'État à la politique de diviser pour régner pour détourner le peuple de l'unité dans l'action pour bâtir le Nouveau est une politique de l'État. L'État réactionnaire doit à tout prix se préserver lui-même en évitant une guerre civile dans ses propres rangs et en paralysant l'action du peuple.

Selon le gouvernement des États-Unis et les médias monopolisés, l'État ne serait pas l'instigateur et le promoteur de la suprématie blanche — un concept qui a été initié par la classe dominante des États-Unis comme justification pour l'esclavage et la division du peuple. La violence raciste serait plutôt le fait d'individus racistes qui ont des valeurs extrémistes, et ceux qui s'y opposent seraient également responsables de la violence parce qu'ils auraient eux aussi des valeurs extrêmes. L'expression elle-même, la suprématie blanche, est conçue pour évoquer des individus qui sont blancs, en particulier la soi-disant classe ouvrière blanche, tout en cachant le rôle de l'État. Il en va de même pour les rassemblements organisés sous la bannière de la liberté de parole. Le rôle de la parole dans le développement de la société humaine est délibérément obscurci. La liberté de parole est appelée un droit civil afin de détourner l'attention du fait qu'il s'agit en fait d'un droit humain, que les droits civils soient retirés ou non. La criminalisation de la parole au nom de grands idéaux est beaucoup plus qu'une indication que les droits reconnus dans la constitution, qui ont créé la société civile, sont finis. En fait, on assiste au retour à la loi de l'esclavage où les êtres humains sont diffamés et déclarés en dehors de la loi.


San Francisco, 12 août 2017

Au même moment, les attaques de l'État contre des secteurs entiers de la population américaine sont à la hausse. L'État est raciste. Son offensive comprend à la ségrégation en matière de logement, la discrimination à l'emploi, l'inégalité en éducation, l'incarcération de masse, les inégalités sociales répandues et les agences de police qui mettent en oeuvre le racisme d'État. Tout cela est gardé dans l'ombre, mais, en plus, on tente de dissimuler le rôle que joue l'État pour priver le peuple d'une conception du monde qui lui permette de traiter de la crise multilatérale dont le fondement est la crise économique et on tente aussi de dissimuler le fait que les vielles formes du pouvoir de la société civile ne fonctionnent plus et que les formes nouvelles doivent être créées.

La nécessité de bâtir le mouvement de résistance de la classe ouvrière et du peuple de nos pays doit s'ancrer dans le mouvement du peuple pour s'investir du pouvoir. Cela comprend la rédaction de nouvelles constitutions et la création d'institutions qui investissent le peuple du pouvoir décisionnel et non ceux qui ont usurpé le pouvoir par la force.


  Minneapolis, 14 août 2017


Philadelphie, 13 août 2017

(Sources: Voice of Revolution. Photos: T. Dobson, M. Herman, Xinhua, J. Kourkounis)

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Trump est incapable d'unir la bureaucratie militaire – Les conflits croissants entre les gens au pouvoir accroissent le danger de guerre civile

Une des tâches de la présidence est de préserver l'union, ce qui requiert d'unir la bureaucratie militaire. Cette bureaucratie, qui a maintenant atteint des proportions massives, fait partie de la machinerie de l'État qui se maintient d'un président à l'autre. C'est l'État et le monopole qu'il a sur l'utilisation de la force qui assure la continuité et le pouvoir des riches tandis que le gouvernement change d'une élection à l'autre. Dans les conditions actuelles où les institutions de la gouvernance comme le Congrès, les partis politiques et les élections sont dysfonctionnelles et ne servent plus à résoudre les conflits, le problème de la préservation de l'union et du maintien de l'unité de la bureaucratie devient toujours plus en plus aigu.

On l'a bien vu lors de l'élection présidentielle de 2016 alors que des généraux et de hauts gradés des forces armées, la plupart à la retraite, ont fait campagne pour Trump ou pour Clinton. Cela contrevenait aux standards militaires qui demandent aux représentants militaires de demeurer neutres afin de préserver leur engagement envers quiconque devient commandant en chef. Plus récemment, des membres du Comité des chefs d'États-majors interarmées, de hauts commandants de la Marine, du Corps des Marines, de l'Armée et de l'Armée de l'air, ont fait des déclarations publiques contre le racisme en réponse aux commentaires de Trump sur les manifestations et la violence des nazis et du KKK à Charlottesville. Les déclarations des commandants militaires ont été considérées comme une rebuffade ouverte à Trump. Les rapports médiatiques ont affirmé que les déclarations « indiquaient un profond malaise au Pentagone » et une « rupture dramatique d'avec la tradition » voulant que les militaires ne fassent pas de déclarations publiques qui contredisent le président.

« L'Armée ne tolère pas le racisme, l'extrémisme ou la haine dans ses rangs », a tweeté le 16 août le général Mark Milley, chef d'état-major de l'armée. « Cela contredit nos valeurs et tout ce que nous avons défendu depuis 1775. » Le commandant de la Marine, le général Robert B. Neller, a tweeté le 15 août qu' « il n'y a pas de place pour la haine raciale ou l'extrémisme dans le Corps des Marines ».

Le 13 août, l'amiral John Richardson, chef des opérations navales, a affiché une déclaration sur Twitter et Facebook qualifiant les événements de Charlottesville de « honteux » et « inacceptables ». Il y dit que « la Marine va toujours dénoncer l'intolérance et la haine ». Le général David L. Goldfein, chef d'état-major de l'Armée de l'air, a tweeté le 16 août qu'il se joignait « à mes collègues chefs d'état-major pour dire que c'est ensemble que nous sommes toujours plus forts ».

Des forces armées racistes jusqu'à la moelle

Les forces armées sont notoires pour leur racisme brutal à la fois dans leurs rangs et à l'égard des peuples du monde. Les soldats sont entraînés à considérer les peuples qui sont la cible de l'agression des États-Unis comme étant moins qu'humain, et différents qualificatifs racistes sont utilisés à cet égard. La promotion de l'intolérance et de la haine pour convaincre les soldats de massacrer l'« ennemi » est aussi une partie intégrante de l'entraînement militaire. L'objectif des commentaires ne peut donc être de prendre position contre le racisme qui imprégne l'État américain et ses forces armées « depuis 1775 » et qui a été et demeure une pierre angulaire de son génocide contre les peuples autochtones, les Africains traînés en esclavage et maintenant les Afro-Américains, et les peuples pris pour cible à l'étranger tels ceux d'Irak et d'Afghanistan. Leurs commentaires contre le racisme, comme les commentaires similaires de Trump et de nombreux autres politiciens, ont pour but de masquer cette réalité, de détourner l'attention du fait que la classe dominante des États-Unis est imprégnée de racisme et qu'elle organise des attaques racistes et finance et arme des nazis et le KKK pour maintenir son pouvoir et préserver son union. La violence à Charlottesville était une provocation organisée par l'État, visant à pousser les gens à se battre les uns contre les autres tandis que l'État s'en tire à bon compte.

En même temps, les déclarations des hauts gradés des forces armées et de politiciens de haut rang illustrent le profond manque d'unité et les conflits qui existent au sein des cercles dominants, que les représentants des forces armées expriment clairement. Cela indique aussi le grand danger de guerre civile qui existe et le danger potentiel d'une guerre impérialiste plus vaste.

La guerre d'agression est une des façons que les présidents du passé ont utilisée pour unir la bureaucratie. La guerre en Irak, par exemple, a été en partie lancée dans cet objectif. Il y a peu de preuves par contre à l'effet qu'une invasion ouverte de la Syrie, ou de la République populaire démocratique de Corée ou de l'Iran, pourrait résoudre les problèmes auxquels les gens au pouvoir font face.

Pour les États-Unis, unir la bureaucratie militaire est quelque chose de particulièrement important car les militaires ne constituent pas une force unique ou unifiée. En fait, ce qui existe ce sont des branches rivales qui s'entendent et se font la concurrence pour les ressources et le pouvoir. Il y a aussi un grand nombre d'agences armées dans le pays, que ce soit les agents frontaliers, le FBI ou la DEA ou plusieurs autres, sans parler des forces de police hautement militarisées. Elles doivent toutes être contrôlées et unies derrière la présidence, ce que Trump ne réussit pas à faire.

S'organiser pour établir nous-mêmes une démocratie

C'est cette question de préserver l'union et d'unir les forces armées qui explique les différentes déclarations qui sont faites en ce moment à propos de renverser Trump et des possibilités de guerre civile. Différents politiciens parlent de destitution. Un des principaux anciens conseillers du président a averti que renverser Trump mènerait à une « insurrection armée » et violente. Lorsqu'on l'a interrogé sur la possibilité d'une destitution, Roger Stone, un membre de l'appareil républicain et un conseiller principal lors de la dernière élection présidentielle, a dit : « Nous allons connaître un spasme de violence dans ce pays, une insurrection comme vous n'en avez jamais vue. » Il a aussi averti que quiconque voterait pour la destitution « mettrait sa propre vie en danger ».

Les gens au pouvoir font face à des conditions qui ne leur permettent pas de prédire les résultats, que ce soit d'un renversement de Trump d'une manière ou d'une autre, ou d'une invasion d'un autre pays, ou de la résistance croissante et vaste qui demande une nouvelle direction pour le pays. Tous les efforts sont faits par les forces au pouvoir pour préserver l'union et sa forme constitutionnelle tout en imposant un gouvernement des pouvoirs de police concentré dans la présidence. La façade de démocratie et de pouvoir civil doit demeurer mais les institutions de gouvernance qui rendent cela possible sont en train d'être éliminées, ce qui rend toujours plus difficile et imprévisible le maintien de ce pouvoir.

Le peuple doit donc s'organiser pour bâtir le nouveau, une nouvelle direction des affaires politiques. Il ne s'agit pas de choisir son camp parmi les gens au pouvoir ou de défendre une constitution qui a fait son temps et qui enchâsse l'esclavage et protège le droit de propriété et non les droits humains. Il s'agit d'organiser maintenant pour établir une démocratie qui est notre oeuvre à nous, dans laquelle c'est nous qui décidons ! De nouvelles institutions de gouvernance, une nouvelle constitution, peuvent être établies dans le cours de la lutte pour investir le peuple du pouvoir.

(25 août 2017)

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Des milliers de personnes manifestent à Vancouver contre l'hystérie anti-immigrants et anti-islam

Le 19 août, quelque 4000 personnes ont participé à un rassemblement devant l'hôtel de ville de Vancouver pour contrer la fomentation d'une hystérie contre les immigrants et les musulmans aux États-Unis et au Canada. La manifestation a été appelée après que la « Coalition mondiale contre l'Islam » ait annoncé un rassemblement ce jour-là. Les gens ont commencé à arriver deux heures avant le départ prévu de la marche raciste, déterminés à lui bloquer le passage. Le parc devant l'hôtel de ville s'est vite rempli et la foule débordait sur les trottoirs. Les principales artères est-ouest du centre-ville de Vancouver ont dû être fermées.

Bien en vue dans la foule il y avait les drapeaux du Syndicat des employés et du gouvernement de la Colombie-Britannique et de plusieurs autres organisations syndicales. Des groupes communautaires, religieux et étudiants étaient aussi présents. Dans l'ensemble il y avait des gens de tous les groupes d'âge et de toutes les origines et un grand nombre de personnes issues de minorités nationales. Beaucoup avaient apporté leurs propres pancartes sur lesquelles ils ont inscrit leur opposition aux tentatives de diviser le peuple et affirmé l'unité contre le racisme, la haine et le fascisme. On lisait entre autres : « Plus jamais » en référence au verdict des procès de Nuremberg à la conclusion de la Deuxième Guerre mondiale contre les chefs nazis accusés de crimes de guerre et de génocide. L'humanité avait déclaré que « plus jamais » on ne permettra au fascisme de s'implanter. Les bannières « Pour un Canada moderne qui défend les droits de tous », « Tous ensemble, bâtissons le nouveau » et « Notre sécurité est dans la défense des droits de tous » ont été chaleureusement accueillies et beaucoup sont venus les prendre en photo. Un homme qui a tenté de distribuer des tracts anti-immigrants a immédiatement été entouré de gens qui scandaient : « Non à la haine, non à la peur. Les immigrants sont les bienvenus ici. » Ses tracts ont été déchirés et il a été forcé de quitter.

Environ deux heures après le début du rassemblement, une poignée de fanatiques sont apparus de l'autre côté du parc dans l'intention de manifester mais ils ont immédiatement été confrontés par des centaines de personnes qui scandaient : « Non à la peur, non à la haine. Les nazis ne sont pas les bienvenus ici ». Plutôt que de marcher sur la place comme ils l'avaient dit, les poltrons se sont réfugiés derrière un cordon policier d'où ils ont continué de lancer leurs injures.

Le rassemblement populaire a été une répudiation de l'administration Trump aux États-Unis qui cherche à créer des divisions, à fomenter la violence et à créer le chaos. Les Vancouverois et les Canadiens ont bien appris les leçons de l'histoire et ils avertissent le gouvernement canadien qu'ils ne vont pas tolérer la réconciliation avec les racistes et les fascistes sous prétexte de « liberté de parole ».



Calgary, 16 août

Edmonton, 26 août

Saskatoon, 14 août

Toronto, 31 août


Montréal, 14 août

Halifax, 15 août


(Photos: LML, T. Fergus, Alan Pike, S. Setyo, th 1an1, R. Caamarante.)

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