Numéro 33 - 28 juillet 2017
Élection de l'Assemblée
constituante le 30 juillet au Venezuela
Appuyons la Révolution
bolivarienne!
Bas les pattes du Venezuela!
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Campagne mondiale sur
Twitter
Les
mots-dièses suivants sont utilisés
#VenezuelaCorazonDeAmerica
#VamosConLaConstituyente
CALENDRIER
D’ÉVÉNEMENTS
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Élection de l'Assemblée constituante le 30 juillet au
Venezuela
• Appuyons la Révolution bolivarienne!
Bas les pattes du Venezuela!
• Campagne mondiale d'appui au Venezuela sur
Twitter
• Notre Amérique et les peuples du monde
avec le Venezuela
bolivarien - Réseau en défense de
l'humanité
• L'Organisation des États
américains échoue une nouvelle fois à faire
adopter
une résolution pour saper la souveraineté du Venezuela
Réponse du
Venezuela à l'ingérence étasunienne
• Le gouvernement rejette les
déclarations interventionnistes du directeur
de la CIA
• Réponse du ministre des Affaires
étrangères du Pouvoir populaire de la République
bolivarienne au communiqué du 17 juillet de la Maison-Blanche
À titre
d'information
• Questions/réponses: l'Assemblée
constituante nationale au Venezuela
- Campagne de solidarité avec le Venezuela
• Actions récentes des États-Unis
contre le Venezuela
- Ambassade vénézuélienne au Canada
Élection de l'Assemblée
constituante le 30 juillet au Venezuela
Appuyons la Révolution bolivarienne!
Bas les pattes du Venezuela!
Grand rassemblement en appui à l'Assemblée constituante
à Caracas le 27 juillet 2017
Le dimanche 30 juillet, les
Vénézuéliens éliront une Assemblée
nationale constituante. Près de 20 millions
d'électeurs feront leurs choix parmi les 6120 candidats
représentants différents secteurs de la
société et différents territoires
du pays pour les représenter. L'objectif est de consolider le
processus politique bolivarien pour résoudre les
problèmes du pays par les moyens pacifiques et mettre fin aux
violences incitées de l'étranger et à
l'ingérence étrangère dans les affaires du
Venezuela.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro au
rassemblement du 27 juillet 2017 à Caracas
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) réitère son appui au peuple
du Venezuela et à son gouvernement qui cherchent à
résoudre les problèmes par le dialogue et en
défendant le droit du Venezuela d'établir une
Assemblée constituante en tant que
principe de l'autodétermination. Le PCC(M-L) appelle les
Canadiens et leurs organisations à manifester leur appui au
peuple vénézuélien en ce moment crucial et
à s'opposer à l'escalade de l'agression extérieure
qui devient de plus en plus meurtrière. Le PCC(M-L) condamne
spécifiquement la position sans principe du gouvernement du
Canada qui, au nom de grands idéaux de démocratie,
répand la désinformation au sujet de ce qui se passe au
Venezuela et participe à l'effort pour déstabiliser et
renverser le gouvernement.
La complicité du Canada dans cette
ingérence encourage l'intervention étrangère et
les menaces incessantes de Washington et de plusieurs pays d'Europe,
dont l'Espagne et l'Italie. La ministre des Affaires
étrangères Chrystia Freeland a émis deux
déclarations, une première
le 16 juillet et l'autre le 26 juillet. Elle fait
l'éloge du « vote non officiel national sur
l'intention du gouvernement de réécrire la constitution
et l'avenir politique du pays », vote qu'elle qualifie de
grande réussite bien que tous les faits montrent le contraire.
Elle prétend
que le vote non officiel est respectueux de la constitution tandis que
l'élection d'une constituante ne l'est pas. Dans son
communiqué du 26 juillet elle affirme que « le
processus en vue d'instituer l'assemblée constituante est
contraire à la Constitution du Venezuela et vise à
usurper les
droits démocratiques des
Vénézuéliens ». C'est tout simplement
faux. « Ce projet d'assemblée constituante ne
respecte pas les principes de la démocratie et n'est pas non
plus représentatif du peuple
vénézuélien », poursuit-elle.
« Nous demandons instamment au gouvernement
vénézuélien de renoncer à son projet
d'assemblée nationale constituante et de prendre des mesures
concrètes, de concert avec l'opposition, pour rétablir
l'ordre démocratique », dit-elle. Elle reprend
ainsi la
demande du gouvernement des États-Unis. En plus des menaces
lancées par la CIA (voir l'article ci-dessous), le 17
juillet le
président étasunien Donald Trump a encore une fois
menacé d'entreprendre « une action forte et
rapide » contre le Venezuela si l'élection de la
Constituante a lieu.
Piquetage à Toronto en appui au peuple
vénézuélien le 25 juillet 2017
Le Canada est également complice des tentatives
répétées de l'Organisation des États
américains (OÉA) de faire adopter une résolution
condamnant le Venezuela et autorisant l'intervention extérieure.
La majorité des gouvernements d'Amérique latine et des
Caraïbes rejettent les pressions de l'OÉA et soutiennent le
droit du Venezuela à l'autodétermination. L'Alliance
bolivarienne pour les peuples de Notre Amérique (ALBA) a
émis un communiqué dénonçant les menaces
d'intervention proférées par Donald Trump. Elle
qualifie la menace de sanctions additionnelles de coercition et de
geste unilatéral et rappelle que c'est une atteinte au droit
international et à la souveraineté et à
l'indépendance de la République bolivarienne du Venezuela.
Les pays membres de l'ALBA considèrent que
l'annonce de sanctions économiques contre le peuple
vénézuélien constitue une application
interventionniste inacceptable de lois étasuniennes, que cela ne
contribue en aucune façon à la résolution de la
situation de ce pays
d'Amérique du Sud et qu'en fait cela entrave le progrès
dans les conditions données.
Les pays de l'ALBA rejettent également
l'ingérence des pays qui refusent de respecter le système
juridique du Venezuela et le gouvernement constitutionnel et
légitime du président Nicolas Maduro et qui mettent
à risque le statut de l'Amérique latine et des
Caraïbes comme zone de
paix telle qu'établie par le Sommet de la communauté des
États latino-américains et caribéens (CELAC)
en 2014.
Cette fin de semaine précédant
l'élection de l'assemblée constituante, des actions sont
organisées dans plusieurs villes canadiennes pour exprimer
l'appui des Canadiens au peuple et au gouvernement du Venezuela. Cela
comprend une campagne sur Twitter vendredi le 28 juillet avec les
mots-dièses #VenezuelaCorazonDeAmerica
et #VamosConLaConstituyente.
Tous en appui au peuple
vénézuélien, à son président Nicolas
Maduro
et
à l'élection d'une assemblée constituante !
Bas les pattes du
Venezuela !
Campagne mondiale d'appui au
Venezuela sur Twitter
Des mouvements sociaux populaires du monde entier
participent à une campagne sur Twitter « Venezuela coeur
de l'Amérique » ce vendredi 28 juillet avec les
mots-dièses #VenezuelaCorazonDeAmerica
et #VenezuelaHeartofAmerica en
appui à la convocation d'une Assemblée nationale
constituante et pour condamner les
atteintes à la souveraineté de ce pays. Le
mot-dièse #VamosConLaConstituyente
est également utilisé. Le 28 juillet,
il y a
un effort mondial entre midi et 19 heures.
La campagne a été lancée le 24
juillet, date choisie pour coïncider avec
l'anniversaire de la naissance de Simón Bolívar,
héros de l'indépendance de l'Amérique du Sud du
colonialisme du Royaume d'Espagne. En souvenir de Bolívar,
le 24 juillet a été déclaré Jour de
l'Intégration de l'Amérique latine.
Le but principal de la campagne est de soutenir le
droit du Venezuela à l'autodétermination en coordonnant
une stratégie pour livrer une bataille unitaire sur internet et
sur les réseaux sociaux, en invitant les gens partout dans le
monde à afficher des photos, des vidéos et des
témoignages de ce que signifie pour eux le Venezuela bolivarien,
en
plus d'encourager des activités culturelles de toutes sortes et
des mobilisations internationales.
« C'est une campagne qui n'a pas de maître
mais la volonté d'unir des forces », a dit à
TeleSur Gonzalo Armúa, membre du secrétariat d'ALBA
Movimientos, ajoutant que la proposition initiale vient du chapitre
colombien de ce regroupement.
« Comme il y a 200 ans, en Amérique
latine et dans les Caraïbes, nous continuons à lutter pour
notre indépendance, ajoute-t-il. Ce qui se passe au Venezuela
aujourd'hui est en rapport avec cette même lutte. »
Il a rappelé qu'aujourd'hui cette lutte est
centrée sur l'opposition « à l'impérialisme
étasunien et européen qui agit de façon plus
complexe que les colonisateurs des XIXe et XXe siècles mais dans
le même but : contrôler nos territoires, dominer la
population et s'approprier nos richesses. »
Armúa explique que « le Venezuela, en ce
moment, est attaqué sous tous ses flancs : boycott
économique, siège communicationnel, hostilité
diplomatique, qui se coordonnent avec l'action de groupes terroristes
qui en viennent même à brûler vives des
personnes ». (Selon Red58.org, au moins 23 personnes
ont été brûlées
vives par des partisans de l'opposition qui ciblent plus
particulièrement des Vénézuéliens d'origine
africaine et des gens de la classe ouvrière, y compris
d'innocents passants et des supporters et des représentants du
gouvernement.)
« Tout cela est encouragé par
l'ingérence des États-Unis qui veulent installer un
gouvernement allié, en finir avec l'exemple de
souveraineté que représente la Révolution
bolivarienne et s'approprier son pétrole. »
« Au milieu de cette attaque sans
précédent, le 30 juillet le peuple
vénézuélien ira aux urnes pour élire des
députés à l'Assemblée nationale
constituante, poursuit Armúa.
« En ce moment, au Venezuela se joue une bonne
partie du destin de l'Amérique latine et des
Caraïbes », explique-t-il, pour conclure que «
pour cette raison, toute l'artillerie des secteurs conservateurs — en
particulier dans le domaine de la communication — est focalisée
sur le fait de légitimer et de soutenir les actes terroristes et
de
rendre invisible le peuple chaviste. »
Il cite comme preuve les récentes
déclarations du président étasunien Donald Trump
et du sénateur Marco Rubio, du secrétaire
général de l'OÉA Luis Almagro et les plans de
déstabilisation que prépare continuellement l'opposition
de droite de la Table ronde de l'unité démocratique.
Il note que ces gestes « préparent le
terrain pour généraliser une guerre civile et obtenir le
pouvoir politique par la force ». Dans ce contexte,
explique-t-il, il semble important d'unir les efforts de communication
pour faire entendre une voix différente dans l'opinion publique
internationale ».
Notre Amérique et les peuples du monde
avec le
Venezuela bolivarien
- Réseau en défense de
l'humanité -
Assemblée populaire le 26 juillet 2017 dans le quartier El
Calvario de Caracas, Venezuela
Le Réseau des intellectuels, des artistes et des
mouvements sociaux en défense de l'humanité condamne la
nouvelle ingérence du Gouvernement des États-Unis
présidé par Donald Trump qui menace la République
bolivarienne du Venezuela par une attitude qui révèle son
arrogance et son agressivité sans limites, incompatibles avec la
législation internationale qui règle les relations entre
les États et condamne avec fermeté l'ingérence
dans les affaires intérieures des autres pays.
À la veille des élections à
l'Assemblée nationale constituante qui auront lieu le 30
juillet prochain, on a intensifié une escalade de violence pour
empêcher cet acte démocratique et porter préjudice
à la participation du peuple bolivarien et à sa victoire
prévisible.
Rassemblement à Caracas le 27 juillet 2017
Cette escalade de violence
déchaînée par la droite
vénézuélienne et internationale contre le peuple
de Bolívar et de Chávez avec la complicité des
médias en son pouvoir favorise et célèbre un
« plébiscite » frauduleux organisé par
une Assemblée nationale hors de la légalité
constitutionnelle qui encourage les crimes atroces des guarimbas
terroristes, des pyromanes inhumains, et a nommé sans en avoir
la compétence de nouveaux juges au Tribunal suprême de
justice en prévoyant la création fallacieuse d'un
gouvernement parallèle à celui qui a été
légitimement institué par la volonté du peuple. Le
but est clair : déstabiliser le pays pour empêcher le
triomphe
aux élections à l'Assemblée nationale
constituante, le 30 juillet prochain et créer les
conditions d'une nouvelle étape dans l'escalade de la subversion
contre le Venezuela.
L'administration états-unienne, conspirant avec
des gouvernements pantins de la région et ses principaux
alliés européens prépare une intervention
armée contre le peuple vénézuélien, une
intervention que Notre Amérique latine et nos Caraïbes ne
peuvent accepter et que nous, les intellectuels, les artistes et les
mouvements sociaux, sommes
dans l'obligation de dénoncer et de contrecarrer par tous les
moyens et avec toutes les ressources à notre portée.
Le message historique de Bolívar est aujourd'hui
plus en vigueur que jamais. L'épopée que livrent les fils
de Bolívar et de Chávez est aussi la nôtre car il
s'agit d'une longue et inéluctable bataille pour la
dignité, la souveraineté et l'autodétermination de
nos peuples.
En cette heure décisive de l'Histoire, nous
faisons nôtre l'hymne de notre cher Venezuela : « Unie
par des liens que le ciel a formés toute l'Amérique est
une nation. » Comme un seul peuple et d'une seule voix, nous
lutterons pour elle.
Vive Bolívar !
Vive Chávez !
L'Organisation des États américains
échoue une nouvelle fois à faire adopter une
résolution pour saper la souveraineté du Venezuela
Piquetage à Vancouver pour défendre la
souveraineté
du Venezuela et s'opposer à l'ingérence
des
États-Unis et du Canada, 17 juillet 2017
Des membres de l'Organisation des États
américains (OÉA) ont une fois de plus
échoué à parvenir à un consensus pour
« prendre des mesures contre le Venezuela », a
indiqué Telesur le 26 juillet.
Lors d'une réunion du Conseil permanent de
l'OÉA, à Washington le 26 juillet, 13 pays ont
lu une déclaration demandant au gouvernement
vénézuélien de suspendre les élections de
l'Assemblée constituante qui se tiendront le 30 juillet.
C'est deux États membres de moins que l'appui qu'une
résolution similaire avait reçu à
la réunion des ministres des Affaires étrangères
de l'OÉA le 19 juin et cinq en dessous du nombre
nécessaire pour adopter une résolution, souligne Telesur.
Le reportage continue :
En l'absence d'un soutien suffisant, les auteurs de
cette dernière déclaration, dont le secrétaire
général de l'OÉA, Luis Almagro, ainsi que les
États-Unis, le Canada, l'Argentine, le Brésil, la
Colombie et le Mexique, ont refusé de la soumettre à un
vote.
Houston, Texas, 16 juillet 2017
Les États membres de l'OÉA ont
déjà débattu de la situation au Venezuela à
plusieurs reprises. Mais Almagro et le groupe de pays qui font pression
pour des mesures contre le Venezuela n'ont jamais réussi
à obtenir une majorité pour condamner le gouvernement du
président Nicolás Maduro. Plusieurs États membres,
au contraire, ont insisté
sur la nécessité de solutions nationales et du dialogue
national.
Au cours de la réunion du Conseil permanent, le
représentant de la République dominicaine, Gedeón
Santos, a déclaré que le groupe ne parviendrait pas
à un accord, surtout après que les ministres des Affaires
étrangères n'aient pas atteint un consensus lors de leur
dernière réunion.
San Francisco, 19 juillet 2017
|
Santos a déclaré que la situation au
Venezuela « ne peut être résolue que par le dialogue
et la construction d'un consensus entre les parties, dans le plein
respect de la souveraineté et
l'autodétermination. »
Caracas a accusé à maintes reprises
l'OÉA et le secrétaire général Almagro de
promouvoir l'intervention et la déstabilisation au Venezuela,
alors que les tensions ont atteint un paroxysme d'ébullition en
avril, lorsque le Venezuela a commencé le processus de quitter
l'organisation. Le gouvernement socialiste a quitté parce que
l'organisation
régionale menaçait la souveraineté du pays.
Les États-Unis ont mené la charge pour
une intervention accrue au Venezuela, notamment en menaçant
plusieurs membres de l'OÉA comme le Salvador, Haïti et la
République dominicaine de prendre des mesures diplomatiques et
financières s'ils votaient en faveur de la non-ingérence
et du respect de la souveraineté du Venezuela.
Le représentant de l'Équateur, Marco
Albuja, a critiqué l'Organisation parce qu'elle se concentre
excessivement sur le Venezuela tout en négligeant des sujets
importants qui touchent la région, comme la faim,
l'analphabétisme et les soins médicaux inadéquats.
« Nous n'avons pas d'autres problèmes,
nous vivons au paradis, nous n'avons aucun problème, sauf le
Venezuela », a déclaré Albuja sur un ton
ironique.
« Le problème du Venezuela doit être
résolu par les Vénézuéliens. »
Réponse du Venezuela à
l'ingérence étasunienne
Le gouvernement rejette les déclarations
interventionnistes du directeur de la CIA
Voici la déclaration du 25 juillet du
gouvernement du Venezuela.
***
La République bolivarienne du Venezuela rejette
catégoriquement les déclarations du directeur de l'Agence
centrale de renseignement (CIA) des États-Unis
d'Amérique, Michael Pompeo, et dénonce à la
communauté internationale les agressions systématiques
des États-Unis contre le Venezuela :
1. La campagne des
opérations de
renseignements, effectuées au plus haut niveau, pour renverser
le gouvernement constitutionnel du président Nicolás
Maduro Moros, y compris la coordination avec les gouvernements de la
Colombie et du Mexique pour parvenir à une transition au
Venezuela, ce qui correspond avec les actions que les
gouvernements de ces pays mènent au niveau régional.
2. Le financement et le soutien logistique des
États-Unis d'Amérique à l'opposition
vénézuélienne comme élément central
de ses efforts pour déstabiliser la démocratie au
Venezuela, et pour la promotion de la violence à des fins
politiques.
3. L'adoption et le renouvellement de l'Ordre
exécutif qui considère le Venezuela comme une menace
inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale
des États-Unis et sa politique étrangère.
4. L'imposition de mesures coercitives
unilatérales et illégales contre des hauts fonctionnaires
du Gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela, y
compris le vice-président exécutif, des ministres, et des
magistrats du Tribunal suprême de justice (TSJ), afin de
soumettre l'État vénézuélien aux desseins
impériaux
étatsuniens.
5. Le fait que, dès le début,
l'administration étatsunienne actuelle ait mené plus
de 105 actions interventionnistes et hostiles, dirigeant les
efforts d'intervention qui se dessinent depuis l'Organisation des
États américains (OÉA), en violation flagrante du
droit international, et menaçant avec l'adoption de «
sévères et rapides actions
économiques » contre toute la population
vénézuélienne. Ces sanctions collectives ont une
connotation impériale, et endommagent gravement le droit
international.
La République bolivarienne du Venezuela exige
des excuses immédiates et appropriées de l'administration
étatsunienne, et alerte la communauté internationale sur
la vraie menace qui pèse sur notre pays, compte tenu des
terribles antécédents de cette agence de renseignement
dans la violation de la souveraineté des pays
indépendants, les effets
et la souffrance des populations entières et la
désintégration territoriale des pays qui ne sont pas
alignés avec les intérêts impériaux.
La République bolivarienne du Venezuela informe
qu'elle dénoncera par les voies diplomatiques correspondantes,
le gouvernement des États-Unis, de la Colombie et du Mexique,
devant la CELAC, l'UNASUR, l'Association des États de la
Caraïbe (AEC) et devant le Mouvement des non-alignés, en
tant que patrie libre et indépendante. Ce
dimanche 30 juillet le peuple du Venezuela ira voter pacifiquement
pour exprimer sa volonté souveraine à travers le suffrage
universel, direct et secret, dans le cadre de la démocratie et
dans l'exercice de sa souveraineté directe pour
l'élection de l'Assemblée nationale constituante.
Réponse du ministre des Affaires
étrangères du Pouvoir populaire de la République
bolivarienne au communiqué du 17 juillet de la
Maison-Blanche
« [Le président] Maduro nous a convoqués et nous
sommes-là - l'Assemblée nationale constituante est la
voie vers la paix! »
En conférence
de presse le 17 juillet, le ministre des Affaires
étrangères du pouvoir populaire de la République
bolivarienne du Venezuela Samuel
Moncada a lu la déclaration suivante rejetant
catégoriquement les attaques contre la démocratie
vénézuelienne.
***
La République bolivarienne du Venezuela condamne
le communiqué insolite publié par la Maison Blanche
hier, 17/07/2017. Il s'agit d'un document jamais vu auparavant
qui, par son bas niveau et sa qualité exécrable rend
difficile la compréhension intellectuelle des intentions du pays
agresseur.
Évidemment, le Gouvernement des
États-Unis a l'habitude d'humilier d'autres nations dans ses
relations internationales et croit qu'il va recevoir comme
réponse la soumission à laquelle il est habitué.
Le fossé que le Gouvernement des États-Unis est en train
de creuser dans les relations
avec le Venezuela rend difficile une prévision rationnelle de
ses actions pour toute la communauté internationale. Le
Gouvernement des États-Unis montre sans pudeur sa
partialité absolue en faveur des secteurs violents et
extrémistes de la politique vénézuélienne,
partisans de l'utilisation
du terrorisme pour renverser un gouvernement populaire et
démocratique.
La ruine morale de l'opposition
vénézuélienne a entraîné le
président Trump à commettre une agression ouverte contre
un pays latino-américain. Nous ne savons pas qui a pu avoir
rédigé et encore moins autorisé un
communiqué de contenu et de
moralité si pauvres.
Le mince voile de démocratie de l'opposition
vénézuélienne est tombé et
révèle la force interventionniste brutale du Gouvernement
des États-Unis qui a été derrière la
violence subie par le peuple vénézuélien ces
quatre derniers
mois.
Ce n'est pas la première fois que nous
dénonçons et affrontons des menaces aussi absurdes que
celles contenues dans ce document insolite.
Nous lançons un appel aux peuples
d'Amérique Latine et des Caraïbes et aux peuples libres du
monde à comprendre l'ampleur des menaces brutales contenues dans
ce communiqué impérial et à défendre la
souveraineté, l'autodétermination et
l'indépendance qui
sont des principes de base du droit international.
Le pouvoir constituant d'origine est contenu dans notre
Grande Charte et n'est du ressort que du peuple
vénézuélien. L'assemblée nationale
constituante sera élue au suffrage universel, direct, et secret
de tous les Vénézuéliens sous l'autorité du
Conseil national
électoral comme le stipule notre ordre juridique. C'est un acte
de souveraineté politique de la République, rien ni
personne ne pourra l'arrêter.
La Constituante est en marche !
Aujourd'hui, le peuple vénézuélien
est libre et répondra uni aux menaces insolentes d'un empire
xénophobe et raciste. La pensée anti-impérialiste
du Libérateur est plus vivante que jamais :
« Les États-Unis semblent destinés par la
providence
à remplir l'Amérique de misère au nom de la
liberté. » (Simón Bolívar)
À titre d'information
Questions/réponses: l'Assemblée
constituante nationale au Venezuela
- Campagne de solidarité avec le
Venezuela -
Qu'est-ce qu'une Assemblée constituante
nationale (ACN) selon la loi vénézuélienne ?
Une Assemblée constituante nationale est une
convention constitutionnelle, un rassemblement dont le but est
d'écrire une nouvelle constitution ou de réviser une
constitution existante. En plus des exemples célèbres qui
nous viennent du 18e siècle en Amérique et en
France, plusieurs autres pays ont eu recours à ce
mécanisme. Au
Venezuela, l'article 347 de la constitution dit ceci :
« Le peuple du Venezuela est le
dépositaire du pouvoir constituant d'origine. Dans l'exercice de
ce pouvoir, il peut convoquer une Assemblée Nationale
Constituante pour transformer l'État, créer un nouvel
ordre juridique et rédiger une nouvelle
Constitution. »
La constitution du Venezuela est elle-même le
produit d'une convention constitutionnelle tenue en 1999,
appelée à l'initiative du président Chávez
dans le but de rédiger une nouvelle constitution. La
constitution a par la suite été adoptée par
référendum en décembre 1999. De nouvelles
élections générales ont été
organisées sous les
auspices de la nouvelle constitution en juillet 2000. Cela a
marqué la transition de la Quatrième République du
Venezuela vers la République bolivarienne du Venezuela actuelle.
Est-ce que le président Maduro a le droit
d'appeler à l'établissement d'une Assemblée
constituante ?
L'article 348 de la constitution explique
comment une Assemblée nationale constituante doit être
établie :
« L'initiative de la convocation de
l'Assemblée Nationale Constituante pourra être prise par
le Président ou la Présidente de la République en
Conseil des ministres, l'Assemblée nationale avec l'accord des
deux tiers de ses membres, les Conseils Municipaux réunis en
conseil municipal avec l'accord de deux tiers de leurs membres ou
de 15 % des électeurs inscrits sur les listes
électorales. »
Il est également important de noter ce que dit
l'article 349 de la constitution, gardant en tête (comme il
est expliqué plus loin) que la coalition d'opposition de droite,
qui possède la majorité à l'Assemblée
nationale, est opposée à la convocation d'une
Assemblée nationale constituante :
« Le Président ou la Présidente de
la République ne pourra faire d'objections à la nouvelle
Constitution. Les pouvoirs constitués ne pourront en aucune
façon empêcher les décisions de l'Assemblée
Nationale Constituante. Une fois la nouvelle Constitution
promulguée, elle sera publiée au Journal Officiel de la
République Bolivarienne du
Venezuela ou au Journal de l'Assemblée Nationale
Constituante. »
Pourquoi le président Maduro a-t-il
appelé à une Assemblée nationale
constituante ?
Dans un document officiel qu'il a signé
devant le Conseil électoral national (CNE), le président
Maduro écrit que l'appel à une Assemblée nationale
constituante a été fait dans le contexte des
circonstances sociales, politiques et économiques dans
lesquelles existent de sérieuses menaces internes et externes
à la démocratie et à l'ordre
constitutionnel.
Cela fait référence à la violence
organisée par l'opposition de droite qui vise à renverser
le président vénézuélien élu Nicolas
Maduro. La violence a débuté au début avril,
causant de nombreuses morts et faisant plus de 1200 blessés. Une
tactique clé des protestations
violentes est le recours aux « guarimbas » ou
blocus de rues qui sont établis par les protestataires
masqués.
La violence actuelle comprend des attaques aux
installations et aux services de l'État comme les
maternités, l'approvisionnement en électricité,
les dépôts alimentaires et le transport public et
jusqu'aux assassinats ciblés de supporters du gouvernement.
L'agression s'est intensifiée à la fin juin lorsqu'un
officier de police pilotant un hélicoptère
volé a attaqué l'édifice du ministère de
l'Intérieur et de la Cour suprême, faisant feu sur eux et
larguant quatre grenades.
L'objectif de l'Assemblée constituante a
été expliqué par l'ancien ministre de
l'Éducation Elias Jaua, qui a dit en entrevue avec Televen, un
canal privé de la télévision
vénézuélienne, que ses objectifs étaient de
« préserver la stabilité politique, résoudre
les problèmes économiques, élargir et renforcer le
système d'assistance sociale et guérir les
plaies sociales qui ont été créées pendant
le conflit ».
Quand et comment l'Assemblée constituante
va-t-elle être établie ?
Les élections à
l'Assemblée constituante vont se tenir le 30
juillet 2017.
Toute personne, sans égard à ses
convictions politiques, peut être mise en nomination et se mettre
elle-même en nomination comme candidat à l'élection
de l'Assemblée constituante.
Les candidats peuvent être mis en nomination par
l'un des moyens suivants :
- de leur propre initiative
- à l'initiative de groupes d'électeurs ou
d'électeurs
- à l'initiative de groupes sectoriels qui comprennent 173
des 545 sièges à l'Assemblée nationale
Pour que des électeurs se présentent
comme candidats de leur propre initiative, il faut que 3 %
des électeurs et des électeurs inscrits sur la liste
électorale des municipalités les mettent en nomination.
Dans la catégorie sectorielle, les candidats doivent être
mis en nomination par le secteur en question et recevoir l'appui
de 3 % du secteur auquel ils appartiennent.
En vertu de ces multiples façons dont la mise en
nomination peut se faire, il y aura plus de 6 000 candidats
briguant les suffrages pour les sièges à
l'Assemblée nationale.
Comme cela avait été le cas lors
d'élections précédentes, le Conseil
électoral national (CNE) a organisé des «
répétitions » d'arrangements de scrutin
à l'Assemblée constituante, mettant sur pied près
de 2 000 stations de vote dans des bureaux de scrutin
à l'échelle du pays, pour faire en sorte que le jour de
l'élection tout
se passe rondement et efficacement.
Comment une nouvelle constitution
émergera-t-elle ?
Une fois élue, l'Assemblée nationale
constituante sera convoquée dans les 72 heures et se mettra
au travail.
L'assemblée va fixer son ordre du jour de
discussion sur la base de ce qu'elle considère être les
priorités nationales. En tant que convocateur de
l'Assemblée, cependant, le président a proposé
neuf thèmes à l'Assemblée :
- le droit de la nation à la paix et son besoin
de paix
- les améliorations à l'économie du pays
- la reconnaissance constitutionnelle des diverses «
Missions » (programmes sociaux du gouvernement)
- l'élargissement de la portée du système
judiciaire pour mettre fin à l'impunité dans les cas de
crimes
- la reconnaissance constitutionnelle de nouvelles formes de
démocratie populaire et participative au Venezuela, comme les
conseils de communes et les communes
- la défense de la souveraineté du Venezuela et sa
protection contre l'intervention étrangère
- la revitalisation du caractère pluriel et multiculturel du
Venezuela
- une garantie d'un avenir à la jeunesse du Venezuela par
l'enchâssement de ses droits dans la constitution et du besoin de
préserver la vie sur la planète.
Quelle a été la réponse de
l'opposition de droite à l'initiative de l'Assemblée
constituante nationale ?
L'opposition vénézuélienne de
droite, la soi-disant coalition de la « Table de l'unité
démocratique » (MUD), a d'abord annoncé en mai
qu'elle boycotterait l'Assemblée nationale constituante et l'a
dénoncée comme une tentative illégitime de
réécrire la constitution du pays.
Cela semble contredire la position qu'elle a
défendue en 2013 alors que 55 dirigeants de
l'opposition avaient signé une déclaration conjointe
d'appui à l'établissement d'une assemblée
constituante.
Alors que l'opposition prétend que le
gouvernement est profondément impopulaire, ce que
répètent la plupart des médias, il est frappant
que les candidats de l'opposition ne vont pas participer à
l'élection à tous les sièges de l'Assemblée
constituante.
Plutôt que de prendre part à ce processus
constitutionnel légitime, l'opposition a organisé son
propre plébiscite non officiel le 16 juillet, demandant aux
électeurs s'ils reconnaissent ou rejettent le processus de
l'Assemblée constituante. L'évaluation du taux de
participation à cet exercice a été chaudement
disputée parce que le processus
n'a pas été mené sous les auspices du Conseil
électoral national et que le scrutin n'a pas fait l'objet de
vérification indépendante.
En quoi l'initiative d'Assemblée
constituante correspond-elle aux initiatives actuelles pour la paix et
le dialogue ?
La convocation de l'Assemblée
constituante est une partie essentielle des efforts actuels du
président Maduro pour engager un dialogue constructif avec
l'opposition.
Le processus de dialogue a été
lancé l'an dernier entre le gouvernement et les secteurs de
l'opposition mais la coalition de droite du MUD a refusé d'y
participer.
Il y a des partis de l'opposition qui ont
accepté l'offre de dialogue. Dix-sept partis de l'opposition
vénézuélienne ont rencontré le gouvernement
en mai 2017 pour discuter de l'Assemblée constituante. Les
partis qui ont accepté l'invitation sont entre autres :
Mouvement de la citoyenneté, Mouvement Venezuela (Mopivene),
Démocratie républicaine, Mouvement républicain,
Pouvoir du travail, Drapeau rouge, Résistance civile,
Démocratie renouvelable, Mouvement Écologique, Parti de
la jeunesse et le Stone Party.
Dans un effort pour encourager le dialogue, le
président Maduro a écrit une lettre au pape
François au début de juin pour lui demander de servir de
médiateur dans le conflit politique auprès des secteurs
de l'opposition qui ont encouragé la violence de rue. Le pape
François a de façon répétée
appelé au dialogue entre les secteurs au Venezuela
et critiqué une portion de l'opposition de ne pas vouloir
s'asseoir et dialoguer, mais sans succès. Il a aussi
appelé les évêques du Venezuela à
dénoncer « toue forme de violence ».
Le président Maduro a donné suite
à ces efforts en appelant une fois de plus l'opposition à
accepter le dialogue et la paix pour que des solutions puissent
être mises de l'avant qui vont satisfaire aux besoins du peuple
vénézuélien et assurer son bien-être. Il a
dit que seules la coopération et la paix permettront d'arriver
à ces solutions.
Actions récentes des États-Unis contre le
Venezuela
- Ambassade
vénézuélienne au Canada -
Piquetage en appui au peuple du Venezuela et contre l'intervention du
gouvernement canadien le 13 mai 2017
I. Le 26 juillet, le Bureau de
contrôle des actifs
étrangers du département du Trésor des
États-Unis (OFAC) a ajouté 13
hauts représentants vénézuéliens à
sa liste des Ressortissants
spécialement désignés, une nouvelle série
de sanctions unilatérales
contre la République bolivarienne du Venezuela.
II. Le 20 juillet 2017, le directeur
de la CIA, Mike
Pompeo, a répondu ainsi à une question posée par
la Vénézuélienne
Vanessa Neumann :
« Compte tenu de la
superficie et du potentiel
économique d'un pays
comme le Venezuela, les États-Unis ont automatiquement
intérêt à faire
en sorte que ce pays soit stable et aussi démocratique que
possible et
c'est pourquoi nous travaillons fort pour y arriver. Je mesure toujours
mes mots lorsqu'on parle de l'Amérique du Sud et de
l'Amérique centrale et de la CIA, on raconte beaucoup
d'histoires
là-dessus. (Rires)
M. Pompeo : Je vais
donc faire attention à
ce que je dis mais il va
sans dire que nous sommes confiants qu'il peut y avoir une transition
au Venezuela et la CIA s'efforce à saisir quelle est la
dynamique dans
ce pays pour en faire part à notre département
d'État et d'autres. Pour
ce qui est des Colombiens, j'étais à Mexico tout
récemment et à Bogota la semaine d'avant pour parler du
Venezuela et
tenter de les aider à comprendre ce qu'ils pourraient faire pour
créer
une meilleure situation pour leur région du monde de même
que pour la
nôtre. »[1]
III, Le 23 juillet dernier, l'ambassade
des États-Unis à
Caracas a publié sur son site internet une alerte de
sécurité qui, de
façon alarmiste, conseille de « prendre les mesures
préparatoires appropriées, y compris s'approvisionner en
denrées et en eau pour une durée de 72
heures »
(nos italiques). En outre,
le communiqué indique qu'ils jugent violentes les
manifestations qui à d'autres endroits et dans d'autres
circonstances
leur apparaîtraient pacifiques : « Même les
manifestations qui se veulent pacifiques peuvent devenir conflictuelles
et dégénérer en violence ».
IV. Dans une déclaration de la
Maison-Blanche, le président Donald Trump a menacé le
Venezuela : «
Si le régime Maduro impose son Assemblée constituante
le 30 juillet,
les États-Unis prendront des mesures économiques
radicales et rapides », écrit-il. [2]
V. Dans un communiqué officiel, la
porte-parole du
département d'État a tenté de légitimer les
résultats de l'exercice de
consultation de l'opposition du 16 juillet, lesquels manquent de
légitimité car ils ne sont pas vérifiables. Elle a
exhorté le
gouvernement vénézuélien à «
abandonner » l'Assemblée
constituante
nationale et a demandé que d'autres pays interviennent pour
faire
pression sur le Venezuela dans le même sens. Le communiqué
mentionne : «
Le vote de millions de Vénézuéliens est une
affirmation non équivoque
de l'appui aux élections libres et équitables et du
respect pour la
constitution actuelle. » [...] « « Nous
encourageons
les gouvernements de l'hémisphère et partout dans le
monde à sommer le
président Maduro à suspendre ce processus dont le but
n'est que de
miner la démocratie au Venezuela. » [...] «
Comme le président l'a
affirmé plus tôt dans la journée, les
États-Unis sont préparés à
prendre des mesures économiques radicales et rapides si le
gouvernement du Venezuela poursuit sa démarche d'une
Assemblée
constituante nationale. »[3]
VI. Cette année seulement, plus d'une
centaine de
déclarations hostiles, écrites ou orales, ont
été émises par des
porte-paroles du gouvernement des États-Unis ou par des membres
du
Congrès. Voici une liste des déclarations les plus
préoccupantes pour
le Venezuela car elles préconisent l'agression des
États-Unis contre
notre
pays :
- le 6 avril 2017,
l'amiral Jefe Kurt Tidd, le
chef du Commandement
du Sud, dans son rapport annuel de ce commandement, a mentionné
le
Venezuela dans son témoignage écrit
présenté au Comité des forces
armées du Sénat américain :
« Dans l'ensemble,
la région est
stable, bien que le fossé
entre les attentes du public et la performance du gouvernement se
traduit par des protestations sociales, le plus souvent contre la
corruption et la mauvaise gestion des ressources publiques. Les
citoyens boliviens [sic] mènent des
manifestations de masse et exigent
une
solution à une grave
pénurie d'eau, tandis que le Venezuela pourrait être
sérieusement
déstabilisé dans l'année qui vient en raison d'une
importante pénurie
de denrées et de médicaments, d'une incertitude politique
prolongée et
d'une détérioration de sa situation économique. La
crise humanitaire
grandissante au Venezuela pourrait exiger une réponse
régionale. » (Notre souligné et nos
italiques)
Même s'il n'a pas
soulevé la
possibilité d'actions concrètes et a
nié que des actions étaient prévues contre le
Venezuela, il faut noter
que Tidd prend pour acquis ce que John Kelly, le secrétaire du
département du Homeland Security, a vu il y a quelques
années comme la
possibilité de s'ingérer au Venezuela en raison à
la faveur d'une «
crise
humanitaire ».[4]
- Le 6 juin 2017,
l'ambassadrice des
États-Unis à l'ONU, Nikki
Haley, a tenu une réunion en marge d'une réunion à
Genève sous le thème
« Les droits de la personne et la démocratie au
Venezuela » dans le but
d'attaquer notre pays au sein des organisations multilatérales.
Parmi
d'autres accusations portées contre le
gouvernement vénézuélien, la porte-parole du
gouvernement américain a
dit :
« Le gouvernement
vénézuélien est en train de détruire les
droits de la personne et la démocratie au Venezuela. Il
mène une
campagne de violence et d'intimidation contre des manifestants sans
armes, des entreprises, la société civile et l'opposition
politique
librement élue. »
Et
« Depuis avril,
lorsque les manifestations se
produisaient sur
une base quotidienne, plus de 60 personnes ont été
tuées. Plus de 1 000
personnes ont été blessées et plus
de 3 000 ont été détenues, y compris
plus de 300 civils contre qui on a porté des accusations
criminelles
dans des tribunaux
militaires » (nos italiques).[5]
- Le 14 juin 2017,
dans le contexte d'une
audience du département
du Budget de l'État au Comité des représentants de
la Chambre sur les
crédits à l'État, aux activités à
l'étranger et autres programmes
connexes, le secrétaire d'État Tillerson a répondu
ainsi à la question
du représentant Mario Diaz-Balart :
« Sur la question
du Venezuela,
spécifiquement, comme vous le
savez, c'est une situation difficile en ce moment. Je crois que nous
avons fait d'importants progrès au sein de l'Organisation des
États
américains. . Nous allons continuer d'utiliser l'OÉA
comme un
instrument pour continuer à faire pression sur le régime
pour qu'il
revienne à
sa constitution et aux élections demandées. »
« Mais nous devons également
travailler avec l'opposition
pour contribuer à l'unifier. C'est un des grands défis
auxquels nous
avons été confrontés dans le passé, une
opposition qui ne semble pas
réussir à parler d'une seule voix ». (Notre
souligné et nos italiques)[6]
- Le 22 juin 2017,
le vice-président
Mike Spence a été l'orateur
invité à une conversation au Wilson Center basé
à Washington sur la contribution des États-Unis
à la prospérité et la sécurité en
Amérique centrale. Il a soulevé que «
l'Amérique latine est une priorité pour l'administration
Trump. [...] Nos partenariats et
nos alliances dans cette région sont de la plus haute importance
pour nos intérêts nationaux ( ....) Plus tard, sur la
nouvelle politique envers Cuba annoncée récemment, il a
dit au sujet du Venezuela : «
Soyez rassurés, les États-Unis d'Amérique
continueront d'appuyer les
efforts internationaux visant à restaurer la liberté, la
démocratie
et la primauté du droit au Venezuela jusqu'à ce que la
liberté
l'emporte. » (Notre souligné et nos
italiques).[7]
- Le 12
juillet 2017, à l'audience du
sous-comité de l'Hémisphère
occidental de la Chambre des représentants sur l' «
Avancement des
intérêts des États-Unis dans
l'hémisphère occidental :demandes
budgétaires du FY 2018 », la directrice adjointe
de l'USAID, Sarah-Ann
Lynch, a discuté des actions d'ingérence
menées par son agence au Venezuela :
« Oui, nous menons des
activités au
Venezuela, nous travaillons
avec des organisations de la société civile, des ONG
basées aux
États-Unis et des ONG au Venezuela, de 30 à 35
d'entre elles.
Nous allons continuer de
travailler avec ces
organisations de la
société civile pour faire plus de conscientisation sur ce
qui se passe
sur le terrain, accroître la capacité de faire rapport des
abus aux
droits de la personne, de la corruption, des choses du genre.
Nous travaillons
également avec
l'Assemblée nationale pour
améliorer la capacité de ses membres en tant que
législateurs, pour
faire de la formation et de l'accroissement de capacités.
En plus, nous
évaluons autant que possible la
situation sur le
terrain en ce qui concerne la nourriture, le domaine économique
et le
secteur des finances, et nous rassemblons ces évaluations de
sorte que
si des opportunités de faire plus se présentent nous
serons prêts à
bien y répondre. »[8]
VII. Le 13 janvier 2017, le
président Obama a dit qu'« il est nécessaire de
maintenir l'urgence nationale déclarée dans le
Décret 13692 en ce qui a trait à la situation au
Venezuela » . Il s'agit du décret autorisant la
mise en oeuvre de sanctions contre le pays, sur la base de la
description du Venezuela
comme « une menace inhabituelle et extraordinaire pour la
sécurité nationale et la politique
étrangère des États-Unis »,
conformément à la Loi sur les urgences nationales
. [9]
VIII.
Le 12 avril, l'ambassade des
États-Unis à Caracas a émis un «
Message de sécurité à l'intention des citoyens des
États-Unis :
Protestations de la semaine de Pâques/Manifestations (12-17
avril, 2017) », qui contient un calendrier comprenant
chacune des
manifestations appelées par la coalition de l'opposition
(MUD), ce qui en soi est discutable parce qu'un avis d'alerte aux
citoyens américains au Venezuela n'a pas à contenir un
calendrier des
actions organisées par l'opposition. En plus, le message
rappelait aux
citoyens américains se trouvant au Venezuela que «
des manifestations peuvent se produire sans avis, qu'elles peuvent se
développer
rapidement et dégénérer en violence ».
Il est ironique que le discours public en vigueur était celui
d'une condamnation des actions à caractère d'ordre
public, les
qualifiant de répression, comme si elles étaient des
actions
disproportionnées face à des manifestations pacifiques. Cette
note
d'alerte
a été retirée de
l'Internet.
IX. Juste en 2017, les
États-Unis ont
émis des sanctions contre le Venezuela en deux occasions. Les
deux ont
été faites de façon unilatérale, à
l'encontre du droit international :
- le 13
février 2017,le
Bureau de contrôle des actifs étrangers du
département du Trésor des États-Unis (OFAC)
a émis une sanction contre le vice-président Tareck El
Aissami en
l'inscrivant sur la « Liste nationale spécialement
conçue ».[10]
- le 18 mai 2017,
l'OFAC a ajouté sur
cette liste les noms de huit
magistrats de la division constitutionnelle de la Cour suprême de
justice, ce qui bloque leurs avoirs et leurs interactions avec les
États-Unis ( entreprises et individus). Les magistrats
sanctionnés
sont : Luis Fernando Damiani Trujillo, Arcadio de Jesús
Delgado
Rosales, Gladys María Gutiérrez Alvarado, Juan
José Mendoza Jover,
Maikel José Moreno Pérez, Calixto Antonio Ortega
Ríos, Lourdes Benicia
Suárez Anderson, Carmen Auxiliadora Zuleta de Merchán.[11]
Notes
1. http://aspensecurityforum.org/wp-content/uploads/2017/07/The-View-from-Langley.pdf
2.https://www.whitehouse.gov/the-press-office/2017/07/17/statement-president-donald-j-trump
3. https://www.state.gov/r/pa/prs/ps/2017/07/272645.htm
4. https://www.armed-services.senate.gov/imo/media/doc/Tidd_04-06-17.pdf
5.https://geneva.usmission.gov/2017/06/06/ambassador-nikki-haley-remarks-on-venezuela-at-human-rights-council-side-event/
6.https://appropriations.house.gov/calendar/eventsingle.aspx?EventID=394899
7. http://www.ustream.tv/recorded/105056065
8. https://foreignaffairs.house.gov/hearing/subcommittee-hearing-advancing-u-s-interests-western-hemisphere-fy-2018-budget-request/
9. https://obamawhitehouse.archives.gov/the-press-office/2017/01/13/letter-continuation-national-emergency-respect-venezuela
10. https://www.treasury.gov/press-center/press-
releases/Pages/as0005.aspx
11.
https://www.treasury.gov/resource-
center/sanctions/OFAC-Enforcement/Pages/20170518.aspx
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
Site web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca
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