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Numéro 32 - 26 juillet 2017
26 juillet, Journée de la
Moncada,
journée de la Rébellion nationale à Cuba
Affirmation
de
l'histoire,
de
l'indépendance et de la cause de
la paix et de la justice
- Isaac Saney, porte-parole national,
Réseau canadien pour Cuba -
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Le président cubain
préside la
cérémonie à Pinar del Río
26 juillet, Journée de la Moncada
journée de la rébellion nationale à Cuba
Affirmation de l'histoire, de l'indépendance et
de
la cause de la paix et de la justice
- Isaac Saney, porte-parole national,
Réseau canadien pour Cuba -
La caserne de Moncada peu après l'assaut du 26 juillet 1953.
Elle a été transformée en école
et en musée de la Révolution mais les trous de balles de
fusil y sont toujours.
Le 26 juillet 1953, un groupe de jeunes
hommes et de jeunes femmes très courageux, sous la direction de
Fidel Castro, ont mené l'assaut contre la caserne de Moncada
dans la ville de Santiago de Cuba, et contre la caserne Carlos Manuel
de Céspedes à Bayamo, pour tenter de renverser le
dictateur
fantoche à la solde des États-Unis, Fulgencio Batista.
Deuxième garnison militaire en importance de l'île, la
caserne de Moncada était cruciale pour le contrôle
militaire du sud de Cuba par Batista. L'assaut devait permettre de
s'emparer des armes, de les distribuer au peuple et de
déclencher un
soulèvement national qui non seulement renverserait la dictature
Batista, mais établirait une Cuba indépendante et
souveraine. Cet exploit héroïque est
célébré chaque année en tant que
début du mouvement et de la lutte qui ont jeté les
fondements de la
Révolution cubaine.
Cette année les commémorations ont
quelque chose de particulièrement poignant puisque c'est la
première fois qu'elles auront lieu sans la présence
physique du leader historique de la Révolution cubaine, Fidel
Castro. Fidel incarne le dévouement implacable à la cause
de la justice,
de la dignité et de l'indépendance qui a
caractérisé Cuba depuis le triomphe de la
Révolution. Le legs vivant de Fidel est dans le travail de la
Révolution cubaine. Son exemple et sa fidélité aux
principes continuent d'inspirer le peuple cubain, qui poursuit sur la
voie de
l'indépendance, de l'autodétermination et de la
dignité humaine.
L'assaut a été mené par une
organisation qui avait été créée
en 1952, sous la direction de Fidel Castro et d'Abel Santamaria,
composée de jeunes travailleurs, d'étudiants, d'artisans,
de paysans et de fermiers sans terre. Elle comprenait 1 500
membres et
était inspirée par les grandes personnalités de la
libération nationale cubaine tels José Marti et Antonio
Maceo. Près de 120 jeunes hommes et jeunes femmes prirent
part aux attaques et 70 d'entre eux furent tués, plusieurs
torturés et exécutés après la
bataille. Les survivants, dont Fidel Castro, furent jugés et
condamnés à de longues peines d'emprisonnement. La
plupart, y compris Fidel, furent relâchés suite à
l'amnistie de mai 1955. Cette amnistie fut le résultat de
la mobilisation de masse des Cubains en appui aux rebelles
incarcérés. Sous la direction de Fidel Castro, le
mouvement du 26 juillet a galvanisé les Cubains et les a
menés à la victoire de la révolution cubaine
le 1er janvier 1959.
Bien que l'assaut de Moncada ait échoué
dans son objectif immédiat, il a été
déterminant dans la lutte du peuple cubain pour l'affirmation
nationale et l'émancipation sociale. Les Cubains ont toujours
placé Moncada dans un contexte historique large, le
considérant comme
une date charnière des aspirations centenaires de Cuba à
se défaire de la domination coloniale espagnole et de la tutelle
des États-Unis pour établir une indépendance
véritable. C'est au cours de son procès que Fidel Castro
a livré un discours devenu le manifeste du mouvement
pour le renversement de la tyrannie de Batista. Ce discours, portant le
titre Historia Me Absolvera (L'histoire m'acquittera) à
sa parution, traçait les objectifs nationaux et sociaux du
mouvement révolutionnaire qui a fini par triompher le 1er
janvier 1959. Aujourd'hui, les casernes Moncada et Carlos
Manuel de Céspedes ont été transformées en
une école et un musée, des symboles concrets de cette
lutte victorieuse.
Raúl et Fidel dans la Sierra Maestra durant la guerre
révolutionnaire cubaine
Au Canada, les commémorations de la
journée de Moncada expriment les liens qui existent entre Cuba
et le Canada. Les Canadiens admirent le courage et l'esprit de
rébellion qu'incarne Moncada, un esprit qui se manifeste
puissamment aujourd'hui dans la détermination de Cuba à
contrer les tentatives de
l'empire de détruire l'indépendance de l'île. Les
Canadiens, sans égard à leurs positions politiques ou
idéologiques, veulent que soient bâties des relations avec
Cuba qui reposent sur le respect mutuel et l'égalité et
soutiennent le droit de Cuba à l'autodétermination et
à la souveraineté. Ayant visité Cuba par centaines
de milliers et ayant pu apprécier d'expérience directe la
réalité cubaine, les Canadiens ont acquis un sentiment de
profond respect et d'admiration pour le peuple cubain et pour le
travail qu'il fait pour bâtir et défendre une
société centrée sur l'indépendance, la
justice et la dignité humaine.
Depuis que le peuple cubain s'est engagé dans la
voie tracée par Moncada, il a réfuté et continue
de réfuter la mentalité et la pratique colonialistes de
ceux qui persistent à imposer à des pays
indépendants des arrangements et diktats impériaux que
les peuples
rejettent. Par sa révolution le peuple cubain a refusé de
renoncer à son droit à l'autodétermination et aux
principes, principes forgés dans le creuset de Moncada.
Au cours des années qui ont passé
à la vitesse de l'éclair depuis la Moncada, le peuple
cubain a démontré ce qu'on peut accomplir lorsqu'on
défend l'indépendance et l'autodétermination
véritables. L'exemple de Cuba devient encore plus important
à mesure
qu'on avance dans le XXIe siècle, une époque pleine de
graves dangers pour les peuples du monde. Devant ces grands
défis, Cuba rejette ceux qui voudraient que les relations entre
les nations et les peuples du monde soient et ne peuvent être
déterminées que par l'intérêt étroit
et la
recherche du pouvoir et de la richesse. Cuba poursuit sa voie de
justice sociale, de dignité humaine et de solidarité
internationale, et la révolution cubaine continue d'être
une inspiration pour l'humanité. Cuba est la preuve vivante
qu'il est possible de tisser des relations fondées sur une
solidarité
authentique et l'amour social. Elle est la preuve vivante des
alternatives qui permettent aux peuples de réaliser leurs
aspirations les plus profondes. Cuba est la preuve qu'un autre monde,
un monde meilleur, est possible. L'histoire a donné raison
à Moncada !
Honneur aux martyrs de Moncada !
Vive la
Révolution cubaine !
Le président cubain préside la
cérémonie
à Pinar del Río
Les festivités centrales de la Journée de Moncada 2017
à Pinar del Rio. La bannière rend hommage aux
héros de la révolution : « Nous vous suivons dans
la bataille. »
Le général d'armée Raul Castro,
premier secrétaire du Parti communiste cubain et
président du Conseil d'État et du Conseil des
ministres, a présidé l'événement central
du 62e anniversaire de l'assaut de la Moncada et de la
Journée de la rébellion nationale.
Rendant hommage au Commandant en chef Fidel Castro,
à ses idées et à son legs, les résidents de
Pinar del Rio ont commémoré l'attaque des casernes
Moncada et Carlos Manuel de Cespedes pour la première fois sans
la présence physique du dirigeant de la Révolution
cubaine.
La cérémonie s'est tenue à la
place du quartier Hermanos Cruz, agrandie, pavée et
rénovée, qui a accueilli les plus de 10 000
personnes rassemblées pour
l'événement depuis les premières heures du matin.
Ont participé à l'événement
les principaux dirigeants de la Révolution cubaine de même
que des invités nationaux et étrangers, des attaquants
des casernes de Moncada et Carlos Manuel de Cespedes, des membres de
l'expédition du yacht Granma et des combattants de la
lutte clandestine.
Le président cubain Raúl Castro aux
célébrations de la Moncada à 2017 à Pinar
del Río. À sa gauche le vice-président Miguel
Díaz-Canel Bermúdez.
José Ramón Machado Ventura,
deuxième secrétaire du Comité central du Parti
communiste cubain et vice-président du Conseil d'état et
du Conseil des ministres, et Gladys Martinez, première
secrétaire du Parti communiste dans la province, ont
prononcé des discours à la cérémonie.
L'événement a aussi été
marqué par la présence des membres de la brigade
Venceremos et de la 28e Caravane d'amitié
États-Unis/Cuba, parrainée par la Fondation
interreligieuse pour l'Organisation communautaire (IFCO) - Pasteurs
pour la paix - qui défient l'interdiction faite aux
Américains de se rendre à Cuba et manifestent contre le
blocus économique, financier et commercial imposé par les
États-Unis à l'île des Caraïbes depuis plus
d'un demi-siècle.
C'était la troisième fois que Pinar des
Rio accueillait l'événement national organisé
commémorant l'assaut contre les casernes de Moncada et Carlos
Manuel de Cespedes.
Discours à Pinard el Rio
José Ramon Machado Ventura, deuxième
secrétaire du Comité central du Parti et
vice-président du Conseil d'État et du Conseil des
ministres, a livré le discours centrale de la Journée de
la Rébellion nationale à Pinard el Rio le matin
du 26 juillet.
« Le 26 Juillet, date clé dans
l'histoire de Cuba, suscite en nous un mélange
d'émotions, de sentiments et d'idées d'engagement envers
Fidel et tous ceux qui ont versé leur sang pour
l'indépendance de notre pays ; et la fierté
d'être issus de ce peuple », a
affirmé José Ramon Machado Ventura.
« Fidel n'a jamais cessé
d'être présent aux côtés de ce peuple,
prêt à être conséquent dans sa
démarche quotidienne, avec le concept de Révolution qu'il
nous a laissé », a-t-il dit .
Il a ajouté qu'il suffit de quelques
chiffres pour illustrer combien Pinar del Rio a changé
après le triomphe de la Révolution.
« Avant 1959, cette province
comptait à peine 248 médecins, 25 dentistes
et 50 infirmières. À l'heure actuelle, Pinar del Rio
possède 626 cabinets de consultation du médecin des
familles, 19 polycliniques et cinq hôpitaux. Par ailleurs,
le personnel infirmier dépasse les 5 000
personnes, et il existe 4 577 médecins, soit 18
fois plus qu'avant 1959 », a-t-il
précisé.
Parmi les réalisations de cette province,
Machado Ventura a cité la réduction de la
mortalité infantile de plus de 60 décès
pour 1000 naissances vivantes à 1,7 au premier
semestre de l'année en cours, ce qu'il a qualifié
d'extraordinaire.
Il a également souligné la
réduction du taux d'analphabétisme (de 30 %
à 0) et du taux de chômage (de 30 %
à 1,3 %).
« Il reste encore beaucoup à
faire pour le décollage définitif de l'économie
cubaine, mais dans cette bataille difficile, nous sommes convaincus que
Pinar del Rio sera à l'avant-garde » ,
a-t-il indiqué. À cet égard, il a salué les
progrès enregistrés par cette province dans les secteurs
du tabac, du tourisme et de l'industrie,
entre autres.
« Les habitants de Pinar del Rio qui ont
aidé à construire la Révolution sont innombrables,
et ce sont les mêmes qui aujourd'hui donnent leur sueur dans la
construction d'un avenir meilleur pour la patrie. »
Durant son intervention, Machado Ventura a
condamné les actions d'ingérence contre le gouvernement
constitutionnel de Nicolas Maduro au Venezuela. De même, il a
souligné que Cuba rejette les insinuations émises par un
média des États-Unis, à propos de sa soi-disant
participation à des médiations de dialogue au Venezuela.
En ce sens, il
a exigé le respect de l'autonomie de cette nation soeur et
réaffirmé sa solidarité inébranlable avec
ce peuple et son gouvernement. Il a également
réitéré la condamnation du Gouvernement
révolutionnaire des nouvelles mesures visant à durcir le
blocus.
« Jamais nous ne trahirons la gloire et
la fierté infinie d'avoir servi la patrie et la
Révolution sous la conduite de Fidel et de Raul » ,
a affirmé Machado Ventura.
« Toute stratégie de pression
est vouée à l'échec » , a
souligné le deuxième secrétaire du Parti.
Pinal de Rio a eu l'honneur d'être l'hôte des
festivités centrales de la Journée de Moncada à
deux occasions précédentes, en 1976 et en 2000. Ci-dessus
: (de gauche à droite) Raul Castro,
le président de l'Angola Agostinho Neto et le leader historique
de la Révolution cubaine
Fidel Castro, en 1976.
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Marxiste-Léniniste
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