Numéro 8 - 8 mars 2017
8 mars -- Journée
internationale de la femme
Victoire à la lutte des femmes
pour leur émancipation!
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8
mars
--
Journée
internationale
de
la
femme
• Victoire à la lutte des femmes pour
leur émancipation!
• La lutte des femmes pour affirmer leurs
droits confronte la désuétude des institutions -
Christine Dandenault
• Les droits des femmes ne sont pas
défendus dans les conseils d'administration des riches -
Peggy
Morton
• Sur les conditions des femmes et des filles
• En photos : 27e édition annuelle de la
Marche commémorative des femmes
8 mars -- Journée internationale
de la femme
Victoire à la lutte des femmes
pour leur émancipation!
Jounée internationale de la femme 2017
célébrée à Edmonton le 5 mars
Le PCC(M-L) salue les femmes combattantes du Canada et
du monde à l'occasion de la Journée internationale de la
femme 2017, qui est une des occasions importantes pour
l'humanité de se rappeler tout ce qui doit être accompli
dans un avenir immédiat.
Il y a 106 ans, en 1911, la
première
Journée
internationale de la femme exprimait les demandes du mouvement pour
l'émancipation des femmes. Les femmes prenaient
déjà conscience du
besoin de coordonner leurs luttes et d'exprimer leur unité pour
leur cause à l'échelle
mondiale. Le 28 février 1909, les travailleuses du
textile avaient déjà lancé l'appel à une
journée
internationale d'action des femmes travailleuses. L'Internationale
socialiste a repris cette demande lors d'une rencontre en
décembre 1910. Le 8 mars est vite devenu le jour
où les femmes de tous les pays expriment leur unité les
unes
avec les autres dans leur lutte pour l'émancipation. Peu
après, à la veille de la Première Guerre mondiale,
la Journée internationale de la femme reprenait l'appel à
la paix émis par les femmes d'Europe qui voulaient alerter le
monde aux dangers qui se préparaient.
Partout dans le monde aujourd'hui les femmes sont aux
premiers rangs des efforts des peuples pour ouvrir la voie au
progrès de la société, pour s'opposer à la
multiplication des crimes de guerre et des crimes contre
l'humanité des impérialistes et s'alerter aux dangers
d'une autre conflagration mondiale. Elles sont engagées
dans le travail pour trouver des solutions à certains des
problèmes les plus importants auxquels la société
fait face et qui ont pour conséquences la pauvreté et le
chômage,
la privatisation de l'éducation et de la santé et qui,
surtout, posent le
besoin d'investir le peuple du pouvoir de décider. La demande
que justice soit faite aux familles des femmes et filles autochtones
qui ont été assassinées ou ont disparu est l'une
des plus importantes au Canada pour faire progresser la cause du peuple
contre la perpétuation des relations coloniales et la
misère que cela engendre. L'engagement des
femmes à l'avant-garde de la lutte pour l'habilitation du
peuple, qui doit donner naissance à de nouvelles formes pour
tenir les élus redevables, est un des
développements les plus positifs de l'effort qui est fait pour
ouvrir la voie au progrès de la société.
Plus les riches et les
puissants intensifient leur
offensive antisociale, plus les gens deviennent conscients du besoin de
nouveaux arrangements pour réaliser la promesse d'offrir aux
femmes et aux enfants ce dont ils sont besoin pour s'épanouir.
Les vieux arrangements continuent de cibler les femmes et les enfants
et de diviser le corps politique
sur toutes les questions imaginables, que le gouvernement a ensuite
l'effronterie d'appeler « force dans la
diversité » et « valeurs
canadiennes ». Le gouvernement s'enorgueillit d'avoir un
« premier ministre féministe ». Or, tandis que
les conditions matérielles des femmes et des enfants ne cessent
de se détériorer au Canada, ce
gouvernement fait la promotion du rôle joué par des femmes
chefs d'entreprise. Les épousent cette cause de façon si
éhontée que le premier ministre va même secourir
le président
américain Donald Trump en lui donnant l'occasion de se
prétendre un défenseur des femmes.
À mesure que les conditions se
détériorent et que les travailleuses sont forcées
de porter l'onéreux de la responsabilité sociale, elles
demeurent les plus résolues à exiger des résultats
concrets. Plus que jamais, le slogan né du mouvement des femmes,
« Non c'est non ! », est repris par le mouvement
ouvrier, le mouvement
antiguerre et le mouvement contre la criminalisation de la conscience
et le racisme de l'État.
En ce 8 mars 2017, renforçons notre
appui à l'affirmation des droits qui appartiennent aux femmes en
raison des rôles importants qu'elles jouent dans la
société. Les droits des femmes doivent être
reconnus en leur donnant une garantie constitutionnelle, pour qu'elles
jouissent des conditions nécessaires pour s'épanouir.
Sans cela,
l'émancipation de la femme ne deviendra pas une
réalité. Ce n'est que lorsque les droits de femmes seront
garantis que le monde pourra célébrer
l'émancipation de l'humanité tout entière.
Tous ensemble à la défense
des femmes et
des droits de tous !
Victoire à la lutte des femmes pour l'émancipation!
La lutte des femmes pour affirmer leurs droits
confronte la désuétude des institutions
- Christine Dandenault -
Le
thème
de
la
Journée
internationale
de
la
femme
2017
de
Condition
féminine
Canada
est
: L'égalité, ça compte.
La logique élaborée pour
expliquer le thème est que « les stéréotypes
sexistes nous empêchent
d’avancer ». Parmi les activités proposées pour
changer ces
comportements on suggère de tweeter le plus possible avec le
mot-clic
#ÉgalitéCompte, ou de planifier « une
activité de financement dans un
milieu de travail ou à l'école pour un organisme de
bienfaisance qui
travaille avec les femmes. »
Il
y
a
106
ans
qu'est
célébrée
la
Journée
internationale
de
la
femme.
Elle
représente
la
journée de la lutte des
femmes du monde pour s'affranchir du vieux monde d'exploitation de
l'être humain par l'être humain et pour créer un
monde nouveau.
La
dénaturation
de
cette
journée
par
le
gouvernement
Trudeau
et
Condition
féminine
Canada
est
une
autre illustration de combien les
institutions
dites démocratiques qu'ils représentent sont un obstacle
à
l'affirmation des demandes des femmes au pays. Les femmes et leurs
collectifs mettent de l'avant des solutions pour faire de
l'égalité de
tous une réalité : investir dans la santé,
l'éducation et les
programmes sociaux, bénéficier de conditions de travail
et de salaires
permettant de vivre et travailler dans la dignité. Elles
appellent
ainsi à un profond changement dans la direction de
l'économie afin
qu'elle serve les besoins des êtres humains et de la
société et ne soit
plus sous le contrôle des oligopoles mondiaux.
L'insistance
du
gouvernement
fédéral
à
dire
que
les
femmes
doivent
épouser
l'orientantion
économique
de
payer
les
riches comme source
d'égalité
puisque « [les sociétés] comptant 30 % de femmes au
sein de leur
direction pouvaient ajouter jusqu’à six points de pourcentage
à leur
marge bénéficiaire nette » fait écho
à la rencontre du premier ministre
Trudeau aux États-Unis où lui et Trump ont convenu
de
prendre des mesures pour encourager les femmes à briguer
les
hauts lieux des conseils d'administration et des élites
dirigeantes.
Au
Québec,
le
Conseil
du
statut
de
la
femme
a
de
son
côté
annoncé
sur
son
site qu'il organise un dîner-échange le 7 mars en
collaboration avec le
Consulat général des États-Unis. On y lit :
« Cet événement réunira des
adolescentes âgées entre 14 et 17 ans et des femmes
influentes issues
de divers milieux (artistique, politique, scientifique, sportif,
médiatique, etc.). Les jeunes filles ont été
choisies en raison de leur
dynamisme et de leur implication dans leur milieu de vie ou leur
école.
Elles pourront profiter de ce moment privilégié pour
poser toutes les
questions souhaitées sur le parcours et les passions de ces
femmes
d'influence, et sans aucun doute se laisser inspirer par ces personnes
d'exception ! »
C'est
très
provocateur
de
la
part
du
gouvernement
du
Québec
pour
les
femmes
aux États-Unis qui se sont mobilisées par
millions pour dénoncer l'assermentation du président
Trump et pour les milliers de femmes qui ont fait de même au
Québec et au Canada. La demande des femmes aujourd'hui est
d'harmoniser la société. Les institutions de la
société sont responsables de créer les
arrangements nécessaires pour le faciliter. Les institutions
dites démocratiques du Canada et du Québec
échouent dans cette mission et servent des politiques qui sont
contraires aux besoins des femmes qui se battent pour une
société organisée pour pourvoir aux besoins de
tous ses membres.
Par
exemple,
le
gouvernement
du
Québec
aurait
pu
décider
de
rencontrer
le
consul
général de Cuba pour apprendre sur
le rôle des femmes cubaines dans les victoires du peuple et pour
apprendre des choses au sujet d'un système politique et
économique qui a su résister au blocus brutal des
États-Unis durant toutes ces années, pour partager
l'expérience des femmes
cubaines dans leur lutte contre l'analphabétisme et pour
garantir les soins de santé et l'éducation pour tous. Or,
en choisissant plutôt de donner donner une plateforme au
président Trump pour continuer de répandre son
mépris pour les femmes, le gouvernement du Québec, comme
celui du Canada, ont montré qu'il a des objectifs
différents de ceux des femmes et des jeunes filles. Ils suivent
l'initiative américaine qui consiste à faire la promotion
des « Trump Power Women » pour mobiliser les femmes au
service de l'oligarchie financière et de la guerre
impérialiste.
La
lutte
pour
l'affirmation
des
droits
des
femmes
demeure
un
des
plus
importants
problèmes
que
confronte la société et
elle est intimement
liée à l'émancipation de la classe
ouvrière. Les institutions dites démocratiques et le
processus politique anachronique marginalisent les femmes par rapport
aux prises de décisions sur toutes les affaires qui les
concernent. Il s'ensuit que les femmes ont devant elles l'important
défi d'être aux premiers rangs pour apporter un leadership
à la société. Le renouvellement
des institutions et des processus actuels est le problème
posé et à
résoudre.
Les droits des femmes ne sont pas défendus dans
les conseils d'administration des riches
- Peggy Morton -
Marche des femmes à Washington le 21 janvier 2017, une des
nombreuses marches qui ont eu lieu ce jour-là aux
États-Unis, au Canada et ailleurs dans le monde à la
défense des droits
des femmes à l'occasion de l'assermentation du président
Trump.
Les droits des femmes ne sont pas défendus dans
les conseils d'administration des riches mais dans la lutte des femmes
pour leurs droits et pour une société qui pourvoit aux
besoins de ses membres. Dans son discours à la session conjointe
du Congrès américain le 28 février, Donald
Trump a invoqué une initiative conjointe du Canada
et des États-Unis pour laisser entendre encore une fois qu'il
est un grand défenseur des femmes. « Avec l'aide du
premier ministre Justin Trudeau, nous avons formé un conseil
avec nos voisins du Canada pour nous assurer que les femmes
entrepreneures ont accès aux réseaux, aux marchés
et au capital dont elles ont besoin pour démarrer une
entreprise et vivre leurs rêves financiers », a-t-il
dit.
La création du
« Conseil canado-américain pour l'avancement des femmes
entrepreneures et chefs d'entreprise » a été
annoncée le 13 février, durant le voyage officiel de
Trudeau à Washington, et le conseil a tenu sa première
réunion le même jour. Selon les rapports de presse, le
conseil est une idée de Katie Telford, chef de
cabinet de Justin Trudeau. Le mot « entrepreneure »
évoque l'image d'une personne entreprenante qui, par le
sacrifice, pourvoit à ses besoins et à ceux d'autres
personnes. En fait, les membres du Conseil sont toutes des directrices
de grandes sociétés monopolistes et oligopolistes
américaines qui contrôlent une bonne partie de
l'économie et
qui exploitent des milliers de travailleurs, dont beaucoup de femmes.[1]
Les membres du conseil ont très peu en commun
avec la vie et les luttes des femmes au travail au Canada, aux
États-Unis et dans le monde qui doivent assumer, souvent seules,
la responsabilité de leur bien-être et de celui de leur
famille dans des conditions difficiles. Leurs préoccupations
sont étrangères à ces femmes. Les problèmes
qui
intéressent les membres du conseil ne sont pas les
problèmes auxquels sont confrontées la majorité
des travailleuses en conséquence de l'offensive antisociale
brutale des riches, celles qui se battent pour exercer un
contrôle sur leur vie, sur l'économie et sur la
société pour garantir tout ce dont elles ont besoin pour
affirmer leur humanité. C'est la
lutte des travailleuses à la défense des droits des
femmes et de tous les travailleurs qui est décisive. C'est assez
méprisable de vouloir capitaliser sur le dos des femmes de cette
manière, surtout des travailleuses.
Exploiter la situation difficile des femmes pour
avancer les intérêts des riches est depuis longtemps une
stratégie de l'élite dominante du Canada. Sous le
gouvernement Harper, le ministère de la Condition
féminine a littéralement été converti en
une entreprise. À l'occasion de la Journée internationale
de la femme 2015, la ministre de la
Condition féminine d'alors, Kellie Leitch, avait appelé
les femmes à se joindre à elle « et plusieurs
acteurs clés du monde de l'innovation et de
l'entreprise » pour « élargir leurs
réseaux et acquérir des outils pour concrétiser le
plein potentiel de croissance de leur entreprise ». Les
conservateurs avaient emprunté le thème
« 10 000 femmes » de la firme
d'investissement bancaire Goldman Sachs.
Telford et Trudeau se sont gagné les
acclamations des cercles dominants canadien pour avoir ainsi
conçu un projet qui a plu au président Trump et qui
permet maintenant à ce dernier de se présenter comme un
défenseur des intérêts des femmes. Trump a
exprimé son enthousiasme de la façon suivante: «
Nous avons besoin de politiques qui aident
à garder les femmes sur le marché du travail et qui
s'attaquent en particulier aux barrières uniques auxquelles se
heurtent les femmes entrepreneures. Nous devons faciliter la
tâche aux femmes qui veulent travailler et en même temps
élever une famille et aussi faciliter la tâche aux
femmes entrepreneures qui ont besoin d'un accès au capital. Je
suppose que tous les entrepreneurs doivent les aider parce que le
système ne fonctionne pas en faveur des entrepreneurs qui ont
besoin de capital. »
Justin Trudeau
d'ajouter : « Une des choses
que j'ai eu la chance de faire cette année à New York et
à Beijing et partout au Canada, c'est de m'asseoir avec des
femmes PDG, des directrices d'entreprise, pour parler de leurs
réussites et des défis auxquels elles sont
particulièrement confrontées, mais aussi
évidemment des voies de la
réussite que nous créons pour les femmes dans nos
communautés et dans notre société. »
Qu'est-ce que ces PDG et
membres de conseils d'administration des riches ont contribué
à la lutte des femmes pour leurs droits ? Le message de
Trump et Trudeau est que les femmes contribuent à la croissance
de l'économie. Les femmes dans les rangs de la classe
ouvrière peuvent aider les oligopoles à s'emparer d'une
quantité
toujours plus grande de la valeur ajoutée créée
par les travailleurs. D'autre part, avoir une petite minorité de
femmes dans les conseils d'administration de l'oligarchie
financière peut être bon pour les affaires. Mais ni l'un
ni l'autre de ces apports ne contribue quoi que ce soit à la
résolution des problèmes des femmes et de la
société.
L'accueil enthousiaste des riches pour le conseil des
femmes de Trudeau et Trump est la preuve que les conseils
d'administration des oligopoles ne sont pas l'endroit où les
droits des femmes sont défendus et affirmés. Ce n'est pas
la composition de ces conseils d'administration qu'il faut changer mais
bien le fait que les femmes sont
marginalisées par rapport aux prises de décisions et que
l'économie est dominée par la propriété
privée qui nie aux femmes les outils matériels, culturels
et sociaux pour s'assurer que leurs droits soient garantis.
Les PDG du Conseil incarnent en fait une partie de
l'offensive récente contre les travailleurs, dont les femmes.
General Motors, qui est parvenu à réduire le niveau de
vie de l'ensemble des travailleurs de l'automobile, a récemment
annoncé qu'il déménageait ailleurs la production
automobile d'Ingersoll, en Ontario, éliminant 600
emplois. La société T&T Supermarkets, maintenant
possédée par Loblaw, est une pionnière de la
stratégie qui consiste à éliminer les emplois
à temps plein en faveur d'emplois à temps partiel sans
avantages sociaux ni heures garanties. Elle a aussi réussi
à bloquer la syndicalisation à ses opérations en
Ontario. Transalta, un monopole de l'énergie,
est connu pour avoir soutiré des concessions onéreuses
à son personnel de bureau, pour la plupart des femmes. La
présidente de Schnitzer Steel Industries, une
société américaine, siège également
au conseil d'administration de Parsons Corporation, une firme
d'ingénierie et de construction active dans la promotion de
partenariats public-privé au
Canada pour privatiser les infrastructures et les services publics.
Puis, pour ce qui est de la famille Trump, elle est notoire pour son
refus d'accorder des congés de maternité aux femmes
employées dans les hôtels Trump et pour ses basses
manoeuvres pour les empêcher de se syndiquer.
D'autre part, les
prétentions de Justin Trudeau concernant les droits des femmes
et surtout sa prétention d'être un «
féministe » sonnent creux quand on regarde ce que les
libéraux font au Canada. Le gouvernement libéral refuse
de répondre à la demande d'un système national de
garderie et à la demande de services modernes et humains
pour les personnes âgées pour leur permettre de vivre dans
la dignité et l'amour social. Même la promesse de
dépenser 500 millions $ par année (le
même montant que le budget pour les célébrations
du 150e anniversaire du Canada) pour les programmes disparates et
privatisés de garderie ne s'est pas matérialisée.
Il a proposé un
financement pour les soins aux personnes âgées en centre
d'accueil qui représente une heure de soins par jour
pour 25 000 personnes, à l'heure où Statistique
Canada rapporte que près de 461 000 Canadiens
âgés de 15 ans et plus et atteints de maladies
chroniques ne reçoivent pas les soins dont ils ont besoin.
Cette nouvelle tentative cynique de créer un
autre forum où les riches peuvent à la fois se consulter
et se concurrencer et politiser leurs intérêts
privés et de prétendre que c'est pour l'avancement des
femmes ne détournera pas les femmes de la lutte qu'elles
mènent à tous les jours pour une société
qui garantit les droits de ses membres.
Les femmes ont du fait même de leur existence en
tant que femmes le droit d'avoir ce qu'il faut pour s'affirmer en tant
qu'êtres humains et assurer un brillant avenir pour la prochaine
génération. Les femmes ont le droit de vivre sans
violence et sans discrimination, y compris la discrimination raciale et
les abus paternalistes. Les femmes se
battent pour une société organisée pour voir au
bien de ses membres. Elles se battent pour une augmentation du
financement dans les programmes sociaux et contre l'offensive
antisociale qui frappe d'abord et avant tout les femmes et les plus
vulnérables. Les femmes savent que ce n'est pas dans les
conseils d'administration des riches que leurs
droits et les droits de tous peuvent être défendus, mais
bien en se plaçant aux premiers rangs de la lutte pour le
renouveau démocratique et pour une nouvelle direction pour
l'économie, contre le racisme organisé par l'État
et les attaques contre le peuple, contre la destruction de
l'environnement et la guerre et l'occupation impérialistes.
Note
1. Le Conseil canado-américain pour l'avancement
des femmes entrepreneures et chefs d'entreprise est formé entre
autres de :
Canada
- Annette Verschuren, présidente et PDG
de NRStor, une firme de storage de l'énergie
- Dawn Farrell,
présidente et PDG de TransAlta, un monopole de l'énergie
- Tina Lee, PDG de T&T Supermarkets
- Monique Leroux, présidente, Investissement Québec
- Elyse Allan, présidente et PDG de GE Canada
- Linda Hasenfratz, PDG de Linamar, un fabriquant de pièces
automobiles
- Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères du
Canada
États-Unis
- Tamara Lundgren, présidente et PDG de
Schnitzer Steel Industries, Inc
- Julie Sweet, PDG d'Accenture North America, un monopole de
services-conseils
- Carol Stephenson, membre du conseil d'administration de General
Motors
- Mary Barra, présidente et PDG de General Motors
- Beth Comstock, vice-présidente de GE
- Deborah Gillis, présidente et PDG de Catalyst, une ONG
- Dina Powell, assistante de Donald Trump
- Ivanka Trump, vice-présidente pour le développement et
les acquisitions du Trump Organization
Sur les conditions des femmes et des filles
Les
femmes ont toujours été aux premiers rangs de la lutte
pour les droits
et le progrès de la société. C’est une lutte
intimement liée à la lutte
du peuple pour prendre contrôle de toutes les affaires qui le
concernent, pour se placer en position de le faire pour résoudre
les
problèmes. Voici quelques données récentes sur
quelques aspects de leur
vie.
Études et travail
Encore en 2017, le salaire des
femmes est en moyenne 30 %
inférieur au
salaire des hommes. Cette disparité se reflète à
plusieurs niveaux.
Selon le Portrait statistique du Conseil du statut de la femme
publié
en mai 2016, les femmes non diplômées travaillant à
temps plein ne
gagnent que 69,8 % du salaire médian d'un homme dans la
même situation.
Pour tous niveaux de scolarité confondus, les femmes sont
maintenant un
petit peu plus nombreuses que les hommes à être titulaires
d'un
diplôme, soit 78,1 % contre 77,5 %, mais leur salaire est
inférieur.
Lorsqu'elles possèdent un diplôme, leur salaire atteint 80
% de celui
des hommes diplômés.
Lorsque
les femmes sont titulaires d'un diplôme d'études
universitaires, leur
taux d'emploi est de 81,5 %, comparativement à 83,4 % pour les
hommes.
Avec un diplôme d'études collégiales, ce taux est
de 78,3 % pour les
femmes et de 81,0 % chez les hommes. C'est la situation des femmes sans
diplôme qui est plus problématique. Le taux d'emploi des
femmes non
diplômées est de seulement 38,3 %, comparativement
à 52,3 % pour les
hommes dans la même situation.
Pour les femmes immigrantes, des études plus avancées
n'améliorent pas
autant leur participation au marché du travail. Le taux d'emploi
des
femmes immigrantes titulaires d'un diplôme universitaire est de
69,1 %,
par rapport à 78,5 % chez les hommes dans la même
situation.
L'insécurité alimentaire
Selon
des
données
de
2016-2017,
il
y
a
plus
de
1
800
000
de
demandes
d'aide alimentaire au Québec auprès des banques
alimentaires du Québec.
Plus
de
400
000
personnes
au
Québec,
dont
150
000
enfants,
ne
mangent
pas
à
leur faim. Les organismes d'aide alimentaire du
Québec ont enregistré une augmentation de 34,5 % depuis
la dernière récession en 2008.
-Un
total
de
372
064
paniers
de
provisions
et
1
426
546
repas
et
collations
sont servis par mois à des Québécois souffrant de
la faim. Douze pourcent des demandeurs mensuels sont servis pour la
1ère fois.
-Près
de
la
moitié
des
foyers
ayant
bénéficié
d'aide
lors
de
la
dernière
année
étaient
des
familles avec enfants.
-En
raison
d'un
manque
de
denrées,
5,6
%
des
organismes
ont
dû
fermer
leurs
portes
plus tôt ou ne pas ouvrir certains jours
entre 2015 et 2016.
-Le
réseau
d'aide
alimentaire
québécois
répond
en
moyenne
à
près
de
1,8
million
de
demandes
d'aide
alimentaire d'urgence par mois.
-10,8
%
de
ceux
qui
reçoivent
l'aide
d'une
banque
alimentaire
ont
un
revenu
provenant
d'un
emploi actuel ou récent insuffisant pour
faire face au
coût de la vie.
Selon
le
Bilan-Faim
2016,
137
000
personnes,
dont
47
000
enfants
de
0
à
17
ans (23 % des bénéficiaires),
reçoivent une aide alimentaire chaque mois, par l'entremise des
organismes.
Beaucoup
trop
de
personnes
souffrent
d'insécurité
alimentaire
et
nul
n'est
à
l'abri
Données sur les agressions sexuelles et les
demandes d'aide
Selon les statistiques internes
compilées par les centres d'aide et de lutte contre les
agressions à caractère sexuel (CALACS) membres pour
l'année 2014-2015
- Près de 42 % des femmes
attendent 13 ans et plus avant de demander de l'aide dans nos
centres
- 76.3 % des demandes sont liées à
l'inceste ou à une agression sexuelle dans l'enfance ou
l'adolescence
- Plus de 47.5 % des femmes ont 30 ans
et
plus La honte, la culpabilité et les peurs associées
à la violence sexuelle peuvent maintenir les victimes pendant
très longtemps dans le silence
- 87 % des agressions
sexuelles sont commises dans un domicile privé
- 96.8 % des agresseurs sont connus des victimes
- 39 % des agressions sexuelles sont commises dans
un domicile que la victime partage avec l'agresseur,16 % au
domicile de la victime, 22 % au domicile de
l'agresseur, 6.3 % dans un lieu public ou à
l'école, 4 % au travail et 1.4 % dans les
transports
- Plus de 27 % des femmes et des adolescentes
demandent de l'aide à un CALACS dans l'année qui suit
l'agression
En 2014-2015, les CALACS ont
reçu 1 850 demandes d'aide. 80 % de ces
demandes provenaient de femmes et d'adolescentes qui appelaient pour la
première fois. Les rencontres en individuel
représentent 80 % des heures de service et les
rencontres de groupe 20 %. Les interventions
portent sur les suivis individuels, les suivis de groupe,
l'accompagnement judiciaire ou médical, le soutien aux proches
et les références.
(Chantier politique. Sources : Table des
responsables de l'éducation des adultes et de la formation
professionnelle des commissions scolaires du Québec
(TRÉAQFP); Huffington post, septembre 2016; Collectif pour
un
Québec sans pauvreté; Conseil du statut de la femme;
Fédération des maisons d'hébergement pour femmes;
Des clés pour
comprendre la littératie en 2014 : comment parvenir
à une meilleure interprétation des résultats du
PEICA en matière de littératie; Institut de
coopération pour l'éducation des adultes, Hervé
Dignard, juin 2014 Rapport de Campagne 2000; Les Banques
alimentaires au Québec)
En photos : 27e édition annuelle de la
Marche commémorative des femmes
Vancouver
Le 13 février, le premier ministre du
Canada, Justin Trudeau et Ivanka Trump, ont joué le rôle
de plus grand défenseurs des droits des femmes, et à
Washington Trudeau et les médias canadiens ont fait tout leur
possible pour détourner l'attention des Canadiens de ce que la
vie réelle exige. Le 14 février, les Canadiens d'un
océan à l'autre ont réaffirmé la demande
que justice soit faite aux femmes et aux filles autochtones disparues
et assassinées et ont dénoncé le traitement
paternaliste de Trudeau sur la question des droits
héréditaires, issus des traités et
constitutionnels des peuples autochtones.
Les marches commémoratives annuelles des femmes
ont commencé en 1991 à Vancouver, en réponse
au meurtre d'une femme des peuples Salish des côtes dont la mort
a été traitée de manière désinvolte
par les autorités et les médias. Depuis, de plus en plus
de ces décès ont été
révélés et l'indignation s'est accrue en
même temps que
l'exigence que l'État canadien soit tenu responsable de la
violence qu'il continue de commettre contre les peuples autochtones.
Cette année, des milliers de personnes ont participé
à la marche à travers le centre-ville de Vancouver.
À Prince-George, des centaines de personnes se sont
rassemblées pour
se souvenir et exiger justice pour celles qui sont disparues le
long de l'autoroute 16 entre Prince-George et Prince-Rupert, connu
comme l'autoroute des larmes. |À Toronto s'est tenue devant le
quartier général de la police de Toronto la 12e
cérémonie annuelle en hommage aux femmes et filles
autochtones disparues et assassinées. D'autres villes ont tenu
des marches, des vigiles et d'autres
rassemblements pour réclamer que justice soit faite.
Les actions de cette
année se déroulent un peu plus d'un an après que
le gouvernement Trudeau eut annoncé que la « phase de
définition des paramètres » de son
enquête nationale sur les filles et les femmes autochtones
disparues et assassinées ait pris fin le 15
février 2016. Cela survient une semaine après que
les
commissaires mandatés par le gouvernement pour superviser
l'enquête aient tenu leur première conférence de
presse le 7 février 2017 au cours de laquelle ils ont
annoncé qu'aucune date n'a été fixée pour
commencer les audiences. L'Association des femmes autochtones du Canada
(AFAC) a publié le 5 janvier son premier
rapport trimestriel sur l'enquête nationale. L'AFAC a fait
remarquer qu'elle « a exprimé clairement sa
préoccupation quant à l'absence d'un cadre de
référence précis pour l'enquête. Ce rapport
nous donne l'occasion de décrire les façons dont
l'enquête met en oeuvre avec succès le cadre de
référence plus large dans les domaines que nous avons
trouvés potentiellement problématiques, notamment
l'identification et les mesures visant à éliminer les
causes systémiques de violence contre les filles et les femmes
autochtones au niveau national et provincial, ainsi que sur la
capacité des participants de poursuivre ou de rouvrir des cas
individuels par le biais du système judiciaire ». [1]
Dans les semaines qui ont précédé
la marche, il a été révélé que les
agences de l'État exercent une surveillance continue des peuples
autochtones qui luttent pour leurs droits. Le 30 janvier, en
réponse à des questions posées par Charlie Angus,
député de Timmins-James Bay, le gouvernement
fédéral a reconnu qu'il continue de surveiller
les manifestations demandant justice pour les filles et les femmes
autochtones disparues et assassinées (entre autres
protestations) ). Selon le gouvernement du Canada, le Centre des
opérations du gouvernement (COG) « surveille en permanence
les événements d'importance nationale (24 heures
sur 24 et 7 jours sur 7) et
partage l'information avec les hauts fonctionnaires et les
gouvernements provinciaux et territoriaux (P/T) , ainsi qu'avec les ONG
et le secteur privé » et « des médias et
des services de police, des organismes de renseignement, des organismes
de gestion des situations d'urgence, des organismes du secteur
privé, aux niveaux international,
fédéral, des P/T et des ONG » [2].
LML publie ci-dessous une revue en photos des
actions du 14 février et appelle tout le monde à
continuer d'appuyer la demande que justice soit faite aux filles et
femmes disparues et assassinées.
Marches et Vigiles du 14
février à l'échelle du Canada
Vancouver
Prince George
Edmonton
Université de l'Alberta, Edmonton
Calgary
Winnipeg
Thunder Bay
Campagne Robe Rouge (#RedDress),
Université laurentienne, Sudbury
Toronto
Montréal
Notes
1. Pour lire le bulletin complet de l'AFAC disponible en
anglais, cliquez
ici.
2. Pour lire la réponse du gouvernement à
la demande du député Charlie Angus, cliquez
ici.
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