Numéro 2 - 21 janvier 2017
Assermentation de Donald Trump
en
tant que président des États-Unis
Intensifions le travail à la
défense des droits de tous, pour le renouveau
démocratique, un gouvernement antiguerre et un Canada
indépendant!
- Déclaration du Parti communiste
du Canada (marxiste-léniniste),
20 janvier 2017 -
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Assermentation
de
Donald
Trump
en
tant que président des États-Unis
• Intensifions le travail à la
défense des droits de tous, pour le renouveau
démocratique, un gouvernement antiguerre et un Canada
indépendant! - Déclaration du Parti communiste
du Canada (marxiste-léniniste), 20 janvier 2017
Actions à
Washington et partout dans le monde
• La résistance de masse donne le ton
pour affronter la présidence Trump
Assermentation de Donald Trump en tant
que président des États-Unis
Intensifions le travail à la défense des
droits de tous, pour le renouveau démocratique, un gouvernement
antiguerre et un Canada indépendant!
- Déclaration du Parti communiste
du Canada (marxiste-léniniste),
20 janvier 2017 -
Aujourd'hui Donald Trump
est assermenté en tant que 45e président des
États-Unis. La tâche primordiale pour les travailleurs et
le peuple du Canada est de concentrer leur attention sur leur propre
travail à la défense de leurs droits. L'antidote à
la promotion incessante des convictions idéologiques tant de
Trump que des forces
anti-Trump officielles est le travail pour bâtir les institutions
et la voix indépendantes de la classe ouvrière canadienne
et de ses alliés et pour élargir la lutte à la
défense des droits, pour le renouveau démocratique, pour
un gouvernement antiguerre et pour un Canada indépendant.
Les célébrations extravagantes entourant
l'assermentation de l'oligarque Donald Trump servent à submerger
les gens dans un sentiment d'impuissance, de stupeur et
d'appréhension devant la toute-puissance de celui qui promet de
« redonner sa gloire à l'Amérique ». En
plus de créer un climat d'incertitude, la section triomphante de
l'élite dominante veut conférer à Trump une aura
d'invincibilité car c'est l'homme qui va régler tous les
problèmes par les moyens d'un gouvernement des pouvoirs de
police. La richesse, la célébrité et le pouvoir
policier organisé par l'État derrière Trump sont
mis à contribution pour créer l'impression d'un homme
capable d'écraser tout ce qui se
dresse sur son chemin. Tout est réduit à une affaire de
croyances personnelles, de goûts et de préférences
personnels, sinon à une affaire de haine, de sorte à
éliminer les mouvements politiques de la classe ouvrière
et d'autres aux États-Unis et dans les pays qui sont dans leur
mire. Les États-Unis sont indispensables et le monde peut se
passer des
travailleurs. Ceux qui ne sont rien sont incapables de se diriger et de
régler leurs problèmes ; il faut donc les convaincre
qu'ils ont besoin d'un oligarque organisé par l'État et
d'un gouvernement des pouvoirs de police pour tout faire à leur
place.
Les médias et différents experts
créent l'appréhension et le doute quant à la
capacité des Canadiens de défendre leurs droits et leurs
intérêts face au « grand perturbateur ».
Ils manquent à leur devoir d'exposer la
vérité : que l'élection de l'oligarque Trump
pour diriger un gouvernement des pouvoirs de police est un signe de la
faiblesse et de la crise des États-Unis, pas de leur force.
Trump est parvenu à
la présidence en utilisant les mécanismes
électoraux et politiques en désuétude, le pouvoir
de la célébrité et de l'argent et les
médias sociaux pour détruire complètement le
processus électoral, en utilisant le langage répugnant du
racisme, de la misogynie et du chauvinisme américain. Cela
expose la crise de l'impérialisme
américain et la division de l'élite dominante en bandes
rivales et irréconciliables. Son triomphe sur les autres membres
de la classe dominante américaine expose un empire en crise
tourné contre lui-même, se précipitant vers la
guerre civile parce que la réconciliation est devenue impossible
par les institutions traditionnelles du pouvoir d'État
américain.
« Trump n'est pas un président
légitime », déclarent ceux qui ont perdu la
bataille électorale pour la suprématie. Beaucoup ont
décidé de boycotter la cérémonie
d'assermentation dans le vain espoir d'échapper au verdict de
l'histoire par l'affirmation prétentieuse de convictions plus
nobles. D'autres espèrent y échapper par une passation
pacifique des pouvoirs, comme si la défense de la constitution
de l'empire issue du XVIIIe siècle offrait une issue à
cette conjoncture historique où les vieilles formes se sont
épuisées bien que les formes nouvelles ne soient pas
encore apparues.
Avant qu'on n'annonce les résultats de
l'élection, les deux camps de la classe dominante ont
déclaré que si l'autre l'emportait, ce serait parce que
l'élection est truquée ou parce que les services du
renseignement n'ont pas fait leur travail. L'incapacité des
agences du renseignement à prédire quoi que ce soit,
elles aussi secouées par des
querelles factionnelles qui les amènent à fuiter des
informations qui favorisent un camp et à faire l'inverse le
lendemain, est invoquée pour attiser le chauvinisme et la
guerre. Pendant ce temps, les citoyens sont appelés à
confier leur sécurité à ces mêmes pouvoirs
policiers qui n'ont rien pu prédire et qui sont la source de
grande insécurité pour
toute l'humanité. Cela montre non seulement à quel point
l'irrationalité s'est emparée du corps politique
américain mais aussi à quel point les contradictions au
sein de la classe dominante sont devenues intenses. Se ranger du
côté de l'un des deux clans sous prétexte de
défendre des idéaux supérieurs et des valeurs
progressistes n'est pas une
option.
Le problème n'est pas
l'illégitimité de Trump ou de Clinton mais bien la crise
profonde du corps politique américain et l'échec des
institutions dites démocratiques. Le pacte par lequel «
nous le peuple vous confions notre représentation en vertu des
élections » est archaïque et rompu. La tentative
de faire passer un gouvernement des
pouvoirs de police pour un gouvernement des lois n'y changera rien. Le
Canada, le Mexique et les autres pays qui se retrouvent dans la mire
des États-Unis ont également besoin de renouveau
démocratique et de constitutions modernes qui portent les
travailleurs au pouvoir pour résoudre les problèmes
économiques, politiques et sociaux du XXIe
siècle.
Aujourd'hui la reconnaissance des droits que tous
possèdent du fait qu'ils sont des êtres humains doit
être affirmée par un processus politique qui garantit ces
droits en pratique. Les oligarques, ploutocrates et autocrates n'ont
pas leur place. Ceux qui travaillent et créent la valeur de
laquelle la société dépend doivent assumer le
rôle honorable
qui leur revient en tant que leaders de l'économie, des affaires
politiques, du gouvernement et dans l'ensemble de la
société.
L'élection de Donald Trump place le Canada dans
un dilemme. Selon les cercles officiels, le problème est de
trouver les moyens d'apaiser Trump pour sortir du tordeur de «
l'Amérique d'abord » avec le moins de dommage
possible. Le premier ministre Justin Trudeau et les médias
rapportent que de hauts représentants du gouvernement
ont eu des « entretiens constructifs et positifs »
avec l'équipe Trump. On nous informe que « sous le nuage
d'incertitude » actuel, des représentants du
gouvernement fédéral et de l'élite dominante
« tentent d'établir de bons rapports avec des membres du
cercle interne de Trump » et de « faire valoir la
cause du Canada pour
protéger son économie contre les conséquences de
changements de politique ». À la suite d'un
remaniement ministériel le 9 janvier, Chrystia Freeland
s'est retrouvée ministre des Affaires étrangères,
aussi responsable des relations entre le Canada et les
États-Unis, et d'autres qu'on dit avoir des relations
personnelles avec des membres
de la nouvelle administration américaine ont aussi obtenu des
postes de responsabilité. Chrystia Freeland est une partisane
sans vergogne de la résurgence de forces nazies en Ukraine et de
la guerre contre la Russie. Donald Trump semble préconiser un
nouvel arrangement tripolaire pour monter la Russie et la Chine l'un
contre l'autre afin de «
redonner sa gloire à l'Amérique ».
Tout en cultivant de bonnes relations avec des
ploutocrates partout dans le monde, madame Freeland avait fait campagne
avec la notion, partagée par le gouvernement Trudeau et
l'élite dominante du monde, que la situation où une tout
petite ploutocratie contrôle la part du lion de la richesse
mondiale ne peut durer et doit être corrigée par la
négociation de meilleures conditions et un changement de
comportement. Entretemps, les agences de nouvelles rapportent que huit
ploutocrates contrôlent à eux-seuls près de la
moitié de la richesse du monde. Au Canada la richesse de deux
oligarques équivaut à la richesse de 11 millions de
Canadiens.
Chrystia Freeland, la
grande négociatrice qui est censée affronter et corriger
les ploutocrates, a mené à conclusion l'Accord
économique et commercial global (AÉCG) avec bon nombre de
ces mêmes ploutocrates de l'Union européenne qui
méritent d'être « corrigés ». Cet
accord de libre-échange aura pour effet d'accroître la
soumission
du Canada au contrôle des plus grands oligopoles du monde et de
mettre un autre clou dans le cercueil de la souveraineté et de
l'indépendance du Canada. L'AÉCG procure aux oligopoles
européens un point d'accès à l'ensemble du
marché nord-américain, ce qui aura pour
conséquence d'accroître la concurrence entre les
géants qui rivalisent pour
étendre leur contrôle au Canada. Le gouvernement
libéral attribue aux talents de négociatrice de madame
Freeland d'avoir secouru l'AÉCG à la onzième heure
et pour cela elle s'est valu les applaudissements des ploutocrates. Il
faut maintenant présumer qu'elle est la moins trouillarde de
l'équipe Trudeau et donc la plus apte à se mesurer aux
«
talents de négociateur » d'un irréductible
Donald Trump.
Tout cela cache le fait que les causes des crises
économiques et institutionnelles sont objectives et ne
dépendent pas des bonnes ou des mauvaises politiques,
thèses ou intentions de tel ou tel leader, parti, administration
ou oligarque. Les convictions idéologiques centrées sur
des énoncés de principe sont fausses et détournent
l'attention du
besoin de tirer les conclusions qui s'imposent des contradictions de
classe et des contradictions sociales objectives et au sujet des
conditions subjectives qu'il faut préparer pour changer la
situation.
C'est dans cet esprit que le rapport Global
Risks 2017 du forum économique de Davos fait la mise en
garde suivante : « La hausse des inégalités et
la polarisation sociale pourraient accroître les risques à
travers le monde en 2017 et fragiliser la solidarité
sociale sur laquelle repose la légitimité des
systèmes économiques et
politiques. » Quelle « solidarité
sociale » ? Le rapport ne le dit pas. Ce qui est
évident, par contre, c'est que les alliés
européens des États-Unis sont eux aussi pris dans des
scénarios de guerre civile que les élites
impérialistes doivent surmonter même au risque de plonger
le monde dans un holocauste nucléaire.
Le déclenchement de guerres à
l'étranger pour éviter la guerre civile au pays a
toujours été la stratégie des impérialistes
pour unir la bureaucratie et l'armée et surmonter la crise
économique par la destruction des forces productives sur
une grande échelle. Il est très dangereux d'aligner le
Canada derrière les intérêts des
impérialistes dans leur
rivalité et collusion et il faut s'opposer à cette voie.
Les tentatives de rallier les Canadiens à la
prétention que le gouvernement Trudeau a à coeur les
intérêts du Canada seraient risibles si elles
n'étaient pas une diversion si dangereuse. Qu'est-ce qui sera
négocié avec l'administration Trump ? Certainement
pas des emplois pour les Canadiens, de « bons salaires de classe
moyenne »,
la paix ou ce que les Canadiens considèrent comme leur
intérêt national au pays et à l'étranger.
Les négociations vont centrer sur la meilleure façon de
servir les intérêts privés étroits des
oligopoles.
S'il est vrai que l'économie canadienne est
à ce point intégrée à l'économie
américaine que tout impact sur le Canada aura des
conséquences pour les États-Unis et inversement, cela ne
veut pas dire que l'intégration à l'économie de
guerre et aux préparatifs de guerre des impérialistes
américains est un avantage pour le Canada. Quand Donald
Trump et les membres de son cabinet parlent de création
d'emplois aux États-Unis, ils ne parlent pas d'emplois qui
offrent un niveau de vie correspondant à ce que la classe
ouvrière américaine s'est donné par de hautes
luttes dans le passé. Non, il sera plutôt question
d'accroître la concurrence entre les travailleurs pour des
emplois créés dans les
anciens États esclavagistes et même dans le coeur
industriel des États-Unis où les lois
antiouvrières deviennent la norme. Les oligopoles veulent faire
aux travailleurs canadiens ce qu'ils ont fait aux travailleurs
industriels américains. Ce n'est certainement pas ce que veulent
les travailleurs industriels canadiens et américains et c'est un
important défi
pour eux dans la situation actuelle.
Donald Trump va se servir
des pouvoirs de police de l'État américain pour abaisser
les salaires et les conditions de travail à leur plus bas niveau
tout en protégeant les réclamations des oligopoles qui
acceptent de coopérer avec lui ou qui sont ses alliés. Sa
présidence représente le pouvoir de l'autorité
publique par les pouvoirs de police. La
création de ce pouvoir n'est pas due à de «
mauvaises personnes » ou de « mauvaises
politiques » mais au fait que le capital financier est
incapable d'harmoniser les intérêts de tous les individus
et collectifs de la société. Il est incapable de donner
au pays un but à la hauteur des défis de l'époque.
La société civile basée sur un
pacte entre les gouvernants et les gouvernés est rompu.
L'équilibre établi par ce système de
représentation était légitimé par les
institutions et les élections du gouvernement des lois. Ces
arrangements sont épuisés ; ils ne fonctionnent
plus. Leur faire appel c'est espérer des remèdes des
dieux de la peste.
Elles sont sans mérite. Il ne reste plus que le pouvoir policier
ouvert et la nécessité de reconnaître le changement
de situation, dans lequel le peuple doit affirmer ses droits. Il faut
une nouvelle direction, avec une nouvelle force sociale aux
commandes : les travailleurs eux-mêmes.
La prétention du gouvernement Trudeau qu'il va
faire tout en son pouvoir pour que le Canada soit en mesure de leur
faire concurrence à cet égard est risible. Il faut
rejeter cette voie sans issue en faveur d'une nouvelle direction pour
l'économie, pour que le Canada puisse suffire à ses
besoins, être indépendant et pratiquer le commerce sur la
base de l'avantage et le développement réciproques avec
les peuples des États-Unis et du Mexique et avec les peuples du
monde, plutôt que le commerce à l'avantage des oligopoles
qui se sont emparés du pouvoir par la force et la fraude.
L'oligarque Trump est la négation de la
politique moderne, du renouveau démocratique et de la
reconnaissance des droits. Dans ses tirades sur Twitter, Trump propose
des solutions aux graves problèmes des États-Unis qui
consistent à présenter les gens comme des choses
plutôt que des personnes. Il les voit comme des catégories
policières : « migrants sans papier »,
« bandes criminelles », « manifestants
violents », «
dégénérés », «
haïsseurs de police », «
terroristes », « intégristes
musulmans », toutes ces « choses » qui
doivent être éliminées. Un corps politique
constitué d'êtres humains doit créer les conditions
nécessaires pour démêler les rapports entre les
gens et résoudre les problèmes sans violence, sans menace
et sans recours aux pouvoirs policiers.
Le triomphalisme de Trump et des
intérêts qu'il représente est leur plus grande
faiblesse. Ils se heurtent à l'opposition partout, y compris aux
États-Unis. La tendance de l'histoire est à l'affirmation
des droits, au renouveau démocratique et à
l'indépendance souveraine des peuples et des nations et comprend
un profond ressentiment contre la
guerre. Les êtres humains ont acquis de la maturité dans
leurs luttes pour leurs droits tout au long du XXe siècle et
depuis le début de cette période de réaction
à l'approche du XXIe siècle. Partout nous voyons le
désir des peuples de vivre dans la paix, exprimé dans des
situations de vie et de mort devant le déchaînement des
grandes puissances, le
désir de résoudre les différends qui les
séparent, de démêler les rapports sociaux et
résoudre les problèmes sans violence, dans le respect et
la dignité et par une ferme opposition à toute
négation des droits qui leur appartiennent du fait de leur
humanité.
Les pouvoirs de police ne peuvent pas légitimer
le pouvoir de l'oligarchie financière. Ils servent à
imposer l'obéissance à l'État et aux pouvoirs de
police eux-mêmes. Ils servent à décider qui doit
être criminalisé et quel châtiment infliger. On ne
peut pas « argumenter » contre ces pouvoirs.
L'argumentation doit plutôt être en faveur de
Bâtir le Nouveau, pour ouvrir une voie vers l'avant sur la base
de l'affirmation des droits qui nous appartiennent du fait que nous
sommes des êtres humains. Nous devons réclamer ce qui nous
appartient en tant qu'êtres humains. Réclamons ! Plus
l'oligarchie financière et les pouvoirs en place cherchent
à légitimer les pouvoirs de police par
la suspension des droits civils et par l'adoption de lois qui rendent
« légales » les atteintes flagrantes aux droits
humains, plus ils s'isolent et exposent leur désespoir de cause
et leur inaptitude à gouverner. La voie est ouverte pour que la
classe ouvrière et ses alliés avancent dans la bataille
du Nouveau contre l'Ancien.
La chose cruciale est de s'organiser à la
défense des droits et intérêts des travailleurs de
tous les pays et de bâtir leurs quartiers généraux
indépendants, leur voix et leurs institutions
indépendantes. Cela veut dire intensifier la lutte
organisée et consciente à la défense des droits de
tous, pour le renouveau démocratique, un gouvernement
antiguerre et un Canada indépendant.
Intensifions le travail à la
défense des droits de tous, pour
le renouveau démocratique,
un gouvernement antiguerre et un Canada
indépendant !
Actions à Washington et partout
dans le monde
La résistance de masse donne le ton
pour affronter la présidence Trump
Marche des femmes sur Washington le 21 janver 2017
Les actions de masse qui ont
précédé et suivi la cérémonie
d'assermentation du 20 janvier à Washington, dont la Marche des
femmes le 21 janvier, ont amplement démontré l'existence
d'un sentiment de rejet de la présidence Trump et d'opposition
à la guerre et aux attaques contre les droits et le désir
du peuple de s'investir du pouvoir de se gouverner. Des manifestations
ont eu lieu dans l'ensemble des 50 États américains ainsi
qu'à Porto Rico et dans des
villes partout dans le monde. L'esprit de résistance a
éclipsé les tentatives de l'une ou l'autre des factions
rivales de l'oligarchie financière de récupérer
l'opposition à leurs propres fins. La mobilisation de millions
de personnes expriment le rejet d'un système
politique dépassé qui prive le peuple de son droit de
décider et qui a engagé les États-Unis sur une
voie
dangereuse pour les Américains et pour le monde.
Comme l'a souligné le PCC(M-L) le 9
novembre dernier, l'élection de Donald Trump a signalé la
fin du « business as usual ». Le gouvernement
américain est
maintenant plus que jamais un gouvernement des pouvoirs de police (les
pouvoirs arbitraires qui opèrent impunément en dehors de
l'État de droit), dans lequel les cercles dominants
ne se soucient plus autant de maintenir l'apparence d'un processus
politique fonctionnel. On le voit dans le déploiement de
sécurité massif lors de l'assermentation et dans les
autres tentatives de criminaliser la dissidence et la
résistance, notamment avec l'apparition de nombreux points de
contrôle arbitraires lors des actions populaires, le
déploiement massif et les exercices en temps réel des
agences de sécurité durant la fin de semaine et
l'interdiction de différentes actions. Les manifestants ont
été
traités comme une catégorie de choses, pas comme des
êtres humains ayant des droits.
Face à un gouvernement des pouvoirs de police
qui ne se soucie pas des apparences de légitimité, il n'y
a plus beaucoup de place pour la stratégie qui consiste à
faire pression sur les politiciens pour qu'ils changent leur
façon de faire. Notre sécurité ne réside
pas dans les actions des politiciens, pas plus que dans ce processus
politique qui
s'avère complètement dysfonctionnel et contraire aux
intérêts du peuple. Notre sécurité est
dans notre lutte pour les droits de tous et toutes , dans nos
actions pour donner à cette lutte un caractère
organisé et la qualité d'une discussion politique avec
analyse. Cela veut dire que nous devons nous appuyer sur notre propre
programme et nos
propres objectifs en continuant d'organiser la résistance et de
lutter pour nos droits et pour nous investir du pouvoir de
décider.
Le
Marxiste-Léniniste présente un reportage photo de
la résistance de masse aux États-Unis, au Canada et
ailleurs dans le monde.
Manifestations durant l'assermentation le 20 janvier
à Washington
Marche des femmes le 21 janvier
Washington
Boston, Massachusetts
New York
Chicago, Illinois
Austin, Texas
Denver, Colorado
Los Angeles, Californie
Portland, Oregon
Anchorage, Alaska
Plusieurs actions militantes les jours
précédant l'assermentation
Des actions pour les droits à l'occasion de la
Journée
Matin Luther King, 16 janvier
Washington, 14 janvier
New York, 14 janvier
New York, 16 janvier
Philadelphie, Pennsylvanie, 16 janvier
Lexington, Virginie, 14 janvier
Chicago, Illinois, 14 janvier
Milwaukee, Wisconsin, 14 janvier
McAllen, Texas, 14 janvier
Denver, Colorado, 14 janvier
San José, Californie, 14 janvier
Oakland, Californie, 16 janvier
Rassemblements pour la santé, 15 janvier
Portland, Maine
Boston, Massachusetts
Buffalo, New York
Philadelphie, Pennsylvanie
Atlanta, Géorgie
Portland, Oregon
Une semaine de sanctuaire
Portland, Oregon
Tuscon, Arizona
Actions au Canada
20 janvier
Windsor
Vancouver
Montréal
Marches des femmes le 21 janvier
St. John's; Moncton
St. John
Halifax
Charlottetown
Montréal
Ottawa
Toronto
Hamilton
Windsor
Edmonton
Calgary
Vancouver
Nanaimo
Yellowknife
Whitehorse
Ailleurs dans le monde
21 janvier
Mexico
Londres, Royaume-Uni
Bruxelles, Belgique
Bethléhem, Palestine
Colombo, Sri Lanka
Melbourne, Australie
Marche des femmes le 21 janvier
San Juan, Porto Rico
Sao Paulo, Brésil
Buenos Aires, Argentine
Londres, Angleterre
Édimbourg, Écosse
Bergen, Norvège
Bruxelles, Belgique
Paris, France
Rome, Italie
Barcelone, Espagne
Tbilisi, Georgie
Lituanie
Dar-es-Salaam, Tanzanie
Lusaka, Zambie
Cape Town, Afrique du Sud
Mumbai, Inde
Séoul, Corée
Aukland, Nouvelle-Zélande
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