Numéro 131 - 19 octobre 2016
Les modifications du Régime de
pension du Canada
La sécurité à la
retraite est
un droit humain!
- K.C. Adams -
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Les modifications du Régime de pension du Canada
• La sécurité à la
retraite est un droit humain! - K.C. Adams
Face aux importants
dégâts laissés par l'ouragan Matthew
• Le gouvernement et le peuple cubains
épaulent les victimes de l'ouragan
• Haïti fait face au défi avec
l'aide de Cuba et du Venezuela
Les modifications du Régime de
pension du Canada
La sécurité à la retraite est un
droit humain!
- K.C. Adams -
Le 6 octobre 2016, le ministre des Finances,
Bill Morneau, a déposé un projet de loi visant à
mettre en oeuvre des modifications du régime de Pension du
Canada (RPC), le projet de loi C-26, Loi modifiant le Régime
de pensions du Canada, la Loi sur l'Office d'investissement du
régime de pensions du Canada et la Loi de
l'Impôt sur le revenu. Cela faisait suite à
l'annonce du premier ministre Trudeau le 4 octobre que la
Colombie-Britannique avait décidé d'accepter les
modifications apportées par le gouvernement au régime de
pension, ce qui fait que neuf provinces les ont maintenant
acceptées, tandis que le Québec maintient son propre
régime de
pension.
Trudeau a déclaré : « C'est un
autre exemple de ce que nous pouvons accomplir pour nos citoyens
lorsque les provinces, les territoires et le gouvernement
fédéral travaillent ensemble pour atteindre des objectifs
communs. » Ces modifications entraîneront une
augmentation des cotisations obligatoires des travailleurs et des
employeurs à partir de 2019 et « le revenu maximal
admissible au titre du RPC augmentera aussi
de 14 % » en 2025. On ne sait trop quel sera
ce montant si l'on tient compte de l'inflation et d'autres facteurs.
À une époque où tant de
retraités vivent dans la pauvreté et
l'insécurité, ces réformes sont
présentées comme une solution en dépit du fait
qu'elles n'aideront pas les plus vulnérables aujourd'hui.
L'élite au pouvoir présente la sécurité
à la retraite non pas comme un droit humain, mais une question
de contraindre les gens à « épargner
davantage » ou « épargner mieux ».
Les libéraux présentent leur plan pour augmenter les
cotisations minimales au RPC comme la solution tandis que les
conservateurs avaient leurs propres systèmes pour pousser les
gens à épargner plus, comme les comptes d'épargne
libres d'impôt et le partage du revenu. Les modifications au RPC
viennent également à un moment où les fonds de
pension sont convoités comme la prochaine grande source de
capitaux d'investissement, en particulier dans les projets
d'infrastructures.
Discussion
Les pensions de retraite sont une partie de la valeur
reproduite que les travailleurs reproduisent au travail pour la
reproduction du travailleur individuel et de l'ensemble de la classe
ouvrière.
Les prestations de retraite
et les avantages postérieurs à l'emploi sont une valeur
reproduite sociale au sens que les montants qu'ils contiennent sont
socialement reproduits actuellement par la classe ouvrière pour
l'ensemble de la classe, pour assurer son bien-être et sa
sécurité durant la retraite et sa reproduction constante
comme classe
productive d'une génération à l'autre.
Les salaires et les avantages sociaux sont une valeur
reproduite individuelle. Contrairement à la valeur reproduite
sociale, la valeur reproduite individuelle comprend les
réclamations individuelles spécifiques à la valeur
que les travailleurs produisent actuellement pour la reproduction par
leur temps de travail des travailleurs actifs et de leur
famille immédiate.
Chaque génération de travailleurs assure
la reproduction de la prochaine génération et soutient
ceux qui ne travaillent plus pour quelque raison que ce soit. Une
partie de la valeur que les travailleurs reproduisent actuellement
soutient la génération qui a déjà pris sa
retraite, ce qui est appelé communément les pensions de
retraite.
En échange de leur capacité de travail
avec la force sociale qui possède et contrôle les forces
productives matérielles et l'État, les travailleurs,
individuellement et collectivement, revendiquent la valeur reproduite
qu'ils reproduisent comme classe sociale productive.
Dans un rapport dialectique avec ceux qui
possèdent les moyens de production et contrôlent les
forces productives sociales et l'État, les travailleurs
échangent leur capacité de travailler contre leur
réclamation à la valeur qu'ils reproduisent durant leur
temps de travail. Cette réclamation, le travailleur la
revendique de manière individuelle, bien
que parfois celle-ci soit négociée collectivement, au
travail, et aussi socialement, en tant que membre de la classe
ouvrière, par une autorité publique et ses services
publics et programmes sociaux, notamment les pensions de retraite.
Les travailleurs échangent leur capacité
de travail pour la valeur reproduite actuellement de manière
individuelle, bien que souvent ils le fassent par la lutte de classe
collective afin d'obtenir un arrangement général dans le
cadre du rapport social que la classe ouvrière entretient
collectivement avec les autres forces sociales qui possèdent et
contrôlent les forces productives matérielles et
l'État. L'échange de la capacité de travail des
travailleurs avec la force sociale représentée par
l'État a une composante sociale. Il doit être
considéré sur toute la durée de la vie et
socialement, sans considérations individuelles comme le
chômage, la maladie, les accidents de travail, les
capacités,
etc.
Pour que la classe ouvrière accepte
d'échanger sa capacité de travail pour la valeur
reproduite, la force sociale qui achète la capacité de
travail doit accepter la réclamation de la classe
ouvrière à la valeur reproduite sociale pour toute la
durée de la vie du travailleur en tant que membre de la classe
ouvrière, la véritable productrice de toute
valeur. Afin de garantir que les travailleurs sont disponibles pour
travailler, la force sociale qui achète la capacité de
travail doit accepter la réclamation individuelle du travailleur
et la réclamation collective de la classe à la valeur
reproduite qui fait partie de la valeur nouvelle qu'ils produisent.
Sur la valeur nouvelle qu'ils produisent, les
travailleurs revendiquent sous forme de salaires et d'avantages sociaux
la valeur reproduite individuelle et sous forme de services publics et
de programmes sociaux, notamment les pensions de retraite et les
prestations reçues lorsque blessé, malade ou sans emploi
pour quelque raison que ce soit, la
valeur reproduite sociale.
La force sociale qui possède et contrôle
les forces productives matérielles et l'État
achète la capacité de travail des travailleurs. Dans les
conditions sociales actuelles, aucune valeur nouvelle ne peut
être produite si la capacité de travail des travailleurs
n'est pas achetée par la force sociale dominante et si celle-ci
n'applique pas cette capacité de
travail aux forces productives sociales.
Pour les libéraux les pensions de retraite sont
un objectif de politique
La force sociale dominante dit souvent que les
prestations de pension sont un salaire différé ou pire en
parle comme d'un objectif de politique. Cette position du salaire
différé vise à obtenir des concessions de la
classe ouvrière sur les salaires et les avantages sociaux, la
valeur reproduite individuelle, et ainsi lui faire accepter un niveau
de vie
inférieur actuellement dans l'espoir de recevoir des prestations
de retraite au moment de la retraite. La position du salaire
différé voit les prestations de retraite au moment de la
retraite comme un objectif de politique plutôt que comme un droit
et comme un moyen de réduire la valeur reproduite individuelle
des travailleurs et d'augmenter
actuellement la valeur ajoutée en tant que profit. Dans son
premier budget, le
gouvernement libéral de Trudeau a augmenté les
cotisations au RPC de la plupart des travailleurs,
jusqu'à 11,9 % des « gains
admissibles » pour de nombreux travailleurs. Cette
augmentation du taux de cotisation abaisse effectivement la valeur
reproduite individuelle
tandis que la promesse de valeur reproduite sociale à la
retraite reste un objectif de politique générale sujette
à des modifications selon les circonstances.
Le «
report » des salaires réduit la valeur reproduite
individuelle et transmet le montant, une forme de réclamation
à la valeur ajoutée, au gouvernement qui le met dans une
caisse de retraite et également à un employeur individuel
si un régime de pension existe dans son entreprise. Cette
concession arrachée à la classe ouvrière non
seulement abaisse la valeur reproduite individuelle, mais produit une
énorme richesse sociale sous le contrôle des oligarques
financiers qui l'utilisent pour servir leurs intérêts
privés et renforcer les pouvoirs de police de leur État.
Cela renforce également la position des libéraux selon
laquelle les pensions de retraite sont un objectif de politique et
ouvre la porte à des débats de diversion sur la
solvabilité des caisses de retraite, l'utilisation des «
circonstances exceptionnelles » et la protection de la
faillite et d'autres méthodes pour piller les caisses de
retraite.
Les intérêts privés qui
contrôlent les investissements des caisses de retraite et des
autres fonds sociaux de la classe ouvrière
écrèment annuellement leur habituel 2 % de la
richesse sociale, plus 20 % des profits. Les directeurs
exécutifs des grands fonds se payent systématiquement des
millions de dollars annuellement et
sont des propagandistes influents qui s'opposent à ce que les
pensions de retraite soient traitées comme un droit pour tous et
à ce que les prestations viennent non pas de fonds mais d'une
autorité publique qui revendique maintenant la valeur reproduite
sociale de l'économie au nom de l'ensemble de la classe
ouvrière.
La position libérale selon laquelle les
prestations de retraite sont un salaire différé,
l'imposition de cotisations de pension aux travailleurs et la
création de fonds de pension sont contraires à
l'affirmation du droit de tous à un niveau de vie établi
garanti à la retraite.
Une autorité publique responsable des pensions
pour tous devrait prélever directement dans l'économie la
valeur nouvelle qui correspond au montant nécessaire
actuellement pour garantir le droit de tous les retraités
à un niveau de vie établi. La réclamation pour les
pensions à la valeur nouvelle que produit la classe
ouvrière actuellement
représente la valeur reproduite sociale. La réclamation
à la valeur nouvelle doit aller directement aux retraités
et
non pas rester dans un fonds de richesse sociale sous le contrôle
de l'oligarchie financière qui l'utilise de manière pour
servir les fins privées de parasites et comme une
arme pour faire du droit à la pension un objectif de
politique qui est contraire au droit de tous à un niveau de vie
établi à la retraite.
L'échange de la capacité de travail des
travailleurs
Les travailleurs échangent leur capacité
de travail avec la force sociale qui possède et contrôle
les moyens de production socialisés et l'État. Cet
échange entre deux forces sociales dans le cadre d'un rapport
social et dialectique a lieu tant sur le plan individuel que social.
Pour que l'échange ait lieu individuellement, dans le
particulier, les deux
forces sociales doivent également exister,
généralement parlant.
L'échange explicite a lieu entre le travailleur
et l'employeur qui contrôle une force productive
socialisée particulière.
L'échange implicite a lieu entre la classe
ouvrière dans son ensemble, qui vend sa capacité de
travail en tant que véritable productrice, et la force sociale
qui possède et contrôle les forces productives
matérielles et l'État, qui achète la
capacité de travail de la classe ouvrière. Pour que la
grande production industrielle socialisée se poursuive sans
interruption, l'échange doit entraîner la reproduction du
travailleur et de la force productive sociale dans son ensemble, la
classe ouvrière, par le travail et sa production de valeur
nouvelle composée de la valeur reproduite et de la valeur
ajoutée.
Une partie de la valeur nouvelle que la classe
ouvrière produit par le travail est réclamée par
les véritables producteurs pour leur reproduction individuelle
et par une autorité publique pour la reproduction des
travailleurs comme classe sociale.
La partie de la valeur nouvelle que les travailleurs
revendiquent pour leur reproduction est appelée valeur
reproduite individuelle. La partie de la valeur nouvelle que les
travailleurs revendiquent par une autorité publique pour la
reproduction de l'ensemble de la classe ouvrière est
appelée valeur reproduite sociale.
La valeur reproduite
sociale sert à la reproduction de la classe ouvrière,
à la reproduction sociale des travailleurs durant toute leur
vie, elle s'ajoute à la valeur reproduite individuelle et la
remplace lorsque le travailleur ne peut travailler pour quelque raison
que ce soit, comme le jeune âge, la vieillesse, la maladie, un
accident de
travail, le
chômage ou le manque de travail provoqué par la force
sociale qui domine les forces productives sociales et l'État.
La valeur reproduite est la valeur nouvelle produite
par le temps de travail des véritables producteurs et est
nécessaire au bien-être, à la
sécurité et à la perpétuation de la classe
ouvrière. La valeur reproduite est en contradiction avec la
valeur ajoutée qui provient de la même valeur nouvelle
produite par la classe ouvrière. Ceux qui possèdent
les moyens de production et contrôlent les forces productives
sociales et l'État réclament la valeur ajoutée que
produisent les travailleurs comme leur profit. Le profit est
distribué parmi ceux qui possèdent les moyens de
production et contrôlent les forces productives sociales et
l'État. Ils réclament une partie de la valeur nouvelle
que les travailleurs
produisent comme valeur ajoutée, généralement
appelée profit, selon le degré de propriété
et de contrôle de la richesse sociale existante et des biens
qu'ils possèdent sous forme de capital, la
propriété de la dette et de propriété
foncière ou selon la position élevée qu'ils
occupent dans la hiérarchie de l'élite dirigeante.
L'État impérialiste réclame
également une partie de la valeur ajoutée pour financer
ses pouvoirs de police et sa bureaucratie et pour payer les riches par
toutes sortes de moyens.
Durant la période de transition entre le
renversement de la petite production féodale et de son
régime autocratique et la transformation complète de la
production en production industrielle de masse socialisée dans
un système démocratique sous le contrôle des
véritables producteurs, la société a besoin d'un
équilibre pour éviter un effondrement
catastrophique. La force sociale qui possède et contrôle
les forces productives matérielles et l'État au cours de
la période de transition doit assumer sa responsabilité
sociale de fournir des programmes sociaux et du travail à la
classe ouvrière pour assurer sa reproduction tant sur le plan
individuel que social. La classe sociale dominante doit garantir
le bien-être collectif et individuel des travailleurs tout au
long de leur vie.
En échange de l'emploi, des programmes sociaux,
de la reconnaissance de ses droits et d'assurer l'équilibre, la
classe ouvrière s'engage à être disponible pour
travailler en échange de sa réclamation à la
valeur reproduite individuelle et de sa réclamation par une
autorité publique à la valeur reproduite sociale selon un
niveau de vie établi. Les
réclamations de la classe ouvrière à la valeur
reproduite de la valeur qu'elle produit garantissent la reproduction
des travailleurs tout au long de leur vie à un niveau de vie qui
correspond au niveau des forces productives et au niveau de leur lutte
de classe organisée pour défendre leurs droits et leur
bien-être.
Toute interruption de la garantie de valeur reproduite
et de la reconnaissance des droits détruit l'équilibre et
plonge la société dans la crise. La crise ne peut
être surmontée que par un retour de la garantie ou
l'accession au pouvoir politique de la classe ouvrière et
l'instauration dans un nouvel État qui prive la force sociale
qui contrôle en ce
moment les forces productives socialisés et l'État de son
contrôle et de son pouvoir de perturber la garantie de
l'équilibre.
L'arrivée de la classe de travail
organisée au pouvoir et son contrôle des forces
productives socialisées avec la création d'un nouvel
État résolvent la contradiction de la période de
transition entre la classe ouvrière et ceux qui ont saisi la
propriété et le contrôle des forces productives
matérielles et de l'État après le renversement du
régime
autocratique féodal de la petite production. La prise du pouvoir
politique par la classe ouvrière organisée, son projet
d'édification nationale et la démocratie de masse ouvrent
une nouvelle période d'équilibre dans les rapports de
production et dans la société.
La classe ouvrière
organisée prend en charge le contrôle et la direction des
forces productives socialisés et du nouvel État. La
classe ouvrière organisée garantit le travail pour tous
les membres de la classe et élabore un projet
d'édification nationale et de démocratie de masse qui
garantit les droits du peuple, qui lui appartiennent en vertu de son
humanité. La classe ouvrière organisée
achève la transformation de la production industrielle de masse
socialisée et la démocratie de masse par l'harmonisation
des rapports de production et des forces productives socialisées
qui élimine définitivement tous les vestiges du
régime autocratique féodal.
Une fois que les producteurs réels
contrôlent les forces productives matérielles et le nouvel
État, la nouvelle classe ouvrière organisée et
politisée, maintenant libérée de l'oppression et
des rapports sociaux perturbateurs avec ceux qui possèdent et
contrôlent les forces productives socialisées et
l'État, produit par son travail la valeur nouvelle
nécessaire pour soutenir et améliorer le bien-être
et la sécurité du peuple d'une génération
à l'autre.
Le contrôle de toute la valeur nouvelle, dont la
valeur reproduite et la valeur ajoutée, permet à la
nouvelle classe ouvrière organisée et politisée de
soutenir et d'améliorer tous les aspects de la
société. Elle grandit comme classe, pour soi et en soi
par le travail et la consolidation de la démocratie de masse et
l'amélioration constante des rapports
de production et le développement constant des forces
productives socialisés. L'ensemble du peuple est mobilisé
pour le projet d'édification nationale et complète le
passage de la petite production et de l'État autocratique de
l'époque précédente à la grande production
industrielle socialisée, sans crises économiques, en une
société où les rapports de
production modernes permettent d'investir le peuple du pouvoir
souverain et d'instaurer la démocratie de masse.
Face aux importants dégâts
laissés par l'ouragan Matthew
Le gouvernement et le peuple cubains épaulent
les victimes de l'ouragan
Le président cubain Raul Castro est chaleureusement accueilli
par les résidents de la municipalité de Baracoa dans
l'est de l'île durant sa tournée des régions
frappées par
l'ouragan Matthew le 9 octobre 2016.
Le 9
octobre 2016, le président cubain, Raul Castro, recevait un
accueil des plus chaleureux des résidents de la
municipalité de Baracoa dans l'est de Cuba pendant qu'il rendait
visite aux régions ravagées par l'ouragan Matthew. Les
provinces de l'est de Cuba ont subi d'énormes
dégâts suite au passage de l'ouragan le 4
octobre. Malgré tout, il n'y a pas eu de victimes et les
blessures ont été réduites au minimum grâce
au haut niveau de préparation de la défense civile qui
permet au pays d'affronter de telles catastrophes naturelles avec une
grande efficacité.
Le général de l'armée Raul Castro
Ruz avait affirmé lors d'une séance de travail le 10
octobre au Conseil de défense municipale de Maisi : «
Maintenant il est primordial d'identifier les dégâts de
façon précise et le plus rapidement possible afin de
déterminer les besoins à chaque endroit. » Il
a tracé les grandes lignes des
mesures prioritaires à prendre pour la reconstruction de la
municipalité de Maisi, où les villes de La Maquina (la
capitale municipale), Punta de Maisi et Los Llanos ont
été le plus touchées par le passage de l'ouragan
Matthew.
Raul était accompagné du
général de l'armée Ramon Espinosa Martin, ministre
adjoint des Forces armées révolutionnaires, qui travaille
actuellement dans les régions les plus touchées avec
d'autres dirigeants locaux et nationaux, veillant à la mise en
oeuvre de l'étape de la reconstruction.
Il a affirmé que, selon les
estimés, 90 % des maisons dans la région
avaient été gravement endommagées, ainsi que la
plupart des installations de l'État. L'ouragan a aussi
porté un dur coup aux services vitaux pour la population, tels
les communications, l'électricité et l'alimentation en
eau.
Au cours de cette séance de travail, on a aussi
discuté des dégâts occasionnés par l'ouragan
aux routes d'accès vers cette municipalité et à
l'agriculture — surtout aux plantations de café (Maisi est le
plus important producteur de café au pays).
Devant l'ampleur des dégâts, Raul a
souligné l'urgence de trouver des alternatives afin que les gens
reçoivent les ressources nécessaires. Aussi a-t-il
souligné l'importance de bien noter toute l'expérience
acquise suite au passage de ce phénomène
météorologique afin que cela puisse servir à de
futurs scénarios.
Raul a aussi
participé à la réunion tenue au quartier
général du parti municipal, où Lina Pedraza
Rodriguez, ministre des Finances et des Prix, a informé les
présidents des huit conseils populaires dans la
municipalité sur la façon de mettre en oeuvre la
décision du
gouvernement révolutionnaire pour la vente de matériaux
de construction aux
personnes dont la maison avait subi des dégâts.
« Le coup que vous avez subi est
énorme, mais nous allons nous rétablir », a dit
Raul avec détermination au milieu de poignées de main et
d'accolades.
Pendant ce temps, les gens n'ont pas cessé d'exprimer leur
reconnaissance envers Fidel et envers Raul lui-même pour leur
soutien constant.
« Votre visite nous donne des forces, elle nous
encourage à ne pas lâcher », a dit Erodis
Fuente Lopez, dont la maison a servi de refuge à une quarantaine
de personnes.
« Faites-nous confiance, nous allons
réussir ! Le plus important, c'est que nous soyons toujours
vivants ! Saluez le Comandante de notre part ! Nos meilleurs
souhaits ! » Voilà certains des messages que la
population a livrés à Raul lors de son passage dans la
région. Pour sa
part, le président cubain a remercié les
personnes rassemblées pour leur résistance continue et
les a invitées à retourner à leurs
activités quotidiennes habituelles le plus rapidement possible,
surtout aux classes dont l'activité devait reprendre le plus
tôt possible dans n'importe quel local de fortune convenable.
Les scènes regorgeant d'émotions et
d'espoir se sont répétées alors que les personnes
rassemblées ont offert et ont reçu des conseils, ont
partagé des anecdotes et se sont fait photographier en compagnie
de leur président.
« Je vous félicite pour votre courage,
votre sang-froid et votre grand esprit révolutionnaire. Je
suis fier des femmes et des hommes cubains partout au pays, mais je
suis particulièrement fier de vous, parce que l'épreuve
que vous avez subie est des plus pénibles », a dit
Raul aux cris enthousiastes des résidents.
LML reproduit
ci-après un compte-rendu direct de
la situation par des journalistes de Granma qui témoigne de la
solidarité sociale et de l'intervention rapide auprès des
personnes touchées dans la municipalité de l'est de
Baracoa.
Tout Cuba est à Baracoa
- Ángel Freddy Pérez Cabrera, Jorge Luis Merencio Cauti,
Ortelio González Martínez -
Quand
les journalistes pensent avoir tout vu ou entendu, un nouveau haut fait
se produit sur comment les gens s'entraident.
|
Quel mystère ! Dans des circonstances des
plus difficiles, nous, les Cubains, retrouvons toujours les vertus qui
nous caractérisent le mieux en tant que peuple.
Le passage de l'ouragan Matthew durant plusieurs jours
dans les provinces orientales du pays a renforcé notre
fierté d'être nés dans ce pays, aussi imparfait
soit-il, comme tout autre projet en marche. Nous avons vu tant de
grandes choses, aussi des petites et des simples, qu'on ne peut toutes
les décrire dans ces quelques lignes.
En voyant un groupe d'enfants qui ont perdu
pratiquement tout, leurs livres, leurs sacs à dos, leurs ours en
peluche et leurs chaussures, jouant dans les décombres, avec un
drapeau de Cuba flottant à côté, nos coeurs se sont
mis à battre un peu plus vite que d'habitude.
Que dire des caravanes interminables de travailleurs de
l'électricité, du téléphone, de la
construction et des transports, qui, comme des fourmis, ont
été les premiers à arriver dans les zones
sinistrées, dans les pires conditions, tous avec le drapeau uni
étoilé sur leurs véhicules.
Et juste quand vous pensez que vous avez tout vu ou
entendu, une autre manifestation de solidarité arrive à
vos oreilles, des gestes qui ont empêché un ouragan de
catégorie quatre de prendre une seule vie humaine à Cuba.
Que 50, 60 personnes ou plus encore se soient
réfugiées dans une maison a été chose
commune et, dans l'obscurité, elles ont
partagé la douleur et la peur, et le peu qu'elles avaient :
une gorgée de café, une serviette, une
couche pour bébé.
Au milieu de la dévastation, les enfants cherchent des moyens de
surmonter les
conséquences de l'ouragan Matthew.
Il y a Yaliseidy Londres Cobas, une native de
Guantánamo qui vit à San Germán, l'un des villages
les plus reculés à Baracoa, et qui, après avoir
accueilli quelques 60 personnes dans sa maison, a accommodé
deux autres familles qui avaient tout perdu, nous disant qu'elles
pourraient rester aussi longtemps que nécessaire. Il y a plein
de familles qui font la même chose.
Toute cette solidarité et cette
détermination face à l'adversité ont
été bien saisies par un jeune conducteur de
Guantánamo,
qui, surpris par les caravanes interminables de ressources humaines et
matérielles en mouvement vers la première ville,
Maisí, et les autres zones touchées, a dit : «
Mon ami, tout Cuba est à Baracoa. »
Haïti fait face au défi avec l'aide
de Cuba et du Venezuela
Les membres de la Brigade Henry Reeve montent à bord
de l'avion qui les amène
en Haïti le 8 octobre 2016.
Du 29 septembre au 9 octobre, une
tempête tropicale de grande
intensité, appelée l'ouragan Matthew, s'est abattue sur
les Caraïbes et
les États-Unis. Le 2 octobre, l'ouragan a provoqué
des crues éclair en
Jamaïque, bien que le pays soit à des centaines de
kilomètres du centre
de la tempête. Celle-ci a touché terre en Haïti
dans la matinée du 4 octobre, puis à Cuba le soir
même comme un ouragan
de catégorie 4 (vents soutenus de 209
à 251 km/h). Elle s'est ensuite
déplacée vers le nord en direction des Bahamas en tant
qu'ouragan de
catégorie 3 (vents soutenus de 178-278 km/h)
et 4. Matthew a touché
terre en Caroline
du Sud le 8 octobre comme un ouragan de catégorie 1
(vents soutenus
de 119 à 153 km/h), provoquant de graves inondations.
L'ouragan a été
rétrogradé à une tempête post-tropicale
le 9 octobre lorsqu'il s'est
éloigné de la Caroline du Nord.
LML transmet ses plus profondes
condoléances aux peuples
des Caraïbes touchés par l'ouragan Matthew et appuie
entièrement la
réponse humanitaire internationaliste de Cuba et du Venezuela.
Il
rejette également avec véhémence toute tentative
du Canada, des
États-Unis, de la France ou de quiconque d'exploiter cette
situation
tragique à des fins intéressées.
Destruction massive en Haïti
La trajectoire de
l'ouragan Matthew
Parmi les pays frappés par l'ouragan Matthew,
Haïti a été la plus
gravement touchée. Cela est dû non seulement à
l'intensité de la
tempête lorsqu'elle a touché terre mais surtout au chaos
politique
provoqué dans le pays par l'intervention et l'exploitation
étrangères
de la part du Canada, des États-Unis, de la France et de la
mission de
l'ONU
en Haïti (MINUSTAH). Cette ingérence prive les
Haïtiens de la
souveraineté sur leurs affaires, en plus d'avoir introduit une
épidémie
mortelle de choléra, et d'avoir laissé Haïti
vulnérable face aux
catastrophes naturelles et à une exploitation encore plus
poussée,
particulièrement dans les moments de plus grands besoins.
Les Nations unies estiment que 1,4 million de
personnes en
Haïti ont besoin d'aide. Quelque 20 000 maisons ont
été détruites de
même que des cultures et des réserves alimentaires ;
au moins 300
écoles ont été endommagées et quelques
villes et villages ont été
presque rayés de la carte, selon ce que rapportent
l'ONU et les agences de presse. « Cela ressemble à
l'explosion d'une
bombe nucléaire », a déclaré à
Reuters Paul Edouarzin, un employé du
programme environnemental des Nations unies basé à
proximité de
Port-à-Piment. « En termes de destruction
environnementale et
agricole, je peux vous dire que 2016 est pire que [le
séisme
de 2010] », a-t-il ajouté.
Dans ces circonstances, l'épidémie de
choléra, qui avait été causée
par les mesures sanitaires insuffisantes des Casques bleus de l'ONU et
avait finalement été contrôlée, menace
maintenant de réapparaître.
L'UNICEF prévient que les rivières qui débordent,
les eaux stagnantes
et les cadavres d'êtres humains et d'animaux sont des endroits de
reproduction idéale pour les maladies d'origine hydrique.
« Chaque jour
qui passe augmente la menace du choléra. Nous sommes dans une
course
contre le temps pour atteindre les enfants avant que les maladies ne le
fassent », a déclaré Marc Vincent,
représentant de l'UNICEF en Haïti,
dans un communiqué de presse.
L'ONU dit travailler avec les autorités
haïtiennes pour évaluer les
besoins et le 10 octobre, le secrétaire
général de l'ONU Ban Ki-moon a
annoncé que l'ONU a « lancé un appel éclair
de 120 millions $ pour
couvrir les besoins du système des Nations unies pour les trois
prochains mois ».
Le 10 octobre, le Centre de nouvelles de l'ONU a
rapporté que «
selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des
Nations unies, l'appel cible les groupes vulnérables dans les
secteurs
prioritaires identifiés, et il tient compte des capacités
au niveau
national et de celles des partenaires humanitaires sur le terrain.
Au cours de la semaine prochaine, les partenaires développeront
des
projets individuels en appui aux activités sectorielles et aux
besoins
financiers identifiés dans le présent appel, par une
réponse adaptée à
l'évaluation des résultats les plus à
jour. »
Cuba et le Venezuela fournissent
une aide internationaliste immédiate
Le Venezuela prépare un envoi d'aide humanitaire en
Haïti le 5 octobre 2016.
Cuba et le Venezuela se sont une fois de plus
illustrés en étant
parmi les premiers pays à fournir l'aide humanitaire requise par
Haïti,
comme ce fut le cas lors du séisme de 2010. Cette
réponse rapide a tout
à voir avec un fort sentiment internationaliste et, en
particulier dans
le cas du Venezuela, avec la reconnaissance de la dette
historique envers cette nation soeur qui est venue en aide aux peuples
d'Amérique latine et des Caraïbes dans leur luttes
anticoloniales pour
l'indépendance.[1]
Le 7 octobre, le Venezuela a envoyé trois
lots d'aide
humanitaire, dont le dernier qui contenait 660 tonnes de
nourriture, de
médicaments, d'eau, de couvertures et de matelas. Cela inclut
également 450 tonnes de machinerie lourde pour enlever les
décombres et
réhabiliter les routes.
La semaine suivante, le Venezuela a
envoyé 50 professionnels de la
santé en Haïti. Le vice-président pour le
Développement social et la
Révolutionnarisation des Missions, Jorge Arreaza, a
confirmé le 10
octobre que le Groupe d'intervention humanitaire Simón
Bolívar a été
dépêché pour aider le « peuple
bien-aimé »
d'Haïti et travaillera dans le pays pendant environ huit jours.
L'équipe comprend 40 épidémiologistes
et 10 médecins généralistes. Les
médecins sont des diplômés récents de
l'école latino-américaine de
médecine Salvador Allende située à Caracas,
écrit Venezualanlysis.
L'école est le produit de la coopération entre Cuba et le
Venezuela.
« Nous sommes arrivés en Haïti avec
notre solidarité ; deux bateaux
et deux avions ont quitté et nous continuerons d'offrir notre
solidarité et l'aide humanitaire au peuple d'Haïti
de toutes les
manières, a déclaré le 9 octobre le
président Nicolás Maduro. Il a
annoncé que 200 médecins se rendront en Haïti
pour offrir
une assistance médicale.
Les membres de la Brigade Henry Reeve se
préparent à partir pour Haïti.
C'est le 24e contingent de la Brigade qui est
dépêché en Haïti depuis
sa création en 2005 par le commandant en chef Fidel Castro
Ruz.
Cuba, qui a elle-même été
touchée par l'ouragan Matthew, a annoncé
le 7 octobre qu'elle envoie une brigade médicale de 38
personnes en
Haïti, des membres du célèbre contingent
international Henry Reeve de
médecins spécialisés dans les situations de
catastrophes et de graves
épidémies. Ce personnel de la santé a acquis
beaucoup d'expérience dans les domaines de l'hygiène et
de
l'épidémiologie, rapporte ACN. Le groupe est
composé entre autres de
trois médecins, 10 spécialistes en hygiène et
épidémiologie et 10
techniciens. Ce groupe travaillera de concert avec les centaines de
professionnels de la santé cubains qui travaillent
déjà en Haïti. Les
médecins cubains sont en Haïti depuis 1998,
après le passage de
l'ouragan Georges.
Pour sa part, les États-Unis envoient de «
l'aide » par des moyens
militaires, comme ils l'ont fait en 2010. Ils déploient un
porte-avions
et 300 marines pour fournir des secours.
Les Haïtiens rejettent une
répétition de « l'aide »
intéressée des exploiteurs étrangers
Les Haïtiens sont extrêmement
méfiants face à la soi-disant aide
qu'ils ont reçue suite au tremblement de terre de 2010.
Cette « aide »
a fait peu pour soulager leurs difficultés tout en engraissant
les
poches des différents intermédiaires
intéressés.
Nadia Prupris, dans un article pour Common Dreams
le 11 octobre, souligne que « l'héritage de l'aide
étrangère en Haïti a
laissé de nombreux résidents craintifs des grandes
organisations comme
la Croix-Rouge américaine (ARC) lorsqu'elles s'amènent
sur l'île
appauvrie. Comme l'a révélé Pro Publica et NPR
dans une
enquête conjointe menée l'an dernier, lorsque Haïti a
été frappée par
un tremblement de terre dévastateur en 2010, l'ARC a
collecté des fonds
d'un demi-milliard de dollars en aide et construit un grand total de
six nouvelles maisons.
« De nombreux observateurs [...] exhortent ceux
qui désirent
appuyer les efforts de secours face à l'ouragan Matthew de faire
un don
à des organisations communautaires locales au lieu de l'ARC et
d'autres
grandes organisations. »
Hillary Clinton, la candidate à la
présidence des États-Unis pour
le Parti démocrate, et son mari l'ancien président
américain Bill
Clinton sont également bien connus pour le rôle
joué par leur Fondation
Clinton qui utilise les milliards de dollars en fonds de secours
destinés à Haïti afin de s'enrichir eux-mêmes
et d'enrichir leurs amis
et leurs
donateurs financiers, et d'ouvrir Haïti à encore plus
d'exploitation
par les monopoles mondiaux. En réponse à un tweet de Bill
Clinton à
propos de ce que la fondation fait en Haïti après l'ouragan
Matthew,
une personne a tweeté, « Est-ce une blague, vous avez
déjà pillé Haïti
une fois », alors qu'un autre a répondu que «
les Clinton sont
encore une fois en train d'escroquer la pauvre Haïti après
une
catastrophe naturelle ».
TeleSUR souligne : « Avec l'aide de
donateurs corporatifs, la
Fondation Clinton a amassé des milliards de dollars en fonds de
secours.
« Cependant, la controverse est qu'elle a
dépensé 6 milliards $US
pour des roulottes contaminées au formaldéhyde qui ont
été distribuées
par un des plus importants donateurs à la campagne Clinton,
Clayton
Homes, ce qui a rendu malade les Haïtiens laissés sans abri
par le
séisme, alors que les occupants des roulottes se sont
plaints de maux de tête et d'autres maladies. »
De même, le 11 octobre, ABC News a
rapporté ce qui suit au sujet du
parc industriel et de l'atelier de misère de confection de
vêtements
ouverts en Haïti par la Fondation Clinton dans la ville de
Caracol :
« Le parc industriel moderne, avec ses larges
rues ouvertes reliant
des rangées d'entrepôts surbaissés, [a
été] financé par la Banque
interaméricaine de développement, qui a fourni 256,8
millions $ en
subventions pour en appuyer la construction. La banque a fait des dons
allant de 1 à 5 millions $ à la Fondation
Clinton, selon son site internet. Les grands détaillants
américains, y
compris Wal-Mart et Gap inc., ont servi d'acheteurs des vêtements
expédiés d'Haïti vers les États-Unis
grâce à des allégements fiscaux
américains spéciaux. Wal-Mart a donné entre 1
et 5 millions $ et Gap a
donné entre 100 000
et 250 000 $ à la fondation. Aussi, en 2012,
SAE-A, la société de
confection de vêtements coréenne qui a été
recrutée pour devenir le
locataire principal du parc, a donné entre 50 000
et 100 000 $ à la
fondation. »
Note
1. Simon Bolivar, le dirigeant des plus grandes luttes
de libération nationale de l'Amérique latine contre le
pouvoir colonial espagnol, a reçu un énorme appui de la
révolution
haïtienne. Haïti
a été la première nation indépendante de
l'Amérique latine et la seule
nation au monde dont l'indépendance a été le fruit
de la rébellion
contre l'esclavage. Le président haïtien,
Pétion, offrait refuge et protection à Bolivar et
à ses armées, leur
permettant de reprendre leurs attaques contre les Espagnols. Ainsi, des
soldats haïtiens ont participé à la lutte pour la
liberté dans les
autres régions des Amériques dans les rangs de
l'armée de Bolivar.
Lorsque Bolivar a atteint le Venezuela, il a tenu
sa promesse faite à Pétion en décrétant la
libération des esclaves dans
les territoires sous son contrôle le 2 juin 1816.
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