Numéro 124 - 23 septembre 2016
Mettons fin au blocus des
États-Unis contre Cuba
Cuba se prépare pour la 25e
condamnation annuelle du blocus à l'ONU
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Piquet
mensuel
d'août
2016 à Ottawa pour exiger la fin du blocus
contre Cuba
Mettons
fin
au
blocus
des États-Unis contre Cuba
• Cuba se prépare pour la 25e
condamnation annuelle du blocus à l'ONU
• Les États-Unis empêchent une
banque espagnole d'offrir des services à Cuba
Mettons fin au blocus des
États-Unis contre Cuba
Cuba se prépare pour la 25e condamnation
annuelle du blocus à l'ONU
Cuba se prépare encore une fois au vote annuel
à l'ONU sur la résolution intitulée «
Nécessité de lever le blocus économique,
commercial et financier imposé à Cuba par les
États-Unis d'Amérique ». Cette année le
vote se tient le 27 octobre. Ce sera la 25e année
consécutive que l'Assemblée générale de
l'ONU se penche
sur la résolution. En 2015, celle-ci a été
adoptée à 191 voix contre 2 (les
États-Unis et Israël), ce qui montre clairement que les
États-Unis sont entièrement isolés sur cette
question et que tout ce qui reste à faire est d'y mettre fin
immédiatement.
Le 9 septembre, lors
d'une conférence de presse avec les médias nationaux et
étrangers réunis au ministère des Affaires
étrangères de Cuba, le ministre des Affaires
étrangères, Bruno Rodriguez Parrilla, a
présenté le rapport annuel qui accompagne la
résolution. Le rapport fournit un état
détaillé des dommages cumulatifs causés par le
blocus économique, commercial et financier injuste exercé
par les États-Unis depuis plus d'un demi-siècle.
Rodriguez Parilla a d'abord dit que « le blocus
économique, commercial et financier imposé par les
États-Unis contre Cuba se poursuit toujours. Le blocus met en
danger le peuple cubain. Il n'y a pas de famille cubaine qui ne souffre
pas des effets du blocus... Le blocus est la principale source de nos
problèmes économiques, le principal
obstacle à notre développement ».
Rodriguez a rappelé les commentaires du
président des États-Unis, Barack Obama, le 17
décembre 2014, qui avait reconnu que la politique
traditionnelle des États-Unis envers Cuba était un
échec et avait promis d'entreprendre un débat au
Congrès pour mettre fin au blocus. Il a dit également
qu'Obama avait mis en oeuvre un
certain nombre de mesures exécutives qui ont, de façon
restreinte, allégé certains éléments du
blocus.
Néanmoins, alors que les États-Unis se
prétendent les champions des droits humains, le président
des États-Unis n'a jamais reconnu que le blocus est
illégal et qu'il viole les droits humains des Cubains :
« Le président Obama a dit que le blocus
ne fonctionnait pas ... et qu'on devait y mettre fin. Il a dit que le
blocus n'avait pas permis aux États-Unis d'atteindre leurs
objectifs historiques...Il n'a pas dit pour autant que le blocus
était illégal et constituait une violation du droit
international...une violation des droits humains des Cubains. Il n'a
pas dit que le blocus est immoral et viole toutes les règles
d'éthique, ni qu'il est cruel et met en danger les êtres
humains ».
Le rapport de juin 2016 de Cuba sur la résolution 70/5 de
l'Assemblée générale de l'ONU intitulée
« Nécessité de lever le blocus économique,
commercial et financier imposé à Cuba par les
États-Unis d'Amérique »
|
On peut mesurer la criminalité de la politique
hostile des États-Unis aux dommages
humains et économiques que le blocus a causés. Rodriguez
a expliqué :
« Entre avril 2015 et mars 2016, les
dommages économiques directs causés par le blocus ont
augmenté de 4,68 milliards $...Les dommages
accumulés sur presque six décennies ont atteint au
moins 753,67 milliards $, exprimés en valeur
monétaire de l'or.
« Les dommages comprennent les revenus auxquels
le peuple n'a jamais eu accès, auxquels notre pays n'a jamais eu
accès parce que des biens et services n'ont jamais
été exportés...particulièrement dans
l'industrie bio-pharmacologique ». On doit aussi compter
« les pertes dues à la perturbation géographique de
notre commerce - les
longues distances, la nécessité de tenir de grands
inventaires, l'impossibilité de déterminer à quel
moment les produits vont arriver, les coûts
supplémentaires des frais de cargaison, d'assurances et de
distribution.
« ...Un troisième impact direct du blocus
est l'impact monétaire et financier. À cause de
l'interdiction
d'utiliser le dollar dans ses transactions internationales, Cuba a
dû avoir recours à d'autres devises. Toutes ces
opérations sont coûteuses ; elles dépendent
beaucoup de la valeur relative des devises...L'année
dernière le dollar a pris de la valeur,
accroissant sa valeur pendant l'année de 3,58 % en
moyenne par rapport aux autres devises ».
Rodriguez a dénoncé «
l'interdiction faite par les États-Unis aux banques cubaines
d'ouvrir des comptes dans des banques aux
États-Unis » et « l'effet intimidant qu'ont eu
les 14 milliards $ d'amendes - un record mondial - pendant la
présidence d'Obama, essentiellement pour les banques
européennes et asiatiques (qui
gèrent en dollars les transactions de Cuba avec le monde
extérieur) ».
« Il n'existe pas de secteur économique
à Cuba qui ne souffre pas de l'impact du blocus :
l'économie de service (soins de santé et
éducation), l'économie en général et la vie
des gens , l'alimentation, les prix, les salaires et la
sécurité sociale ».
Rodriguez a aussi mis en relief «
l'impossibilité d'avoir accès à des produits, des
technologies et de l'équipement ayant des brevets
étasuniens de même qu'à des instruments de haute
technologie indispensables à la chirurgie... Il existe toujours
une interdiction sur les produits ou les médicaments qui
permettent de mieux soigner les patients et
surtout de réduire les effets négatifs des
traitements ».
Le ministre des Affaires étrangères a
aussi fait remarquer que « la mise en oeuvre extraterritoriale du
blocus se poursuit, en violation de la souveraineté des autres
nations, de toutes les nations de la planète ». Il a
passé en revue les lois étasuniennes existantes qui
touchent au blocus. Par exemple, « la Loi sur le commerce
avec
l'ennemi ... ne s'applique plus qu'à Cuba ».
Bien qu'Obama ait déclaré qu'il veut faire tout ce qu'il
peut pour mettre fin au blocus, il a émis un mémorandum
le 13 septembre qui prolonge la Loi sur le commerce avec
l'ennemi d'une autre année, jusqu'au 14
septembre 2017.
En ce qui concerne l'objectif constant des
États-Unis de renverser la révolution cubaine et tous ses
mécanismes qui habilitent le peuple, Rodriguez a souligné
que « changer Cuba est l'affaire des Cubains. Mais nous avons
aussi accepté ce défi (de changer les choses) parce qu'il
est conforme aux intérêts de notre peuple, de notre
développement ».
Il a invité tout le monde à juger de la
situation à la lumière des faits.
Dans le cadre des préparatifs pour le vote
du 27 octobre aux Nations unies, une campagne mondiale se tient
sous le thème Tenemos Memoria. Solidaridad contra el Bloqueo y
el Terrorismo (Nous nous souvenons : Solidarité contre le
blocus et le terrorisme). Les actions ont débuté
le 4 septembre et se poursuivront
jusqu'au 27 octobre, un vaste éventail d'activités
qui visent à rappeler les attaques multiples menées
contre la révolution cubaine et les milliers de victimes
qu'elles ont faites et à exiger la fin immédiate du
blocus. Ces actions organisées à l'échelle
mondiale jouent un rôle important pour que justice soit faite,
ayant contribué par exemple à la
libération des Cinq héros cubains emprisonnés aux
États-Unis. LML à cet égard lance l'appel
à
tous à participer au travail et à l'intensifier afin que
le blocus des États-Unis contre Cuba prenne fin
immédiatement.
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Les États-Unis empêchent une banque
espagnole d'offrir des services à Cuba
Le blocus économique, commercial et financier
imposé par les États-Unis à Cuba il y a plus
de 54 ans, empêche la banque espagnole Santader d'offrir
aujourd'hui des services aux bureaux consulaires cubains en Espagne.
Un communiqué de presse de l'ambassade de La
Havane à Madrid révèle comment le système
de sanctions de Washington empêche la banque Santander de mettre
en place des points de service aux consulats généraux
cubains situés à Barcelone, Séville et Santiago de
Compostela.
« Il est décevant que trois consulats
cubains se soient vus interdire de recevoir des services à
partir d'une entité espagnole qui permettrait d'améliorer
les services pour leurs utilisateurs », a
déclaré l'ambassadeur de Cuba en Espagne, Eugenio
Martinez.
Le diplomate a attribué ces restrictions
aux « décisions unilatérales, obscures et
injustifiées de la part des États-Unis qui affectent
négativement les Cubains et les pays tiers ».
Comment se fait-il que deux mois après la visite
du président Barack Obama à La Havane en mars dernier,
une filiale de la banque Santander en Catalogne informe le consul de
Cuba à Barcelone qu'elle ne peut pas installer un point de
service pour faciliter le paiement des tarifs consulaires avec des
cartes magnétisées, a demandé
Martinez.
Le communiqué de presse indique que
l'explication donnée alors par la plus grande entité
financière de l'Espagne était qu'elle ne pouvait pas
fournir ce service en raison d'un accord signé avec Elavon, la
société américaine qui gère les cartes de
crédit et de débit de la Bancorp Bank des
États-Unis.
Le 1er juin, une filiale de la banque Santander
à Séville, en Andalousie, a annulé un contrat
signé le 12 mai avec le consulat de Cuba dans cette ville
pour l'établissement d'un point de service parce que Elavon a
dit que les restrictions étasuniennes sur lui interdisant de le
faire, lit-on dans la note.
En mai également, la filiale de la Santander
Galicia a informé le consulat de Cuba à Santiago de
Compostela qu'elle ne pouvait pas approuver la mise en place du
dispositif pour le paiement des services dans ce bureau consulaire.
Les représentants de la filiale ont dit que
« ce que cela signifiait est qu'ils allaient être
confrontés de nouveau à la réglementation
internationale du [Département étasunien du Bureau du
trésor du contrôle des avoirs étrangers] qui
empêche le transfert de produits commerciaux vers des
entités cubaines, malgré le fait que depuis plus d'une
décennie, le consulat cubain à Galice a été
un client de la banque Santander », poursuit le
communiqué.
Pour l'ambassadeur Martinez, les interdictions sont
inexplicables puisqu'en mars, le département du Trésor et
du Commerce des États-Unis a annoncé qu'il permettrait
aux banques de traiter les opérations du gouvernement cubain.
Le diplomate a dénoncé le fait que ces
trois consulats en Espagne soient devenus des victimes de «
l'application extraterritoriale du plus grand système de mesures
coercitives financières en place », faisant allusion
au blocus du gouvernement des États-Unis contre son pays.
Il s'agit d'un obstacle évident au
fonctionnement normal de ces bureaux et une obstruction aux
opérations régulières consulaires. Cela
représente des contraintes néfastes pour les Cubains
résidant en Espagne, pour les Espagnols et les autres personnes
qui demandent des services aux bureaux cubains », a-t-il dit.
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Marxiste-Léniniste
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