Numéro 112 - 24 août 2016
In
Memoriam – Jean-Guy Allard
Un journaliste fidèle à la
cause
de la justice
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In
Memoriam
Jean-Guy Allard
1948 - 2016
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In
Memoriam – Jean-Guy Allard
• Un journaliste fidèle à la
cause de la justice
Le gouvernement
Trudeau à fond de train dans les préparatifs de guerre
• Les plans de la militarisation de l'Arctique
sous le contrôle des États-Unis
- Enver Villamizar
In Memoriam
-- Jean-Guy Allard
Un journaliste fidèle à la cause de la
justice
C'est avec tristesse que le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) a appris le décès de Jean-Guy
Allard, à La Havane à Cuba le 16
août 2016, à l'âge de 68 ans. Le PCC(M-L)
transmet ses sincères condoléances à sa famille
ainsi qu'à ses collègues et amis.
Jean-Guy Allard est né à Shawinigan au
Québec en 1948 et a travaillé comme journaliste et
rédacteur au Journal
de
Montréal et au Journal
de
Québec. Après avoir pris sa retraite, il est
allé vivre à Cuba où il a repris son
travail de journaliste et commencé ce que son collègue et
ami Jacques Lanctôt a appelé sa «
deuxième vie ». Jean-Guy a commencé à
travailler comme rédacteur au Granma International,
version française, en 2001. Peu de temps après, il
est
passé de la traduction à ce qui est devenu sa
passion : l'enquête et les reportages sur les
activités du réseau terroriste basé à Miami
formé de contre-révolutionnaires cubains
soutenus par la CIA et sur leur mission d'attaquer la révolution
cubaine et sa direction.
En plus d'écrire pour Granma International,
Jean-Guy a été l'un des fondateurs de la publication Cubadebate,
le créateur de Contrainjerencia (Contre-ingérence), un
site web en appui aux victimes du bombardement terroriste de 1976
d'un avion de Cubana de Aviacion à la Barbade et à leurs
familles et à la défense des
Cinq Cubains, et il a contribué à nombre d'autres
publications.
Quand ils ont appris la nouvelle de son
décès prématuré, plusieurs de ses
collègues et amis ont écrit des hommages à
Jean-Guy et à son travail. Gabriel Molina, le directeur
éditorial de Granma
International
qui a engagé Jean-Guy
au journal, a écrit : « Nous avions vraiment besoin
de quelqu'un ne provenant pas de nos rangs qui
puisse prendre notre défense, d'une manière
systématique et non pas circonstancielle, comme cela arrivait
jusque-là. [...] Dans ses premiers articles, j'ai
particulièrement apprécié la manière dont
il dépeignait l'assassin Luis Posada Carriles et ses acolytes,
et notamment ses révélations sur les rouages de son
organisation terroriste placée sous le
commandement de l'un de ses agents-mercenaires, Santiago Alvarez
Fernandez Magriña. Ou l'aventure des bandits venus lancer une
attaque contre notre territoire, et qui dans leur fuite en catastrophe
avaient abandonné des tracts et un drapeau aux couleurs de
l'organisation terroriste Alpha-66. Et l'indignation avec laquelle il
dénonçait les
déclarations pompeuses des criminels : 'Tout le peuple a
été mitraillé. Il n'y a pas une maison qui n'ait
pas un impact de balle'. » « Ses années parmi
nous à Granma
international ont été
heureuses », écrit Molina. « On sentait qu'il
trouvait beaucoup de plaisir dans son travail, qui s'accordait
pleinement avec ses idées et
ses convictions. » Molina se remémore son salut
jovial, ses articles courageux, sa bonté naturelle et son
attachement pour son pays natal et pour Cuba.
L'auteure et commentatrice politique
américano-vénézuélienne et ancienne
conseillère du président Hugo Chavez, Eva Golinger, qui a
écrit conjointement avec Jean-Guy le livre La
Agresión Permanente : USAID, NED y CIA, a rendu
hommage à son ami et collaborateur comme à un journaliste
qui se consacrait à la vérité, à la
justice et à l'éthique. Il avait reçu un grand
nombre de menaces en provenance de Miami, mais, loin de
l'arrêter, écrit-elle, cela lui avait donné encore
plus de conviction et de raisons pour poursuivre le travail qu'il avait
entrepris.
« Jean-Guy n'avait peur de rien. Les centaines
d'articles publiés sous son nom de par le monde contiennent des
dénonciations puissantes et étayées des
conspirations, des plans, des actions et des complots ourdis contre
Cuba. Son livre Posada Carriles, cuarenta años de terror,
qui a été publié au Venezuela en 2006, est le
document qui fait autorité en ce qui a trait à l'histoire
du terroriste le plus infâme d'Amérique latine,
aujourd'hui protégé par les
États-Unis. »
Golinger mentionne aussi le « travail remarquable
sur les soi-disant ONG » de Jean-Guy, lesquelles «
derrière une façade de défense des droits humains
ou de la liberté d'expression se livrent en
réalité à de la subversion, de l'ingérence
et de la déstabilisation ».
David Urra, son collègue de Contrainjerencia,
écrit que Jean-Guy est arrivé à Cuba comme un
journaliste d'expérience qui « avait à coeur de
démasquer ceux qui se camouflent derrière la soi-disant
liberté de la presse pour priver de sa signification le droit
d'être informé ».
La station de radio du gouvernement bolivarien du
Venezuela, La Radio del Sur, a rappelé que Jean-Guy Allard a
été « un grand combattant dédié
à la révolution bolivarienne qui a sans cesse
dénoncé l'ingérence des États-Unis dans les
affaires des gouvernements progressistes de la région comme ceux
du Venezuela, de l'Équateur, de Cuba et
de la Bolivie ».
Parmi les livres que Jean-Guy Allard a
rédigés ou corédigés on compte :
Le dossier Robert Ménard : pourquoi
Reporters sans frontières (RSF) s'acharne sur Cuba -- 2004,
avec Marie-Dominique Bertuccioli
La filière terroriste du FBI -- 2005
Posada Carriles, cuarenta años de terror --
2006
Washington - Miami : la conexión
terrorista del FBI -- 2008 La Agresión
Permanente : USAID, NED y CIA -- 2009, avec Eva Golinger
Ces oeuvres et les nombreux autres écrits de
Jean-Guy sont de vibrants témoignages de son engagement comme
journaliste à dévoiler les crimes de l'empire
américain contre Cuba, le Venezuela et le monde, une
contribution pour laquelle il sera toujours honoré.
Le gouvernement Trudeau
à fond de train dans les préparatifs de guerre
Les plans de la militarisation de l'Arctique sous le
contrôle des États-Unis
- Enver Villamizar -
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Alors que la présidence de Barack Obama est dans
ses derniers mois, le gouvernement Trudeau au Canada met en place des
dispositions pour donner aux États-Unis une position dominante
dans l'Arctique. Cela est fait au nom de soi-disant valeurs
progressistes comme l'intendance environnementale, la réduction
des émissions de gaz à effet
de serre et de résoudre les problèmes économiques
et sociaux persistants qui touchent les peuples de l'Arctique, en
particulier les Inuits et les autres peuples autochtones. Tout cela est
fait pour dépolitiser les gens et ébranler leur
opposition à la destruction de l'environnement naturel et social
par l'impérialisme américain qui sera
accélérée sous une
nouvelle présidence de guerre américaine.
Le 10 mars 2016, lors de sa visite à
Washington, le premier ministre Trudeau et le président Obama
ont annoncé un nouveau « modèle de leadership
partagé dans l'Arctique ». Son objectif
déclaré est de « saisir les occasions et relever
les défis liés à l'évolution de
l'Arctique » et que cela sera fait « en partenariat
avec
les peuples autochtones et les régions nordiques et en
exerçant un leadership scientifique responsable ».
Cela se produit alors que les États-Unis
assurent la présidence du Conseil de l'Arctique depuis
le 24 avril 2015 (la présidence du Conseil est
attribuée aux membres par rotation pour une durée de deux
ans) et réaffirment leurs prétentions au contrôle
de l'Arctique. Cela s'inscrit dans le contexte de l'ouverture du
passage du
Nord-Ouest comme une nouvelle route commerciale maritime vers et depuis
l'Asie et les tentatives des États-Unis pour que ce couloir soit
déclaré voie navigable internationale dans laquelle ils
espèrent que leurs forces militaires et leurs monopoles de
transport maritime pourront faire tout ce qu'ils veulent. Cela a lieu
également au milieu des
initiatives prises par les États-Unis et le Canada pour
revendiquer les ressources stratégiques de l'Arctique, en
particulier celles des zones revendiquées par la Russie. Dans ce
contexte, les États-Unis sont également
décidés à implanter leurs systèmes de
défense antimissile agressifs (en particulier une nouvelle
génération de capteurs pour remplacer
ceux de la période de la guerre froide) et des bases
d'opérations avancées dans l'Arctique canadien. Une
grande partie de cela est liée aux changements au sein du
Commandement de la défense aérospatiale de
l'Amérique du Nord (NORAD). Notamment, le 15 août la
commandante de NORAD, le général Lori Robinson, a
visité
l'emplacement d'opérations avancé du NORAD à
Inuvik, dans les Territoires du Nord Ouest, pour « se
familiariser avec les installations et les capacités de la
Région canadienne du NORAD ».
Un changement de stratégie par rapport à
celle de l'ère Harper
Le gouvernement Harper avait des
désaccords ouverts avec les intérêts particuliers
représentés par le gouvernement Obama et juste
après la campagne de l'élection fédérale
de 2006, Stephen Harper a critiqué vivement des
commentaires de David Wilkins, l'ambassadeur des États-Unis au
Canada à l'époque, dans lesquels il réaffirmait la
position de longue date des États-Unis que le passage du
Nord-Ouest est un détroit international où la navigation
internationale avait droit de passage. Harper a
déclaré : « Nous avons des plans significatifs
pour la défense nationale et pour la défense de notre
souveraineté, y compris l'Arctique. Nous recevons notre mandat
du peuple canadien,
pas de l'ambassadeur des États-Unis. »
Le gouvernement Harper a donné une grande
importance à ses visites annuelles dans l'Arctique, à
l'installation de bases militaires et à l'utilisation des
Rangers canadiens dans l'Arctique. Des exercices militaires, les
Opérations Nanook, se sont déroulés chaque
année. Maintenant sous le gouvernement Trudeau un nouvel
arrangement est mis en
place en concertation avec le président Obama qui veut cimenter
son héritage. Cela comprend l'installation dans l'Arctique
canadien d'éléments de son programme de défense
antimissile qu'ils utilisent pour surveiller ce qui se passe en Russie,
comme le même type de capteurs auxquels le peuple de Corée
s'oppose résolument à cause de leur nature
agressive et du danger qu'ils posent pour l'environnement naturel.
Ce qu'ils disent
Dans le cadre de ce partenariat, les deux pays
poursuivront quatre objectifs :
« - Protéger la biodiversité de
l'Arctique en prenant des décisions fondées sur la
science ;
« - Intégrer les connaissances
scientifiques et traditionnelles [sic] au processus décisionnel
fondé sur la science ;
« - Bâtir une économie durable dans
l'Arctique » (cela est décrit comme incluant «
navigation, pêche, exploration et exploitation des ressources
pétrolières et gazières, etc. ») ;
et
« - Bâtir des
collectivités solides dans l'Arctique » (selon les
deux dirigeants, bâtir des collectivités solides dans
l'Arctique est lié à la tentative d'imposer leur
contrôle sur l'Arctique. Ils déclarent que « tous
les peuples autochtones de l'Arctique jouent un rôle de premier
plan dans le renforcement et le soutien des revendications des
États Unis et du Canada en matière de
souveraineté »).
Les objectifs indiqués dans le nouveau
partenariat coïncident presque exactement avec ceux du rapport
intitulé « La stratégie nationale pour la
région de l'Arctique » que le gouvernement d'Obama a
publié en 2013 dans lequel les États-Unis cherchent
à affirmer leur domination sur l'Arctique au nom de veiller
à la protection de
l'environnement, de prendre des décisions basées sur la
science en ce qui concerne l'exploration et le transport du
pétrole et du gaz, et également reconnaître ce qui
est appelé le « savoir indigène ». Cette
stratégie est présentée comme contraire à
celle du gouvernement Bush qui déclarait ouvertement que
l'Arctique était essentielle pour la
sécurité nationale États-Unis, défendait
l'implantation de bases de défense antimissile et la libre
circulation de ses forces armées militaires dans et sous
l'Arctique. Avec la stratégie pour la région de
l'Arctique du gouvernement Obama, les États-Unis continuent
d'affirmer que l'Arctique est essentielle à leur
sécurité nationale et, notamment, exigent
la liberté de circulation de leurs forces militaires dans et
sous l'Arctique.
Cependant, cela reste caché et tout le discours
porte sur la conservation et l'environnementalisme afin de camoufler
les objectifs de militarisation de la région et l'occupation
accrue des États-Unis.
Avec le lancement de ce « nouveau
partenariat », le gouvernement Trudeau veut aussi assurer la
libre circulation des forces armées des États-Unis dans
l'Arctique canadien. C'est précisément ce que tout le
discours sur l'intendance environnementale vise à camoufler.
Le Canada vise les Inuits
Dans le cadre du « nouveau modèle de
leadership », le Canada met l'accent sur les relations avec
les Inuits et les autres Premières Nations. Le 5
août, la ministre des Affaires autochtones et du Nord, Carolyn
Bennett, a annoncé la nomination de Mary Simon, un chef de file
inuite, à titre de représentante spéciale de la
ministre.
Mary Simon sera responsable de « diriger la
mobilisation » pour « la mise en oeuvre des
engagements pris dans le cadre de la Déclaration conjointe du
Canada et des États-Unis sur le climat, l'énergie et le
rôle de leadership dans l'Arctique » et fournira des
conseils au gouvernement du Canada concernant l'élaboration d'un
« nouveau
modèle de leadership partagé dans
l'Arctique ». [1]
Il semble que Simon a été chargée
d'amener les autres dirigeants Inuits à s'entendre pour donner
un plus grand rôle aux États-Unis dans leurs territoires
en échange de discussions sur les problèmes des peuples
qui vivent dans l'Arctique -- ce qui s'annonce comme certainement plus
facile à dire qu'à faire.[2]
Opposons nous à la militarisation de l'Arctique
par les États-Unis !
L'intendance environnementale, la conservation et le
développement des ressources naturelles afin de servir les gens
qui vivent dans l'Arctique ne nécessite pas l'intervention des
États-Unis. Pour les Canadiens, l'État étasunien
signifie la destruction nationale et la guerre et son
discours sur l'environnement le profit maximum pour ses
monopoles de ce qui est appelé les « industries
vertes ». L'armée américaine est le plus gros
pollueur du monde : elle détruit volontairement
l'environnement naturel et social pour affirmer la domination
impérialiste américaine. Les États-Unis sont un
pays arctique à cause de leurs revendications sur
l'Alaska ; cependant, sous
couvert de la protection de l'environnement, ils se voient donner un
rôle direct en territoire canadien sans que le peuple canadien
ait un mot à dire.
Les territoires arctiques sont occupés par les
États-Unis (Alaska), le Canada, le Danemark, la Russie et le
Groenland. Les Inuits ont vécu là depuis des temps
immémoriaux. Ils ont le droit de décider de l'avenir de
leurs terres. Les libéraux ont conclu un « nouveau
modèle de leadership » avec les États-Unis
dans le dos des peuples de
l'Arctique qui maintenant sont censés accepter ces arrangements
après coup et se « mobiliser ». Cela n'effacera
jamais le droit des Inuits de décider ce qui se passe sur leur
territoire.
L'installation
de
missiles, de capteurs et de
dépôt de matériel militaire des États-Unis
va à l'encontre de ce que veulent ceux qui vivent dans
l'Arctique et ils ne vont certainement pas l'accepter en échange
de la construction des routes, des écoles ou des hôpitaux
ou autres infrastructures dont ils ont
désespérément besoin. Ils se sont opposés
résolument au rôle destructeur de l'impérialisme
américain sur leur territoire, notamment les essais de missiles
de croisière américains dans le passé. Cette
résistance va ressurgir aujourd'hui si les États-Unis
tentent d'installer leurs bases de missiles ou de capteurs dans la
région.
Par
les
« consultations » et la
« mobilisation », le gouvernement libéral
cherche à se présenter comme ayant une meilleure approche
pour l'Arctique et les Premières Nations partout au Canada que
le gouvernement Harper, qui n'a consulté personne ni même
essayé d'obtenir un consentement. L'approche des libéraux
ne donnera pas de
légitimité à ce que les États-Unis
planifient. Embarquer ceux qui vivent dans l'Arctique dans des
discussions sur la façon de permettre aux États-Unis
d'utiliser leurs territoires à leurs propres fins, c'est ce
à quoi les libéraux espèrent arriver mais cela ne
va que se retourner contre eux.
Faisons du Canada une zone pour la paix !
Toutes les personnes éprises de paix s'opposent
à la militarisation de l'Arctique. La militarisation des
territoires revendiqués par le Canada dans l'Arctique, que ce
soit par les États-Unis, le Canada ou les deux, ne sert ni les
intérêts de ceux qui y vivent ni la cause de la paix en
général. Elle contribue à la destruction de
l'environnement naturel
et conduit à une militarisation et une rivalité
accrues--les conditions de guerre. Prétendre, comme le font les
libéraux, que l'on peut concilier la protection de
l'environnement dans l'Arctique avec l'exigence des États-Unis
de liberté de mouvement pour leurs forces armées dans
l'Arctique est une imposture méprisable.
Notes
1.Mary Simon est l'ancienne présidente de
l'Inuit Tapiriit Kanatami, l'organisation inuite nationale (2006-2012).
Elle a occupé plusieurs postes importants pour le gouvernement
canadien et au sein des organisations inuites. Mary Simon a
été présidente de la Société Makivik
(l'organisme chargé des
revendications territoriales des Inuit du Nunavik), présidente
du Conseil circumpolaire inuit, ambassadrice canadienne aux affaires
circumpolaires et ambassadrice canadienne au Danemark. Mme Simon a
également dirigé les négociations du Canada durant
la création du Conseil de l'Arctique, qui regroupe huit pays, au
milieu des
années 1990.
Mme Simon est la coprésidente du conseil
d'administration de l'organisme nommé « Les Canadiens pour
un nouveau partenariat ». Cet organisme a été
créé en 2014 et un de ses porte-paroles principaux a
été Paul Martin. Il a été
créé avant la dernière élection
fédérale pour faire une question électorale de
l'augmentation des
programmes de financement des Premières Nations et des Inuits et
de l'injustice du traitement des Premières Nations et de la
nécessité de l'« équité ».
Son conseil d'administration compte de nombreux membres de l'Ordre du
Canada et des gens importants de l'État canadien comme les
anciens premiers ministres Paul Martin et Joe Clark et
le juge Frank Iacobucci. Son fondateur, Stephen Kakfwi, un ancien
premier ministre des Territoires du Nord-Ouest et le président
de la Nation des Dénés des Territoires du Nord-Ouest, a
dit qu'il a créé l'organisme en réponse à
l'émergence du mouvement Idle No More - Jamais plus l'inaction.
Cela montre comment ces organismes sont créés
grâce aux efforts déployés par les milieux
dirigeants dans le but de saper les mouvements politiques
indépendants du peuple et les amener à renoncer à
leurs propres initiatives en échange du remplacement de «
mauvais chefs » comme Harper, par de « bons
leaders » comme Trudeau à qui on demande ensuite
d'être « juste ».
2. En sa qualité de représentante
spéciale de la ministre, Simon rencontrera les gouvernements
territoriaux, des gouvernements autochtones et des organisations
représentatives des Inuit, des Métis et des
Premières Nations, des organisations responsables des
revendications territoriales et des conseils de cogestion,
des organisations non gouvernementales, des jeunes et des organisations
qui les représentent, des scientifiques (p. ex. domaine
maritime, climat), des chercheurs et des organismes de recherche et
l'industrie. Elle s'appuiera sur « une approche
collaborative » pour promouvoir un modèle de
leadership partagé dans l'Arctique. Dans son mandat,
il est souligné que « étant donné le statut
constitutionnel des accords sur les revendications territoriales
globales (traités), la mobilisation des organisations de
revendication territoriale sera au coeur du processus ».
Dans ce cas-ci, cela veut sans doute dire amener les Inuit à
abandonner ou à « moderniser » leurs
revendications
territoriales afin de faciliter la « collaboration »,
c'est-à- dire faire une place aux États-Unis dans
l'Arctique canadien.
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