Numéro 106 - 8 août 2016
Plus jamais Hiroshima! Plus jamais
Nagasaki!
Le Canada a besoin d'un gouvernement antiguerre!
Faisons du Canada une zone pour la paix
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Plus
jamais
Hiroshima!
Plus
jamais
Nagasaki! Le Canada a besoin d'un
gouvernement antiguerre!
• Faisons du Canada une zone pour la paix
• Déclaration de No Harbour for War
Calendrier des événements
• Jour d'Hiroshima 2016
Forum social mondial
de Montréal
• Le Forum social débute le 9 août
• Refus inacceptable du Canada d'émettre
des visas à des participants
Plus jamais Hiroshima! Plus jamais
Nagasaki!
Le Canada a besoin d'un gouvernement antiguerre!
Faisons du Canada une zone pour la paix
À l'occasion du 71e anniversaire de la
première utilisation d'une arme nucléaire contre des
êtres humains, le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) appelle les Canadiens à tout mettre
en oeuvre pour faire du Canada une zone pour la paix en prenant
position contre tous les préparatifs de guerre de
l'impérialisme américain et
en sortant le Canada de l'OTAN et de NORAD.
Le PCC(M-L) alerte les
Canadiens aux manoeuvres de l'élite dominante aux
États-Unis pour unir ses factions rivales derrière
Hillary Clinton comme présidente de guerre avec son programme
pour « redonner à l'Amérique sa
grandeur ». Aujourd'hui les États-Unis et leurs
alliés s'efforcent par tous les moyens de bloquer les mouvements
de résistance des peuples, surtout la mobilisation politique
pour les droits démocratiques et contre la guerre et
l'agression, en particulier contre les préparatifs pour une
troisième guerre mondiale. À l'occasion de l'anniversaire
d'Hiroshima et Nagasaki, le PCC(M-L) rappelle le devoir
internationaliste des Canadiens de faire en sorte que le Canada ne
soit pas un facteur pour la guerre et de s'opposer directement à
l'élection d'un président de guerre et à
l'accélération des préparatifs de guerre aux
États-Unis.
Les États-Unis continuent de prétendre
que le bombardement atomique d'Hiroshima le 6 août 1945
et de Nagasaki le 9 août était justifié, moral
et légitime. La bombe à uranium larguée sur
Hiroshima a tué environ 140 000 personnes sur le coup
et 237 000 au total. La bombe à plutonium
larguée sur
Nagasaki a tué 8 500 personnes sur le coup et plus
de 70 000 par suite de blessures et d'exposition à la
radiation. Ces crimes de guerre sans précédent n'avaient
rien à voir avec la lutte contre le militarisme japonais qui
subissait des défaites partout et dont la capitulation
était imminente. Cette tuerie de masse des
populations civiles d'Hiroshima et Nagasaki était d'abord et
avant tout conçue pour menacer les peuples du monde, surtout
ceux d'Union soviétique, les États-Unis étant
disposés à s'abaisser à ce niveau de
dépravation et de criminalité pour imposer leur
domination.
Depuis, l'impérialisme américain n'a
jamais accepté rien de moins que l'avantage nucléaire sur
tous les pays du monde, ce qui a provoqué une course aux
armements nucléaires et soumis les peuples du monde au chantage
nucléaire. Le refus de rendre des comptes pour ces actions et
cette folle quête de domination mondiale fait en sorte que la
menace continue de planer sur nos têtes. La prétention des
impérialistes américains de se soucier du
désarmement nucléaire et de la non-prolifération
nucléaire cache leur détermination à conserver
leur avantage stratégique et leur capacité de
première frappe. Les déclarations sur la réduction
des stocks d'armes nucléaires partent d'un froid calcul
pour maintenir leur avantage en armes conventionnelles et
nucléaires et visent à faire oublier que le gouvernement
américain a entrepris un programme de 1 billion $ pour
moderniser son arsenal nucléaire au cours des 30 prochaines
années.
La répudiation des crimes
d'Hiroshima et Nagasaki a contribué au profond sentiment
d'opposition des Canadiens à l'utilisation et à la
prolifération des armes nucléaires. Ce sentiment est si
répandu que les États-Unis ont dû retirer toutes
leurs armes nucléaires du Canada à compter de 1984,
bien que le Canada ait continué de jouer un
rôle important dans le programme d'armement nucléaire
américain, comme il l'a fait d'ailleurs dans la fabrication des
armes utilisées à Hiroshima et Nagasaki. Aujourd'hui
environ 60 % des Canadiens vivent dans des villes
déclarées officiellement zones libres d'armes
nucléaires. Malgré cela, le gouvernement canadien trahit
l'appel Plus jamais Hiroshima et Nagasaki ! en continuant
de collaborer avec les États-Unis, notamment en permettant les
essais des systèmes de livraison des armes nucléaires et
en permettant à des navires et avions transportant des armes
nucléaires d'entrer en territoire canadien.
À l'occasion de l'anniversaire d'Hiroshima et
Nagasaki cette année, les agences de nouvelles rapportent que le
président des États-Unis Barack Obama songe à
modifier la politique nucléaire de son pays avant de quitter ses
fonctions. Il pourrait bientôt annoncer le désaveu de la
politique selon laquelle les États-Unis ne peuvent utiliser
l'arme
nucléaire qu'en réponse à une frappe
nucléaire ou à la détection d'une frappe
nucléaire enclenchée. C'est ainsi qu'il donnerait suite
à « l'engagement à rechercher la paix et la
sécurité dans un monde sans les armes
nucléaires » annoncé dans son discours
du 5 avril 2009 à Prague, en République
tchèque. Depuis le discours de
Prague, les États-Unis ont entrepris de s'instituer en gendarme
de l'utilisation des armes, des matières et des technologies
nucléaires dans le monde et de consolider leur statut de
superpuissance nucléaire.[1]
Manifestation
à Séoul le 13 juillet 2016 contre le déploiement
du THAAD
Durant cette même
période, le régime Obama a présidé à
une expansion sans précédent des systèmes de
défense antimissile à l'intérieur des
États-Unis, dans le Pacifique, à bord de navires dans la
mer Baltique et dans la Méditerranée et en Europe de
l'Est et il compte maintenant établir un système de
défense en haute altitude (THAAD) en
Corée du sud. L'expansion des boucliers antimissiles
américains marque une escalade de la course aux armes
nucléaires puisque le but de ces systèmes est de
neutraliser les missiles nucléaires et conventionnels
lancés par d'autres pays et de maintenir l'avantage
américain dans tout scénario d'attaque nucléaire,
y compris dans les cas de première
frappe des pays de l'OTAN. C'est un sujet très
préoccupant pour les Canadiens à l'heure où le
gouvernement libéral de Justin Trudeau prépare le terrain
pour l'adhésion du Canada aux systèmes de boucliers
antimissiles des États-Unis sous prétexte de «
technologies et de menaces changeantes ».[2]
À l'occasion de cet anniversaire solennel, le
PCC(M-L) transmet ses sympathies aux survivants d'Hiroshima et Nagasaki
et félicite tous ceux et celles qui résistent dans le
monde. Il appelle les Canadiens et Canadiennes à prendre
position contre les préparatifs de guerre de
l'impérialisme américain et à s'opposer
vigoureusement à la
participation du Canada aux systèmes de boucliers antimissiles
des États-Unis. Le mot d'ordre Plus jamais Hiroshima et
Nagasaki ! ne sera une réalité que lorsque les
peuples du monde s'uniront dans l'action pour arrêter
l'impérialisme américain. Les Canadiens et Canadiennes
épris de paix et de justice doivent entreprendre
maintenant de bâtir les organisations nécessaires pour
établir un gouvernement antiguerre qui fera du Canada une zone
pour la paix.
Notes
1. «
Danger pour le monde : les États-Unis se donnent le
rôle de gendarme du monopole nucléaire et le Canada
approuve », LML 17 juin 2016.
2. « Non
à la participation du Canada au programme de défense
antimissile des États-Unis », LML 13
juin 2016
Déclaration de No Harbour for War*
Piquet hebdomadaire contre la guerre
Tous les vendredis de 16 h à 17 h (si la météo le
permet)
À l'angle de Spring Garden Rd et
de la rue Barrington
Organisons-nous
et
préparons
les
conditions
pour
un gouvernement antiguerre !
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Il y a 71 ans, les 6 et 9
août 1945, les États-Unis larguaient des bombes
atomiques sur les villes japonaises d'Hiroshima et Nagasaki, massacrant
instantanément 200 000 personnes et provoquant des
retombées nucléaires qui allaient durer plusieurs
générations. L'attaque autorisée par le
président Harry S.
Truman visait censément à mettre fin à la guerre
du Pacifique et à sauver la vie de soldats et de citoyens
américains.
En janvier 1995 le New
York
Times rapportait : « Certains historiens
prétendent en effet que le bombardement ne visait pas tant
l'ennemi qu'était le Japon que l'allié qu'était
l'Union soviétique, pour lui livrer un avertissement sur la
rivalité d'après-guerre. »
Le chef de l'état-major l'amiral William D.
Leahy était parmi ceux qui s'opposaient explicitement à
l'utilisation de la bombe atomique contre le Japon. Il
écrit : « L'utilisation de cette arme barbare
à Hiroshima et Nagasaki n'était d'aucun recours
matériel dans notre guerre contre le Japon. Les Japonais
étaient déjà vaincus et prêts à se
rendre. »
La Conférence de Potsdam qui a réuni les
alliés du 17 juillet au 2 août 1945 avait
obtenu l'engagement de l'Union soviétique à se joindre
à la guerre du Pacifique. Aussitôt que le Troisième
Reich fut vaincu à Berlin, en mai 1945, Staline a entrepris
de redéployer l'Armée rouge contre le Japon. L'Union
soviétique
devait officiellement entrer en guerre dans le Pacifique le 15
août. En fait, l'Armée rouge fut déployée
dans le Manchourie le 8 août, une semaine plus tôt que
prévu.
Tout cela montre que l'objectif des États-Unis
n'était pas de mettre fin à la guerre mais bien
d'établir leur hégémonie. Aujourd'hui l'arsenal
nucléaire des États-Unis est plus grand que jamais. Le
gouvernement américain a annoncé l'allocation de 355
milliards $ au cours des dix prochaines années pour ajouter
quelque 5000
ogives nucléaires, chacune plusieurs fois plus puissante que les
bombes larguées sur le Japon en 1945.
No Harbour for War appelle les Canadiens et Canadiennes
à faire du monde entier une zone sans armes nucléaires,
à s'opposer à la participation du Canada aux guerres
d'agression des États-Unis et à établir un
gouvernement antiguerre au Canada. En cette occasion nous nous joignons
aux commémorations qui se tiennent dans le monde entier
pour les victimes d'Hiroshima et Nagasaki. Nos pensées sont avec
le peuple japonais qui continue d'exiger le retrait de l'armée
américaine de son pays et qui veut s'assurer que le Japon ne
devienne plus jamais un pays belligérant.
* No Harbour for War (Pas de port pour la guerre) est
une organisation basée à Halifax qui lutte pour les
droits
de tous et pour un gouvernement antiguerre au Canada. Pour plus de
renseignements : noharbourforwar@hotmail.com
Calendrier des événements
Jour d'Hiroshima 2016
Mardi
9
août
2016
Montréal
Marche d'ouverture du Forum social mondial
Parc La Fontaine
(coin Cherrier et avenue du Parc La Fontaine)
Marche jusqu'à Sainte-Catherine et Jeanne-Mance (Place des
festivals)
pour la grande
ouverture à 18 h 30
Winnipeg
Lanternes pour la paix 2016
19 h à 21 h
Memorial Park,
470 avenue York
Organisé par
l'Alliance pour la paix de Winnipeg,
l'Association culturelle
japonaise du Manitoba et le chapitre de Winnipeg
du Conseil des Canadiens
Forum social mondial de Montréal
Le Forum social débute le 9 août
Joignez-vous
à
la
marche d'ouverture du Forum social mondial
Mardi
9
août
Parc
La
Fontaine
(coin
Cherrier
et avenue du Parc La Fontaine)
Ouvert au public
14 heures : Activités
créatives dans le parc
17 h 30 : Marche vers la Place des Festivals
(Sainte-Catherine et
Jeanne-Mance)
18 h 30 : Grande ouverture avec des groupes musicaux et culturels
|
|
Le Forum social mondial 2016 est le 12e du
genre à se tenir depuis 2001. Il se tient cette
année à Montréal du 9 au 14 août
à différents endroits dans la ville dont
l'Université McGill, l'UQAM, l'Université Concordia et le
cégep du Vieux-Montréal. Le thème de
l'édition 2016 est « Un autre monde est
nécessaire, ensemble il devient possible ! »
Le comité organisateur, le Collectif du Forum social
mondial 2016, s'attend à une participation de plus
de 10 000 personnes dont plus de 2000 provenant de
l'extérieur du Canada. Plus de 1000 activités vont
se dérouler du 10 au 12 août dont les Grandes
conférences et des activités autogérées
organisées par les participants au forum.
L'ouverture du Forum social a lieu mardi 9
août au Parc La Fontaine par une marche qui devrait regrouper des
milliers de personnes. La marche d'ouverture est une occasion
importante pour exprimer nos aspirations
à un Canada qui est une zone pour la paix dans le contexte des
développements dangereux qui ont
lieu dans le monde et pour contribuer à l'amitié entre
les peuples et les nations. Les participants vont mettre de l'avant
leurs mots d'ordre pour l'édification d'un monde meilleur, pour
la défense des droits de tous au Canada, la défense de la
souveraineté et de l'autodétermination des peuples et
l'opposition aux préparatifs de guerre des impérialistes
américains et des grandes puissances. Le Parti communiste du
Canada (marxiste-léniniste) lance l'appel à tous à
participer vigoureusement à la marche d'ouverture pour s'opposer
à l'impérialisme et à un Canada fauteur de guerre.
Le forum va se terminer par des
événements publics au Parc Jarry (coin Jarry et
Saint-Laurent) de 9 heures à 23 heures le 13
août et de 14 heures à 18 heures le 14
août (les activités du 14 commencent une heure
après le début du défilé de la
fierté Montréal 2016).
Le Forum social mondial 2016 fait partie du Forum
social mondial qui a débuté en 2001 à Porto
Alegre au Brésil dans lequel 12 000 personnes venues
de partout dans le monde ont participé. L'objectif du forum est
de rechercher des alternatives aux politiques
néolibérales qui sont imposées aux peuples
à l'échelle
mondiale en encourageant la participation du plus grand nombre de
personnes et d'organisations possibles et en procédant à
des partages d'expériences et d'opinions qui contribuent
à faire avancer la lutte pour un autre monde.
Depuis le premier forum à Porto Alegre, dix
autres forums se sont tenus en différents endroits du globe,
dont 4 autres au Brésil, à Porto Alegre et à
Belém. La quatrième édition a eu lieu à
Bombay en
Inde. Les autres forums ont eu lieu à Caracas au Venezuela,
à Nairobi au Kenya, à Dakar au Sénégal, et
Tunis en Tunisie a été l'hôte de
deux forums.
Le coût de l'inscription est de 40 $ et
les gens ayant peu de moyens peuvent payer un prix de solidarité
de 10 $. Pour de plus amples informations sur l'inscription
ou le programme du Forum Social Mondial, cliquer ici pour
accéder au Guide
officiel
des
participants.
Refus inacceptable du Canada d'émettre
des visas à des participants
Le 5 août, les organisateurs du Forum social
mondial (FSM) ont révélé que le gouvernement
canadien a refusé d'émettre des visas à des
centaines de personnes qui étaient inscrites au forum de
Montréal. Ils estiment que sur les quelque 2000
délégués qui ont reçu des lettres
d'invitation, 75 % se sont fait refuser leur
demande de visa ou n'ont pas reçu de réponse. Selon les
organisateurs, ce refus d'entrée massif dans un pays hôte
est une première dans l'histoire des 12 forums qui ont eu
lieu depuis 2001.
Les délégués dont la demande de
visa a été refusée comprennent l'ex-ministre de la
Culture et du Tourisme du Mali et candidate au poste de
secrétaire général des Nations unies Aminata
Traoré et le président du Syndicat palestinien des
travailleurs
des services postaux Imad Temiza. Les porte-paroles du FSM ont dit que
les
personnes auxquelles on a
refusé l'entrée viennent principalement d'Afrique et de
l'Asie de l'Ouest et notamment de pays comme la République
démocratique du Congo, le Maroc, l'Iran et le Nigeria. Ils ont
ajouté que l'entrée a aussi été niée
à plusieurs délégués d'Haïti et du
Népal.
Les médias iraniens ont rapporté en
juillet que tous les militants et tous les représentants d'ONG
du pays se sont vu refuser un visa bien que plusieurs d'entre eux aient
pris part au forum tenu en Tunisie en 2015.
Citoyenneté et Immigration Canada a fait
parvenir des communiqués aux médias dans lesquels il
prétend que ceux qui se sont vu interdire
l'entrée n'ont pas respecté les critères en
vigueur pour une visite au Canada. La porte-parole Nancy Caron a dit
aux médias que « Immigration Canada travaille de
façon étroite avec les
organisateurs de l'événement pour faire en sorte que les
délégués font leur demande de visa le plus
tôt possible et qu'ils comprennent bien les critères que
doivent suivre ceux qui veulent visiter le Canada. Les décisions
sont prises par du personnel hautement qualifié
conformément aux lois canadiennes. »
Les raisons les plus courantes invoquées pour le
rejet sont « l'incertitude » et des «
préoccupations » en ce qui concerne le départ
de ces visiteurs du Canada, leur situation financière et leurs
voyages précédents. Autrement dit, les décisions
ont été prises sur la base de préjugés et
d'impressions à propos des individus et des
préjugés
officiels du gouvernement canadien et non de critères objectifs.
Carminda Mac Lorin, une coordonnatrice du forum, a dit
aux médias que « nous vivons dans un pays qui exerce une
discrimination totale en ce qui concerne l'accès et nous en
avons un exemple concret en ce moment ». Les
organisateurs du forum ont émis un communiqué qui dit
entre autres : « Si le nombre massif de refus
soulève l'indignation, les raisons qui sont invoquées par
les représentants canadiens soulèvent la
colère. »
On rapporte plusieurs cas de rejets douteux et reposant
sur la discrimination. Les organisateurs du Groupe de travail Indymedia
Africa (IAWG) écrivent :
« Quatre journalistes nigériens de Sahara
Reporters ont été refusés sous l'argument
fallacieux que leur demande ne comprenait pas les documents bancaires
relatifs à leur organisation alors que l'ambassade n'avait
jamais requis de tels documents. Deux activistes bien connus à
la défense des droits humains du Mali, dont la présidente
de
l'Association de Défense des Droits des Aides
ménagères et Domestiques (ADDAD), se sont vu refuser un
visa soi-disant parce que 'leur voyage n'avait pas un objectif clair'.
Il en a été de même pour des organisateurs
communautaires du réseau 'No Vox Afrique', en particulier de
ceux qui proviennent du Bénin, du Burkina Faso et du Togo. Une
militante des droits des femmes du Nigeria, un organisateur
étudiant du Ghana et un journaliste de la radio au Ghana n'ont
toujours pas reçu de réponse à leur demande bien
qu'ils l'aient remplie bien avant l'échéance fixée
par le gouvernement pour qu'un processus normal s'engage. »
Moussa Coulibaly, un délégué
malien du IAWG, lui aussi rejeté, a dit : « Il est
inacceptable qu'une ambassade puisse refuser un visa pour une excuse
aussi faible que 'leur voyage n'avait pas un objectif
clair'. »
Le IAWG a fait remarquer que « les
autorités canadiennes auraient tout aussi bien pu interdire la
tenue du Forum social mondial (FSM) dans leur pays plutôt que de
le déstabiliser en refusant en masse un visa aux
participants ».
Omoyele Sowore, le fondateur et le rédacteur en
chef de Sahara Reporters, a dit ceci : « Nous nous serions
attendus à ce que le consulat canadien, en cas de doute que nous
soyons capables de soutenir nos délégués, aurait
requis plus de documents. Ce n'est pas ce qui s'est produit ; tous
les délégués parrainés par nous se sont vu
refuser un visa. Le gouvernement canadien devrait savoir qu'en
autorisant la tenue du FSM en sol canadien, il acceptait tout le monde
sans égard à la race, à la classe ou à la
géographie sociale. »
Dans une lettre ouverte, les activistes iraniens
écrivent ce qui suit : « Le consulat du Canada a
refusé d'émettre des visas sous de faux prétextes
comme un objectif incertain à la visite, bien que celui-ci soit
évident dans les lettres d'invitations, ou encore que les
personnes mariées ayant des enfants avaient peu de liens
familiaux dans leur
pays de résidence... Cette attitude semble témoigner d'un
comportement sélectif et discriminatoire politiquement de la
part du gouvernement du Canada envers les militants sociaux et les
défenseurs des droits humains. On n'oubliera jamais ce
comportement inhumain dans notre monde tumultueux
d'aujourd'hui. »
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
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Courriel: redaction@cpcml.ca
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